circonslances e.xlraordinaires l'avait empêché
ces jours-ci de qmtier. La comtesse Mirafiori
èlanl malade a Turin, le roi avail dü s'in-
stalier au QuirinaIFuyanl ce palais dés qu'il
l'avail pu, il était parti pour Turin el avail
passé la les fèles de Noël. Mais les receptions
du premier de Pan Pavaienl rappelé au Qui-
rinal.
Ces réceplions finies, il sedisposail a par-
lir, mais le diner diplomatique Pavail relenu
un jour de plus, el c'esl jusle ce jour-la qu'il
esl lombé malade, el il a pris sa maladie en
demeurant accoudéa sa fenétre pendant una
de ces nuits de son insomnie ordinaire el en
respirant Pair humide el malsain des jardins.
A peine malade, le roi demanda a ètre trans-
porlé a la villa hors des porles, maïs les mé-
decins s'y opposéreul. II demanda alors en
grace qu'ou le portal au mcins hors du pa
lais, mais ce désir ne put ètre salisfait, car la
maladie était nop grave. Une agitation extra
ordinaire s'esl alurs etnparée de Viclor-Em-
manuel, el on Pa enlendu répéter souvent
d'une voix oppressée el pleine d'anxiété
Porlate mi via dt qua. non voglio morir al
Quirinate Emporlez-moi d'ici, je ne veux
pas mourir au Quirinal
C'esl pourlant la qu'il est mort, dans la
force encore de Page, quelques jours a peine
après Ie général La Marmora, qui lui en
avail ouverl les porles en les crochelanl. II
esl mort emporlé par la mème maladie doni
il avail ètè alleint a San-Rossore en 1869.
Alors, Papproche de l'élernilè avail paru le
ramener a de meilleurs sentiments, el il avail
écril celte lellre que le Pape garde dans son
secrétaire, dans laquelle il promeltail a Sa
Sainlelé que s'il revenait a la vie, lous ses
efforts tendraient a répaïer Ie passé el a se
faire pardonner sa guerre conlre I'Eglise.
Comment a-t-il élé fidéle a ses promesses?
On Pa vu un an après, quand il a fail enfon-
cer a coups de canon les porles de Rome. II
est inort, el sa pieuse fille, la princesse Clo-
lilde, n'a pu arnver a temps pour nssister a
ses dermers instants et reconforler son ame.
El pourquoi la noble princesse, écrivant an
Souveram-Pontife, tout en manifestant a Sa
Sainleté I'horreur donl ede était pénétrée
pour les fails acconiplis et sa ferme résolu-
tion de ne jamais metlre les pieds a Rome,
lui avail demandé en grace la permission de
pouvoir y venir si jamais son père venaila
élre gravemenl malade. II est mort, et lePape
vit loujours au Vatican. El pourlant il avail
cru Penterrer il y a deux mois, et en prévi-
sion de celte mort il avail déja signé un long
décret, qui prescrivail un deni 1 solennel a la
cour el dans tout le royaume, et qui ordon-
nail des funérailles royales. Deja mèine les
livrées de deniI avaient élé eommandées;
elles élaient prètes, elles servironl pour lui-
mème.
Le correspondanl de XUnion ajoute: que
le roi Vietor-Emmanoel a eu, deux ou trois
lieuresavant sa mort, un long entretien con-
fidentiel el en lête-a-têie avec son fils Hum-
bert. Que lui a-t-il dil Nul ne le sail. Les
libéraux insinuenl qu'il ne peul lui avoir
parlé que de Pllalie, de l'unité, de Pindépen-
dance. Mais nous croyons savoir que le roi
défunt, se voyant si prés de l'élernilé, a tenu
a son fils un toul autre langage, et que Dien,
PEglise et le Pape sont entrés pour beaucoup
dans ces recommandations suprèmes, qui,
nous le savous de bonne source, onl fan sur
Phéritier de Victor-Emmanuel la plus pro-
fonde impression. Fasse le ciel qu'elle soit
durable. Voici, du reste, un fait qui confirme
mon assertion.
Le roi Humbert a envoyé au Vatican son
officier d'ordonnance, le major Giannolti, et
Pa chargé de remercier le Saint-Pére de l'in-
terèt qu'il avail pris a la maladie du roi dé
funt et de la bonté qu'il avail eue d'envoyer
trois fois Mgr le sacriste piendre de ses nou-
velles el lui offrir les secours de la religion.
Le major Giannolti a été chargé, en outre,
de faire savoir au Sainl-Pére que Ie roi Hum-
bert avail recu les derniéres recommanda-
lions chrétiennes du roi Vielor-Emmanuel
mourant en faveur de PEglise, el qu'il pro-
meltait de se montrer fils respeclueux ei
obéissant de son pére el meilleur que lui.
Ce sont les précises paroles donl s'est servi
le Souveram-Pontife en annoncant celte bon
ne nouvelle aux cardinaux el prélats réunis
aujourd'hui, comme a Pordinaire autour de
sa personne augusle, a I'heurede nndi.
Je vous disais que Ie décret prescrivant
un demi général pour la mort du Pape el
ordonnant des funérailles solennelles était
déja prét et signé parle roi Victor Emmanuel.
Je vous disais a us si que les livrées de demi
pour la cour étaienl deja prètes. Je vous con
firme aujourd'hui ces details, el j'y ajoule les
suivants Les robes et les chapeaux de la
princesse aujourd'hui reine Marguerite,
éiaienl anssi toul prêts. lis lui servironl pour
'euil de son pére. O admirabilia judiciu
Dei
BULLETIN POLITIQUE.
Les Chambres anglaises se sont réunies
h er a deux heures pour entendre la lecture
du discours de la Couronne.
Ce discours, donl nous n'avons pas encore
sous les yeux le texte complet,mais doni 1 A-
gence Reuter nous transmet en résumé les
prineipaux passages, ne nous semble pas lai-
re, snr la situation internationale et sur la
politique anglaise, aulant de lumière qu'il
eül été désirable d'eu recevoir. II est au fond
pacifique avec une nuance inquiélante el une
sorte d'arriére goüt belliqueux.
Des informations publiées par la Nouvelle
Pi esse de Vienne et concordant avec une
note dn Morning Pos!tendenl a faire croire
a une entente el a une action commune de
l'Angleterre el de l'Autriche. Ces deux puis
sances auraient fait connaitre a Constantino
ple leur résolution de ne point consentir a
une paix conclue sans leur intervention.
C'est au Panthéon que se sont célébrées a
Rome, les obsèques de Vielor-Emmanuel.
C'est au Panthéon aussi, que restera la dé-
pouille morlelle du souverain.
C'est aujourd'hui au plus tót que les négo-
cialeurs tures, Server pacha et Namyk pacha,
accompagnés de M. Tarin, conseiller de la
Porie, ponrront ètre a Kasanlik. lis n'onl
quitté Constantinople que le 15 el il leur faut
deux jours pour arriver a destination.
Le grand-due Nicolas, dil une dépêche
de l'Agence Reuter, a annoncé a Réouf pacha
qu'il était muni de pleins pouvoirs pour trai
ler des conditions de paix aucun gouver
nement n'a communiqué a son ambassadeur
ces conditions.
La Russie a tout inlérèi a les dissimuler
afin d'obtenir une paix séparèe el a la pré
senter a l'Europe comme un fait accompli.
En attendant, toute la slralégie diploma
tique russe consisle retenir l'Autriche dans
une sécurité trompeuse.
Lps conditions de la Russie seront con-
nues trés-próchainement.
En attendant les Russes sont aux porles de
Philippopoli oil une bataille est imminente;
elle aurait peut-être déja eu lieu si les con
suls des puissances étrangères ne s'étaienl
interposés et n'avaient solI>c;té une trève de
24 heures pour permeitre aux families de se
sauver, l'insuffisance de wagons de chemin
de fer ayant relenu forcémei l (psfugilifs.
Et il ne s'agit pas senlement pour les trou
pes musulmanes découragées el désolées de
lenir lèle en Röumélie. Roumains, Serbes et
Monténégrins se ruenl de toules parts sur
leur proie.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Mardi prochain s'inslruira devanl le tribu
nal de Courlrai l'affaire dite du Pèlerinuge
de Heesierl.
Le 22 avril dernier. vers huil heures du
soir, les habitants de Saint Genois revenaient
du pèlerinage de Heeslerl. Arrivés au Trieu
de Molièreen face d'uu cabarèl hbéral, le
chemin leur fut barré par une tcinquanlaine
de libéraux de toul calibre. M. le vieaire
Decuypere réclama passage, mais en vain, et
les libéraux se mirent a sifller, a huer, a
frapper prét re el péleriris! Une rixe s'engagea
qui aurait pu avoir des suites funesles, sans
('intervention de M. le curé de Saint-Genois,
qui, après les plus grands efforts, parvinl a
calmer ses ouailles.
Les prévenus sont au nombrede treize, la
plupart libéraux; quelques pèlerms, qui ont
franchement reconnu s'étre délendus contre
une agression brutale, sont cepcudanl com-
pris dans la poursuile.
Une vingtaine de témoins sont cilés a la
requèle du ministère public.
L'administration des chemms de fer de
l'Elat beige est décidée, parait-il, a faire droit
aux justes réclamations des journaux contre
le déplorable sysléme de contiöle des trains
de voyageurs.
Nous apprenons qu'il est question d'élar-
gir les marche-pieds des voitures de sept
centimétres el de les abaisser de qualre ceii-
timétre4.
Des essais de ce nouveau sysléme ont eu
lieu sur différentes lignes: au marche-pied
du fourgon de queue du train est fixée une
planchetledes dimensions indiquées plus haul,
planchelte dépassanten eonséquence le mar-
che-pied de sept centimétres dans le sens de
la largeur et écarté de celui-ci de quatre cen
timétres vers le bas.
Ges expériencesonl pour motif le rappro
chement des quais d'embarquemeril et de
débarquemenl de la voie, amsi que des ex-
ceniriques, circonslances qui pourraient né-
cessiter des aménagemenls ou des déplace-
menis desdils quais et excenlriques. Celte
innovation peul avoir du bon, mais nous
croyons qu'elle n'empêehera guére les gar-
des-convoi de tomber comme par le passé.
Nous apprenons avec la plus grande dou-
leur que M. le chanoine Minne, principal du
collége St-Louis, a Bruges, a recu les der-
niers sacrements de I'Eglise. C'est M. le vi
eaire général Van Hove, archiprêtre de la
v i I Ie, par délégation de Mgr le vieaire géné
ral Bruneel, doyen du chapitre, qui a admi-
nislré les sacrements.
Espérons que les priéres ferventes que les
amis de M. le chanoine Minne adressent au
Ciel seronl exaucéesel que nousconserverons
longtemps encore cel homrne de bien.
NECROLOGIE.
On annonce la mort de la comtesse Mira
fiori, femme morganatique de Vtclor -Emma-
nuel, décédée avant hier.
Cliroiiiijiie locale.
REPRISE DES CHEMINS DE FER DE
FLANDRE.
Mercredi. 16 de ce mois, a élé tenue a
Gand l'assemblée des aclionnaires de la So-
ciété de Lichtervelde-Furnes, appelés a se
prononcer sur les propositions du Gouver
nement au s'rijet de la reprise et de l'exploi-
lation de cette ligne.
On se rappelle qu'une première réunion
avail eu lieu au mois de Décembre, réunion
trop peu nombreuse aux lermes des statuis
pour se prononcer valablemenl. D'aprés les
bruits répaudus el les résultats connus de la
première assemblée, les aclionnaires avaient
a se décider entre les propositions du Gou
vernement et celles d'une Sociélé....
La solution n'a pas été difficile et l'examen
des propositions faites n'a amené aucune
discussion extraordinaire.
A l'unanimilé, l'assemblée, qui comptail
58 aclionnaires, représentant 264 voix,
a décidé qu'il y avail lieu d'admeiire le
principe du rachat pour l'Elat moyennant
l'échange des actions contre des tiires de la
rente beige 4
Le Conseil d'adminislration avail fait con
naitre au préalable que la Société du chemin
de fer de la Flandre renoncaii a toute négo-
ciatiori au sujet de l exploitalion du Lichter-
velde-Furnes, el priail cette Sociélé de consi-
dérer les pourparlers comme non avenus.
Le choix n'existait plus qu'enlre les pro
positions du Gouvernement: d'une part une
rente annuelle, pendant la durée de la con
cession, de 200,000 fr.el d'autre part le
rachat complet pour un capital 4 beige de
4,463,200 fr. au pair.
Les premières conditions ont élé depuis
lors légérement améliorées en faveur de la
Sociélé.
Comme nous l'avons dit, c'est a ce dernier
parti que les aclionnaires se sonl arrêiés.
Cette decision esl des plus importanles au
poinl de vue de la reprise genérale du réseau
de notre province.
II y a quelques mois, cette affaire présen-
lail de grosses difficultés el la solution sem-
blait bien éloignée. Les préteqlions de la
Société de la Flandre, donl les porleurs
d'actions sont en grande partie étrangers,
ces prélenlious devaiunl rendre impossible
loul arrangement avec l'Elat.
La situation esl complèlement changée.
Par la reprise de I Oslende-Armenliéres
par cellu du Lichlervelde Furnes, par
l'pchévement du troncon compris entre
Lichlervelde et Thiell, presque toute la pro
vince sera desservie par les lignes de l'Etat.
Lu Gouvernement appliquera sur toutes ces
lignes, tant pour les voyageurs que pour les
marchandises, le meilleur régime. Glnslelles,
Thouioul, Lichlervelde, Dixmude, Furnes,
Langemarck, Ypres, amsi que tout Ie pays
environnant seronl reliés au centre du pays
par les bgnes de l'Etat el seronl desservis,
au moms parliellemenl, sur le pied d'égalité
avec le reste de la Belgique.
Les lignes de la Société anglaise se trou-
veronl isolces el n'auronl plus guére que les
transports ayant pour destination les loca-
lilés siluées sur leur parcours. La concur
rence de l'Etat leur enlévera lout ce qui ne
don pas absolumenl transiter par elles.
La consequence nous paraii évidente. Dans
peu de mois les larifs des ligues de la Socié
té subiront aussi une transformation radicale;
ou bien la Société, pour se mamlemr,
adoptera les tarifs de l'Elat, on bien elle
consenlira a la reprise par l'Etat aux condi
tions sérieuses, équitables, que le Gouver
nement lui a offertes.
Tel esl le résullal que la politique du Gou
vernement est bien prés d'alteindre. C'esl un
grand pas en avant dans l'unité d'exploita
lion que nous appelons de tous nos voeux.
V. Indépendunce a accueiIli sous loule ré
serve. un article dn Progrès d'Ypres. qui
pretend qu'en matiére de réclamations élec
l oral esla deputation permanente de la
Flandre-occidentale a deux poids et deux
rnesures. Elle imposerait aux électeurs libé
raux l'obligaiion de prouver eux-mêmes par
la production de leurs pièces, qu'ils rie lonent
pas au mois, au lieu de mettre ceux qui con-
lesteul leurs droits endemeure de fournir
ceite prenve. Pour les électeurs catholiques,
ce serail tout autre chose.
L'Indépendunce eül plus prudemment agi
en prenant des rensetgnements a une source
plus pure que le Progrès d'Ypres. Voici la
ligne de conduite de la deputation perma
nente En principe, elle a imposé la preuve
au demandeur qui soutenail que le défen-
deur louail au mois.
Cette procédure est parfaitement correcte,
puisqu'elle est conforme a la jurisprudence
de la cour de cassation.
Dans un certain nombre d'affaires, les dé-
fendeurs invoquaient un buil écril.
Afin de terminer d'emblée la contestation,
la députalion permanente a invité ces défen-
deurs a communiquer facte de bail donteux-
mémes offraienl la production. Et cetie me-
snre d'instruclion a élé prise, tant pour les
réclamations émanées des libéraux que pour
celles des catholiques.
Puisse la courd'appei de Gand faire preu
ve d'autanl d'impartialité dans ses arrèts, en
matiére éleclorale que la deputation perma
nente de la Flandre-Occidenlale. Nous ne
demandons pas da vantage. (Pulrie).
Le Bureau de bienfaisance d'Ostende, sous
la présiderice de M. Van Iseghem, bourg-
meslre, vient d'édicler,ainsi que nous l'avons
déja annoncé, la résolution suivante, repro
duce avec complaisance par loule la presse
libérale:
Toul secours sera refuse désormais aux
parents dont les enfants ne fréquenleraient
pas les écoles communales, ou fréquente-
raient (faulres écoles que les écoles com-
munales.
Le Progrès d'Ypres souligne ces derniers
mots et ajoule: Cette décision fail honnettr
aux membres du Bureau de bienfaisance
d'Ostende.
Celte attitude du moniteur de noire admi
nistration communale ei de bien d'autres
administrations, mérite d'etre aclée.
Par contre, l'arrèt de la Bienfaisance
d'Ostende inspire au Bien public les réfle.x-
ions suivarites:
C'est odieux, c'est cruel, mais, au moins,
c'est franc.
La contrainte scofaire ne se masque plus
ici sous les appareuces d'un beau zéle pour
l'ilist ruction du people.
Bien au contraire, c'esl l'enseignemcnt
ealholique el libre que les philanthropes
oslendais out snrlout a cceur de comhatlre.
Vous êtes pauvre et vous èles calholique:
si vous voulez oblenir des secours, il faut
abdiquer voire autorité pa ter nel le el con-
fier vos enfants que vous aitnez a des hom
mes qui ne les aiment pas pnisqu'ils avouenl
au contraire le [irojet d'arracher ces enfants
a I'Eglise.
La liberlé d'enseignemenl n'exisle done
plus pour les péres de familie malheu-
reux
Mais, s'il dépend ainsi d'un bureau de
bienfaisance de laire la guerre a l'enseigne-
ment calholique, pourquoi, son hoslililé ne
s'élendrait-elle pas a la liberté religieuse
Le principe esl le mème el ('application
serail logique.
Ces agressions, chaque jour plus nom-
breuses el plus accentuées de la bureau
cratie libérale contre le catholicisme impo
sent aux catholiques des classes dirigeantes
de graves et impérieux devoirs. Nous en
uvons deja parlé mais l'imporlance et l'ac-
tualité du sujet nous détermment a revemr
sur ces considèralion d'une portee toute pra
tique.
Et tout d'abord, il est évident que puis-
que la soi-disant bienfaisance publique
nous traite en ennemis, puisqu'elle devient
mie arme aux mains de la pro|iagande anti-
chrétienne, il serail plus que niais de lui ac-
corder encore le moindre concours ei de
couiriboer ainsi a fournir des munitions
ueux-la meines qui nous combattent. Les
catholiques pauvres qui veulent conserver
leur liberie el leurs droils de pére de fannl|e
étant exclus des secours de l'assislanee pu.
blique, les catholiques aisés se feraienl |es
complices de cetle persécution en confiani
encore la distribution de leurs aumónos aux
perséculeurs.
lis ont d'ailleurs un excellent emploi a
faire de leur argent. Puisqne la philanthro-
pie legale se monlre sans entrailles, sans
justice et sans pilié, il faut que la chanté
calholique el libre sache rernplacer cette
maratre et assist er les malheureux rehulés
par la bureaucratie libérale. Il n'y aura pas
d'aumöries mieux placées que celle> qui,
deslmées ainsi au soulagemenl de maux
corporels, contribueronl en mème temps au
rachat des iuues. Comme on l'a deja dit,
c'est l'OEuvre de la sainte Enfance a Pin-
lérieur.
II faut aussi soriger plus que jamais a
développer, au degre primaire, l'enseigne-
menl calholique et libre. Les efforts mèmes
du libéralisme pour comhatlre eet enseigne-
ment demontreiii l'excellence de nos écoles
et doivent stimuler notre zéle. Si les Gueux
étaienl si convaincus de la supériorité de
leur enseigneménl officiel, surloul s'ils ne
poursuivaient pas un but de propagande
irréligieuse, ils n'auraient pas recours aux
moyens odieux qu'on les von partout mettre
en oeuvre, lis se diraient qu'aprés toul le
meilleur enseignement altire naturellemenl
la confiancedes families et que si l'enseigne-
menl libre prospère le plus, les charges pu-
bliques s'en trouvenl allégées d'autanl.
Mais tel n'est pas le raisonnemenl el telle
n'est pas l'aliitudede nos adversaires.
On les voit, au contraire, multiplier les
écoles officielies en rafson mème des déve-
loppements de l'enseignement libre et, au
lieu de laisser un libre choix aux péres de
familie, iIs tendent, par des menaces et par
des rnesures iniques, comme le nouveau
réglemenl d'Ostende, a forcer leurs prefe
rences.
C'est done en confisquant arbitrairement
la liberlé el l'autonlé des péres de familie
pativresque le libéralisme organise la presse
en faveur des écoles officiel les
Si quelque mandalairede la commune
venail me dire a moi, contribuabfe et élec-
teur: Par ordre de M. le bourgmeslre,
vous metlrez vos enfants a l'ecole communa
le, je lui répondrais: Je défends a M. le
bourgmeslre de se mêler de mes affaires et
quant a vous, voici la porte
Mais, paree que mon voisin, au lieu d'élre
iriscrit sur les listes electorales, sera ibsorit
sur le coniróle de l'assislanee publique. il
sera permis d'user a son egard d'une odieuse
contrainte et de lui arracher cette autorité
paternelle qui préexiste a toules les législa-
tions civiles
L'égalité de tous les Beiges devanl la loi
n'est done qu'un vain mot, un menson-
ge constilulionnel
La liberie d'enseignemenl est done deve-
nue le privilége des ricfies
El, dans notre régime démocralique, -la
misère est une cause de dechéanoe el elle
appelle une sorte de mise en interdiction
Voila les incroyables pardoxes que doit
souiemr le préiendu parti de la hberté
pour donner une ombre de fondement aux
envahissements du despotisme bureaucra-
lique
II v a longtemps qu'un libéral célébre qui
etait en mème temps un grand scéléral, Dan-
lon, disaii Avant d'appailemr a ses pa-
rents, l'enfant apparlient a l'Elal.
Nos Gueux d'école disenl aujourd'hui
Avant d'appariemr a ses parents, l'enfant
apparlient au libéralisme.
Et, sous ce beau prélexte, ils organisent,
aux l'rais des contribuables, la traite des
ames
ACTES OFFICIELS.
Pararrèté royal, en date du 31 Décembre
sonl nommés membres de la commission ad
ministrative de l'inslitutioii royale de Messi-
nes: 1° le baron Emile Durulte, membre
sonant, et 2° M. Ildephonse Malou, proprié-
laire a Vlamertinghe en remplacement du
chevalier Ruzetle, démissionnaire.
SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE.
Programme ces morceaux qui seronl exécu-
tésle Jeudi, 24 Janvier 1877, a 7 1/2 h.
du soir, par la musique du corps des
Sapenrs-Pompiers, sous la direction de
M. J. Wittebrood!.
Concordia, marche, Les cloches
de Corneville, ouverture, (arr. par J. Witte-
hroodi). La Traviala, caprice, (Verdi).
Bal philanlhropiqne, polka. (Strauss).
Grand finale d'Ardéle, (Bach). Flora,
polka Mazurka, (J. Willebroodl).
iNous apprt-nuns que M51. Fran-ü'/e.
Ilereinans qui unl repris les affaire '00,
mans père, bijoutier, Marché-ae"''e
a Brnxt'llrs, vimnent d'être hor1- dil.
joai 11irs d« S. M. la Reine et 1
je Comie cl la Comtesse de Flr