des professeurs d'uuiversilé de l'Eiat qu'on croirait payés pour savoir l'hisloire, ensei- gnenten son lieu et place, des fablesemprun- tées aux écrivains proleslanls du XVIC siècle. Selon la Flandre libérale et la Gazelle, jamais Constantin ne fit des dons a l'Eglise c'esl lacourRomainequi s'attribua au moyen de pièces fausscsles possessions dont elle jouit si longlemps. Nest ce pas la, une falsification odieuse d'un fait haulement historique? Les actes de donations prouvent indubita- blement que Constantin après sa conversion fit des legs importants a l'Eglise. Ainsi après avoir fait balir la basilique Constantinienne prés du palais de Latran qu'il avait cédé au pape Melchiade et a ses successeurs, il donna a la papauté des lerres immenses non-seule- ment en Italië et en Sicile, mais ce qu'on ignore généralemenl, en Afrique et en Grèce. La ferme de Cenlo-Celleapparlenanl a Sl Jean de Latran el donnée par Ie vainqueur dc Maxence existe encore. II ajouta a ces libéralitès un revenu annuel d'une valeur de 230,000 frs. St. Grégoire dans ses écrits parle des donations importantes failes aux souverains ponlifes par les premiers empe- reurs chrétiens. Et lorsqu'on veut réfléchir un instant, on comprendra facilement que ces souverains daDS l'ardeurde leur foi nouvelle, aient vou- lu enrichir la papauté, efin de la meltre a l'abri des vicissitudes del'avenir. Ne pouvant nier les possessions nombreu- ses données par Pépin-le-B.ref el Charlema gne, les honnètes feuiIles suivent Ie même systéme. C'est toujours par la fraude et a l'aide de nombreux faux, qu'elles prétendent que les Papes se rendirenl maitres d'une par- lie de ritalie. On a peine a concevoir sem- blable aberration. Comment ignoreren effet, qu'après avoir conquis sur Astolphe, roi des Lombards, une grande étendue de lerritoire, Pepin-le-Bref, fit présent au Pape Etienne II, de vingt-deux villes, donl nous pourrions citer les noms. Charlemagne confirma le don fait par son père, et y ajouta d'autres possessions. Oser prélendre que Charlema gne, ce vainqueur puissant, ce conquérant legendaire eul la main forcée par un Pape, c'est méconnailre d'une manière prodigieuse Ie caraclére de ce grand homme qui faisait trembler l'Europe entiére. Mais ce qui est inouï d'audace, c'est de feindre d'ignorer jusqu'a I'exislence de la principale donatrice, iMalhilde, Marquise de Toscane, que les honnètes journalistes gueux ne citent même pasCe fnt cette princesse, morte en 1115 qui dota la Papauté d'une grande partie de ce qui constilua plus tard Ie domaine de St-Pierre. C'étaient la Tosca ne, Mantoue, Parme, Reggio, Plaisance, Ferrare, Modéne, une partie de I'Ombrie, le duehé de Spoléte et de Vérone. Ajoutons que l'empereur Henri IV a la suite d'un compromis avec le Pape, Paschal II, ratifia lui-mème ces donations; fait qu'au- cun écrivain n'oserait nier. II est trisle. profondément trisle, de pen- ser que de milliers de lecleurs trompés par les indignes mensonges des feuiIles libérales, croiront a l'avenir que le pouvoir temporel des papes n'a élé qu'une longue suite de con cussions et de rapines. Terminons par ces paroles de M. Thiers, qui vaut bien, croyons-nous, le sectaire de l'Université de Gand. Pour le Pontifical, il riy a (finclépen- danee que la souveraineté même. C'est la un inlérèt de premier ordre, qui doit faire taire les intéréts parliculiers des nations, comme, dans un Etat, l'intérèt public fait taire les intéréts individuels. Plusieurs journaux étrangers ont publié derniéremenl les statistiques des naissances illégilimes par rapport au total des naissan ces dans divers Etats de l'Europe. D'après ce relevé, il y a sur 1,000 naissan- ees: En Anglelerre, 00 naissances illégititimes. En France, 70 id. En Prusse, 120 id. Comme on ne donne pas les chiffres pro portioneels pour l'ensemble des aulres Etats, nous ne nous y arrèterons pas. Ces résultals sont dus au concours de plu sieurs causes, taut morales que malérielles, donl il est difficile d'apprécier la part d'in- fluence qui revienl a chacune d'elles en par ticulier. Ainsi l'élément religieus, qui doit èlre pris particuliéremenl en consideration, •si souvent neutralisé ou amotndri par celui de la densilé de la population, surtout dans •s grandes villes et les centres industriels. I.e mélange des sexes, comme dans les tra- vaux métallurgiques de la Caranthie produit surtout eel effet. Le Times de New-York fait remarquer, d'un autre cölé, que l'aisance du peuple tend a reslreindre les naissances illégilimes; et c'esl a cette cause qu'il fait en tendre qu'est due la supériorité de l'Angle- terresur la France sous ce rapport, el eel le de la France sur la Prusse. Quant a la Belgique, elle tient le milieu enlre l'Angleterre et la France: en 1875, d'après YAnnuaire stalistique, sur 1,000 naissances, on en comptait 69 illégilimes. Mais les chiffres comparatifs par province méritent une attention particulière. Ainsi, d'après l'ordre croissant des naissances illégi limes on en comptait, dans ies provinces de: Luxembourg, 24 sur 1,000 Limbourg, Flandre occidentale, 38 41 Namur, 43 Flandre oriëntale, 50 Anvers, 68 Liége, 76 Hainaul, 80 Brabant, llf D'après Ie mème Annuaire stalislique y a eu en 1874 et 1875 une légére diminu tion dans Ie nombre proportioneel des nais sances illégilimes, par rapport a celui de la moyenne ties années précedentes. L'aisance du pays y a élé peut-ètre pour quelque chose. Comme la Belgique est le pays le plus peu- plé de l'Europe, il faul adinettre que cette cause, que touslesslaticiens regardent com me défavorable dans cette matiere, a du èlre notablement amoindrie par des influences morales, pour expliquer le rang honorable que notre pays occupe au milieu de ceux qui I'entourent, par rapport a la légitimite des naissances. La question morale et religieuse n'esl pas moins a peser de province a province. Ain si, c'est a tort qu'on dit souvent que, si Ies naissances illégilimes impriment par leur grand nombre le sligmate de l'immoralité aux grandes villes, cela provientde ce que Ie déshonneur, se trouvant trop en évidence dans petiles localilés, atflue vers Ies centres populeux, oü il se déguise plus facilement. Mais telle n'esl cerles pas la seule cause du fail donl il s'agil; car, enfin, cela n'explique pas du tout pourquoi le Limbourg, par exemple, el la province de Namur, qui con- finenl au Brabant, complent beaucoup moms de naissances illégilimes que le Hainaul et la province de Liége, également limitrophes a la province oii se trouve la capitale, et qui en renferme plus du double par rapport a celles dc Lunbourg et de Namur, propor- tionnellementau nombre total des naissances. Les étrangers, qui se portent vers les grandes villes el y inoculent le vice et l'irré- ligion, sont pour beaucoup dans l'état moral pen satisfaisant qu'elles présentent. Faisons remarquer, d'aulre part, queleLuxembourg, le Limbourg et la Flandre occidentale, oü domine 1'agriculllure etquisedistinguentpar leur esprit religieux, se trouvent aux trois premiers degrés de Téchelle qu'on regarde généralemenl comme cel Ie de la moralilé publique. Journal de Bruxelles.) UN NOUVEL EXPLOIT DES GUEUX D'ANVERS. La commission des hospicesque nos gueux ont sécularisée comme bien d'autres instiluteurs, vient de prendre une décision marquée au coin de la plus odieuse intolé- rance et qui soulévera parmi la population anversoise des prolestations indignées et lé- gitimes. Peut-ètre la décision a-t-elle déja été prise avani l'éleclion sénatoriale et n'a t-on pas osé la rendre publique immédiate- men t pour ne pas s'exposer a perdre des voix. La gueuserie est capable de loutes Ies roueries el de toutes Ies hypocrisies, a preu- ve la circulaire Pecher, publiée dans noire numéro de samedi. Quoi qu'il en soit, voici le nouvel exploit gueux que nous voulons signaler Tout Ie monde sail qu'a la plupart des hospices, fondésdans notre cité paria libre et généreuse charité de nos pères, sont joints des chapelles et oraloires. II en est ainsi no- tamment de la chapelle St-Blaise, rue Rouge, de la chapelle Sl-Martio, rue de la Nacelle, et de la chapelle Ste-Anue, Courle rue Neuve. De temps immémorial, la première chapelle servait d'école doininicale pour les enfants pauvpes de la paroisse de St-Antoine. Dans ies deux autres on faisait le caléchisme aux enfants pauvres des paroisses deSt-André et de Notre Dame. Or, on ukase de la commission gueusifiée des hospices vient de décider que ces trois chapelles seront soustraites a cette pieuse et charitable destination. Les dames directrices des écoles dominicales, qui consacrent leur temps et leurs soms a inoraliser l'enfance, devronl abaudonner le local qu'elles occupent depuis un demi-siécle. rue Rouge. II en est de même des eatechisles des chapelles de St Martin el de Ste-Anue. Nous devons njouter que cette décision a élé notifiée aux intéressésd'unefacon brutale. II est vrai qu'il serail ridicule d'altendre des gueux des procédés convenables. Ainsi, en ce qui concerne la chapelle Ste-Anne, au lieu d avertir le chef de la paroisse, on s'esi con tenté d'envoyer sameoi soir un subordonné au catéchiste avec ordre de remellre les clefs pour jeudi. On ne lui laissait pas mé- me les quinze jours traditionnels accordés a un domeslique lorsqu'il est remercié de ses services. Pendant que la gueuserie procédait a cette ignoble besogne, Tariute-Pecher écrivaitaux campagnards Le libéralisme bonore la religionil pense qu'elle est ulile, qu'elle est nécessaire.. Le libéralisme respecte le clergé, il rend hommage a ses service... Triples Tarlufes que nos adversaires lis combaltent, aulant qu'ils le peuvent, la mo- ralisation et Téducation religieuse ee la classe populaire, e'est-a-dire Faction bienfaisante et maternelle de l'Eglise qu'ils prétendent res pecter. lis expulsent le clergé et les personnes dévouées a cette oeuvre sociale, des locaux dont l'érection est due a la générosité caiho- lique, maïs qu'une législation révoluiionnaire et la néfaste journee du 1 juillel 1872 ont mis entre les mains gueuses. Mais qu'ils ne s'imaginerit pas que l'oeuvre qu'ils ont voulu frapper va tomberQu'ils se détrompent La charité calholique esi vivace, les ceuvres [lerséculées par les grotesques et méprisables tyranneaux de la commission des hospices vivront, elles prospéreront. Nos adversaires n'auront nui qu'a eux- mêmes. Bien des gens honnètes mais passa- gèremenl trompés par la duperie libérale, nous sont déja revenus. Des mesures haineu- ses, comme celle que vient de prendre la Commission des hospices, ne feront qu'accé- lérer cette réaction et le jour n'esl pas loin oü le libéralisme, dépouille de son masque et de ses oripeaux trompeurs, succombera définitivement sous le poids de la réproba- tion et du mépris publics. [Journal dYAnvers). On lit dans I'Union de Charleroia pro pos de l'eleclion de Soignies II y a quelques jours, M. Ansiau faisait publier dans les journaux une lellre pour declarer qu'il avail refusé el qu'il refusait la candidature que lui avait offerte le comi té de I Association libérale pour l'éléclion sénatoriale de Soignies. L'époque de la vie oü je suis parvenu, disait il, l'etat précaire de ma santé, le besom de repos qui m'est present, tout me fait une loi impérieuse de renoncer aux agitations de la vie politique, en même temps qu'aux émolions électorales. M. Ansiau se délivrait ainsi a lui-mème un brevetd'incapacité dans toutes les régies. II reconnaissait assez claireménl que son age et sa santé lui taisaient une loi impérieuse de ne pas accepter le mandat de sénateur. Les libérauxqui out baltu tons les buissons sans pouvoir trouver un candidal, ont fini pourlanl par se rabattre sur M. Ansiau, et ilsonl jugé qu'un impotent pouvail néan- moins représenter rarrondissement de Soi gnies au Senal. M. Ansiau s'esl laissépersua der, et il a definilivementaccepté la candida ture, ainsi que l'annonce I'Echo du Parle ment, d'après un lélégramme de Soignies. II s'agit de savoir mainlenant si les électeurs, dans l'intérèt de M. Ansiau lui-méme, ne Ie laisseront pas dans la retraite qui lui est presente el ne lui épargneront pas les agita tions de la vie politique. Après lout, ils de vronl se dire qu'ils ne gagneraient rien a investir du mandat de sénateur un candidal auquel tout fait, il l'avoue lui-mème, une loi impérieuse de ne pas le remplir. Jeudi dernier a eu lieu l'inauguration du nouveau local du Cercle calholique de Tirle- mont. La fète a été splendide et a revélu les deux grands caractéres qui doivent distin- guer ces institutions. Elle a élé religieuse et patriotique. A 10 1/2 heures, une messe solennelle a été célebrée par le Révérend Doyen a l'église de Sl-Germain. La messe a élé suivie d'une éloquente allo cution par Mgr Cartuyvels qui a dans le Ian- gage énergigique et entrainant qu'on lui connait démonlré quel étail le but et quel devait ètrc Ie résuitat de la fondation des cercles catholiques: la défense des principes sêculaires que professcnl I'linmense majorité des Beiges, ('affirmation publiquede ces prin cipes, la rétinion de tous les amis qui les souliennent dans un centre qui deviendra celui de toutes les oeuvres que fonde l'inépui- sable fécondité du catholicisme. Ce discours, auquel assislait l'élile dela population deTirle- ino" ia produit un eflet sa is issa o l et a donné aux fondateurs de l'oeuvre le plus puissant encouragement. Les membres et les invités se sont ensuile rendus au nouveau local du Cercle. M. le Doyen a procédé a la bénédiction du local au milieu de l'assemblée recueillie. Ensuite a eu lieu un banquet réelleinenl fraternel d'environ cent vingl convives, sous la présidence de M. Halflanls. Tout le canton de Tirlemonl élait largement représenlé. Mgr Cartuyvels, M. Robcrli, président de I association de rarrondissement, el M. De Becker, représentant, assistaienl a la féle. Plusieurs toasts ont été porlés au Pape, au Roi. aux catholiquésdeTirlemont, au clergé. Tons ont été longuement acclamés. Cette fète,qui annonce le réveil sérieuxde l'esprit cathoiiqudans eet important canton, est un lieureux présage pour l'avenir des calho lique dans notre arrondissement. [Gazelle de Louvain). Par arrèté royal du 17 Avril, M. C. De spodt, commis au bureau des hypothèques et candidal huissier a Turnhout, est nommé huissier prés le tribunal de l,c instance séant a Furnes, en remplacement de M. Coppens, décédé. Par arrèté royal du 17 Avril, M. L. Nève, notaire a Tronchiennes, est nommé en la mème qallé a la résidence de Gand, en remplacement de M. Lammens, demis- sionnaire. Le Sénat est convoqué pour Lundi 30 de ce mois a 2 heures. BULLETIN TÉLÉGRAPIIIQUE. Londres, 19 avril. Le prince Gortschakoff a eu une longue conférence avec l'ambassadeur persan a St- Petersbourg. Le shah offre d'envoyer 50,000 hommes pour jomdre l'armée russe en Ana- lolie; desofficiers russes, ainsi quedesarmes et des munitions, ont été placés a la disposi tion de la Perse. (Standard.) Le czar parlira de Saint-Pelersbourg pour Kischenefl vendredi. Le courrier de cabinet porteur du manifeste adressé a l'armée et a ia nation russe, ainsi qu'a l'Europe, part eri mème temps; il arrivera a destination lundi, et ce jour-la le manifeste du czar sera publié de Kischenefl, el l'ambassade russe quitlera Constantinople. (Times.) Oirmïiajue locale. CHABLOT N'EST PAS TRAPPISTE Dans notre numéro du 11 Avril, nous avions fort innocemment donné la volée a Cénormité que voici Chariot de la Chronique est entré au couvent des Trappisles.le 1 Avril. Lepremier Avril!... cette date indiquée marquait assez l'origine... aquatique de no tre fait divers. Pour qui est parfois condamné a lire les élucubrations de Mons Chariot de la Chroni que, il est clair que cc dernier n'esl pas prêt a lourner bride sur le chemin de Damas. Le chemin de Damas!... Le bon Dieu y arrèté St-Paul, mais Chariot Nous n'aviotis d'ailleurs pas le mérite de l'invention, ayant trouvé le cèlacè, lout frétillanl dans la nassé d'un journal de Bru xelles: la Cloche. Quoiqu'il en soit, notre grave méfait nous vaut d'un Monsieur qui signe Georges du Bosch Chariot, rédacteur de la Chronique la grossièrelé qu'il nous somme de publier et qu'on va lire. Monsieur du Bosch Chariot espére peut- ètre en forcant la voix, nous irriter ou nous effrayerqu'il se détrompe. Ses aménilés nous metlenl de si belle humeur, qu'en échange de son mauvais procédé, nous lui offrons pour l'avenir, une excellente recette culinaire pour manger le poisson... d"Avril. Les gens d'esprit lui donnent pour condi ment, le rire; les sots l'avalenl sec en se fa- chant. Du reste, il ne nous déplait pas que les gens de la Chronique et aulres gazettes de ce limon, donnent oslensiblement la mesure de leur esprit, el de l'édueation qu'ils ont recue el qu'ils peuvent donner. Puisque Chariot veut bien nous servir d'ilote aujourd'hui, servons chaud le poulel qu'il nous envoie pour nous remercier de la marèe que nous lui avons offerte. LA CHRONIQUE Bruxelles, le 17 Avril Galerie du Roi,5 7, a Bruxelles. Monsieur l'Edileur, Voos avez annoncé que je viens d'entrer au convent des trappisles. Vous en avez menti. Je vous somme, aux termes de la loi, de publier cette lellre duns voire plus prochain numéro. Georges du Boscii-Ciiarlot, Rédacteur de la Chronique M. Ch irlol n'cntre done pas aux Trappis- les, c'esl enlendu. Nous sommes disposés par pure charité chrétienne, a en plaindre Chariot, mais combien nous en félicitons les Trappisles!.... Cet homme-la ne saura jamais manger maigre.'... Qu'il retouroe a sou absinthe et a ses saucissons CHOSES ET AUTRES. Recommandé a nos Gueux: le truc électo- ral qu'on va lire manquail a leur collection de moyens moraux pour intimider les élec teurs On vient d'arrèter a Palerme deux assas sins qui lout en exercant leurs brigandage se faisaienl les courtiers élecloraux de cer tains candidats au Parlement ilalien. On a trouvé sur eux quinze portraits de ces candidats et plusieurs autres de Ga ri- baldi. Nons avons souvenir que Ie Progrès ad- tnira haulement les beautés de la loi manci- né, dirigée contre le Pape et Ie clergé ita- lien, et qu'il osa recoinmandera notre libre et calholique Patrie, limitation de ce pr0. duit législatif exotique. Voici comment une organe protestant de Londres, Ie Standard apprécie la loi, que les patrons du Progrès voudraienl voir introduire dans .1'arsenal beige Ce morceau de législation a été inventé pour salisfaire aux demandes insensées ei populacières des rudicaux, ces maitres du mmistre, en quète de quelque chose a faire pour la repression et le tourment de l'Egli se..Tout ce qui est bon dans la loi aurail pu èlre obtenu également bien par les lois acluellemenl en force; tout ce qui n'aurait pu étre obtenu par ces lois est parfaitement monslrueux el impossible d obtenir, mème par sa lyrannie dracönienne... En toute probabililé, les auteurs du projet n'avaient en vueaucune lyrannie; mais celle lyrannie résulte de leur rédaction inculte et de leur incapacité. Eh bien, tel qu'il est, ce projet a étédiscuté a la Chambre des députés. La discussion a fait au Palement italien aussi pen d'honneur que le Pape pouvait le dési- rer. Le langage antireligieux qui a retenti dans la Chambre, autorisé, par le président el par le sentiment des membres, a élé aussi grossier el aussi vulgaire qu'inutile et inof- fensif. II venait d'hommes qui évidemment ne par laienl pas pour donner des argu ments, mais pour produiredes insulles. Rien ne pouvail èlre pi re ou plus rèvollanl,el ihiest pasélonnuntque le Pape, l'Eglise el te monde religieux aient élé excilés d un degrê plus qu'ordinaire de colère et d'indignation. Le Progrès est enfin obligé de démentir pileusemerii l'odieuse imputation, dont a la suite des feuilles de trottoir, il avait voulu salir la reputation du respectable curé de Médernach (Grand duché de Luxembourg.) II voudrait au moins at lacher ce démenti tardif, cotnme une plume au chapeau de son imparlialiié. Nous ne savons aucun gré au Progrès de ce démenti il a ouï dire que M. le curé de Médernach se préparait a demander répara- tion aux tribunaux du dommage causé a son honneur. Le Progrès, avec la bravoure qui caractérise ses congénéres, essaie de sauver la caisse, et voila tout. Malgré nos démentis, basés sur ceux du maire de Si-Léger Vauban, le Progrès avait eflrontément mamlenu l'hisloire de la reli gieuse, qui aurait roti sur un poële rouge, deux petiles lilies. Celle affaire est venue récemment devant le tribunal correclionnel de d'Avallon. La sceur Saint-Léon a été acquittée. Voici ce qu'on trouve a ce sujet dans tous les journaux francais; le Progrès, si impar tial, reproduira-t-il le dispositif du jugement du tribunal correclionnel, dispositif qui mon- tre si bien, oü se réduisent au vrai, loutes les hisloires anti-cléricales vomies par la |iresse gueuse des deux mondes Comme vous l'avez ar.noncé, l'affaire de la sceur Saint-Léon, instilutrice dc Saint-Lé- ger-Vauban, esi venue aujourd'hui devant Ie tribunal correctionnel. La religieuse étail prévenue, vous le savez, d'avoir placé sur un poële brülant deux petiles filles qui avaient élé punies pendant la classe. La politique s'était emparéedecet inci dent, et vous vous souvent'z que, prévoyant une condamnalion, MM. les consetllers muiii- cipaux de Paris avaient pressé le préfet, M. Ferdinand Duval, de se porter partie civile, les prétendues victimes de la sceur St Léon élant au nombre des enfants assislés du dé partement de la Seme. La sceur St-Léon a élé défendue par Mc- Rémacle, du barreau d'Atixerre elle a elé acquittée. GAZETTE QUOTlDtENNE. 1877.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2