L sur les personnes el les choses sacrées. Le soussigné saisil avec empressement celle nouvelle occasion de renouveler a Vo ire Excellence l'expression de sa considèra- lion distinguée. (Signé) Jean Card. Simeoni. La conlagion républicaine sévil de plus en plus dans les rangs dn libéralisme beige, A tous les symplömes que nous avons sigrialés ces jours derniers dans ce sens ii convienl d'ajouler la louchanle unanirailé de nos organes doctrinaires el gueux, célé- brant a l'envi les succès oblenus dimanche par les Gambella, les Grévy, les Barodei, les Louis Blanc, les Bonnet-Duverdier et aulres élus de la France révolutionnaire. L''Echo du Parlement dil Les 363 ne sont pas revenus, ni les 400 annoncés par M. Gambella, mais le gouver- nemenl esl inconleslableuient ballu, el Ton esl fori curieux de savoir de quelle facon le pouvoir s'y prendra pour se inainlenir avec une Chambre ouvertenienl hostile. Ce qui vient de se passer en France esl un bonheur pour la politique liberale dans l'Europe entiére maïs on ne peut se dissi- inuler que nous sommes a la veil le de graves événemenls et que le marécbal de Mac-Mahon va avoir a donner une explication catégori- que de son mot légendaire J'y suis, j'y reste. Le gouvernement est baltu, tout est pour le mieux. M. de Bismark el sa>politi que libéralenesouhailaient pas aulre cbose. Mais la Revolution iriomphe, el I'Echo du Parlement aurait-il hate de la voir passer par la Belgique VEioileautrefois orléaniste, appuie avec complaisance sur la note républicaine Le nombre des républicaius, dil-elle, augmente chaque aunée, par l'effet de deux causes d'abord. la Républiqne existe, el le dure et les indifférents s'y habiluenl, les peureux eux-mèmes se rassurent peu a peu; ensuile, chaque anuee urie génération nou velle arrive au scrulin, et ces jeunes geus, clevés sous la Républiqne, sorit plus facile- inent républicaius que leurs anciens, radiés par la mort sur les lisles électorales. C'est sans doute paree que le mème pro- grés tardait a se manifester chez nous que ÏEloile a palronné naguère a Bruxelles une candidature républicaine? Que le ciloyen Janson devienne légion en Belgique comme en France, et la feuille soi-disant modérée sera, semble-t-il, au combiede ses vceux. VIndépcndaitces'altribuant un róled'E- gérie auprès de la nouvelle Assemblée lanl el le la irouve selon son cceur! espère tpie le gouvernement du maréchal va èlre mis sur la sellelle dés les premières séances el qu'ort lui demandera un comple sévère de ses acies. Cela n'a rien d'impossible. Sous la Commune, lecoupable était nécessairernent le gendarme, et Ton sail que Va justice de ce régime-la ne badinait pas avec lui. La Flundre libérale voit plus loin que Vlndependance; elle croil que le maréchal fera un coup d'Etal, el elle en donne pour raison qu'il est enloure de malhonnètes geus. Signalons cependanl ce détail que nos feuiIles de trottoir, la Gazettela C/ironique etc., ne parviennenl pas a s'expliquer qu'une journée aussi pleine d'émolions ait pu s'ache- ver a Paris et dans loule la France sans qu'aucune violence ail élé commise conlre les personnes ou les propriélés. II est cer- tain, fait juslement observer le Courtier de Bruxellesqu'il n'en eüt pas élé de mème en Belgique; maïs sousce rapport nos radi- un certain nombre d'années, par Roliert Peel au j.irix de trente-cinq mille guinées. A notre sens, quoique Rubens ait rempli les églises de Belgique de ses oeuvres, ee n'est point un peintre ayant le sentiment chrétien. L'ascé- tisnie et le mysticisme du dogme, sa partie som bre, se prêtent mal a sa l'ougueuse nature et a 1 étourdissante richesse de son pinceau. Pour peindre une religion toute de mystère, il aime trop le nu, la cliair et les étoffes brillantes. Rubens est, par dessus tont, le peintre de la vie puissante, des fetes et de la pompe des cours La, il est incomparable, ni le Titien, ni le Véro- nèse ne 1 egalent; il possède une majesté et une ampleur incroyables. La, il est le roaitre a tons et la ville d'Anvers s'est lionorée ejle-mème en rendant hommage, cpnune elle vient de le faire a eet éclatant génie. Parmi les édiflees d'Anvers il v a une précieuse cui'iosité qui a vivenient intéressé les étran^ers c'est la maison de Plantin, de l'illustre imprimeur qui sest fait un nom a cöté de ceux des plus grands typographes. Cette maison est encore dans le mème état que lorsque ses maitres l'habi- taient. lout le matériel de rimprimerie existe- casiers, caractères, tampons, presses, gravures' sont en place, et des tableaux de Rubens et d'autres grands artistes sont la, pour attestor l'opulence de l'habile imprimeur. La maison Plantin, devenue un musée, sera de notre part l'objetd'une étude particulière- elle le mérite a tous ég; rds. Ch. Raymonu. caux feraienl bien de prendre qnelques le- cons de savoir-vivre auprès des communards francais. FRANCE. Une importante reunion a été tenue hier, dans la soiree, chez l'un des membres les plus influents de la gauche. On iit dans VEslufette Non-senlemenl un certain nombre de sénalPurs et de députés y assislaient. rnais encore un grand nombre de nolabilités du parti républicain. Diverses questions onl èté mises a l'ordre du jour. L'assemblce a adopté les resolutions sui- va ii les lü Verification des èlections précèdant lont autre acte. 2° Invalidation en bloc de touies les èlec tions failes sous le patronage officiel ou re- commandées comme agréables au Maréchal. 3°Miseen accusation du ministère acluel. 4° Vole d'un ordre du jour blamanl éner- giquement ['intervention du Maréchal dans la Iutle électorale ct flétrissant le ministère du 16 mai. 5° Vote d'une loi mettant a la charge du ministère tous les frais d'afficliage et de pu blication des manifestes. ainsi que tous les frais avancés pour sontenir les candidatures ofBcielles. Nomination d'une commission pourétablir le montant de ces frais. 6° Refus absolu de voter le budget sansun ministère donnanl satisfaction aux gauches. 7° Remplacement des préfels et sous-pré- fels, changemenls considérables dans le per sonnel des administrationsrevocation de tous les magistrals qui se sont associés a la polilique du 16 mai en cas de resistance, refus de lout subside et mise en accusation du Maréchal. Le Bien pubtic radical publie en gros ca ractères la note suivante En presence de la pression inouïe et des fails scandaleux qui se sont produils dans les départements, un ceriam nombre de députés républicaius ont prévenu le comité directeur des gauches du Sénal qu'ils étaieni décidés a réclamer la inise en accusation du cabinet du 16 mai. Les gauches du Sénat vienneni de publier la note suivante qui annonce prochainemenl de vifs débals et de graves conflils Dés le lendemain deséleclions générales par lesquelles la I-rance vient de coudamner solennellement la polilique du 16 mai, il im- porte de constaler exactement les résuliats oblenus et d'apprécier avec nelteté les condi tions dans lesquelles ils se sont réalisés. Des 363, par suile e déeés ou de eircon- slances diverses, 14 n'étaient plus proposés aux électeurs. Les eandidats, anciens députés républicains, se irouvaienl doric réduits a 349. Sur ce nombre, 295 au moms rentrenl dans la nouvelle Chambre, et il faut jomdre a ces 175, 26 eandidats républicaius nou- veaux remplacfini, sou les anciens députés dont il vient d'etre parlé, soit des députés monarchisles, ce qui porte déja le nombre des élus républicaius a 321. Dans qnelques semaines, il y aura lieu d'ajouler a ces 321 députés les quatre des colonies, qu'il n'y a nu lie léméritéa compter a I'avance parmi les républicaius. Résuliat o25 républicaius. Daprés le gouvernement, uri second tour de scrutin esl nécessaire en 14 circonscriptions. II est vraisemblable que, dans plus de la rnoitié de ces circonscrip tions, le résultat sera favorable a la Republi- que. En se bornanl a la moite, 7, ou attein- drail le cbiffre total de 332. Enfin, dans trois circonscriptions ou le journal officiel, avec une hate exceptionnelle et prématurée a annoncé I election des eandidats oflioiels. il v a lieu d espérer, que, tout au contraire, les eandidats républicains seront proclamés'. Le total monterait done a 335; et Ie noinbre complet des députés étant de 533, c'est a 198 que s'élèverail au maximum Ie nombre des eandidats du gouvernement élus le 14 0c lobre. 198 conlre 38o, et Ion ne veul pas pré- voir encore les modifications que la vérifi- eation des pouvoirs et ses couséquences poiirronl faire snbir a ces cluffres. Mais on doit constaler que, d'après los suppiilalions des organes les plus autorisés des partis adverses. sur ces 198 députés, 90 apparliënnent au bona pari isme, 40 sein blent pouvoir èlre rangés parmi les lé»iti- mistes, et environ 68 écbappent, sous la denomination de conservaleurs, a toute clas sification rationnelle. Ce dénomhrement fait, il est évident que la nouvelle Chambre est dés mainlenant la representation a peu prés fidéle de l'ancienne- une legere différente de cfiiffres, susceptible d une prochame modification favorable n'al- lere en rien ce fait. Une majorilé de prés de 140 voix est assu- ree a la Republique. Majfrilé ferme, inébran- ab e, reso tie qui écbappera a loutcs les lentalives de desorganisation. Maïs un d.-voir reste a remplir; il faul montrer comb,en Ie s„, cé, de la RépuLlique se n liausse des efforts fans par Ie gotiver- ueinenl conlre los républicains. Non seule- ment la candidature officielle que pour l'honneiir de I administration on devait croire réléguée dans les souvenirs d'un passé odieux, a été rélablie, mais les abus que cette pratique enlraine nécessairernent avec elle onl été poussés jusqu'aux derniers excés, par des agents qui sentenl qu'ils n'ont plus rien a perdre. II apparliendra a la Chambre des députés de slatuer sur de telles èlections et sur le principe dont el les décou- lenl. C'esl sous le potds de celle pression énorme que la nouvelle Chambre républi caine vient d'éire nommée. II faul cn faire honneur au pays, dans lequel existent tine force de resistance a l'ar- bitraire et uu courant d'idées patriotiques el libérales qui désormais la préserveron! des a ventures. II faut citer des départements entiers qui ont élu des dépulalions unanimemenl répu- blicaines. Tels sont f'Ait), l'Allier, les Arden nes, l'Aube, le Cantal, la Corréze, la Creuse, l'Eure-el Loirl'lndre-el-Loire l'lsére le Jura, le Loir-el-Citer, la Loire. !e Rhone, Saöne-et-Loire, la Savoie, la Haute-Savoie, Seine el-Marne, Seine-el Oise, le Var, les Vosges, l'Yonne. La Chambre républicaine élue le 14octo- bre 1877 ne trompera pas les espérancesde ces généreuses populations. Sa majorité com pacte et énergique se tiendra a la hauteur de loutes les éventnalilés el la France peut mainlenant, en toute sécurilé, attendee la direction que le pouvoir législatif reconslilué saura imprimer aux événemenls. Nous lisons dans VUnivers Le résultat des èlections découragerait l'espérance méme. Nous le savoris par des épreuves répétées. L'espérance peut se dé- courager lorsqu'elle n'est qu'une verlu. Elle semble inébranlable lorsqu'elle est une soltise ou un crime. L'on peut done croire qu'elle trompera encore qnelques gens de bien; mais chez ceux-la elle va faiblissanl. II ne parait pas possible en tons cas que le suffrage urti- versel leur cause désormais ancune illusion. Un homme eonsidérable nous écrit d'une grande ville de province Nous venons de passer de vilains mo ments. Pour donner des voix a un ami qui semblerait n'avoir besoin que de la voix po litique. j'ai fait ce que je n'avais pas encore fait de ma vie. C'est dans Ie fait pratique qu'on voit la sottise du vole universel. L'ignorance, la maovaise foi, 1'intérèt per sonnel, i absurde régnent despoliquemenl. II est dur de songer que ie gouvernement de la France sortira d'une pareille éprenve. Vous dire loul le mal que m'a fait ce que j'ai vu. ce que j'ai entendu. meserait impos sible. Nous ne saurions demander un miracle qui change ces pauvres eervelles; nous ne saurions le decrire il faut que Dieu le fasse tout seul. Plus vous jelez de lumière parmi les masses, plus elles recueillent de ténébres. L'orguetl humain va naitre dans ce milieu pauvre, sans intelligence, dénué de loule raison. de tout bon sens.... Voila l'ensemble dont les détails sont dé- crits parloul, sonl partout les mèmes el n'é- clairent personne. La fin est prévue et pré- dite: lout royaume dtvisé périra. Barodet signifie anéantissemenl. Combien degens, prononcés conlre le cléricalisme, soul déja modiftés et respireraient plus a l'aise si le résultat leur annoncail subitement une majo rilé cléricale Disons tout de suite loule notre pensée. Cette derniére avanie electorale nous épou- vante. Dut el le passer comme lanl d'autres, nous sommes desole. pour notre part, du róle qu'on nous y a fait jouer. Ce qui nous désole, ce n'est pas d'etre a deux doigts de notre perte. nous voyons depuis longiemps que le suffrage universel nous conduit a l'a- bime et nous sa von s que nous n'y écliappe- rons pas. Nous ne souffrous pas de la defaile, nous souffrous de la bonte. Nons avons ac- eepté des conducteurs qui out rongi de nous et qui ont mnlliplié leurs hautains et nnsé- rables desaveux. Pour resler fiers, nous n'avions qu'a rester plus sévérement et plus hautemeni dans noire vieille voie. Nous avons cru devoir accorder notre concours a des gens ipu craiguaient de se comprometlre en l'acceptant, et celle politique qui nous offensaiien mème temps mèrilait de se perdre. Quel besom avions-nous du Iriomphe du gouvernement, lorsqu'il lecberchaitainsi? Sa cause amsi posée ne peut jamais devenir la uóire. P y a des gens qui ne soul pas chrétiens et qui prétendent f'êlre. Leur men- songe est encore un hommage qu'ils rendenl au drapeau. En se disant non-chrétiens ils prenneul du rnoins l'eugagemenl de bien faire, el si nous leur coriseillons davanlage, nous ne pouvons exiger plus. Mais nous obstiner a prendre pour chrétiens ceux qui, l'étanien effel, s'obslinenl a nier par leurs paroles publiques ce que prouveraient a pen prés leurs actes, c'esl une duperie. Ils se parjurent, calomnient l'Eglise et diffamenl ia cause qu'ils prétendent servir. Ils donnerit apenserque l'Eglise a de hideux secrets. S'ils sont chrétiens, qu'ils l'avouent. S'ils ne Ie soul pas, qu'ils le diseril ouvertenienl. Qu'ils nous laissent la, nous les laisserons la. Ils feronl leur chemin et nous poursuivrons Ie nótre. subissanl cequ'il platra a leur poli tique de nous iinposer. Nous continuerons de faire noire devoir en vers leurs ennemis d covers enx. Ni cnx ni leurs ennemis ne peu- vent rien sans nous. Pas plus que nous ne pouvons nous passer de Dieu, ds ne pe.uvenl se passer de nous. Nous ne sommes pas for ces de trahir la vérité et de rongir d'elfe pour faciliter leurs desseins. L'Eglise est vraie, l'Eglise est bonne, l'E glise est juste. Elle vent te. bien, elle le fait, elle obéil a Dieu. Elle du la vérité; elle la dit avec prudence; elle cs t patiënte el infailbble. Paree qu'ils ne le saveni (tas. ce n'est pas une raison pour lonelier avec eux. Sunt iIs deyenus nos évèques? Sont-its sages, coura- geux.désintéressës.inébranlables amis el con- fesseurs de la vérité? En dehors de tont cela, en dehors de Injustice, en dehors de l'Eglise, qu'avons-nous a confesser, a garder, a sau- ver S'ils ne eroienl pas l'Eglise. s'ils rou- gissont du euré, s'il suflil d'un blaspheme inepte de la foule pour les séparer de Jésus- Christ, qu'onl-ils a faire de nous el qu'avons- nous a faire d'eux lis ne différent pas de Gambella et de Barodei. el que ne feronl ils pas pour conlenler ces furienx el ces déma gogucs Que la situation soit ou non lotalement perdue, nous devons en avoir assez de leurs reniernenls. Qui peul mainlenant les sauver? Dieu seul el non pas nous. Pour nous, nous ne sauverons désormais nos ames et notre honneur que si nous savons prendrel'enga- gement de ne plus suivre conlre notre gré ces ha bi les gens. Si pauvres el si mènacés que nous puissions nous voirsoyons el reslons nous mèmes, a l'écart non de leurs intéréts vériiables, mais de leurs feinies. La France nc sera sauvée que par Jésns Christ el avec Jésus Christ. II n'y a pas d'aulre moyen certain el honorable d'écliapper au- jourd'hui a l'anéantissement el demain a la honle. Dimanche passé, au momenl des éleclions, l'Eglise s'adressarit a Dieu jetait ce seul mot aux conservaleurs cffaré's et aux deslrucleurs triomphanls Dot)anus universorum lu es. C'esl le mol qui restera de la bagarre. Tarn pis pour ceux qui ne seront pas saiisfails et qui ne voudrortl pas redire la prière de l'E glise Tant pis pour ceux qui s'en vont, lanl pis pour ceux qui eroienl arriver. La vérilé, la justice el la gloire de Dieu resteronl, el il n'y aura de salut pour aucun de ceux qui voudront autre chose. Dans une ytlje que la terreur de la Com- mnne engourdil encore, quel résnltai! Dans le centre de l'org misation radicale, dans un des chefs lieux de 1'lulernalionalc occulte, on Inlte avec dignite et quelquefois avec succés. Rien n'est perdu, mème a Paris. La Defense sociale et religieusequi a si vaillamment combaltu le bon combat, pu blie l'esquisse suivante des éleclions de Paris: Les éleclions de Paris coniiennenl plus d'un enseignemenl. Tout d'abord, elles nous édilienl sur l'es- pril de ee flambeau de I humamlé de cette nouvelle Alhénes, comme balbuin' Victor Hugo. Entre tous les élus de la France, les élus de Paris, depuis plusieurs années, se distin- guenl par la plus incurable incapacité, et iIs brtllenl par leur obscurite. La ville des lumiéres est représenlée par M. Barodet; la ville ou fleurissent la polues- se et l'urbauitè la plus éxquise a pour dépu tés M. Floquel el M. Gasse. La ville savante, studieuse, prélere le ci loyen Marmollan a l asironome Faye. Paris se presente devant Tétranger avec son cortege de liautes personualites, qui s'appellent Cantagrel, Frébault, Greppo, Far- cy, Dupral, etc., etc. J cn passé ct des meil- leurs. Voilaceux qui parleront, ou plulöl qui se lairont, au nom de la cite la plus intelligen te de l'univers. Paris rayonne aussi au dehors: il a fait ca deau a Lyon de M. Bonnet-Duverdier, en échangede M. Barodet. Sparte el Alhénes se prèlaienl aussi ieuis grauds citoyens! Mais, a cöté de ces misères, qui ne seraient que ridicules si nos monuments ne porlaienl encore les traces de la loiie pansieone, que de motifs de consolation! Quel singulier mé lange des meilleures aspirations et des (tins stupides dominations! L'amiral Toucbard est élu, inalgré sou il lustration, malgrè sou mérite militaire, emi gre loutes ses vertus eiviqueset privées. M. Bartholoni a manqué de l'étre, et pour- tant M. Barthöloni est un excellent ciloyen, un homilie qui a rempli avec dignilé de hauls emplois; il ne s'en est pas fallu de mille voix, et, cbose étonnante, un homme de mérite l'emporiaii u Paris sur Ie plus obscur, le plus mediocre, le plus msignifiant des ci toyens rad caux! Est ce que Paris n'est pas en voie de se réhabihter! II y a mieux encore: dans un arrondisse ment popuieux, radical, perdu, conlre uu enueiin acharné du catholieisme el de loutes les religions, populaire paree qu'il est hai- neux, puissant paree qu'il fait peur, uu hum ble prélre s'est leve cmq jours avaut le vote. II sest presenté au non de la religion, avec une auda.ee qui, nous devons l'avouer, avait un peu surpris, elfraye mème, les plus hauls interprétes de la religion. L'abbé de Hum- bourg avail obteiiu, en 1876, un millier de voix; cn 1877, il en obtie|)'l plus de irois mille. C'esl uu iriomphe d'un salulaire effel. Le gouvernement el les conservaleurs avaienl cu le lort de négliger Paris; Paris vaut mieux qu'ils ne le croyaient. Paris sem ble se réveiHer uu peu de la torpeur el de la stupidilé radicales. Si l'on n'eüt paf déser- lé la 1 ult<les conservaleurs y pouvaienl ob- lenir plus de 100,000 voix. GUERRE D'ORIENT. L<' retour du beau lomps a permis la repri se des operations mililaires en Bnlgarie. Aprés riinportanle razzia de 20,000 mou- lons el d'un nombre eonsidérable de boenfs que Chefvel-Paclia a opérée en escorlant un nouveau convoi a destination de Plevna, une dépêche dn qnartier-général russe nous signale une attaque dirigée par les Turcs conlre le village de Morren prés d',Elena, c'esl-iiire un peu en arrière au nord-est du la passé de Scbipka. L'allaqne, d'aprés Ie télégralnme russe. aurait été repoussée; mais Ie mouvement olïensif qu'il dénonee fait pré- voir que Punique position conservée par los Russessur les Balkans se trouve on danger d'éire tournee. En Asie Ie plateau inonlagneux, situé ehlre Kars et In fronliére russe vient de nouveau d'etre le theatre d'un grand combat. Le ge neral Mélikoff, qui vent un succés avant de clöturer la campagne, eherche a se placer entre Kars et 1'armée turque, qui serait alors coupée el contrainle a une retraite fort diffi cile. Moukhlar-Pacha, qui avail réussi jus- qu'ici a repousser loutes les lenlatives de son adversaire, aurait été moins heureux cette fois, s'il faul en croire les rapports russes. Un lélégramme officiel du Caucase assure, en effel, qu'il a élé refoulé sur la route de Kars, aprés avoir perdu la clef de ses positions, a l'Aladjadagh. Disons touiefois que ce résul tat est contredit par une dépêche, égaleinent officielle, de Conslantiuople et qui déclare que ce sonl les Russes au contraire qui ont été rejelés en arrière. Le Standard publie les dépêches suivantes: Bucharest, mercredi. On fail courir le bruit ce matin que le bombardement de Plevna a recommeneé sur loule la ligne, et qu'une rencontre decisive esl imminente. Cinq jours de beau temps out préparé le terrain pour de nouvelles ope rations. On annonce de nouveau que les commu nications de Ghazi Osman avec Sophia sont eoupées el que ses soldals désertent en foule. On croit que les Turcs ont miné la grande redoute qu'ils onl évaeuée; c'est ce qui cmpéche les Roumains de l'occuper. Les troupes roumaines ont gravement souffert des suites de mauvais temps. Constantinople, mercredi. Les provisions et les munitions eonli- nuent a eutrer chaque jour dans Plevna, le raviiaillement n'a subi jusqu'ici aucune in terruption. Le Temps a recu les dépêches suivantes de son correspondanl a l'année russe d'Asie: Tifbs, 16 oclobre, 9 h. soir. Hier, les coinmnnieations de Moukhtar pacha avec Kars onl été eoupées par l'armee du grand-due Michel, qui a complétement batlu les Ottomans. Nous ne connaissons pas encore le nom bre des prisoiiniers lures, in celuI des canons qui out été pris par les Russes. b On a chanlé anjeurd'hui tin Te Deum i a Tiflis. b Tiflis, 16 oclobre, nuil. I a Dans la bo taille d'ltier, les Russes onl i pris 20 canons. I 22 baiaillons lures out mis has lesarmes. i b Parmi les prisonniers se irouvenl 7 pa- cbas. b Voici la dépêche du correspondanl du Daihj News a Karajal, dans le camp russe, qui confirme la défaite de Moukhtar pacha Lundi soir. b Le 9 de ce mois le général Lazaroff, avec 27 baiaillons d'infanterie el 42 canons, a commence un mouvement d'ici, derrière l'Aladjadagh, jusqu'a la collme d'Axvlias et Vezinkeui. II a envoye la nuit dermére. |iar le télégraphe de campagne, et du village de Razardjik, un message pour annoncer ijue Ghazi Moukhlar pacha était devant lui avec dos forces supérieures et demander de l'as- sislanee. b Nos troupes ont commence ce matin une attaque conlre les positions tnrques, et aprés une vive canonnade de noire aile gauche avec les batteries d'Aladja, nons avons vive- ment attaqué la collme d'Axvlias et la redoute. A Kenand, au centre de la position turque, il ya eu, a une distance de deux versies, un vif engagement d'artillerie. A midi. les gre nadiers du Caucase, sous le commandemenl du général Fleymann. out lente l'assaul de la collme d'Axvlias et de la redoute avec uil grand succés, ct nos forces ont pns posses sion de la collineel enlevé trois canons Knip. Les Turcs, en se reliranl en desonlre de leurs positions, ont été vivement poursuivis parloul. b !,e 4e régiment d'Ezinkoy a occupé l'A- h j USttVZIg I atg»marazntmricroiw r^.« A

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1877 | | pagina 2