rique, on emhanche la population désceu-
vrée pour la jeter sur la propriélé, pour
paralyser Ie capilal et par consequent le tra
vail, an grand détriment de la classe ott-
vriére. En Anglelerre. au contraire, les on -
vriers déclarenl par leurs chefs qu'ils n'en
veulenl pas a la propriété. lis se coalisent
entreenx, il est vrai, mais ils sont presque
sen's, en général, et sans Pappui des fainé-
ants engages dans les gréves; la question qui
se débat entre eux et leurs patrons est ttni-
inenl celle des salaires.
Les socialisles réunis a Gand onl blamé,
au moins en apparenee, cetle conduite des
ouvriers anglais, qui tend a enlraver par
son influence I'oeuvre de destruction rèvée
par les internalionaIistes, chargés de tarir
chez nous et ailleurs les sources du travail
an profit dn commerce anglais.
C'est ainsi que I'Anglelerre a introduit,
parson example, la liberté politique dans le
monde, mais sans admettre les idéés de 89
et surtout celles de 93.
L'internationale s'abalen Belgique sur les
centros induslriels, qui font la plus grande
concurrence a I'Anglelerre: Ce sont les Bas
sins Houillers et les Bassins Ferrugineux;
c'est Verviers pour les fils de laine, Gand el
Courtrai pour les produils liniers. C'est pour
tuer la concurrence que nos toiles font a I'An
glelerre, sur les divers marchés d'Europe et
d'Arnérique, que dans la provocation faite
aux ouvriers de Courtrai, el public dans le
Werker, on s'adresse surtout aux lisse-
rands. On sail qu'en les aineutant on para
lyses leur travail au profit de I'Anglelerre.
On leur promei Pappui pécuniaire des ou
vriers de Gand et d'Anvers, qui sont pay és
eux merries par lor anglais el allemand.
Puisqu'il s'agit de Courtrai, rpte le socia
lisme vent immoler a I'Anglelerre. il impor
ie de faire connailre l'exporlalion de nos
tissus de Iin vers les marchés étrangers, oü
nous rencontrons la concurrence anglaise.
Le mouvement d'exportation de nos tissus de
lin n'a guére varié depuis 1870: il atteint
environ 14 millions de francs par an en
moyenne. Mais, depuis la guerre franco al
lemande, il a sensiblcment. baissé vers la
France; il est descendu de ee cötó de 8 et 3
millions. L'Anglèterre partage avec nous ce
désavantage, qui tienl uniquetnenl aux ra
vages que nos voisins du Midi out stibis par
suite de Pinvasion prussienne, et surtout a
l'indemnité de cinq milliards qu'ils ont eu a
payer a la I'russc. Mais si nous avons perdu
du cölé de la France, pour nos exportalions
Itniéres, nous avons trouvé une compensa
tion sur d'aulres marches, oü nous avons eu
a Jutter également contre les produits an
glais. Ainsi, de 1871 a 1876, nos exporta
lions de toiles ont doublé sur le marché hol
landais, oü elles atteignenl cinq millions de
francs, et elles se sont élevées vers la Prusse
de 900,000 francs a 1.700,000 fr. C'est cela
qui excite la jalousie de I'Anglelerre a noire
égard, comme on peul s'en convaincre, d'a-
près les aveux du World ciié plus haul.
Voila done la position de la Belgique et
nolamment de Courtrai, vis-a-vis de I'Angle
lerre. Voila pourquoi Courtrai est devenu nn
point de mire de I'Internationale, qui est
une machine de guerre industrielle et socia
le, entre les mains des puissantes sociélés
ouvrières de la Grande Bretagne Trades
Unionsqui constituent un gouvernement
d'Israël, qu'aucun de nos contemporains n'a dé-
passé ni atteint, répétait souvent, avec une
intention légèrement détournée, le mot de Saint-
Paul: Oü est le sage oü est l'écrivain expert?
oü est l'exact appréciateur de ce siècle Pour
nos contemporains, les oeuvres de Mgr l'évêque
de Poitiers në laissent point place a une question
semblable. 'fout le siècle est bien la, compris,
analysé, deviné. L'Egliso y est aussi, toujours
suivie, dévancée quelquel'ois. Mais que l'on ne
se trompe point sur le.mot. A Dieu ne plaise que
nous prétendions glorifler le prélat d'avoir, a
certains moments, conduit l'Eglise et régenté le
Saint-EspritEn presence de l'infaillible vérité,
ces attitudes de préenrseur et d'inspirateür ne
conviennent a personne, et l'óvêque de Poitiers
y répugnerait plus que tout autre. Mais voici
qui restera vrai. Juge particulier de la foi, il n'a
du reformer aucun de ses jugements. Quelques-
uns des plus solennels ont même eu cette glo-
rieuse fortune d'etre adoptés et sanctionnés
presque en propres termes par l'auto'rité décisive
et irrevocable. Nous ne disons pas autre chose.
Encore écarterons-nous, si l'on veut, l'idée de
gloire. II semble du reste qu'a ces hauteurs rien
d'humain ne doive plus trouver accès. Mgr l'évê
que de Poitiers a dit a propos d'un éloquent
religieuxCe n'est qu'avec le secours trés-
particulier d'en haut qu'on peut tant dépenser
sans s'appauvrir. A plus forto raison faut-il un
secours de premier ordre pour livrer pendant
vingt-cinq ans sa pensee a toute occasion qui ia
réclame, sans dévier jamais de la vérité la plus
sévère et de l'opportunité la plus exquise. Quo
l'admiration s'absorbe done dans la reconnais
sance, et que touto gloiro soit a Dieu
(A continu er)
en dehors du gouvernement politique de
leur pays; elles paient les agents du socia
lisme pour ameuter les ouvriers a l'étranger.
et surtout la populace qui abhorre le travail;
elles organisenl ainsi la guerre contre le
capital, la propriélé et la sociélé, afin de tuer
la concurrence que la Belgique, et parlicti-
lièrement Courtrai, fait au commerce anglais
snr les divers marchés dn monde.
Tous les socialistes du continent disent
tout haut qu'ils veulenl détruire Ie capilal.
Or, sans capital point d'indnstrie. Done la
nation qui aura résislé le plus longtemps a
ce vandalisme sera la settle industrielle et
dominera les attires par son commerce. Les
ouvriers anglais espèrent que I'Anglelerre
sera celte nation. On comprendra par la le
sort que prépare Ie socialisme a ceux qui
sont assez aveugles pour suivre ses maximes
subversives.
Sommes-nous menacés d'une nouvelle
sponlanéité foudroyante? La chose ne de-
vrait guére nous étonner, car nous savons
que nos adversaires n'ont pas oublié le mot
célébre du Journal de Gand: Cela va re-
commencer dans toutes les grandes occa
sions. Toujours est-il que tous les jour-
nattx gueux, depuis la Flandre libérale, qui
joue le premier violon dans celte cacopho-
nie, jusqu'a ceux qui ne sa vent guére s'éle-
ver an dessus du grognement, poussenl a ce
qu'ils appellant nn grand débat politique»
(lisez tin aboiemer.l général a la soutane).
Déja on nous donne le programme. II ne
nous dép la i i pas de Ie décottvrir pour nos
lecteurs. D'abord nous avons la thése. Le
flot d I'liltramontanisme rnonte toujours,
menacant de lout envahir. Comme c'est
effrayant. Voyez-vous ce nouveau deluge!
L'eau rnonte, monle encore, el Ie va s'élever
au-dessus des plus Itautes montagnes! Tout
est submergé! Le monde entier est noyé!
Heurensemenl la gueuserie sera a sort paste
pour empécher cc cataclysme. C'est qu'elle
n'aime pas l'eau, la gueuserie! An besoin,
elle s'accommodêrait du pétrole, si lepétrole
secontenlail de braler les églises, avec les
curés dedans, bien enlendu!
1° Question des cimeiiéres. En effel, il
faul a tout prix abaisser l'arrogance de ces
cléricaux qui prétendent jouir, dans ce pays
de liberie, du droit que la Constitution lenr
confère d'avoir des cimeiiéres a eux, ils
laissent les fibres penseurs et les Iibres-vi-
veurs, fibres de se fatre enterrrer comme
ils I'entendent, mais eltez eux et en familie!
Cependanl que faire des jujfs? Ces gens-la
veulenl aussi leur cirnetiére séparé, et la
gueuserie a besoin d'êux. Voila tont le noeiid
de la question!
2°Suppression du collége communal de
Malines. Donnez snr les doigts a ces calotins
assezarriérés pour ne pas vouloir subsidier
de leurs deniers un enseignement gueux!
3° Accroissemerit des convents. Voici le
morceaü a grand orcheslre: Tous les épott
vantails ont ici leur place: Dime, main-mor-
te, la Belgique devenant une capucinière,
etc. etc. Ou va devorer du curé. du jésuiie.
du capucin a bouche que veux-tu Deja les
gueux s'en léchent les babines
Mais croient-iIs, par hasard, que le pays
se laissera prendre a leurs ba liverites Allons
done! Laissons-les crier tout leur scül Au-
lanl en emportera le vent.
LA LOI ÉLECTORALE.
La fameuse loi électorale faite a la demande
du libéralisme n'a pas un an d'existence el
déja on lm décottvre foule de lacunes, de
dfants, d'incorreclions et de diflieultés. C'est
a qui la criliquera el on va menie jtisqu'è
l'accuser de ne pon voir fonclionner. Les libe-
raux l'attaqucnt aigrement. Les catboliques
la portent sur les épauies. Bref elle ne con
tente personne. Rover Collard, ipti fut Ie
demi dieu du libéralisme de son temps
disail que pour avoir une bonne loi électo
rale, il faudrait qu'il en tombat une loute
faile du ciel. Buyer Collard, s'il revenaitau
monde pour répéter cc propos, serail bafoué
par ribs libérnux el traité de ealotin. De
puis qu'ils se sont décorés de la Itesace du
gueux, les libéraux n'admetteut plus que
rien de bon nous puisse venir du ciel et ils
considércraienl l'asserlion du célébre doctri
naire francais comme un affront sanglanl
jeté a la face de la souveraineté de la raison
humaine.
Les jourttaux libéraux assitrenl qu'ttnc
interpellation sera faite après la rentrée des
Chatnbres sur la suppression du collége de
Malines.
De la pari de gensqtti plaidenl l'aulono-
mie souveraine de la commune, cette rna-
nière de palinodie ponrrail élortner. Mais on
nesait pas a quels exces peul pousser la pas
sion de parler, el sourlottl de faire parler de
soi.
Le bureau de la Fédération des Cercles
catboliques s'est réttni Ma cd i a Bruxelles et a
décidé qu'il se rendrait la setnaine procltaine
a Liége, a l'effel de, présenter a Sa Grandeur
Mgr de Monipeilier une adresse de felicita
tions,a l'occasion du 25" anniversaire de soit
sacre.
Le bureau a adopté diverses mesures ten-
daut a imprinter une plus vive impulsion
aux Iravaux des Cercles fédéres. Patrie
Dans nn article qu'elle consacre a l'institut
agt icole de Gembloux, la Patrie demande
formellement que l'Etat cesse de subsidier eet
établissement.
De l'aveu de nos adversaires, dit elle,
rinstitut de Gembloux est frappé deslérililé.
En effet, voici comment s'en exprimait, il
y a quelqttes jours, VIndépendance:
«C'est, tlit-elle, le 6 Janvier 1861 que eet
institut a ouvert ses cours, et jusqu'a la fin
de 1876, il n a compté que 450 éléves, dont
211 Beiges i-[ 230 étrangers. C'est une
moyenne de 28 éléves par an. dont 13 Bei
ges seulement.
Le nombre des éléves en 1873 74 était
de 71, en 1874-75, de 85; il n'en restait
plus en 1875-76 que 58. dont 33 internes,
15 externes, 10 éléves libres. Parmi ces
éléves, il y avait 38 Beiges, 20 élranger, au
pays.
Depuis 1864, époque a laquelle eurent
lieu les premiers examens de sortie, 109
éléves, 58 Belgeset 51 étrangers, ont obtenu
un diplome de capncilé. En 1873,17 éléves
se sont présentésa l'examen. 17 en 1874,
12 en 18/5; 33 sur 46 ont été reconnus ca -
pablos et brevelés en quahté d'ingénieur
agricole.
ConsulKz. ajoute la Patrie, tons les agro-
nomes compétentsnous ne parierons pas
des agronomes en gants jannes et grisés de
theories creuses et tous vous diront que
ces cltiffres ne les étonnenl pas et qu'a leur
sens, l'lnstitut agricole de Gembloux n'a nul-
lement servi Ie progrés agricole, comme
l'espéraienl MM. Rogier el auires invenlettrs
de I agi icti 11ui e bureaucratique. On a voultt
nous doler d'une éeole digne de rivaliser
avec celies d AI fori el de Grignon, en France,
et jusqu'a présent l'on n'est parvenu a nous
donner qu'un établissement d'un entretien
coüteiix et qui conslitue nn veritable eau tére
aux Ha nes du budget.
PESTE BOVINE.
Lille. M. le préfel du Nord vietil d'a-
dresser aux sous préfets, maires, etc.. une
nouvelle circulaire leur reeominandanl, avec
les plus vives instances, l'obsorvation rigou-
reuse du régletnent sur l'entrée des bestiaux
en France.
Dans certaines communes, dit M, le préfel,
des bestiaux niorts de maladies conlagieuses
ont été enfottis, sans qu'aucun vétérinaire
ail été appelé a constaterla nature de Paffee -
tiori a laquelle le bétail avail sttceomhé, et
l'administralion locale n'a pas été prévenue
de ce qui se passail, ott ne s'en est pas émue.
La surveillance du bétail est d'autant plus
nécessaire dans ee département, ajoute M. Ie
préfel, que les transactions comrnerciales
avec le pays élranger y sont fréquenles, et
que les importations d'animaux peuvent y
int rod u ire eonstamment de nouveaux ger-
nies d'épizoolie.
LES POSTES.
Une circulaire ministérielle adressée aux
agents de ('administration des posies char
gés de faire les protèts faute de paiement
porie ce qui suit
Art. XVI. Les facteurs ruraux doivenl
renfermer dans leur portefeuille lo produit
de leur reconvrement. lis ne peuvent pas, a
tnoitts d etre escortes, porter ostensiblement
des saes d'espèces.
Lorsqu un facteur rural a a recouvrer, en
nn même jour, des sommes d'une rerlaine
importance, il se rend la veille cbez les débi
teurs pour demander en quelles valeurs ils
comptent payer.
Si, d'aprés les renseigriemenls oblenus,
la charge pa rail devoir ètre trop forte, ou
si, a part cette circonslanee, la contrée n'est
pas très-süre, le peicepteur est tenu d'ad-
joindre au facteur ordinaire, un facteur sur
numéraire ou une personne cottnuc de la
localité.,
Cel aide no doit pas néeessairement pariir
avec le facteur, il sulTtt qu'il aille le rejomdre
au point oil son concours devienl nécessaire;
mais a parlie dn moment oü ils sont chargés
d'argenl, les deux hommes ne peuvent plus
se quitter avant leurarrivée au bureau.
Ils doivent l'un el l'aulre êlrc mttnis d un
baton fourclte en bon étal. Les porcepteiirs
peuvent demander, au besoin, une ou deux
arrnes pour réserve.
Art. XVII. En dehors du cas prévu au
précédent, il est permis a tout facteur ru
ral de réclamer Ini-même. dans le cours de
sa tournée, l'aide d'un homme connu de lui,
si le besoin de sa sécurité personnelle et de
celle des valeurs dont il est chargé, lui fait
juger celle mesure nécessaire, ce dont il
aura a jusiifier. Dans le cas (out a fait extra
ordinaire, ou lorsqu'il s'agitde sommes con-
sidérables, le percepleur juge s'il n'y a pas
lieu de requérir l'assislance du garde cbam-
pètre ou d'un gendarme.
BULLETIN POLITIQUE.
Le trouble politique en France est arrivé
au plus haul point. Les appréeiations sont
quelque pen incohérenies de la presse pari -
sienne. II nous est impossible de reproduire
tous les bruits absurdes non plus que certains
articles inspirés par une vérilable démence
politique.
II convient, perisons-nous, de marqtter
briévemenl le point oü en sont les dernières
négociations.
M. Pouyer-Qnertier a été appelé plitsieurs
fois a l'Elysée; mais dans ses diverses entre
vues avec le maréchal, il n'a pit arrèler au
cun programme. Des noms ont été prononeés
sur lesqnels l'accord ne s'est point élabli. Le
maréchal tierit a certains personrtages que
M. Pouyer-Qoerlier ne pourrait accepter; et
lorsqu'on parle indiffêr'emmenl de M. Wallon
ou de M. Dutrias, c'est assez dire que les
combinaisons de personnes ne se ratlachenl
a aucune idéé tèflécltie et délermirtée.
Tout demeure done en suspens. Le maré
chal sail settlement que M. Pouyer-Quertior
n'accepiera la mission de former nn cabinet
que si le nouveau ministère élait absolumenl
dégagé des responsabilités qui appartiennent
au ministère actuel.
Appelé par les elections du conseil général,
M. Pouyer-Qnertier a quitté Paris samedi
soir; il était de retour dans la journée d'ltier.
Nous pouvons ajouler quo M. le due de Bro-
gliemontre,dans la cr.se présente.une grande
fermeté d'espnt el une vérilable dignilé de
caractére. II pa rail trés-bien comprendre
qu'il lui apparlienl, ainsi qu'a ses collégues,
d'affronter le cltoe parlementaire el de ne
laisser a personne le som de liquider a leur
place l'enireprise qu'ils onl conduite.
Le métne témoignage nedoil pas ètre ren
du a d'aulres ministres qui, après avoir fail
grand étalage d'une énergie fort inconsidérée
sont en quèie de leurs successeurs. comme
s'ils eherchaient des liberttleiirs. II est uu de
leurs collégues qu'il convient de rtommer
pour (]ue la justice de l'opinion publique
puisse le saisir au passage. M. le due Decazes
courotme sa carrière par une fuiie qui, du
reste, ne nous inspire aucun regret.
Depuis plusietirs jours, le ministère des
affaires étrangères est le theatre d'un com
plet déménagement. L'enneini se prépare a
donner l'assaut, et M. le due Decazes fait une
sortie qui ne le rangera point panrti les héros.
II entend conserver intact sort litre frelaté de
ministre de la paix el il a pensé sans
dottle surprendre le public par son désinté-
ressetrienl il abandonne généreusement, en
eiïet, la part de coups auxqucls il était exposé.
Les nou velles deselections ilépartementales
sont encore incomplètes, mais assez mau-
vaises. D'aprés Agence Ha var, qui est du
reste favorable aux gauclies, les républieains
gagneraient environ 60 sieges. Reste a savoir
cependanl si la situation est modifiée dans
les déparlements qui éliront leurs sénateurs
l'anttée procltaine.
Nous lerminons par celle dépêche adressée
de Paris au Court ier de Bruxelles
Sur les deux tiers des rèsultals conitus,
une ciitquanlaine de s:éges sont perdus par
les conservation's. La retraite du cabinet de
Broglie est décidée. Un ministère d'affaires
centre droit paraitra mercredt a I'Officie!.
Les Russes viennent de subir une nouvelle
défaite a Plevna, lis peuvent ainsi se con
vaincre combien ils se l'aisaient illusion en
croyant faire de celle ville le Sedan turc.
On cioit cependanl que le siége rtedurera
plus longtemps. Amsi le conseil de guerre
de I Empire ottoman a examinédanssaséance
de mercredi, la cptestion de savoir si Osman
paclta devait abandonner Plevna et se retirer
dans la direction sud-ouest.
Mais on (teut se demander si la chose est
encoie possihli, allendn que la route de
Plevna a Orkhanie est occupée par des trou
pes tiioseoviies, et que Ie général Gourko
s'est étahli avec 15,000 hommes de cavalerie
prés de Teliche.
Mi'hemed Aliqui devait se rendre de Sa-
lonique en Bosnië, a recu l'ordre a Sofia de
prendre Ie comtnandcmenl dn corps d'armée
qui est canlonrié aux environs de cette place.
Ou croil que le général ottoman marchera
au secours d'Osman-pactia. De celte facon
une attaque simullanée des deux généraux
lures, pourrait forcer les russes qui auraient
a se défettdre par devanl el par derrière, de
rompre leurs rungs, el perinetlre lont au
moios a l'artnèe d'Osman-pacha de sortir de
la place.
Dans la Pologne russe apparaisseut des
indices de resistance. La Correspondance
générale aulricliienne rapporte (]ue pour
échapper au nouveau recrutemenl qui va
avoir beu dans ces provinces, un grand
nombre de j eu nes geus de celle province se
réfugienten Gallicte. Ou ajoute que, d'aprés
des nou velles de Varsovie, des troupes sont
dtrigées vers la frottlière russo-autriehlerute
dans le but d'arrèter les réfraclaires.
GUERRE D'ORIENT.
St-Pélersbourg, 5 Novetnbre.
Une dépêche oflicielle de Westnkoï, du 4
Novetnbre, porie que Kars est étroilement
bloqué. L'établissemenl de batteries de siége
en face du fort sud-est a commence aujour-
d'hui.
Londres, 5 Novetnbre.
Le correspondent du Times a Vtettne,
dans une lettre en date du 3, confirme le fait
d'une attaque des Russes a Test de Plevna.
Cetle attaque a été repoussée avec des perles
considérables. C'etait peut-èlre utie dérrtott-
stralion, mais dans tous les cas, le bul des
Russes n'a pas éte atteint.
Par suite du irtartque total de réserves un
grand nombre des compagnies de Pannèe
roumaine ne possédenl plus qu'un seul ufli-
cier.
Depuis le 19 octobie, les Roumains ont
essuyé une nouvelle defaite a la suite de la
quelle les solduls ont menace de refuser de
marcher, ne voulant pus ètre envoyés a une
mort certaine.
Vienne, 5 novetnbre.
La Correspondance politique annonceque,
suivant une dépêche de Constantinople, 4
novetnbre, des négociations sont pendantes
depuis quelque temps entre plusieurs puis
sances, la Porte ct la Russie, au sujet de la
neutralisation des Louches de la Soulma,
neutralisation qu'on desire obtenir encore
pour la présente guerre.
La ntèu.e corres|)ondance annonce de Bu
charest que, suivant des avis du quarlier
général de Poradin, l'invesiissemenl de Plev
na est complet.
(Ifironiqiic IucjiIc.
A dater de ce jour, les bureaux
du Commissariat d'arrondissement
sont transférés Rue de Lille, 70.
(Communiqué).
CERCLE MUSICAL.
Samedi dernier, notre Cercle musical a
inauguré la série de ses fétes de la saison
d'hivcr, par mie soirée musicale qui a laissé
le meilleur souvenir aux nombreux membres
de notre Sociélé, qui y assistaient.
Nous constatons avec un veritable bonhettr
la transformation de notre orchestre, la facon
délicate dont il a enlevé les différents mor-
ceatt.x, Ie cachet, le brio apporlésdans l'exé-
eution des dilTérenles oeuvres, font le plus
grand honneur a son inielligenl el habile
directeur, M. Charles Breyne. Celte Iteureuse
voie dans laquelle notre orehestre s'est cn-
gagé nous permei d'enlrevoir une saison
musicale comme le Cercle n'en a jamais
compté depuis son existence.
Messieurs Gaimant et Ligv fréres, ainsi
que Monsieur Petit, ont inauguré, par plu-
stents fragments des remarquables quintclti
de Bocherini, le genre de la niusique classi-
que. A l'accueil qui leur a été fail, aux bis,
aux applaudissements prolongés qui ont
convert ehacune de leurs executions, nos
virluoses onl dü eprouver une vive satisfac
tion en se voyant compris et applaudis.