toni a i'heure déplorée, I'indique etTenseigne assez; celte loi par laquelle le libre exereice de Noire pouvoir spiriiuel comme celui du ministère et de l'ordre ecclésiastique est sou mis a une nouvelle et intolerable oppression. Que si ceux qui dominenl Nous ont permis d'accomplir quelques actes, paree qu'ils com- prennent combieD il est de leur intérèt que Nous soyons cru libre sous leur domination que dechoses, cependant, noinbreuses, très- graves, sont nécessaires el d'une haute im portance qui appartiennent aux formidables devoirs de notre ministère, pour le parfait accomplissement desquelles nous manquons de tout le pouvoir el de toute la liberté né cessaires, tant que Nous sommes sous lejoug des dominaleurs! Nous voudrions, en vérité, que ceux qui écrivent ou souliennent de vive voix les assertions que Nous avons rappelées, jelassent les yeux sur ce qui Nous arrive, et jugeassent avec un esprit un peu impartial si on peut vraiment dire que le pouvoir de gouverner l'Eglise qui Nous a été confié par Dieu, peut s'accommoder avec l'élat auquel Nous a réduil la domination desenvahisseurs. Nous voudrions qu'ils connussent les cris injurieux, les insultes et les outrages qui sont conlinueilement proférés contre Notre humi- lité mème dans la Chambre des oratenrs du peuple. Ces injures, Nous les pardonnons aux malheureux qui les pr'oférent, inais elles n'en sont pas moins une trés-gravc offense faile aux lidéles dont le Pére common est insulté, et elles n'en lendent pas moms a diminuer chez eux l'estime. l'aulorité et la veneration qu'exigent la suprème dignité et la sainteté de la charge du Vicaire de Jésus- Christ que Nous occupons, malgré Notre in- dignilé. Nous voudrions qu'ils fussent témoins des hontes et des calomniesdont voire ordre très-illustre el les magistrals sacrésde'l'Eglise sont a tout instant accuses au grand détri ment de leur administration; des moqueries el des dérisions par lesq nel les on outrage les rites augustes et les institutions de l'E.dise catholique, de l'effronlerie avec laquelle on profane les Irés-sainls mystères de la religion et qu'ils vissent l'impiété el les hommes athées deveuus l'objel de pompes et de pu- bliques demonstrations d'honneur, quand au contraire on interdit les cérémonies reli- gicuses et les processions que l'anlique piété des Italiens a loujours eu coulume de célé- brer libremenl aux jours solennels. Nous voudrions aussi qu'ils eussent connaissance des blasphèmes qui sont impunément profé rés contre l'Eglise, tandis que l'aulorité pu- Idique feint de nc pas les entendre, dans Ia Chambre des députés oü l'on a présenté le projet crïminel d'aballre et d'altaquer l'Eglise mème, ou l'on a appelé sa liberté un prin cipe abominable el fatal, oü l'on a soutenu que ses doctrines étaient perverses et con- i ra ires a la sociélé et aux mceurs, oü enfin I on a déciaré que sa force et son autorité sont pernicieuses pour la sociélé civile. Ces mèmes hérauls de Notre prétendue liberté ne pourraienl pas nier loutes ces occasions multiples, continuelles, graves, réunies dans le but de corrompre l'imprudente jeunesse en enflammant ses passions et [iour exlirper jusqu'a la racine la foi catholique de son coeur. S'ils parcouraient enfin les rues de celte ville qui doit a la Chaire de Pierre d'èlre le siége et la tête de la religion, ils pourraienl juger fort a leur aise si les lern- plesélevés dans ces derniers temps,aux cultes dissidents, si les écoles de corruption pariout répandues, si tant de maisoris de perdition établies ca et la, si enfin les spectacles hon- teux et obscénes offerts a la vue dn peuple constituent un tel état de choses qu'il soit tolerable pour celui qui, a raison de la char ge de son apostolal, doil et voudrait certai- nement parer a tant de rnaux, maisau con traire il est privé de tons les moyens et de tous les secours, comme aussi de tout exer cice du pouvoir qui lui permelte d'employer les remédes nécessaires, mème pour unseul de ces inaux si nombreux, et de porter se cours aux ames qui eourent a leur ruine. [A continuer LE LIBÉRALISME D'AUJOURD'HUI. II n est que !ro|> visible que Ie libéralisme déserte tons les jours davantage le terrain des discussions politiques pour prendre les allures violenles et grossiéres d'une secte irréligieuse. On n'est plus libéral aujourd'hui paree qu'on professe telle ou telle opinion sur des questions d'adminislration ou de gouverne ment, on est libéral paree qu'on delesle Ie catholicisme, qu'on insulle Ie clergé, et on ne l'esl qua celte condilion-la. Et encore celte haine du catholicisme n'est point chez la plupart des libéraux un senti ment intelligent et raisonné, c'esl une pas sion, une manie, une rage aveugle qui s'as- souvit avec prédileclion dans les manifesta tions les plus violenles et les plus ignobles. De la ce dévergondage d'une presse vouée a l'outrage des choses sainles, et dont les im- précations contre l'Eglise et contre le clergé, les calomnies gratuiles, les mensonges pré- médités egalent et mème dépassent les dia- tribes du journalisme communard. De la aussi ces scènes périodiquemenl re- nouvelées de spontanéité foudroyante oü la parlie la plus militante du libéralisme essaie de se faire la main, soit en ros- sant les pèlerinards, soit en dispersant les processions, soit en brisant les vitres des maisons religieuses. De la enfin de sales el hidenx corléges comme ceux que le libéralisme d'organiser a Anvers et a Bruxelles, et dont le résultal le plusclair est de donner aux vengeurs de la liberté le signalement de ftilurs olages Ces symptómes sont trop graves, trop persistants, trop multipliés pour ne pas cor- respondre a un plan gènéral poursnivi par le libéralisme. Ce plan a été avoué, il y a quelques an- nées, et, depuis lors, il se. poursuit avec un ensemble et une ténacité vraiment remar- quablesc'est d'extirper le catholicisme et non seulement de l'extirper, rnais de le déshonorer, de l'étouffer dans la boue. Nous assistons a l'exécution de ce pro- gramme, et les Gueux aménent la boue par tombereaux. Toute l'activité du libéralisme beige se concentre acluellement dans cette belle besogneLe plus grand libéral sera celui qui apportera le plus de boue; l'homme d'Elat le plus intelligent sera celui qui lance- ra le plus adroitemenl cette boue a la tête el au cceur de l'Eglise Singulière perversion des mots Etre libéral signifiait autrefois se montrer généreux et bienfaisant, garder le sentiment élevé de l'honneur, placer le droit au-dessus de la force, respecter les faibles el leur accor- der largemenl justice et liberie Nous n'en sommes plus la maintenanl élre liberal, c'est être dur et malfaisanl, des- cendre jusqu'a rignommie pour mieux cueil- lir le succés, piéliner sur le droit desarmé, conspuer les faibles et leur refuser toute justice et toute liberté Huer le prèlre qui court adminislrer un moribond; insulter la religieuse qui veille au chevet des malades; cracher au visage du Frère des écoles chrétiennes; voila quelles sont aujourd'hui les meilleures preuves de sincérité libérale La gueuserie, comme nous le disions tan tót, est a lage de la boue. Mais eet age n'est lui-mème qu'une pério de de préparation et de transition. De la bone, on glisse facilement dans le sang. Lorsqu'on a grisé le peuple du vin du blasphémeet de la révolte; lorsqu'on lui a appris a mépriser sou baptème et a reniersa foi; lorsqu'on lui a; pendant des années, dé- signé tous les jours et sous mille formes dif férenles, le sacerdoce comme une exploita tion et le prélre comme un infame, le jour arrive oü l'ivresse devienl de la rage, oü le blasphéme s'arme de la torche des inccndiai- res et oü les articles de journaux aboulissent aux fusillades. Cela s'est vu; cela peut se voir encore, et puisque déja l'on dresse les cibles vivantes désignées aux liaines populaires, on peut affiriner que, du train dont vont les choses, cela se verra. Un coup de fusil qui aura l'air de partir loutseul, peutdevenir un si gnal! Et qu'on ne crie pas a l'exagération Peu de temps avant la Commune, per- sonne ne croyait au renouvellement des hor reurs de 1793. En Belgique, il y a des gens qui non-seu- lement y croient, mais qui le prédisent et qui Pespérenl. Ces gens-la altendent leur heure et, pour avancer celte heure, nos libéraux poussent l'aiguille sur le cadran, et ils s'amusent a entrainer la populace comme un animal qu'on prépare a la course ou au combat. Telle est notre situation vraie, et il suffit de la considércr avec attention pour appré- cier sévéremenl l'altitnde de certains magis trals eri face des ignobles et coupables mani festations de la gueuserie. Nous ne disons pas que MM. Anspach et De Wael veulent naturaliser en Belgique les orgies sanglanles de la Commune; mais nous disons que s'ils le voulaienl, ils ne pourraienl pas mieux s'y prendre pour preparer a notre pays une semblable calasirophe. Ce sont, si l'on veul, des conspirateurs par omission. Lorsque la tolerance coupable des pouvoirs publics couvre des outrages di rects, publics, effronlés a la religion et a ses ministres, ne peut-on pas due que cetle tolérance confine a la complicilé?... Et si ces excitations odieuses, ces provo cations a la haine el au mépris du clergé, ces excitations ignobles qui caressenl les plus bas instincts de l'impiété populaire,por tent leurs fruits naturels, qui done, lorsque les délits demeurés impunis auront engendré des crimes, oserail prétendre que les ma gistrals qui auraienl dü prévenir les délits seront dégagés de toute responsabilité dans les crimes? Telle est la question qui se pose aujour d'hui, et elle est assez sérieuse et assez re- doutable pour mériter l'aliention des fonc- lionnaires et des magistrals qui rient si gaillardemenl de ce qu'ils appellent les folies du carnaval. Disons enfin qu'il importe surlout que les catholiques fassent preuve d'énergie et se monlrent partout bien dêcidés a ne pas se laisser jeler de la boue, avec permission des autorité. Cette fermeté est le moyen le plus efficace d'empècher de pires excés. Snvez-vous quelle est la grande cause de l'audace des agressions? C'est la certitude morale qu'onl nos agresseurs de la mollesse de la défense. Si l'on nous savait prêts a revendiquer nos droits et a les maintenir avec rigueur, ces droits seraient moins sou vent el moins gravemeril attaqués. Pourquoi les libéraux organisent-ils des émeules dans loutes les graudes occa sions? Paree que jamais aucune émeute libérale n'a été sérieusement réprimée! Pourquoi M. Piercot, Liége, a-l-il osé jusqu'a deux fois suspendre la Constitution et proscrire l'exercice public du culle ca tholique? Paree qu'il avail lieu decroire que, dans les régions gouvernemenlales, la Con stitution ne serail pas efficacemenl défendue! Pourquoi enfin, a 1'heure présente, les Gueux réclament-ils avec tant d'andace l'in- violabilité du régiment de faux patentables qu'ils ont créé en vue des elections de 1878? Paree qu'ils présument que le ministère n'osera pas réprimer la fraude et qu'ils veu lent au contraire lui donner un vernis de légalité! II en serail de mème, dans la question qui nous occupe, si les catholiques ne se mon lrent pas absolumenl résolus a protester contre les exhibitions crapuleuses el sacrile ges organisées par la gueuserie. Ayons l'air de céder sur ce point comme sur tant d'au- tresetnous verrons l'outrage au catholicis me s'étaler périodiquemanl dans les rues et les places publiques oü l'exercice du culte catholique sera interdit. C'esl a sesdébuls que l'usurpation doit rencontrer une resis tance vigoureuse et bien concerlée. Plus lard, il est souvent trop tard. Le libéralisme a l'habilude de marcher vile. Lors de la Revolution francaise, les libéraux commen- cèrent parcélébrer en public leurs mascara des théophilanlhropiqnes; quelques mois plus tard, ils installaienl a Notre Dame, a la place du Tabernacle, le marbre vivanl d'u ne chair pnblique. Doric, nous nesaurions pas assez le répéter: Défendons énergique- ment nos prélres. nos religieux, nos reli gieuses, contre les outrages du libéralisme; ce sera le meilleur moyen de prévenir des attaques plus graves encore et contre les- quelles la défense serail plus difficile. II y va tout a la fois de la liberté de l'Eglise et de l'avenir de noire pays! BULLETIN POLITIQUE. L'allocution consistoriale du 12 Mars, nous dit notre corresrondant de Rome, a mis for- lemeni en peine les révolutionnaires de la Péninsule, ministres surlout. Ceux-ci vou- laient empêcher la publication du discours, mais comment établir mieux alors que le Pape, comme chef de l'Eglise, n'est pas li bre dans l'exercice de son pouvoir spirituel; d'un autre cöté. laisser paraitre le discours c'élait permettre a la vérité des fails irréfra- gables exposés par la parole pontificale, de se faire jour dans tous les esprits. Entre ces deux écueils, M. Depreiis et ses cotlègues ont tenu longtemps conseil. A la fin, faTsant reflexion cependant que pour le moment les gouvernements sous l'influence de la peur que leur cause le prince chancelier se lien- draient absolumenl cois devant les objurga tions du Vatican, ils out decide d'accorder pour cette fois», le laissez passer a l'allocution pontificale. Toutefois ils out eu la inaladresse de char ger les représentants du gouvernement sub- alpin a l'étranger d'attirer l'aliention des ca binets sur cetle mesure. Comme ils ne pen- venl délruite par la les accusations de UAIlo cution pontificale qui reposenl sur des fails accomplis, celte réclame diplomatique abou tit simpleinenl a faire entendre aux aulres gouvernements, qu'ils les prennent pour des dupes ou des complices. Le protocole Ignalieff n'est pas encore si- gné. La Russie soulève de nouvelles difficul- lés et demande des modifications imporlan- les au libellé primitif. Quelles sont ces modifications? Nous l'i- gnorons. Le protocole était déja bien favora ble a la Russie: elle ne se liait pas mème dans la grave question du désarmernent. Le vif désir de prévenir la guerre et peut- èlre aussi la certitude que la Russie sent la nécessilé de se dégager expliquent la confian- ce des gouvernanls anglais. Ils ont voulu facililer le mouvement de retraite de la Russie, de crainte qu'elle ne franchisse le Pruth par un coup de téte. Mais il parailque le prince Gortschakoff ne renonce a rien. Son programme semble être de trainer les négociations en longueur jnsqu'a la saison favorable a l'enlrée en cam pagne. II y a une autre difficullé. D'aprés des bruits répandus par les journaux aulrichiens la Russie demanderait comme compensation, en échange de sa démobilisation, la partie de la Bessarahie cédée par les traités de 1856 a la Roumanie. La Russie nourril done le projet d'annuler de la sorte encore une des dernières consé- quences du traité de Paris de 1856; nous en trouvons la preuve dans la feuille officieuse du prince de Bismark. La Gazelle de CAllemagne du Nord re produit le télégramme annoncanl que le pré sident du ministère roumain a dit au Sénat roumain que sou gouvernement n'avait pas recu de communication diplomatique relative a la quastion de la retrocession de la Bessa- rabie, et que cetle question avail été soule- vée uniquemenl par des journaux. La Gazel le de C Alle mug ne du Nord ajoute: Le président du ministère roumain a dit «cc qu'il savait»; mais nous, nous savons que la question n'a pax été soulevée exclusi- vemenl par des journaux. Constantinople, 18 Mars. Les Monténé- grins altendent toujours la réponse de la Porie. L'entente de l'Angleterre et de la Rus sie facilitera l'accord avec le Montenegro. Trente sériateurs viennent d'ètre nommés dont quelques-uns non musulmans. Server pacha, président du Sénat, prési- dera a l'ouverture du Parlement qui aura lieu demain. Constantinople 19 Mars. Le Parlement a été ouverl aujourd'hui par le Sultan en person ne. Le discours d'inauguration a été lu par son secrétaire, en presence des ministres, des digniiaires, des députés et des chargés d'af faires étrangers. On remarquait l'absence des chargés d'affaires d'Allemagne et de Rus sie qui s'étaient fait représenter par leurs drogmans. Zara, 19 Mars, Un combat acharné a eu lieu le 17 Mars entre Bonavenlura el De- rezgnai, entre les Turcs et les insurgés. Les premiers se sont retirés sur Livno; il y a eu des pertes considérables des deux cötés. NOMINATIONS ECCLÉS1ASTIQUES. Monseigneur l'Evèque de Bruges vienl de nommer: Coadjuteur de M. le chanoine Maes, direc leurde St-Julien, a Bruges, M. De Soutier, vicaire de Ste Walburge en celte vil Ie. Vicaire de Ste-Walburge a Bruges, M. Van Issacker, vicaire de St-Francois, a Menin. Ulinmiquc locale. Nous donnons aujourd'hui la meilleure de la place réservée a notre Chronique locale au discours prononcé a la séance de Jeudi, a la Chambre, par notre honorable représen tant Monsieur Berten, discours dont Ie dél'aut de place, dans notre dernier numero nous avail forces d'ajourner la reproduction, d'aprés les Annu/es jnirlernenlaires. Nous croyons élre agréablcs et utiles a nos lecteurs en reproduisant aussi un excellent discours de Mgr De Haerne. qui voulut bien prèter dans la séance du 17 Mars, a ses honorables eollègues de la West-Flandre, l'appui el l'au lorité de sa parole, en faveur du paraehévc- ment de travaux, qui intéressenla un si haut point notre arrondissement. M. BERTEN. La reprise par l'Etat des che- miris de fer de la Flandre occidentale continue a préoceuper les populations de cette province De nombreuses pétitions réclamant avec instan ce cette reprise arrivent de nouveau de toutes parts. Un rapport sur eet intéressant objet vous a été fait dernièrement par mon honorable collè- gue, M. Struye. Je m'y référe entièrement, ainsi qu'aux considérations et motifs qu'il a fait valoir dans le discours qu'il vient de prononcer. Je me permettrai cependant une comparaison entre le tarif des chemins do fer de l'Etat et celui des compagnies qui exploitent le réseau des Flandres, pour prouver que l'application de ce dernier tarif est ruineuse pour le commerce l'industrie et l'agriculture d'une grande partiè de la province et surtout do l'arrondissement d'Ypres. qui est privé de tout chemin de fer de l'Etat. Un waggon de 10,000 kilogrammes de houille expédié de Jemmapes a Poperinghe paye 07 f'r. de transport, tandis que le coüt ne serait que do 49 fr. d'aprés le tarif de l'Etat, soit une majoration de 18 fr. résultant du parcours de 44 kilometres, distance de la station de Poperinghe a celle du chemin de fer de l'Etat a Gourtrai. II résulto de cette comparaison que l'industriel subit, pour chaque million de kilogrammes de houille dont il fait usage, une augmentation do 1,800 francs sur le coüt du transport, indépen- damment de celle sur l'expédition des matières premières et des produits de sa fabrication. Le tarif des compagnies occasionne done une majoration d'environ 27 p. c. sur le coüt des transports en destination de Poperinghe et do plus de 25 p. c. en moyenne pour l'arrondisse ment. On ne saurait méconnaitre que eet état de cho ses ne peut continuer, sous peine de voir s'étein- dre successivement les établissements industries de mon arrondissement, qui aujourd'hui doivent soutenir une lutte de concurrence a armes iné- gales. 11 importe, comme tous mes eollègues de la Flandre occidentale sont d'accord pour le soute nir et comme je n'ai cessé de le répéter, quo cette province soit traitée sur un pied de parfaito égalitó avec les autres parties du paysce n'est qu'a cette condition qu'on pourra y maintenir l'industrie, qui souiïre tant en ce moment. La reprise par l'Etat du réseau des Flandres produirait incontestablement un bien-être im mense et une augmentation considérable de la fortune publique, augmentation qui en produirait nécessairement une tout aussi grande pour les contributions, droits d'enregistrement, succes sions et mutations le trésor y trouverait une compensation de sacrilice qu'il aurait fait pour la reprise. II me parait rósulter de la que la crainte, qu'é- mettait M. le ministre dans la séance du 3 mai dernier, que la reprise des lignes de la Flandre occidentale se traduirait en une perte importante pour le département des travaux publics, n'est pas fondée. II m'est agréable de constater que M. le mi nistre reconnaissait dans la même séance quo parmi les reprises a faire, il n'y en a assurément pas de plus justiiiée que celle des lignes de la Flandre. Gette déclaration et l'examen dont le gouver nement s'occupe actuellement, d'aprés le rapport de la section centrale, donnent l'espoir que dans un avenir prochain il sera enfin rendu justice a la Flandre occidentale. Quand je parlais, il y a un instant, des tarifs écrasants pour l'industrie, j'aurais dü ajouter que l'agriculture n'est pas mieux traitée et j'au rais, par exemple, pu prouver par des chiffres incontestables, que le coüt du transport des per ches a houblon, qui arrivent en quantité consi dérable dans les environs de Poperinghe, des frontières de la Hollandc, est aussi grevé d'une majoration dépassant 25 p. c., eu égard aux tarifs des chemins de fer de l'Etatil en est do mème du transport des engrais et des produits de l'agriculture. A cette occasion, je crois devoir rappeler que la section centrale, dans son rapport sur le bud get des travaux publics, appelle l'attention du gouvernement sur le tarif en matière de trans port des produits agricoles, engrais et bestiaux et que la même section, par son rapport de 1875, demandait que le tarif des chemins de fer de 1 Etat fasse jouir l'agriculture de réductions pa- reilles a celles accordées aux industries les plus favorisées. Je ne doute pas que M. le ministre ne prenne ce vceu en sérieuse considération et ne s'occupe desa realisation. Je regrette de devoir réclamer contre le retard qu'éprouve la confection du plan terrier de la route a construire parl'Etat de Reninghelst a Kemmel, dont on commenqait a s'occupar dés l'année dernière, ainsi quo M. le ministre des travaux publics 1'annongait lors de la discussion de son budget. Quoique les credits nécessaires a l'achèveinent de ce plan aient été mis a la disposition de M. l'ingénieur des ponts et chaussces a Ypres, ®e travail n'a pu être terminé a cause d'une insuffi- sance de personnel de ce bureau. J'espère qu® M. le ministre y portera un prompt remède ®u adjoignant provisoirement un conducteur ou an moins un employé capable de lever et dresser les plans et tableaux terriers de cette route, d'une

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2