Total oes nominations de M. Baiia.
Les jonrnaux gueux, a propos de la sup
pression du collége officie! de Malines, nons
opposent eet argument qu'ils croient vain-
queur Ah Vous ne voulez plus payer
notre enscignement, eh bien nous ne paye-
rons plus voire culte Tout 1 orchestre li
beral execute ce thêtne depuis 1 ophicléide
fa VEcho du Parlement jusqu'aux fifres de
la Chronir/ue el aux mirlitons de la Gazelle.
II y aurait beaucoup a dire sur ce sujet,
Contenlons-uous de signaler quelques
principes essentiels
1° Le budget du culte calholique est l'ac-
qnillcment d'une dette reconnue, un mode
de restitution organise par le Concordat; il
n'en est nullemenl de mème du budget des
écoles.
2° Le budget du culte calholique est obli
gatoire en verlu de la Constitution et des
lois; nous attendons encore loujours qu'on
nous cite tine loi qui oblige le Conseil com
munal de Malines a subsidier Ie collége dc
Pitzembourg,
3° Le budget du culte calholique répond
a son but qui est de pourvoir a I'existence
malérielle de l'Eglise calholique; le subside
alloué au Collége communal de Malines ne
répondait plus au sien qui était, ou du moins
qui devait èire, de favoriser un enseignc-
menl égaleirient accessible a toutes les famil
ies de la commune.
Que les libéraux volent contre le budget
du culte calholique, le jour oü ce budget
serail par exemple, comine il Test en Prusse,
affectau vieux-calholicisme, nous le com-
prendrions et nous voterions comme eux.
C'esl précisément en verlu de ce mème
principe que nos amis de Malines out vote
contre un enseignemenl qui est gueux cl qui
ne devrail pas l'èlre.
QUE L'ON COMPARE ET JUGE
M. le ininistre de la justice est, depuis
quelque temps, l'objet des attaques eonstan-
tes de la presse libérale; il ne pose plus un
acte que les esprits du dernier ordre, qui
patangen! dans celte presse, n'y trouvent a
mordre, el quand i! n'en pose pas, ils se
inellent a invenler des mensonges pour avoir
a venger ici tine animosité particulière, la
mie déception qui était inevitable. Mais du
moment que celte presse articule et spécifie
ses griefs a charge de I'lionorable M. De
Lanlsheere, elle se prépare une défaite com
pléte, ses inspirations lombent a plat elle
n'a quelque chance de pouvoir en iniposer
que pour autant qti'elle se renferme dans le
cercle des accusations vagties et générales.
La Flandre, libérale va expérimenten coni-
bien cela est vrai.
Ces jours derniers, elle avait péniblement
et déioy a lemen t dressé une lisle de quelques
magistrals nommés par M. De Lanlsheere, et
en groupant arbilrairement leurs notns, elle
voulait faire accroire que I'lionorable chef
du département de la justice n'avait nommé
que des calholiques dans la magistralure des
Flaridres, assertion fausse et reconnue telle
par cenx-la mème qui I'articulent; ear si elle
était exacte, comment expliquerait-on les
attaques fréquentes que la presse conserva
trice a dirigées contre M. De Lanlsheere pour
avoir fait trop pencher la balance du coté du
plateau libéral
Malheurensemcnt, nos plaintes et celles de
nos confreres ne sont que trop fondées. et
I'inspirateur bien connu de la Flandre libé
rale a manque one occasion propice de se
laire. Qti'il éltidie done les maximes arabes
et s'y conforme il ne peul qu'y gagner ce
qui lui manque soit comme magistral, soit
comme rédacteur en service extraordinaire.
Voulanl préciser nos dires. nous avons
dressé la statistique des nominations l'ailes
dans nos Flandres par M. Rara ainsi que par
M. De Lanlsheere, el quoique ce dernier n'a it
pas eu la chance de pouvoir renouveler a
pen prés toulo la magistralure, il a tenu a
honneur de ne pas imprégner celle ci de
l'espril de parti, alors que M. Rara n'a eu en
vue que de créer et de consohder le libéra
lisme judiciaire.
La comparaison que nous clalilissons pour
les Flandres, il nous est loisihle de Ia dresser
pour les a tit res provinces; inais pour le mo
ment celle-ci suflira pour eonl'ondre les tlé-
tracteurs déloyaux de I'lionorable ininistre
de la justice.
La Patrie a qui nous empruutons les lignes
qui précédent, donue ici successivement el
nominativement la lisle des nominations fai-
tes en l'ordre judiciaire dans les deux Flan
dres par M. Rara, ainsi que par M. De Lants
heere.
Voici sa conclusion.
Maintenant récapitulons
Catholiques
Libéraux. ou étrangers
aux partis.
25 juges de paix, 25 0
22 substituts, 21 1
6 procureurs du roi, 5 1
2G juges, 25 0
9 président^ el vice-
présidents, 7 2
5 officiers du [larquel
de la cour, 5 0
Tolaux 89 4
Entrees dans la magistraturè
Juges de pai\ 22
Substituts 9 39 tons libéraux.
juges 8
Total des nominations de M. De Lantsheere.
Catholiques
Libéraux
ou étrangers
aux partis.
22 juges de paix,
0
22
15 substituts,
4
11
6 procureurs du roi,
5
1
16 juges,
3
13
8 presidents et vice-
présidents,
5
3
3 officiers du parquet
de la cour.
2
1
Tolanx
19
51
Entrees dans la magistraturè.
Juges de paix 19
Substituts 8
Juges 9
Total 36 catholiques ou étrangers
aux partis.
En résumé, sur 93 nominations, faites
dans nos Flandres, M. Bara en accordait 89
au libéralisme le plus accentué, tandis que
M. De Lantsheere, stir 70 nominations, en
donnait 19 a nos adversaires, alors mème
que, dans Ie ressort de la cour d'appel de
Gand, la magistralure toute libérale inspirait
une juste défiance et rendait un retour a dc
meilleurs erremerits indispensables.
La comparaison que nous venons de faire
juge ct condamne non-seulemenl la gestion
dc M. Bara. inais aussi les injustes et dé
loyaux détracteurs de M. De Lantsheere.
VAventr des Flandresdans un article
fort long et très-péniblemenl élaboré, essaie
de répondre au démenti qui lui fut infligé
par le Journul de Bruges, relativement a la
question des vieux papiers de la bibholhéque
communale, démenti appuyé sur la missive
peremptoire de MM. De Vriendt.
L"A»enir ne se tirera plus de l'irnpassé oü
il s'esl fourré; a quelques faux fuyants qu'il
prenrie recours, il n'essuyera pas le soufïlel
qu'il a recti et il restc pris en flagrant délit
de mensonge MM. De Vriendt ne lui ont
re mis auctiri livre, ne lui ont jamais de-
mandé sa publicité.
Conslatons que la plupart des jonrnaux
gueux qui avaient avalé sans broucher l'é-
i orme canard de leur confrère brugeois, se
soul empressés de reproduire la rectification
du Journal de Bruges. Le Progrès d'Ypres,
presqueseul, ne vent en démordre.
INTÉRIEUR.
Un corresponds!)! dn Coumer de Bru-
xetles s'éléve avec raison contre un alius que
nous nous faisons un devoir de signaler a
l'attention des autorités supérieures
«Nous lisons aiijourd'htii dans le Journal
de Bruxelles et la Betyigue Ie communiqué
suivant Le régiment des guides est parti
mardi 14 aoüt de Bruxelles pour le camp dc
Beverloo. II fait étape a Louvain.
«Ou aurait bien du ajouter un hélas et
dire Ce régiment est parti de Louvain le
15 aoüt, de grand malm, malgré les pres
criptions el les protesialions reitérées de I'au-
lorilé militaire devanl les Chambres beiges
et les deputations des catholiques qui out
demandè maintes I'ois au département de la
guerre d'inlerdire les mouvemenis des trou
pes, les corvées et les inspections tnilitaires
les dimanches el jours de fête légale.
Le 15 aoüt, jour de l'Assomption, est bel
el bien une fète reconnue par la loi.
Or, voiia lout un régiment dont pas un
seul homme n'a pu ee jourreniplirscsdevoiis
religieux.
Voila comme quoi, dans les bureaux du
ministère de la guerre run continue les
anciens erremeuts, malgré le ministre, de-
vons nous dire, quia promis devanl le pays
ct devant les deputations calholiques de ne
plus lolérer pa rei Is abus. Quel motif a i-on
eu, quelle nécessitè y avait-il de faire parlir
Ie 14 le régiment ties guides pour arriver Ie
15, vers une lieure, au camp de Beverloo
Pourquoi ne pas faire partir les guides le
jeudi 16 de Bruxelles et les faire arriver le
vendredi 17 au camp Le pays étail-il mis
en danger par un retard de 48 heures?
»A ce sujet, je puis vous citer une phrase
d'une honorable mére de familie de Louvain,
qui, au milieu de rindigrialion générale,
disait en pleme société
Vraimenl, je préférerais voir porter rnon
fils au cimeliére que de le voir incorpnrè.
L'an prochain, ce fils doit tirer au sort,
maïs l'argent pour le reinplacer est prèt.
Tant ceite pauvre mére craint la perdition
de son fils sous le rapport moral et religieux
de l'arinée!
REVUE POLITIQUE.
De nouveaux lélégramuies, en daled'hier,
recus siiiiullanémenl par le Tunes, le Daihj
News, amis des Russes, et par le Daily Te
legraph qui penehe pour les Tures, annon-
cent t|ue Suleyman Pacha a emporté les
prmcipales positions du général Radetsky
dans le defile de Chipka.
Ces informations ne sont pas conlrediles
par celles qui nous arrivent du quartier-gé
ncral russe oü l'nn avnue des peril's énurrnes
en annoncanl renvoi de nouveaux renforls
sous le commandeineni du general Nepokoi-
tclnn-ki.
En Arniénie. comme nous l'avons dit Mer-
credi, Moukhiar-Pacha vienl de livrer une
nouvelle bataille dans les plaines de Kars.
Celte bataille parail ét re la plus considerable
de tonles celles qui jusqn'ici out eu lieu en
Asie. L'avanlage a élé du cóté des Tnrcs. j
puisqu'ils sont restés maitres du champ de i
bataille et ont infligé aux Russes des pertes
plus fortes qu'ils n'en ont subi eux-méines;
mais, autrement, celte affaire, qui a eu lieu
Samedi, ne parail pas avoir des conséquen-
slratégiques.
La Portes'est alarmée de l'esprit insurrec-
tionnel qui régnodans les provinces limilro-
phes de la Grèce et qui coincident avec les
armements considérables que fait Ie royau-
me hellénique. Elle a fait savoir au cabinet
de Londres, par un? note, communiquée par
M. Masurus, qu'elle ne tolèrerait plus ces
agitations et que si la révolte éclatait enThes-
salie l'armée lurque entrerail en Grèce et
irait jusqu'a Athènes pour exlirper le mal
dans sa racine.
ITALIË.
Le gouvernement stibalpin entend consa-
crer en Balie le principe libéral de la sé-
paration de l'Eglise et de l'Elal.
L'arlicle I" de ce projel porteen effet
Le gouvernement procédera a la séparation
de l'Eglise et de l'Etat et ne se mèlera en'
rien (sic) de ce qui a trail aux questions de
religion el de culte.
Malheureusement les buit articles qui sui-
vent sont le flagrant contre-pied de ce pro
logue et aboutissent a élablir la Constitution
civile du clergé et l'absorplion de l'Eglise
par l'Etat.
Les voici
2°Les populationsinléressées pourvoiront,
sous la tutelle des autorités (sic) a leur situa
tion religieuse en choisississanl librement
les minstres du culte qu'elles préféreront.
3° Les bi ens des messes épiscopales passe-
ront dans les mains de la deputation provin
ciale, laquelle nonimera une commission
composée de persönnes de toutes les classes
pour en assurer la conservation el la trans
mission a des citoyens qui seront reconnus
selon les regies établies.
4° Les biens des paroisses passeronl sous
Cadministration d'unconseil paroissial com
pose de persönnes du pays, qui en investira
ia personae ou les persönnes que les popula
tions désigneronl, suivant les régies qui se
ront établies.
5° Les conseils seront chargés de l'admi-
nistration et de la surveillance de la maniérc
qui sera indiquèe par la loi.
6° Le gouvernement conservera le droit
di exequatur-, mais le conseil diocésain pour-
ra refuser de reconnoitre un évèque qui
n'aurait pas été choisi on bien accueilli par
les populations et lecleigé intéressés.
7° Les paroissiens réunis en assemblée
pourront accueill r la proposition de l'Evèque
ou nommer librement un curè de leur con-
fiance, et la loi reconnaitra celle nomination.
8° Les cérémonies extérieur es du culte
seront assujetties aux r'eglements de police.
9° L'administralion des économals, du
fonds pour le culte et celle qui foncliorine
prés le ministre de grace el justice seront
a holies.
Ce qui acliéve de caractérisèr cetle oeuvre
monstrueuse, c'est quYIle est représentée
par ses auteurs comme la conséqnence de la
ioi dite des garanties, édiclée pour assurer
l'indépendance de l'Eglise et la liberté du
Souverain Pontile
On nest pas pluk impudent.
Après cela il n'est peut-èire pas mauvais
de voir le libéralisme définir ainsi théori-
qunmenl, pratiquement et législativemenl ce
qu'il entend par la séparation de l'Eglise et
de l'Et.at. II est assez facile de faire menlir
les mots; mais il est plus dilliicie de faire
mentir les fails, suriout Ibrsqu'il's parient
un langage aussi significalif, aussi brutal
el aussi odieux que ceux que nous venons
de rapporier.
ALLEMAGNE.
On lil dans la Germania de Berlin
Les Russes valent les Turcs et les Turcs
valent les Russes. Les tins et les aulres sont
des modèles de férocile. Les Tartares, les
Mongols, les Rosniaques, les Cosaques, etc.,
de l'armée Russe, valent ahsolumenl les ha-
schi-hoiizouks. Aussi la guerre d'Orienl n'est
qti'uri double fléau.
Ou ne peut nier que, dans ce jugenient
sommaire, il n'y ait un fonds de vérité.
Nous lisons dans une correspondance des
bords du Rh in
Le télégraphe vous aura déja mandé que
la reine mére de Bavière, récemmenl con-
vertie a la foi calholique, s'est ren due a Mar-
pingen le jour de l'Assomption. La duchess
de Bavière, sceurde l'unpératrice d'Auiriche,
cl la princes.se de Tour el Taxis, y sont éga-
lement arrivées Ie 14 aoüt. La reine el la
princesse out pris part a tons les exercices
des pélernis. Plus de 20,700 persönnes se
sont irouvées a Haertelxvald le 8 aoüt1,000
a 1,200 pélerins y onl passé la nuit en chan-
lanl et en priant, non loi» de la fontaine.
Rappelons ici que les apparitions de la Mere
de Dieu, qui ont continue jusqu'a cejour,
doivéhl encore se reproduire jusqu'au rnois
d'oclobre, la sainte Vierge ayant dit aux jeu-
nes vovantes (Ie I 1 aoüt 1876) qu'elle appa-
raltrail encore pendant quato'ze mois elle
disait treize mois le 11 septembre suivant.»
Ou écril de Marpiiigen, Ie 20 aoüt, a la
Germania
Le pèlerinage est plus aniiné que jamais.
Du mardi au mercredi. 15 a 20,000 persön
nes ont passé la nuit ici el duns les villages
vqisins. L'Assomption e.>t la fête patronale
de Marpingen. La princesse de la Tour et
Taxis avec ses fils et sa suite était la semaine
derniére ici, avec beaucoup d'autres person
nages dislingrtés de tons les pays, l'Auglelcrrj
et l'Amériipie comprises. I.a source de Bartel
xvald est loujours houchée ct sèvéreinent
gardée, l'eau se perd dans un lit étendu de
sorte qu'il n'est plus possible d'eu puiser
nolle part. La fonlame de Marie prés de l'é-
glise est au contraire constamment entourée
de pélerins qui eherchenl a recueillirde l'eau.
D'antresgronpestrès-nombreux prient con-
linuellement a haute voix, a vee emotion devant
la statue de la madone et la oroix.Je n'ai en
core rencontré autant de piélé et de recueil-
lement dans aucun autre lieu de pèlerinage,
mème a Lourdes. oü les indifférents et les
incrédules manifeslenl hruyamment leurpro-
vocante arrogance, landis qu'il serail impos
sible de trouver ici une seule personne qui
n'exprime hautement sa foi ct sa devotion.
Jamais je n'ai été lémoiri d'un spectacle aussi
sublime d'unanimité de sentiments. Aussi,
inalgré la presse, n'y a-t-il pas a déplorer la
moindre bagarre et tout le monde se com-
porte dans les auherges avec un calme et un
silence admiralties. On dirait qu'une sorle
d'almosphère solen nel le de fête tranquille et
joyeuse plane sur Marpingen. Des guérisons
miraculeuses se produisenl tons les jours.
Malheureusement il y a des points noirs a
rh'öfizon*. Le prince de Bismark a écrit de sa
propre mam a Treves au sujet de Marpingen
et a retire le soin de l'affaire au président de
régence de Wolf, pour la confier a M. Boeit -
cher, ^administrateur des biens du diocése.
Le prince est trés-mécontenl que de Wolf ne
se soit pas mis a la hauteur de sa lache et
n'ail pas réussi a démasquer la fourberic
de Marpingen. M. Boellcher s'efforcera de
gagner ses éperons.
Inutile de réfuter la fable des deuxjennes
filles noyées dans la source miraculeuse.
C'est un canard sans ailes. Ajoutons cepen-
dant que la police se monlre on ne pent plus
indulgente et airnable envers quelques jeunes
filles venues a Marpingen pour y jouer scan-
daleiiseinent a de fausses apparitions, sans
toutefois que les pélerins se soienl un seul
moment laissé tromper par ces drólesses.
La derniére letlre du correspondant New-
Yorkais du Précurseurcontient un aveu qu'il
nous parail utile d'enregistrer. Nous ci tons
La grande et terrible gréve des employés
des chemius de fer est complétement lermi-
née, rnalériellcment du moins, et pour le
présent. Lorsqu'elle a commencé, ruil parmi
ceux qui s'y ehgageaient ne prévoyait quelles
seraienl les triste consequences, dans la
pensee dos chefs comme des soldats, de cetle
Formidable levce de bo.ucliers; le mouvement
devait ét re avani tout pacifiqne el spéciale-
ment passif. Les malles et les voyageurs ne
devaien rencontrer aucun obstacle. II était
spécialemcnt recommandé de ne causer au
cun dommageaux voies ou au materiel des
lignes comprises dans le programme.
Mais tons ces beaux arrangements n'pnt
abouli a rien.
Aux grèvistes sont venus s'adjoindre des
masses oisives que l'on rencontre dans toutes
les grandes villes, et ces elements datigereux
que Ion retrouve parlont, qui n'ailendciit
qu'une occasion et qui saisisserit la première
emotion populaire, Ie moindre trouble, pour
don ner sat isfaci ion a leurs inst incts el se livrer
au pillage et a la destruction. C'esl la qu'il
faul chèrcher la cause veritable des excès de
tous genres qu'il a fallu réprimer et de tous
les malheurs qui en sont résultés.
Eb. bien, du YEscaul, ce sont précisément
ces masses oisives, ces elements dangereux
que la gueuserie beige emploie quand elle
vent faire éclaler la sponianéilé foudroyanle.
Alors les instincts bruiaux sont déchainés
on liurle, on moleste les citoyens les plus
inoffensifs, on frappe, on assomme, on sac-
cage, on pille, et le Précurseur appelle ces
ignobles excès des manifestations pacifiques
ct legitimes.
NOMINATIONS ECCLÉSIATIQUES.
Mgr l'Evèque de Bruges a nommé:
Curé a Eerneghem. M. Tahon, vicaire de
SS. Pierre el Paul, a Ostende;
Curé a Meetkerke, M. Valcke, vicaire a
Ramscapelle, lez-Nieuporl;
Directeur des Soeurs de Charité de Heule,
M. Verl iest, professeur au Petit Séminaire
de Roulers.
ACTES OFFICIELS.
Un arrèié royal du 22 Aoüt approuve le
budget de la Flandre occidentale.
Au Concours ouvert a l'occasion de l'Expo-
silion extraordinaire d Horticulture a Anvers,
M. Francois Prooi, arehilecte de jardm a
Poperinghe, vienl de remporter le lr prix.
une medaille eu vermeil encadrèe, pour sou
plan de campagne.
N'OUVELLES D1VERSES.
A peine promiilgnée. la loi nouvelle sur la
réfpnne é'e.clorale suscile déja de nombreu-
scs critiques suriout dans le camp liberal.
Elle avail été édiclée suriout dans Ie bul
de rendre impossible les billets marqués.
Or, voici e'tiii correspondant de Vindé
pendance signa le a ce journal jusqu a douze
cents mamères différentes de iriarqner les
bulletins pour la prochameéleclion parlernen-
taire a Gand. Et Ie brave homme ajoute m0.
deslement qu'il en pourrail indiquer davan-
lage
Le procédé est trés simple il consiste a
user pour couvrir les carrés adjoints aux
noms des candidats, tantöi de la croix grec
que, lantól de la croix deSl André. La per
mutation de ces deux sigues peut s'opérer
de mille manières.
II est vrai que s'il est encore possible de
inarquer les bulletins, il est plus difficile de
conlróler l'apposition des marques.
Le Court ier de Bruxelles public la note
suivanle
Nos lecteurs n'ignorenl pas que l'autori-
té communale vient d'unposer aux catholi
ques de Bruxelles un cimeliére de promisctii-
lè. Nous savons de bonne source que S. Em.
le cardinal Dechainps. archevèque de Mali
nes, est sur le point d'adresser, a celte oc
casion, une lelt re pastorale au clergé et aux
lidèlcs de la capita le.
Ou écril de Bruxelles a la Patrie
La succession de feu M. le lieutenant gé
néral Pletinckx, commandant supérieur des
gardes civiques de Bruxelles, est plus en-
viée que jamais. [I y en ce mornet)l une de
mi douzame de genéraux pensjoiiiTés qui sol-
licitenl ce généralat en pantoufles. On cite
aussi parmi les plus ardents solliciteurs M.
le colonel d'étal-major Sioefs qui a contjuis
tous ses grades civiques sous les généraux
Pctithan et Pletinckx. A ne consulter que
l'anciennelé acquise dans les rangs de la tni-
lice citoyenne, M. Sioefs a le plus de litres.
En outre c'est un homme pacifiqne el bien
vu de la bourgeoisie brtixelloise a laquelle
il apparlient. Mais il est fort probable qué
l'on voudra autre chose qu'un colonel de
Dimanche pour commander les légions de
BruxellesLeopold 11, comme sou pére,
tiendra a placer a leur lèteun ancien géneral,
ce qui du resle a eu lieu depuis trés-long-
temps. Attendez-vons done a voir nommer
en remplacement de M. Pletinckx un vrai
général, peut ètre bien M. le lieulenant-gé-
néral Maréchal qui va èlre pensionné pro-
chairiement.
En fail de nominations probables j'ai éga-
lement a vous citer ceile de M. d'Hane-Stèen-
huyzeancien représentant d'Anvers, en
qualiié de commissaire d'arrondissement a
Termonde.
Le chef du cabinet, M. Mulou, est aclnelle-
menl altemt assez violèmnienl par la goutle.
II est mème a craindre que cetle indisposi
tion ne lui permetle pas d'assister a la pre
mière messe de son fils qui est josuite a Lou
vain, messe qui sera dite dans la première
huitaine de Septembre,
M. le ministre de la guerre est égaleinent
soutfrant. C'est sans doute cette circonstance
quia contnbué, dans ces derniers temps,
a faire parler de la retraite de ce haul fonc-
lionnaire.
Ou écril de Bois-d'Haine
J'ai pu assisler, le vendredi 17 Aoüt. a
l'étoiinant spectacle qui se re-présente, cha-
que vendredi, en la personne de Mlle Louise
Lnlean. Ce n'éiait pas pour la première fois
que j'elais témoiii de ces fails merveilleux:
j'avais vu deja la stigmalisèe, il y a plus de
deux ans. Je i'ai trouvée changée el affaiblie.
J'élais accoinpagné d'un ecclésiastique
nous avons troiivè a Bois d'Hauie de noiii*
breux visiteurs, tant ecclésiasliques que laics,
entre aulres M. Vngiianlt rédacteur du
Mondede Pans, M. le directeur des Fréres
de Renalx, plusieurs anglais, trois Roubai-
siens, des religieuses, un supérieur de grand
séminaire et un prèlre du diocese de Laval.
Arrivé trop lard a Bois d'Haine, je n'ai pu
assisler a la communion du matin. Plusieurs
de vos lecteurs, du resle, en out été témoins,
el ses èdifianles parlieularilés ont été deja
décrites dans ce journal. Je ne les répéterai
pas, me bornant a redire les fails dont je fus
témoin durant l'extase de l'aprés-midi.
Vers deux heures, nous quittions le pres->
by tére pour nous rendre a la maison de Ia
familie Laleau, devant laquelle nous atten-
dimes un certain temps. On n'introduit au
cun élrariger avaui que Louise ne puisse plus
rien voir de ce qui se passe autour d'elle.
Nous enlrames an noinhre de quinzeenviron:
Louise était sur son lit et en extase. Les
stigmates des mains saignaient abondamment
rougissant les linges ètendus pour préserver
le lit. L'expression des trails de Louise est
indescriplible. lis expriment une attention
extréme el une profonde douleur, unies a
une admirable sérénilé. Ses mains se tienoent
a demi soulevées. Alors, un ecclésiastique
présente a Louise divers objels de piété: elle
sourit, plus ou moins fori; a I'approche de
certaines reliques, elle sesouléve enliérement
sourit et veut les saisir. Elle sourit égalemenl
devant la main consacrée des prètres; elle