chaque fois qu'un homme ivre passait devant sa porte, courait chercher ses enfants pour monlrer ce qu'avait de degradant el de hon- leux I'abus de la boisson. L'existence de la femme dont l'époux est atteint de la trisle passion de I'ivrognerie, est souvent une vie de chagrins, de souffran- ces et parfois de dégout. Elie pleure quand I'heure est arrivée qui lui permet de suppo- ser que son mari est allardé au cabaret. Celui-ci n'a point une pensée ionable, dans son ivresse, pour ce qui se passe ch^z lui au même moment. Dans sa gaielé bestiale, dont tl amuse les uns el dégoüle les autres, il oublie lout et rentte abruti, pour continuer chez lui, par Ie scandale, ce qu'il a com- mencé ailleurs. Connu, on l'évile, plus tard on Ie luit: et quand tin jour on apprend qu'nn tel est mort soudainement, soit écrasé par une voiture que son état déraisonnable n'a pu lut faire éviter, soit dans une rixe ou d'une congestion cérébrale, la première in flexion de qui Ie connaitest celle-ci faurais parié qu'il /intrad ainsi. Vivrognerie n'est pas tin crime au point de vne de la société, mais elle pourraitétre ainsi considérée au point de vue de familie, car elle peut engendrer Ie crime, puisqu'elle amène parfois Ie suicide. En Suède l'ivresse est puni d'amende, puis en cas de récidtve, de la privation du droit de voter et d'être élu. de la prison correc- tionnelle avec six mois ou un an de travail forcé. Quiconque pousse a l'ivresse subit aussi une amende, est snspendu ou deslitué de ses fonctions s'il en occupe. Dans ce pays, l'ivresse n'est jamais acceplée comme excuse et un homme mort en état d'ivresse n'est pas inhutné dans lecimeliére. En France, on a un peu acceplé l'exemple de la Snéde, et sous Ie gouvernement récent de M. Thiers, une loi a été prontnlguée qui édicte une pénalilé contre l'ivresse. Elle comporte méme, dans cerlaines mesures, la privation de droits cïviques. Mais Ie préser- vatif Ie plus efficace sera loujours l'inslruclioti et la bonne éducation première. Quand l'homme sera dans sa jeunesse, bien con- vaincu qu'il court toutes les chances de n'èlre plus tard qu'un pére de familie malheureux et méprisé, s'il s'adonne a la boisson, il évi- lera de conlracter l'habitude de I'ivrognerie paree qu'il saura aussi qu'il doit l'apporler, comme une maladie incurable, ou a peu prés, dans son ménage. Qu'une reunion, proposée par un événe ment heureux améne un état de gaieté exceptionnel parmi les convives, dans un repas qui animera les visages et la conver sation au-dela des habitudes ordinaires, on comprend cela mais que ceux. qui son! ainsi heureux oublienl les convenances, leur considération personnelle et l'exemple qu'ils doivent aux autres, le cas ne s'aurail s'ad- metlre. Ou cesse d'ètre réellemenl heureux, dans lelie circonstance, quand on s'égare au point de troubler Ie bonheur de ses amis par l'excés. Quand on a passionnémenl noyé sa raison, il ne reste plus que la beslialilé qui surnage elle et toutes ses conséquences. C'esl dans celle situation qu'on peut, avec lonle raison, comparer l'homme a la brute et abandonner l'ivrogne a lui-mème. QUE Dl ft A LA PRESSE Un journal Itbéral de la capita Ie, parlanl des discours adressés a Sa Majéslé, a l'occa- sion du jour de l'an, conslalail qu'il s'y Irou- vait moins de flagorneries qu'autrefois. C'est possiblemais constalons a noire lour, que la plupart des discoureurs out manifeslemenl oublié de parler de Dien et de la Providence. Dans tous les pays protestants, les oraleurs en pared cas n'oublient jamais d'invoquer le Souverain des Souverains, sachant que celui- la est bien au dessus de ceux auxquels ils s'adressenl. Partout, ori demande d'habitude a ce Roi des Rois, de hénir la dynastie régnanle et d'accorder queiques graces au pays. Cetle tradition chrétienne s'éleinl malheu- reusemeni sous 1'influence nefaste du libéra lisme et en Belgique, pays catholique, on semble avoir peur de prononcer dans un discours ofliciel les inots de Providence et de Dieu Nous conslaious ce fait, non sans un amer regret, car c'est l'un des signes les plus cer tains de l'abaissemenl de notre caractére national. Non seulement le courage fait défanl a beaucoup d'hommes poliliques, mais aussi la foi manque; ils en soul arrivés a se de- mander avant de poser un acte quelconque Que dira la presse II est incontestable que parmi les person- nages qui out eu l'honneur de présenter leurs vceux a la familie royale, presque tous croient en Dieu. Eh bien, des quinze a vingt discours qui ont été prononcés en celle circonstance, cinq seulement ont èvoqué le Dieu des peoples cl des rois. Voila oü nous conduit le libéralisme. Les journaux gueux de la capilale annon cent qu'un philanthrope généreux, le doc- teur Jourdan, a remis en don a TUniversité libre de Bruxelles, la veiile de la nouvelle année, la soinine de cent mille francs. Celte libéralité, ajoutenï-ils, fait autant d'honrieur a l'établissement qui la mérite qti'a l'homme de cceur qui l'accomplit. Ce n'est pas notre avis, et le docteureüt moins mal fait en consacrant ses cent mille francs a l'importation et a la propagation en Belgique du doryphura decemlineala. Cel insecte, en elïet, ne s'attaque qu'aux pom- mesde terre pour les étioler; rUniversilé de Bruxelles slatlaque aux ames pour les gueu- sifier. Quoi qu'il en soit, voila l'Universilé de Bruxelles, de l'aveu de nos ad versa ires, bien et düment consliluée en étre moral, conlrai- remenl a tous les principes de la législa- tion moderne. Que deviennent dope les déclamations si bien senties de nos adversaires contre la main-morte et les personnes irilerposées?... Comédiens! Un de nos correspondants nous signale une insigne platitude qui sejoue en ce mo ment au théatre flamand, sous le litre de Forlunalus, koning van Luilekkerland. Cette pièceestune misérable farce qui ne respecle ui le bon goüt, ni les bonnes moeurs. C'est un véritable abus que de gaspiller les deniers des contribuables a soutenir des Iréteaux oü, sous prétextede litlérature na tionale, on travaiile eflicacemenl a la démo- ralisalion des classes populaires. DIVERSES OPINIONS SUR LE THÉATRE. On représentait Mm° Angot el ses De- moiselles. On ne peut rèver rien de plus héle et de plus indêcent. C'est unesaleléa peine digne des iréteaux de la foire. Nous comprenons qu'on montre de telles choses a nu public de loretles el de gan- dins imbéciles. (Organe de Mom.) La Lune sans miet est une pochade (rés- grasse. Vous n'y conduirez pas Mesdemoi- selles vos filles! (Echo du Parlement.) L'lngénueméchante pièce. Cetle ingé nue est une disease de mots plus que ris- qués, qui, par moments, ont fail rough- vjusquaux fauteuils dor chest re le plus dans le mouvement. Ca sent la poudre dc riz de mauvais lieux. C'est fade, éeceu- rant, obscène. Eloile de la haute gomme). «C'est un homme de theatre qui vous parle: il ne faut jamais nous amener les jeunes filles. Et savez-vous pourquoi je m'exprime si netlemenl? Paree que je res- pecle lout ce qui est respectable. Je res- pecte trop les jeunes lilies pour les convier a tout ce que j'ai a dire, et je respecte trop mori art pour Ie réduire a ce qu'elles peu- vent entendre!!!! (Alex. Dunuis /Us.) Et vola ce que subsidient les contribua bles! LE CALENDRIER REPUBLICAIN. Le renseignemenl que voici eslsérieux, nous prenons la precaution de le declarer d'avance a nos lecteurs pour qu'ils ne croient pas a une pure plaisanterie: Un groupe de députés faisant partie du comité des Dix-Huil vient de saisir cette réu- nion d'uri projet d'abolir en France le calen- drier grégorien poor le retnplacer par le calendrier républicain tel qu'il fut établi par la Convention dans son décrel du G Octobre 1703. Le comité des Dix-Huit a délibéré sur Ie projet mais n'a pris encore aucune resolu tion. Le groupe d'extrême-gauche a joint a celte proposition celle de i'insliluliou d'une féte nationale républicaine. Ce serail a daler de cette fête que le calendrier de la Conven tion enlrerait en vigueur. Le dépulé qui nous transmet ce rensei gnemenl nous en garanlil la parfaile exacti tude. (Vruie France.) La gueuserie vent que le nombre de re- présentants qu'élit Bruxelles soit augmenté de deux, an lieu d'un que le projet de loi lui attribue. Elle fende surtoulsespréleniions sur raccroissement probable de la population bruxelloise 1'argumenl ne vaul rien, le législateur ne devant et ne pouvant prendre en consideration que la population exislanle a l'époque fixée par la loi. Mais voici des chiffres officiels qui, pour Bruxelles rnême, ruinent la pretention gueuse: en 1877, il y a eu, dans la capilale, 656 naissauces et 155 manages de moins qu'en 1876; et les nais sauces n'onl excédé les décés que de 213 assurément ces chiffres ne favorisënt pas les calculs libéraux, II est vrai qu'il y a 4 di vorces de plus qu'en 1876, soit 32 au lieu de 28 mais eet accroissement de moralité libérale ne nons semble pas de nature a aug- menter beaucoup celui de la population loutefois, il ne faul jurer de rien: la gueu serie est si féconde. La Fèdéralion des Cercles catholiques s'ac- croit sans cesse: la soixante-douzième adhé- sion vient de lui parvenir, c'est celle du cercle de Jambes, prés de Narnur, qui comple une bonne centaine de membres. D'autres adhésions sont annoncées. (Patrie). Les journaux de Paris nous apporlent une bien belle leltre pastorale de Son Em. le cardinal Guiberl, archevèquede Paris, écrile a la suite de l'invitatton faile en exécution de la loi par le ministère et demandant des priéres publiques a la vei lie de l'ouverture de la session des Cham bres. C'esl a la fois un élari vers Dieu, qui seul peul sauver la France et une protestation courageuse contre l'impiété et contre la dif- fan^alion systématiqne dont le clergé est la viclime. Toutefois, si intense que soit le mal, le vénérable prélat nedésespére pas se pla card lui et ses ouailles avec une enliére con- liance enlre les mains de Dieu, il les exhorte a vaincre le mal par le bien. Voici ce document qui produira partout une profonde impression Paris, 2 janvier 1878. Messieurs et chers coopérateurs, Comme les années précédenles, le gouver nement, se conformant aux prescriptions de la Constitution, nous demande d'ordonner des priéres publiques, pour appeler la béné- diction de Dieu sur la nouvelle session parle mentaire. Nos cceurs éprouvaient déja le besoin d'of- frir au ciel d'ardenles supplications dans ces temps difficiles et pleins de perils oü nous vivons. Nous remplirons ce devoir avec plus de ferveur et d 'espérance, en pensant que nous ne l'accomplissóns pas seulement sous I inspiration de notre piété privée. mais sur I invitation des pouvoirs publics el au nom de la France entière. Nous aimerons a voir dans eet acte reli- gieux et national comme un solennel démenti opposé aux manifestations d'une impiété chaque jour plus audacieuse, qui voudrait se donrier pour l'expression des sentiments de noire pays. Nous y iron verons du moins, pour nous-meines1 et pour les chréliens fidé- les, un encouragement el une force qui nous aideronl a supporter ('injustice et a ne pas fléchir devant les épreuves qui nous sont peut-él re réservées. C'esl une tactiqne familiére aux hommes qui ont concu des desseins mauvais de se dire menaeés par ceux qu'ils veulenl perdre. Nousavons deja sigua'lé cel artifice, lorsque, a diverses reprises, on a répandu, sans bonne foi, de vaines alarmes sur ce qu'on appelail les einpiétements du clergé. Nous avons porté le defi a nos accusaleurs de relever dans notre conduite, lanl privée que publi- que, d autres usurpations que celles qu'ils croyaient voir dans le zéle du prêtre a sou lager la misère, a recueillir les orphelms, a instruire les ignorants et a aecomplir toule sorle d'oeuvres de charité. Aujoürd'hui on répéle les mémes calom- nies, paree qu'on sail qu'il en reste loujours quelque chose, et l'on ne se dorine pas davan- tage le som de fournir la preuve, parce qu'elle est impossible. Jamais le clergé n'a montré plus de palrio- tique abnegation, ni plus de discretion et de sage.-sc. que dans le temps présent. Celle attitude réservée nous est cotninau- dee surtoul par un sentiment de dignitéelle ne.san ran duninuer en rien le droit qui uuus appartient, comme a tous les ciloyens, <1 'h- porter a noire pays le concours de noire in fluence el de nos services. La France, qui ne peiil oublier son passe, relrouve a chaque page de sou histoite la trace de I'aclton civi- lisatriceet nienfaisaute de I'Eglise. qui a aidé nos péres a surmonter bien des épreuves redoutables, et que letat present de nos affaires devrail faire plulót rechercher que repoussersi ceux qui affectent de nous craindre cherchaient avec un vrai désinte- ressetnenl le bien de notre pays. Mais qu'on se rassure: nous n'imposerons nos services a personne, et nous saurons troiver dans I'aceomplissemeni de notre mission spirituelle la satisfaction que réclame noire a moor pour la France. Si done notre chère patrie comptail des ermemis parmt ses enfants, ce n'esl pas dans nos rangs qu'on pourrait les monlrer. Les ennemis intérieurs de la France sont ceux qui voudraient lui ravir un des éléments essentiels de sa vie nationale en supprimant l'enseignemenl de la religion, son action sur les ames, la lumière el les consolations qu'elle apportea notre pauvre humanilé. Le lien qui rallache les intéréts religieux aux intéréts sociaux est si étroit, que l'idée de le rompre a toujours été regardée par les esprits sages comme la plus dangereuse des utopies. Je me souviens de rn'étre entretenu quelquefois de cette question avec l'illustre homme d'Eiat que la France vient de perdre. II s'exprimait toujours avec chaleur sur la nécesstié de maintenir au premier rang des forces sociales l'influence de la religion. II me disait, en se servant d'une comparaison familiére, mais pleine de justesse, que le char de l'Etat doit étre porté sur quatre rones: une magislrature intégre, une artnée solide, une administration bien organisée et la religion, qui doit étre nommée la première parce qu'elle est la plus nécessaire. Aussi, on peut le prédire avec certitude, tout ce qu'on teqterait contre la religion tournerait contre le pays et rendrait slértles ou funestes les entreprises des poliliques. Nous demanderons a Dieu, messieurs el chers coopérateurs, dans les priéres publi ques, d'éclairer l'espril des législateurs sur ces grands principes d'oü depend la vie des peupies el ces voeux que nous adresserons au ciel nous seront inspirés par le seul désir de délourner de notre chère patrie de nou- veatix malheurs, sans prèoccupalion aucnne de notre propresécurité. Nous nous placons avec une entière con- liance entre les mains de Dieu. II décidera si nous devons travailler a sa gloire el au salut des ames dans la paix ou dans la tribulation, par l'exercice du zéle ou par le sacrifice; et, quoi qu'il arrive, nous benirons son infiuie sagesse de lout ce qu'elle permetlra. Ce n'est pas d'aujourd'hui que I'Eglise a appris a subir l'injuslice et d vaincre le mal par le bien, selon Ie précepte de l'apótre. Ceux qui nous poursuivenl de leuraveugle et souvent ignorante hoslilité, pourront, s'ils deviennent les mailres, faire beaucoup de mal a I'Eglise, mais ils ne pourront jamais nous einpècher de les aimer dans la charité de Jésus Christ, de leur faire lout le bien qui nous sera possible et de demander pour eux le premier de tous les biens, la connais- sancede la véritéet I'amour de la justice. Les priéres publiques auront lieu le Di- manche 13 Janvier, dans noire église métro- polilaine on célébrera, a midi et demi, une messe basse, qui sera précédée du chant du Veni Creator. Aprés la messe, on chantera le Sub luum en l'honneur de la Trés-Sainle Vierge, I'antienne pour le Pape el le Domine, salvum fac Rempublicam. avec les versels etoraisons correspondants. Dans les autres églises, ces priéres auront lieu dans Ie méme ordre a la grand'messe ou a la messe de communauté. Recevez, messieurs et chers coopéraieurs, l'assurance de noire affectueux dévouement. f J. Hipp., cardinal Guibert, Archeveque de Paris. BULLETIN POLITIQUE. La question d'Orient ne parait pas avoir fait un pas depuis avant-fiier. La Russie pre tend loujours exclure de la conclusion de la paix toule intervention de I'Angleterre, et d'aulre part le cabinet de Londres n'entend pas laisser pacifier rOrient par-dessussa tele. On se heurie done loujours a la méme pierre d'achoppemenl des vues absolmnent oppo- sées régnent a Saint-Pélersbourg et a Lon dres et ni l'une ni I'autre des deux puissances ne veul céder. La Russie. aprés ses succès, vent régler seule les affaires débatlnes, et pour I'Angleterre I'lnlervcnlion est une ques tion vitale d'oü dépend son influence et son empire des Indes. Comme le dn le Standard I'exclusion de I'Angleterre de toule interven tion diplomatique ou arinée serail pour la Russie un succès plus grand que I'annexion de la Roumanie, de la Bulgarie et de I'Ar- ménie. D'auire part I'llalie s'agite aussi. Populo lomano de Rome vient de publif un article a sensation dirigé contre la neti tralilé de I'llalie. D'aprés la feu i I Ie révoli lionnaire. I'llalie doit rester fidéle a s< engagements avec les puissances du Nor ei en réclainer, en récompense de son cor cours, des colonies en Afrique. La Gazette de C Alle mag ne du Nord prj tend qu'il régne une grande agitation a Co penhague a la suite d'une demande adressé dit on, par I'Angleterre an Danemark et a Snéde, en vue d'une intervention comtnun dans les affaires de la Russie. La Gazette d, t'Allemagne du Nord prélend que I'opinoi publique en Danemark redoute une inter, venlion comme celle de 1807; elle ajoute que l'on se prèoecnpe déja de t'évenlualiR d'une occupation anglaise de Copenhague, BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. Rome, 7 janvier. Le Roi a passé une nuil relalivement calme. II a un peu dormi, La fièvre continue sa marche ascendame, La plenrésie du poumon suil aussi son cours. GUERRE D'ORIENT. St-Pétersbourg, 7 janvier. On annonce de source bien inforinèe que dans les cercles compétents de cette ville on est davis que les négociations de paix pro prement dims doivent étre précédées ile la conclusion d un armistice par les comman dants russes et ottomans. Les commandants russes fixeraient les garanties qui leur paraitiaient nécessaires ainsi que les lignesde déinarcation. Ce serail a la Porte d'amener l'ouverture de ces négociations. Des lélégrammes privés de divers jour naux annoncent que, par suite des conseils donnés par I'Angleterre a la Porte de se meltre en négociations direcles avec la Rus sie, des delégués tures et russes se réunironl prochainement. Celte modification de la politique anglaise aurait etéamenée par une entrevue du prin ce Gorlchakoff avec lord Loftus. Constantinople, 7 janvier. Le Sultan a refusé la démission de Mali- inoud-Damat pacha. Le citoyen Raspail est mort hier soir a Arcueil. Londres, 8 janvier. Un conseil de cabinet aura lieu mercredi. Des pourparlers importants out lieu avec St-Pelersbourg. L'espoir de conclure unarmisticediminue. NOMINATIONS ÉECCLSIASTIQUES. Mgr l'Evêque de Bruges a nommé Vicairea Eeghem, M. Van den Driessche. vicaire a Iseghem Vicaire a Iseghem, M. Van der Meersch, coadjuleur. Le R. P. Goethals, nommé évèque d'E- varie et chargé de la mission de Calcutta, est remplacé, comme recteur du Collége de N.-D. de la Paix, a Nainur, par le R. P. Valentin, ancien professeur de rhélorique a Na lil u r et ancien supérieur du pensionnat Saml-Michet a Bruxelles. i'lirotiique locale. UN BALLON D'ESSAI.... QUI CRÉVE. Le Progrès posséde a Gand un correspon- dant qui signe XX, tout comme le rédacteur de la LanlerneIe communard Rochefort. Ce correspoudant a fail, a l'occasion de l'année nouvelle, ie vceu Ie plus ardent qu'il puisse former: la délaite du parti noir, la chute du clértcalisuie. Eu langue ordinaire et vraie ces grands mots signifient la destruction de I'Eglise ca tholique, la ruïne de la religion et, comtne consequence Ia tale, l'anéantissement de la sociéle. II faul croire que le parti libéral yprois compte de gros propriétaires qui désirent se payer cetle épreuve, L année nouvelle s'ouvre sous des auspi ces favorabies aux yeux illumines de M. XX. En Espagne le parti liberal triomphe. en Al- lemagne le parti va donner Ie coup de mort aux ultramonlains, en Italië le parti pro- gresse et fl- iiril, la Russie viclorieuse repré- senle la vicloire de la raison sur le fanatisme, enfin partout ou voit la raison, la liberie reprendre leurs droits et chalier cequi lenierait de s'opposer a sa marche el a sa domination. Paris, 8 janvier.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2