de la Belgique en colléges chargés d'élire au
plus a la fois un ou deux députés.
Enlrons daus quelques détails pratiques:
La nouvelle installation de chaque bureau,
a l'ombre d'une cloison qui leséparedela
foule des électeurs, facilite incontestablement
Ie récolement et la verification des bulletins,
sans offrir d'inconvénienls sérieux, puisquc
la présencedes lémoins des candidats donne
toute garantie de conlróle; en cas d'eocom-
brement toulefois, ces cloisons sont bien
frêles, el bien étroite est l'ouvei ture laissée
pour l'entrée et la sortie de l'électeur.
Autre désagrément des salles qui nesont
pas d'une dimension tout-a-fait extraordi
naire: les membres du bureau ont toules
facililés pour voir et beaucoup l'ont vu
hierce qui se passé dansles deux iso-
loirs dont les ouvertures se regardent, cn
donnant vers la table autour de laquellesont
assis les scrutateurs; ceux-ci peuvent done
suivre du regard tous les mouvements de
l'électeur devant l'un ou l'autre de ces pu-
pitres, examiner l'usage qu'il y fait du tam
pon, et distinguer la place du bulletin sur
laquelle il l'applique. II faul dés lors ou con-
damner les deux isoloirs intérieurs et n'user
que des deux aulres, ou abriter l'appareil
entier contre ('inspection des scrutateurs par
une cloison semblable a celle qui abrile Ie
bureau lui-même contre l'inspection de la
foule.
Le tampon n'est pas non plus un instru
ment parfait: on est habitué a neseservirde
ces sortes de cachets qu'en frappant vive
ment un coup sec: Pabseoce ou la répéli-
tion plus ou moins fréquente de ce coup
peut révéler soit l'abslention totale ou par-
tielle de l'électeur, soit le nombre des can
didats en faveur desquels il émet son vote.
La croix qui conslitue le cachet de ce
tampon n'est pas non plus laillée comme il
le faudrait: elle a trop pen de saillie, aussi
est-il trés facile d'imprimer sur le bulletin,
en même temps que la marque de la croix,
celle d'un des rebords du carré de cuivre
sur lequel elle est taillée: signe reconnaissa-
ble peut-être, et dont la position, soit d'un
cöté, soit de l'autre, ponrrait prèter a des
combinaisonsfrauduleuses.
II n'est pas jusqu'a l'encre qui n'offre des
inconvénients. Plusieurs électeurs, ne ju-
geanl pas leur première croix assez nette,
assez noire, ont voulu l'accentuer par une
seconde impression: de la, une double mar
que ou des laches qui pourraienl devenir, a
l'occasion, autant de motifs ou de prétextes
d'invalider Ie bulletin.
Quand d'aulres, par contre avaient trop
encré leur cachet, ils produisaienl en re
pliant ce bulletin, soit dans un sens, soit
dans un autre, des répétiiions de croix, des
ombres ou des rales d'encre, propres encore
a süsciter des difficultés.
La plupart des ciloyens qui, hier, ont em
ployé le papier officiel, ont trés bien placé
la croix oü il la fallail imprimer ou trés
bien usédes moyens divers de rendre leur
bulletin nul: maïs les cas douteux n'ont pas
mahqué.
On était d accord pour considérer comme
annulable tout bulletin oü l'impression de la
croix se faisait en dehors des cases légales;
les uns toulefois ont admis, d'aulre ponlesté
la validité du bulletin oü ces signes se trou-
vaient a la fois imprimés, el dans la case oü
ils entrainanl 1'adoplion d'une lisle enliére, el
dans une ou plusieurs des cases laissées li-
bres aprés chacun des noms de celle lisle;
mémes discussions lorsque la croix dé-
bordait du cadre d'une ou plusieurs cases.
Sur ces points et sur bien d'autres, l'examen
de l'éleclion de M. Neujean devrail fournir a
la Chambre l'occasion d'établir une jurispru
dence lin pen précise.
Le plus grand inconvenient de la loi nou
velle est la complication el la longueur des
opérations qu'elle impoie aux bureaux: ap
pel, réappel, distribution des bulletins par
les- présidentv inscription par un scrutateur
du nom de chaque volant, lenteurs nécessi-
lées par le temps que passent, dans l'isoloir
certains élécteurs qui ne croient pouvoir im
primer la croix sur le papier officiel sans
s'armer de leurs lunettes ous'adfininislrer une
prise de tabac; fermeture du scrutin, scella-
ge de l'urne par les cachets du président et
d'un scrutateur, transfer! de celle urne, avee
scrutateur, lémoins et procés verbal, dans
celui des autres bureaux que le sort a dési-
gné, parfois a l'autre bout de la ville, pour
ouvrir la boile et en dépouillcr le conlenu;
melange des votes par couples de bureaux,
extraction de chaque bulletin par le prési
dent, et classement en categories nombreu-
scs, suivant la variété des suffrages énus
el la nature des votes, valables, nuls ou con-
leslés, examen par les lémoins de candidats;
décision du bureau sur les observations de
ces lémoins; paraphes des bulletins conles-
lés, placement de chacune de ces espèces de
voles sous des enveloppe» dislinctes, a caehe-
ler par le président el un scrutateur, et a
illuslrer d'une collection d'indicalions et si
gnatures; fixation finale du nombre des vo
lants el de la nature des votes; procés-verbal
de celle suite d'opéralions; transfer! du tout
au bureau principal, et la, seulement, calcul
général et proclamation dés résultats de l'é-
leclou.
Nous n'indiqu'ons-la que l'essentiel des
formalilés a remplir; aussi n'oserions-nous
garantir qu'un seul des vingt-deux bureaux
qui ont fonctionné hier soit assuré de n'en
avoir omis aucune: on voil par ce tableau si
la mise en Irain de nouveau régime est com
mode, et s'il est possible de le faire marcher
rapidement.
Commencée a 9 heures et poursuivie par
lout avec assez d'aclivilé, l'éleclion d'hier
n'arrivail a son terme qu'aprés 1 heure de
relevée: il avail done fallu qualre heures a
22 bureaux pour recueillir et connaitre les
votes de 1469 électeurs soit soixante-six
par bureau sur deux candidats nommés
sans opposition.
Pensez qu'a Liége même, le corps électo-
ral peut se trouver qualre, cinq fois plus
nombreux: qu'au lieu de deux noms ces bul
letins de vole peuvent en offrir dix, vingt,
trente et plus au choix des électeurs; que les
contestations peuvent, en cas de jutte, se
donner carrière a l'infini; que toules les for
malilés prescriles doivent ètre slriclement
observées, el jugez de la durée d'une
éleclion parlementaire et sénatoriale dans
une grande ville sous le nouveau régime: au
matériel déja compliqué de chaque bureau,
il faudrait ajouter une batterie de cuisine
pour l'alimentatiori décente des scrutateurs,
et peut-être un nécessaire de voyage avec
lits de camp pour leur installation nocturne.
L'invention de M. Malou est done une com
binaison de nature ingénieuse a restreindre
les fraudes, a garantir Ie secret des opéra-
lions, mais pour produire tous ses effels,
elle appelle assez bien de perfeclionnemenls
de détail et elle ne peul ètre appliquée
qn'avec le scrutin uninominal, ou pour deux
noms au plus.
CHRONIQUE ÉLECTORALE.
CAvemr de Charleroi nous apporte des
renseignemenls sur les candidatures qui se
produiront aux prochaines élections législa-
lives de juin.
Notre confrère assure que dans la pro
vince de Liége les catholiques lutteronl éner-
giquement a Verviers et a Waremme. AVer-
viers, ils auronl pour candidal M. Simonis,
et probablemenl M. T'Serstevens, deSlavelot
et M. G. Demaret, avocat au chef-lieu. A
Waremme, on luliera contre le représentant
libéral sortanl, M. Delexhy. II y aura égale-
menl lulte pour s'emparer du nouveau siége.
Beaucoup d'élecleurs catholiques songent a
y porter M. le cointe de Looz-Corswaretn,
sénateur libéral de Liége.
Dans la province du Hainaut, les libéraux
sortanls soni forlemenl inenacés. M. Mabille,
professeur a l'Université catbolique, et M.
Englebienne, avocat, seront au nombre des
candidats calhóriques a Charleroi et a Thuin,
et a Tournai aucune décision n'a été encore
prise par les associations catholiques.
Les catholiques de Marche lez Ecaussines
viennent de remporter une belle victoire.
Le candidal catbolique, M. Aiphonse Lobet
a été élu conseiller communal par 81 suffra
ges sur 120 volants, malgré les efforts du
parli libéral, qui avail engagé vigoureuse-
ment la lulte en patronnanl la candidature
de M. Félicien Vanaise.
CHRONIQUE PARLEMENTAIRE.
La Chambre a abordé l'examen du projet
de loi, qui apporte des modifications a la
loi du 25 ventóse an XI sur le notarial. Ou
sail qu'un premier projel sur cette matiére
fut voté par la Chambre dans la session de
1875-1876, mais fut réjeté par le Sénat.
Quelque temps apiés, un membre du Sénat,
usaul de son initiative parlementaire, pré-
senla un nouveau projel qui, alle fois, fut
adopté. C'est ce dernier projel que va dis-
cuter la Chambre.
M. De Lantsheere propose divers amende-
menls au projel du Sénat. L'un li'eux defend
aux notaires de toules classes de sorlir du
i"essort de la justice de paix pour les venles
d'immeubles; un autre permet aux nolaires
de 3e classe d'instrumenler en dehors de
leur canton pour certains cas de confianee
comme les testaments el les donations enlre
vifs.
L'honorable minislre a développé ces
ainendenients; il est partisan du principe
des trois ressorts, tel que le compreud la
loi de ventóse, mais il a voulu donner une
certaine satisfaction aux nolaires de troisiê-
me classe et a leurs réclamations.
Séance du 6.
La discussion du projet de loi sur le nota
rial a pris fin. L'arlicle 3 du projet du Sénat,
étabbssant l'unité de ressort par arrondisse
ment judiciaire, a d'abord élé mis aux voix
et rejelé par 57 voix contre 48 et 2 absten
tions. L'assemblée a ensuile renvoyé a l'exa
men de la section centrale un amendement
ayant pour objel de modifier l'arlicle 5 de la
loi de ventóse an XI, en ce sens que lajuri-
diction des nolaires résidarit au siége d'une
cour d'appel serait reslreinlê dans les limites
assignées a la compélence des nolaires rési-
danl au siége d'un tribunal de première
instance. Ce serail done l'unité de ressort
pour les deux classes, mais non pour les
nolaires cantoDaux.
BULLETIN POLITIQUE.
Tous les événemenls s'effacent aujourd'hui
devant le deuil qui frappe la Chrétienlé tout
entière. Notre Saint Pére Pie IX est mort jeudi
a 4 heures 57 minutes du soir, aprés un ré-
gne de prés de 32 ans.
Cet événement aura une influence capilale,
non seulement sur les deux cent cinquante
millions d ames qui pleureront en Pie IX un
Pére et un Maitre infaillible, mais encore sur
la marche générale des affaires du monde.
Pie IX était en effel une protestation vi-
vante du droit opprimé contre la force spo-
lialnce: a lui seul il faisait contrepoids a la
politique sans principes dont la main de fer
régit l'Europe. Spolié, il n'a pas été vaincu
un instant, il n'a pas cessé un instant de
combattre pour la grande cause de la justice
el de la faiblesse contre un syslémede gou
vernement sans conscience el ayant perdu
jusqu'aux notions les plus élémentaires de
fhonnêtelé internationale. Comme un autre
grand Pape, S. Grégoire VII, il a pu dire en
expirant J'ai aimé la justice, j'ai haï l'ini-
quité c'est pourquoi je meurs dèpouillé et
exilé au milieu de mes Etats
Mais c'est précisément a ce litre que la
Belgique, outre son devoir de nation catbo
lique, doit une reconnaissance spéciale au
grand Ponlife que nous venons de perdre.
La cause pour laquelle il n'a cessé de com
battre est tout juste la base de notre existence
nationale. Pie IX a élé le vrai champion de
la Belgique: en iappelant sans cesse aux peu-
ples et aux souverains leurs devoirs et la
bmite oü doil s'arrèter leur puissance et leur
ambition il a peut-être épargné a notre
patrie le malheur de devenir la Pologne de
l'Occident.
La perle que vient de faire le monde nous
frappe done doubleinent comme ehrétiens et
comme Beiges. Une chose nous console en
ce jour de douleur si Pie IX est mort sans
voir la fin de la lourmente, la Papauté est
immortelle.
Oui, nous savons que le droit denos con
sciences et le droit de notie patrie trouvera
toujours a Rome un délenseur inébranlable
et invincible. On peut pour un temps couvrir
la voix sous le bruit des bouleversemenls et
des revolutions, mais cequ'on nepeut faire,
c'est qu'il cesse d'ètre le Pape, e'est-a dire la
personnification de ce droit chiétien qui ne
se prescrit jamais et qui est plus fort que
loule force de ce monde.
Pie IX est mortVive le Pape
L'Allemagne a accepté sans hésitalion et
même avec un empressement qui peut avoir
sa signification, ('invitation qui lui a été
adressée par la chancellerie austro-hongroise
de prendre part a un congrés europeen. La
depêche qui nous apporte cette nouvelle ne
nous dit rien sur le siége du congrés.
L'Aogleierre el I Italië ont également ac
cepté la proposition de I'Autriclie. La France
a reservé sa réponse, mais elle a donné a
entendre que cette réponse serait affirmative.
La Russie n'a pas encore répondu; a Vienne,
on pré voil qu'elle n'accepleru qu'avec des
réserves.Probablemenl qu'a la conférence el
le eül préferé des négociations séparées avec
les diverses puissances. Mais, aprés les enga
gements qu'elle a pris, il lui sera difficile de
se soustraire a l'acecption de lo^ie l'Europe.
La Reine d'Anglelerre vient de conclure
avec le Roi Dahomey un traité de commerce
dont une des clauses oblige ce sou vera in J
abolir la traite des noirs dans ses Elats.
Aux lermes de ce traité, il est convene
que la paix et l'amitié régnerenl désormais
entre les deux parties eonlraclanles; que les
sujels anglais jouirontde la lïberté de com
merce et de résidence dans les Etats du Roi
de Dahomay; qu'ils y pourront acquérir des
propriétés el qu'ils seront placés sous la pro
tection spéciale du gouvernement. Enfin, le
dernier article de la convention dispense les
snjets anglais de l'obligalion d'assislér aux
cérémonies religieuses oü des hommes el des
femmes sont sacrifiés sur les autels des dieux
nalionaux.
Le gouvernement anglais a obtenu les cre
dits qu'il sollicitait. L'oppositioncertaine
d'être battue, avail retiré son amendement
et le gouvernement l'a emporté au vote sans
division. D'ailleurs des bruits alarmauts ré-
pandus a Londres sont venus en aide au gou
vernement, par l'excilalion oü ils ont jeté
l'opinion publique. On disait que la flolle
otlomane d'Hobart pacha avail été vendue a
la Russie, que les Russes étaient enlrés a
Constantinople, que lord Loftus avail élé
rappeié de St-Pétersbourg. L'origine de ces
bruits n'est pas encore connue el il n'y en a
qu'un qui, sans étre litléralement exact, ait
un certain fondementc'ést celui de l'arrivée
des Russes a Constantinople. D'après une
déclaration de sir Sl-Norlhcote a la Chambre,
les armées impériales ne sont qu'a dix ou
douze lieues de la capilale ottomane, et une
dépêche de l'Agence Reuter assure qu'elles
ont occupé, en vertu des conditions de l'ar-
mistice, les ouvrages avancés de la défense
de Ia place.
La Russie a done voulu se donner tous les
avantages elle y a réussi. Déja elle a obtenu
un premier succés diplomatique: conlraire-
ment a toules les prévisions, le congrés ne
réunira pas a Vienne mais a Lausanne.
C'est le 31 janvier qu'ont élé signées, a
Andrinople, les bases de la paix. L'ordre de
suspendre les opérations mililaires enlre les
forces turques et russes a élé envoyède part
et d'aulre a tous les chefs mililaires, lanl en
Europe qu'en Asie. Les conditions ne sont
pas encore connues. On sail seulement que
toutes les forteresses du Danube et Erzercum
seront livrées par les Turcs aux Russes com
me un gage de leur soumission.
D'aprés une dépêche de Constantinople,
les conditions de la paix arrètée entre la
Russie et la Turquie comprendraient la créa-
tion d'une principaulé bulgare, l'indépen-
danee de la Roumanie, de la Serbie et du
Montenegro avec des extensions territoriales,
des réformes adminislratives en Bosnië et en
Herzégovine, l'évacualion d'Erzeroum et des
forteresses du Danube, une indemnité de
guerre payable en argent ou en terriloires,
enfin, un accord fulur enlre les belligéranls
sur la question des détroits.
Les dernières nouvelles d'Athénes faisaient
prévoir l'entrée en action de la Grèce. Aprés
le vote de lonfiance absolue donné par la
Chambre hellénique au gouvernement, il
fallait s'allendre a voir se dessiner netlement
l'attilude du cabinet Coumoundouros. A la
veille du jour oü vont se régler les deslinées
de l'Orient, la Grèce a voulu prolester solen-
nellemenl contre la situation faileaux Grecs
ottomans qui fortnenl la partie la plus nom-
breuse et aussi la plus intelligente de la po
pulation de l'empire lurc d'Europe. Un télé-
gramme d'Athénes apparemment officiel,
nous apprend qu'un corps de 12,000 hom
mes a frauchi la frontière de Thessalie, et
doil oceuper cette province ainsi que l'Epire
et la Macédoine sa mission serail de main-
lenir l'ordre el de proléger les ehrétiens.
La Chambre hellénique, aprés avoir donné
plems pouvoirs au ministère, lui a aceordé
en même terups les crédits nécessaires. Elle
a vole un emprunt de dix millions qui a élé
couvert par la Banque nationale.
ETATS ROMAINS.
On écrit de Rome, 31 Janvier.au Journal
de Bruxelles
J'apprends une nouvelle qui sera accueil-
lie avec regret par la Belgique chrélienne.
Le gouvernement ilalien va chasser, dit-on,
les Fréres de la Mtséricorde beiges du péni-
lencier de Sl-Balbine, oü les avail étabiis
Mgr de Meiode il y a bien des auuées. C'est
un commencement: ces bons fréres devroni
peul étre abandonner tous les instituts qu'ils
desservenl avec un zéle et une abnegation
sublimes.
Au fait. ils inspiraient aux jeunes déte-
nus de Sle Balbine le respect de Dien el l'a-
mour du prochain; ils s'efforcaient de pré-
parer a la soeiélé des hommes de bien, des
ouvriers ha bi les des pères de familie ehré
tiens; cela était intolérable! La révolution
n'aurail pas trouvé plus tard des instruments
dedésordrc el de révolte. Elle donnera a ces
enfants des maitres qui les formeronl aux
disciplines modernes. Je vous enverrai des
détails sur l'expulsion des Fréres beiges.
Une autre correspondance adressée au
même journal dit que tout n'est pas rose au
Quirinal. Oil assure que le jeune Roi a été
pris de vomissemenis de sarig. La Reine de
Portugal a été malade; un général portugais
qu'elle a amené meurt dans le palais, qui
semble a celle heure frappé par la falalilé.
ANGLETERRE.
Londres 5 Février.
Dans une correspondance qui lui est adres
sée de Londres, la Déccnlralisation publie
1'informalion suivante, dont nous lui laissons
la responsabililé, tont en désirant vivement
qu'elle soit confirmée
Le gouvernement anglais vient de donner
avis au Vatican qu'il fera stalionner, danS
un port de son choix, un batiment de guerre
qui sera a la disposition du Saint Pére. Cette
décision a élé prise en apprenant. que M.
Waddingion avait cru devoir retirer le
Kléber.
Dans le numéro du London and China
rhelttgrupU portant la date du 4 Février,
nous trouvons une nouvelle que nous repro-
duisons sous toutes réserves, bien qu'elle
soitaffirmée par le journal anglais, qui Tim-
prime en grosses lettres, La voici dans sou
horreur:
Nous sommes informés qu'il a été recu
par lélégrape des avis conslatant que la d'é-
tresse causée par la famine dans les provin
ces du nord de la Chine est arrivéc a un tel
point que des tnarchés réguliers ont élé ou-
verts pour trailer de la venle d'enfants desti
nes a ètre tués et convertis en nourriture
pour Talimenlation du peuple.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Acguiltemenl du Courier de Bruxelles.
Dans son audience du 6 Février, le tribu
nal correctiounel de Bruxelles, preside par
M. De Le Court, a prouoncé son jugement
dans Taffaire intentée par le ministère pu
blic, sur la plairile de M. Laurent au Cour-
ner de Bruxelles ponr refus d'mserlion
dextrails d'un ouvrage blasphémant Jésus-
Chrisl, envoyés par ledit Laurent, sous pré-
texle d'exercice du droit de réponse.
Le tribunal a acquitté M. A. Delmer, qui
s'élail présenté comme éditeur responsable
du refus d'mserlion. II a condamné M. Lau
rent, partie civile, a tous les frais du procés,
la prétendue réponse dépassant les limites
fixées par la loi a Texercice du droit du ré
ponse.
Clirtiiiitjuc locale.
A l'occasion du décés deS. S. le Pape, le
drapeau pontifical a élé arboré en berne au
Cercle catholique.
II en a été de mêine au collége épiscopal.
ERRATUM.
Nos lecleurs auronl rencontré quelques
cogudles en notre dernier numéro. Nous
croyons superflu de redresser des fautes d'or-
tliogiaphe. Toulefois l'eulète de notre t roi -
siéme article: Culhoticisme libéralest un
nou sens. Cest Butriolisnie hbérul qu'il
faul lire.
NECROLOGIE.
Hier, Vend red i, est décédé en cette ville,
a I age de 85 ans, M. J.-B. Lambin, ancien
notaire.
Durant sa longue et laborieuse carrière,
M. Lambin s'était acquis les plus justes litres
a la considéralion générale. Fonclioonaire
d une haute intégrité et parfailement rompu
aux affaires, il jouissait de la confianee dé
tous. Comme homme privé, eelail un type
du bon citoyen, affable dans ses relations
sociales, inodéré en tous ses actes, chrétien
siucére el pratiquanl.
M. Lambin avail été nommé notaire a la
résidence d'Oostvleteren eu 1824, il fut
nomine a \pres eu 1834, el laissa sou étude
a son fils en 1866.