L'ECHENILLAGE. p.G.AA/£ Samedi 14 Avril 1877. 12u année ,e Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces judiciaires se pnieiit 30 centimes la ligne. On traite d forfait pour les insertions par annee. Un numéro du journal, pris an Bureau,, 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coatent 10 fr. les 100 exernplaires. 11 K .71 I S U E F E It. 1 Décembre. ÉCRASEMENT DES GUEUX. Dieu soit loué ses ennemis viennent de subir une nouvelle et humiliante défaite dans la métropole commerciale. Ce n'est plus, comme aux élections du 13 juin dernier, par 171 voix de majorité que l'opinion calholi- que a triomphé, mais 460 suffrages ont in- fligé a la gueuserie le chatiment que méri- taient ses excés odieux, ses cavalcades im- pies, ses violences honleuses. Les progrés de nos amis dans la ville mème sont considé- rabies et prouvenl 1'impalience avee laquelle les Anversois beiges subissent le joug de l'édililé gueuse. Et cependanl avec quel acharnement la lutte a élé soutenue par nos adversaires Quelles manoeuvres déloyales n'ont-iis pas mises en jeu Le prix de leur victoire eül élé de restreindre la majorité calholique au Sénat, et elle les aurait poussés a demander et la chute du ministère el la dissolution des Chambres. Nes amis avaient a I utter non seulement conlre un ennemi astucieux et audacieux, mais encore contre la défaveur que présente loujours pour eux un scrutin spécialle bouleversement des bureaux électoraux, lo- léré par M. Ie ministre de l'inlérieur, quoi- qu'opéré dans l'intérèt de la gueuserie, élait un autre et sérieux obstacle, mais rien n'a su arrêler l'énergie admirable des calholi- ques d'Anvers et de l'arrondissement, et pui - sant de nouvelles forces dans la gravité des circonstanees, ils ont su remporter une de ces vicloires qui écrasent el qui component avec elles les plus sérieux enseignements. Le triomphé calholique d'hier dit aux gueux que plus ils recourenl a l'impiété, au blaspbème, a la violence, plus ils éloigneront d'eux la partie saine de la nation qui forme la grande majorité en Belgique; il dit a nos 9° 304 3 131 170 gouvernants que c'esl a celte majorité el non 10= 344 3 177 164 a l'agitation des rues a dicier la loi; lorsqu'on 11 306 5 138 163 saiLvaincre comme on a vaincu a Anvers et 12= 328 3 159 166 ie 13 juin et surtout le 10 avril, lorsqu'on 13= 325 1 180 145 sait lerrasser un ennemi qui occupe le gou 14= 263 2 138 123 vernement provincial, l'hötel de ville, Ie 15= 311 3 123 185 commissariat d'arrondissemenl, le parquet 16= 312 1 150 161 du tribunal, qui dispose de la police et de 17= 346 1 164 183 toutes les institutions communales, ce vain- 18= 399 2 114 283 queur-la a des droits incontestables, et quand 19= 286 4 93 189 il demande des mesures pourempécher que 20= 307 2 91 214 1400 gueux n'usurpent Télectorat, il peut et 21= 286 1 114 171 doil ètre écouté; a lui la parole, a lui les con 22= 285 2 102 155 cessions justes et raisonnables 23= 216 0 88 128 Ou le systéme représentatif n'est qu'uo Campagnes. leurre, qu'une duperie, ou la journée d'hier 24= 296 3 183 113 exercera sur le sort de la réforme éleclorale 25= 284 3 180 101 une influence preponderate, et les demandes 26e 312 1 150 161 si unanimes, si équilables des catholiques 27= 414 7 314 93 seront satisfailes. 28= 312 2 275 35 Cedoit ètre le premier résullat du triom 29= 331 2 259 70 phé reinporté a la Iele de l'Annoncialion de 30= 243 1 207 25 la S=-Vierge et 1'anniversaire du jour ou notre Roi, comme prince royal, alia siéger pour la Total 9477 83 4926 4466 première fois au Sénal. Fot et patriotisme ont encore, comme loujours, marché de pair. Voici les chriffres du dépouijlement par bureaux Ville. Volants. Billets Bn Osy. De Bosschaert blancs. lr bur 288 5 140 143 2= 337 5 170 161 3= 341 3 192 146 4e 339 6 142 191 5= 334 3 189 142 6= 334 2 180 152 7= 330 4 188 138 8= 388 6 195 186 Le Journal de Bruxelles se borne u faire ressortir quelques chtffres de l'éleclion et a rapprocher du scrutin d'Anvers celui de Bru xelles qui a réccemmenl.envoyé M. Crocq au Sénat M. le baron Ed. CGy l'a envporté sur son concurrent it la majorité imposante de 4-60 voix. C'esl un chiffre que nos adversaires doivenl méditer, car c'cst la réponse écra- sante que le corps électoial fait aux provo cations, aux violences et aux indignilés de de la gueuserie. Quelle iecon pour les gueux! Donnons maintenant les cbiffres de l'é- lection. Sur 10,618 électeurs inscrils, 9,477 d'enlre eux ont pris part au vole, c'esl-a-dire que 1,141 électeurs seulement n'ont pas participé au scrutin. Cela se voit trés-rare- ment. A Bruxelles, par excmple, on constate d'ordinaire que les irois quarts des électeurs s'abstiennent. Le 16 janvier dernier, le corps électoral de l'arrondissement de Bruxelles élait convoqué a 1'effet d'élire un sénateur en remplacement de M. le comte Louis de Me- rode, décédé. M. Crocq était sur les rangs, appuyé par toutes les nuances du parti libe ral. £h bien! malgré les appels réilérés de nos adversaires aux elecleurs, malgré l'odieu- se taclique employee par la presse libérale dans le but de meitre en garde le corps élec toral contre un coup de Jarnac clérieal a Ia derniére heure, sur a peu prés dix-huit mille électeurs inscrits, les efforts multiples el les coups de grosse caisse des libéraux n'ont pu réunir aulour de l'urne que 2,658 votants, dont 2,598 ont fait de M. Crocq un sénateur. Ces cbiffres sont éloquents, si on les compare a ceux qui concernent l'éleclion sénatonale qui vient de s'accomplir a Anvers au profit de l'opinion conservatrice. II y avail done a Anvers 10,618 électeurs inscrits, sur lesquels 9,477 ont pris part au vote, et les voix se soul ainsi réparlies M. le baron Ed. Osy, candidal du Mee ling, obtieut 4,926 suffrages; M. de Bos- schaert, candidat des gueux, n'oblient que 4,466 suffrages seulement. M. le baron Ed. Osy a done été proclamé sénateur avec une majorité de 460 voix sur son concurrent. Faisons remarquer qu'au mois de juin dernier la liste descandidals du Meeting n'a triomphé de la lisle des gueux qu'a 171 voix de majorité. Le corps electoral a fait du che- min contre les gueux depuis celte époque, el pourlanl nos adversaires nous menacaient d'un formidable échec. Ils avaient, comme on le voit compte saus leur böte iis croyaienl a tort que leur politique de terro risme allail aboutir a un plongeon du corps électoral en leur faveur; mais le corps élec toral a voulu protester par son attitude et ses votes contre les scandaleuses démonslra tions gueuses, contre lesquelles la conscience pubiique protesle aussi avec indignation. Au mois de juin dernier, M. Jacobs, le candidat le plus favorisé de la lisle du Mee ting, a obtenu 5,070 suffrages, el M. De Wael, bourgmeslre d'Anvers, le candidat le plus favorisé de la lisle gueuse, n'a pu en réunir que 4,899. La victoire élcclorale d'aujourd'hni fait le plus grand honneur au Meeting et au corps élecloral de l'arrondissement d'Anvers. M. le baron Osy doil être fier de son éclatant suc ces; il peut en ètre d'aulant plus fier que la gueuserie n'a reculé devant auctine énormilé dans le hut de le faire sombrer.... Encore une fois, honneur au. corps élecloral de l'ar rondissement d'Anvers, qui, dans cette cir- conslance solenrielle, a lenu une attitude ferme et digne, et a prononcé un verdict élo quent et couragenx contre les agissements odieux et ré volution na ires de la gueuserie La Flandve libérale est triste. Pour don- ner a ses amis une fiche de consolation elle dit A aucun moment de la Iule, on n'avait considéré a Anvers ni ailleurs, la victoire du candidat libéral, comme certairie, ni mème comme probable. Les conditions absolument défavorables dans lesquelles le parti libéral entrait en lutte s'opposaient a loule illusion de ce genre. Les derniéres élections législatives, tont en affaiblissant le ministère, avaient cepen danl écarté pour lui le danger d'nne cbute immédiate. Lebaii du cabinet avail été pro- rogé de deux années; le lerme n'est pas échu el il n'est pas certain que le triomphé d'un senateur libéral a Anvers, eül eu le pouvoir de rompre dés anjourd'bui le contrat. Dés lors, tons ceux qui louchent de prés ou de loin a ('administration pouvaieut craindre, s'ils mettaienl leur influence et leur activité au service dc leurs convictions libérales de voir, s'exercer sur eux-tnèmes, après la victoire des libéraux, les vengeances d'un ministère que les scrupules n'arrètent point. C'élail la une première cause de faiblesse Po- Poperinglte- Ypres, 5-15,7-00,9-28,11-00,2-15,5-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30,9.-0712-07,3-87,6-80,8-48,9-30. peringlie-Ilazehrouck, 33, 12-23,7-10. Hazebrouck-Poperinghe-Vpres, 8-23, 4--108-23. Y pres-Itoulers, 7-30, 12-23, 0-43. ltoulers- Ypres, 9-23, 1-30, 7-30. tioulers-örupes, 8-43, 11-34, 1-13,3,16, 7-36. (9-83. Lichierv.) Lichterv.-Thourout, 4-23 in. vers Osiende. Bruges-/(oi<- lers 8-28, 12-43, 3-03, 6-42. Lichterv.-Courtrai, 5-23 m. Ypres-Courirai 3-34, 9-46, 11-20, 2-33, 3-28, Courtrai-Ypres, 8-08, U-OS, 2-56, 5-40, 8-49. Ypres-Thourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langheinarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-23, 7-43, (le Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck A Ypres). Comines-Warnpton-Le Touquet-Houplines-drmen/ie'res, 6-00, 12-00, 3-33, Armentières-IIouplines-Le Touquel-Warnêton- Comines 7 -23, 2,00, 4-43. Cumines- Wamêlon 8-45, m. 9-30 s. (le Lundi 6-30,) Warnêton-Comwics 5-30, 11-10, (le Lundi 6,80.) Courtrai-Bruges, 8-05,11-00, 12-35,4-40, (Ingel.) 6-53. 9-00 s. (Lichterv.) Bruges-Courtrai, 8-23, 12-43, 3-08,6-42. Bruges, Blankenb, Heyst, (Station) 7-23, 11-08,2-50, 7-38.— (bassin) 7-31, 11-14,2-36, 7.41, - Heyst, Blankenb, Bruges, 5-43 8,25, 11-25 5-30. Ingelmunster Deynze-Gund, 3-00, 9-41, 2-15. lngelmunsier-Det/uze, 6-10 7-15. Gand-Deynze-/?ipe(/«uuster, 6-38, 11-20, 4-417-21Deynze-Ingelmunster, 1-00. Ingelmunsler-dusep/iem, 6-03, 12-55, 6-13. \nseghem-Ingelmunsler7-42, 2-20, 7-43. Lichtervelde-Dixmade-Furnes et Dunkerke, 6 30, 9-08, 1-33, 8-00. DunA-erA'e-Furnes-Dizmude el Liclilervélde6-35, 11-10, 3-40, 3-00. Selzaele Eecloo, 9-05, 1-23, 8-25. Eecloo-Be(zae'e,5-35, 10-15,4-22. Ganit-Terneuzen, (station) 8-17, 12-23, 7,30. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. l'nrneuzen Gand, 0-00, 10-30, 4.n. Selzaete-LoAereu, 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 3-10 in.) Loker an-Seis iele, 6-00, 10-23, 4 43. (le Mardi, 9,30.) COa.H.ESI"OIÏXÏA3(rCES. COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,33 12,33 3,42 6,33. Bruxelles arr. 8,30 1,35 2,25 6,10 8,54. COURTRAI, TOURNAI, RILLE. Courtrai dép. 6,37 10,56 2,54 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lille 7,38 12,08 4,00 0,35 10,00. COURTRAI, GAND. Courtrai dep. 0,42 9,49 12,31 3,44 6,40. Gand arr. 8,01 11,08 1,51 5,04 7,50. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,00 8,28 10,46 12,21 2,44 5,35 7,56 6,47. 8,44 LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,15 8,22 11,05 2,22 4,43 Tournai 5,42 8,36 11,29 2,40 3,39 Courtrai arr. 6,34 9.47 12,20 3,38 6,33 GAND, COURTRAI. Gand dép. Courtrai arr. 5,13 6,37 9,38 10,56 1,28 2,54 4,24 5,34 7,21 8,47 BRUXELLES, GANI), BRUGES. Dixmude-iVieupor<,9-50,2-20,8-4b. Nieup-Diatm, 7-30,12 00,4-20. Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. - Osiende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15. Bruges d. 0,49ex.7,04 9,39 12,34, 2-32,ox. 6,43. Bruxelles dep. 7,20 8,14 11,06 1,33 3,02 ex, 4,39 ex. Gand a. 7,34 8,19 10,34 1,49 4,u7, 7,38. 9,31. Gait i arr. 6,00 8,38 9,41 1.23 3,59 4,11 6,29 Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4 00,7,15, 9-31.10,40. Bruges 7,15 9,23 10,34 2,38 5,01 7,22 558 7,75 8,13 nut Les chenilles se sont multiplices, depttis quelqnes années, d'nne manière vraimenl effrayante et, sous l'influence d'nne temperature exeptionnelle- rnent élevée leur propagation a encore été, cette année, plus rapide et plus abondante que d'ordi- naire. Elles deviennent pour ''horticulture un veritable fléau qui ne fera qu'augmcnter, si l'on ne s'empresse d'apporler a cette propagation, un remède énergiqueet général. Les chenilles qui attaquent spécialement les arbres fruitiers et les arbustes, comprennent qua- ire espèces disiinctes le Liparis chrysorrhoea ie Liparis dispar et le Bombyx processionnairc. Le Liparis chrysorrhoea ou cul brun, dépose ses ceufs sur les feuilies terminates des raméatix, qu'il enloure ensuite d'un faisceau de fils soyeux, a tin de les proléger, sous eet abri protecleur, des intempéries de l'biver. Les nids torment ces sorles de cocons qui restent atlachés jusqu'au printemps a l'exlrémité des branches. Le Bombyx Neuslriendont la chenille est notmnée Lirrée a cause de ses lignes longiludina- lés de diverses coüleurs, est, parmi ces lépidop- lères, l'un des plus redoulables pAr sa prodigieuse fécondilé le papilion nocturne qui l'a créé, dépo se ses ccufs en sptrale auloiir des rameaux, en fortne de dé a coudre, ou de bagues, ainsi que x> nos jardiniers les appellent vulgairement. Lc Liparis dispar est créé également par un papülon de nuit qui choisit ordinairement l'ais- selle des branches ponrédifier son nid, lequel est ensuite recouvert d'un duvet qui présente l'aspect d'un morceau d'amadou. L'instinct particulier de ces insectes, est d'assurer la conservation d'une postérité qu'ils ne connaitront pas, puisque le couple meurt itprèï la fécondation et la ponte. Le Bombyx processionnairc, ainsi appelé par ee que le soir les chenilles sorlent du nid commun en véritable procession, dans un ordre régulier et invariable, une en têle, suivi de files qui augmen- tent d'une unité a chaque rang. Ces chenilles sont tres-velues, comme tons les Bombyx proprement dits, et les poils qui se détachent, munis d'une matière acre, disséminés par lc vent, péuvent occasionner des inflammations a la peau et des cuissons comme lesorties. La chenille du Bombyx processionnaire attaque suriout les feuilies de ehêne qui constituent sa nonrriture ordinaire, mais elle détruit également les aulres essences et les récoltcs, lorsque les feuilies de chêne lui font défaut. Si l'on considère que chacun des nids que nous venons de décrire, renfertne qualre ou cinq fents oeufs, on ne sera pas étonné des ravages que ces chenilles peuvent occasionner. Nos législateurs ont, depttis prés d'un siècle, compris la nécessité de délruire ces insectes mal- faisants La loi du 26 ventöse an IV 14 mars 1797 l'arlicle 571 du code penal, prescrivent réchenillage et constatent les affreux ravages que les chenilles occasionnent. De tontes les lois qui nous régissent, il n'en est pas une qui semble éveiiler plus spécialement l'altention des autorités supérieures, et, disons-le hautement, il n'en est pas de plus mal observée. Chaque année deux fois par an méme, lorsqti'elles le jugent nécessaire, les deputations permanentes adressent aux administrations communities, des circulaires, leur rappelant toutes les dispositions prévues par la loi sur l'échenillage. Ces ordon- nances sont Insérées au Memorial administratis Publiées par le garde-champêtre a Tissue de la ntesse paroissiale, Imprimées en grands caractères sur d'immenses feuilies de papier et affichées dans toutes les rues et sur toutes les pot les des maisons commtinales. Tont est prévu pour assurer la parfaite execu tion de la loi II est slipulé que l'échenillage sera effecltié sous la surveillance et par les orders 1° des agents de Tadministration du domaine, pour les arbres croissant sur les propriélës de l'Etat2" des ingénieurs des ponts et chaussées, pour les plantations des routes et cartattx 3° des Bourgmestres et Echevins, ponr les plantations existant dans les ville.s et les communes ruraies. II est expressémenl recommandé aux autorités commtinales de faire bien comprendre i leurs administrés, la nécessité d'exécuter les MESURES PRUDENTES ordonnées duns leur propre inlé- rêt, et de tenir la main ;t ce que les pénalitës élablies par la loi soient appliquées it cettx qui refuseraient de se conformer a ces dispositions. Dans le délai prescrit, le premier magistral de la commune altesle par un procés-verbal adressé a la deputation permanente. qit'accompagné de son garde-chant pél rc, il a fait la visite de tons les jardins. avenues, arbres, Itaies el bnissons de la commune, et qu'il a RECONNU ET CONSTATÉ que l'échenillage avail été parlout execute avec soin. Au point de vue administralif, on le voit rien ne laisse a désirer, et il n'est pas un boutgmeslre, voire même un garde-champêtre, qui ne mérile- rait la croix de Léopold on la decoration civique ponr services rettdiis a la patrie Mais tandis que ces formalités administratives s'accomplissentponcluellemerit, les chenilles vivent en parfaite séeurité, elles élalent majeslueuseraent leurs nids a tous les yettx et n'attendent que le réveil de la nature, qu'ttn rayon de soleil qui les fera éclore, pour se jeter avec avidilé sur les jennes bourgeons qui vont leur servir de püture. Ne sernblerait-il pus en parcourant nos cam pagnes, qu'il existe en Belgique nne loi assimilant les nids de chenilles aux nids d'oiseaux insectivo- res? Necroirait-on pas que Iss autorités locales ont pour mission de les proléger de les sauvegar- der bien plutöt que eelle de les détruire? En effet, n'est-ce pas a vous administrations commtinales, a vous, ingénieurs des ponts et chaussées, h vous, agents de ('administration du domaine, n'est-ce pas a cause de voire negligence impardonnable et trop longtemps tolérée, que nous voyons chaque année,[les haies qui longenl les voies ferrëes. les arbres qui bordent les routes et les ennaux, entjé - rement dépouillées de leurs feuilies avant la fin du mois de mai? Ces fails sont palpables. ils frap- pent tous les regards et Ton ne fait rien, absolu ment t ien, poiir témédier a ce deplorable étnt de choses, qui constitue cependanl une perle notable pour le trésor public, puisque les arbres ainsi dé- pouillés de la partie indispensable it leur dévelop- petnenl, sont arrêlés dans leur croissance, lan guissent et ne produissenl pas en dix ans ce qu'ils devraienl produire en une année. Voila le résullat de celte intolérablc incurie, conlre laquelle nous nous élevons avec le ferme espoir que noire appel sera entendu et que l'auto- rité supérieure prendra les mesures nécsssaires pour arrêler Ia propagation de ces insectes. qui deviennent un véritable fléau pour Thorticullure. Si Ton vent que la loi sur l'échenillage soit fidèlement et ponctuellement exécnlée, il importe que les administrations commencent pat- prêcher d'exemple, qu'elles comprennent enfin que ceux qui imposent les lois, n'ont ni la facullé. ni le privilége de s'y soustraire et de s en affranehir.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 1