tin premier désnvantage, qui devail peser, au détriment des libéraux, d'un poidseonsi- dérabledans la balance éleclorale. Un aulre désavanlage beaucoup plus grave encore résuliait de ce que les listes electorales au moyens desquelles se faisait Pélection élaient les mèmes que celles qui avaient servi au mois de juin 1876, et avec lesquelles déja alors les cléricaux l'avaient emporté. La Flandre libérale avoue done aujour- d'hui qu'elle menlail hier el depuis plusieurs jours en présentant comme probable Ie triomphe des Gueux. Tel est aussi l'avis de la Gazelle. Oyez ses cris ,de stupefaction et d'abattement Le résultat de Pélection sénaloriale d'au- jourd'hui a élé un coup terrible pour le libé ralisme anversois. Le résultat ofiiciel vienl d'ètre proclamé: M. le baron Osy l'einporte de 455 voix sur le candidal des libéraux unis, M. le chevalier de Bosschaert. L'espoir était grand cependant chez nos amis, qui coinplaient donner au clérical M. Van Delft un successcur libéral. L'échec n'en a élé que plus accablanl. II n'est pas possible d'allribuer aux élec- teurs de Biecht seuls le résultat de la jour- née d'aujourd'hni. C'est une vieille habitude de loinber a bras raccourcis sur les malheureux ruraux qui sont obligés de voter selon lesordres de leurs curés; on les accuse volontiers d'ètre les seuls soutiens de la Maison d'Anvers, du Meeting el de ses hommes. Mais ces paysans ne sont que 3,000 sur 11,000 élecleurs inscrits, leurs votes assure- ment ont une influence considérable sur le résultat deselections législalives; mais eelte fois, il fa ut ie dire cl le répéler encore, c'est la ville d'Anvers qui par son apathie, a permis a un candidal palronné par des De- laet et des Coremans d'arrivera la Chambre haute de Belgique. Voyez, vous qui passez, s'il est une mi sère égale a cetle misère La Chronique s'écrie dans un accès de rage Nos propres amis nous Irahissent L' Indépendanca, el le, tient a se montrer beau joucur el le prend lestement son parti de la défaite de ses amis Les résultatsde l'élection, dit-elle, n'onl pas répondu aux espérances du parli libéral. Le candidal clérica! distance son compéliteur de 460 voix. II y a deux jours, lesjournaux cléricaux d'Anvers rappelaienl avec ostentation qu'au mois d'Aoül 1870, M.Ch. de Bosschaert n'ob- tint que 2,616 suffrages, tandis que M. Van- den Bergh-Elsen, qui fut élu, en oblenait 3,626, soil une difference de plus de 1.000 voix, el ils prèdisaienl a leur candidal, pour aujourd'hui, un succés plus éclatant encore. L'événemenl, on le voit, n'a pas non plus répondu a l'atlenle de nos adversaiies, et si le candidal libéral a élé vaincu, l'écart des voix a siuguliérement diminué et prouve le cheipin que l'opinion libérale a fait dans Tarrondissemenl d'Anvers depuis 1870. L'Echo du Parlementtrouvant qu' il est difficile d'apprécier la situation, pré- fére se laire. Ce louable silence est imité par le reste de la presse gueuse, sauf conimére Etude, qui va jusqu'a se réjouir de l'échec de son parti. El voici la raison qu'elle en donne Les libéraux auraient triomphé qu'on eüt pu leur dire Vous voyez bien que la loi èleclorale n'est point si mauvaise, puis- qu'elle vous permet encore de nous baltre nialgré tons les actes de corruption et de pression violente que vous mettez a noire charge. C'est ce que craignaient peut-étre certains libéraux. C'est plus que du stoïcisme. Décidément YEloUe est philosophe profonde. EST CE ASSEZ Nous le disons a regret, mais nous le disons avec franchise: Les catholiques manquentde persistance, de lénacité dans la lutle qu'ils ont a soutenir chaque jour contre un ennemi aussi brusque et insolent dans l'attaque que passionné a ne pas se dessaisir des avanlages conquis. Qu'un événement survienne, qu'un scandalese produise, que des manifestations s'organisent contre les intéréts religieux les plus évidents, tout aussitöt, avec une louable ardeur, la presse catholique, les associations catholiques se réunissenlse concertenl, s'entendentOn s'indigne, on proteste, on adresse au Hoi, aux Chambres, puis..,. I'on S', lire le bonnel de colon sur les oreilles et... bonne nuit, voisin Certes, a Them e du danger et alors que la foi de nos populations est rnenacée et insul in. alors qu'une poignée de vagabonds s'ar- roge le droit d'outrager odieusement, sous leurs oripeaux impies, les croyances de la grande majorité du peuple beige, il est bon de se réunir, de s'enlendre, d'en arriver a une action commune, de montrer combien 1'union dans les mèmes principes religieux el politiques peut engendrer la force de ré- sistance. Certes, il est bon de porter vos pro testations sous les yeux de l'opinion publique de la faire sorlir de sa torpeur, de son egoïs me, et de lui montrer a la lumiére des fails, ce qu'il est, notie libéralisme, ce qu'il nous donne dans le présent, ce qu'il nous prépare pour Tavenir. Encore une fois, vous avez raison de laisser entendre jusqu'au iröne le cri d'alarme qui s'échappe de vos conscien ces inquiéles! Vous avez raison d'exigcr que vos mandataires s'occupent de vos intéréts religieux, el que, de la tribune parlemen taire, ils se fassent l'écho de vos droits rné- connus et révendiquent pour vos autels el vos foyers le respect qui leur est dit. Ce faisant, vous remplissez un devoir, un devoir de conscience el un devoir d'honneur. Mais ce n'est pas assez Qu'on nous permelte de le direII faut une action plus persistente, une action plus conséquente, plus logique. Vous ne déployez pas votre drapeau avec assez de fierté, avec assez de courage. Cer tains de ses plis restent a i'ombre. Esl-ce la peur de provoquer des orages, des discus sions irritantes Esl-ce prudence, modéra- lion Nous l'ignorons el n'avons que faire, du reste, des subtilités parlementaïres. Ce que nous n'ignorons pas, c'est qu'il importe de ne pas transiger avec cette modéralion que nous qualifions de coupable, paree qu'elle n'est en somme que Tabandon du droit et la désertion du devoir C'est qu'il importe de ne pas transiger avec cetle prudence que Ton voudrait bien habiiler de sagessc politique, de bon sens gouverneinental et qui n'est qu'une forme de capitulation sur les prin cipes, un acheminement vers lit slérilité de Taction catholique et, pour beaucoup de nos amis politiques, le découragement et l'ab- stention a Theure de la lutle. Précisons nolre pensée. Avec tout ce que notre pays comprend de gens, ne disons pas catholiques, mais seule- menl honnèles, nous avoris applaudi le lan- gage si énergique el si chrétien qui doit avoir siriguliéremenl étonné Tenceinte légis- lative, il y a une quinzaine. Des députés de la droite, se rappelanl que la prudence politique n'oblige pas précisé- ment de déposerau vestiaire de la Chambre leurs fracs avec leurs convictions de catho lique, ont eu le courage de flélrir, comme il convenait de Ie faire, les seandales dont la capitate de M. Anspach avail été le theatre a la Mi-cai'ême. Ces turpitudes carnavalesques sont lombées comme un pavé sur le libéra lisme, qui s'en est fait Tenlhousiaste com plice. La gauche a bondi, a vidé le sac de ses habituelles insolences, mais n'a pas trouvé que nos croyances n'ont pas été insullées, que les choses que nous vénérons et respec- lons, hommes, institutions ou oeuvres n'ont pas été bafoués de la facon la plus injurieuse et la plus canaille. M. Anspach a ten té de te- nir télea Torage, mais les voix qui avaient mission de nous venger, de venger notre foi et nos plus respectables sentiments, ces voix ont désigné les eoupables el ont fail justice de leurs inqualifiables arguments. La séance était bonne, mais elle n'était pas compléte. On a été courageux, mais on a mauqué de logique. Le ministère public a parlé, mais le jury n'a pas rendu sou verdict. II fallait un ordre du jour sur nos proles tations, nos revendicalions; il fallait une con clusion aux débats. Nous avons le droit de savoir l'avis de la Chambre, Ta vis du pays. La prudence politique s'est misede la partie: Vmcident est clos, et voila comment finit cette séance qui devait étre une éclatante réhabilitation de nos droits et denos liberlés! Avions-nous raison de dire que nous man- quons de persévérance el de logique. Qu'ils portent la responsabililé résultant de cetle déplorable attitude, ceux qui n'ont pas le courage d'étre dans l'arénepolitique,cequ'ils sont dans la vie privée La Cour d'appel de Gand s'est réunie cette semaine en audience solen nel le pour procé der a la désignation de deux candidats a la place de eonseiller vacante par la mort de M. Van Acker. Ont élé nommés: Premier candidal, M. Van der Haeghen, procureur du Boi a Gand, a Tnnaiiimité. Second candidal, M. Dellondt, juge au lribunal de Gand, par 13 voix contre 1don- née a M. Janssens, idem. PESTE BOVINE. Nous apprenons de bonne source, dit le Coitrrier de la Meuseque les douaniers qui ont été détachés le long des frontières prus- siennes, pour empècher Tinvasion du typhus conlagieux épizoolique, relourneror.t le 15 de ce mois a leurs posies respeclifs. Cette mesure tend a prouver que lout danger de pesle bovine a disparu. BULLETIN POLITIQUE. II est done certain que tout le bruit fait au- lonr de la retraite de M. de Bismark se résout en un congé de quelques mois. II ne Test pas moins qu'a son retour I'homme de fer aura une volonté plus puissante que jamais, sous laquelle devra se courber Ie Parlement s'il ne veul pas étre mis a la porte. La Gazette de Voss croit pouvoir annoncer que la crise provoquée par la demande de congé du prince de Bismark aura pour effet de Ie décharger de loutes les affaires inté- rienres de la Prnsse qui ne sont pas de pre mière importance, et de fortifier au contraire sa position de chancelier. II aurait a Tavenir le droit absolu de nominer les chefs de direc tion de la chancellerie el ne serail lenu de discuter ces nominations avec personne. Beaucoup de nouvelles d'Orient, mais en sens divers. Malgré certaines protestations pacifiques, Téventualilé d'une guerre se rapproche a grands pas. La décla rat ion du comte de Schouwaloff n'a évidemment été imaginée que pour enlever toule vertu pacifique au prolocole, et il est clair que Ie gouvernement russe appnyé secrétement en cela par 1'Allemagne n'en rabattra pas un iota, quelles que soient les instances des cabinets ou le prince de Bismark n'aurail pas voix prépondérante du fond de sa retraite a Var- zin. Nous ne voyons done rien qui puisse re- tarder le passage du Prulh par 1'armée russe, si les chemins sont sees. P.-S. Une dépêche de Sainl-Péters- bourg, qui nous parvient au dernier mo ment, représente la guerre comme décidée et imminente. Paris, 12 avril. Voici un résumé de la circulaire turque, remise hier au due Decazes. La Porte lémoigne eri termes excessive- ment courtois, mais fennes, ses regrets de ce qu'elle ait été exclue des délibérations a Londres. Les puissances veulent des réformes; rien ne peut mieux réaliser ce but que la Consti tution récemment promulguée. Cependant Taction de la Porte est enlravée par les armements de la Russie. Les arme- menls ont élé un élément extrèmement gra ve introduit dans Ie débat. La sublime Porte est prêle a conclure la paix avec Ie Montenegro, mème en faisant certains sacrifices; mais c'est a Cettinje que les conseils de modéralion doivenl étre pré- senlés par les puissances. La Porte ne demande pas mieux que de désarmer. La concentration de ses troupes étaiil une mesure absolument defensive, elle licencierail ses soldats dés qu'une mesure analogue serail prise par la Russie. La Porte repousse la déclaration du comte Schouwaloff qu'elle trouve blessante et in- juste. La Porte n'hésiterail pas a lémoigner a !a Russie toute sa déférence, pourvu qu'elle fiit réciproque. L'envoi d'un ambassadeur spé cial a Saint-Pétersbourg ne semble pas a la Porte avoir rapport avec le désarinement qui peut se faire sur de simples ordres trans- mis aux commandants de troupes. La circulaire conclut en exprimanl la con viction que les puissances, mues par des sen timents d'équiié, tiendront comple des ob jections de la Porte et rechercheront un autre mode de donner une solution aux difficullés pendantes. Ivhalib pacha est arrivé aujourd'hui. II s'esl rendu a deux heurcs chez M. le due De cazes. A quatre heures et demie il était en core chez le ministre. La situation s'aggrave. (Indép.) Des dépêches de Serbie annoncenl de nom- brcuses arrestations pour cause d'agiialion anlidynastique. Si Pétersbourg, 12 Avril. Le Journal de Suinl-Péiersbnurg croit qu'il n'y a plus d'espoir que la Turquie réde aux demandes de TEurope. Le Golos s'exprime dans le méme sens. La situation ne laisse presque plus d'espoir d'une solution pacifique de la question d'O rient. Inoccupation des provinces chrétienncs dé la Turquie par la Russie serail la conséquen- ce logique du refus de la Porte de se rendre aux exigences du protocole. Le bul de Toccupalion exclut tout projet ambitieux de la Russie, ses projets étanl ex- clusivement humanitaires et uniquement en faveur des chrétiens d'Orient. La circulaire de la Porte en réponse au prolocole a élé remise ce matin au cabinet. NÉCROLOGIE. M. Paltyn, vicaire a Oudenburg, est dé- cédé le 5 de ce mois, a Tage de 27 aris el 4 mois. M. Brasme, député du Pas-de Calais, est mort dans la inalinéea Arras. NOMINATIONS ÉCLÉSIASTIQUES. Mgr. l'Evèque a nommé M. le vicaire gé- néral Vanhove archiprèlre du chapilre de la cathédrale et de la ville de Bruges en rem placement de feu M. le chanoine Maes. Sa Grandeur a nommé aussi M. le doyen Syoen, de Roulers, chanoine titulaire de la cathédrale, examinaleur prosynodal et mem- bre du conseil épiscopal. Clironlijue locale. LE PROGRÈS ET L'AGRICULTURE. Le Progress publié dans un de ses der- niers numéros quelques réflexions qu'il croit très-profondes sur la culture extensive et ses effets merveilleux; le tout au sujet d'une po- lémique qui a surgi dans le Courrier de Bruxelles, un journal qui n'a pas l'heur de plaire aux libéraux. il s'agissait de la valeur relative des fer- miers et des engrais chimiques. La question ne tarda pas a s'élever et on s'occupa de la croissance des fruits de la lerre, de la pluie, du soleil,de la grèle et d'u ne foule d'autres choses; bref l'un des opi- nants ósa parler de Tintervention de la Pro- videnee divine dans les faits de eet ordre et remettrea leur place les prétentionsincroya- bles de la science moderne. Jugez s'il y eul du bruit. Vlndépendance s'en mèla. Le Progrès vienl joindre sa petite voix dans ce concert. Qu'il s'occupe d'agricullu- re, quoi d'étonnanl! N'est-il pas Torgane offioiel de Tassociaiiori agricole de l'arron- dissement d'Ypres, association qui, sous la présidenee de M. Henri Carton, pratique sur une large échelle les théories agricoles les plus progressives, sans négliger les pres criptions de la politique la plus extensive. Cela s'appelle joindre Tutile a i'agréable. Done le Progrès s'occupe d'agriculture, nous ne lui en ferions pas un reproehe s'il n'avait mèlé a ses idéés sur les fermiers quel ques considerations ou il cherche a tirer en ridicule les bonues gens qui croient encore la Providence. Pour lui, qui pretend professer le plus profond respect pour la religion de ses péres, ces plaisanleries sont au inoins déplacées. Noussavons, il est vrai, que ce profond res pect n'existe qu'en période électorale et qu'en d'autres temps Dieu n'est plus qu'un bon vieux mot a reléguer au fond des sacristies. La science voila la vraie force qui doinptera la nature. L'homme armé de la science peul se pas ser de Dieu. Ce système très-absolu el qui comple au jourd'hui des partisans très-bruyants ne laisse pas que d'ètre fort gênant parfois. II s'en faut que la scieuce ait donné a l'hom me tous les pouvoirs.L'agriculteur le plus sa vant recoit-il la pluie quand il Testime utile et obtient-il un magnifique soleil quand il juge la sécheresse nécessaire? Ecarte-l-on la foudre el les orages, et la grèle, et les gelées tardives? La science aura t elle le dernier mol. Et les lempêtes et Toïdiuin et la mala- die des pomines de lerre, et la peste bovine et la pleuropneumonic et le phylloxera, et le doryphora accuclinicata. Ou en est la scien ce devant cette collection de maux. Chaque jour vienl proclamer une fois de plus sa profonde impuissance. Quand e||e croit avoir trouvé un reméde efficace, |e mal prend une aulre forme et sévit p|us ru. dement. Ces déconvenues de la science don- neut aces belles théories un cölé comique qui vengent un peu les bonnes gens des dé- dains par trop scientifiques. II est dans ce genre de questions, des vé- rilés qu'on ne peul oublier et qu'il est bon de mellre en lumiére. Le travail impose a Adam au jour de son innocence est devenu depuis sa chute, une expiation. Si l'homme, aslreinl depuis lors a gagner sa subsistance a la sueur de son front et par un labeur incessant méconnaissani son Créaleur, s'écarte de sa loi, le ren ie et prg. tend usurper une autorité qui ne lui a pas été donnée, le travail perd aussitöt ce caractère sacré de Texpiation pour demeurer un cha- tiuient d'aulant plus terrible que le travail sera plus stérile. Qu'on ne vienne pas objecter que Tagrj. culture, qui n'est en definitive que le travail agricole, a fait des progrès inouis. La stérilj. té devient plus intense non-seulement par la diminution de rendement mais surlout comme conséquence des phénoménes météo- rologiques ou épidémiques qui affeclent sous mille formes les régnes végélal et ani mal tout entier. Nier la stérilité, c'est nier Ie soleil. N'ous soumeltons ces considerations a la haute science du Progrès.Toutes les plaisan leries qu'il nous répondra probablement ne diminueront pas ces vérités d'un atóme. LA PRESSE DES BONNES M0EURS. La Palrie publie sous ce litre un article qu'il est utile de reproduire surlout en nolre ville. Le journal dont il est question: de Westvlaming, est l'a//er ego, la traduction si on veut de \'Ave?iir des Flandres. Tous deux sont placés sous la mème direction et sorlent de la méme officine, leur rédaction est commune. Ils sont également ineptes, se trainent dans les mèmes ruisseaux. Or YAvenir est un de ceux oü le Progrès puise le plus volontiers. Nous avons rencon tré des numéros de ce journal composes presqu'entiérement d'extrails de YAvenir. De Toekomstle frère siamois du Progrès, s'abreuve au Westvlaming parfois trés-lo gement. Nos deux libéraux seront sans dor4te raé- diocrement salisfaits de la note que Ie tribu nal de Bruges vienl d infliger a un de leurs sosies. II serail agréable de connailre leur avis, mais gageons qu iIs n'en parleront pas. Cela dit, voici Tarlicle de la Patrie: Un incident bien signïficatif a eu liei cette semaine a I audietice du tribunal civi de Bruges. La première chambre siégeait composée de M. de Meulenaere, jugefaisan fonclions de préodent, et de MM. Hermani et Van Engeleii; au milieu des plaidoirie d une affaire, Ie tribunal, jugeanl que la pu blicilé des débats était dangereuse pour le moeurs, a, sur les requisitions du ministér public, prononcé le huis clos. Laffaire plaidée était une deinandee dominages-intérêts dirigée par un honorabl habitant de cetle ville contre le journal d Westvlaming, a raison d'un article ordurie par lequel il se prélend attaqué el lésé. Faul-il des commenlaires? Quelle que soit Tissue du procés, quel justice declare Particle calom nieux ou non quelle décide ou non que le demarideuret designé dans Tarlicle donl il se plaint, existe un document judiciairf; conslatantqt les publications de ce journa', sont dangerei ses pour les mceurs, puisqu'elles ne pen ver elre discutées qu'?, huis clos et qu'atix te' mes de la Constitution, le huis clos ne pet elre prononcé qu'en cas di; danger pour If mceuis. (Art., de Ia Constitution.) Une pareine mesure n'a encore élé prist que nou», sachions, a l'égard d'aucun cot genere du Weslvtaming. LES CALOMNIATEURS. Sous le litre de Acta sanctoritm, les c ganes de la gueuserie, Ie Progt ès y cot pris, publient tous les méfaits, vi ais ou ep cryphes, qui peuvent. porter alt einte a l'h° neur de TEglise. Le mensonge el la calomnie sont Ie cim1 qui rel ie entre el les les pierre ,s de eet édil d ignominie. Non-seulement les journs gueux ne respectent plus les bornesd vérilé, mais ils dépassent j néme celles d vraisemblance el font sou vent Ie plonc dans l'absurde. Ils exagcre nta l'envi les les plus insignifianls, leur donnent les CHRONIQUE JUDICIA IRE.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2