du carnaval ponrjeter au loin ses masques
et ses faux nez.
II a demandé une réforme éleclorale exac-
lement comme Ie premier Pierrot venu,
demande de la farine pour se couvrir la
figure.
Vons vous imaginez qu'ils désirent armer
la représentation du pays conlre les fraudes
éleclorales, les fails illiciles, les pressions
immorales, et qu'ils veulent en arriver a
n'avoir dans noscorpsdélibératifs que l'ex-
pression sincére et véritable de I opinion
publiquea'.lonsdonc! Nos libéraux se pré-
occupent de cela comme du jugement der
nier.
La campagne qu'ils ont laborieusemenl
entreprise, qu'ils ont monlée avec force de
soltes declamations el d'ineples niaiseries,
n'est en somme qu'nne farce, une comédie,
n'est qu'un de ces mouvements qu'inspire Ie
dépit de l'insuccés, le déshonneur que cause
un essai malhonnéte, une prise d'armes, un
acte de brigandage sur le chemin public de
l'honncur politique.
Pour les libéraux, l'essentiel, ce sont pré-
cisérnenl ces fraudes qu'ils voudraient bien
avoir l'air de combattre, mais donl, au dc-
meurant, ils font leur pain quotidien, leur
cerlificat d'originecomme leur certifi-
cat d'identité-.
Le faux est le propre du liberalc'est de
cela qu'il vit; c'est au moven de cela qu'il
grise la populace, qu'il rnéne et séduil la
canaille. L'hypocrysie est la vie du libéra-
I isme.
Judas a étó le meilleurdes libéraux! Pour
cette raison il est et restera le patron vénéré
de lous lescoquins; c'est assez dire qu'il est
et restera le patron dn libéralisme moderne.
Les hérauts de ce parti-la ont beau crier et
tempéler! Nous savons a l'heure qu'il est, ce
qu'ils veulent et ce qu'ils complent obtcnir
au moyen du pavé et du gourdin
La violence est pour eux Ie dernier mot,
la suprème et souveraine expression du droit
politique! Que leurimporte la Constitution,
les droits inviolables du people beige, l'hon-
neur et la dignité de la patrio commune. Le
libéralisme ne connait <jue ses intéréts a
lui; en dehors de cela ne lui demandez
rien. Les preuves abondent. Les circonstan-
ces enfournissent-de nou velles.Ce n'est pas au
point de vue de la stride moralité politique,
de la sincérité du vote que se place le libé
ralisme dans sa campagne contre M. Malou
et son projet de loi sur les fraudes électo-
rules. Que le minislre des finances lui donne
dés demain l'aulorisalion de continuer la
fabrication en gros des patentes, et tons les
libéraux se lairont comme un seul homme.
II ne leur faul qu'assurcr le résullat deselec
tions de '187-8 au moven d'un contingent de
faux électeurs. Aprés cela, ils ne parleront
plus de fraudes si ce n'est peut-étre poor
les ériger en un öfroüexclusivcment liberal.
Nous verroos bien.
elle les briserait comme verre. Aussi invisible
preside-1-elle"a lonles nos Inttes politiques,
dirige-t-elle les forces Iibérales qui nous dis-
pulent la victoire.
Ce n'est pas d'hier que cela se fait, l'avè-
nement du libéralisme au pouvoir en 1847
élait l'ceuvre de la franc-maconnerie. MM.
Frére, Rogier, De Haussy, Chazal et Ce se
sont assis dans les fauteuils ministériels que
la truelle et ltéquerre leur avaient préparés.
Ce n'est pas nous qui le disons; ce sont
les chefs de la franc-maconnerie qui Font
proclamé et avoué, et leur témoignage ne
sanrait étre infirmé.
C'était le 20 novembre 1848, on installail
solennellement a Bruxelles la loge YEspc-
rance. Aprés les ridicules simagrées d'usage
en pareil cas, M. Defacqz, qui élait alors
Sérénissime Grand Maitre National, monle
au tróne et prononce un discours dont
voici un passage confirmant pleinement nos
assert ions Déposilaire fidéle et vigilant
des traditions de libcrlé, de tolérance et
d'égalité, la maconnerie a la première
poussé le eri d'alarme au jour du danger;
la première, elle a osé résister a ce parti
dont l'audace égalail l'arnbilion et qui avail
enlrepris dans noire Belgique d'enchainer
tout progrès, d'élouffer toule lumière, de
détruire toule liberté pour régner avec
quiétudesur une population abrulie d'i-
gnorants et d'esclaves. Oui, elle fut alors
le centre autour duquel se groupérenl les
hommes dévoués a la cause de la vérilé,
de la civilisation, du progrés social. C'est
elle qui les a enrégimentésdisciplines
qui leur a donné un drapeau, des chefs
el un plan de campaqne.
Cette déclaralion est bien explicite le
8 Juin 1847 fut done foeuvre de la franc-
maconnerie et le libéralisme ne fut qu'un
instrument dont elle se servit. Nolons bien
que le chef d'alors de la maconnerie élait Ie
mème personnage qui présida le Corigrés
IibéraI en 1846. C'est ainsi que s'expliquent
ses paroles, portant que la secle maconnique
a-enrégimenté, discipline et conduit les libé
raux a la lutte. Nototis encore que le lan-
gage que tenaient nos adversaires, il y a
28ans, est le mème quils tiennent auiour-
d'hni.
Alors comme mainlenant les hommes de
la loge déclamaient et blasphéuiaient la reli
gion calholique et, dans la féte maconnique
dont nous parions, on entendit l'oralcur de
la loge tonner, aux applaudissements de lous
contre les prétres enseignant le calltoli-
ctsme formule uséerépudtéepar tout hom-
me qui pense sainement com re cette
religion batarde formulée par les suc-
ccsseurs des apötres.
COUP-D'OEIL RÉTROSPECTIF.
A plusieurs reprises, dans les discussions
parlementaires, des oraleurs de la gauche
ont essayé d'innocenter la franc-maconnerie
des lourdescharges qui pésent sur elle; ils
l'ontdépeintecomme respectant toutes les
religions, ne poursuivant qu'un hut de bien-
faisance et l'amélioration de l'humanité. Se-
lon eux, il n'y a rien de plus placide, de plus
inoffensif que cette sociélé secréte. II est bon,
a noire avis, de s'inscrire en faux conlre ces
mensonges et de les refuter par des piéces
authentiques arrachées aux tériébres dans
lesquelles la maconnerie se complait. II y a,
d'ailleurs, une question qui se présentera
loujours dans les polémiques a propos de
cette secte si vous ne voulez que faire le
bien, lui dira ton, pourquoi obliger vos
membres par un serment terrible, a garder
les secrets de la loge?... Qui fait mal dit Ie
Sauveur du monde, haït la lumière, cl la
franc-maqonnerie no faisant que le mal, se
retranche dans l'ombre.
Le liberalisme ne serail, rien, absolumont
rien, en Belgique, s'il n'étail incarné dans
la franc-maconnerie c'est die qui le méne
qui le guide, qui le pousse vers les excés
dont la Belgique a eu lant a soulïrir dans sa
moralué a I intérieur cl dans sa consideration
a l'extérieur.
MM. Bara, Van Humbeeck el tanl d'anlres
représentants guenx, nesont que les instru
ments de cette société secréte, qui les fait
mouvoir selon son bon plaisir et ses intéréts.
Ls sont ses éliis, et Ie jour oü ils ne se con-
lormeraient pas a toutes ses prescriptions,
V
Quanta faction de la maconnerie dans
nos luttes politiques, M. Verhaegen fut encore
plus explicite que M. Defacqz. Répondanton
3e feu au toast qui lui fut porté, il disait
a la dite époque Pendant plusieurs anhées
tous nous avons vécu dans l'espérancc, et
l'espérance enfin a été couronnée de suc-
cés; nous avons attcint noire but. Je dis
noire but, car, si l'opinion libérale a tri-
omphé en Belgique, c'est a Ui maconnerie
quelle doit ce triompheeest a elle que
nous devons rorganisation de noire opi-
y> nion.
Celc est clair, net, formel, précis et cela
nous autorise a parodier le mol d'un adver-
saire Ou le libéralisme est la maconne-
rie, ou il n'est rien. nesaii, il ne peut
rien saus elle, el ses représentants a gaucehe
ne sont que les poinlus des loges. Nous
venons de ledémontrer a louteévidence.
de Roubaix, M. Juste Detesalle, de Lille, M,
Sléphane Blondeau. d'Haubourdin, M. Drou-
ard, officier d'administration, a Cambrai,
qui, lous, croyons-nous. figuraienl aussi
dans l'un ou fautrede ces deux procés, ont
répondu a son appel. C'est en leur nom qne
tous les obligataires sont convoqués a la réu-
nion que nons annoncons pour Lundipro-
chain, 5 Février, a deux heures, salie du
Ramponneau, ruc des Fossés-Neufs, 64, a
Lille.
L'immense majorité des obligataires ap-
partenantau département du Nord. il a parti
naturel de faire cette réunion a Li lie, piutöt
qua Bruxelles. Mais les obligataires de Bel
gique sont convoqués comme lesaulres.il
ast fait appel a tousceux qui ne veulent plus
de spéculalions nouvelles, qui entendenl
simpiement qu'on réparlissc de suite ce quil
y a dans la faillite, mais qui, d'un autre
cöté, entendenl ne rien abandonnerde leurs
droits au profit de qui que ce soit, et surtout
au profit de ceux qui les ont spoliés.
Pour oblenir un résullat si simple et si
légitime, il ne faul pas se dissimuler qu'il
faudra lulter. II est done nécessaire de
constituer un groupe assez puissant pour
soutenir cette hitte. Tel est le but de la réu
nion de Lundi.
M. Simon Philippart, qui élait retournéa
Paris, est revenu ce matin a Bruxelles pour
assister au prononcé du jugement du tribu
nal de commerce dans l'affaire de sa faillite
personnelle.
Le tribunal de commerce de Bruxellas a
rendu aujourd'hui son jugement dans l'affai
re de la faillite personnelle de M. Simon Phi
lippart.
Le tribunal, conformément aux conclu
sions des curateurs a la faillite, maintient sa
décision première el prononce définitivement
la faillite personnelle de I'opposanl. II decide
que les opéralions de bourse de M. Philippart
sa participation dans les diverses sociélés
qu'il a créées, sociélés dont i 1 éta i t action -
naire, et tous les aulres actes posés par lui,
établissent d'une facon pertinente sa qualité
de commcrcant.
Simon Philippart a annonéé qu'il appelle-
rait de ce jugement aussitót que la verifica
tion en aurait été faile.
ne sont pas restées infruclueux. Du reste,
commc nous l'avonsdéja dit, anlérieurement
Emerique avail dressé ses batteries de facon
e pouvoir dire, un jour, qu'il élait encore
Francais.
Cliroiiiifiie locale.
BULLETIN POLITIQUE.
Le Saint Pére vient deprononcer, en rece-
vant les pèierins de Franche-Comté, un dis
cours trés-remarquable, plus remarquable
encore que lant d'autres, a cause des difficul-
lés de la situation, surtout a cause des lois
odieuses récemment votées par le Parlement.
Pour la première fois depuis qualre ans,
Pie IX a parlé en francais ce qui a étonné
lout le monde. On a cru qu'il a agi de la
sorte comme s'il ne voulaitpas se servir en
ce moment seservent, a la honte du larigage
mème, les députés italiens pour blasphemer
le nom de Jésus Christ et pour jeter a son
Vicaire, a l'Eglise el a la foi calholique les
plus brulalcs injures.
II est de fait que jamais, en aucune lan-
gue, en aucun pays, dans aucunc assemblée
publique, n'ont eu lieu de telles explosions
de haine sanalique.
Aussi Ie Pape a t-il eu raison de s'écrier
avec une redoutable énergie
lis prétendent étre les représentants de
l'ltalie! Non, non, ce n'est pas vrai... Ils
sont les représentants de l'enfer.
En disant ces paroles la voix du Pape, qui
avail été forte et terrible, s'est voilée et a
pris des notes basses et profondes. Un fré-
missement a parcouru toule fassemblée.
Montecitorio peut vanier, s'il lui plait, ses
blasphémaleurs et ses sacriléges, ses athées
ét ses cvniques, mais il n'a pas un seul ora-
teur qui soit mème de loin comparable a Pie
IX.
LA CRISE FINANCIËRE.
On lit dans la Vraie France, journal de
Lille:
Nous apprenons qu'un certain nombre
de porteurs d'obligations Koekelberg ont
pris le parti deprovoquer une reunion géné
rale a leffel de constituer un syndicafpour
prendre es mesures nécessaires a la sauve-
garde de leurs intéréts grandement menacés
Bes mesures sont trés-simples, mais encore
faut .1 les prendre, el cela est impossible
aussi longtemps que les obligataires n'oni
pas de representant légal. faHt done aviser
a leur en fa ire dormer un.
L'houorable M. Emile Vandamme, bras-
seura Lille, a f.mi.aiive duquel la masse des
obligataires doit déja le gain, devant le tri
bunal de Lille, de deux procés, dont l'mté-
re' sc cl)|f're par prés de deux millions, est
encore Ie promoteur de cette nouvelle mesu
re. M. Bayarl Cuvelier et M. Lepial Carré,
AFFAIRE DE L'UNION DU CRÉDIT.
M. Willemaers, juge d'instruction, le pro
cureur du Rei, M. Heyvaert, occornpagnés
d un greflier et du chef de la police judiciai-
re, M. Bourgeois, se sont rendus aujourd'hui
dans la inaison de la rue de Ligne, liabitóe
ci-devant par le président da l'Union du Cré
dit, M. Emerique.
Cette descente judiciaire avail pour objet
la levée des scellés qui avaient été apposés
précédemment, c'cst a-dire aprés la fude
d'Emerique.
Le rapport du syndic de la faillite de la
Banque franco-hollandaise vient d'ètre pu-
blié; il estime que le passif total peut attein-
dreböa 60 millions. L'aclif comple pour
piés de 1 millions de litres et créances,
dont 14 millions donnés en nantissemenl.
II restcrait done 1 million a repartir au pas
sif, qui ne serait pas couvert par la realisa
tion des gages. II reste encore, dit le rapport
d au I res elements actifs, outre autres, I'appel
des vcrsements complémenlaires sur les ac
tions. Le rapport ajoute
L'appel de la moitié non versée du ca
pital, que I article 1 des slqtuls rend impos
sible pour des administrateurs ou des liqui-
dateurs, devienl possible par le seul fait de
I état de faillite qui ne laisse en présence que
des débiteurs et des créanciers. II est certain
que le syndic a le droit de réclamer l'entière
bbéralion des actions, mais il est moins cer
tain que sa réclamation puisse étre fructu-
euse, car, en dehors de finsolvabilité que l'on
renconlrera chez quelques-uns des porteurs,
on éprouvera beaucoup de difficulté a cou-
naitre les autres. Telle est bien, en effel la
situation.
On nous assure et nous le croyons sans
peine, qu'Emeriquea trouvé dans les loges
de trance et de Belgique de ptiissanls auxili-
aires pour l'aider a faire reconnaitre sa nati-
onalité francaise et empècherson extradition.
Ses anciens frères et amis de Bruxelles se
souciaienl fort pen de voir revenir leur bien-
aimé Kadosch entredeux gendarmes, collo-
queaux Petits-Carmes, puis comparaissa.il
en cour d'assises. Le spectacle aurait été
douloureux pour ces tendres cceurs, et on
>e.sl mis en qualre pour qu Emerique reslat
a Paris.
Comme les loges sont acluelle.nent trés-
in flu antes en France, mèmes dans les hautes
spheres du pouvoir, les efforts des ma.jo.is
Nous tenons enfin une analyse ofilcielle de
la circulaire du prince de GortschakofTadres-
sée aux représentants de la Russie a Berlin,
a Vienne, a Paris, a Londres et a Rome.
C est I'Agence télégraphique russe qui nous
la transmet. L'aulhenticité de ce résumé
succinct ainsi établie, disons que le prince
Gortschakoff commence par rappeler que
faccord des grandes puissances s'est fait sur
finitiative prise par la Russie au débul de la
crise oriëntale. Interrompu par le rejet du
memorandum de Berlin, eet accord a été
repris sur les bases proposées par l'Angle-
lerre.
A la suite de l'aggravation menacante
des cfioses, la crise a abouti aux vceux una-
nimes présentés j>ar la conférence a la Porie,
qui les a rejelés.
Le cabinet imperial pense que par cette
action diplomatique combinée I'Europe a
monlré qu'elle s'inléresse vivement a la paix
en Orient et se croit le droit et le devoir d'y
concourirau nom des intéréts généraux.
Avant de prendre aucune résolution, le
cabinet impérial, désirant inaintenir faccord
européen dans la nouvelle phase ou est en-
trée la question, charge ses représentants
au prés des cinq puissances de s'enquérir de
ce que ces puissances complent faire en pré
sence du refus oppose aux vceux unanimes
de I'Europe.
II n'y a pas un mot nouveau dans cette no
te. Rien n'est change. La Russie reste a la
recherche d'un mandat européen que les
autres puissances continueront a éluder avec
la mème persévérance qu'elle met a l'obte-
nir par tous les artifices de la diplomatie.
C'est une note diplomatique de plus et voila
tout.
NOMINATIONS ECCLËSIASTIQUES.
Mgr I Evèque de Bruges a nommé vicai-
res
ASt-Pierreet Paul, Ostende, M. De Bac
ker, vicaire a Wervicq;
A Wervicq, M. De Breuck, vicaire a Hees-
lert
A Heestert, M. Holvoet, vicaire a Moere;
A Moere, M. Verlende, prèlre au séminai-
re;
A Keyem, M. Nevrjan, vicaire a Crombe-
ke
ACrombeke, M. De Scheemaeker, vicaire
a Keyem.
M. I abbé Lambrecht, professeur agrégé a
la facullé de théologie de fUniversité calho
lique, vient d'ètre appolé par Mgr l'évèqne
de Gand aux fonclions de professeur de
dogme el directeur au Grand Séminaire de
cette derniére ville.
flier ont été déposées sur le Bureau de la
Chambre los noinbreuses petitions émanant
des Electenrs de farrondissement d'Ypres,
couvertcs de milliers de signatures. Toutes
inspirées d'une seule el mème pensée, récla.
ment la liberté el le secret absolus du vole-
des pénalilés sévéres contre les fraudes et les
fausses déclarations d'impóts. Ellesdeman-
dent également avec énergie le vote au chef-
lieu du canton. Nos électeurs de campagne
ont compris fimparlancc de ce pélitionne-
ment. lis ont accueilli avec la plus grande
faveur les listes qui leur élaienl présentées.
Nul doule que devant des réclamalions aus
si fondées el aussi générales nos mandatai-
res ne défendent nos intéréts el que la droite
rnaintienne des droits aussi évidents. Nous
ne réclamons au reste aucun privilege; nous
demandons qu'on melte fin a des fraudes
nombreuses et qu'on empèche la fabrication
vraiment scandaleuses dans quelques vil
les, des faux électeurs.
On ne peut pas perdre de vue les circon-
stances dans lesquelles la Chambre a été sai-
sie d'un nouveou projet de loi. L'opinion ca
lholique subirait avec résignation la situation
actuelle, avec ses abus paIpables. La memo
rable défaite du 13 Juin avail mis nos Gueux
en fureur, leurs espérances élaierit evanouies.
Le dépit et la rage remplacèrent leurs doux
rèves, la Fédération libérale se réunit, on ne
paria plus que d'indigne pression, de fraudes,
d'empiétement du clergé, etc., etc., et dés
l'ouverture des Chambres, alors mème que
son Bureou n'étail pas encore constitué, (a
propos de la validation des pouvoirs des
élusde Bruges, d'Anvers et d'Ypres), une
discussion passionnée fut soulevée. La gau
che, a la suite de M. Bara, devenu son chef,
réclama a href délai la présentolion d'une
nouvelle loi.
Le projet présenté par M. Malou n'eut pas
pas l'heur de plaire aux Gueux. II lesaltei-
gnait en plein. Aussi quel vacarme; cl ce-
pendant le gouvernement veut une loi juste
et équilable; il veut couper court a toutes
les fraudes; il veut sévir contre ceux qui a
l'avenir s'attribueront direclement ou indi-
rectement des contributions sans bases; il
veut rendre l'électeur a toule sa liberté, em-
pècher a tout jamais le bulletin marqué, si
savamment pratiqué chez nos Gueux.
Qui ne sesouvienten effet des centaines
de bulletins libéraux écrits a la main, qui
virent le jour dans nos derniéres élcctions,
des nombreuses exécutions libérales qui vin-
rent atteindre ceux qui se croyaient fibres de
voter selon leur conscience. Encore une fois,
de qui émanait la lettre au sieur Kinoo, sui-
vie d'exécution, puiscelle, si gracieuse, d'un
vétérinaire du Gouvernement.
Esl-ce de la pression Et que dire de la
pression administrative exercée jadis
Nos lecteurs s'en souviennent;les nombreuses
Epitresde M. Carton sont la. Et c'est dans
une pa rei lie situation que les gueux se posent
en défenseurs de la moralité el appellenl a
la réforme. Eh bien soil, nous la demandons
avec eux et nous l'obticndrons; mais une
réforme vraie et non une duperie. Lescatho-
liques demandent le vote au chef-lieu du
canton; il est temps que nos campagnards
soieiil mis sur un pied d'égalité avec l'habi-
tant de ville. De quel droit les obliger a
sacrifier leur temps, parfois si précieux 1
Alors que les citadins n ont qu'a faire un
pas pour accomplir leur devoir d'électeur.
Les calholiques demandent la liberté abso-
ue du vote. De quel droit empécherait-un
un citoyen de voter selon sa conscience.
Les calholiques demandent la sincérité des
listes. De quel droit les gueux pourraient-ils
au moyen de quelques centaines de faux
e lecteurs annuler la volonlé du corps éleclo-
ral tont entier.
Voila ce que nous demandons et nous
avons confiance dans l'esprit de justice et
'energie qui anime.it nos mandataires.
NOS COLLÉGES.
Compére Mathieu a étudié pendant deuxl
sen,aines pour trouver ie moyen de laver lel
co lege communal d Vpres de l'épouvanl.iblel
ec icc qu il a subi au dernier concours gene
ral de fenseignenient moyen. II se met tout-
a coup dans une eolére bleue el se prcsentel
avec une réplique courle, convaincante etl
irrefutable dil-il, contro la publication du|
résullat du concours en question. El quelkl
est sa réplique? La voici: II dit que de I86lf
a 18/6. 1 pres a remporté vingi-huU disfinc
tions, alors que Poperiughe n'en, a oblen
que six.
4.