ils deviennent progressivement les plus af-
freux tyrans qu'on ail Jamais vus, ils se dra-
penl solennellement dans leurs manleaux de
dictateurs. Us ordonnent, its commandent
en mailres, el quiconque leur résisle esl sur
de payer chèremenl ce qu'ils appellenl Ie
défaul de respect pour Cautorité du peupte.
Ilssonl assis au fauleuil du despotisme, et je
vous assure qu'ils en usent largement. Je ne
parte mème pas en ce moment de ces hor
ribles monstres, pour qui la liberie esl sy-
nonime d'assassinat, el sous Ie règne desquels
la sociélé devieudrail une forèt oü Ton ren-
contrerait des bandes de brigands a chaque
détour de route. Non, quoiqu'il arrive sou
vent que la démocratie se change en déma
gogie et lourne a des scènes de brigandage,
je ne parle pas, je ne veux pas mème parler
de ces hordes de scèlérats. Mais n'esl-il pas
vrai que, sous Ie régne d'une démocratie
moins sanguinaire, nous avons eu souvent
beaucoup plus de lyraunie que sous d'aulres
régimes? Lisez done l'histoire et ne vous
payez pas de mots.
Malheureusement, comme dit je ne sais
quel tragique anglais, Des mols! des mots!
des mots! avec cela on conduit les hom
mes! comme on amuse et l'on séduit les
sauvages, ces commencements d'hommes,
avec des jouets d'enfants. - Ecoutez encore
surcelle question celui que les démocrates
appellenl lc plus grand esprit de l'Allemagne:
A lout moment la force arméedoit mettre
a la raison les malheureox que la lecture des
mauvaises feuilies a égarés.
Nous n'aurions jamais a regretler ces scè
nes violentes qui sont pour tant d'ouvriers
la cause de la plus grande misère, si les en-
seignements de l'Eglise étaient mieux connus
et plus soigneusement pratiques.
Ah! si les déshérités de la fortune con-
naissaient mieux l'Eglise, au lieu de la fuir
et de la maudire mème, comme font beau
coup de misérables, corrompus par les jour-
naux impies, ils l'aimeraient, ils suivraient
ses sages conseils, ils seraienl heureux, con
tents de leur sort, ils vivraient en paix avec
leur prochain.
L'activilé de l'Eglise, a dit Gneist, (1) est
surtout manifeste lorsqu'on la considère dans
son action a l'égard dn faible et du fort, dans
la lutelle des classes qui demeuraient sans
protection ou qui n'étaient protégées qu'im-
parfaitemenl. Elles forment dés l'origine la
grande majorilé de la population: les escla
ves, les femmes, les enfants. L'Eglise procura
la première au serviteur un jour derepos
une propriété privée, un afï'ranchissement
efficace. Elle moralisa Ie mariage et progres
sivement, jusqu'a la fin de l'époque anglo
saxonne, amena la rédemption et la presque
égalilé de la femme dans Ie droit privé. La
première elle créa la charité qui procure au
pauvre et au voyageursans aide l'hospilalité
et la nourriture dans les couvents et leségli
o Les apólres de la liberie, dit Goethe, m'ont j ses paroissiales. Elle créa un enseignement
toujours été antipalhiqnes; ce qu'ils finissent pour les classes supérieures en mème temps
touiours par chercher, c'est Ie droit pour 1»° le* ecclésiastiques inférieurs et les moi
J i nes conlinuaient a ollrir a toutes les classes
eux a 1 arintiaiie. |eurs cor>sej|s et leurs avis. A cette époque
les couvents sont les premiers berceaux de
la perfection industrielle et toutes les inslitu
tions ecclésiastiques sont dirigées vers
doucissement des mceurs el les rapports pa
cifiques.
Voila comment parient de l'Eglise les sa
vants, les hommes sincéres, mème lorsqu'ils
ont eu Ie malheur de sortir de son sein.
37» COUPLET SUP. LE MÈME AIR.
II y a quelques jours, une feuille socialiste,
Ie Mirabeaus'adressait ainsi a ses leclenrs
qui, presque tous, apparliennent a la classe
ouvriére:
Le Capital d'une nation est Ie fruit du
Travail antérieur de la nation.
La terre s'améliore. Tous les jours on dé-
friche des terrains inculies el on les rend
propres a produire des subsists nces.
L'induslrie se développe sans cesse, par la
création des chemins de fer pouvant faciliter
l'échange et l'envoi des produils,
Tous ceux qui travaillent participenla ces
progrés; et pourlant ces progrès multiples
n'apporient pas le bien-ètre a l'ouvrier.
Et pourquoi cela? Paree qu'il y a des ogres
qui ne sont jamais rassasies. Ces ogres, ce
sont les capilalistes.
Ouvriers, ne portez pas foi aux balivernes
de ceux qui trouvent que tout esl bien. Dül-
on mème prétendre cela dans des brochures
qu'on vous distri boerail gratis, n'en croyez
rien.
Organisez-vous, au contraire, devenez
foils el par l'union et par ['intelligence. Et
unjour viendra ou Travail el Capital seront
frères, et marcheront la main dans la main.
Ce jour, li n'y aura plus d'ogres sanguinai-
res, plus de capilalistes, les ouvriers seront
leurs propres capitalistes, c'est-a-dire qu'ils
seront maitres en commun des instruments
de travail, des matiètes premières, etc., etc.
En attendant, remplissons les airs de ce
chant répété:
Négres de l'usine,
Forcat de la mine,
Hötê des champs.
Lève-toipeuple puissant
Ouvrier. prends la machine,
Prends la terre, pay san
Nous ne passerons pas notre temps a réfu-
ter les singulières doctrines de la feuille so
cialiste. Elles ne inérilent pas qu'on sen oc-
cupe. Si nous les reproduisons ici, c'est pour
démontrer une fois de plus que le socialisme
n'en veut pas a l'Eglise, aux croyariccs reli-
gieuses, mais qu'il menace aussi el surtout le
bourgeois enrichi et le capital isle.
D'aulres feuiiles corruplrices, confiées a
des rédacteurs qui tierinent a leur caisse, se
contenlent d'attaquer la religion. Quant au
capital, elles le respectent, et pour cause.
Toutes ces mauvaises publications, flattant
les passions humaines au lieu deles com
bat ire, ont pour les classes laborieuses l'al-
traitdu fruit défendu. Ajoulons a cela que
leur bas prix les met a la porlée de toutes
les bourses, que le libéralisme athée s'impose
mème de grands sacrifices pour les repandre
gratuitement, et nous pourrons nous faire
une idéé, très-incomplélc il est vrai. des ra
vages qu'elles font dans un grand nombre de
families.
Nous l'avons dit bien souvent et nous le
repeterons chaque fois que l'occasion se pré
sentera, on ne saurait assez soutenir les bons
journaux populaires, ceux qui disenl la veri-
léaux déshérités de la fortune et qui leur
prouvenl que le travail, l'ordrc, l'économie
et la bonne conduite sont pour eux les seules
sources de traquillitè el de bien-ètre.
Quelle différence entre les enseignemenls
de cette Eglisesï violemment attaquée par le
libéralisme gueux et les conseils perfides, les
excitations au désordre d'un parti que le li
béralisme craint a cause de ses tendances
socialistes, mais qu'il soulient malgré cela,
paree qu'il sail au besoin en faire un instru
ment élecloral
Ne devons nous pasnous catholiques,
nous enfants soumis de l'Eglise, nousdéfen-
seurs dévoués du tróne et de l'autel, com-
batlre par tous les moyens mis a notre dis
position les doctrines socialistes, les doctrines
impies, anti-chrétiennes et anti-patriotiques?
et quel est le meilleur, le plus efficace de
tous les moyens, sinon la propagation des
bons livres el des bons journaux
UN ENFOUISSEMENT CIVIL.
Lundi dernier ont eu lieu, a Gand. les
furiérailles civiles de M. Waelbrouck,
professeur a UUniversité de cette ville.
Un de ses élèves a prononcé un discours
auquel nous emprunlons ces quelques mots
significatifs: Le regretlé défunt était de
ceux qui croient que l'homme doit sediri-
ger lui-mème, d'après les inspirations de sa
raison.
Done, plus de dogmes, plus de religion,
plus de prétrea la naissance, au mariage ou
a la mort, plus d'autre guide que la raison
humaine, et. conclusion nécessaire de cette
belle exposition de principes, plus d'aulre
frein que la crainte des gendarmes.
Respeclons la mort! Dieu seul peut dire
quelle a été la derniére pensée de l'inforluné
M. Waelbrouck. La mort est venue le sur-
préndre a Timproviste. II l'eül vue venir
avec le calme el la sérénilé du sage, a dit
M. Gallier. Qu'en sail le libre-penseur gan-
lois?
lis sont rares, ceux qui nc tremblenl pas
a l'aspect de la mort, et ceux qui ont eu la
crainte de Dieu ont seuls le courage de dire
au dernier moment: Me voici, Seigneur,
j'ai fait ce que vous m'avez commandé, j'es-
péreen voire miséricorde.
Oui, respeclons la mort et ne parions du
défunt que pour sou ha iter que la Providence,
dans sa miséricorde infinie, lui a accordé au
moment suprème la grace de se recorinaitre
el de lever vers le ciel un de ces regards,
d'avoir un de ces nobles sentiments de re-
penlir sincére, anxquels la justice divine
accorde un généreux pardon.
Mais parions des vivants, parions de ceux
ui ont organisé Ie trisle cortége accompa-
gnant au charnier communal cc corps qui,
selon eux, n'a jamais été habilé par une ame
mmorlelle.
A qui ou a quoi s'adressenl tous ces hon
neurs el tous ces discours?
Au cadavre qui ne sera bientót plus qu'un
peu de poussière, au cercueilqui le rerifer-
me, aux chevaux qui le trainent ou aux ba-
dauds qui l'enlourent?
Car, de deux choses l'une. Ou bien M.
Waelbrouck avait une ame immortelle, créée
par Dieu el appelée devant le tróne de Dieu
pour èlre jugée; et danscecas la cotnédie
gueusejouée a l'enlerrpmenl était une mani
festation trés-déplacée. Ou bien le défunt
n'avait pas d'ame et alors tous les discours
ne s'adressaient qu'a une charogne aussi in-
digne de tant d'houneurs que le cadavre d'un
chien ou d'un cheval.
C'est done a la galérie que s'adressenl tous
ces beaux discours. On a l'air de dire: Ba-
dauds, Jocrisses, qui nous écoulez, renoncez
a toutes vos croyances, puisez la paix de
l'ame dans la négation de Dieu, et, lorsque
le hasard qui vous a créé jugera utile de
vous reprendre, nous vous meltrons en terre
avec accompagnement de musique laïque et
de discours obligatoires. Tout cela, nous
semble-l-il, vaut bien le ciel de ceux qui
croient en Dieu.
11 y a toujours des gens qui donnenl vo-
lontiers leur ame au diable pour avoir le
plaisir de songer qu'il y aura beaucoup de
musique et de discours a leur enlerrement.
La Flandre libérale cite avec enthousias
me ces paroles du professeur Callier:
Waelbroeck avait de fortes et sereines
croyances (sic). II avail foi en la raison; il
était convaincu qu'elle suffisait, dans sa li-
berté, pour nous mener a de grandes vérilés
qui régissent notre vie et semblent sortir de
la conscience du genre humain. II a vécu,
conformant sa vie a sa pensée. La mort l'a
frappé si soudainement qu'il n'a pas sen li son
approche. II l'eül vue venir avec le calme et
la sérénilé d'un sage.
Ton exemple nous resle Waelbroeck
nous puiserons en lui la force d'aimer comme
toi la vérilé et la justice au-dessus de toute
chose. Nous le devons, mort, ce dernier
bienfail, après tous ceux que tu nous a pro-
digués pendant la vie.
Ce qui fait dire au Dien public:
Hélas! rien n'est plus navrant que cette
jactance et ces fanfaronnades en face d'un
cercueilqui atteste avec une silencieuse élo-
quence que l'homme n'est pas son maitre a
lui-mème et que sa vie est entre les mains
de Dieu
Que resle-t-il done, en présence de la
mort, de toutes les vanilés de l'orgueil hu
main et des folies prétentions de la libre-
pensée a exclure lesouverain Maitre du do-
maine de la conscience indépendanle
Toute la rhélorique solidaire, toutes les
banalités déciamatoires des rhéteurs du cime-
liére s'évanouissent devant l'irrécusable au-
thenticilé de ce fait universel.
On a raillié, on a décrié, on a péroré,
on s'est vanté d'amener la défaile finale du
papisme; mais un beau jour, tout ce feu
s'est éieint sous un souffle vainqueur et le
pauvre défunt se trouve face a face avec I'in-
connti, murmure Ie libéralisme, avec lejuge
suprème des vivants et des mortsnous
affirme la foi chrétienne.
Beaucoup d'officiers de l'armée, parini les-
les rives de ce flouve sont fécondes éleclora-
lement parlanl Comment fane la chasse aux
faux électeurs dans ce nombre immense de
norns Et puis, uu les deputes permanents
trouveront-ils le temps d'examim r sérieuse-
ment et minulieusement comme ils coi-
vent Ie faire les milliers de réclamations
donl ils vont êl e saisis
A Verviers, ce sera, proportion gardée, la
mème chose qu'a Anvers. Vous le voyez,
nous sommes en face d'une fraude protiquée
sur une si grande échelle qu'elle doit néces-
sairemenl mettre sur les dents ceux qui sont
chargés de la déjouer. C'est la dessus que nos
honnètes el loyaux adversaires comptenl
pour lirer profit de leurs odieux tripotages.
LA GUERRE.
Les Russes s'avancent rapidernent vers Phi-
lippopolis. A Yeni-Saghra, le combat a eu
lieu entre Musultnansel Bulgares. Ces der-
ni'ers se sont batlus d'une facon héroique. La
ville a sérieusem ml soufi'ert.
On dit qu'a Constantinople on s'est enfin
ému du danger de la situation actnelle, et les
Turcs déploienl une activité febrile. Des trou
pes, des munitions sont expédiées en toute
hale a Andrinople. Les trains sont exclusive-
ment réservés aux transports militaires. Mal
heureusement, les fortifications d'Andrinople
sont bien incomplètes et a peinearmées.Cent
canons devaienl èlre envoyésmais ils ne
sontpoinl parvenus a destination et quelques-
uns qui avaient été expédiés sont encore
dans la gare du chemin de fer.
Au ministère de la guerre, le personnel est
compléteinent affolé. La rapidité avec laquel-
le les événemenls se succédent lui ont causé
une vérilable panique. On murmure, on se
plaint de tout, du manque d'armes, de mu
nitions, d'hommes et d'argent. Ces plaintes
augmentent de jour en jour, et ce qui esl
triste a dire, c'est qu'elles sont jusles.
Mahmoud-Pacha, chef de l'état-major-gé-
néral, désireux de voir par lui-mème la de
fense qu'il serail possible de faire, s'est ren
du a Andrinople.
Musulmanset chrétienss'enfuienl vers Con
stantinople, suivis de Circassiens, qui trans-
portent avec eux le fruit de leur pillage et
qui demandent a grands cris a èlre renvoyés
chez eux.
(1) La Constitution communale de l'Anale-
terre.
enfouissement civil. Ils ont suivi ainsi l exem
ple de M. le ministre de la guerre.
C'est a nos yeux le cöté le plus trisle de
cette trisle manifestation.
Nous comprenons fort bien que les officiers
assistent a Tenterrement d'un protestant ou
d'un juif. Critiquer leur présence a ces céré
monies, serail critiquer la libcrlé des cultes
garantie par la Constitution.
Mais prouver par leur conduite qu'ils n'ont
aucune religion, honorer de leur présence
des manifestations hosliles a la foi de la
grande majorilé de notre population, c'est
permettre aux vrais chrétiens d'avoir une
très-mauvaise opinion de notre armée.
On lit dans une correspondance
Pour vous donner une idéé de l'activité
que le parli libéral déploie dans la fabrica
tion des électeurs la plupart faux ou
facticesje vousciterai un chiffre que trie
transmet un ami d'Anvers bien renseigné
cette année la liste élecloralo qui sera pro-
chainemenl affichée, ne conliendra pas moins
de quinze mille noms. En une année de
temps il aura poussé, sur les bords de UEs-
caul, quelque chose comme trois a quatre
mille nouveaux électeurs. N'est-ce pas que
informés, elle y a renoncé sur une simple
communication de M. de Bismark, très-mo-
dérée, trés doucereuse dans la forme, mais
dont la conclusion se lisait entre les lignes.
Prenez garde! aurail dit Ie chancelier
allemand, ne forcez pas le czar, par d'iinpru-
dentes demonstrations, a se départir de son
programme, ne metlez pas son honneur et sa
dignité en hitte avec sa moderation et ses
tendances pacifiqnes, ne le contraignez pas,
en un mota ne s'arréter qu'après avoir fait
Holler ses drapeaux sur les innrs de Constan
tinople.
Quoi qu'il en soit, cenesonl pas les quel
ques milliers d'hommes envoyés comme
renfort aux garnisons de Gibraltar et de Malte
qui penvent causer an czar de vives appré-
tiensions. Si la Russie, dit ironiquemenl Ie
Nord, avail les calculs ambilieux que Ie
Standard lui attribue, trois mille hommes
constitueraient un averlissement bien fai-
ble.
Quant a l'Auiriche, elle est placée entre
deux voisins dangereux. D'une part, c'est
l'Ilalie, qui désavoue tout projet de con-
quèle en Orient, mais qu'il faut toujours
surveiller; de l'autre, c'est l'Allemagne qui,
revenant plus tard a des projets dont elle ne
faisail pas myslère il y a quelques années,
ponrra sans doute opposer dans ces contrées
i'influence aulrichienne a l'influence russe,
mais sur laquelle la Russie, qui vient de
prouver sa force, peut compter acluellement
et jusqu'a nouvel ordre.
FRANCE.
Paris, 25 Juillet.
On lit dans la Champagne
Une nouvelle a la fois grave el heureuse
nous arrive, que nous ne voulons pas céler a
nos lecteurs. Nous la tenons d'une source
tellement sure qu'il nous parait impossible
d'en mettre en doute l'authenlicité.
Que de fois n'a-t-on pas dit que M. le due
d'Aumale faisait obstacle a l'union compléte
de la maison de Bourbon; qu'il ne s'élait as
socié que comme contraint et force a la dé
marche de M. le comte de Paris a Frohsdorff;
qu'il n'approuvail pas les idéés de réunion
dynaslique Or, voici ce qui se serail passé,
il y a peu de jours, a Besancon.
Dans un diner intime, oü se trouvaient
une vingtaiue de ses amis, et oü la conver
sation naturellemenl, avait fréquemment
roulé sur la politique, l'un des convives pro-
posa de porter un toast au prince.
Ce dernier se leva el dit
Buvons d'abord, Messieurs, au. chef de
la maison de France.
TURQUIE.
Nous lisons dans fUnion de Paris:
La crise oriëntale semble se précipiter vers
quels plusieurs généraux, assistaient a eet son dénoüment. Déja les dépêches de Con
stantinople font pressentir que des ouvertu
res de paix pourront bientót èlre portées a
l'empereur de Russie par uu envoyédu Sul
tan. Tel serait le conseil que le nouveau mi
nistre des affaires élrangéres, Aarifi-Pacha,
aurait formulé, et fori désigne déja Namik-
Pacha comme devant èlre chargé de cette
mission.
II est possible que ces bruits soienl préma-
lurés; mais ils sont loin d'èlre dénués de
vraisemblance, el nous voyons, par l'analyse
télégraphique des apprécialions de la presse
russe, qu'a Sl-Pétersbourg mème on setnble
s'allendre a 1'événement qu'ils annoncent.
Aussi bien, la Porie sail maintenant a quoi
s'en tenir sur la nature du concours qu'il lui
est permis d'espérer de la part de l'Angleler-
re et de l'Auiriche, el tout doit l'incliner,
dans la situation présente de l'Europe, a faire
en sorte de s'arranger directement avec son
redoulable adversaire.
Quels intéréts étrangers aurait-eïle a mé-
nager en cette occurence? Les puissances qui
l'ont poussée a la guerre par de vagues pro
messes d'appui se sonl-elles jamais préoccu-
pées de ses propres intéréts? Ede est a eet
égard complement dégagée des illusions
qu'elle avail pu momentanement concevoir.
Ét d'ailleuns, on ne l'ignore pas a Constanti
nople, alors mème que l'Anglelerre et l'Au
iriche voudraienl séneusement agir, un ob
stacle insurmonlable se dresserait devant el
les.
L'Anglelerre a dü renoncer a ses velléités
de dèbarquement, et si nous sommes bien
CIiroui«iue locale.
REVISION DES LISTES ÉLECTORALES.
La loi du 9 juillet 1877 sur les fraudes
électorales contient certaines dispositions
qui sont applicebles a la révision actuelle
des lisles des électeurs. Nous croyons done
utile de les rappeler.
L'arlicle 61 de la nouvelle loi donne la
facullé a chacun de prendre dans les bureaux
des receveurs des contributions copie des
róles une fois par semaine, du ir décembre
au 31 juillet, et deux fois du 1 aoüt au 30
novembre.
L'arlicle 63, qui est relatif au domicile
des fonclionnaires amoviblesetc., porie
qu'ils devronl ètre inscrils dans les commu
nes oü ils resident a raison de leurs fonctiom
au moment de la revision des lisles, a moim
qu'ils ne déclarent vouloir conserver le domi
cile qu'ils avaient lors de l'entrée en fonctiom
ou celui dans lequel ils possèdenl les base;
de l'impót foncier.
Quant aux baleliers, commis-voyageurs e
aux marchands ambulants, ils sont electeur
a leur lieu d'origine ou dans la commune o
ils paient la patente, a moins qu'ils n'aier
dans une autre commune une residence d'ui
an au moins.
Ces diverses dispositions sont applicablt
aux lisles qui seront affiehées le 13 aoüt pit
chain el qui seront mises en vigueur a part
du lr mai 1878
La nouvelle loi électorale contient une di
position qui soumet a certaines formalil
nouvelles les déclarations de patenles.
Pour qu'une déclaralion de patente ser
a la composition du eens, il faut qu'elle i
dique le nom, la profession du chef de l'ét
blissernent, du patron ou de toute autre pe
sonne qui emploie et rélribue ledéc'aranl
Le déclaranl doit en outre faire connait
la date de son enlrée en fonclions, la nat
de son emploi et le monlant de son trai
ment, s'il ne produit un certificat par leq
la personne qui l'emploie et le rélribue atte:
le fait de l'exercice de la profession et le mc
tant du traitement donl le réclamant jouil.
Aux lermes d'une circulaire minislérie
ces justifications peuvenl èlre faites direi
ment aux administrations communales.
Ne pas remplir ces 'formalilés d'icf au
juilletce serait se priver'du droit a l'inscr
tion.
Ces dispositions s'appliquenl égalem
aux employés, cotnmis ou préposés qui
voqueraienl les patenles des deux ann
1876 et 1877 pour former le eens a
qui, n'élanl patentés que depuis cette ann
comptent invoquer leur patente lors de
révision de 1879.
Nous engageons vivement nos amis a
mettre en régie. Le temps presse et
qu'il s'agit de poser est d'une imporla
capitale.
Module de formule de déclaration de patent
pour satisfaire a la nouvelle loi electorale-
A MM. les Membres du Collége des Sou
mestre et Echevins de
Je soussigné (nom, prénom, domicile du
clarant). 1
Voulant satisfaire aux prescriptions des a
i
t:
Cf