Seulemem, écoulez bien ceci.
Les catholiqufis ne provoquent jamais per-
sonne. Ne préiendez pas Ie eonlraire et n'allé-
guez pas des hisloires arrivées... dans I'ima-
gination de queique chroniqueur aux abois.
Laissez-la vos preuves... pipées. Les calho
liques ne provoquent jamaismais quand on
les pousse a bout, oui, ce sont de terribles
rosseurs. Vous n'avez jamais si bien parlé.
élait temps. Mais enfin, puisque les
catholiques se sont réveillés et bien réveillés,
il ne nous reste qu'a nous réjouir de la
chose.
Vous ne pouvez pas vous en plaindre,
vous tous, gueux, grands el petits, qui avez
fait tout ce qui était en votre pouvoir pour
forcer les catholiques a sorlir de leur lorpeur.
Vous avez semé des coups de soleil el vous
récollez des coups de toule sorle; de quoi
vous plaignez-vous
Celuiquiécritceslignesa vu Iemassacre»
d'Oostacker. II a vu des groupes de soixanle,
de cent pèlerins, insullés, hués, couverts de
boue et de crachals, frappés mème, sans
qu'un seul de ces hommes, presque tous a la
fleur de l'age, et forlscomme des Hercules,
ait songé a se défendre.
On leur avail dit Vous sóuffrirez tous
ces outrages pour l'amour de Dieu, et ils
eurent la force de se vaincre cux-mèmes, et
de se laisser mallraiterparrécumedu peuple,
par la canaille en haillons et par la canaille
en gants jaunes.
Plus d'un villageois pleurait de rage en
voyant son curé maltraité par la crapule, et
plus d'un sans doute a ditNeus réglerons
ce compte plus lard.
Gar Ie chrétien pardonne bien, mais il ne
faut pas abuser de sa bonté.
Tous ces braves gens, insullés et maltraités,
ont raconté leurs mésaventures a leur retour
au village. Parlout Ie mèine cri a relenti
Que les gueux ne recominencent plus?
Et cependant vous avez recomrnencé,
gueuxA Bruxelles, a Malines et a Anvers.
vous nous avez provoqués haulement, par
vos méfails du 13 juin dernier, et par vos
sales exhibitions de la mi carème. Aojour-
d'hui vous avez contrc vous lout ce qu'il y
a en Belgique de brave el d'honnête c'est-a-
d i re ie plus grand nombre des Beiges.
Ne vous y frottez done plus; gueusez lant
qu'il vous plaira, faites la béte puisque vous
ne connaissez pas autre chose, mais les mains
dans les poches, dans vos poches bien enten-
du, sans cela, on vous répétera ces paroles
de la Chronïquevotre oracle Les Catholi
ques sont de terribles rosseurs...
Mais nous ajouterons Quand on les pro
rogue. Du moment qu'on ne leur dit rien,
qu'on les laisse en paix, ce sont les meilleurs
du monde. Vous Ie savez d'ailleurs parfaite
men t bien.
L'EUROPE NOUVELLE.
UEurope nouvellejournal international
et quotidien, qui vient de parailre a Bru
xelles, s'occupe de l'élection sénatoriale qui
a eu iieu Ie 10 de ce mois a Anvers. II fait a
ce sujet des reflexions frappées au coin de la
raison et du bon sens. L'Europe nouvelle dit
vrai en accusant 'les libéraux de ne vouloir
pas la conservation par Ie progrès et en
ajoutant que Ie but qu'ils poursuivent c'est
le bouleversement social. Rien de plus
exact, rien qui ne soit plus éloqnemment
prouvé par les fails el gestes de nos doctri
naires, dont le point principal du Credo poli
tique est l'émeute, la violence et le désordre.
L'Europe nouvelle s'exprime en ces lermes
Nousn'avons point a reproduire lescal-
culsque les libéraux reprochent aux catho
liques pour diminuer leur vicloire, ni ceux
que les libéraux font eux mèmes pourexpli-
quer leur «échec accablant. II nous im-
porte pen. A!Ions aux consequences futures.
II n'y a rien a faire, disent les ons, lant
que la nouvelle loi electorale n'aura pas été
votée, appliquée.
Le rem,éde n'esl pas la. répond Ylndé-
per,dunce. Le monde est si profond, qu'il
y a folie a le vouloir combailre par de
simples palliatifs. Cost la composition
même du corps electoral qui est vicieuse.
Allons done Le mot est franc au tnoins
et, de plus, exempt d'illusions. Ei veut-on
sivoir comment celte composition est vi
cieuse C'est quelle donnera toujours aux
influences cléricales el territoriales un
ascendant preponderant dans les lultes
électorales. C'est-a dire que le libé
ralisme fait un grief capital au corps élec-
jOral beige de cequi est la principale de ses
qualités. Si la Belgique échappe a la tyrannie
du nombre, de toules la plus odieuse, c'est
grace a ces influences. El les son! légitimes,
paree qu'elles représenlent a la fois et les
intéréts moraux et les intéréts matérieis,
e'est-a-dire tout ce qui fait vivre et prospé-
rer les sociétés.
Puisse la Belgique ne pas cesser de le
comprendre, et elle ne cessera pas d'étre
une lerre de liberté
On a vraiment beau jeu de parler des
i) masses ignoranles des campagnes, fana-
lisées par le clergé ou tremblantes devant
le grand propriétaire. Oü done a t on
pris que le fanatisme de la libre pensée reléve
ce que i'aulre fanatisme abaisse Oü done
a-t-on vu que les masses soient moins trem
blantes devant les agents des sociétés secrè-
tes que devant les grands propriétaires
Tréve done de semblables observations.
Ce que l'on veul, ce n'est pas la conserva-
lion par le progrès, c'est le bouleverse
ment social. Qu'on ose au moins le dire
LE DENIER ET LES EGLISES.
La générosilé des catholiques a toujours
déplu aux organes de la libre-pensée. Que
nous donnions noire argent aux pauvres di-
rectement on par l'entremise des établisse-
menls charitables, cela n'empèche pas nos
adversaires de s'en plaindre avec amerlumc
el mème quelquefois avec violence.
Tout ce qui n'entre pas dans la caisse du
denier est, pour ces messieurs de la gueuse-
rie, jeté a l'eau, perdu a jamais. Cela ne de-
vrait pas ètre. La Gazelle appelle l'attention
de ses lecteurs sur un trés- grand abus. Nous
lisons, en effel, dans cetie feuille
De nombreusesdonationsteslamentaires,
faites a ddferenles églises, figuraient encore,
hier au Monileur.
Ces choses la se reproduisenl avec une
fréquence désolante.
Est ce qu'il n'y aura pas, un de ces
jours, quelqu'un de bonne volontéayant
des loisirsqui s'imposera la tache, peu
amusante, mais instructive, d'aller relever
dans la collection du Monileura la Biblio-
tbéque, la lisle des donations légales
faites aux églises
Letotal seraitlrès-probablement queique
chose de fort curieux el méme d'un peu
effravanl.
La Gazelle fait ressortir le mot légales.
Pour elle. dormer queique chose aux églises,
c'ésl poser un acte illégal.
Et la brave feuille désire que l'on fasse le
relevéde toules les donations légales
faites aux églises.
En attendant sans doute, qu'elle ait la
grande joie de voir tout cela changé par
l'un ou I'aulre rnoyen, par exemple par une
seconde édilion de la Commune parisienne.
Monlrez-moi les trésors de votre église,
disait l'empereur-sacristain Joseph II aux
cures qu'il honorail «.d'une visite. Puis,
quand il avait bien vu, il ajoutail: «lout
cela a besoin d'étre netloyé; je m'en charge.»
Et il nettoyait si bien, qu'il ne laissait
rien.
«Dites-moia combien s'éléve la fortune
des églises catholiques; demande la Gazel
le. A-t-elle peut ètre parmi ses patrons quei
que futur Joseph II
MANIFESTATION MEETINGUISTE.
On nous écrit d'Anvers, le 16 Avril
1 heure.
Je viens de voir passer lecorlége orga-
nisé en l'honneurde notre nouveau sénateur,
M. le baron Ed. Osy. C'était un spectacle im
posant et vraiment digne d'admiration que
celui de celte masse compacte de citoyens',
apparleuant a toules les classes de la société,
depuis la plus haute noblesse jusqu'a la plus
irifime bourgeoisie, célébrant avec la digni-
té, lecalmeetle patriotisme qui sont pro-
pres aux catholiques, l'éclatante victoire du
10 Avril.
Le défilé des sociétés et des délégués des
différentes sections électorales qui ont pris
part a celte pacifique el solennel le manifes
tation de l'opinion pubhque, n'a pas duré
moins d'une demi-heure.
Une foule sympalhique encombrail les
trottoirs des roes oü le cortege devail passer;
la joie était pemie sur tous les visages. Seuls,
les gueux, cachés derrière les rideaux de
leurs fenèlres, regardaient d'un oeiI morneet
profondemenl Iriste le spectacle si grandiose
qui stétalait devant eux.
Les libéraux réunts ont fait afficher hier
soir une longue pancarte verte pour protes
ter contre la manifestation du Meeting. Com-
me toujours, ce sont des banalités ridicules
qui ne méritenl pas d'étre relevées. Chose
remarquable, ce placard ne s'adresse pas
a la population d'Anvers, qui est esscrilielle-
ment flamande; écrit en francais et affiche
presque parlout dans celte seule langue,
est sans doute destinè aux étrangers qui ha"
bilent noire ville, Dans ce cas, pourquoi ne
pas ajouter la traduction allemande? Nos
gueux oublient ils done que, s'ils sont encore
queique chose a Anvers, ils en sont redeva-
bles aux compatriotes de Bismark qui vien-
nent chercher fortune sur notre place
3 hen res.
Le cortége vient de renlrer au local Mo-
reius.
La manifestation devant l'hótel de M. le
baron Osy a été splendide. Des hourras
prolongés ont acclamé l'élu d'Anvers qui se
trouvait au balcon avec M. Ie sénateur Co-
gels.
Le chant patriolique du Vlaamsche
Leeuw est sortie de toules les poitrines.
Au retour, des groupes considérablee de
gueux ont assaye a deux reprises différentes,
decouperle cortége meetinguiste. L'aintude
ènergique de nos amis a paralysé les efforts
de ces fauteurs de désordres. A la place de
Meir, une manifestation toule sponlanée a
éclaléen l'honneur de M. Van Put. Impos
sible de décrire I'enthonsiasme de la foule
devant la demeure du grand ciloyen. Assis
dans son fauteuil a la fenêtre, M. VanPulaeu
la satisfaction de voir et d'entendre que la
reconnaissance du vrai peuple anversois I'a
suivi dans sa retraite.
En résumé, la journée du lb avril fera
époque dans l'histoire de la mélropole com-
merciale; elle sera je n'en doute pas, Ie pré
lude de notre prochaine délivrance du joug
odieux des gueux qui tröneut a l'hötel-de-
ville.
Encore un détail statislique a propos de
l'éleclion du 10
Elecleurs inscrits
Volants
Manquarits
Inscrits a Anvers
Volants
Manquants
Inherits dans les fau
bourgs et commu
nes rurales
Volants
10,618
9,477
1141 soit 11 Ö/0
816b
7282
883 soit 111/0
24b3
219b
Manquants 2b8 soit 11 0/0
Le nombre d'électeurs qu'il y eut en moins
le 10 avril que 10 juin 1876, représenle,
tant pour la ville que pour la campagne,
une fraction égale, soit b 0/0.
Le pauvre M. de R:o serail-il convaincu
enfin que le Waterloo que vicnl de subir son
parti, n'a pas pour cause I'absence de quel-
ques combattants gueux mal disciplinés du
cam anversois, rnais doit étre imputé a des
motifs lout aulrement sérieux
Le Mirabeau, organe des sections walion-
nes de I 'Internationale, publie un compte-
rendu sommaire du Congrès ouvrier lenu a
Gand, le dimanche et le lundi de Paques.
Nous empruntons a cetie relation quelques
renseignements qui ne manquent pas d'inlé-
rèt et de signification.
L'assembléea,enlre autres motions, adoplé
la proposition suivante, développée par le
ciloyen Bertrand, de Bruxelles
Le Congrès ouvrier beigeréuni a Gand
le lr el 2 avril 1877, reconnail futililé de
I'agitation ouvrièrè sur le terrain politique
et emit (jue toules les Associations ouarières
y adhérentes en comprendronl la nécessilé
el y parliciperonl.
Le Congrès s'esl ehsuile oceupé du nom a
donnera 1'Union ouvrière beige el de déler-
miner les éléments qui la corriposeraienl.
Pour le nom a donner a la nouvelle orga
nisation, les Gantois proposaient le titre de
Parli ouvrier socialiste beige-, la C/iambre
du Travail de Bruxelles proposait celui de
Union ouvrière socialiste beige c'est ce
dernier litre qui a été adopté.
Quant a la question concernant l'élémenl
qui composera Union, elle a donné lieu a
une grande discussion.
En fin de compte, la motion suivante, pro-
posée par Fluse, de Verviers, el amendée par
Bertrandest accejuée par 2b voix contre 11,
8 abstentions et 4 absences
Nul ne pourru faire partie de CUnion
socialiste beiges'il n'esl sa/arié.
Le Mirabeau parle ënsuite avec enthou
siasme du meeting qui a eu lieu le lundi de
Paques et dont l'oraleur le plus applaudi a
eté un jeune socialiste de dix-sepl uns
Le Congrès a décidé qu'nn nouveau Con
grès ouvrier beige aurail lieu a Bruxelles,
dans le courant du mois de juin prochain,
pour continuer la discussion du programme,
des slululs, el pour fonder définitivemenl
I Union ouvrière socialiste beige.
Inutile de dire que les tendances de ces
malheureux sont a l'unisson des idees que
Ié Mirabeau leur préehe avcc une ardeur
salanique. II v a quelqu s jours a peine, le
Mirabeau publiail une apologie féroce des
crimes de la Commune et lerminait par un
appel sauvagc digne des plus inauvais jours.
La Commune, s'écriait il, a montré aux
généralions futures oü était l'ennemi et ce
qu'il fallait détruire.
En fnsillant sénateurs, archevêque et gen
darmes sans jugement, elle nous inontre
qu'envers de pareils scélérals la constatation
seule de leur idenlité suffil et que la Révolu-
tion doit exterminer la classe bourgeoiso.
En incendianl les Tuileries, ce lupanar
odeux, elle a indiqué que les peoples ne
voulaienl plus de Rois, ni d'Empereurs.
Elle a incendié le palais de la légion d'hon-
neur comme institution vile destinée a récom-
penser les meurtriers et les voleurs.
Elle a détruit la prefecture de police, eet
antre oü se trament les complots contre le
peuple et oü germent les vices les plus dé-
gradants.
Elle a brülè les églisesces écoles de su
perstitionsd'abrulissement et d'espionnage,
dans lesquelles le prélre. enseigne te men-
songe, Cobèissance aux tois des despotes.
Voila les acles que les généralions doivent
prendre pour exemple et qui portent en eux-
mêrries leur enseignement. Chaque genera
tion doit accomplir sa tache. La uótre est de
faire table rase de l'institution monarchique
el bourgeoise. De ce milieu nouveau se dé-
gagera l'expression des besoins de la société
future.
C'est clair, d'une clarlé sinislre, épouvan-
lable. Après cela, il n'y a plus d'antre révé-
lation a allendre que les (lammes et le pé-
trole. Et cependant, la bourgeoisie libérale
ne comprendra point; en face de la barbarie
qui sedresse, qui se compte, qui s'arme, elle
ne voit qu'un ennemi, Ie prètre, et son cri
de guerre, encore plus stupide qu'odieux,
restera jusqu'au jour de la catastrophe
A bas la calotte
BULLETIN POLITIQUE.
Le braniebas de la lutte continue. On se
prépare de tous les cötés a la guerre. Le
Journal des Débals annonce que les flolles
russes de rAllanlique et du Pacifique ont recu
l'ordre de se concentrer dans la Médiler-
ranée.
La France, qui aurait tout intéréta se taire
dans ces graves questions, se remet a travail-
ler contre sa seule alliée possible, l'Angle-
terre. Ainsi M. Decazes a eu satnedi avec
1 ambassadeur anglais a Constantinople un
long enlrelien oü i! a vivemenl soutenu les
pretentions rnsses.
Eu attendant, a Saml-Pétersbourg lout se
prépare pour une action immédiate. Le Czar
va se rendre a Kichenelï, oü le grand-due
Nicolas a déja passé ses .troupes en revue
les consuls russes élablis en Turquie ont été
rappeles, les nalionaux russes out été places
sous la protection de la légalion d'Allemagne,
enfin un yacht impérial est arrivé a Constan
tinople pour y embarquer le personnel de
I'ambassade au premier signal. Jusqu'ici ce
pendant l'ordre de quitter son posle n'a pas
éte transmis a M. de Nelidoff.
Pourquoi ce retard C'esl que la Russie
veul agir sürement et u'aller en avant que
sur un terrain déblayé d'avance.
Les Russes pourraienl parlaitement répéter
Ie jeu de 1833 qui leur a si bien réussi, et
annoncer au monde, quand le moment sera
venu, qu'ils enlrenl en Turquie non pas pour
faire la guerre au Sultan, mais ponrse pro
curer des garanties matérielles.
Mais en 18b3, ils n'avaient pas d'alliés
aujourd'hui ils ont I'Allemagne, I'ltalie et la
Perse.
Ne nous imaginons pas eependant qu'ils
puissent passer le Pruth du jour au lende-
main, sans crier gare, sans que I'Europe ail
eu le temps de s'en apercevoir. Ce n'est pas
la une si petite affaire, une manoeuvre si
simple, qu'elle puisse ètre exéculée en quel
ques jours.
Le gros de leurs troupes se trouve, dil-on,
canlonné entre Akkermann, qui est a une
cinquantaine de lieues de la rivière, par la
route sinueuse de Bolgrad-Tabak el Bender,
qui en est passablement loin aussi. Avant de
passer il faut arriver, et avec le train qu'elle
eminéne, l'armée russe n'ira que lenlemenl
dans la boue.
On parle de mouvemenls qui auraienl
commencé; mais qu'est-ce t|ue cela prouve?
Précisément le eonlraire de ce qu'on télé-
grapbie. Si la marche n'a fait que commen-
cer, l'événetnent qu'on signale n'est qu'a la
veille de se produire. En 1828 la traversée
du Pruih a eu lieu le 7 mai el eel le du Da
nube un mois après. Eu 18b3, elle tarda
jusqu'au 16 juillet, quoiqu'elle eüt été an
nounce oificiellemenl dés le 31 mai.
Londres, 16 avril. L'OOice Reuter an
nonce que six navires de guerre cuirasses
turcs sont arrivés aujourd'hui a Sulina.
New York, 16 avril. La Turquie a recti
depuis deux ans 300 mille fusils américains
se chargeanl par la culasse. Elle en attend
encore 200 mille cl une immense quantité
de cartouches.
Une grande quantitéd'armes perfectionnés
a aussi eté envoyée en Russie.
Londres, 16 avril, 9 h. 30.
Les dépêches d'Asie disenl que l'agitation
y est extréme, que l'on y prèche parlout la
guerre sainte.
Une grande partie des forces russes s'avan-
ce déja sur Tiflis.
Le Daily Telegraph dit que dans les ré-
gions olficielles, on eorisidére I'occupation de
ia Bosnieel del'Herzégovinecommecertaiue
que les autorités de Croat ie et de Dalmaliè
inettenl leurs districts en élal desiége.
La nouvelle qu'une puissance du continent
a fait ou est sur le point de faire une nouvelle
tentative de médiation est sans fondement;
spécialement en ce qui regarde l'Auiriehe.
II est offieiellement confirmé que les Rou-
mainss'opposeront au passage du Danube
par les Turcs; mais ils laisseronl les Russes
traverser le Pruth.
[Daily Telegraph.)
Une note du prince Gortschakofifaux puis
sances est attendee dans le courant de la
semaine; elle sera suivie du manifeste du
czar, et aprés viendra la declaration de
guerre.
Morning Post.)
Des négociations sont
puissances d'un cölé, la
i'aulre, par lesquelles
immédial des hostilités
Des nouvelles spéciales
que l'enlrée des Russes
meneera lundi ou mardi
enlamées entre les
Russie et la Porte de
le commencement
semble ètre retardé.
de Bucharest portent
en Roumanie com-
(Standard,)
Londres, 16 avril.
Chambre des Lords. Lord Derby, ré-
pondant a Lord Granville dèfend la signature
du protocole. II refuse de présenter les pre
miers projets du protcole, M. Schouvaloff
s'élant opposéa cette publication.
Lord Derby ajoute que M. Schouvaloff,
interrogé si la Russie était prète a désarmer,
si le protocole élait signé, a répondu que
cela dépendait de l'attiiude de la Turquie.
L'Angleterre a déclaré signer Ie protocole
dans ce but. Si ce but n'élait pas atteint Ie
document ne devait pas servir a d'autres
fails.
L'Angleterre a essayé la médiation entre
la Russie et la Turquie, mais une puissance
ayant refusé la médiation, la forme choisie a
peu d'importance.
Si l'Anglelerre u'avait pas signé le proto
cole, on aurait rejetésur elle toute responsa-
bilité,
vu ces circonstances, lord Derby préfére
s'abslenir et atlendre les événements.
NOMINATIONS ÉCLÉSIASTIQUES.
Mgr l'évéque de Bruges a nomrné curé de
St - Michel el doyen de Roulers, M. Loys, curé
a Eerneghem
Curé a Eerneghem, M. DTIuvettere, vicaire
de St-Vaasi a Menin
Curé a Houthulst, M. Van Ruymbekc, vi
caire de Si-Martin a \pres, en remplacement
de M. Verhille. qui a offert sa démission
Vicaire de St-Martin aYpres, M. Louwagie,
vicaire de Si-Jacques, a Bruges
Vicaire de Si-Jacques a Bruges, M. De
Soutter
Vicaire a Oudenburg, M. Proot.coadiuteur
de feu M. le vicaire
Clerc spirituel de N. D. a Bruges, M. l'abbé
Dejaegher, en remplacement de M. Van der
Beke, qui a offert sa démission.
Vicaire de St-Vaast, a Menin, M. Moulaerl,
vicaire de St. Michel-lez Bruges;
Vicaire de St. Michel-lez-Bruges, M. Bod-
varlé, coadjutor deM. le curé de Houthulst.
BIBLIOGRAPH1E.
AUX TIERCAIRES DE SAIiNT-FRANCOIS.
II vient de sortir des presses de ITniprimerie
Polyglotte de Saint-Jean l'Evaugélisie, avenue d
Maire, ii fournai (Delgique), un petit volume ia
titulé
HEG U LA et TESTAMENTÜM SE It A P fi
Cl P AT RIS FRANCISCI. FIT a FRaTHUi
MI ff DRUM. Accedunt nonnulla Fralru
nsiii prcesertim Sacerdotum accomrnodatissinid
Fx vuriis collegil Frater Ililarius al> Antverpét
Magister Novitiorum Ord. Minorum Capuct
norum, Prov SS. Triüitatis.
L édilion se compose de qualrc parties di
linetes:
1° Règle et Testament de St-Francois, e'