pentir, s'élait engagé dans la voie de l'apos- tasiecompléte, ileüt oblenu, au même litre que d'aulres Judas du sacerdoce, les éloges de la presse libérale et la haute protection des somniités du parti. Le veritable but de M. Frére-Orban est fa cile a pénétrer. Adversaire de la liberie de l'Eglise, partisan, comme feu M. Defacqz, du principe absoluliste et païen de Pabsorp- tioo du pouvoir spiriluel parle pouvoir tem- porel, le chef de la gauche cherche a profiler d'une occasion favorable pour faire prévaloir ce principe et pour baltic en bréche cette ré gie essenlielle de notre droit public L'E- lat n'a le droit d'inlervenir ni dans la nomi- nation, ni dans Pinslallation des ininislres d'un culie quelconque (1). En fait nous sommes les premiers a le re- connaitre, la proposition de M. Frére-Orban n'aura point ïmmédiatemenl de consequen ces pratiques. II n'y a guére que des sectaires gueux, aveuglés par la haine, qui puissent s'imaginer que des évèques aillenl, de gaité de cceur, investir du ministère pastoral des prêlres qui auraienl déshonoré leur sacerdo ce. Si, par une hypolhèse monstrueuse- ment invraisemblable, de leis évêques se ren- contraient jamais, le libéralisme n'aurait gar de de protester contre le déplorable usage qu'ils feraient de leur autorité. Its seconde- raient en effet efficacement ses plans el contribueraienl plus que vingt Loges a réa- liser le vériiable programme libéral, c'es-a- dire a arracher des antes a l'Eglise. Ma is, a cöté de la question de fait, se dresse ia question de principe, et celle-ci mérite d'attirer loute Fattention de nos lec- teurs et, en particulier, celle des membres de la droite parlementaire. Nous ne parions pas seulement de l'incon- stitulionnalité évidente de la proposition de M. Frère. Le texte de Partiele 16 dé la Con stitution est lormel et il exclut radicalemenl tout droit de presentation et de veto, de la part du pouvoir civil, dans la nomination el dans Installation des ministres du cube. II est étrange, il serail même plaisant, si le su jet n'était aussi grave, de voir les partisans de la séparation absolue de l'Eglise et de l'E- tat réagir contre une prescription aussi posi tive et aussi claire de notre loi fondamentale. Malheureusement, il y a longtemps, que noussavons par expérience que les interpo lations les plus rebelles au sens commun el a l'évidence des lextes, ne coütent rien aux casuistes constitutioneels de la gauche. N'ont-ils pas décidé que lïnamovibilité des jugesest subordonnée au pouvoir arbitraire du législateur? N'admettenl-ils pas que l'ex- ercice public du cuile peul êlre suspendu par simple arrèté municipal? Et, hier enco re, ne proclamaient-ils pas que la liberie d'ensetgnemenl, également garantie a lous les Beiges, n'existe pas pour les families in digents secourues par les bureaux de bien- faisanee? Avec un syslème d'interprélation aussi fanlaisisle el aussi large, on peul faire dire a la Constitution tout ce que i'on veul, même le contraire de ce qui s'y Irouve écrit. Dans lesystéme libéral, la charte fondamen tale n'est plus qu'une sorte de pièce inonlée, (l) Const, beige, article 16. seelle peut s'appliquer aux agissements des antieléricaux, nullement a ceux des congrega tions religieuses. Lorsque celles-ci recoivent, a de rares interval les, un legs quelconque, on peut ètre certain que e'est la volonté expresse, absolu, durement manifestée du testateur qui l'a décrété ainsi. Le conseil d'Etat examine, rejette souvent, aceorde quelque 1'ois, a regret, quand il n'a aucun motif pour refuser, ce qui est rare. MSarcey voudrait qu'on refusat sous prétexte que la congregation est déja sufflsamment riche. D abord, on peut se demander quand est-ce que M. Sarcey trouverait quo la congregation n'est pas trop riche. Nous ignorons si le conseil d'Etat a égard a de tels motifs. Mais, en vórité, a-t-il a s'en occuper? Lorsque la donation est authentique, qu'elle ne peut léser aucun droit antérieur, qu'y a-t-il autre chose a faire qu'a enregistrer la volonté formelle du testateur' qui a voulu faire le bien, memo après sa mort, par l'intermédiaire bien connu et toujours técond des congregations religieuses? car quel est celui qui en est aujourd'hui a ignorer que les ordres religieux font le bien sous toutes !es formes, dans la mesure des ressources dont ils disposent Pour énumérer tons leurs bienfaitspour apprécier leur salutaire influence, ce n'est pas un article, ce n'est pas même un volume, e'est dix, e'est cent volumes qu'il faudrait écrire; ces volumes ne se trouvent pas tons dans les biblio- thèques. Mais qui n'en a pas lu au moins une page au fond de son coeur, dans un service rendu, un bon conseil donnó, un secours apportc, une éducation bien faite, une force morale relevée Qui ne péut rendre un bon tcmoignage, riche Ou pauvre, heureux ou iufortuné placée au centre de la table du budget, dans nn pur hut de parade et, comme disaienl les juris-consultcs romainsad pompam el ail oslentationem. Nous avons done une foi assez médiocre dans les objections de droit constilulionnel qu'on pourrait très-légitimement opposer a la proposition dc M. Frére-Orban. II est un autre terrain trés-solide el très- sür sur lequel nous préférerions voir nos amis accepter el engager Ie débat: e'est celm de l'indépendance absolue de l'Eglise et de l'incompélencc radicale et naturelle du pou voir civil dans la nomination et dans la dis cipline du clergé. Ce principe est supérieur a toutes les le gislations, il résulte de la nature même des choses et il n'y peut êlre dérogé, le cas échéant, que par l'Eglise elle-mème, grace a des concessions précaires et toujours révo- cables. II convient d'ailieurs, au point de vue pratique, de remarquer que la proposition de M. Frére Orban établil un principe fécond en applications dangereuses et d'une portee incalculable. Si le législateur peut, en vertu du pouvoir souverain qu'il s'altribue, exclure du budget tels ou tels ministres du culle, a raison de délits arbitrairemenl délerminés par lui, rien ne l'empéche plus lard de multiplier ces causes d'exclusion et d'y comprendre, par exemple, la perpetration d'actes parfai- lernent legitimes en eux-mèmes, mais léga- lernent condamnables. Pourquoi ne punirail- on pas de la privation de l'indemnité ecclé- siastique la celebration, parfois obligatoire, du mariage religieux avant l'accomplisse- ment des formalités civiles? Pourquoi ne pas rogner son traitement a nn prètre qui aurait, en vertu de sa charge, criliqué un acte de l'aulorilé publique? Pourquoi, dans le même ordre d'idées. ne pas ériger en délits les actes les plus ordinaires du mi nistère sacerdotal, dans le seul but d'enlraver la liberie religieuse el de réaliserde libérales «economies» sur le budget des cultes? Toutes ces questions méritent d'être pesées et nous estimons qu'elles doivent déterminer la droite parlementaire a voter contre urie proposition qui lui esïsoumise, sous un hy pocrite prétexte de moralné, mais. en fait, pour porter a l'indépendance de l'Eglise une profonde et sériense atleinte. Dans la discussion de la loi sur les fraudes électorales, le gouvernement et la niajorité étaient d'aceord ponr exlirper celles que la gueuserie d'Anvers a praliquées sur une vaste échelle, en fabriqnant de préteridus commis a 3,500 fr. Le ministère élait per suade que la Cour d'appel en ferail bonne justice, mais sa confiance parait avoir été trompée; c'est du moins ce qui résulte de Partiele suivant que public un journal anver- sois: «Comme d'aucuns l'avaient prédu depuis hnit jours, la lc chambre de la Cour d'appel de Bruxelles vienl de donrier tort a nos amis dans presque toutes les contestations electo rates soumises a son examen. Tons les petils commis de 1,000, 1,500 et 2,000 fr., ont été proclamés électeurs généraux comme jouissant d'émolnmenls de 2,500. 2.000 et 1,500 fr. etc. Or, loute la villesaila qfioi s'en tenir a ce sujet et ce ne serorit pas les décisions de la Cour d'appel qui la feront changer d'avis. Tons ces gros emoluments n'existent pas. Dans la plus grande maison de commerce d'Anvers, celle des fréresNot- tebohm, les eomples des Nations ne s'êlé- vont. au bout d'une annee, qu'a 100.000 fr.. dom 3 °/o, soit 3.000 fr. sonl repartis ent re les divers magasimers et les comitLs de bu reau. Les allegations produites par les com mis soul done de la plus haute fanlaisie, et Ton peul s'elonner que la Cour s'y soit arrè- tée nil instant. La jurisprudence qu'elle vient d'adopter établil un veritable suffrage uni verse! au profit des gueux. Toutes les enquêtes out élé admises, si de fect ueoses que fussent un grand noinbre d'enire elles; comme ont pu s'en ap Tcevoir nos lecleurs. aucune enquête,supplementaire n'a élé ordonnée, aucune amende n'a élé prononcée conire les lémoms defaillants. La Cour decide que 'es commis peuvent et doivent ét re pa ten lés ti'up: és tout ce qu'ils gagnent a l'occasion de leurs fonclions, qu'ils louchent leurs pdurboires ou de leur patron on de tiers; qu'en presence même de declarations eonlradictoires de témoins, le droit a l'électorat doit ètre niaiulemi. Ainsi, p. ex., M. Servais, courlier de na vires, ayanl répondu dans l'enquète que la soumie de 1.700 fr. d'emolumerits que s'at- Inbuait un de ses cpiiunis élait exorbitante la Cour observe que le témoin ne duclare pu$ formellemenl que son commis ne se fait pas 3,392 fr. el que c'est a nos amis de rapporier la preuve de ce fait. Mais la Cour doit parfailement savo r que la preuve de ce fait est complétement impos sible. paree que les certificais ne renseignent pas de qui les commis louchent leurs pour boires, etcependant cette même Cour irouve que ces cerlificats sonl parfailement en ré gle. II y a ici une de ces contradictions fla- grantes qui saulent aux yeux, el qu'il est impossible de s'expliquer. L'esprit de la lotl'exposé des motifs les debats a la Chambre, le texte mémede la loi ont voulu que le controle fut rendu facile el possible, et pour cela, le eertificai devail indiquer le montant du lrailernent et donner les indications nécessaires pour qu'on püten conlróler les elèments. Or, en admeltant le système évidemment contraire aux lois électorale et fiscale aux prescriptions ministérielles, a une pratique suivie depuis 60 ans, que les pourbotres payés par des tiers fooi pariie du trailèmenl, la Cour aurait dü au moms se inontrer logi que. Si les emoluments font parfie du traiiement,les certificais auraienl dü en donner le détail et lö controle aurait pu se faire. Mais dire, d'une part: prouvez que le commis n'a pas 2.000 ou 2.500 fr. de pour-, boires, et d'autre part approuver et ra li fier des cerlificals oü rie sonl pas indiqués les élemenls pour faire ce controle, c'est d'une inconséquence évidente. La parole est maintenanl a Ia Legislature dont les intentions nous paraisseni ouverle- ment méconnues. Est-ce a un pareil résultat que devait mener la nouvelle loi sur les FRAUDES éleclorales! Le 2 février 1878 rarnènera le soixante quinzième anniversaire de la première com munion de Pie IX. Les Sociétés catholiques de Rome propo sent de fêter ce jour par une communion eé- nérale d'enfanls, pour appeler de nouvelles bénédictions sur l'Eglise et sur le Pontife suprème. Un pareil projet ne pouvait mau- quer d'ètre encouragé, il a élé approuvé et béni par Son Em. le cardinal vicaire. Les catholiques de Belgiquene s'auraient mieux faire que de s'associer a cette puissan- te supplication, qui monlera vers le ciel dans les conditions les plus favorables, puisquece sera la prière de l'enfance si aiinée de Dieu et de l'enfance unie a la Sainle Eucharistie, lis s'y associeront d'aulant plusque les épreu- ves de l'Eglise sont plus grandes et menacent de grandir encore. Ils travailleronl, done, nous en sommes convaincus, pour que la communion géné rale du 2 Février soit digne de l'inlention spéciale qui la fait recommander. ITALIË. On lit dans la correspondance de Rome, 14 Janvier, du Francais Je ne reviendrai pas sur les détails de ce terrible événement, sur la maladie, sur les derniers moments, sur la mort du roi Viclor- Emmanuel; les journaux ilaliens en ont donneet même invenlé assez pour que vous soyez parfailement édifié sur ce sujet. Per- inetlez moi seulement de vous signaler que1- ques rurneurs qui oui couru la viile. et dont le bru i t n'est peut ét re pas arrivé jusqA'a vous. 1! est bien connu que Victor-E miia nuel inontra toujours une répugnance mar quee pour le séjour de Rome; soit, comme on l'a dit, une craintc supersiiiieuse de la mort, soit un vague remords. soit loute au ire cause, faisait que le foridaleur de l'unité italienne visitan rarement la cn pita le qu'il avait achetée si eb er el n'y couehail presque jamais. Lorsqu'il etail forcé de passer la nuit au Quirmal, il donnait peu, sur un lit de camp, et passail les longues veilles de la null a se prornener en fort léger costume sur son ba Icon, le uigare a la Louche. C'est a cette habitude qu'il a dü la terrible maladie qui vient de 1'emporter. Le mal le saisit si rapidemcnt qu'il fut oblige malgrésa répu gnance, de s'aliier a Rome. Ainsi s'accomplit la vague prediction qui courait dans le peu- [>le romam el dont Ie Roi lui-méme redou- lait. dn on, l'aecomplissemenl; il devait mourirsubitement, dans son lit, a Rome. Sa mort ressemble bien a une mortsubue, et je ne serais pas surpris que bien des Transte- vérins ne vissent dans eet événement que la conséquence d'une jellatura mconnue. Le prince Humbert, aujourd'hui Roi d'lta- Iie, est loin d'èire antanl aiiné que son pére; il passe pour ètre a la fois faible et violent, defatits (pn s'unissenl plus souvent qu'on ne le croit; de plus, a juste litre ou non, il a dans le people la facheuse reputation d'être moms genéreux que son pére; c'est d'ailieurs une reputation que la Reine parlage avec lui; on racome aussi mille anecdotes, dont Ia plupart sonl sansdonle parfailement fausses, sur les querelles et les facheuses divisions qui régneraient dans le ménage royal, et ces raconlars ne sont pas fails pour lui attirer la sympathie. Les rapports enlre le Roi el sa femme semblenl pourlaul s'être radoucis, giace a ces derniers évenemenls. On racon- te que, peu d'inslants aprés la mort de Vic tor-Emmanuel. la princesse Marguerite, fai- sani une genullexion (levant le prima; Huin hen. lui aurait du: Je veux èire la pre mière a vous sa I tier Roi d Italic! A <]uoi Humbert aurait répondu en relevant sa femme el en i'einbrassani. Je ne vous via ra li tis pas raulhentieité de l'anecdote. On en raeonte laai dans Rome qu'il serail bien (hllicne de les conlróler loutes. Mais il est bien certain que la stupeur et l'abaliemeni du premier jour ont cessé, puisqu'on se met a criliquer ia familie rovale, a raconler des hisloires sur son compte et a s'occuper de l'avenir. Hier, il n'était bruit que du déménage ment colossal de toutes les families extra- morgamUques de Victor-Emmanuel. Des ceniaines de personnes de tout age el de tout sexe, epaves du passé orageux du Roi gulaniito/iiuout dü deguerpir saus tambour ni trompette, et sans payer leurs dettes, la nouvelle administration se refusant absolu- meut a les entreienir plus longtemps. Celle aveniurea nui plutói au Roi Humbert, qu'on a taxe de parcimonie, qu'a la niemoire du f. ti Roi, dom les vices éiaient supportes avec tolerance, ei dont tout bon halten parle en disaul: die! Uuomo debate! Samedi a en lieu la cérémonie solénnelle du giuramenlo, en mé ne temps que com- mencaii l'exposition publique du corps de Victor Emmanuel. J'ai tenu a voir ces deux spectacles uièle a la foule, ce qui élait, je vous assure, assez mérrtoire, étant donnée la cohue énorme qui se pressait dans les rues et l'organisation absurde du service d'ordre, qui exposait les curieux aux poussées les plus dangereuses; un enfant a été tué, in'as- sure-t-on, et j'ai vu plusieurs femmes lom- ber sans connaissance. Malgré lout j'ai pu arriver, après un combat vigonreux, a me placer au milieu du camp prétorien en face même du Roi Humbert. Le Roi élait inoriel- lemcnt pale et seinblait trés-ému. II faisait grand effet sur son cheval isabelle, avec le superbe casque uoir surmonte de l'énorme cimier blanc. Aprés que toutes les troupes eurenl défilé devanl lui, le Roi partit, s'avan- cant trés-diffieilement au milieu des flots de la fóule, suivi du prince Amédée el d'un état- major peu nombreux. A ce moment se firent entendre qnelques cris de Viva Umberlo! noslro re! He ddlalia!J'ai rarement vu, passez-moi le mot, d'eothousiasme plus raté. La responsabilité en est elle au vilainciel gris qui échauffait peu les coenrs? Je ne sais. Toujours est-il que la foule s'écoulait en si lence, saluant le Roi a son passage, mais ne dormant qu'un trés-faible écho aux cris qui s'étaient fait entendre. Je ne irouve pas qu'il y eüt plusd'émolion auQuirinal.oü je melaissai ensuite entrainer par la foule. La le service d'ordre éiait enco re plus imparfait: on se ruait liltéraiement dans la grande porte cochère qui ouvre sur la rue du 20 September; des cris de terreur et (ie douieur se faisaienl entendre; sous la voüle, pendant quelques inimues, on perdait pied el respiration; il élait difficile qu'une foule ainsi étouffee retronvai quelque re- cueillement pour entrer dans la salie un mensèoü étan exposée la depouille mortelle du Roi Victor Emmanuel; aussi m'a-l-elle semhle distraite et quasi indifférente. Et pon riant le spectacle était digne d'atlention, et quant a moi j'ai été profondement ému de l'aspecl de cette masse de chair dêcomposée, revèiue des insignes bnllanis de la monar chie. La face était bouffi ei blafarde. si mé- connaiSMibie que bien des Rmtiains croient encore que Ton a expose un mannequin a la place du Roi. Au has du lit de parade priaient en silence cinq Péres Capucins a la barne grise et au crane rasé. Avec la mortla religion était entrée dans cette inaison. C'est la révénement le plus grave peul ètie de, ceux qui vieunent de se passer. Le Pape, vouiant oublier, el il l'a dit lui même, qui est souverain, pour se souve nir seulement qu il est pasteur des dates, a permis que le pardon et la paix s'approehar-- sent du lit de ce mourant, indulgence suprè me qui a soulevedes murmures parini ceux qui devraient ètre le plus decidés a obéir aveuglemont aux volontés du Saint-Pére, indulgence vraimenl divine, qui ne comman- de que notre respect et notre admiration, et devanl laquelle les ennemis du Pape ont dü, en apparence an moins, s'incliner. POLOGNE. L'ART DE CONVERTIR. Le Germania nous donne quelques infor mations a noter sur la inanière dont Ie gou vernement de S. I'empereur de loutes les Russies continue de travailler a son oeuvre sainte en Pologne. Ce gouvernement est un vériiable croisé, et les soucis de ['exté rieur ne rempèchenl nullement de s'occuper de l'intérieur. En deca, comme au-dela des frontières, \1 est toujours le liévre qui ne dort que d'un oe:l, le renard veillant sur les pou la il Iers du voisinage, le bon loup inquiel de savoir si les cbiens ne vont pas dévorer les moulous Résuinons la Germania II n'est pas d'inventions auxquelles les autorités moscovites n'aieut reeours afin d'o- bligcr les Polonais a embrasser Ie sehisme. Ainsi. ris ont réccmmenl découverl qu^ paroiss-s eaiboliques de l'aneien roya sont fort mal délimitees, el dans le des d'ubvier a eet inconvenient, elles ont sim ment créé de nouvelles paroisses schisn ques, de facon a s'approprier une foul temples eonsacrés au rile latin. Mai; quatre murs de la bergerie ne constit pas le troupeau il a done fallu que les pes se nietient a la chasse des fidéles. Les Guiates leur qnl d'abord sembi bonne prise, ensuite ils ont réclamé, au de leur juridiction ecclésiaslique, les ca liqües du rite latin baptises aux église; Uuiales, el les fonctionnaires de tout o se som ernpressés de leur aecorder l'aj de la lot. La oü il n'y a pas d'églises calholiq on bant des églises scbismatiques aux des catholiques. Dans la seule arinée de 1877, les ca liqnes de Lilhuanie, de Podolie, de Volh et d'Ukraine ont dü fournir a eet eff somme assez ronde de 1.220.000 rouble argent, soit plus de 4 millions et dein francs. Outre qu'ils out a |iourvoir a leurs besoins spirituels, la justice impé exige encore qu'ils pourvoient au rnair dn sehisme. Eu vertu des dispositions du S; Synode relatives a l'année courame, églises catholiques de Cozm et de Coi dans le gouvernement de Volhynie, et de Komargrod, dans ce gouvernement, êlre converties en églises scbismatiques. De plus, le même Saint-Synode a donné l'érectiou immediate de 38 nouvi églises dans le gouvernement de Kiew 32 dans celui de Volhynie, de 36 dans c de Podolie, et de 37 dans celui de Lithua Total143 nouvelles églises Le diable seul pourrait dire par quels racles loutes cos églises seront remplie fidéles Ah comme le remarque la mania, les popes seraient bien malheui slis ne disposaient pas a leur fantaisii baton el du knoul Pauvre, panvre Pologne Eile est le 1 raloire oü la Russie fait ses experience; civilisation, la meuie sur laquelle le schi de Photius aiguise son couteau. AMÉRIQUE. PÉROÜ. Les journaux du Pérou publient un d( énianant du ministère de la justice et qu honneur au gouvernement de ce pays voici le texte Lima, 9 novembre 181 En égard a Tétat de pénurie el de vreie oü se irouve acluellement le Si Siége, et le gouvernement désirani doi une nouvelle preuve de ses sentiments ca liqües et de la considerat.on que lui im la mission apostohque exiraorduiairen confiee a Mgr Moncenni, il est ordonné le loyer de la maisau qu'occupent dans c capitale le délégue et sa suite sera acqt aux frais du Tresor public, avec applies aux frais du culler. Morales. REVUE POLITIQUE. L'armistioe a élé signé a Kasanlyk I de ce moison pense que rinslrument nit if de la pa x le sera a Andrinople. La lice, a Constantinople, a dü retirer aux cassiens et aux bachi bozouks le dro porter leurs armes. II resle maintenanl a savoir si les sauces qui ont signé Ie traité de Par 1856 consenliront a ratifier les condi imposées par la Russie a ses ennemis éer; Le Journal de St.-l'étersbourg dé qu'il y aura lieu de demander I'assenli de ees puissances, et la-dessus, parvient on a s'entendre N'y aura-t-il pas la que occasion de guerre prochaine? Le langage des journaux anglais est sombre et trahit de vives inquiétudes. Q Ie chaneelier de Péchiquiera a déclarè Chambre des communes qu'il lui dema rait 125 millions, il devait déja conr l'inlention de ia Turquie de s'executer. pendant il a pris 1'initiative d'une mi qui re.-semble a une declaration de guei Un lélègramme d'Athéuesen dal Sainedi présente les manifestations queuses qui orn eu lieu dans la ca| bellénique sous un jour bien menacant, seulement pour I'ordre public, mats pour le sort de la Gréce. Des coups de out élé tirés, le sang a coulé, la fouL cédé qu'a l'intervention énergique d troupe. C"s manifestations tumultui s'adressaienl non-seulement aux minis - g '.i .'^32X301'. .««TWBg^auw.ksJHaEi'^rxaaKaiaray.tOTjaxar^

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2