réforme qui est Ie minimum de ieurs droits
et qu'ils doivenl exiger énergiquemem,
toujours et parloul. Cette réforme nous
la connaissons; elle se résumé en denx mots
pompeux: l'nffranchissement de l'électenr,
Ie secret absoln du vole: et les moyens aussi
sont fournis lout fuits; ordre alphabètique,
votation a l'anglaise, avec cloison ou couloir,
et mélange général des bulletins. Cela, mais
cela seul, et la pa trie est saiuée.
Lorsqueces exigences, formulées d'unesi
étrange l'acon, par des vamcusqui prenaienl
Ie ton de vainqueurs, arrivèrenl a la cbam-
bae sous forme de vceux, M. Ie Minislre des
finances, aussi calmeque la Federation avait
élé violente, prornil un pr jut de loi de ré
forme, et Ie jour inéme de la reprise des
travaux, fidéle a la parole dounée, il déposa
un projet conlresigné par tons les membres
du cabinet.
Les libéraux obliennent un mécanisme
anglais complet el uue répression de la frau
de. lis vont sans doute se inonlrer salisfails
el discuter comme il convient a des citoyene?
Ah oui! A peine a-!-on lu Ie projet que les
réclamations, les protestations, les injures,
les menaces pleuvenl dru comme Ie grèle.
Le mol de Tartufe est lancé et déja dans cer-
taine presse on secoue l'épouvanlail de la
sponlanéité foudroyante.
Mais pourquoi done tout le bruit qui vient
de ce cöté-la?
C'est bien l'opinion libérale qui a poussé
énergiquemem au formalisme qui en
a déposé le gerrne dans ses ré for mes
antérieures, el qui a pris l'initiative de la
serrurerie éleclorale, suivant l'expression
pilloresque de l'un des siens. Et a présont.
qu'on les prend au sérieux et qu'on vent
rend re la serrurerie efficace, ces mêmes
hommes jeltenl les hauls cris!
lis out la fraude en horreur, et quand on
poorsuit la fraude a son origine, dans les
déelaralions deslinées a créer de faux censi-
laires. ils s'indignent corn me si c'élait priver
des citoyens de leur droit que d'écarter du
corps électoral ceux qui voudraient stibrep-
tieemenl s'y inlroduire.
L'explication n'est pas difficile a iron ver.
Ce changement de front a précisément le
méme sens que l'attaque primitive. La vraie
réforine pour eux est cel le qui doit assurer la
prépondérance libérale. Sous ce rapport les
prétentions sont manifestes: maïs el les n'en
revétent pas pour cela un caraclére moins
absurde.
Le législateur a la mission de tenir la ba
lance égale pourlous.de consacrer le sys-
lème qui répond le mieux aux exigences de
la justice et de l'intérêt public, el il sera dans
son röle uon-seulemenl en examinanl avec
soin le mode de votation, mais encore en re-
ponssanl les inlrus et ces espéces de colonnes
volanles d'électenrs deslinées a se porter sur
des points menacés, en égalisant les condi
tions de vote pour ces ruraux lant dédaignés
par le progrés liberal, el en assuranl a tons
cette sécurité qui ne peut pas ètre menacée
tin instant sans qu'il y ait déshonneur pour
un pays libre.
Nous voila peul-èlre un pen loin des br.uy-
anles revendicalions de ces derniers jours;
mais le bien doit ét re réalisé endépildes
clamours, avec aulant de fermelé que de
modéraiion.
défeuseurs de la vérilé, si nous voulons bien
nous absternr de la critique que Ion aitne
lant parcequ'elle est toujours si facile el
quelle sort de manteau a la lacheié!
C'élait tout ce qui manquait encore, et
tout ce quesóuhailaienl nos libéraux; que,
divises sur nos prétentions el dans nos appre
ciations, nous vissions du sang-froid donner
de tous cötés de rudes as-aiits a la religion
et miner les plus essentiels appuis de I Eglise
et de la patrio.
Et pourtanl, qu'avonsnous a craindre?
Nous n'uvons tout ati plus a craindre que
des espriis aigris et des langues mordaules.
On nous recevra avec une mine dédaigneuse
un ton hautain, un mépris plus aff'ectè que
réel; un petit mailre, un fat. déelamera con
Ire nous el loute la gent alumiéres protestera
avec des blasphémes énergiques, qu'il fuut
rompre le cou, biiser bras et jamhes a loute
la gent cléricale! Quelques femmes du bel
air débiteront contre nous des choses aux-
quelles nous u'avons jamais pensé; parloul
ouelles paraiirout avec Ieurs visages pla.rés
leur boucliesemprunlées, lenr denture arti-
ficielle, el les feront éclater leur méeonlen-
tentement sur ce que nous osious leur dire
la vérilé... On nous accusera d'agir par
suffisance, par ignorance, par des intentions
fansses et torlueuses; on nous trailer» de
gens sans esprit, sans savoir vivre.... Mais
ira-l-ou au dela"? Plulót, croyons-nous, on
nous jettera les filets de I'hypocrisie. Eh
bien qu'on ne les redoute point, qu'on pnise
ses forces pour les braver et a la longue, et
tót ou lard, nos libéraux, qui nous jetéreut
ces filets, complement démasqués, y serout
pris eux-mêmes.
POUR QUI LA PAROLE EST-ELLE UN
DEVOIR INDISPENSABLE?
Pour qui le parole, en ces temps de dupp-
rie libérale, est-elle un devoir indispensable?
D'abord pour les ministres de l'église,
dont les lèvres sont les dépositaires de la
science de salut. Gardes dela inaisond'Israël
interprêtes de la ioi, guides du peuple fidéle,
ils doivenl repousser loin d'eux un silence
pnsillanime dans ces moments de crise. Ce
devoir, ils sauronl l'accomplir, tnalgré les
clameurs sauvages de l'impiélé et de la gueii-
serie libérale, malgré les tracasseries du libé
ralisme hypocrite.
La parole, miseau service de la vérilé si
indigucmeiit outragée [>ar le libéralisme, est
ensmie un devoir indispensable pour nous
tons cal hol iq «u's qui savons la manier de
quelque maniéreque ce soil.
Comment, dit Pierrede Blois, ce que tu
necrainspas de faire, je craindrais de le
nomuier! Nous connaissons noire siècle,
nous en voyons la tiédenr, la mollesse, I'in-
aclion, ledegoiït pour louteaction religieuse,
I'hypocrisie, le liberimage. la corruption,
I'iri eligion; et nous resterions inuels ou ne
jerions tout au plus qu'approuver Ie zéle de
11 y a a Auvers une question que la presse
catbohque de céans n'a pu jusqu'ici éclaircir
au moms par les explications de M. le bourg-
mestre De Wael ou de ses organes.
Cette question nous I'avons fait connailre,
et elle resultedu fail snivant
Le7aout, date subslituée a cefle du 31
juillet, M. De Wael a cerlifié, dans un écrit
aulhêmique, que devant lui avait comparu
Ie nornmé Dbanis, Alpbonse-Anloine, le-
quel, disait il, d aprés sa declaration el sur
la production du ceriificatd'autre part, a
été inscrit au r-gistre de la population de
not re commune ainsi que les personries
composant son ménage Avenue du Corn-
merce N" 243.
Et M. Do Wael ajoutait Le présent
ceriificat sera immédialémenl adressé a M.
le bourgmestre de Namur, a IVffel de faire
opérer la radiation sur son regislre, con
forinément a I'arl. 13 de l'arrêté royal du
31 décembre 18G6. (Suivait la signature
de M. De Wael, bourgmestre).
Or, il est résulté, clair comme lejour, de
la polémiqué qui a eu lieu au sujet de cette
affaire, que M. De Wael n'a pu avoir le 31
juillet sous les yeux le ceriificat de Namur
qu'il visait, puisque ce document n'a été dé-
livré dans cette derniêre ville que le l' aoiil,
et que par conséquent il n'a pu parvenir la
veille a Anvers.
M. De Wael, toujours prèl a taxer ses ad
versaires de mauvaise foi, s'expliquera-t-il
sur ce fail extrèmemenl grave
S'il se tail, il passe condamnation et assu-
rémeiii il sera question de facte posé pat-
ui dans les régions ou il ne pourra point
s'expliquer.
AujonrdTiui les colonnes du Journald'An
vers el de fGscaut lui sont ouvertes: dans
son iuléièl, il devrait s'expliquer, car il ne
peut se dissimuler I'iinporiance de I'affaire.
On lit dans le Journal d'Anvers:
Obéissant au mot d'ordre vend de la
Loge, les feuilles liberates conlinuent a ré-
pandre, a Bruxelles et dans le pays, les
bruits les plus faux sur l'émolipo qui s'est
etnparèe de la population d'Anversa la suite
de la presentation du projet de loi sur la
réforme éleclorale.
Autant de mots, auiant de mensonges.
Jamais an grand jamais, la ville d'Anvers
n'a etè aussi calme que mamtenanl.
Nous croyons méme que ce calme imper
turbable, doublé de mépris qu'elle garde, en
presence des excitations au désordre dont
elle est I'objel, irrile vivemenl nosadver-
saires.
Saclianl qu'ils ue peuvent compter sur
notre population pour arriver a leurs fins,
ils essaienl d'inoculer la fiévre émotion-
naire au resie du pays.
llélas a cela ne prend pas Nos conci-
toyens savenl parfaitemenl qu'au fond de
toutes les clameurs et les menaces liberates
el gueuses, il n'y a ni loyauie in sineérité.
Nous avons affaire a un parti possédé de la
rage du pouvoir. De temps a autre cette rage
lourne a l'étal furibond el c'est alors que
l'on voit les Peeher, les Vanderiaelen et con
sorts prendre des airs grotesquernent Inbu-
nitiens.
La première fois que ce spectacle se pro-
duisit, la nouveauté atlira le.s badauds. Mais
depu s, il s'est renouvelé si souvent qu'il a
fini par engendrer la móuoiunie, voire méme
ledégoüi.Lacoinediejmiée«par los vengeurs
de la moralité publique, dcpins six a us, est
usée jusqu'a la eorde; I'unprcssario dc la
troupe, a Anvers, a beau s'epoumonuer et
prendre ses altitudes les plus sombres, il
reste Gros-Jcan comme devant.
Brésil, 6; Italië, 5; Elat romains, 4; Espa-
gne, 4; Etals-Unis d'Amérique, 4; Pérou,4
Pologne,2; Baviére, 1Chili, 1 Portugal, 1
D'après un des orateurs da Meetinggucux,
lu prospèrilé commercials. doll sc (raduire
surloul pur fimpól sur hi pah rile. II s'ensuit
done qu'il fa til att ribner a la prospèrilé com
mercialede notre ville, pendant l'année I87G
I'accroissement par milliers des conunis pa-
tenlés. Or, lout Ie monde sail a Auvers (on
ne I'ignorc pas métnedans le camp gueux),
que les affaires laissenl boaucoup a désirer,
que.de grandes perms out été subies sur
noire place, et que (trisie signe du temps)
plus de QuiNZE cents itiaisotis sont a loner en
ce moment. Journal d'Anvers).
M. I'abbé Lecomte, nommé directeur de
l'école normale de Mons, est un hom-me
honorable, savant, qui fait honneur au pays
et que les sociétés seienlifiques beiges el
étrangéres sont liéres de coinpier parmi leurs
membres. Mais il a un vice rédhibitoire
il est prèlre, et voila pourquoi M. Sainctelelte
el M. Bara Tont attaqué, alors que le bagage
scientifique et littéraire de ces deux gau-
cheurs n'ailemt pas a la cheville du savoir
de M. Lecomte.
Rendons-lui ceile justice, M. Delcour, mi.
nistre de l'intérieur, a énergiquemenl dèfen-
du la nominotion de M. Lecomte; il a rendu
hommage aux émiiientes qualités du direc
teur de l'école normale de Mons, el ces qua
lités aucun de ses contradicteurs n'a pu les
conlester. M. Sainctelelte a ricané, et M.
Bara a vociféré; mais tout s'est borné la, et
il est résulté du deb it que M. Delcour a doté
l'institul montois d'un excellent chef, qui
prouvera qu'il est a lous égards digne de la
confiance du gouvernement.
Décidément. la banqueroule prévue et
prédite a l'Elal beige par M. Frére-Orban
arrive: le 4 1/2 dépasse le pair de 4 francs,
le 4 p. c. est au pair, et en pen de jours le
3 p. c. est monté de 74-15 a 7G 80.
Autres symplöines de la prochaine décon
fiture du gouvernement.
M. Malou avait évalué, dans le budget des
voies el moyens, que le produit des impöls
indirects pour Pannée 1876 serail de
207,269,860 fr. ei il a élé de 211,804,460
fr. 46 c. soit 4,534,600 fr. 46 c. de plus
que les prévisions et 6,921,730 fr. 96 e. de
plus qu'en 1875.
Et ceci au milieu d'u.ie crise intense qui
frappe le commejce et l'induslrie, el qui a
fait que les recettes du chemin de fer sont
reslées de six millions en dessous des éva-
lualions.
M. Fiére a done bien prédit l'avenir; il est
vrai que, comme Mithicu Laensberg qui
pronostiquail le beau el le mauvais temps, il
est né nalif de Ltége. -
Le nombre des éléves de l'uuiversité de
Louvain, d aprés le tableau des inscriptions
prises durant les deux premiers mois de
l'ariiiée scolaire (Novembre et Décembre
1876), est de 1257; c'esl-a-dire 110 de plus
que Pannée dermère, 146' de phis qu'il a
deux ans, 252 de plus qu'il y a cinq ans,
507 de plus qu'il y a dix ans, etc., etc. II
suffil dejeter un coup doeuil sur le relevé
du nombre des éléves de chaque année, a
partir de la fond.ition de l'universilé, pour
constaler un progrés constant depuis 1834,
ou I on conijite 86 éléves, jusqu'a 1876, ou
l'on en compte 1,257.
Ces 1,257 éléves sont aiusi répartis dans
les diverses facultés: théologie, 134; droit,
323; médecine, 296; philosophic et lettres,
106, sciences, 193; éeolos spéciales, 205,
Dapiés leur nationililés ils se decompo-
senl ainsi B'lgique, 1,011; Allemagne, 43;
Rays Bas, 37 France, 24; Irlaude, 19;
Suisse, 14; Anglelerre, 11Luxembourg, 9;
REVUE POLITIQUE.
Une correspondance de I'Umvers assure,
qu'en Russie le bruit est trés acerédité que
le prince GortschaLoff va se retirer; il serail
le bouc èinissaire de loules les lautes eom-
mises et de lous les échecs subis; Ie general
Ignotieff disparaitrait égalemenl de la scène,
au moins momeritanément. Le portefeuille
des affaires étrangéres serail destine a M.
Vanlouiew,longlemps minislre de l'intérieur,
aujourd'hui minislre des Domairies, bomrne
sage, prudent, qui ne fera pas de coup de
léte. On assure, en outre, qu'il y aurail en
haul lieu quelques velléités de faire des con
cessions aux Polonais, On rétablirait fusage
de la langue polonaise dans les écoles et les
tribunaux du royaume de Pologne. Si l'on
entre dans cette voie a St-Pétersbourg, ce
sera la ineilleure preuve qu'on se défie de
Berlin.
Tous lesambassadeursaccédités a Constan
tinople ont maintenant quitté cel le capilale
conformément aux résolutions qu'ils avaient
prises entre eux au sein de la conférence et
qui ont été ratifiées par leurs gouvernemeuls
respeclifs. Leur retour dépendra de la con
duite de la Turquie el de la marche des évé-
nements en Orient; mais dés a présent la
Nouvelle Presse libre de Vienne croit savoir
que sir H Elliot, comme le cornteZichy, n'ira
plus reprendre son poste,
On écrit de Rome 26 jan vier, a 1'Union
La santé du Saint-Père ne laisse plus rien
a désirer. Sa Sainleté a célébré elle méme la
SainteMesse, ce malin, avant huil heures;
seulernent, par precaution et pour qu'Elle ne
pril pas froid de si bonne heure, on a élevé
un autel dans le salon attenant a sa chambre
a coucher. Aprés avoir pris son chocolat el
rèeité ses petnes heures, le Saint Père a retju
le cardinal secrétaire d'Elat et plusieurs au
tres cardinaux qui sont venus a l'audience.
comme a l'ordiuaire, pour trailer de leurs
congregations respeclives. Enfin, un peu
aprés midi, a l'lieure oü Sa Siinteté a coutu-
me de se rendre aux audiences publiques el
a la promenade, plusieurs personnes de la
cour ont élé admises dans les apparlements
privés du Saint Père, el ont eu le bonlieur
d'assister a son eerde ou conversation fami-
liére. Les audiences publiques seront reprises
diinanche proehain. Ce jour-la, le Saint Pére
recevra les chanteurs de la chapelle Sixtine.
Les pèlerins de Besanqou ne seront recus que
la semaine prochaine. Mgr Paulinier doit re-
meltre au Saint-Père une somme d'environ
150,000 fr. pour le denier de Sa i n t - Pierre.
On télégraphe le 27, de Berlin, a la Gazel-
te de Francfort
Le tribunal de première instance a ordon-
nè aujourd'hui l'abolilion de l'assoeiation des
ouvriers socialistes allemands, ayant son
siege a Hambourg, el de l'association electo
rale social isle de Berlin, el a condamne
MM. Hanisch, OErassi, Greifenberg et Geib,
chefs du pari i socia I isle, a plusieurs inois de
prison.
Chambre des dépulés. Le projel de loi
accordant un crédit de cent mille francs
puur les populations affamées de l'lnde a élé
adopté a i'unanimilé.
Le minislre de I'instruction publique a
déposé un proj :l lendant a faciliter la gra
tuite de l'instruclion primaire; un projet
d organisation du service des hospiialiers
dans les hópilaux nnlitaires et civils, a élé
renvoyé a la commission du budget.
La Chambre s'est ajournée a jeudi.
Le Message du président Grant, annoncé
ce malin, rappelle le danger imminent que
le pays a couruil croil que le projet du
Congrès offre le moyen prudent et const il u-
lionnel d éviter une arise; le pays ilemande
la paix; le président croit que le projet sera
acceplé sans résistance.
Loirdres 29 janvier. Des dépêches privées
de Constantinople, en date nu 28, annoncenl
que la Porie, suivant le conseil de la France
et de l'Aulriche, a invité la Serbié et le Mon
tenegro a envoyer des delegués pour négo
cier la paix.
Le Times est d'avis que les capacités de
M. Gordon qui est maintenant au service du
Kliédive, ledésigneni pour le poste de gou
verneur de li Bulgarie.
Uue dépêche parliculiére de Constantino iJ
en date du 27 janvier, annonce que la
a publiéun édil ordonnanl le désartnemeu
complet de Ia population civile.
Les mililaires, la police et les voyageurs
ces dei nierss'ils sont munis d'une auiorisa
lion spéciale, pourront souls porter de
armes.
BIBLIOGRAPHIE.
iülirouiiiue locale.
LES ENNEMIS DE LA FRAUDE.
Rien ne peul donner une idéé du délire
qui s'est einparé des folliculaires et ardélions
gueux, petits, moyens et grands, a la
lecture du projet électoral présenté par If
Cabinet,
Notre Progrésassez poissard d'habitu
de, n'esl cette fois qti'un écho élouffe de:
fureurs épilepliq-ues qui font rage sur Ie:
bords de l'Escaut; un pale et incolore re
flut du Précurseur ou de I'Opinion d'Anvers.
On dirail vraimenl que Messieurs Ie
Gueux de tous poils s'étaienl imagine de bon
ne foi, que M. Malou allail leur offrir loi
juste le petit bout de loi qu'il leur fallait pont
evineer le ministère catholique et installer!
sa place la G leusèric, dans les hólels de li
rue de la Loi.
Que prouve tout ce bruit, sinon que no1
adversaires, ou nos ennemis. pour pariet
comme le Gueux Nam Van der Taelen, -
sont parfaiteinent cou vu i neus qu'ils ne pen
vent reconquérir Ie pouvoir que par la vio
lence on par la fraude? La violence! ilse
ont essayé aprés le 13 Juin: ils n'ont rétis;
qu'a effrayer le pays el a le dégoüter pij
que jamais du libéralisme encunudlé!
Alors, a l'abri d'uue agitation facliee e
faveur d'une réforme electorale it fang lust
dont on se moquail au fond comme d
Colin Tampon, ou a tenté de glisser frail
duleusement dans le corps électoral d'Anver
tout juste ce qu'il fallad de faux patentable!
pour assurer le iriomphe des gueux en 187!
Rien n'est plus élémentaire: ponr loute nt)
catégorie de palentables, il suffil d'une décli
ration et d'un ceriificat délivré p3r le patron
pour qu ils soient assujetlis au droitS'ils df
clarenl jouir d'un trailement de 3,400 fr
les voila imposés a fr. 43-20 de patente, t
le tour est fait: iIs passent d'emblée élecleu
généraux!
Dans le courant de 1876, on fubriqtia pi
ce procédé, a Anvers seulernent, 1449/i'"
électeurs. Nous disons faux élecleurs: I
fraude est en effet palpable el grossiére, 187
est une année de crise commerciale et indu
trielle comme on en vit raremeni: comin?1
expliquer, sans la fraude, que 1449 age11
d'affaires, leneurs de livres. commis,e"
aient, daris le désarroi des affaires, vu sul
lement s'élever un Iraiiement médiocre1
1000 ou de 1200 francs, a un lraitr"'e
d etal-major, se chiffrant, bon an mal ain
3400 fr. ou davantage?
VIE DE JEANNE D'AIIC, par M"»> de Laboulay^ v.
Philippe Repchel, Librairie centrale, ,.ue
non, il Paris, et cliez H. Pélagaud, 48 rn« m 0U!
Lyoi.-Pnx franco tfr. 50. 8-ru« Mercière.jj
Ce livre trouvera écho dans les caturs. Dèsm'
la France, on ne peut étendre itvoquer lé souveni?" t""
vierge de Domremy sans eprouver un sentiment
patriotique et de légitime fierté. J'
jog
Plusieurs ouvrages excellents ont été publiés sur ce -
Celui dont nous parions ajoute a son actuated un b b
d'cxdcution, un charme de stylo qui en assurent le snoc
Oui, au milieu des tristesses et des angoUses de l'h
présente, c'est une généreuse et sainte pensée que de
inviter a fortifiier nos ames en les élévant vers cette T'
si douce, si hroïque, si sainte, qui, en des temps nlustrm
blés que les nótres, eut la gloire d'être le salut de sou
Fut-il jemais plus opportun de nous faire entendre d^ui
maniére bussi consplanle, eussi persasive la parol-
1'espérance, du patriotisme, du déuouement;' de uous fa'
admirer et aimer dans t'ange sauveur de la France les v«
lus qui peuvent encore nous sauverj de nous montrer a>
dessus des agitations huinaines la souveraine sagessc dir
geant les événemenls, se servant des instruments les pk
faibles pour l'accomplisscment de ses desseins et donnar
te succes tinat a ceux qui savent agir, prier el souffrir po»
la bonne cause
Telle est la pensée du livre, tel es le souflie de foi u
triotique et chrétenne qui l'anime. Pour faire aiusi com-
prendre et aimer Jeanne d'Arc, fatlait il prendre le ton 4
t'exhortation ou du pan'ègyrique; fellait-it se livrer b j.
tongues discus, ions? Mrae de Laboulaye a préfdré laisser t
parole aux fails eux-mêmes. Mettant A profit les savani
travaux qui ont fait la lumière autour de notre héroine, el
nous présente Ie récit le plus fidéle de cette gtorieu'se i
douloureus destinée, et nous peint dans leur noble simpl
bité tous les traits de cette grande figure.
C'-st la ce qui rend son livre si attachaut et ce qui Is
donnera d'exercer sur un grand nombre de lecteurs un
douce et satuiaire influence.
I! nous manquait, écrit Mgr d'Orléans, un livre simpt
et populaire, d'une lecture altrayante et facile, débarras
sé de eet appareil d'érudition lequel rebute, parfois, t
le plus sérieux leeteur, et qui trafêt néanmoins de li
vierge de Domremy un portrait si fidele, si délicat et s
exquis, qu'il put répondre aux exigences les plus rigou
reuses de la critique et en méme temps charmer les coeur:
Cette lacune, Madame, grbce a votre travail, est rempli
maintenant.
Mgr l'évêque de Verdun, sous les auspices duqueles
publié eet ouvrage, le recommande aux mères cbrétienne
comme l'un des meilleurs qu'elles puissent meltre aux maim
de leurs lilies.
C'est auss a ces ames délicates que M"'e de Laboulayi
s'adresse dans sa préface. Nous reconnaissons que soi
livre réunit toutes les qualités qvi peuvent les instruire
les intéresser, les aider a grandir dans les verlus qui foo
les vraies chrétiennes et les vraies Franfaises; les détour-
ner des lectures malsaines et fausses, et leur faire sent»
qu'il n'y a de beau que le vrai et de noble que le dévoue-
ment.