Mercredi 8 Décembre 1875 10" année TRIBUNE RÉSERVÉE O {?.Ldf u«™V ""ïSi taf Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coüteiU 13 centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. - Ou traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémentaires coinmsndés pour articles. Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires. CHEMIJfS »E E E K. 1 OCTOBRE. SW? Les personnesqui prendront un abonnement au Journal <f Ypres, pour 1876, et qui nous en feront parvenir Ie montant, le recevront gratis jusqu'a la nouvelle année, a commencer du jour oü Ia demande et Ie montant nous parviendront. CLAMEURS ET RÉALITÉS. Le libéral a la joie facile el expansive, si communicative méme a certains moments, qu'on ne pent s'empêeher d'y reconnailre ce qnelque chose de mécaniqne qui est l'indice d'un mot d'ordre. L'élection de Gand siirlout a en le don de meltre loules les tètes a I'euvers. Maïs Ie moven aussi de résister a Tentrainemenl, quand c'est l'élu méme qui ordonne de son- ner la grosse cloche et le carillon en son honneur! Tant il y a que l'immanquable avé- nement de la^oterie libérale est positivement prédit par ses commis-voyageurs, que les articles succèdent aux articles, el que l'élat- major de Pécuelle el de la hesace, avec loule la guenserie a la suite, est en visite de ville a ville et se perd dans des congratulations sans fin, avec assaisonnement d'injures a l'adresse du clerical. A quel propos lout ce bruit? Si nous ne nous trompons, il s'agil de la nomination d'un seul représentant libéral, dans des con ditions exceplionnelles, qui ne permeltent absolument pas d'étabiir des previsions au sujet de la lutle donl plus tard la lisle entié- re sera l'objef. Quand les esprits seront unpen plus cal mes il faudra bien en revenir a la réalité, el le positif est que le gouvernement conserva- léur est appuyé au Parlement par une majo- LA ghinste Fossé, a Ypres. - Prix 1 banc. rité de 14 voix, cequi, en bon régime con- stitutionnel, est matériellement el morale- menl irrésistible. Pour le présent done la situation est fort nette; car desonger aux dossiers, a la spon- tonéité foudroyante, a la moraiité pub li que, aux excès de Cullramontanismea tout le bagage émeul'er en un mol, ce serait folie. Ges trucs-la soul usés jusqu'a la corde el le public n'a pas la moindre envie desedonner des émotions pour imprimer au vieux libéra lisme, qui ne lo mérite guére, un mouve ment ascensionnel. Ainsi allant on atleindra les élections gé nérales de 1876, et alors le faux libéralisme devra compter avec le souvenir de sou funes te passé, avec son présent tout macule dïl- légalilés el descandales, et avec la profonde répulsion qu'il inspire a quiconque conserve au fond du cceur qnelque amour de la reli- gionr des fortes mceurs et de la vraie liberté. II ne lui est plas possible de revenir sur ses pas ni de se farder encore. La liaine qu'il porie aJ'Eglise a fait brulalement explosion et la lendemain d'un scrutin hetireux on l'a enlendu, perdant toute prudence, crier enfin aux dupes qu'il avail séduiles, pour la ving- liéme fois peut-èlre, avec ses hypocrites pro testations de respect pour la religion de nos pères: Vous avez voté contre le calholi- cisme! Oui, e'est la son caraclére indélébile el son stigmate: il est l'ennemi juré de la religion catholique. Or au jour de la grande lutle tout ce qu'il y a d'bornmes sincéremenl re- ligieux dans le pays se rappelleront ces voix sinislres qui vociféraient encore, il y a quel- quesjoursa peine: Guerre au clerical!... «Honleet malheur au parti prêire!» Et ilssau- ront cequecela vent dire, el ils repousseronl énergiquemenl I'invasion du foyer domesti- que, du forum national et du domaine de la conscience. Si la gueuserie tient a ét re édifiée sur la force d'un tel élément de résistance, elle n'a qu'a suspendre un moment ses chants de triomphe et a jeter un coup d'oeil sur les di vers arrondissements qui devront renouve ler leur deputation au mois de Juin 1876. Les indices qui lui viendront de la seront peut-éire de nature a jeter quolque froid sur son enthousiasmesi tant est que tout cela ne soit point une pure allégresse de commando. Des previsions sérieuses et une confiance réelle n'auraienl pas besoin de tout le lapage que l'on fait aulour d'un seul siége de représentant. Aujonrd'hui comme avarit nous pouvons dire a nos amis poliliqttes: noire position est forte; elle défieles attaques et I'aventr est a nous, si nous savons poursuivre vaillamment noire travail d'organisation. Uiiliser notre force, la est loule la question. A i'ceuvre done sans relache, avec persévérance, par- tout el loujours! LES GUEÜX A GAND. Un des groupes les plus nombreux el les plus remarqués était celui des Gueux d'An vers. lis portaient sur letirs chapeaux la de vise Geuzen vooruit! et burlaient a gorge déployée leur chant de guerre: Van f onge- diert der Papen Les Bfttxelfois, présidés par 31. Van Hum- beek, chanlaienl ce refrain nullement pro vocateur Plusieurs sociélés, avec leurs drapcaux, avaienl pris place dans le cortége. Nous avons remarqué, enlre autres, un élendard surmolilé du buste doré de la Répu- blique coiffée d'un bonnet phrygien. On le voil, toules les nuances du libéralisme conlinuent a se dunner la main, y compris la nuance écarlate. Les éléves de l'orphelinat communal, dits Raiders, éiaient associés a la manifestation: on les avail chargés de porter, a la lète de chaque deputation, des cartels indiquant les dtverses iocalilés représcnlées dans le cor tége. Parmi les corps de fanfaresquisupp eaient de temps a autre les Gueux, faligués de hurler et de chanter, figtirail la musiquedu 6,: régiment d'artilierie en garnison a Anvers. Celte participation a une manifestation ex elusive ment politique est-elle bien dans le róle de l'armée? Pendant tout Ie défilé du cortége, I'ailitu- dc de la population a étéexlrèmemeut froide. Les manifeslalants s'acclamaient eux-mèmes. LES GUEUX DE RETOUR DE GAND. Ij Echo du Parlement nous apprend que M. Boyaval, bourgmestre de Bruges, a été fraterniser dimanche a Gand, avec les gueux d'Anvers. D'aulre part, nous lisons dans la Patrie Les gueux brngeois, parmi lesquels on a remarqué plusieurs gros bonnets de la co- lerie-associalion doctrinaire, ont été dimanche se joindre aux voyous d'Anvers et consorts, lis étaientenviron unecenlaine. A leur retour, vers 10 heures et demie dusoir, ces brail- lards out jtigé nécessaire de hurleronge- diert devant la Concorde. M. le bourgmestre, qui le matin était parti pour Gand armé d'une solide cautie, faisait-il chorus avec ces personnages pour ces exci tations? C'estce que l'on se demande partout en ville. Toujours est-il que la bande hurlant: A lias Malou est enlrée jusqu'au dernier individu au cercle Van Nieuwenhuyse, réduii de la coterie aux abois. On écrit de Bruxelles Nos buns liberaux sont de plus en plus gracteux [tour les gens qui ne se couchent pas a plat ventre devant la besace des Gueux. Dimanche soir une cinquanlaine de mes sieurs cocardes retour de Gaud out envahi le Cafe des Boulevards, eu ehuutani a tue-tèio eet airnable refrain, la gloire de notre Lite rature nationale Le superbe chceur des Gueux alternait avec ce couplet si bien troussé. A Anvers, ce fut la méme chose. Toujours nobles et dignes ces manifesta tions de la sponlanéilé foudroyante du grand pui li de ia liberie (.4 continuer.) 1 °neri'nfheïïpre\s' 8"*S'7-°0>9-^0>t0-55,2-15,5-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-05,3-87,6 00,8-46,9-60. Po- Yores&i!ie7n«Th l 03, 12-2S' i-]7> 7 V3- - IL.zebrouck Poperinghe-Ypres, 8-36, 9 60, 4 10, 8-26. n u /j 7-50, 12-25, 6-46. Roulers-F-ores, 9-26, 1-80, 7-60. V.. 7 9s';S h 3 IV34' *~'3> 3,16, 7-36, (9-85. Lichterv.) Lichterv.-Thouroat, 4-26 m. vers Ostende. Bruges-Jtott- Vi:''r :b.°' 3"00' 6"42' Lichterv.-Courtrai8-25 m. 9 01, 1,30, 8,87 7,21. Yürl^Ttïiï*?1! 11"13' 2"38' 8"28' r Courtrai-Ypres, 8-08, 11-02, 2-86, 8-40, 8 49. Oh S,m r'°'fi'nn i 9 29> ('e Samedi a 5-60 du matin jusqu'a Latighemarck)Tliourout- Ypres, 9-00, 1-25, 7-45, (Ie oamedi a 6-20 du matin de Langhemarck k Ypres). ^'"®*"A;flr.neto,' L®,Tou0,,ut-|,ouPlin«s-4me»nères, 6 00, 10,15, 12-00, 6-25, Armentières-IIouplines Le Touquet-War- Pnripir n nl meS J',?8, ^0,80, 4-10, 8 -40. Comines- Warnêton 8-45, m 9-30 s. Warnêton-CWóies 5-30, 9-50, i) ui Upes! 11 -00, 12-35,4-40, 6-56. 9-00 s. (Lichterv.)— Bruges-Ccmrirai, 3-25, 12-50, 5-00, 6-42. öTjg', 8 26 11-^5 5 30 ySt' 7~28, 11 08' 2"80' 7'33- - (bassin) 7-31, 11-14, 2 56, 7 41. - lleysl, Blankenb,Biuges, Ingdmunster Deynze band, 5-00, 9-41, 2-18. Ingelmunster-Dst/nie, 6-10 2' cl., 7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-68, i i-zu, *-4i Ueynze Ingelmunster, 1-00. 2* cl. 8 20. nge munsier-dnsep'Aef», 6-05, 12-55, 6-13. Knse^\\e\n-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-45. 3-40 5-00 011 e' Dunkerke' 6 30' 9"08> '-33. 8ü0- ötwA'erAe-Furiies-Dijtmude et Liclilervelde, 0-35, 11 10, Dumude-Aie«por<,9-50,2-20,8-45. Nieup-Dmn, (bains) 10 46, 4-10. (ville) 7-30,12 00,4-20. 1 hourout-Oslende4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thouroat, 7-85, 10-10, 12 25, 6-15. belzaete Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. - Eecloo-Se/zae/e, 5-38, 10 15, 4-22. Gsad-Terneuzen, (station) 8-17, 12-25, 7.30 (p ir;e d'Anvers) 8-30, 12-49. 7-45. Terneuzen Gand, 6-00, 10-30, 440.- Selzaete-LoA'ere/», 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren Selzaete, 6 00, 10-25, 4 45. (le Mardi, 9,30.) C O a 11 BSPOIVDAIVCIIS COURTRAI8RUX8LLES. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,47 6.35. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,14 8,54. COURTRAt, T0URNA1, LILLE. Courtrai dép. 6.37 10,56 2,54 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 6,35 40,00. BRUXELLESCOURTRAI. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 5.35 7,56 6,47. 8,44. LILLE, TOURNAt, COURTRAI. Lille dép. 5,15 8,22 11,05 2,22 5,20 Tournai 5,42 8,56 11,29 2,40 5,39 Courtrai arr. 6,34 9.47 12,26 3,38 6,33 COURTRU, OAND. Courtrai dép. 6.42 12,31 3,44 Gand arr. 8,01 1,51 5,04 BRUGES, GAMDBRUXELLES. OAND, COURTRAI. 6,40. 7,50. Gand dép. Courirai arr. Bruges d. 6,4Pexp.12,34, 2,52, 3 43,ex. 6 43. Gand a 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7.58 Bruxelles 8,50, 4-00, 6,02, 9 3I. Bruxelles dép. Gand arr. 6,00 Bmges 7,15 (roman de MÜEL'RS) par GUILL. LEBIIOCQUY. Suite. Voir le numéro précédent. Bref, Comptoir occupa ceiie tribune, jusqu'au jour de sa mort. Ou s'était insensiblemenl accoulun a le voir la, aux offices du diuia uclie, qu'il nianquatl arement, les dernièros années. Les eufauts l'a- vaient vu, quand ils éiaieut encore porlés a bias par eurs nourrices; les vieux s'éiaicnt blasés sur cc spectacle: tous le considéraient avec indifference. Seulemenl, quand un élrariger venail a Bonnelerre, il demandait des explications; et les gens bien inl'or- més lui répundaienl précisémenl ce que nous venous de rnpporter. Done, Comptoir, mort, la Tribune restait veuve et vide. La question avail surgi spontanément et simultanémenl dans l'esprit de bon noinbre d'indi- gènes de Bonnelerre, de savoir qui serail appelé a la succession de cede place peu enviable, et jus qu'a ce jour peu enviée. Les vanités et les rivalités personnel las des habitants el surlout des habilantes s'éiaieni réveillées a celte occasion: cela devenait une question de prérogaiive et de préséance. On s'observait avec inquietude, pret a protester, dés que le moindre empiélement serait signalé, de quel- que part qu'il surgit; personne e'est bien naturel ne voulant prendre I'iniliave du mouvement. On craignait nop de se compromeltre ou de montrer le bout de I'oreille. Personne, en théorie, ne lenail a la tribune réser- vée; mais en tea I i térnainle bonrgeoise de Bonne lerre se fut volonliers laissé couper le petit doigl, plutót que de permellre a une rivale de s'emparer decelle place qui symbolisait un demi siècle d'hon neurs et de supériorité. Personnellement, nul n'y lenail; pour empêclier tine rivale d'en prendre pos session, on cut mis le feu aux quatre coins de sa maison. Tant que la dépouille de Cotnptoir était encore liède, on n'avait pas eu l'impudeur de soulever la question de la tribune, mais, maintenant que le voi- la mort el entenel les Comptoir absents, on auta beau jeu et on s'en donnera a cceur joie. III. PREMIÈRES IIOSTIL1TÉS. La jeune Pêtronilie Detaille entama brusquement les hoslilités. C'étaif dans son róle. Madame de Vaubois, dit elle, est-il vrai que e'est voire mari qui doit hériter de la tribune du vieux Comptoir? Qui vous a dit cela? dit Madame de Vaubois, en se mordant les lèvres et avec une vivacité inat- tendue. En lous cas, e'est a lui qu'elle revient de DÉTAILS. droil, ajoula Madame Dusabre, la fille de Madame de Vaubois, qui avail épousé, depuis truis ans, le capitaine Dusabre, de l'infanlerie. Je ne vois pas cela, reprit Madame Detaille; la tribune n'appartient a personne: elle est a l'église; tout le monde y a droit. Voila douze ans que je lulte pour avoir une bonne place prés de la etiaire, et on dirait qu'on le fait exprès pour ne pas tnourir de ce cóté. J'espère bien que la tribune sera mise en ad- judication publique; el nous verrons alors quelles seront les olfres les plus élevéos. Monsieur Detaille ne reculera ne reculera devant aucune espèce de sacrifice. Mais matnan, crois-tu que papa consente a aller se fourrer dans celte armoire? St on vous met a deux la dedans, vous ne saurez plus bouger; le bac sera plein. Pélronille ne s'apercevait pas qu'elle vcnait de débitcr unu atfreuse monstruosiló. Madame Dusabre était d'un magmfique embonpoint, ce qu'on est con- venu d'appeler une belle femme, quand on veul in- diquer les contours exagérés de la taille, tout en paraissanl faire un compliment; mais cel embonpoint n'était rien, a cóté de celui de Madame Detaille. On aurait dit que la nature s'étail fait un jeu cruel de verifier a la letlre le norn dont l'avait gratifié son époux. A peine si, dans son obésité, elle parvenait a indiquer encore, au moyen d'un art poussé jusqu'a ses dernières limites, une difference quelconque entre le haut du corps, le milieu et le bas. Quant a son mari, tl le lui rendait bien; il était petit, aussi gros que possible: une véritabie boule ambulante, monlée sur deux q uil les On comprend que Pélronille vcnait do lancer un A bas Malou A bas Malou Faut lui meltre la corde au cou I LA TOLÉ11ANCE LIBÉRALE. trait de satire d'autant plus cruel qu'il était dans sa bouelie, et qu'il paraissait, a ce litre, moins suspect. L'auditoire féminin, Madame Detaille excepté, écbangea des regards d'inteiIigenceMademoiselle Zénobie seule trouva le trail trop acéré et s'abslint. Quand a Madame Detaille, rouge de dépit, elle se contenla de dire Pélronille, cela ne vous regarde pas; el, quant a ces propos, je vous defends de les répéter. La naïve, l'ingënue Pélronille, grace a la mobilité de son imagination, ne prit pas garde a cette leQon publique; elle diacutail avec ardeur, tantót s'adres- sant a Mademoiselle Zénobie qui ne l'écoutail pas, tanlót a Madame Du<abre qui lui répondail par_des impertiuenses, sur cette question si palpilante, si aciuelte de la tribune réservés. Moi, disait Pélronille, cela m'est bien égal. II fautdirc pourtant que c'élait ennuyeux de voir tou- jours ce vieux dans sa boile. Je dois avouer que je n'aimerais pas a voir papa la-dedans: ce n'est - pas assez poétique, nt matnan non plus. Quant a moi, si j'y allais, je sentirais toujours tous les yeux braqués sur moi,et cela me donnerait des distractions. Mais enfin, je ne vois pas la ruison pour laquelle les Comptoir s'en emparcratenl: cela ne leur apparlienl pas Qu'on la inetle en adjudication, ct, s'il n'y a pasd'amaleur, qu'on la fasse détnolir. N'est ce pas votre avis, Madame de Vaubois Pas tout a fait: la tribune a été faite pour le bourgmestre; e'est a litre de maire que M Comp toir l'a élablie; e'est a litre d'ancien bourgmestre qu'il l'a occupée, jusqu'a sa mort Je suis convain cue que de Vaubois n'en voudrail pas puur rien et n'y entrerail jamais; mais il n'en est pas moins vrai 5,15 6,34 9,38 10,51 1,28 2,49 4,24 5,31 7,21 8,42. BRUXELLES, GAND, BRUGES. 8,14- 9.41 10,34 11,53 1.13 3,25 2,38 4,37 3.12 exp. 4,59 exp. 5 28 4,20 6 37 7,33 5,11 7,22 7,33. 8,55. IIou I hou I La corde au cou A bas Malou I (bis) Faut qu'on le pende (bis) A bas Malou l (bis) Faut qu'on le pende, la corde au cou. qu'il faut respecter les principes, et je ne vois pas sur quoi s'appuieraient les Comptoir, pour prendre possession. Ce n'est pas d'aujourd'hui, obset va Madame Dusabre, que je m'apercois que les Comptoir veu len! primer parloul. S'imngineni-ils, par basard, que nous sommes encore au temps de ia République fiancaise, ol qu'ils ont hérilé de tous les lilies de ce despote, qui a malmené pendant si longtemps la commune Nous verrons ce qu'ils feront, ajouta séche- ment Madame de Vaubois Mais, en tout cas, cela ne se passera pas sans protestation. S'il faut luller, on lutterael j usqu'au bout. Ces derniers mots avaient été prononcés d'une voix sourde et presqtie inintelligible; mais ils indi- quoient, par leur intonation, une résoluuon des plus fermes, une volonté féminine décidée a se briser plutöt que de céder. E; on connait le proverbe ce que femme veul En ce moment, la potte de la salie s'ouvril. Ma dame Comptoir fit sa réapparition, précédée de ses sceurs, des soeurs de son niari, des autres paren- les, toutes liabillées au dernier gout Les premières arrivées firenl feu de peloton de lous leurs yeux contre celies qui se présrnlaient. En quelques in stants, rapides comme la pensée, les toilettes furent ana'ysées, mora lenient déeluqueiees, puis estimées au plus juste prix. Ilélas! si modérées que fussent les estimations, il y en avail pour plusieurs niillters de francs. Le deuil coóle si cber dans le siècle oil nous sommes! La mode,., oh! la mode...

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1