Bon DienIe libéralisme frollé dn venin
gueux ne Irouve sa raison d'etre que dans
la sophistication de noire représentation na
tionale. Que lui font nos lois électorales?
Ponrvu que eelles-ci lui soient favorables et
correspondent aux iniórèls de sa boutique,
il consentira a tons les röles, a tonles les hy
pocrisies el vous fahriquera des Judas en
veux-lu en voila! Par une dernière illusion
sur son compte, vous eroyez qu'il est ce
qu i! y a de plus pur en fait de parti politi
que, el pour prix de voire bonne foi, il vous
lancera nuelques insolents ricanements. Que
voulez-vous"? Nos adversaires sont ainsi faits
qu ils Irompent pour la seule raison qu'ils
ont la mission de ironiper et de mentir.
Leur but unique c'esl la chute de M. Ma-
lou, ia chüte du ministère catholique, l'écra-
semenl de la majorité conservatrice.
Cela se doit-il cela peut-il se faire
Nous répondrons Nun! Notts répondrons
nun aulani. de fois qu'il y a d'électeurs ca-
tholiques dans ce pays de Belgique.
Comment! nous demandons,, nous, qu'elle
cesse cette action mensongère de nos lois
électorales. Nous dentandons que ce travail
politique se fasse honnèlement, conscien-
cieusement; que répond-on? Que les mani-
lestalions tnmultueuses, bruyantes, que les
vacarmes, lescandale font la loi en Belgique
et qu an besoin ou en fournira la preuve par
lü )onl(i7iéiié foudroijdï)fa (|0$ pugs.
Voila ce que vous hsez dans tons les orga-
nes du libéralisme, lis en sont aujourd'hui
a la menace insolenle, a I'excilalion des es
prits, a la negation brutale du droit! Demain
leurs theories ré vol u t ion na i res auronl péué-
tré les couches populates el ironl y préparer
ces manifestations coupables que Ie libéralis
me aura soin de couvrir des paroles érnues
de ses oraleurs el de la prose larmoyante de
ses gazetliers.
Franchement, il devient temps que cette
comédie prenne fin. Nos droits existent il
fautqu ils soient respectés. Nous demandons
une loi électorale qui interdise au libéralis
me la fabrication de faux élecleurs, qui lui
interdise I exploitation éhontée des influen
ces libéralcs. Nous demandons que les Cham-
bres soient el restent Pexpression vérilable
du pays, de I esprit et de la volonté du corps
electoral. Nous demandons cela. et il ne fuut
pas que Ie ministère reefile devanl tin parti
qui n e»t autre que la vivante incarnation de
la revolution. substiinèe au droit! Reader
devanl la menace, ne serail pas settlement
une laeheté, rnais ce serail une Irahison.
Nous espérons que Ie ministère en devien-
dra de plus en plus convaincu et qu'il ne se
'ai^era pas glisser sur |a penlc des concus
sions et des compüeiiés. En attendant, ie
parti catholique a pour devoir de résister,
[tat tous les movens légaux en son pouvoir,
a I esprit de terreur et de révolte que Ie I bé-
rali>ine cherche a semer dans nos popula
tions, pour assurer |a domination de ses
tristes doctrines. II fant que l'on sache sur le
none, comme dans la pins modeste rnétairie
de nos campagnes, qlie |e parp catholique
n entend pas déchieer son drapeau, laisser
porter atteinie a ses droits et a ses liberlés.
Que chacun compireiHic ct fassc son devoir.
On écrit de Bruxelles a la Pair to de Bru-
ges:
On remarque depuis qninze jours tine
recrudescence d étr^ngers de inauvaise mine
a Bruxelles. Les chupeaux mous, les barbes
incultes abondent on ce moment dans les
catés. Paris a envoyé aux gueux beiges un
contingent de recruos destinéps a agir si les
circonstanccs Ie pormeltent. II est bon égale-
meiil de tenir note dgs distributions gratuites
qui se font de feui lies radieales et socio I isles
el de chansons révoluiionnaires. Ce sont sur-
toutles classes popnlaires que l'on iravnille.
On pousse aux grèvos dans le pays de Char
leroi et dans les environs de Seraing ou la
misère est extreme, est vraiment déplora-
blede lire les éerits que l'on jelto a profusion
dans ces maisons ouvrières presquc sans
pain et sans ressources. II me semble bien
difficile que ces sentences de désordre ne
germenl pas, et Die-m sail quelle germination
eiles pen vent produce!
Le Journul d .4 ft,>oers publie sur une clas-
se de patentables gueux de cette ville les
renseignemenls suiVanls
|l y a quelqu© temps nous avons signalè
a I'alleiilion pubu^yg |e jajl q„e parities
avaienl été prises tiuduemeiit par d s sous-
instiluleurs coiumn,1;1UX t|(; ,)(,|re yille.
Nous avons recueilli au sujet de l'éclosion
de plusieurs de ces faux membres de la sou-
veraineté nationale qui s'apprèlent a voter
en 1878, des détails édifianU.
Désireux de se rend re a la guenserie, ces
futurs faux élecleurs prirenl d'abord une
patente de professeur particulier, professeur
de langues, de musique, de gymnaslique,
etc., s'élevanl a fr. 10 60. Maison leur ob-
jecta que des professetirs qui courent Ie ca
chet toute la journée. ne prennent qu'une
patente de fr. 6-30. On leur fit en outre re-
marquer qu'il élait impossible a des sous-
instituleurs qui sont employés du matin au
soir dans nos écoles communales travail
pour lequel aucune patente n'est exigible
de prétendre a une patente deux fois plus
forte, et qn'ii fallail ehercher uri autre truc
pour devenir au moins élecleur communal
a 10 fr. C'est ce qu'ils comprirent.
lis ne cherchérent pas longtemps ces
messieurs, employés toute la journée
dans les écoles primaires, courant, d'après
leur déclaralion le cachet pendant le reste
de la journée, ajoulérenl (sur le papier) a ce
rude travail une autre profession ils se
transformèrent en dètaillants de fournitures
classiques payant une patente de fr. 5 30, ce
qui failavec la patente précédcnte un total
de fr. 10 60.
Hourrah! M. Dewael et ces acolytes éiaient
sauvés. Malheureusemenl ces cumulards pa-
tenlés ont. oublié que d'après les circulaires
ministérielles il est défendu a un inslituteur
communal d'exercer d'autres fonclions sans
une autorisation spéciale de M. le ministre de
l'in térieu r
N'est il pas légilime de dire que les decla
rations de patentes de ces pions gueux sont
sans valeur el que la gueuserie n'aura pas
les douzaines d'électeurs qu'elle a fabriqués
a l'aide de sous-inslituteurs communaux,
non autorisés a exercer des fonclions qu'ils
ne remplissent que nominalement?
Le comité central oe l'Associaiion catholi
que et constitution c'le de l'arrondissement
de Louvain auquel s'étail joint un nombre j
fort considerable de membres des sous co
mités, s'est réuni jeudi dernier.
Le but de la reunion étail de s'occupe
uniqnemenl de la question électorale.
Des discours exlrêmemenl applaud is et
empreints du plus vif patriotisme ont été
prononcés. Conformément au projet de péti-
lion qui avait été rédigé, l'assemblée a ex-
primé d'abord le voeu que des mesures effi-
caces soient prises pour empècher loules les
fraudes anxquelles donne lieu la confection
des listes électorales.
II est évident aujourd'hui pour tons que
nos adversaires, par l'agitalion qu'ils s'effor-
cenl de provoquer dans le pays, ne veulent
rien moins que maintenir une fraude électo
rale giganlesque, el permettre a une masse
de faux élecleurs, que l'on vent créer a An-
verset ailleurs de voter aux prochaines élec- I
lions.
L'assemblée exprime également le vceu
que des peines sévères soierit comminées,
non-seulement contre ceux qui s'attribue-
raient a eux-mêmes des contributions dont
ils ne posséderaient pas la base, mais aussi
contre les autorités et les particuliers qui len-
teraient de les attribuer a d'autres. Ceux qui
voienl de prés comment se fabriquent dans
eertaines officines des fournées d'éleéleurs,
apprécieront toute l'opportunité de cette nie-
sure.
II est deinandé ensuite que l'on niette enfin
les élecleurs sur un pied d'égalilé quant a
l'exercice de leur doit electoral, soit en rap-
prochant 1'urnede l'élecleur, soit, au moins,
en accordant une juste indemnitéa ceux qui,
pour s'acquilter de leur mandat, doivenl
s'nnposer des frais de déplacement et des
pertes de temps. A part ces raisons d'éqnité,
un motif puissant a encore élé iuvoqué en
faveur de cette réforrne. Chacun sail a quel-
les folies dépenses on se Iivre dans certains
arrondissements a I'occasion des elections.
Ces dépenses ne permetlent qu'a des hom.
mes trés-fortuués d'accepler des candidatu
res. La réforme sollicilée serail done une
oeuvre vraitrienl democratiqtie et marquée
au coin du progrès vérilable puisqu'elle per
met a tous les hommes d'élite d'aspirer a
siéger dans nos assemblees parlementaires,
L'assemblée exprime également le vceu
que des mesures des plus eflicaces soient pri
ses pour assurer par le secret du vote l'indé-
pendancede l'élecleur, ainsi que pourgaran-
tir sa séenrité avanl et aprcs l'élection. Les
faits déplorables qui se soul passés a plu
sieurs reprises dans ces dernières années
prouvent combien il est nècesairc que des
mesures sérieuses soient prises a cel effet. II
fie lb ut pas que des poignées de voyous et de
casseurs de vitres soient, les jours d'élection,
maitres d la rue.
On a enfin exprimé le dêsir que I époque
le la revision des lisles électorales fut portee
ui mois de Mai. Cette époque permcltrait
nietix que cel le du mois d Aoül, aux campa-
jnards aussi bien qu'aux hommes exercanl
les professions libéralcs, de s'occnpcr de ce
ra va 11 de ré visionLe mois d'Aotil coincide
partout en Belgique avec l'époquc des vacan-
ces el c'esl de plus le moment oü les travaux
de la campagne réclament les soins les plus
assidus.
L'Uoion constiliitionnelle de I arrondisse
ment de Namur a lenn Sauiedi, au Cercle
catholque de Namur une assemblée générale.
La réunion était fort nombrense; on y
voyait plusieurs des représentanls de l'ar
rondissement, des membres du Conseil pro"
vincial et des déléguésde tons les cantons.
M. Dury, qui présidait, a prononcé un
discours plein d'entrairi et de patriolisme,
auquel l'audiloirea répondu, avec une éner
gie calmeet digne, par des applaudissements
significalifs, puis il a donné lecture d'une
adresse qui a recu un assentimenl enthou
siaste.
Les membres de l'Associaiion conservalri-
cè et catholique du canton de Sainl-Trond,
se réuniront en assemblée générale Diman-
che, 25 de ce mois, a 1'effel de s'occuper de
la réforme électorale.
L'Union consiitutionnelle el conservatrice
de Namur, le conseil communal de Lierre,
les Associations conservatrices de St-Nicolas,
de Louvain et de St Trond se sont réunis et
onl décidé d'envoyer aux Cbambres une pé-
lition relative a la réforme électorale.
LES PIEUX FAINÉANTS.
Les moines sont de pieux fainéants
ebnciin sail ca, et si quelqu'un l'ignore, ce
n'est pas la faute de la littéralure radicale. II
parait cependant qu'il y a parfois exception
a la régie.
Un journal très-peu radical et qui se publie
dans le pays de Garibaldi, I'Italië, confirme
cette exception en enregislrant la merveil-
leuse réussite des travaux que les religieux
trappistes francais poursuivaient depuis si
longtemps et si ardemment a San Paolo del le
Tre Fontane, localité iristement célébrc par
son insalubrité.
Les capucins qui y liabitaient autrefois un
convent, placé sous ('invocation de Saint Ber
nard, prièrent les saints de faire disparaitre
les eaux stagnantes qui infectaient les envi
rons; inais les saints ne s'inquiélérenl pas,
a ce qu'il parait, de ces prières, insuffisam-
menl conformes au précepte: Aide-toi, le
eiel t'aidera! Les capucins durent abandori-
ner le couvent, décidément inhabitable,
Les trappistes francais qui leur ontsuccé-
de eurent bien des difficullés a surmonler,
surtout au commencement; chaque jour, la
nuit venue, ils renlraient en ville pour
échapper aux miasmes délétères, et le len-
demain ils retournaient a la charge avec un
nouveau courage.
M. Giovannopoli, qui a visité ce convent,
a fait des merveilletix résultats, realises par
le labeur persévéranl des trappistes francais,
la description suivanle qu'il adresse a I'/talie:
Par un travail intelligent ct assidu, ils
ont dèblayé la superficie du sol, a quelques
metres de profoudeur de toule la terre bour-
beuse el des detritus végétaux y aceumulés
par le temps et par la negligence des an
ciens habitants, lis y onl pratique des cana
lisations partout pourdonncr un écoulemenl
régulier a loutes les filtrations des collines
environnantes. lis se sont défaits des- vieux
pavés des deux églises eu substiluant d'au
tres avec un excellent syslème de venlila-
leurs.
Ces travaux sont, a mon avis, le meil-
leur et le plus efficace inoyen d'assainaisse-
rneht.
Outre cela, ces hommes infatigables se
sont appliques a comballre l'influence atmos-
pbérique, moyennant la culture de la plan -
le eucalyptus qu'ils ont réussi a acclimaler.»
De tels prodiges ne sauraienl en aucune
facon surprendre ceux qui out pu se rendre
compte des admirables travaux du mème
genre accomplis par les trappistes a Siaouëli
(Algérie).
Ces travaux des trappistes sout confor
mes aux plussürcs indications Je la science.
Le journal 17talie recomininde aux ingé
nieurs du gouvernement italieo de les pren
dre pour modèles el finil en s'éeriaiit
Hélas! quand nous sera-t-il donné de
voir l'.4rgo romano assaini et enllivé? Quel-
les richesses notre commerce n'en retirerait-
il pas
Mais rien de plus simple a réaliser que ce
vceu. Garibaldi, le proinoteur de l'ussaiiiisse-
ment de VAgro, na qu'a s'enlendre avec le
pére general de l'ordredes trappistes.
{La Cloc he.)
BULLETIN POLITIQUE.
Le télégraplie nous a signalé un article du
Golos dans lequel cette feniIle, trés-partisan
jusqu'alors d'une action militaire de la Russie,
ce convertissait brusquement a une politique
pacifique, en déclarant ijue la guerre en ce
moment serail une grande faute de la pari de
la Russie, et qu'il fallail laisser la Turquic se
décornposer. La Correspondence rasse n'est
pas d'avis que les idéés du Golos reflètenl
Popi n i on publique ni cel I e du cabinet de
Saint-Pélersbourg. Elle ajoute qu'aprês l'in-
succès de la conférence, la Russie attend la
réponse des gouvernements a la note du
princeGortchakoff, «prèteatoutévénemenl.»
Si l'enlenie se fait, la Russie agira de concert
avec les grandes puissances. Sinon, la Russie
aura acquis le droit incontestable de régIer sa
conduite d'après ses propres intéréts. L'ar-
ticlede la Correspondence, on Ie voil, pose
un dilemme qui n'aurail rien de bien rassu-
rant pour la paix, si cette publication avail
une autorité quelconque.
Une correspondance adressée de Rome a
I'Unitacattolica dunne del'audierice accordée
par le Souverain-Pontife a l'empereur et a
l'impératrice du Brésil, un récit qui met a
néant les racontars des journaux libéraux
sur l'attilude insolenle que don Pedro aurail
tra idéé envers Pie IX et resiilue a ce sonverain
le caractère de dignitè qui convient a sa qua-
lité de catholique el a sa couronne.
L'excellenl journal que nous citons, après
avoir pariéde la piélé de l'impératrice qui
s'empressa d'exprimera l'auguste prisonuier
la joie et la cousolation qu'elle éprouvait
d'avoir pu venir d'un pays si lointain saluer
le Pope qui est l'admiration du monde, nous
rapporte que l'einpereur s'entrelint avec Sa
Sainteté des ehoses du Brésil; mais tout ce
qui lui vinl a I'esprit de dire ce fut non point
de se plaindre des évèques brésiliens, cornme
Faffirme la presse révolulionnaire mais de
rbinercier le Sainl-Père d'avoir, par la con
duite si prudente qu'il leur dicta, non-seule
ment arrèté le développemenl du trouble
survenu, mais encore fail nailre l'espoir que
l'Eglise catholique allait jouir désormais de
la paix au Brésil. Le Pape a répondu en re-
mercianl Fimpéralricc et en disanl a l'empe
reur qu'il faisait des vceux pour que cette
espoir se realise eu vue du bien de tous.
Ou télégraphie de Constantinople nu Man
chester Guardian (via Bucharest) que les
télégramtnes ehiffrés soul refusés au télé
graplie turc el qti'on ne sail comment en-
voyer des nouvelles.
Une grande excitation régne a Galata. Le
sultan est fort iriquiet de sa situation et re
doute quelque complot. Edhem pacha ne de-
inaude qu'a s'en aller et on s'allend a un
changement de ministère.
Les nominations failes par le sultan mon-
Irenl qu'il cherelie a s'eutourer de ses plus
ardents partisans.
C'est Suli paella qui sera probablemenl
grand vizir. Ses tendances sont belliqueusts.
Lclévation de Saïd pacha au séraskiérat,
qui est aujourd'hui chose presque certaine
serail ardemment désirée.
Toussou pacha, accusé de eoinplicité dans
les alrocités de Bulgarie. a élé acquillé.
Londres, 19 février, matin.
L Standard dit que l'armée Russe du Suil
se prépare aclivement a passer le Pruth. Les
ordres de Saint-Pétersbourg sont d'exécuter
la marche en avant, sans encombrer les voies
ferrées qui doivenl transporter l'arlillerie et
les ambulances. 8,000 hommes du génie
travaillent sur les voies ferrées roumaines
pour placer un rail intermédiaire, de inaniére
a resserrer la voie el de pennetlre ainsi le
passage des trains russes; ces travaux seront
terminés avant vingt jours.
On télégraphie de Vienne a la Gazelle
d'Augsbourg
Un ukase defend au clergé polonais,
so is peine de deportation, de faire la propa-
gaude du culle, du Sieré-Cteur et de qualifier
la Mëre de Dieu de ILujina Po!on ice.
Vienne, 19 février, matin.
La Politische Corrcspondenz annonce que
par suite de la mobilisation continuelle des
troupes russes, 600 000 hommes sont main-
tenant sous lesarmes et lout prèts a entrer
en campagne 300,000 hommes sont déja a
la frontiéré.
Londres, 20 février.
M. Herhert. conservaleur, est élu député
a Wilton avec 751 votes M. Norrir, candi-
dat liberal, on a obtenu 187.
4Jiiroi)i<|ue locale.
LES ECHOS DE LA VILLE.
Les détails que nous avons recueillis sur la
inise a exéculion d'un arrèté de collocation
pris pat' l'aulorilé locale, ne font malheureu-
inent que confirmer, qu'aggraver mème
ceux que nous rapportions dans notre der-
nier numéro.
La reprobation qu'a soulevée ce pénible
incident a été, rious pouvons le dire, géné
rale. Aussi ne sommes-nous nulleinenl sur-
pris que le parquet se soit èmu: d'après ce
qu'on nous affirme, la justice est saisie. Elle
aura a examiner les conditions dans lesquel-
les s'est accompli l'acte de collocation signalé;
elle délerminera sur qui pése la responsabi-
lilé du scandale public, qui ne fut que la
trisle et fatale consequence du mode d'exé-
cution mis en oeuvre. Au point de vue de
l'avenir et pour l'honneur de notre ville,
nous aimons a féliciter le parquet de sa
prompte et vigoureuse intervention.
On nous apprend d'autre part que dés
Samedi dernier Ie Comité d'inspeclion el de
surveillance des établissements d'aliénés de
l'arrondissement, réuni d'urgence par son
président, a adressé a Monsieur le Ministre
de la Justice une protestation signée par tous
les membres présents, et a lormulé la de-
mande d'une enquête judiciaire.
A la derniére heure on nous dit que Mon
sieur le Ministre a immédiatement prescrit
cette enquête.
-*
On prélend que ['indignation publique a
trouvè un écho jusque dans le sein du Con
seil communal. Un honorable Conseiller au
rail inlerpellé le Collége sur la inise a exé
culion barbare de i'arrèlé de collocation pris
par ce dernier.
Nous ignorons naturellement la réponse
qui a élé faile a cette interpellation; mais il
y a lieu de savoir gré a son auteur dn senti
ment qui l'a porté a élever la voix contre les
scènes inqualifiables qui, Jeudi deruier, on
déshonoré nos rues.
Ce qui précède élait écrit lorsque nous
avons reende Monsieur le Cornmissaire de
police la letlre qu'on va lire. Comme, dans
cette trisle affaire nous tenons a ètre équila-
bles envers lout le monde, nous nous em-
pressons de publier cette leltre. Nous n'en
retranchons, par un sentiment qui sera
faeilement compris, que le nom du mal-
heureux colloqué.
Voici ce que nous écrit Monsieur le Corn
missaire de police;
Ypres, le 20 Février 1877.
Monsieur le Rédacteur du Journal (TYpres.
A propos de la qplloeation du sieur
vous accusez la police d'avoir agi avec bru-
talité et inhuinaiiité. II est vrai que vous
n'affirmez que d'après des on dit. Coinrne
une double enquête est ouverte sur la con
duite des agents places sous mes ordres, ne
serait-il pas convenable, Monsieur, d'altendre
Ie résultal de cette enquête avant d'é.neltre
un jugeinent? La lecture de voire article
prouve que vous ètes dans l'ignorance de
cerlaines circonstances qui modifieraienfi
sans clou te, voire appreciation, s'il m'étail
permis d'ouvrir une polémique pendant I'd1'
siriicliorx de l'affaire; celle-ci ne tardera
pas, j'espère, a établir que la police a rempl1
une mission a la fois dangereuse el toujour5
pénible, qu'elle n'a lailh a aucun de ses dc*
voirs et que si les instructions données paf
1'aulorué n'onl pas été rigoureusement sue
vies, c'est par suite d'incideuls inallendus e'
indépendanls de la volonté des agents.
Agréez, Monsieur, l'assurance de ma par'
faile considéralion.
Le Cornmissaire de police,
COUSSAERT.
Comme le dit Monsieur le Cornmissaire^
police, l'enquêle judiciaire ouverte, 1,011
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