Celte fois encore Ie sentiment général a
vu clair dans les menées ambilieuses el il a
flétri juslemenl l'liypocrisie tl un égoïsme
qui cherche a prevaloir sur l'intérêt public.
Qnoi de plus choquant en effet que les
contrastes que Ton decouvre ici entre les
apparences et la réalilé?
Tout compte fail que trouvons-nous done?
Des périodes ronflantes sur I'avenir de la
Belgique el sur ritonneur national, mais au
fond de mesquins appélils de pouvoir.
Un parti qui cric réforme electorale Et
qui pense portefeuilles
Des déclamations bruyantes sur la fraude
et la corruption, et des efforts désespérés,
des appels a l'émeute pour couvrir une
fraude odieuse et sauver du naufrage, par
centaines, les faux aspiranls-électeurs sur
lesquels on compte pour assurer Ie triomphe
de la gueuserie.
La prélention au pouvoir affichée sans
vergogne, et, pour juslifier cetle prélention,
toutcequ'il y a d'incompatible avec Ie prin
cipe de la puissance des prédications anar-
chiques; la perturbation dans les rues, les
alleintes aux personnes, a Ia propriêté, au
bon ordre; la guerre ouvertement déclarée
a la religion; l'outrage dèversé a pleines
mains aussi bien sur les dépositaires de l'au-
torilé civile que sur les ministres de 1'Eglise!
Les termes de la question sont done nelle-
ment posés. Le libéralisme veut Ie pouvoir
il le demande a la réforme électorale, el il
n'admet d'aulre réforme que la sienne, que
celle qn'il a mise en rapport avec son bul.
Que lui imporle qu'on doive, pour cela,
sacrifier les exigences de la justice et du bien
général, pourvu qu'on raméne, a son profit,
mais mille fois plus durs, les temps de l'ex-
clusivisme et de ['oppression
Fant-iI accéder a sesdésirs? Faut-il lui
accorder sa loi Ce serait le suicide, el
I'opinion publique répond énergiquement
non
Ami de COrdre a relevé avec beaucoup
d'a-propos Ia contradiction flagrante qui
existe entre le langage tenu a la Chambre
des représenlanls par M. Anspach, et les
articles de la presse gueuse, au sujet de la
cavalcade bruxelloise de la Mi-Carème.
A la tribune parlementaire, M. le bourg-
meslre de Bruxelles, lout en défendant les
orgies carnavalesques du libéralisme, s'est
efforcé d'en dissimuler le caractère impie; il
a inème effrontément nié les prélendues
injures au Christ, a la Vierge et a Dieu.
Dans la presse, les Gueux dédaignent ces
hypocrisies.
A-t-on insullé le catholicisme a Bruxelles?
demande la Fluiidre Libérale. La Chambre
agravemenl discuté celle question. Ce qui
ent certaineest qu'on s'est moquê de
v i'Eg li se, qu'on Ca raillée, ridiculisée. On
a ri a gorge déployée des Petils-Frères et
de yJ/Uc de la Merlière du Sacró-Cieur et de
Notre-Dame de Lour des
Et hier, revenant sur le mème sujet, le
journal gueux écrit encore Les cavalcades
de Bruxelles et d'Anvers ont fait ressor-
tir la répulsion el le mépris que le
der gé catliolique inspire de plus en plus.»
11 est done clairement établi qu'aux yettx
des libéraux eüx-mémes, M. Anspach a joué
a la Chambre une pure comédie, dépouillée
de toute sincérilé et de toute dignité.
Malheureusement il est dans les usages du
parlementarisme de vivre de fictions et d'ae-
cepter comme vraies des affirmations d'une
fausseté reconnue.
Ainsi en a-t-il encore été, cetle fois, a la
Chambre des représenlanls.
On a protesté, il est vrai, avec une louable
énergie contre les masearades gueuses de la
Mi-Carème; mais pas une voix ne s'est élevée
pour dire a M. Anspach Comment csez
vous nier des fails qui ont eu des iniliiers
de témoins Comment avez-vous l'audace
de produire ici des affirmations auxquelies
vous ne croyez pas vous-mème
Fait ètrange C'est la presse libérale elle
mème qui relève les habiletés hypocrites de
M. le Bourgmestre de Bruxelles, et qui vienl
lui dire De qui vous moquez-vous Mais
certainement nous avons voulu insuller l'E-
glise, bafouer le catholicisme, outrager Ie
Sacré-Coeur, livrer la religion et le clergé au
mépris public
Celte observation nous amènc a faire une
réflexion générale sur l'allitude des catholi-
<jues a l'égard do leurs adversaires, non-
seulement a la Chambre des représenlanls,
mais dans tontes les circonstances de la vie
publique.
Nous nesavons pas mettredans la défense
de notre cause la persévérance et l'énergie
qui seules assurent les succès durables. En
acquit de conscience nous lancons une pro
testation, le plus souvent fort générale; puis
nous nous hatons de quitter le terrain de la
lutle pour aller très-discrèlement, mais sur-
lout très-commodément, nous réfugier dans
l'intimité de la vie privée.
Or, il imporle de le répéter, ce n'esl pas
ainsi que nous résislerons eflicacement aux
attaques loujoursrenouvelées du libéralisme.
Nos prolestations doivent ètre précises, c'esl-
a-dire qu'elles doivent prendre l'ennemi
corps a corps elles doivent en outre ètre
persévéranles, c'est-a-dire qu'elles doivent
le suivre dans toutes ses évolutions el l'em-
pècher de réitérer ses attaques.
C'esl une erreur de croire que l'attitude
du parti conservaleur puisse ètre toujours et
invariablement défensive; et /plus d'une fois,
non-seulement en Belgique, mais en France,
en Italië, en Allemagne, cette erreur nous a
été profondément funeste.
II est des heures dans la vie des parties,
oft il faut de l'initiative, de l'élan, de la spon-
tanéilé, sous peine de manquer sans retour
des succès décisifs et de s'exposer a des re
vers irrémédiables.
II est aussi des circonstances off l'attaque,
rondement menée, devient la meilleure for
me de la défense.
Enfin la défense elle-mème ne consiste pas
a opposer a nos adversaires la puissance, ou
pour mieux dire 1'impuissanee de l'inertie;
elle implique une réaction vigoureuse, une
marche en sens contraire et la poursuile
opiniatro de l'ennemi réduit a reculer.
L'attitude molle, placide et résignée des
calholiques est pour beaucoup plus qu'on ne
le oroit dans la situation critique qui leur est
faite aujourd'hui dans la plupart des conlrèes
de l'Europe. II n'esl que trop certain que
leur longanimité accroit énormemenl l'au
dace de leurs agresseurs. Le plus souvent
nous sommes le nombre, la richesse, l'in -
fluence et nous nous laissons vaincre par
l'insolence et par le bruit. Devant les gou-
vernemenls comme devant les parlis hosliles
nous prenons des attitudes timides et effa-
cées que l'ennemi considère déja comme la
préface et l'aveu anticipé de notre défaite.
La lutte, il est vrai, n'esl pas la condition
normale de la vie publique et il faut, pour
s'y engager, vaincre des répugnances parti-
culièremenl puissanles chez les calholiques.
Mais enfin la lutte est une des nécessilés
de notre temps, c'esl le devoir que la Provi
dence nous impose, c'est la croix que nous
avons a porter, et nous sommes obliges,
comme chrétiens, de la porter vaillamment.
Le succès, c'est-a-dire I'espoir de recouvrer
I'ordre et la paix, est a ce prix. Dieu ne nous
sauvera ui malgré nous, nt sans nous et le
premier axiome de la sagesse politique est
toujours le vieux proverbeAide-toi, le
del C aider a
BANQUE DE BELGIQUE.
L'assemblée générale ordinaire a eu lieu
Mercredi, a une heure, dans la salle de I'U-
nion syndicale, au Palais de la Bourse, sous
Ia présideuce de M. Sabalier, gouverneur.
Le bureau élait composé de MM. le cointe
du Monceau de Bergendal, Casterman, Gen-
debien, directeurs; de MM. les commissaires
Leclercq, Marson, Meynne, Oury et Vando-
ren.
MM. Heyvaert, secrétaire, el Van Halteren,
notaire, tenaient la plume en séance.
D'abord, MM. Wellens et Carez ont été
nomtnés scrulateurs et ont pris place aussi
au bureau.
Puis, aprés une discussion assez confuse
el troublée, l'assemblée a cependant fini par
pouvoir approuver le procés-verbal de la
derniére assemblée générale extraordinaire
du 24 Aofft 1876.
M. Ie gouverneur Saba tier a fait connaitre
les raisons qui lui avaient, ainsi qu'a M. le
directeur Gendebien, fait donner sa démis-
sion, qu'ils ont mainienue lout en declarant
consenlira remplir leurs fonciions jusqu'a la
réunion de la prochaine assemblée extraor
dinaire du 26 Avril qui aurait a pourvoir a
leur remplacement.
L'assemblée a ensuile aulorisé l'admiuis-
tralion a emprunter sur hypolhéque a con
currence d'un million. Puis, elle a réélu M.
lecomte Dumonceau directeur, et MM. Mar-
son el Oury en qualilé de commissaires et
renvoyé, a la presque unanimité des mem
bres présents, a l'assemblée générale extra
ordinaire du mois prochain la question con-
cernant le maintien de la convention du 2
Mai 1876, reportée a I'ordre du jour de sa
séance par la motion de 22 actionnaires.
Des félicitalions ont été votées par accla
mation a l'adminislration et au collége des
commissaires sur la manièredont ils avaienl
vérifié el exposé la situation réelle de la Ban-
que a ce jour.
La séance est levée a 4 h. 1/4.
BULLETIN POLITIQUE.
Le général Ignatieff est arrivé a Berlin
avant-hier, vers deux heures de l'aprés-
midi. II a eu immédiatement une entrevue
avec le prince de Bismark. II est reparli dans
la ssirée, el est arrivé hier soir a Sl-Péters-
bourg.
Quanta l'Angleterre, elle n'a pas encore
adoplé les propositions russes. Quelles sont
ces propositions D'aprés les dernières dé
pêches de Londres, les négociatioris auraient
présenlement pour base le désarmement si
multané de la Rnssie et de la Turquie, et il
est bien évident que si cette base a été accep-
lée par le cabinet de Saint-Pélersbourg, il
n'y a aucnne raison pour que la Turquie n'y
adhère pas a son tour, aucune raison par
conséquent pour que les négociations dévient
de nouveau.
Mais en est-il ainsi
Une dépêche deSaint-Pétersbourg, publiée
par la Correspundancepolitique de Vienne,
confirme lout ce qu'on a dit de l'accord éta
bli entre l'Angleterre el la Russie, relalive-
ment a la signature du prolocole. Mais en
mème temps on en fait un triomphe complet
pour la Russie.
Le cabinet britannique aurait non-seule
ment acceplé la rédaction russe, mais con-
senti a écarter la question de la démobilisa-
tion. L'Angleterre aurait, de la sorle, tout
concédé.
Cela n'a pas de sens et si telles sont les
prélentions russes, il est probable que la paix
se fera encore allendre.
A cóté de ces nouveiles, nous en recevons
d'autres trés-belliqueuses. La flotle lurque
aurait été rappelée de la mer de Marmara sur
une dépêche adressée a Ia Porte par un de
ses représentants a l'élranger, et l'avertissant
de se préparer a uneguerre imminente. Cette
nouvelle est donnée par le Globe de Londres.
Une dépêche de Constantinople nous an
nonce, d'autre part, que la Chambre des
députés s'est prononcée contre toute cession
du territoire au Monténégro.
BULLETIN TÉLÉGRAPIIIQUE.
Rome, 28 mars. On a recu au Vatican
une communication officielle du gouverne
ment néeriandais expliquanl que la mesure
prise par l'autorité d'enlever les écussons des
consulals ponlificaux a Amsterdam et a Rot
terdam a été motivée par des considérations
de police et n'a nullement une signification
hostile pour le Sainl-Siége.
Par suite des bruits qui ont couru sur Ie
projet de supprimer, lors de l'élection d'un
nouveau pape, le droit d'mlervention des
grandes puissances calholiques, celles ci ont
protesté confidentiel lemen t au prés du Vatican.
Le secrétaire d'Etat, M. Simeoni, leur a
répondu au nom du Pape que celui-ci n'avait
pas i'intenlion d'introduire des innovations
quelconques a cetle occasion dans lesopéra-
tions du conclave, bien que la situation de
1'Eglise exige des précautions particulières.
{Gazelle de Cologne).
Vienne, 28 mars. On écrit de Serajevo
a la Politisc/ie Correspondenz que le comité
central insurrectionnel de la Bosnië vienl
d'adresser a tons les Bosniaques une procla
mation ensuite de laquelle plus de 2,600
hommes sont allés rejoindre, depuis le 10
mars, les insurgés des montagnes Kozara.
Nacif pacha a demandé des renforts a Con
stantinople. On attend dans une quinzaine de
jours huil bataillons de nizams d'Anatolie
qui doivent arriver par Mitrovilza.
Saint-Pétersboerg, 29 mars. Les nou-
veiles de Londres disent que l'accord sur le
prolocole se fait de plus en plus.
Les points encore en discussion sont rela-
livcmenl secondaires. L'entente finale est
plus que probable.
Les délégués monténégrins n'ont pas recu
I'ordre de quitter Constantinople.
C?liroiii«jiie locale.
SIMPLE EXPLICATION.
Nous lisons dans le Progrès: Pendant
que la Chambre s'occupe de remédter aux
abus, auxquels donne lieu la loi électorale
actuelleil n'esl pas hors de propos de lui
signaler un point qui mérite sa sérteuse
attention. C'esl que les Deputationsdu
moms la notre, ne tenant aucun compte
des détais stipulés par la loi, slaluenl sur
des réclamalions éleclorales, quand il leur
plait, et mème jamais, si tel est leur bon
plaisir. Etc.
Nous avons déja rencontré ce reproche a
l'adresse de la Députation permanente, sous
la plume des rédacteurs du Progrèsau mois
de Juin de l'année derniére. Nous leur avons
répondu, a cette époque, que le retard qui
se produisait ici, se produisait actuellement
parloul; qu'il était la conséquence forcée du
grand nombre de réclamations éleclorales
que l'acharnement croissant des partis et la
multiplication gueuse des inscriptions frau-
duleuses font éclore. Quand, sur des centai
nes d'affaires éleclorales, soumises a la déci-
sion de la Députation permanente, deux ou
trois, comme l'année derniére, qualre ou
cinq, comme cette année-ci, demeurent
quelque temps en souffrance, c'est que mal
gré le bon vouloir de la Députation et toute
l'aclivilé de l'administration, l'instruction
compliquée de ces affaires n'a pu ètre par-
faite dans le délai inscrit dans l'art. 37 du
Code électoral. En fixant d'aiileurs au 30
Novembre le délai pour slatuer, le législa-
teur a eu soin de prévoir, au paragraphe2
de l'art. 37, le cas off les contestations ne
pourraient recevoir de solution avant cette
dale. Notons encore que sur trois affaires en
retard l'année derniére, deux concernaient
des catholiques notoires. Un seul libéral
était tenu en suspens: son affaire était pen-
dante devant la Cour d'appel et, en vertu de
l'art. 51 de la loi du 18 Mai 1872, il avait le
droit de participer a l'élection. Off diable le
Progrès voil-il dans lout cela trace de partia
lis dans le chef de la Députation et off est
le déni de justice, si ce n'esl dans les colon
nes du Progrès, off cela pousse naturelle-
ment, comme l'herbe entre les pavés de nos
rues.
AR1THMÉTIQUE GUEUSE.
II y a quelques semaines, un juge de
struction deLiége sesuicidait misérablemenl,
ajoutant ainsi un crime a un autre crime,
aprés avoir dissipé une somme imporlan-
lanle dont il était dépositaire, en vertu de
ses fonciions.
La semaine derniére, un nolaire, de Liége
toujours, a été condamnéa 51 mois d'em-
prisonnement du chef de divers détourne-
ments commis au préjudice de ses clients.
Tous deux appartenaient notoirement a
I'opinion libérale. Et voila pour la soustrac-
tion.
A la suite de l'horrible mascarade, impie
et sacrilége de Bruxelles, M. Anspach a affir-
mé devant la Chambre que les collecteurs
du denier des Ecoles Idiqueset non seclai-
res avaient recueilli prés de trenle mille
fratics.
La Chronique, moniteur essentielleinent
gueux, élablit de son cóté le compte par
sous el par deniers, et voila qu.1 les 30,000
francs de M. Anspach se réduisent au total
de douze mille qualre cent dix francs, dix-
neuf centimes (pas de boutons de culotte?)
seulement.
Et la Chronique comprend dans ce total,
au profil du denier des écoles, 500 francs
qui, d'aprés une note officielle, étaient des-
tinés non aux écoles, qui s'en sont induement
accaparées, mais aux pauvres.
Et voila pour I'addition
Aprés cedernier fait, le Progrès s'élonne-
ra-i-il encore que nous n'accueillions a Ypres
les additions gueuses du produit de la caval
cade que sous béuéfice d'inveutaire? Et pour-
quoi n'aurait-on pas, a Ypres, attribuéau
Denier des écoles seclaires, l'aumöne de-
mandée pour les pauvres, si on l'a fail a
Bruxelles, pour Ie don d'un anonymequ'on
avait eu soin de signaler comme Iqpremier
de nos conciloyens?
PAS DE CHANCE
Encore une bien bonne hisloire que Ie
Progrès avait cueillie dans Ie bas-fonds de
la presse, off il récolte pour son panier a
ordures anti-cléricales el qu'il va falloir
passer par profits et pertes.
Une hisloire fanlaisiste mise en circula
tion par 1'Jmparcial de Madrid courailces
jours derniers toute la presse libérale.
II s'agissait d'un sacristain qui, pour
effrayer une familie off était mort un libre-
penseur impénitent, avait voulu jouer Ie röle
de diable enlevant un cadavre. Mais il
était tombé au milieu de veilleurs armés
de pistolets; les pistolets avaient parlé et Ie
pauvre diable était mort percé de plusieurs
balles. Puis naturellement la police s'élait
émue et avail arrélé qualre prêtres de la
localité, complices avérés du sacristain dé-
funt. On donnait d'aiileurs des renseigne-
menls géographiques. La chose s'élait passée
a Cervera, dans la province de Logrono.
Or, l'histoire n'a que le lort d'étre une
grossiére invention. Le Siglo Futuro a inséré
une leltre du curé de la localité, qui prolesie
qu'il n'esl pas arrêté et que son sacristain
n'esl pas mort. La Espana, feuille libérale,
déclare que le récit est une compléte fausseté
completu falsedad)
La Correspondancia, feuille ministérielle,
déclare qu'on va poursuivre les auteurs de
la calomnie. L'Jmparcial lui-mème avoue
qu'il a été la dupe d'une mystification.
Qu'importe tout cela
La presse libérale a trouvé l'histoire ex
cellente, et il faudra que ses lecleurs la go-
bent. Elle fera le lourdu monde, et cent mille
gueux bien pensants diront pieusement de
vant le bienheureux monologue: Ces pau
vres catholiquesQuelle ignorance quelle
superstition
Pas de chance c'est a dégoffler du métier
de chiffonnier gueux
Par arrélé ministériel du 29 mars, l'enlrée
el le transit des bèles bovines et ovines, ain
si que des aulres ruminants provenanl des
Pays-Bas sont permis depuis Lanaye jusqu'a
Lommei.
FAITS DIVERS.
ADDITION SOUSTRACTION.
Les gueux de Gand viennent, dit le Dien pu
blic, d'inventer un nouveau inoyen de faire preu-
ve de tolerance.
Le carillon jouera pendant la semaine sainte et
les airs ne seront changés (ju'ii la Pentecöte. C'est
une nouvelle vileniea ajoutera tant d'autres.
Arrestation arbitraire. Mort de la
victime. Dimanche dernier, un fait inouï s'est
passé a Anvers. Un jeune homnie frappé d'une
apoplexie foudroyante dans la rue a été arrêté
par la police et conduit a l'amigo. Voici les ren-
seigneinents que nous avons recueillis a ce sujet:
la familie Struys, composée du père, de la mère
el d'un fils, agé de 22 ans, occupe un apparte
ment rue de Tournai. Dimanche, vers onze heu
res et quart du matin, le fils sortit de chez lui
pour se rend re au local d'une société de jeu de
tonneau dont il était membre. II avait marché fort
vite de sorte qu'on arrivant a ce local, il se sentit
plus ou moins indisposé. Une demi heure après
il retourna chez lui.
Chemin faisant, son indisposition s'aggrave,
et arrivé dans la rue Haute, il perdil connaissance
et lomba a la renverse. Un agent de police,
croyant avoir affaire a un ivrogne, le conduisil
a l'amigo. Quelques instants après, un docteur
ordonna de transpor ter llastien Struys a l'hópi-
tal, oil on refusa de l'accepter, sous prétexte qu'il
était ivre; les vêlements de Struys, qui étaient
macules de boue dotinaient celte croyance
aux gens de 1 höpital. Force fut done de recon-
duire au violon l'infortuné, qui élait toujours
sans connaissance, alors que les soins les plus
pressants étaient réclamés par son élat.
A Irois reprises différenles, le père et la mère
Struys vinrent réclamer leur enfantsavoir
rii une heure de relevée; 2° a 2 heures et de-
mie, et 3* vers C heures du soir. Hélas chaque
fois ils essuyèrent un refus.
Ce rie fut que vers 8 heures du soir, grêce a
['intervention de M. Van de Zande, demeurant
dans la rue du Jardin, que ces parents désolés
furent enfin admis auprès de leur enfant. Ils 'e
trouvèrent enfermé comme un criminel et mou-
rant sur une paillasse. Une sneur froide baignait
son front d'une pélenr mannoréenne. Reconduit
chez lui parses parents, le malheureux mouruta
4 heures du matin sans avoir repris connais
sance.
Le docteur qui a visité deux fois le moribond
pendant la nuit, déclare qu'il a été frappé d'une
attaque d'apoplexie.
La douleur des parents est indescriptible. Le
dcfunt élait un ouvrier probe, rangé et intelh'