devoirs envers dieu, des devoirs envers son I prochain et des devoirs envers lui-même. Ei la religion montre a l'homme la voie du bien el la voie du mal; el el Ie lui enseigne la ver- lu, el elle lui apprend quelle esl la morale qu'il doil suivre, la seule vraie, la seule saine morale. Les premiers soul les pires ennemis de la sociélé, ce sonl les démolisseurs qui onl la fureur de vouloir tout transformer... en ruines. Les seconds sont les vrais amis, les seuls amis de la sociélé; ce sont les restaurateurs du Vrai, du Bien, du Beau. LE PAYS ET LA POLITIQUE LIBÉRALE. Le pays ne va pas toujours oü les fortes lêtes du libéralisme prétendent le conduire, et en vérilé, quand on considére les incarta- des poliliques de ces guides qui se disenl nés pour le pouvoir, it est aisé de comprendre ses répugnances et l'énergie croissante desa volonté. Nous ne sommes plus au début de l'expé- rience. La graine du scepticisme a levé et la mauvaise herbe envahit la moisson. Le «respect pour la religion de nos péres,» ce vieux cliché a l'usage des doctrinaires el autres endormeurs, a été mis au rancart de- puis longlemps, et les avancés, qui débor- dent de loutes parts la petite cohorte des soi-disanl modérés, étalent cyniquement les plus brulales impiélés de l'alhéisme. L'école sansDieu a rapidemenl formé une jeunesse aussi incrédulesur le terrain politi que que sur le terrain religieux et sachanl manifester pour le socialisme avec l'enlrain qu'elle met a proférer son ignoble: A bas la calotte! Témoir. la fameuse journée du scrutin Jansou. Dans cerlaines couches du peuple, satu- rées de mauvaises doctrines, la notion de l'ordre et de l'autorité se perd chaque jour davanlage. On y fait de Pémeute au profit des habiles, en attendant l'heure de devenir pratiquement révolulionnaire pour son pro- pre compte. Les idéés de familie, de propriété, d'ordre, de droit, sonl combattues 011 dénalurées par des sophistes en crédit, et la démorabsation se traduit bientöt par les désordres inlimes ou par le sauvage éclat des violences de la rue. El le libéralisme, lui, ne voit rien, ne com- prend rien, complètemenl absorbé qu'il est parson idéé fixe, par sa passion du pouvoir. C'esl lout au plus si quelques-uns font enten dre lecri d'alarme au dernier moment. Tous les autres se précipilent vers l'homme nou veau qui tientune bannière naguère encore objet d'horreur, et ils s'irnaginent niaisement que le député républicain, socialiste et inter nationaliste va travailler pour eux, quand déja la fatale logique du mal les entraine a sa suite avec une force donl ils ne sont plus les maitres désormais, aprés l'avoir témé- rairemenl déchainée. Ce n'est pas assez cependant aux veux de certains hommes, et quelque funeste que soil une situation oü la vie de la nation est menacée dans ses sources mèmes, la Belgi- que recule encore au gré des fanaliques du progrès libéral. Voulez-vous savoir comment el a quel prix elle avancerail? Ecoutez ces sinislres paroles de la Flandre libéraleelles datent de quelques jours settlement: Nous le disons avec tristesse, mais avec conviction: la Belgique, loin d'avancer com- me loutes les nations qui nous enlourent, ne cesse de reculerdans la voie du développe- menl politique; elle subit lemporairement le parti qui paralyse ses aspirations au progrès; mais Ie réveil esl certainet ce sera au bruit de la fusilladeau grondemenl de Pémeute qu'elle sortira de son sowmeil. Voila ce qu'on ose écrire dans un pays qui a de l'honneur, avec l'amour de l'ordre et de la liberté! Et quel moment on choisit pour lui tenir eel odieux langage! La guerre d'Oricnt, qui fut comme Ie cauchemar du XIXe siècle, ne peut plus èlre conjurée. Les premiers coups de canon ont retenti el leurs échos se réper- cutent au loin dans une sociélé profondé- ment troublée. A l'heure qu'il est, les plus vieilles expériences de la politique peuvent a peine hasarder une conjecture au sujet de la marche probable des événemenls et peut être des catastrophes. Dans un tel état de choses le plus vulgaire bon sens commande de ne pas imiter les vier- ges folies de l'Evangile, d'etre prèt et saus roproche, de se présenter devant les redou- lab!-:: évenlualités de l'avenir avec cclte vi- gneur de l'intelligence el du corps, mens sana in corpore sano, qui est bonne pour les peoples comme pour les individus, el de ne pas oublier l'union qui féconde et forlifie. Eh bien! Celle école qu'on dirait affolée de matérialisme et de passion anli-religieuse, semble se faire un arsenal de tout ce qui condamne, énerve et dissout, de la haine contre le prêtre et plus encore contre la foi, du biasphème qui s'épuise en formules insensées, de la décadence des moeurs el de je nesais quel droit public qui a pour bases la fraude et la force brutale. Le socialisme athée est porté a la Chambre par ces con- stilutionnels, ces purs, ces fiers patrioles, et l'un de leurs organes les plus écoulés leur parle cyniquement du bruit de la fusillade et du grondemenl de Pémeute! L'avertissemenl qui émerge de tout cela esl significatif, et, par bonheur, il est com- pris de la parlie saine de nos populations. A chaque evolution nouvelle du libéralisme roulant vers la démagogie répond une mani festation plus énergique du sentiment natio nal et religieux, a chaque attentat une écla tante protestation éleclorale Notre espérance est la; mais l'espérance n'esl rien sans le sa crifice qui travaillea la réaliser. II faul que legénéreux mouvement qui met debout, en presence du danger, tanl de défenseurs de nos droits, de nos institutions el de nos croyances, s'étende sans cesse, croisse en vi- gueur et devienne invincible par cetle union que Ie libéralisme ne déteste si fort que parce qu'il la redoute et qu'il est obligé de plier devant elle. sommes avec Elle, soit que Rome parle, soil qu'elle exhorte, soil qu'elle conseille; avec la grace divine, ni nos actes, ni nos paroles, ni nos exemples b'atténueront jamais ce gage de notre filiale affeciion, de noire inaltérable dévouement au S. Pére, représentant ici bas eet autre Pére qui est aux Cieux. Vive Pie IX ad muitos annos Son Excellence a remercié trés affectueuse- ment les membres du bureau de la Fédéra- tion des Cercles; Elle a gracieusement promis de rapporter a Sa Sainteté les sentiments qui aniinent celle vaste association. Mgr Vannu- telli a parlé avec grand éloge des travaux accomplis par la Fédération dans sa derniére session a Charleroi et a dit qu'il avail été particulièremenl heureux en lisant la ma- gnifique adresse envoyée au S. Pére; il a félicité M. Victor Henry, Ie rédacteur de ce document éloquent, et a insislé sur les grand services que la Fédération des Cercles rend a la cause calholique. Le S. Pére, a ajoulé Mgr le Nonce, connait voire excellente oeuvre, il l'apprécie et sa bénédiction lui est acquise ainsi qu'a vous et a vos ceuvres. Son Excel lence a lerminé sa belle réponse en réclamant des prières fervenles pour l'Église et pour le S. Pére. Ensuite, Mgr le Nonce a fait asseoir les membres du bureau de la Fédération et s'esl entrelenu avec eux pendant environ vingl minutes, les édifianl et les charmant par sa bienveillance toute spéciale et par le vif inlérêt qu'il prend a la Fédération des Cercles. la JUBILE PONTIFICALE. Samedi, Son Exc. le Nonce a bien voulu recevoir le bureau de la Fédération des Cercles calholiques, et en l'absènce du pré sident, M. de Cannart d'Hamale, du vice- président, M. le baron Van Caloen deGourcy, qui se trouvenl a Rome, et de M. Ie vice président Poncelet, empêché, c'est le secré taire général, M. A. Neut qui a porté la parole dans ces terrnes: Excellence, Quoique notre honorable président soit allé porter au St-Père les felicitations de la Fédération des Cercles cathoiiques beiges, a l'occasion du jubilé episcopal de Sa Sainteté, les membres du bureau ont tenu a devoir et a honneur de se présenter devant vous,pour vous exprimer les sentiments d'allégresse et de bonheur qu'ils éprouvent en ce jour mé- morable. De ce jour, Excelleuce, nous pou- vons dire aussi: Hoec est dies quam fecit Dominuset malgré les tribulations de l'É glise, nous devons, nous voulons nous réjouir. car Dieu s'est glorifié dans la sainle carrière de l'illustre Ponlife, qui gouverne, avec lant de sagesse et de fermelé, le monde chrélien. II y a prés de 60 ans que Pie IX offre au Ciel l'hostie immaculée, il y a un demi siècle que la milre épiscopale ceint son front vénéré; plus de six lustres se sontiécoules depuis qu'il occnpe la Chaire de Pierre, el ce Pontifical béni se distingue plus encore par ses ceuvres glorieuses que par le nom- bre des années. Inutile dènumérer ces ceuvreselles remplissenl le monde et des milliers de ca thoiiques, venus de tous les points du globe, se trouvenl, en ce moment, dans la ville élernelle pour en lémoigner en face de la revolution slupéfaite, pour dire au S.Père la part qu'ils prennent a l'allégresse universelle, que nous dépeint aujourd'hui si bien l'Église en chantant: Quapropler profusis gaudiis lotus in orbe terrarum mundus exultal. II ne nous est pas donné, Excellence, de contempler le spectacle émouvant el édifiant que présente aujourd'hui la ville des Apötres el des Martyrs; nous ne pou- vons nous prosterner aux pieds du Saint Jubilaire, chef visible de l'Église, mais nous sommes heureux d'étre admis en presence du vénérable Représentant du S. Siége, du Prélat distingué qui, a peine arrivé parmi nous, a su se coricilier les sympathies géné rales par les éminenles qualilés qui le dis- tinguenl. C'est a cc vénérable Prélat, a vous Excellence, quo nous offrons, dans ce jour solennel, les felicitations des 69 Cercles qui composent Ia Fédération, vous priant de les déposer aux pieds du S. Pére, de sollici- ler pour notre ceuvre, pour nos families, pour nous, sa féconde bénédiction el de donncr a Sa Sainteté l'assurance que nous 21 MAI. Bruxelles libéral a dü s'étonner de se voir aujourd'hui pavoisé aux couleurs papales et, certes, la manifestation de nos rues esl splen- dide; mais disons-le, la vraie démonstralion, il nous a été donné de la voir ce matin a Sainte-Gudule. Nous ne parierons pas de la messe ponti ficale qui fut célébrée par Mgr Vannutelli, nonce aposlolique, avec le caraclère majes- lueux que ce vénérable prélat sail donner aux cérémonies sacrées nous ne parierons pas non plus du chant qui fut magnifique, de la décoration de l'Église qui est remar- quable par son bon goüt, mais nous parie rons de l'immense foule que nous avons con- teinplée, a notre profonde édification. Jamais de mémoire d'homme pareille affluence ne s'élait vue dans les murs de notre antique calhédrale; il nous serail impossible de l'éva- luer en chiffres, mais si nous disons que des milliers de personnes n'avaieut pu pénétrer dans l'église on pourra se représenler ce qu'elle devail ètre. Et celle foule n'élait pas seujement innom- brable, elle élait surlout recueillie le senti ment qui se révelait sur toutes les figures n'iait pas de curiosité, c'était Ie sentiment de la foi, de la vénération et de l'amour filial. On voyait que seul le respect du lieu saint pouvail comprimer sur toutes les 'èvres le cri de Vive Pie IX prêt a s'échapper dans une acclamation comme il n'en est jamais sorli de poitrines humaines. Combien le représentant de notre bien - aimé Ponlife doit être heureux de celte mani festation grandiose; combien il dut se sentir consolé de voir que si Pie IX esl spolié de ses propres Etats, s'il est persécuté, opprimé el insullé; du moins dans le monde calholique il est toujours el plus que jamais Ie roi des ames par l'amour et par le respect qu'il in spire. Nous avons remarqué dans le choeur, qui élait comble comme tout le res-le, des repré- senlanls des ordres religieux, beaucoup de membres de la Chambre, entre autres, MM. le baron Kervyn de Leltenhovc, Victor Jacobs, Tack, Nolhomb, etc., beaucoup de person- nages de distinction, parmi lesquels le prince et la princesse de Caraman Chimay, etc. etc. L'aspeel de la ville est des plus animés. Malgré une pluie fine et persislante qui n'a cessé de tomber depuis le matin jusqu'a 3 heures, il y a dans nos rues la foule des grands jours de fète, cl cetle foule a réelle- menl un air de fète. Les populations des environs affluent. Pas une rue pour ainsi dire qui n'ait des maisons pavoisées aux couleurs ponlificalcs et nalio- nales. II y a des rues enliéres oü l'on voit une forcl de drapeaux aux couleurs du Pape el du pays. A toutes les tours de nos églises floltent les élendards ponlifieaux cl nationaux. La collé giale des SS. Michel el Gudule, l'église de Saint Jacques sur Caudenberg, paroisse roya le, l'église de la Chapelle, etc., portent haul dans les airs les deux couleurs cathoiiques et beiges. 11 en est de mêine de toutes les églises et chapelles parliculiéres, non sculc- ment en ville mais dans les faubourgs. Les faubourgs d'lxelles de Molenbeek, d'Anderlechl, de Saint Gilles, deSaint-Josse ten-Noode, de Schaerbeek rivalisenl avec capitate. Partout flottent les couleurs ponli- ficales et le drapeau tricolore. II y a des dra peaux ponlifieaux tout le long des boulevards et jusque prés du Bois de la Cambre. Au Quartier- Léopold l'ornementalion des hotels de la noblesse est des plus riche, des rues enliéres sonl pavoisées. Les hotels de la rue aux Laines, de la rue du Parchcmin, du Marchè-au-Bois, etc., etc., se font remar- quer parfia splendeur de leur ornementation, ainsi que les élablissements religieux, pen- sionnats, colléges, écoles des Frères, des Sceurs, etc., etc. Partout, malgré le mauvais temps, on fait des préparatifs d'illumination. La facade du Ccrcle calholiquemagnifi- quement pavoisée aux couleurs du Pape, du pays et de la ville de Bruxelles, porie l'ins- criplion suivante destinée a être illuminée VIVE PIE IX. C'est surtout le quartier connu sous le nom de bas de la ville qui présente un coup d'ceil louchant. Les plus petiles maisons ont arboré les couleurs du Pape. A toutes les fe- nèlres on voit des images populaires repro- duisant les trails du bien-aimé Ponlife. Des chronogrammes des inscriptions respirant la foi et l'amour pour Pie IX se lisent partout. La rue de Flandres est splendide. Si ce soir, le temps, est favorable, l'illumi- nation sera splendide. du Roi; Ie voile qui recouvrail la statue a été enlevé au milieu de ehaleureuses aeclama. tions. Puis, la garde civiquc, l'armée, l'orpheli. nat, les écoles primaires et moyenne, I'aihê- née, l'école normale, l'école des mines et de nombreuses sociétés ouvrières des environs rnusique el drapeau en têle, onl défilé devant la tribune royale. Puis, en conséquence du désir térnoigné a M. le doyen, Leurs Majeslés, accompagnés du Comte et de la Cointesse de Flandre, sont allés visiter l'Egiise collégiale de Sainle- Waudru. Le clergé el le conseil de fabrique au complet les onl recus a la porie. M. |e chanoine Michez, le respectable doyen de Mons, leur a dit quelques mots pleins d'a propos qu'il étail heureux de pouvoir mon- trer a nos souverains ce beau monunrnl que le temps a mallieureusemenl attaqué et qui réclame une restauralion urgente. Sa Majesté s'est monlrée très-gracieux envers ,1e clergé el les membres de la fabrique. Elle est venue s'agcnouiller aux pieds de l'aulel pendant que le bei orgue, lenu par M. Ph. Deneffe, fiiisait resonner les voütes de l'église. Sa Majesté a admiré dans son ensemble la belle cathédrale de Sainte-Waudru, si remarquable par l'unité de style de son majestueux vais- seaux. Elle a vu la chasse richementsculptée oü l'on conserve le chef de la patronne de Mons ainsi que le char desliné a voiturer les reliques de celte sainle a la procession. A 7 heures, le banquet royal a été servi dans les salons de l'Hólel-de-Vilhi. Puis LL. MM. ent honoré de leur présence le concert gala donné au théalre. A minuit le train royal a quitté Mons; une pluie continue a fort conlrarié l'illuminalion des rues. LES FÊTES DE MONS. Mons, 20 mai 1877. Fidéle a sa promesse de présider a l'inau- guration de la statue élevée par la ville de Mons a la mémoire de son auguste pére, Sa Majesté Léopold II est arrivée ce ujalin a 10 1/2 h. dans le chef-lieu du Hainaut. Sa Majesté la Reine et Leurs Altesses Royales le Comte et la Comtesse de Flandre accompa- gnaienl le Roi, escorte de sa maison civile et militaire. Deux membres du cabinet, MM. Delcour et Bernaert, avaienl suivi le Roi. A sa descenle du train royal, notre gra- cieux souverain est accueilli par les acclama tions ehaleureuses de la foule massée sur la vaste place de la Station. Malheureusement le temps qui, jusqu'alors élait demeuré assez beau, s'assombril et une pluie fine commence a tomber pour ne plus cesser qu a de rares intervalles. C'esl place de la Station qu'est élevée, en core enlouré d'unevoil épais, la statue qui doit ètre inaugurée aujourd'hui. II me semble que 1 administration communale de Mons ne s'est pas mise en grands Irais pour cette fète. De nombreux poteaux, surmonlés d'un dra peau national, reliés entre eux par une corde, forment l'enceinte réservée. Devant la statue s'élève la tribune royale quelques planches et vingt mèlres d'un velours rouge, plus éclatant que riche, en font tous les frais. A l'Hölel de-Ville je remarque la mème absence de loule décoration arlislique; nulie part ces arcs de verdure conslruits avec goüt, ces flots de fleurs, ces sapins couverts d'ori- flammes et de drapeaux, celte riche et élé gante ornementation des rues que nos popu lations flamandes savent si bien organiser lorsqu'elles recoivent la visite de leur sou verain. En revanche les discours n'ont pas manqués et je soupconne fort l'administra- lion communale de Mons, y compris l'hono- rable M. Saineteletle, d'avoir le patriotisme plus diserl que prodigue. Sa Majesté, suivie d'un nombreux cortége, traverse toute la ville, au milieu des cris de vive le Roi, pour se rendre a l'hölel du gou vernement provincial oü elle a recu loutes les autorités et les personnes présentées. Ici se place un incident qui a été fort remarqué; la Iele devail avoir, d'aprés le programme officie!, un caraclère uniquement civil; Sa Majesté a su y joindre une leinte religieuse et elle l'a fait avec un tact exquis en mani festant a M. le doyen de Mons le désir de voir l'église collégiale de Sainte-Waudru, ce beau monument, orgueil de la ville de Mons. Vers 4 heures, a eu lieu, au milieu d'une foule immense, ['inauguration de la statue élevée a notre premier Roi. Aprés un discours du bourgmestre de Mons el quelques paroles CHRONIQUE ÉLECTORALE. On nous assure que les cathoiiques de Thourout porteront M. Albéric Kervyn, de Bruges, comme candidal lors de l'éleclion provinciale en remplacement de M. le che valier de Schietere de Lophem. L'Associalion conslilutionnelle conserva trice de I'arrondissement de Bruges s'est réunie avanl-hier en assemblée générale pour designer un candidal a l'éleclion provinciale du 28 Mai. Le nom de M. Ie nolaire René Fraeys a réuni tons les suffrages. II est probable que les Gueux s'abstien- dront prudemmenl d'entamer la lulle. L'Association Conslitulionnelle et Conser vatrice de I'arrondissement de Courtrai s'esl réunie Lundi dernier, dans la salle ordinaire de ses reunions au Grand Salon de I'Area- main, pour procéder au choix d'un candi dal pour l'éleclion provincialedu 28 courant, en remplacement de M. Vandale-Crombel, décèdé. L'assislance élait assez nombreuse. Les sommilés du parti conservateur siégaient au bureau. M. Ie Bourgmestre Nolf, remis d'une in disposition qui l'a relenu chez lui pendant quelques semaines, faisail acte de présence. M. Soudan-Boulez, dans une improvisation bien senlie, a fait connaitre Ie bul de la réu- nion et a proposé comtne candidal de M. Ju- lien Liebaerl, avocal. Cetle candidature a été accueillie par un tonnerre d'unanimes applaudissements. M. Julien Liebaerl a ensuite pris la parole el a remercié I'honorable assistance de l'hon neur qui lui élait fait, et, tout en acceptant la candidature généreusement offerte, il a promis de se dévouer et de travailler sans relache pour la prospéritè de la province. Nous n'avons pas encore entendu que les libéraux ont l'intenlion d'entrer en lutte. I' parait que le chat libéral dort. Comme ses griffes ne sont nullement a craindre, laissons pour le moment le chal gueux se reposer en pa ix. BULLETIN POLITIQUE. Ainsi que nos Icclcurs l'ont vu hier aux derniéres nouvelles, le nouveau cabinet fran cais marche résolumenten avant. Celte ener gie est de bon augure pour Ia lutte engagée contre la revolution. Dés Samedi, M. de l ourtou a prononcé la révocation ou la mise en disponibililé de quarante et un préfets républicains el le déplacemenl de vingl* deux.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2