et s'ils sont propriétaires. M. Laurent doit 1 leur reconnaitre ie droit de s'erigager dans le couloir électoral, comme M. Bara doit leur reconnaitre Ie droit d'élever dans leurs égli- ses des confessionnaux dans lesquels ils auront la libertéde manifesler« leiiropinion sur la nature et Piniquité du libéralisme. M. Laurent vent défendre aux moines de posséder paree qu'ils ont fait vceu de pau- vreté! Est-ce que la loi reconnait les vceux el Pobligation qu'ils imposenl? Quand un moine scandaleux veut se marier civilement. tons les libéraux orient a l'envi qu'il a le droit de le faire el que ses voeux ne sont que des momeries. Pourquoi doncvouloir reconnai tre devant la Constitution l'effieacilé du voeu de pauvrelé et pas celle du voeu de chasteté? Ma is suivons encore M. Laurent et nous pourrons arriver a des conclusions eurieuses. Les moines. dit M. Laurent, ne peuvenl et ne veulent pas acquérir la propriélé poureux; ils veulent l'acquérir pour le convent; or, le convent n'existe pas aux yenx de la loi. Done, il n'y a pas de vente. Le prétendu vendeur a touché des deniers auxquels il n'a aucun droit. Légalement il reste propriélaire, et il est lenu de reslituer les deniers qu'il a touchés paree qu'il les a recus sans cause, on sur one fausse eau- se. Faisons l'application. Un proviseur de monastère achète« pour le convent deux cents metres de d*q> ou 100 kilogr. de fro- ment le prétendu vendeur pourra done re- prendre son bien, l'arracher aux mains du tailleur qui va en faire des soutanes, ou du boulanger qui va en pétrir du pain.Ces pan - vres moines n'nnront plus rien pour se vétir ni pour se nonrrir? Mais Ie prétendu vendeur esttenu de rest ituer les deniers qu'il a recus Comment done, M. Laurent, vous admeltez qu'on peut reslituer aux moines les deniers recus? Maisalors vous les reconnaissez comme propriétaires etconséquemment comme aptes a devenir élecleurs et a passer par le couloir enlre M. Janson et Bara. M. Laurent s'est lan- a la suite de M. Janson dans une difficulté sérieuse et dont il nesortira pas. M. Laurent reconnait-il l'effieacilé de voeux monastiques Si sa réponse est négative, il ne peut faire aucune difficulté contre l'aptitude des moines a posséder el a exercer le droit électoral. Si sa réponse est affirmative, il doit reconnaitre comme nul devant la loi et trailer dé concu binage le mariage d'un moine imilateur de Luther ou d'Hyacinthe; et comme la liberie des cultes est dans la loi, la liberté de possé der ces locaux, pour exercer ce culte, est reconnue par la Constitution. M. Laurent, refusantau moine l'aptitude de posséder ces locaux, doit la reconnaitre au convent. En d'autres lermes, M, Laurent doit, ou reconnaitre le moine comme propriélaire, ou le convent comme propriélaire, ou annu- ler violemment les articles 12, 14 et 20 de la Constitution. Pour quel parti optera t-il? {Ami de COrdre). SÉANCE DU SÉNAT. Le rapport sur l'élection de Soignies n'est pas encore déposé. Au débul de la séance, M. Solvyns a fait connaitre a l'assemblée que M. Ie baron d'A- nethan, rapporteur, se Irouvanl indisposé, le rapport de la commission ne pourrait èlre présenté que dans une séance ullérieure. A celle déclarntion, SI. Hubert Dolcz ajouta que M.d Anethan désiraitse voir remplacé comme rapporteur et qu'il y avail lieu conséquem- mentde lui donner satisfaction. Immédialement la commission s'est réunie ctellea 1° notnuie rapporteur M. Hubert Dolez; 2° invalide l'élection de SI. de la Roche. Sans nous prononcer sur Ie fond de la question, il nous sera permis de rappeler que si, au beau temps de la nomination des frau des gueuses et des coups de parti sous le ministère Frère-Bara, une election libérale avail élé coriteslée, ce n'est pas certos dans les rangs de la droile que la commission par lementaire eül cherché un rapporteur. Le Sénat a procédéensuite au second vole des amendements relalifs a la loi sur les for- malilés des protèts, lesquels ont étéadoptés ainsi que l'ensemble du projet de loi. SÉANCE DE LA CHAMBRE. La Chambre des représentanls avaitabordé hier l'examen de la convention conclue enlre l'Etal et la Sociélé de construction de che- mins de fer. quand M. le minislre dela guerre s'est levé et a demande que la Chambre in- lerrompit cette discussion pour s'occuper immédialement d'uue demande dc credit supplémenlaire d'a pen prés trois millions pour certaines dépenses relatives au malériel il l'armée. Les militaristes de la gauche om saisi la Ir lie au bond. Ils onldemandé de nouveaux Ir vaux de défense aux 'environs d'Anvers. réation d'nnearinéede 140,000 hommes et d'une réserve de30,000, la transformation I de la garde civique en landwehr, etc. etc. Le gouvernement a répondu a toules ces exigences par une fin de non-recevoir assez nette. Du reste, il a cru devoir ajouler que le crédit demandé n'élait pas né des circon- stances aetuelles, qui ne doivent pas étre un sujet de préoccupation poer la Belgique. Le crédit a élé votè a l'unanimilé moins six voix MM. Demeur, Bergé, Bockstael, Couvreur, Le Hardv et Lambert. M. E. Allard s'est abstenu. La Chambre avail voté auparavant sans discussion el a l'unanimité le projel de loi relatif a 'la capitalisation des annuités de rachat du chemin de fer de Dendre-et-\Vaes. Nous lisons dans la Patrie Nons ne cesserons d'exciler les repré sentanls de la province contre la nouvelle et exorbitante exaction de Bruxelles, qui veut sevrer Ie trésor public d'un million au profit des béles de la capitale, car le million que celle-ci demande pour son jardin zoolo- gique ne saurait. se jnslifier ni au point de vuedela raison, ni a celui de la justice, ni a celui de l'équité. Une feuilie bruxelloise, s'en apercevant, a imagine l'ineple prétexte que voici L'argent dépensé pour rendre Bruxelles altrayant profile aux grandes villes du pays. Quand Bruxelles attire beaucoup d'étrangers, ces étrangers vont voir les grandes villes de province ou ils n'iraient certainement pas si d'abord Bruxelles ne les avail atlirés en Belgique. Les grandes villes de province offrent d'assez puissants attraits a l'étranger pour qu'elles n'aient pas besoin d'enrichir Bru xelles. La capitale est une sangsue qui, sous différents prétextes, met le trésor public a pillage,et il est plus que temps quecelacesse. Tantót c'est a propos d'écoles, lantót a pro pos de theatres, tantót a propos d'animaux, qu'elle met le budget en coupe réglée au dé triment de la province, qui est obligée de payer les plaisirs des adminislrés de M. Ans- pach. Que celui - ci administre sagement comme mainle ville de province, qu'il ne batisse pas pour les démolir, au bout de quelques mois. des écoles, qui coütent les ones R00,000 fr., les autres 850,000 fr.. et il aura de quoi nourrir et entrelenir les bètes dc Bruxelles. NOUVELLES DE FRANCE. Samedi dernier, a deux heures vingt mi nutes, M. le président du Sénat a lu au'Sénat le message suivant Messieurs les Sénaleurs, En verin de l'arl. 5 des Iois conslitution- nelles, le président est investi du droit de dissoudre la Chambre des députés sur l'avis conforme du Sénat. Cette grave mesure me parait aujourd'hui nécessaire. Je viens vous demander d'y donner voire assen timen t. Le 10 mai, j'ai dü déclarer au pays qu'un dissentiment existait enlre la Chambre des députés el le gouvernement, j'ai constalé qu'aucnn ministère ne pouvait se maintenir dans cette Chambresans rechercher l'alliance et subir les conditions du parti radical. Un gouvernement astreint a one telle né- cessité n'est plus maitre de ses actions ouelles que soient ses intentions personnelles; il en est réduit ;i servir les desseins de ceux dont il accepte l'appui et a préparer leur avé- nement. C'est a quoi je n'ai pas voula me prèlcr plus longtemps. Quand un tel désaccord ex isle ent re les nouvoirs publics, la dissolu tion est le moven pré vu par la Constitution pour y mettre un terme. J'aurais préfere en retarder la date, j'au- rais désiré en particulier qu'avant de se sé- parer, les Chainbres eussent pu voter le budget de 1878. La prorogation qui vient de s'écouler pouvait servir'a apaiser les es prits, leur rendre Ie calme nécessaire aux discussions des affaires, mais ce résullat n'a pas élé obtenu. A peine la prorogation élait-elle prononcée que plus de 300 députés proteslaienl dans tin manifeste que nous connaissons contre l'usage que j'avais fait de moil droit consti tutioneel. Ce manifeste a élé repandu a pro fusion,Min grand nornbro de ceux qui l'ont signé l'ont accompagné de lettres a leurs élecleurs ou de discours dans des reunions nombreuses. Que'qnes-jjns inème, a l'abri de l'iinmu- nilé parlementaire, se sont servis d'expres- sions telles que la justice a dit sévir contre les journaux qui les ont reproduiles. Une telle agitation ne pourrait se prolongcr sans causer un trouble profond. Ceux qui s'y li- vrent no penvent pas s'étonncr que je les appellc devant le pays auquel il s'adressérent eux-mèmes. Je ine borne done a demander a la Ciiam- bre des députés le vote de quelques iois ur- gentes que Je palriolisme de tous les parlis ne laissera süremenl pas mettre en question. La dissolution ensuile prompleinent pronon cée permetlra que la Chambre nouvelle, con- voquée dans les délais légau.x, se réunisse a temps pour assurer les services de l'exercice procliatu. jMii'adrcsserai avec confiance a la nation. La France veut comme moi le mainticn in- ,acl des institutions qui nous régissentelle ne veut pas plus que moi que ces institutions soient dénaturées par Taction du radicalisme. Elle ne vent pas qu'en 1880, jour ou les Iois constitulionnelles pourrontêlre révisées, lout se trouve préparé d'avance pour la dés - organisation de toules les forces morales et malérielles du pays. Avertie a temps, prévenue contre tout malenlendn, toute équivoque, la France, j'en suis sur, rendra justice a mes intentions et choisira pour mandataires ceux qui pro- mettront de me seconder. Vous sentirez la nécessité de délibérer promplemeiit sur cetleimportanterésolution. Fait a Versailles, le 16 juin 1877. Signé Maréchai, de Mac-Mahon, Due de Magenta. A la mème heure, séance trés-orageuse a la Chambre des députés. Pendant la séance de samedi, plusieurs scènes très-lumultueuses se sont produiles. A plusieurs reprises, M. le président Grévy a menacé de se couvrir. M. Gambelta parle des journaux qui osent dire qu'il aspire a laprésidence de la Répu- blique. Puis, faisant allusion a M. Thiers, il ajoule Quant a nous, nous nous sommes em presses dés le premier jour, de dénoncerau paysce piége qui serail grossier s'il n'élait naif el de dire que si jamais l'heure élait ve nue de remplacer le président de la Répu- blique, il y avail un homme... M. P. de Cassagnac. Cet homme vous a appelè fou furieux. M. Gambelta. Je suis résolu li ne rien entendre des interruptions qui me seront adressées par la droite. (Bruit a droite.) Vous inlerprélerez rrion dédain comme il vous conviendra. Je connais voire sysjème: vous nvez rnüri l'habile projet dc m'empècher de parler. Renoncez-y. M. de Cassagnac. Allez sur voire bal- con. (Reclamations a gauche.) M. ie président. Veuillez, monsieur de Cassagnac, ne pas interrompre a chaquc mi nute. M. Gambelta. Je comprends trés-bien que la minorité conservatrice adopte une pa- reille politique, mais je plains le cabinet de n'a voir que de pareils auxiliaires. (Applau- dissements répétés a gauche et au centre.) M. de Cassagnac. Vous ètes l'ami des coquins. M. le président. Monsieur de Cassagnac vous vous posez en insulieur de tout député qui inonte a la tribune. M. de Cassagnac. Et vous, vous ètes Ie complice des insulles qu'on nous adresse. (Exclamations a gauche.) M. te président. Ju méprise sonveraiue- menl les insidles qui viennent de M. de Cas sagnac. M. de Cassagnac. Je vous le rends. (Exclamations a gauche et au centre. Cris la censure.) M. le président. Je devrais peut-ètre, aprés Touirage sans precedents dans les as sembles délibérantes que M. P. de Cassa gnac a cru devoir adresser au président de cette Chambre, infliger la punition la plus sévére qui soit inscrile dans le réglement. Je me conlenlerai de p"oposera la Chambre de prononcer la censure. La Chambre, consultée, prononce la cen sure contre M. Paul de Cassagnac. Pendant le discours de M. Gambelta, les gauches onl joué une jolie coinédie. Leur charlatanesque tribun ayanl cru devoir poser In candidature de M. Thiers a la présidence de la Republique, elles se soul toutes tour- nées vers le banc du sinistre vieillard, se sont prosternées devant lui et Tont adoré. Un peu plus, et ils lui embrassaient les pieds. Ce que voyant le malm vieillard, il s'est dil in petto: Je les liens Puis il s'est rcliré. Pour avoir rccours a cette vieille idole, il faut que ia Républiqne sesenle bien malade. GUERRE D'ORIENT. Candie, 20 juin. Plusieurs villages, siiués prés de Relimo, refusenl dc payer les impöts. La (loite lurque est arrivée dans la baie de Suda. Constantinople, 21 jtiin. bouleyman puciiu a franchi les défilés d'Ostrog. On assure qu'il a fait sajonction avec Ali-Saib. II se dit aussi que les Russes ont été ballus aux environs du lac de Van et poursuivis jusque Bayazid, doni la garnizon russe au- rait capilulé. L'agent serbe a renouvelé la dèclaration de neutralité, il a démenti que la Serbie con- sentiraii au passage des troupes russes. Ou croit que les Russes tenteront du franchir le Danube prés de Nicopolis. Un corps de volontaires polonais, partira incessamment pour !o ificairo clg Ia guerrc. Vienne, 21 juin. On annonce de source aulhentique que la nouvelle publiée pir le Wiener Tngblutl et la Gazette de Cologne relaiivement a une occupation par TAutriche de certaines parties du territoire turc, est dénuée de tout fonde ment. La Correspondance politique publie un lélégramme de Bucharest en date du 20 juin disant que le Sénai discute une nouvelle con vention avec la Russie relative a la coopera tion de l'armée rouinaine an-dela du Danube. ('lineniquc lacali'. A TÉM01N, TÉMOIN ET DEMI. Le Progrès voil dans le narré que nous avons fait des violences qui ont accompagné, l'autre semaine, la mise a l'ombre d'un ivro- gne, le sieur Oet de l'arrestation arbi traire du sieur üobbelaere, un effet de no- Ire éternel esprit de dénigrement. Nous nous attendions a cette réponse: c'est la formule qui sert a notre adversaire, quand il n'a rien de bon a dire, cequi lui arri ve plus souvent qu'a son tour. Nous en sommes bien fachés pour les pa trons du moniteur de l'Hótel-de-Ville, mais depuis la publication de notre article, une foule de lémoins oculaireset des plus honorables, sont venus confirmer de point en point la parfaite exactitude de noire récil: quant au luxe de violences déployé contre Tivrogne, quant a Tinnocence de Dobbelaere en Tespéce, quant a I'arbitraire de l'arrestation dont ce dernier a été la vic- time, longtemps aprés la scène contre laquel- le il avait cru devoir protester avec plusieurs autres lémoins. On s'est bien gardé decon- duire ceux-ci au poste avec lui. Pourquoi?... Nous ne savons oü Ie Progrès a été cher cher des lémoins qui a/firment que Cagent a rempli sa mission avec toute la modéra- lion possible el que, grace aux exci tations du sieur Dobbelaere c'est cet agentet non tivrogne, qui a dil subir des violences et «des outrages Ou plulót nous ne savons que trop oü, le cas échéant, 011 trouve ces témoins-la. Chaque fois que le public a eu a critiquer la maniére dont certains agents de la police locale semblent comprendre leur mission, on s'en est uniquement référé aux allégations des agents incriminés, a la fois juges et parties: c'est ce que, dans certaines régions, on entend par une enquête administra tive. Quoi qu'il en soil, la vérilé semble bien èlre que Tivrogne, les menottes aux poings et roue de coups, a été trainé sur le pavé, jusqu'a Tarrivée d'un renfort de THötel-de- Ville; que ce malheiireux étail ivre a ce point qu'il était absolumcnt hors d'étal d'entendre les excitations venues de la foule et d'y ré- pondre par des actes d'une resistance encou- ragée. Voila ce que nous affirment, non pas 1'inléressé, mais, nous le répétons, des lémoins oculaires et dont tous les Progrès du monde ne sauraienl contesler la parfaile honorabililé. D'ailleurs le Progrès ne nons dit rien qui explique ou legitime Tincarcération du sieur Dobbelaere, plus d'une demi heure aprés Tévénement, el alors qu'il passait paisible- ment sur la Place. Si Dobbelaere était fautif, y a-t-il un procés-verbal a sa charge, et que dit ce procés-verbal? En vain le Progrès nous objecte que le sieur Dobbelaere a déja subi antérieuremenl des condamnations pour injures, outrages et violences. Peu importer il ne s'agit pas de savoir ce que le sieur Dob belaere a eu le lort de faire jadis, il s'agit de savoir ce qu'il a fait dans la circonstance présente, cl ce qui juslifiesón arrestaiion. le Jeudi soir 14 Juin 1877. Du reste le Pro grès ii'a-l-il pas souvenir que les procédés sommaires, que se passé parfois notre police locale en matière d'incarcéralion, auraienl élé déja l'objet de critiques, non pas dans un journal délracleurmais en plei- ne audience du tribunal correclionnel el de la part de quelqu'un qui est parfailement a mème de le renseigner. Que le Progrès s'inform e! DÉDIÉ AU LICENCIÉ. Le Progrès triomphe et son licencié jubi- lo: la Lour d'appel deGand, réformanl une décision de la Deputation permanente, a rayé, parait-il. Monsieur Augusle De Bruyne de la lisle des élecleurs généraux dela ville d'Ypres pour 1877!! Parbleu, ce résullat n'a rien d'absolumenl inatlendu pour nous la Cour a bien mamlenu et persislé a mainte nir au nornbre des élecleurs d'Ypres, l'in- trouvable général Misolten, qui de son cóté persiste a conserver sur les bords de la Dyle, son domicile réel, et a n'avoir sur les bords de TYuerlée, qu'un simple domicile... diaf- feclion tout a fait platonique. Tant d'affec- tion a atiendri la sensible Cour de Gand, s'ensiiit-il que sa décision soit juridique S'ensuil-il qu'il y ail lieu pour le licencié de se panader. quand cette mème Cour par avenlure, lui donne raison contre la Dépula- lion permanente et contre nous Mais enflé de son succès, le licencié prend des poses de croquemilaine: il se propose de provoquer tannée prochaine une vè- citable hecatombe de faux élecleurs eest dès d présent une affaire réglée. Voici qui va tont de suite rabattre le ca- quel du gros capitau nous l'avons rappelé déja, copiant Ie Rapport sur CElal de Cad- ministration dans la Flandre occidentale (1876, page 10, litre II): l'année dernière ,»9 decisions de la Deputation permanente onl provoquée 9 appels dans toute la Pro vince. Et cette année? A la suite de la révision des listes électorales. la Députation perma nente pour F arrondissement seula été sai- sie de ISiS reclamations. 13 des décisions iniervemies, ont élé frappées d'appel. La Cour de Gand en a reformé en a confir- mé 4, adéclaré un acte d'appel non receva- ble. Parini les huil appels accueillis a Gand se trouvent Tinéviiable appel en cause de cet électeur désormais célébre, le général Mis- solten, et celui en cause du sieur Mai Hard que nous avons signalé, en temps et lieu. D'ou il appert qu'en dépit de son zéle et de sa jactance, Timpiloyable licencié a dü s'incltner sans mot dire, devant 11$ deci sions de la Députation permanente concer- nanl Tarrondissement, oü il essaie avec une ardeur malheureuse de pétrir la matière elec torale a son image. Voila de quoi nous rassurer quant a Thécatombe prédite pour la révision pro chaine. DE L'AUTHENTICITÉ DES SOURCES DU PROGRÈS. Le Progrès puise dans la Belgique mili. taire trois projets, qui paraissent unique ment dus a Timagination trop active des écrivains spéciaux de cette revue. II se croit trés fin en jelant a la tète d'un ministère réso lu a faire pour la défense de notre nationali- té tous les sacrifices que les événements dé- montreront nécessaires, mais adversaire des dépenses militaires, grevant inutilemenl nos laborieuses populations, les fanlaisies d'inlé- ressés qui souvent dans le passé ont pris leurs désirs ou leurs rèves pour des réalilés. Jusqu'a présent, nous ne nous trouvons en présence que d'un seul projet: le gouver nement a demandé fr. 2,982,000 pour cou vrir diverses dépenses, qui se rapporlent au matériel de l'armée, savoir 1° Oulils de campement des troupes d'in- fanleriefr. 100,000 2° Exhaussement des affüls desiégefr. 782,000 3° Continuation desouvra- ges de défense des forts du Bas-Escautfr. 1,800,000 4° Achat et transformation de carlouchiéres fr. 300,000 Total fr. 2,982,000 Ce crédit a étéaccordé au Gouvernement, par voix contre et une abstention-, dans la séance du 20 Juin. Quant aux fanlaisies de la Belgique mili taire acceptées par le Progrès comme évan- gile, voici le crédit qu'elles mérilent: Tun des projels prèlés au Ministère, créait une 5e division d'infanterie, en formant un se cond RÉGIMENT DE CARAHIN1ERS, qui CO/lStilue lil 10c brigade avec le régiment acluel. Or, voici ce que declare relalivement a ce projet, le 20 Juin, Thonorable minislre du la guerre Dans un recueil scienlifique, un officier a avancé qu'on a besoin, non de huil, mais de seize régiments de cavalerie. Un autre trouve que Tinfanterie est insuffisan- le; il propose une nouvelle organisation. (Celui-ci, c'est celui du Progrès). II veut, entre autres, continue le géné- ral Thiebauld, faire une brigade de carabi- niers; 11 ignore mème que le régiment des carabiniers nest réuniquau point de vue administratif et qu'en cas de mobilisation, ses bulaillons sont délachés dans les divi- sions. El quant a la valeur qu'il faut attacher a ces publications de spécialités en general, quant a I autorité qu'il leur faut aceorder, le minislre déclare que tous les jours il y a des publications nouvelles relatives "a l'armée; les officiers se plaigncnt, 'dit-on, mais ils neseraient pas Beiges s'ils ne se plaignaient pas. Voila le Progrès averti, quand il voudra incriminer les actes miliiaires du gouverne ment, d'avoir a choisir ses sources, avec plus de circonspection. Quant au crédit voté, puisqu'il y avait a Anvers, selon l'expression de I honorable minislre, une porie onver- te, qui permei tail éventuellement a des monitors ennemis de remonter TEscaut, et de s embosser dans la rade, nous approuvon- fort le Gouvernement d'avoir fermé cells porie au plus vile, et nous louons la Chame bre de lui en avoir donné unanimement les rnoyens. Les nécessilés de la défense natio nale, pas plus que les nécessilés de la défen se sociale, ne trouveronl jamais les catholi- ques du moins chiches de leurs deniers. Un mot encore a ce sujet: on a voulu pousser le chef du cabinet a déclarer que Ie crédit actuellement demandé suffirait a assu rer a jamais la défense d'Anvers.. M. Malou s'y est refusé: Que puis-je répondre, s'ets- il écrié, de ce qu'on demindcra dauscinq ou six ans? Je n'en sais rien.... ün deman dera prochainemenl a la Chambre de mel- ire a la disposition du Gouvernement, pour des ouvrages dom 1'ulilité est reconnue depuis longtemps, le solde disponible pro- venanl de la vente des terrains militaires. Ce sont des ouvrages avancés sur les Né- thes pour defendre les approches de notre grand camp retranché d'Anvers. Voila ce J v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 4