Ordinairement, c'est Ie député le plus abor-
dable ou le plus zélé de la dépulation, qui se
charge du iravail de l'arrondissementvoila
pourquoi la plupari des siéges de la Chambre
sonl de vérilables sinécures. Si au contraire
nous avions le fraclionnemeni des colléges
électoraux el le vole uninomal, cbaque dé
puté connaitrail mieux les besoins et les inté
réts du cercle qu'il représente il serail plus
connu des électeurs, el il ne lui serait plus
possible de se soustraire a sa véritable mis
sion.
Enfin, ce sysléme, comme nous le disions
plus haul, consacrerait le principe d'égalité
entre les électeurs urbains et ruraux, en ne
forcant plus ces derniers aux déplacements
onèreux el vexatoires qu'ils subissent, en
faisant quelquefois jusque dix a douze lienes
comme cela se voit dans l'arrondissement de
Dinant et ailleurs.
Nous serions curieux d'enlendre MM. les
citadins, si on les forcait a faire une pareille
route pour prendre part au vote, et nous
nous permettrons de leur demander en ter-
minant si les cultivateurs n'ont pas les mê-
mes droits que les boutiquiers des villes.
Un pay san du canton de Celles.
PRÉTENTIONS LIBERALES.
La Gazelle, loujours a la recherche de
scandales, publiait il y a quelques jours un
plaidoyer en faveur des journaux libéraux
attaqués par le clergé.
Ecartanl la question de conscience qui
oblige le prêtre a dénoncer les erreurs du
temps, Mailre Petrus l'allaque de front sur
la question de droit.
Le débat porie sur ce qu'un journal de
Lille, I'Echo duNord, se propose d'assigner
un curé en justice, paree qu'il a menacé dans
un sermon de renvoyer de la première com
munion les enfants dont les parents restaient
abonnés a ce journal.
Esl-ce le droit du prèlre, non seulement
en conscience, mais en fait, de signaler un
danger imminent et de refuser d'admetlre a
la première communion les enfants dont
les parents recoivenl un journal qui, chaque
jour, insulle aux dogmes les plus sacrés de
la religion
Ne doit-il pas craindre avec raison, que
l'influence de la mauvaise feuille dont le père
et la mére font leur palure quotidienne, ne
se fasse sentir chez l'enfant Ne doil il pas
trembler a Pidée qu'une mauvaise première
communion ne soit la conséquence de celle
lecture, ou des conversations qu'elle fait
nailre au foyer de famiile et dont l'enfant
est ordinairement témoin.
lei, Maitre Petruss'esqnive par la langenle.
II ne veut pas voir l'intention, il ne veut
voir que le tort malériel fait par le curé a la
boutique du journal libéral et désigné dans
la cbaire.
Nous admettons pour un instant qu'il y
ait dommage malériel pour le journal et
nous répondons La justice n'est pas ce que
La Gazelle semble croire, une simple ma
chine appliquant aveuglement, tel ou lel ar
ticle du code pénal.Nous voyonschaque jour,
dans noire pays comme en France, que le
tribunal sépare l'idée du délit el renvoie
l'accusé des fins de la plainte.
D'après La Gazelle, la justice n'aurait
qu'a appliquer un larif connu d'avance, sans
s'inquiéler du fait moral, sans s'élever jamais
jusqu'aux considérations supérieures.
Mais les choses ne se passent pas aiusi, et
nous voulons croire qu'il ne se trouverait
pas un tribunal pour condamner un prètre
qui dénonce a ses ouailles un journal ou la
religion et la morale sonl bafouées journelle-
menl.
Au reste, avec le beau sysléme précouisé
par la Gazelle, non-seulement la liberie de
lachaire, mais aussi la libre discussion de-
viendrait impossible. Un journaliste catholi -
que ne pourrait plusécrire que tellefeuilleesl
mauvaise, hypocrite ou immorale, car Ie
journal ainsi incriminé lui intenierait immé-
dialemenl un procés en diffamation.
El pour pousser les choses a l'extrème, le
bourgeois ne pourrait plus, dans un public
ou en présence de témoins, trouver que la
Gazelle de Petrus est un pamphlet sans
mceurs, qui ne cherche qu'a éclabousser des
souilluresdont il est couvert, les catholiques
et le clergé.
Voila oil méue la passion anti-religieuse;
elle est ungouffrequi attire les malheureux
qui errent sur ses bords; ils sonl pris de ver-
tige, lournoient, divaguent, et parfois leur
raison semble faire naufrage au milieu d'un
débordement d'injures etde lachetés.
LA FORTERESSE CATHOLIQUE
DE NOS JOURS.
Nous l'avons souvent remarqué, nos ad-
versaires, si audacieux, si insolenls, si rail-
leurs a l'égard des ceuvres catholiques, ra-
batlent beaucoup de leur impertinence
quand il s'agit de rios Cercles qu'a juste litre
on a qualifié degardieos denos droits. II y
a dans ces sociélés, qui couvrent aujourd hui
la Belgique, un prestige qui en impose a la
polémiquedes gueux, qui arrète les moque-
ries sur leurs lèvres e! qui leur dit qu'il y a
la un arsenal dont ils n'anront pas même
raison par la force brutale.
II est vrai que de ce respect forcé ils se
dédommagent le jour oil agit la spontanéité
foudroyante qui ne foudroie personne.
Alors, a l'ombre de la nuil el après s'ètre as-
surés qu'aucun bonnel apoil nese monlrera,
les gueux onl du cceur dans le ventre,
et c'est sur les Cercles catholiques que s'a-
charne leur rage. Ils brisent lescarreaux de
vitre du local, ils détruisent les croisées au
moyen de pierres lancées a distance respec-
tueuse, mais toujours dominés par Uinvinci
ble force morale que donnenl les Cercles, ils
ne s'avenlurent jamais a les envahir: dix a
douze fois déja nous avons vu briser par des
bandes formidables les vitres du Cercle de
Gand, mais jamais les auteurs de ce brigan
dage ne s'avenluraienl a pénétrer a l'inté-
rieur: leur courage descendail dans les pieds
du moment qu'il fallait monter a l'assaut.
C'est que, nous le répétons, il y a dans
les Cercles une puissance morale qui sur-
prend et arrète l'ennemi; il sent que la 011
est groupé autour d'un signe qui a vaincu le
monde, et il recule, rendant, par sa lachelé
mème, hommage a la vaillance catholique
basée sur la vérité, le droit et la justice.
Aussi battons-nous des mains chaque fois
que la créalion d'un nouveau Cercle est an-
noncée, paree qu'il augmenle Ie nombre des
forts détachés érigés autour de la grande ci-
tadelle catholique, paree qu'il accroil la force
de celle-ei avec le courage de ses défenseurs.
Ainsi saluons-nous avec joie l'ouverture et
la bénédiction du nouveau local du Cercle
catholique de Charleroi, local qui manquait
a la prospérilé de la sociélé et au développe-
ment des ceuvres qu'elle prend sous son pa
tronage.
C'est Lundi que celte double cérémonie a
eu lieu au milieu d une assistance aussi dis-
linguée par le nombre que par l'honörabilit.é
et après qu'une messe solennelle eul élé cé-
lébrée pour Ie repos de l'ame de ceux des
fondateurs et des membres du Cercle que
Dieu avait rappelés a Lui.
Nous apprenons que la neuviéme Assem
ble générale annuelle de la Fédération des
Cercles catholiques se tiendra cetle année-ci
a Charleroi; c'est par ces solennelles assises
que sera inauguré le heau et vaste local du
Cercle de celte ville.
Afin de ne pas nuire aux fétes que le Cercle
catholique de Bruges se propose de donner
au commencement du mois de Mai, a l'occa-
sion du 25° anniversaire de l'éreclion de la
Concorde, l'Assemblée de la Fédération se
tiendra urie quinzaine de jours plulót que
d'habitude, probablemenl les Samedi 14 et
Dimanche 18 Avril.
La Fédération des Cercles compte une
nouvelle recrue: le Cercle catholique de Bin-
che, c'est le G5e.
Quand on appartient a un parti a charge
duquel existe un pareil dossier, (et il n'est
pas complet,) on se tail et on ne parle jamais
d'honneur.
UN AVEU.
On sail les subsides scandaleusemenl
énormes que l'Université libre de Bruxelles
a la différence de l'Université catholique,
recoit de la province et de la commune;
malgré ces allocationsla pingrerie des
francs-macons dont celte université est
l'ceuvre et la forteresse doctrinale, se trouve
si persistanle, la défiance des families est
d'aulre part si grande aussi, qu'a entendre
un des maitres de ('institution, les pédago-
gues ses confrères sonl lout prés d'y mourir
de faim. C'est du moms ce qu'il faut conclu-
re du discours prononcé a l'Académie roya
le de rr.édecino par M. Ie professeur de Rou-
baix
A ce sujet, dit I'Eloile, M. de Roubaix
s'est préoccupé de la facheuse situation des
professeurs de l'Université libre de Bruxelles,
constarnmeni placés entre leurs devoirs et la
nécess'lé desubvenir aux premières nécessi-
tés de la vie, et a prononcé les paroles sévè-
resquevoici, bien dignes d'être méditées
Voila une capitale qui possède un établis
sement représentant ce que le pays a de plus
noble, de plus relevé de plus fécond: la
liberie dans la science; elfejouit d'un roua-
ge qui est devenu indispensable a la vie
in lel lectuel le de la nation et dont la supres-
sion serait une véritable calamilé; cetle in
stitution, en même temps qu'elle lui procure
d'innombrables avanlages moraux du
relief et de la réputation, contribue encore
pour une large part a la prospérité el a la
fortune de ses habitants, el cetle capitale ne
saura pas faire les sacrifices nécessaires pour
procurer une existence honorable a ceux qui
lui octroient ces inestimables bienfaitsCela
est incompréhensible, ou cela ne peul ètre
expliqué que par une véritable aberration de
de la conscience publique, par une absorp
tion de tous les instincts éclairés et généreux
au profit d'un matérialisme indigne d'une
population civilisée
Nous avouerons quecescris de désespoir
nous touchenl assez peu si les professeurs
de Bruxelles ne font qu'une maigre recette,
n'est-ce point paree que leur école en général
el leur science en particulier ne méritenl pas
mieux
elle veut qu'on la resppete: le clergé el la
magislrature, c'esl-a-dire la religion et la
justice; l'armée, celle vivante image du peo
ple et de son honneur.
Puisque vous ètes venus jusqu'a mot,
ditos, a voire retour, q'u'elles sont les lermes
résolutions que m'inspirent mon amour pour
la France el les dangers qui la menacent.»
II y a longtemps, écrit une feuille gueu-
se, que l'hormeur du parti catholique est
mort. Les Langrandisles et la Maison d'An-
vers l'onl tué.
L'honneur du parti gueux n'a jamais exis-
té, car ce parti est né dans la fange et il vit
dans l'improbilé. Parler des Sociétés Lan
grand que la malhonnèleté libérale a mises
a mal, c'est nous donner Ie droit de rappeler:
La scanoaleuse faillite de la Compagnie-
Pauwels;
Les gredins gueux qui volèrent la Banque
de l'Union;
La désastreuse déconfiture de la Maison-
Dujardin;
Les gardiens de la fameuse tour de la
Banque de Belgique, parmi lesquels leséna-
teur liberal Forlamps;
Le gueux Emerique qui fonda une banque
pour la voler;
Le gueux Vaudevin qui chercha a laver
son déshonneur dans la mort des laches;
Le juge d'instruction Iibre-pensenr Pelil-
ban, qui traina sa robe de magistral dans
les viles ornières du vol.
PAYS-BAS.
Nous avons cité le fail reinarquable que
l'autorilé communale de Rotterdam, après
avoir porté un arrêté pour forcer par la pri
vation de secours, les parents indigents a en-
voyer leurs enfants aux écoles officielles,
était revenue de cette mesure, sous la pres-
sion de l'opiuion publique el par suite de la
désapprobalion encourue de la part du mi
nistère. Nous ajoulions quecelui-ci allail in-
troduire dans le nouveau projet de loi sur la
matière une disposition lendante a prévenir
ce criant abus a l'avenir. C'est ce qui vient
d'avoir lieu et voici comment celte disposi
tion est formulée dans lesusdit projel, a l'art.
43 4:
Le coDseil communal favorise (bevor
der!) autant que possible la fréquenlation de
l'école par les enfants des parents qui recoi-
vent des secours publics (bedeelden), sans
les enlraver dans le choix a faire entre l'é
cole publique et l'école privée, la ou ils ont
l'occasion.
PESTE BOVINE.
MANIFESTE DU COMTE DE CHAMBORD.
Nous lisons dans I'Union:
Plusieurs personnes de Marseille, parmi
lesquelles se Irouvaient des représentanis de
la grande industrie de celle ville, se sont
rendues a Goritz.
Dans l'audience de congé qui leur a été
accordée, le Jeudi lr Mars, Monsieur le comle
de Chambord a daigné leur adresser quelques
mots qui auront en France unsalutaire reten-
lissement.
Notre ami, M. Henri Bergasse, armaleur,
vice-président du Congrès de la marine mar-
chande, était au nombre des visiteurs de Go
ritz. 11 nous communique les royales paroles
qu'il a entendues et qu'il a fidélement re-
cueilles;
Je vous remercie, messieurs, d'avoir
compris que vous trouveriez auprésdemoi
aide et conseil, au milieu des difficuItés ac-
tuelles.
Vous m'avez parlé des inquiétudes qui
paralysent en France l'cssor de la prospérité
publique.
y> Avec une franchise dont je vous sais
gré, vons ne m'avez pas caché non plus les
calomnies persistantes qui ne s'atlaquent pas
moins a la vérité qu'a mon honneur.
Oui, je le savais déja, on a osé dire que,
pour resler dans un repos facile, je laissais
la France en péril et rendncais a tout espoir
de la sauver.
C'est par cet odicux mensonge, contre
lequel je proteste, que lesennemis du prin
cipe tutélaire de l'hérédite monarchique en-
tretiennent ledoule dans les esprits, le trou
ble et le découragemenl dans lesames.
Le découragemenl. Messieurs, voila le
grand péril que je vous dèrionce et qu'il faut
combattre;
La Révolution est dans son röle en cher-
chanl a abuser de la crédulilé publique, mais
je reste inébranlable dans mon droit et par-
faitemenl résolu a faire mon devoir, lorsque
viendra l'heure propice a mon action directe
et personnelle.
Je demande a mes amis, comme a tous
les hommes de bonne volonté, de la prépa
ren et d'avoir confiance.
Avec leur concours, s'il plait a Dieu, la
Monarchie ne laissera libre passage ni aux
aventures de l'Empire, ui aux violences du
radicalisme qui prélude au (riomphe, dont il
se croit assuré déja, en insultant tout ce
qu'une nation est obligee dc respecter, si
Allemayne. Plusieurs nouveaux foyers
d'infection se sont encore declares en Prusse.
La peste bovine a éclaté a Slahndorf, prés
de Zehlendorf (district de Potsdam), a Bar
men et Ellen (district de Dusseldorf), ou de
nombreuses lètes de bélail ont élé abatlues.
A Tellow, elle a élé introduite par une
béte venant de Berlin.
A Genlhin, un troupeau decentelqua-
ranle-quatre lètes, venant de Ia Pologne, a
élé abattu. La maladie a été conslatée égale-
ment a Poll.
Un nouveau cas s'est déclaré a Emden, oü
un abatage général a été ordonné du bétail
silué dans toute une partie de la ville.
En Saxe royale, trois nouveaux foyers
d'infection se sont declares a Hosterwitz el a
Frankemberg.
Le Journal officiel de Berlin du 3 mars
a publié le relevé général des cas de peste
bovine constatés jusqu'a la fin de février. II
en résulte que plus de mille lètes de bèles
bovines et plusieurs cenlaines de moulons
avaient élé abaltus jusqu'a celte époque dans
quarante sept localités différenles, dont vingt
six siluées dans le royaume de Prusse, seize
dans le royaume de Saxe et cinq dans l'état
de Hambourg.
Dans la majeure partie des cas, on est
parvenu a détruire promplement les foyers
d'infection, sauf dans quelques localités,
telles que Klein Mochbern, prés de Breslau,
el a Emden, ou la maladie a éclaté a diver-
ses reprises, ce que l'on a'ttribue a des condi
tions locales qui n'ont pas permis d'isoler
complélement les endroits oü le mal a pris
naissance.
Des districts prussiens, il faut considérer
comme étant encore particulièremenl mena-
cés, ceux de Potsdam, Dusseldorf, Breslau,
et le baillage d'Aurich.
La situation du royaume de Saxe est plus
grave; la propagation du marché de Dresde
ayanl été très étendue avant que la maladie
eüt élé conslatée.
Depuis le 25 février, il n'y a plus eu de
cas de maladie a Cologne.
Anglelerre. Le 27 février, un quatriè-
me cas de peste bovine a été déclaré a Hull
(Yorkshire); 40 bèles bovines environ ont
déja été abatlues dans cetle localité.
Le 3 mars, la maladie a fait son apparition
a Chelmsford, comlé d'Essex: on en attribue
l'iniroduclion a du fumiervenantdeLondres.
Enfin, le 5 mars, un nouveau cas s'est dé
claré a Wickroad, Hackney, dans la mélro-
pole.
On voit que nos voisins d'outre-mer sont
loin d'èlre encore débarrassés du fléau.
En HolI inde, on redouble de precautions.
Les marches et les ventes publiques de
bélail ont été interdils dans toule la partie
du pays menacée par le voisinage de l'Alle-
uaagne. (Montleur).
subi sainedi par la gauche sénatoriale. Les
feuilles opporlunistes tombenl a bras rac-
courcis sur Victor Hugo et les feuilles radi-
cales sur Ie général Chanzy, un autre des
absents de la gauche.
Du reste. Ie Sénat est entièrement démodé
aux yeux des «purs» depuis qu'il est devenu
gênant; la ltépublique fran pal se nous dit
mélancoliquement
L'opiuion est mainlenant éclairée. Le
Sénat, en proie a quelques mencurs qui n'ont
aucun souci de l'honneur, el de I'existence
mème de ce grand corps, ne sail on ne peut
pas se soustraire a cetle funeste et dangereuse
influence. Le Sénat achéve dc se perdre dans
la considéralion des hommes modérés de
tous les partis. Voila la vérité; nous tenons
a le due sans passion, sans colére, sans
crainte des conséquences qui découleront
tout nalurellement de cette politique dérai-
sonnable.
Cela veut dire qu'une nouvelle campagne
se préparera bientót conlre la Chambre haute
dont le controle gêne depuis longtemps la
Chambre des députés. Que le Sénat se Ie
lienne pour dit et y prenne garde. Le résul-
tat de l'élection de M. Dupuy de Lóme,
prouve qu'avec de l'enlente el de la resolu
tion les entreprises radicales penvent trou
ver encore de Ia resistance.
L'Union nous dit
Lesuccès remporté par la majorilé du
Sénat est fort modeste, cela est vrai. Mais,
puisque la Répnblique nous a été imposée
par une voix de majorilé, nous pensons
qu'une majorité de deux voix peut trés bien
suffire a arrêler la Chambre des députés au
cours de ses exploits.
Nos viséesnesont pas plus ambitieuses,
el nous pouvons nous lenir pour satisfaits.
La reaction contre le libéralisme pérsécu-
teur s'attentue journellement en Suisse.
Ainsi le gouvernement radical et vieux-
catholique de Soleure vient de subir coup
sur coup des échecs partielsqui font prévoir
sa chute prochaine. Les élections municipa-
les de la ville de Soleure ont donné la vic-
toire aux indépendantsc'esl-a-dire aux
adversaires du Kullurkampf. C'est ainsi
qu'ils se désignent dans leur proclamation.
Le succès des indépendants arrète net toute
tentative d introduire le vieux-catholicisme
dans la ville épiscopalc de Mgr Lachat. Cinq
fois le gouvernement a essayé d'enlevcr aux
catholiques la cathédrale de Sl-Üurs et d'im-
planter a Soleure même une paroisse schis-
matique, et cinq fois ses projets ont été dé-
jooésparles victoires éleclorales des indé
pendants.
Ce commencement de reaction a Soleure
attire l'atlentioa de tous les hommes pol i li -
ques de Ia Suisse car Soleure est le centre
et le point de départ du Kullurkampf. Tout
le monde dit qu'atteinl a Soleure le vieux
catholicisme est frappé au cceur.
CHRONIQUE JUD1CIAIRE.
M. lecuré Deseure s'est pourvu en cassa
tion conlre l'arrêt de la cour d'appel de Gand
qui a déclaré les sieurs Delbecque el Vande-
ghinstede Sainl-Genois, recevables a inter-
venir dans la cause poursuivie parle minis
tère public a charge de M. Deseure.
BULLETIN POLITIQUE.
Les journaux francais s'occujaenl de lechee
ChrasiiijHc locale.
UNE SURPRISE.
L'exposé des désiderala de l'opinion ca
tholique en matiére de réforme electorale,
tel qu il a été fait par divers oraleurs, dans
la récente et splendide reunion de l'Associa-
tion conservatrice et eonstitutionnelle d'Y-
pres, a en un résullal inattendu. II parait,
eest a ne pas y croire, que nous sommes
a peu pres d accord avec... le Proyrès,
au moins sur le papier. (Aïe!)
Avec 1 honorable Baron Surmont et avec
nous, puisqu aprés lout les Gueux, aigris
par la défaile, ont soulevé per fas el nefas,
tout juste le 13 Juin a 2 heuresde l'aprés-
midi, une question de réforme éleetorale,
avec nous, le Progrès prétend vouloir celte*
réforme sincere, loyale et compléte^ Elle
n'aura ce caraclére, a déclaré M. Surmont,
que sous deux conditions: il faut, ou qu'-on
mette entre les mains du juge, a tous les de-
giés, les moyens de staluer en conriaiss'jnce
de cause, ou quon supprime, comme, base
du droit electoral, les impöts qui quvreut
aujourd'hui a deux baltants les porles a la
fraude.
Parfait, réplique le Proyrèsc'est absolu-