m ÉTRENNES OFFRANDES CHRETIEN. -3 Samedi 24 Février 1877. 12e année. N° 1,164. p.GAN^ SSi !>S£?«f3v 3 \V 7/ (V^^' w y) n O co ?c r- CO O O HS 30 u* P5 2 C/3 H e •H yi CO m O e 2 O C/3 C* O n m V. •H 5^ I.e Journal parail Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces j idiciaires se paient 30 centime; ia ligne. Ou iraile a forfait pom le> inset lions pai annee. Un numéro du journal, pris au Bureau, 10 centimes. Les numéros supplémenlaires commandos pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exeinplaires. CJ H ill IIV S I> JK F JK S3. 1 Décembre. Poperhighe-Ypres, 5-1r>7-00,9-28,11-00,2-15,5-05,9-20 Ypres-Poperinghe, 6-30,9-07,12-07,3-37,6-80,8-45,9-SO. !\>- peringlie-Ilazebrouck, 6 53, 12-25,7-10. Hazehrouck Poperinghe-Ypres, 8-23, 4-10, 8-25. Ypres-Bolders, 7-50, 12-25, 6-45. Roulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. RouIers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-13,5,16, 7-36, (9-35. Lictuerv.) Liclaerv.-l'hourout4-23 in. vers Ostende. Bruges--noit- lers 8-25, 12-45, 5-05, 6-42. Liclnerv .-Courtrai, 5-25 m. Ypres-Co.Mrtmi 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-23, Courtrai- Ypres, 8-08, 11-05, 2-36, 3-40, 8-49. Ypres-Thourout, 7-18, t2 06, 6 20, (le Samedi a 5-30 du malin jusqu'a Langhemnrck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-23, 7-43, (le Samedi a 6-20 du maiin de Langliemarck a Ypres). Comiiies-Warnêion -Le Touquet-Houplines-Arwewtóères, 6-00, 12-00, 3-33, Anneiuières-IIoupliries l^e *1 oi»q«iet-Nv arneton- Cotnines 7 -25, 2,00, 4-45. Comi.nes- Wartiéton 8-45, m 9-30 s. (le Lundi 6 30,) Warnêlon-CoWMWS 3-3o, 11-10, (le Lundi 6,50.) Courtrai Bruges, 8-03,11-00, 12-35,4-40, (Ingel.) 6-53. 9-00 s. (Lichterv.)Bruges-Cowrfrat, 8-25, 12-45, 5-03,0-42. Bruges, Blankenb, Hevst, (Slation) 7-25, 11-08,2-50, 7-35. (bassin) 7-31, 11-14, 2-56, 7.41, - Heyst, Blankenb, biuges, 5-45,8,25,11-25, 5-30. ngelmunster Deynze-Gemd, 5-00, 9-41, 2-13. lngelmunsiei'-Deynae, 6-10 7-13. Gand-Devnie- Inge/munster6-58, 11-20, 4-41, 7-21. Deynze-Ingelmunster, 1-00. ngelmunster-i4«sep/ietM, 6-05, 12-55, 6-13. knsaghem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45. Liclilervelde-Dixmude-Furnes et Dankerke, 6 30, 9-08, 1-35, 8-00. Dunkerke-V unies-Dutmude el Lichter octdi'6-35, t 1- 10, 3 40, 5-00. Dixmude-jVzewporf,9-50,2-20,8-43. Nieup-Dhr;», 7-30,12 00,4-20. Tliourout-O-stotdc, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15. Selzaete Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. Eeclno-Se/sae2e,5-35, 10 13.4-22. Ga ml - Terneuzen, (slation) 8-17, 12-23. 7,30 (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. - Terneuzeii-Gand, 6 00 0-30.44U. Selzaete-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 3-10 m.) Lokeren-Se/ïitcfe, 6 00, 10-23, 4 43. (le Mardi, 9,30.» COB.B.ESI»OMr>iVI«rCES. BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI. Courtrai dep. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35. I Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47. Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8.34 Courtrai air. 8,00 10,46 2,44 7,56 3.44. COURTRAITOURNA I L1LLË. Courtrai dep. 6,37 10,56 2,34 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,0.0 0,35 10,00. COURTRAI, OANI). GAND, COURTRAI. Courtrai dep. 6,42 9,49 12,31 '3,44 6,40. I Gand dép. 5,15 9,38 I 28 4,24 Gand arr. S,01 11,08 1,31 3,04 7,36. Courtrai arr 6,37 10,56 2,54 3,34 BRUGES, GANI), BRUXELLES. Rille dép, Tournai Courtrai arr. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 5,15 8,22 11,03 2,22 4,43 3,42 8,36 11,29 2,40 5,39 6,34 9.47 12,20 3,38 6,33 7,21 8,47 Binges d. ü,49ex. 7,04 9,39 12.34, 2-32 ex. 6,43. Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,o7, 7,58. 9,31. Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4 00,7,13, 9-31.10,40. BRUXELLES, GAND, ARUGËS. Bruxelles dép. 7,20 8,14 11,06 1,33 3,02 ex. 4,59 ex. Gand (UT. 6,00 8,38 9,41 1,23 3,59 4,11 6,29 Bruges 7,13 9,23 10,34 2,38 - 3,01 7,22 5.53 7,17 8,38 A S. S. B'IF IX, POUR LE SO™ ANNNIVERSA1RE DE SON ÉP1SC0PAT. AeuvièiBic et dcinièrc luiste. Monlanl des lisies précédentes, 11,778—53 PAROISSE DE ST-MART1N (YPRES). M1Ie E. D Anonym Trois anonymes Anonyme Anonyme Anonyme PAR01SSE DE ST-JACQUES (YPRES). 5 00 15 00 15 00 3 00 5 00 2 00 Quelques pensionnaires de l'Institut St- Joseph32 31 MUo J. Clément20 00 Anonyme 3 00 PAROISSE DE ST-NICOLAS (YPRES). M. B. D. A. et Y. Sanctorum B0ESINGHE. M> Hoste-Liebaert M. Cremmery-Vandeputte 5 00 10 00 15 00 10 00 PAROISSE DE ST-BERTIN (POPERlïSGHE). M, 1'abbéJ. Coevoet. Mme veuve Cli. Van Renynghe. Rosalie N Canaille Deroo Melanie Gombert Anonyme Deux anonymes Unecongréganiste 20 Oo 10 00 1 00 5 00 1 00 4 00 10 00 2 50 7 00 YVESTOUTRE. La Congrégation des jeunes gens WOESTEN. Le Curé et quelques paroissiens. 10 00 TOTAL FR. 12,029 34 Le parti libéral jelte dc plus en plus Ic masque donl jusqu'en ces dernier temps, il aimait a s'afïubler. Le Iravail souterrain qui s'accomplissait dans sen sein se révéle au grand jour et les résultats s'en aöirmenl avec une brutalilé croissante. La Constitution, ce lil de Procuste oü Ton prélend enchainer le calholicisme et l'Eglise et que cerlaius catboliques croient pouvoir viclorieusement opposer au débordemenl de rage anlireligieuse auquel nous assistons, est vraimenl une digue bien chancelante. On y avait déja pratiqué dc larges brêches, elle avail livré passage a bien des oppressions, maïs voici que ce léger obstacle lui-mème géne encore nos ennemis. lis répudienl sansdélour celle pa uvre duperie de 1830 qui leur semble représenler encore une om bre de conscience, un reste de justice. C'est la Flanilre libérale qui le declare ouvertement: La Constitution beige est une impasse, il faul la changer, ou du moins Pappliquer dans un sens libéral. Ce jour nal se pose comme le moniteur officiel de l'armée des loges depuis quelques jours il commente avec une atidace inouïe le fameux point d'interrogalion de son inspiraleur Vamqueurs que ferovs-nous On avait déja répondu quand on a déclaré que la Prusse et la Suisse nous oiïraient des exemples bons a ilmiIer. L'organe de la tribu-Laurent irouve celle formule encore trop vague, et surlout trop. timide. II faul aller plus lom que B is mark, il faul en- lever a I Eglise la liberie,» supprimer le budget des culles, les couvenls, les écoles catholiques, aller plus loin mème que les radicaux iialiens qui se sonl contentés de confisquer la liberlé de la religion, mesure msu/fisante aux yeux de la Flandre libérale. II faul exiler les prêlres, leur enle- vtT Ie droit de vivre «La liberté, dé- NOUVEAUX VITRAUX A LA CATHEDRALE DE TOURNAI. clare t cl le, est un masque pour tromper les n ia is Telles sonl les aspirations actuelles du libé ralisme. Escompianl le 11 juin 1878 eomine il avail escoiriplé le 13 juin 1876, il se dé masqué dans des rèves de vicloirc. Et si la vieloire lui échappe encore, ou si elle est trop incompléle pour lui permetlrede ten ter les réfonnes qu'il préconise, alors il sera lemps de songer au jeu terrible des resolutions. Dans l'impossibililé de tout citer, nous devons nous borner a quelques courts ex- traiis de ce manifeste du libéralisme. Samedi la Flandre écrit Les prètres sonl les ennemis de la liberté el de l'indé- pendance naiionale leur palrie est au Vatican. On finira, fespère, par les ij enooger. Plus loin, pa riant des blasphémes de la Chambre de Monte-Cilorio et des scandalen de la discussion de la loi Mancini conlre la liberté du clergé, elle dit L'exlrème gauche, et a sa tète Petrnc- celli, demande une loi orqunique de LE- ghse; elle va plus loin que Bismurk sa politique est celle des Suisses: abolition de toute hiërarchie cathohqueéleclion des minislres du cultc par les communes, plus y> depupuuté. Celle haine vigoureuse de l'E- glise de Rome ne se Irouve qu'en Italië, el elle se comprend. Et irnmédialemenl après vierit celte phrase incroyable Les progressistes aimenl la liberté avec passion. Prenons maintenant le numéro de diman- che. Nous y lisons II y a dans notre parti des hommes, el ce sonl les plus énergiques, qui out une haine a mort pour la domination du clergé. Quand ils voienl que nos vicloires élecio- rales n'aboutissent qu'a appeler au pouvoir des hommes qui craignent lout el qui n'onl Suite. ~Voir Ie numéro précédent. Mais revenons a nos transparents, etjustiflons (l'une manière plus precise la sóvórité de notre appréciation. Gettx qui connaissent l'architecture ogivale, savént qu'une église gotliique forme un ensemble dont toutes les parties ont des rapports intimes et harmonieux. La tout s'encliaine dans la structure, tous les arts se donnent la main, et se prétent un mutuel appui. C'est pourquoi M. Violet Leduc a pu dire cette parole presquo littéralement vraie: Donnez-mo le plan d'une église gotliique et je vous dessinerai toute sou élévation. C'est pourquoi aussi chaque détail de Ia decoration intérieure, peut être déterminé avec précision par les exigences de l'unité de l'ensemble. Quant aux vitraux, ils doivent étre des ver- rières richement colorées, non des transparents, leurs lumineuses couleurs doivent être dans un rapport harmonieux avec la tonalité de la poly chromie intérieure leur dessin doit étre avant tout, inscrit dans les lignes de Tarchitecture des fenêtres. Les anciens ne connaissaient guère encore ce progrès moderne qu'on ap.pelle un tableau c'est-a-dire une peinture exécutée sans tenir com[ite de sa destination et de la place qu'elle doit occuper dans un ensemble artistique. Le respectable correspondantde la Semaine rehgiev.se aurait beau être la-dessus d'un avis contraire a celui de nos batisseurs de cathédrale, c est leur oeuvre que l'on a ici en main, et l'on n'a pas le droit de traiter cette oeuvre splendide et unique au monde, sans tenir compte de cette harmonie de l'ensemble, de ces régies de l'unité, sans respecter cette question du style qui a été l'idóe-mère du monument. Et d'ailleurs, a quoi a-t-on sacriflé ici les régies essentielies du style et de la technique. Au scul désir de faire un effet saisissant C'est pour* cela qu'il fallait de grands personnages, des groupes animés, des perspectives profondesj des illusions d'optique, voire même des portraits ressemblants. Jetons sur les vitraux un coup d'oeil rapide. Les quatre fetiilles d'un dessin si pur et si gra- cieux qui couronnent les meneaux, n'ont point pour ornement les enblèmes aux couleurs étin- celantes et aux fleurons gracieusement inscrits dans les lobes en pierre, qui reliaussent d'ordi- naire ces parties de vitraux de la bonne époque; rnt maigre encadrement jaune contenant les armes du Saint-Père et de Mgr Labis, se détacbe brutalement sur la vitre blanche de chaque ro sace. Les quatre grands sujets qui occupent les deux fenêtres, courent a travers les meneaux, sans tenir compte du cadre naturel dessiné par l'architecture des fenêtres. Les sujets de l'étage supérieur sont d'un assez joli dessin; ils ont quelque chose d'idéal et de celeste, qui a permis a l'artiste l'usage de eou- pas d'aulre crainte, quand ensuite ces triompbes sont suivis d'amères défail'es, ils désespérent. Mais qu',on ne s'y liompe pas! Ce n'est pas le désespoirde Tapaibie C'est le désespoir du la révolte. On parail ne pas s'en don ter dans les liaules regions, il est cependant bon qu'on le sache. Plus loin la Flandre met dans la bouche de ses amis, soulignées d'une approbation énergique, les lignes que voici La constitution beige est une impasse. II faut la changer. Les catholiques, aidés de quelques libéraux aveugies, ontdésarnié l'Etal, en face d'une Eglise qui dotnine sur les ames, et ils ont donné a celle Eglise. sous le nom de liberté, la toute puissance. La souveraineté du peuple est une cruel le déceplion; le inoindre vicaire de village a plus de pouvoir que le Roi des Beiges. II faul enlever u CEglise la prêlendue liberté qui n'est que l'usurpalion de la sou - veraineté nationale. Plus deculle sulurié, plus de couvenls, plus de moineseest la vermine qui rongc la Belgique. Plus d'é- coles oü l'on crélinise l'enfance el la jcu- nesse. L'Etat désarmé par la Constitution doit reprendre sou indépendance, et étre l'organe du peuple la liberté de 1'Egtisc, c'esl-a-dire son usurpation doit faire place a des lois qui punissent les usurpaletirs El encore Nous disons a nos amisImitez les libé- raux italiens. En Italië, le haul clergé attaque ouvertement ou sournoisement l'independanee mèine du jeune royaume, la lutle y est done une lutle a mort. Ce- pendant les libéraux ne songent pas a ren- verser la Constitution. Que font-ils lis l'interprétent et l'appliquent dans un sens libéral. La Constitution italienne porie que la religion calholique est la religion de l'Etal. luterprètée el appliquée dans le sens ullramontain, cette maxime suffirail pour conslituer la théocratie, tandis que, en Italië, on l'inlerprète el on Tapplique dans le sens du libéralisme et on fait des lois conlre les empiélcmenls el les alms du clergé calholique. Pourquoi ne ferail-on pas de même en Belgique Qu'on ne nous dise pas c'est inutile, la Constitution est une impasse. Nous répondrons a ceux qui nous oppose- raient celte fin de non-reeevoir «Qu'en savez-vous A-l on jamais essayé de faire des lois dans le sens libéral sur les abus des minislres du cultc La Constitution s'y oppose Oui, la Constitution telle que les catholiques l'entendent. Mais a-t-on jamais essayé de l'interpréter autrement i Un exemple enire mille. La Constitution con- sacre la liberté d'association. Les moines de toutes les couleurs en ont profitè pour dépouiller les families et reconstiluer avec ces dépouiIles la main-morte avec tous ses abus, sans une ombre de garantie, pas mème pour la liberté individuelle. Voila bienlöt cinquanle ans que l'on soufi're ces abus, qui constituent une violation de la loi et de la Constitution. Qui empèche un ministère vraimenl libéral de réprimer ces excès Ce n'est certes pas la Constitution, i) puisque la Constitution est violée par lés moines. Quand le moment sera venu, nous dirons ce que l'on peul faire el ce que l'on n'a pas fait, par suite de celte admirable politique qui par prudence ne fait rien et qui aboulirait a rimmulabililé de la mort. En lout cas, il faut tenter les réformes, avant de songer au jeu terrible des révo- lulions. Dans un autre article du mème numéro, le journal Laurent appelie de tous ses vceux 'une loi reprimant la véuération des reliques des saints. Enfin dans le numéro de Lundi, toujours a propos des blasphémes de Monte-Cilorio, la Flandre déclare trop douce et insufiisanle la loi Mancini, el elle ajoule: Comment pé- leurs pures, quoique peu vives; elles produisent une harmonie douce, sans faire toutefois un effet assez puissant. L'un des deux sujets, oü l'on voit le Père éter- nel bénissant la Vierge Immaculée, offre cette mise en scène pleine demajestó, que les peintres gothiques ont imaginée pour représenter le cou- ronnement de la Sainte Vierge. Mais le tout est modernisé comme a dessein, de sorte qu'on n'y trouve qu'un rollet des beaux modèles antiques. Dans ce groupe, le Père éternel léve la main pour bénir Marie; c'est dans ce geste que réside toute la signification du sujet. Or, le meneau vient fort malencontreusement couper le poignet de Dieu le Père la main bónissanto so retrouve détachée de l'autre coté du meneau. C'est par ce trait qu'il faut juger de l'ensemble, et on se fera une idéé de la désinvolture avec.laquelle les sujets sont semés a travers les quatre com- partiments qui torment le cadre architectural des verrières. Nous ne signalerons qu'en passant le caractère d'architecture batarde, que l'artiste a dü donner au dais qui séparent les groupes des deux étages. On imaginerait difficilement une ornementation plus tourmentée et plns surchargée que ces ga- bles tortus, ces accolades sinueuses, ces fleurons exubérants et les guirlandes sans fin que, par respect pour un mauvais style, l'auteur a été forcé d'introduire dans cette partie de son oeuvre. C'est surtout dans les groupes inférieurs que se concentrent les défauts que nous reproclions aux vitraux de M. Capronnier. La, on a tout .sacrilié a l'effet de nature et a l'illusion d'optique. La surface plane de la ver- rière disparait pour faire place a une scène pro- fonde, qui s'étend bien loin derrière les me neaux. Les couleurs éclatantes et harmouicuses n'ont plus ici de place; est ce que, dans la nature toutes les nuances et les teintes ne sont pas eiïa- cées et sans óclat Les deux groupes en question représentent, d'une part, le concile du Vatican; de l'autre, la proclamation du dogme de l'Immaculèe Concep tion. Derrière les principaux personnages, on aper- coit dans le demi-jour une perspective omb'róe le fond de l'abside du temple de Saint-Pierre, oü se tient le Concile. Sur le sol, un monceau de livres estjeté en désordre; au-dessus du tas, se trouve posé fort peu respectueusemeet le livro des saints Evangiles ouvert a la page oü se lit le texte qui sert de commentaire au sujet. Le Saint-Père occupe dans un des groupes le fond de la salie il en résulte qu'il n'a pas dans le vaste tableau la place prépondérante qui lui revient; par suite des exigences do la perspec tive, il présenté un aspect mesquin. Dans l'autre groupe, Pie IX proclame le dogme de l'infaillibilité: il tient en main un papier légè- rement chifl'onné, qui, pour être d'un naturel achevé, est par contre d'une bien regrettable vulgarité. Ce qu'il y a de plus brillant dans tont l'ensem ble des deux groupes inférieurs, ce sont les voli- mineuses draperies blanches, argentées, moiróes et satinées des vêtements des évèques. II y a la encore une illusion parfaite, mais qui n'est pas de nature a ravir le spectateur dans un monde idéal. Nous croyons pouvoir afflrmer qu'il n'existe pas dans ces groupes, une seule couleur vive et pure, a part quelques filets jaunes qui simulent les dorures dos vêtements sacerdotaux; la ques tion d'éclat et d'liarmonie des couleurs a été en- tièrement laissóe de coté; la seule préoccupation a été de faire des tableaux. Or, nous soutenons qu'un tableau, même magniflque, peut être un fort detestable vitrail: et nous ne pouvons que déplorer uil pareil renversement des principes élémentaires de l'artdans une osuvre de premier ordre. D'ailleurs les vitraux de M. Craponnier plai- ront viveinent au public qui est presque tout entier encore imbu des préjugés réalistes aux- quels l'artiste a sacriflé. lis y retrouverout le portrait vivant de Monseigneur Labis, de mé- moirebénic, de Pie IX, le plus aimé des Souvé- rains Pontifes; ils y verront retraces les plus importants des événements contemporains qui aieut préoccupé la chrétieiité. Lee sujets étant d'un intérêt local, si actuel, si vit' pour les coeurs pieux, ne pourront manquer de faire fortune. C'est pourquoi nous, déplorons plus viveinent encore, que dans une si magniflque occasion on ait donné satisfaction a des préjugés contraires aux progrès de Tart chrétien, au lieu de travail- ler a ramener l'esprit public vers les traditions pures et l'écondes qui out fait la gloire de Tour nai et de nos cités antiques. (Etudiant catholique).

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1