UN ATHÉNÉE MODULE.
Nous sommes a même, dit le Courrier de
t Escauty de dormer des renseignemenls plus
précis sur les faits d'insubordinalion qui ont
eu lieu derniérement a l'athénée de Tournai.
Uïi honorable prolesseur. Irés capable el
trés mérilant, avail élé nommé par le gou
vernement professeur d'histoire. Pen de
temps aprés son arrivée a Tournai, une veri
table ligue fut formée contre lui.
M. Richard avail commis le crime énorme
aux yeux desjeunes lidres-peuseurs de com-
mencer son cours en récilant la piière.
II ne faisait pourlant en cela queseconfor-
mer a Part. 45 du reglement qui est ainsi
concu: La journée de classe commence el
ftnit par laprière. Cel article serail-il done
devenu une lellre mor.e a l'athénée de Tour
nai?
M. Richard usa envers les révoltés de
ménagement et de prudence. II se borna a
coniprimer les premiers actes d'insubordina-
tion par de légéres pénitences. Mais bienlót
insurrection se fit jour; on se mil a frapper
des pieds, a parlor a haute voix et méme a
chanter dans la classe, a jeler loules sorles
d objels sur le plancher, a répliquer avec
insolence, a injurier el a menacer l'estimable
professeur. L'épithéle dejésuite lui fut plus
de cinquante fois administrée.
M. Richard n'eut pas cej endant recours
encore aux répressions sévéres; il se borna a
infligcr quelques heures de retenue.
Lindiscipline ne fit que s'accroitre. Les
cris, les huées, les sitTllsles trépignements
de pieds devinrent tellemenl insupportables,
que I opposition devint maitresseel quele
professeur tionni dut se retirer.
Voila les faits. Ne sont-ils pas de nature a
damontrer que Uesprit qui régne a l'athénée
de Tournai est tout-a fait deplorable?
lorsqnenous entendons appeler provocations
les processions de Rruxelles. de Liége et le
pélerinage d'Ooslacker et que nos adversai-
resontlentés de chercher des circonstances
atlénuantes en faveur des accusés darts ces
trisles procés, exagérons nous en plaidanl
également des circonstances atlénuantes pour
des compairiotes évidemment provoqués et
qui s'imaginaient avoir devant eux les erine-
mis de la liberie et de la religion?
«Des feuiiles libêrales ont affirméadi-
verses reprises que les troubles du 30 Mai
ont été l'oeuvre du clergé, qui aurait fanatisé
par ses prèches la population. D'autres soute-
naient qu'on avail payé des hommes pour
battre les élrangers. Enfin, on en trouvait
qui tenaient pour sur et certain que le clergé
avait enrölé la jeunesse des congrégalions
el que c'élaient la plupart des congréganis-
tes qui avaient frappé. Eb bien! les journaux
qui ont acctisé notre digne clergé de predi
cations séditieuses sonl condainnès coinme
calomnialeurs; ceux qui ont prétendu que
des homines avaient élé soudoyés pour
violcnter des tourisles ont rélraclé leur
assertion mensongèrc on n'onl pas osé la
reproduire; enfin, il est résulté du procés
que pas un des condamnés n'apparlient a
une congregation on association catholique.
Que reste-t il done debout de toutes ces
calomnies?
lenir sur celle admirable sociélé destinée a
sauver pour toujours les destinées du pays
libéral. II en est d'clle comme des balons
flotlants: de loin c'esl quelque chose, el de
prés ce n'cst rien.
DÉMENTI.
Nous lisons dans Ie Moniteur:
Le Journal de Liétje annonce que le gou
vernement vient de recevoir une letlre
collective de MM. les évèqucs, le meltant en
detneure d'annnler l'arrêlé pris derniérement
par M. le bourgmestre Piercol.
Cetle nouvelle est complélemenl fausse.
LES CANNIBALES DU PROGRÈS D'YPRES.
LA VÉRITÉ VRA1E.
Lundi 22 Novembre le tribunal correction-
nel de Termoiide s'est occupé de l'affaire a
laquelle ont donné lieu quelques Bruxellois,
qui, Ie 31 Mai dernier, jour de la Féle Dieu,
ont élé la cause de trisles désordres a Saint-
Nicolas.
Voici les öondamnalions qui ont été pro-
noncées Wante, 2 mois de prison; Fels, 8
jours de prison; Van Roeyen, ;d.; Van
Goeye, id.; De Bruyne, id.; Farmenlier, id.;
Maes, 23 fr. d'amende; Symoens, id.; Em
nianuel Lambin, idSpurt, id.; Heirweg,
id.
Le journal flamand De Klok émet a
propos de celle sentence, les reflexions que
voici
Ainsi s'est terminé ce proces au sujet du-
quel il a été noirci lant de papier et qui a
fail tant de bruit.
Comme on le voil. les Bruxellois ont été
mis hors de cause et ri'ont figure dans l'in-
struction que coinine témoins. D'aprés leur
declaration, ce sonl de paisibles bourgeois
qui n'onl absolumenl rien fait et ont été
assaillis sans motif plausible.
lei nous nous perniettrons une observa
tion.
Lejour oti ils nous sont arrivés, les es -
prils élaient trés-montés ici. Des centaines
de campagnards avaient élé griéwement mal
traités a Oostacker quinze jours auparavanl.
Le bruit courut que lejour de la Féte Dieu
les mèmes brutalilés devaienl se perpélrer
ici, que des slokslagers gantois devaient
arriver dans I intention de troubler la pro
cession. On avail vu une bande de Bruxellois
dans les rues et l'on crul avoir affaire aux
libêraux gantois. On les suit, on surveiile
leurs faits et gestes, pour leur lornber sur le
dos a la preimére iiicarlarde.
Etque font les étrangers.M Is arrivent au
chant de la Marseillaise, brandissant leurs
gourdins et en tapageant dans les rues. Quel
ques personnos leur font observer ce que
leur conduite a de pen eonvenable. Devant
Uestaminel De Keizerinoii ils élaienl en-
trés, un rassembleineut se produit, et quel
ques enfanls font entendre le cri: Les Stok-
slagers sont la Avant leur depart, on
leur conseille de se tenir tranquilles
vu l'exallation du peuple. Sans écouler
ce sage avis, ils quiltent l'estaminel. Aux
nbords de la Grand'Place, a la sortie d'une
partie de la procession celle de la Sainte-
Vierge ils sifllent et se livrenl a des actes
que des gens comme il faut ne commeltraient
pas. Dans ces conditions, quoi d'étonnant a
ce que, dans cetle multitude de gens excités,
il se soit trouvé des persounes pour croire
que ces hommes étaient arrivés ici avec des
intentions mauvaises el qu'elles se soienl li-
vrées sur eux a des violences?
ANTITHÉSE.
La scène se passé le 29 Novembrre a la
Fédéralion libérale. M. Bara fait son rapport;
il constate que de tons les coins du pays
sonl arrivées des adhesions chaleureuses
et empressées a l'idée d'organiser la Fédé-
ralion, et que partout l'on a comprisla
nécessilé de celle organisation pour ren-
verser un porti qui compromet ie pays d
Cèlranger et le trouble a Cintérieur. A
la bonne heure! M. Bara crie: au voleur!
Mais pourlant combien l'effel ein été plus
grand encore, si M. Bara, faisant un pen de
géographie, eiil marqué le lieu du trouble
suscité par ces vilains clérieaux, Liége, par
exeinple, Rruxelles, Oostacker ou Anvers!
M. Bara ne pense pas a lout.
On assure que Ie projet de loi déposé par
MM.Woeste, de Kerckltove, Meens el Simonis
se rapporte a 1'enlerprétalion d'un article
de la loi relative a launilice, et non, comma
I Independence el VEtodn le supposenl, a la
question du inariage rcligieux.
(Journal de Rruxelles).
La Gazette de Cologne annonce que le
tribunal civil de Berlin vienl d'ordonner la
dissolution de plnssieiirs associations d'ou
Yrierssocialistes de celle ville.
ILS VONT BIEN LES PROGRESSISTES.
Une petite manifestation du progrés au
Conseil liberal de Bruxelles. M. Allard y
demande qu'on retire a la corporation des
Soeurs Noirs le local dont elle jouil el qu'il
voudrait employer a agrandir une école
communale; dans ses développemenls il
signale généreusementjles abus d'unjsyslétne
d'investigations que les Soeurs exerceraienl
au sein des families. C'esl lout simplement
odieux de^ méchanceté^ el d'ingralilude,
odieux a ce point que M. Anspach lui-mème,
qui n'esl pourlant pas un cagola cru
devoir réclamer au moins unJJ examen
préalable, le renvoi a la section du conten-
tieux, en rappelant les set vices rendus par
les Soeurs Noires, depuis six siécles, a I'hu-
manité, a la population de Bruxelles, ainsi
que leur dévouement en temps d'épidémie
el spécialement lors du cholera de 1866. II
est assez piquant d'enlendre le bourgmestre
prouver a M. Allard l'utililé des Soeurs
Noires, en lui faisant observer que les franc-
macons et les personnes noloireinent con-
nues pour négliger toule pratique reli-
gieuse ont recours a el les. Le progrés radi
cal se distingue en vérité par une grande
élévation de sentiments. Que lui importent
les souffranls, quand la passion lui conseille
des réformes a opérer^en liame des cléri
eaux?
LA QUESTION DU MARIAGE.
Voila plus de vingl-dcux ans|que M. Vali-
mesnil écrivait les lignes suivantes
Lesouverain Ponlifea nellemenlet con-
rageusemenl déclaré qu'aux yeux de l'Eglise
touie union que le piètre n'avait pas bén ie
élan illègilime. Les catholiques ne peuvent
done cesser de réclamer, lant que la loi
civile n aura pas été, surce point, niise en
harmonie avec la loi religieuse. Le passé
a prouvé que le succés couronnail quel-
quefois leur persévéranceQu'ils dé-
ploient la méme persistance, relativement
a la question actuelle, et |)eut-élre avec le
secours de la divine Providence, attein-
dront-ils leur bul.
Les catholiques du Nord et du Pas-de-Calais
ne perdent pas leur bul de vue. Forts de
l'approbation épiscopale, ils ont, dans l'as-
semblée générale que présidait S. G. Mgr
l'évêque de Lydda, coadjuteur de S. E. le
Cardinal-Arclievéque de Cambrai adressé
une pétition a I Assemblée nationale, deman
dant quo, pour les catholiques, le mariage
religieux puisse a I'avenir précéder la céré
monie civile.
abolir le divorce dans les moeurspourquoi
done, a moins de vouloir faire une opposi
tion systémaliquea toutes les lois de l'Eglise,
tienl-on a le mainlenir dans les lois civiles
Cost, dit on, pour respecter la liberlé indi-
viduelle: pitoyable et hypocrite respect qui
a pour résullat de sacrifier la moralité publi-
que et de conduire a la plus étrange des con
tradictions. Nous n'exagérons pas en auto-
risant le divorce, on a facilité sous une forme
déguisée la bigamie que la loi veut punir
sévérement en autorisant le divorce qui
assure au conlrat civil, outre la priori té, une
préérriinence réellemenl exclusive, on a con-
testé au mariage religieux son caractère
d'indissolubililé el on a favorisé la destruc
tion des families.
II y a, enlre les lois et les moeurs, unecon-
nexilé qui s'impose. La legislation actuelle
sur le inariage a conduit a la multiplication
de ces unions incompléles qui se dissolvent
comme elles se sont formées, sous l'empire
des passions ou de l'inlérclon devait pré-
voir ce résullat, on n'y a passongé; et main-
tenant seulement on commence a apprécier
le développemenl du mal et a en redouter les
conséquences désasteuses. La loi imprudente
que la Constitution a consacrée devient une
loi funeste en compromettant la stabililé
des families, clle menace d'ébranler tout
l'édifico social.
Tót ou tard, l'opinion publique affirmera
avec M. Vatimesnil qu'il n'y a de familie
réellemenl consliluée que celle donl l'origine
est empreinle du sceau divm de la bénédic-
lion sacramentelle et elle voudra que la
loi civile cesse d'élre en opposition avec la
loi religieuse.
NECROLOGIE.
M. Dekeuckelaere, curé a Crombeke, est
décédé le 3 Décembre, agé de 72 ans et 7
mois.
M. R.-P. Verwilghen, successivernent
consoilier communal et écheviu de la ville
de Dixmude, inspecteur de l'enseignement
du 6e ressort de la Flandre Occidentale, juge
de paix du canton de Dixmude el du canton
de St-Nicolas, est mort en cetle derniére
ville, a lage de 66 ans.
Sans doute, nons ne voulons pas approir
ver ces sévices; il ne convient jamais de
frapper, el Ia justice seule a le droit de punir
ceux qui enfreignenl les lois du pays. Mais
LES OIES CAPITOLIENNES.
II a été lait en cesderniers temps, dit le
Journal de Rruxellesun énorme tapage
autour d'un club d'adolescents qui s'est
intitulé la Jeune garde brabanponne. C'élail
a qui dans la presse gueuse tresserail les plus
belles couronnes aux intrépides jouveoceaux
qui brülent du déstr de replanler Ie dra-
peau du progrés au Parlement.
Lors de la derniére orgie politique de
Gand, nos adversaires ont salué la «jeune
garde avec autanl d'enlhousiasme et de
respect que l'on mellait jadis a accueillir
la vieille garde qui remplissait le monde
du bruit de ses exploits.
Or, veut-on savoir de combien de mem
bres se compose cetle fameuse association?
lis sont risum teneatis ils sont quinze,
pas un de plus, pas un de moins. Notez que
ceci n'est pas une invention cléricale: nous
trouvons le renseignement dans Ie Journal
des Etudiants. L'organe universitaire se
moque a gorge déployée des oies capito-
liennes. C'esl ainsi qu'il appelle généreuse-
ment ses camarades, el le nom restera.
Nous savons maintenanl a quoi nous cn
Les catholiques francais ont écouté Ie Sou-
verain Ponlife qui leur a dit de parler, et ils
ont parlé iIs ont écouté le Souverain Pontife
qui leur a dit dagir sous la direction des
premiers Pasteurset, dans toutes leurs
délibéralions, dans tous leurs actes, ils ont
pris a tache de resteren parfaite conformité
de pensées avec leurs évèqucs qui ont pu
conslater en eux autant de deference et de
sonmission que de zèleetde vrai dévoue
ment. Dans de pareiIles conditions, la persé
vérance finit toujours par èlre bón ie il en
sera pour la question du mariage comme il
en a été pour la question de l'enseignemenl
supérieurDieu en soit loué
L exemple de la france pourra porter ses
fruits en Belgique. Ici les difficultés sont plus
grandesilnesagit pas- d'une simple loi
qu'un vote suffil a modifier, il s'agit d'une
constitution dont aucun article ne peul ét re
changé sans donrier lieu a une agitation élec-
lorale qui, dans les circonstances acluelles,
serail certainemenl exploitée par le parti an-
ti-religieux toujours habile a surexciter les
passions populaires. Le róle des catholiques
est de parler dés maintenanl, c'est a-dire
d éclairer les masses, en faisant ressoriïr
I inanilé des artificieuses objections accumu-
lées paria haineet accueilliesparl'ignorance,
et en opposant a cetle fantasmagorie les
avantages inconlestables qu'assurea lasociété
la reconnaissance des droits de l'Eglise.
A juste litre, les hommes de bon sens s'in-
dignent a la pensee que le Congrés n'a pas
aholi le divorce, lorsque déja depuis long-
lemps la France avait effacé de son code cette
monstruosilé sociale ils s'étonnent de ce
que jamais encore leurs législaleurs n'aienl
songé a faire profiler la religion de la latitude
qu accordait la Constitution dans la question
du mariage. Ces impressions d etonnement
et d'indignation se propagent et se dévelop-
pentbienlót l'opinion publique exigera une
réforme qui sera devenue un vceu général,
el celle réforme se fera alors sans facheux
ébranlement.
Qu'on interroge les hommes de tous les
partisil n cn est pas un qui ne désirerail
L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX APPRÉCIÉ
PAR VICTOR HUGO.
Nos libéranx dans leurs pamphlets n'ont
cessé el, malgré la condemnation que le
corps é'ecloraI leur a octroyée, ne cessenl
encore de demander que l'inslrnction pri
maire ne soit plus religieuse. Dans cette
question comme dans presque toutes les
attaques contre le catholicisme, ils aiment a
nous opposer parfois l'aulorilé de Victor
Hugo. Nous croyons done qu'il ne sera pas
mauvais de remeltre en lumiêre les remar-
quables paroles que ce méme Victor Hugo
prononca a la tribune de l'Assemblée natio
nale de France, le 15 Janvier 1850. Ces
paroles renferment l'affirmalion claire et
énergique de plusieurs vérités méconnues,
bafouées par nos pamphlélaires. Nous leur
laissons le soin de mellre ces paroles d'ac-
cord avec celles qui nous sont si souvent
opposées, comme nous leur abandonnons la
tache de prouver a leurs lecteurs qu'il faut
croire plutót a Victor Hugo communard,
sectaire et acrobate qu'an Victor Hugo génie,
n'aimant pas trop le frein, il est vrai, mais
cependant religieux et se laissant quelquefois
entrainer par les bonnes inspirations de son
cceur.
Voici done les belles paroles que Victor
Hugo prononca en 1850 a propos de la ques
tion de I'enseignement:
L'enseignement religieux est, selon moi,
plus nécessaire aujourd'hui qu'il n'a jamais
élé. Plus Chomme grandil, plus il doit croi
re. II y a un malheur dans notre temps; je
dirai presque, il n'y a qu'un malheur: eest
une certaine tendance a lout mellre dans
celle vie!
En dormant a I'homme pour fin el pour
but la vie lerrestre, la vie matérielle, on ag-
grave loutesles misères par la negation quj
est au bout; on ajoule a I'accableinenl des
malheureux le poids insupportable du néant
el de ce qui n'esl plus que la souffrance,
c eat-a-dire une loi de Dieu, on fail ledéses-
poir. De la de profondes convulsions socia-
les. Certes, je désire améliorer dans celle
vie le sort malériel de ceux qui souffrent;
maïs je oublie pas que la première des
amèhoi altons eest de leur donner Ce spé-
lance. Combien s amoindnssent les misères
bornées, limilées, finies aprés tont, quand il
s'y méle une espérance infinie!
Ce qui allège la souffrance. cc qui sanc-
tific Ie travail, ce qui fait l'homme bon. fort,
sage, patient, bienveillant, juste, a la fois
humble et grand, digne de l'inlelligence,
digne de la liberté, c'esl d'avoir devant soi
la perpétuelle vision d'un monde meilleur,
rayonnant a travers les lénébres de cette vie.
Quant a moi. fy croisprofoudément, a
ce monde meilleuret je le déclare ici, c'esl
la suprème joie de mon ame.
Je veux done sincérement, je dis plus,
je veux ardemment Censeignemenl reli
gieux.
Cli con i (j sic locale.
A PROPOS DE LA PROCESSION DES GUEUX
A GAND.
Les Gnenx du Progrés finissent par trou-
ver les faits el gestes, qu'ils ont célébrés
avec tant d'enlhousiasme, a tel point com-
promeltanls cl déshonorants qu'ils nous ac-
cusenl de toutes sorles de vilaines et d'horri-
bles choses pour avoir commencé par citer
le nom de cinq de nos concitoyens qui ont
été vus les uns assurémenl au cortege, les
autres au moins au Casino. Voila du moins
ce qui nous est affii me de touies paris et les
conversations publiques tenues par plusieurs
de ceux que nous avons cilés confirm ent
l'exactilude de nos renseignements et éta-
blissent la fausselé du démenti du Progrés.
Et cependant a en croire le Progrésnous
avons menti comme toujours et, nous
avons *menti scieminent dans le but de pre
parer et faciUler quelque aiuvre de capta
tion dans Pavenir.» Rien que ca? Qui se
Ie fut jamais imaginé?
Eh bien, voyons, Progrésqui des cinq,
menlionnés le lr Décembre, ou des huil,
mentionnés Ie 4 Décembre, n'a pas concouru
a l'ignoble el furieuse manifestation?
M. Henri Carton y a été: vous l'avouez
vous-mème. Aussi celui la n'a rien a perdre
depuis qu'il a perdu son arrondissement, et
archi-Gueux parmi les Gueux du pays il
est notoirenient.
M. Jules Kilsdonck, professeur de voire
littérature, Progrés, se vante, le nez en l'air,
d'y avoir assislé; et vous, vous le niezl...
M. Ferdinand Vandaele, juge suppléant
d'une justice de paix a lui trés-connue, fait
les gorges chaudes des fatigues qu'il s'y est
données. Hé quoi! avoir frayé avec lant de
Gantois, ses compagnons d'armes et ses imi-
lateurs. el s'en taire, allons done!
M. Auguste Beaucourt s'y pavanait sous
les yeux de tous, jubilant comme s'il buvait
a la fonlaine de Jouvence!
M. Stragifr s'y ruait la lêle la première,
tout fumanl encore du champagne-Dwaze-
man, avalé la vei lie.
M. A. Verduyn s'y rengorgeait et s'y dé-
lectail, humanl le retour des splendeurs du
Cercle gueuso-arlistico-lilléraireIe retour
du temps oü l'on yueusail a Ypres, avec les
Lenaerts et consorts... pour compléter l'en
seignement communal, lournanl ainsi a l'en
seignement communard. Nos instituteurs
vont bien.
M. Edouard Froidure y savourait Ie chceur
de son cceur: Van U ovgedierl der Papen.
Si M. Hilaire Decoene croit pouvoir fausser
compagnie a ses amis el prouver son alibi,
eest son affaire et nous en ferons aussi Ia
not re. Nous accueillerons, avec toule la court
toisie qui lui revient, sa déclaration; et nous
le féliciterons d'avoir assez de courage pour
démenlir des amis qui Ie compromellent
malgré lui peut-élre. Hilaire, Hilaire, que
vogucz-vous dans cetle galére?
Nous pourrions encore citer quelques
Gueusillons accrochés aux pans de M. Henri
Carton. Mais ce n'est pas la peine. A d'aulres.
PEUR ET EFFRONTERIE.
Le P/ogrès, encore dans son numéro de
medi, sue la peur a cause de l'enquèie
sur I election de St-Jcan.
L autre jour, il menacait quiconque dépo-
serait contre les Hospices civi/s di Ypres,
d un procés en due forme, sans doute avec
accompagnement de 10,000 fr. de domma-
ges et intéréts.
II laxait a I avance de parjtire fabriqué
au con fession na I, quiconque déposerait a
charge de cetle Administration.
Samedi, il annoncait que les Hospices en-
lendaient se faire représenler a l'enquète
meme. Fichlret.Et par qui? Par M. Amjusle
Vanden Bogaerde, radminislratenr commis
aux biens ruraux, le Croque mitaine des
petits tenanciers-élecleurs, et par, (on ne
Ie devmerait pas en cent). M. Henri Carton,
avocat s il vous plait, docleur el licenciê
en droit, l'enlendez-vous?
Au Major Croque-poules il fallait adjoindre
Ie Lapilaine Fracasse!
Ces gens la osenl lout.