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JEAN-JOSEPH FAICT,
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Mercredi 6 Mars 1878.
N° 1,271.
13e annee
5 20
2
1 e Journal pnrail le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la ligne. Les réclames et annonces jwliriaire» se paieut' 30 eènliines la ligne. On tratle a forfait pour les insertions par an
Un numéro du journal, pris au Bureau. 10 centime*. Les numéros suppléinenlaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 10 fr. les 100 exemplaires.
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Po per inglie-Yprèk, 5-15, 7-00,9-28, 11-00, 2-15, 5-05, 9-20. Ypres-Poperinghe, 6-30, 9-07, 12-07, 3-57, 6-50, 8-45,9-50.
ringhe-Hazebrouck, 6-53, 12-25, 7-10. Hazebroück-Poperinghe-Ypi'es, 8-25, 4-00, 8-25.
Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 6-30. Roulers-Ypres, 9-10, 1-50. 7-50.
Roulers-Bruges, 8-45, 11-34, 1-15, 5-16, 7-20 (9-55 Thourout.) Bruges - Routers, 8-05, 12-45,5-05, 6-42. Thourout - Courtrai,
5-15 mat.
Ypres-Conrtrai, 5-34, 9-46, 11-20, 2-35, 5-25. Courtrai-Ypres, 8-08, 11-05, 2-50, 5-40, 8-49.
Ypres-Thourout, 7-00, 12-06, 6-07, (le Samedi A 5-50 du matin jusqu'a Langemarck.) Thourout-Ypres, 9-00, 1-05, 7-45 (te
Samedi a 6-20 du matin de Langemarck a Ypres),
Comines-Warnêton-Le Touquet-Houplines-Armentièros, 6-00, 12-00, 3-35. Armentiöres-Houplmes-Le Touquet- Warriêton
Gomines, 7-25,2-Ö0, 4-45. Gomines-Warnèton, 8-45 mat. 9-30 soir, (le Lundi 6-30V) n
Lundi 6-50.)
Warnèton-Comines, 5 30, 11-10 (le
41.
Comines-Belgique. Comines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Wambreehies, la Madelaine, Lille, 7.27, 8,59, 11,45,6,43,9,-
Lille, la Madelaine, Wambreehies, Quesnoy-sur-Deüle. GomineS-France, Gominës-Belgiqufe, 6,13, 7,13, 10,35,4,37,8,15.
Gourtrai-Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, 4-40 6-37, 9-00 soir. (Thourout.)— Bruges-Gourtrai, 8-05, 12-45, 5-05, 6-42.
BrugesMJlankenberghe-Hevst (Statioh) 7-22, 11-27, 2-50, 7-35. (Bassin) 7-28, 11-33, 2-56,' 7-41. Heyst-Blankenberghé^Bru-
ge.SyB"45, 8-,40 1-25, 5-30.'
I n ge lm u n st e r-D e y n ze -G a n d5-00,9-41,2-15. Ingelmunster-Deynze, 6-10,7-15. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
7-21. Deynze-Ingelmunster, 12-00.
tngelmunster-Ansegnem, 0-05, 12-55, 6-13. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20,7-45.
Lichtervelde-iDixmude-Furties et Dunkerque, 7-10, 9-08, 1-35, 7-50. Üunkerq ue-Fnrnes-Dixmude et Liehtervelde, 0-15,
11-05, 3-40, 5-00.
Dixmuae-Nieuport, 9-50, 2-20, 8-35. Nieuport-Dixmude, 7-15, 11-55, 4-20.
Thourout-O'Stende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thourout, 7-35, 10-10, 12-20,6-15.
Selzaete-Becloo, 9-05,1,25,9-03i ék, Eecloo-Selzaete, 5-85, 10-20, 5-05.
GanitTerneuzen (station), 8-17,12-25, 8-05. (Porte d'Anvers)'8-30, 12-40, 8-25. - Terneuzen-Gand, 6-00 10-30 5-3(i.
Selzafcte-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mereredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-2o (le Mardi, K) ooi
c O Ï=L R H SI r» O IV D A IV C ES 8
COURTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI.
Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35.
Bruxelles arr. 8,50 1,35 2,25 6,10 8,54. j
COURTRAI, TO URN AI, LILLE.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,34 8,47.
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48 '6,39 9,41.
Lille - 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04. j
COURTRAI, GAND.
Courtrai dép. 6-42 9,49 12,31, 3,44 6,40 9-32.
Gand arr. 8,01 11,08 1,51, 5,04 8,00 10,20.
BRUGES, GAND, ËRUXELLËS.
Bruxelles dép, 5,22 8,2S 12,21 5,35 0,4..
Courtrai arr. 8,00 10,46 2,41 7,56 8,44.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 "*710- 8,10
To draai - 5,42 '8,56 11,32 2,40 5,26 8,a0
Courtrai arr. 6,42 9,49 12,31 3,44 '6,40 ,9,32
GAND, COURTRAI.
Gand dép. 5,15 8,45 9.34. 1,28 4,20 7,21.
Courtrai arr. 6,37 9,37 10,50 2,51 5,34 8,47.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49 7,04 9,39 12,34 2,52 6,43 Bruxelles dép.5,2i 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 5,re 5,01 8,10 8,20.
Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,49 4,07 7*58 9,33. Gand arr. 5,55 8,29 9,31 10,22 4,17 3,59 4,11 i.ii 02 9,1.) 10,26.
Bruxelles'8,50 10,35 12,39: 4,00 7,15 9,31 10,42. Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 8,38 --
PAR LA MISÉRÏCORDE DE DIEU ET LA GRACE DU
SAINT-SIÉGE APOSTOLIQUE,
ÉVÊQU.E DE BRUGES.
PRÉLAT DOMESTIQUE DE S. S. LE PAPE ET EVÊQÜE
ASSISTANT AU TRONE PONTIFICAL,
au Clergé et aux' Fidèles de notre diocèse
salut et bénédiction.
Nos Très-Cheps Fréres
Au milieu dn deuil, dont la mort inopinée du
Souverain Pontif'e, Pie IX, a enveloppé le monde,
et le coeur encore tout ému de ia perteqde nous
avons faite d'un si noble et si tendre Père, vous
attendez de Nous, sans doute, qu'a l'occasion de
la sainte Quarantaine, Nous vous éntretenions
d'un sujet qui, tout en vous apportant de salutai-
res instructions,ivouS permette de revenir, par
vos regrets et par tos prières, sur la mémoire
de celui que vous avez tant aimé. Telle tst aussi
la tendance de- votre coeurt
Nous vous parierons done, aussi brièvement
que Nous le pourrons, dans une matière aussi
vaste et aussi importante, do la sainte Église, no
tre Mère, et de la place que le Pap'e occupe dans
'Église.
Y avez-vous jamais bien songé, N. T. C. F.
Pour eréer l'immense univers pour faire sortir
du néant les creatures inuombrables qui nous
entourent, et ces millions d'astres suspendus aiu
dessus de nos têtes pour coördonner eet ensem
ble, qui se rapprochede l'inti'ni,, et le soumettre
aux lois toujours obéies d'une harmonie admira
ble, il a sufti a Dieu d'une parole. Dixit et facta
sunt, mandavit et creata sunt (Ps. XXXII. 9).
It a parte et tout a étè fait, II a comrnandé et
tout a été crëé. Mais s'agit-il de régénérer le mon
de et d'établlr l'Église, quels soins et quels in-
croyables labeurs A peine quarante siécles sem-
blent-ils suffire pour annoncer et preparer l'avé-
nement de Gelui qui doit fonder l'Eglise. Et ce
fondateur, qui est-il? Ècoutez la grande voix des
siécles, se répétant d'age en age et dominant de-
puis dix-buit centsans tons les bruits du monde:
- Je crois..:.: en Jésus-Christ, son Fits unique,
n notre-Seigneur-qui- a été cóngu du Saint-
Espritqui est né de la Vier ge Mariequi a
souffert sous Ponce-Pilatequi a- été crucifié,
est mort et a été enseveli qui est descendu
auxenfers, le troisiéme jour est ressuscité des
1 marts qui est monté aux eieux, est assisdla
- droite de Dieu le Père tout puissant, d'oü il
■n viendra juger les vivants et les morts
Le fondateur de l'Église, ce n'est done pas un
simple envoyé-de Dieu,ni un ange, ni un archan-
ge, mais e'est Jésus-Cbrist lui-même, Dieu et
liomme, le Messie promis a Thumanité décbu,
annoncé par les prophètes, et qui au cours de sa
vie mortelle, par l'éclat de sa doctrine et deses
miracles, daigua donner aux hommes les preuves
les plus irréfragables de sa divinité. L'établisse-
ment de l'Église par conséquent est l'ceuvre
d'un Dieu, de.Jésus-Cbrist, qui seul a pu dire de
lui-même que toute puissance Lui aété donnée,
dans te Ciel et.sur la terre (Matth. XXVIII. 48).
Voyons, N. T. C. F., de quelque maniére le
divin Maitre s'y prend, pour former son Eglise.
Au début, II permet que son précurseur L'an-
nonce et Le désigneque le ciel s'ouvre au-dessus
de Lui et qu'une voix se fasse entendre, la voix
de Dieu le Père Celui-ci est mon Fits bien-aimé,
enquij'ai mis mes complaisances Matth. III.
17). Aussitöt après ces révélations, il appelle a
Lui quelques pauvres pêcheurs, Sitron fils de
Jean, puis" d'autrës ehcoro, et les attaebeli sb
personne. Ce seront lesdouze Apötres. 11 les ins-
truit et les fortne pendant trois ans; II en fait les
témoins de toute sa vie, de ses discours et de ses-
miracles. lis Le représenteront uil jour, Simoii
devenu I'ierre, en qualité de Chef; les autres,
comme Evêques et Ministres. En même temps
les prodiges et les miracles1 se multiplientsurses
pas. II rend la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds;
II guérit toutes les infirmités, calmé toutek' les
douleurs, ressuscite les morts; et, en même temps
qu'Il se lévéle comme Dieu, maitre de la nature,
II prélude a Ia création des sources de graces,
dont II va enrichir son Eglise, les Sacrements
sources d'autant plus merveilleuses qu'Il va Lui-
même les ouvrir; et qu'elles se rapporteront a la
vie et au soulagement, non plus des corps, mais
des ames. II institue done subcessivement le Bap-'
tème, la Confirmation, la Penitence, l'Extrême-
Onction et le Mariage. A la dernière cène, II ins
titue a la fois les grands sacrements de l'Eucha-
ristie et de l'Ordre, et le saint sacrifice de la Mes-
se créant ainsi eet ensemble merveilleux de
canaux divins, par lesquels découlera sur les
ames le sang répandu sur le Calvaire.
La fondation de l'Église, vrai chef-d'ceuvre de
la sagesse et de l'amour du Christ, allait s'ache-
ver. Après en avoir désigné les Chefs, marqué le
but et étabïi les moyens de l'atteindre, le Divin
Sauveur va en indiquer les snjets. II apparait a
ses disciples, après la resurrection, et les en-
voyant prócher l'Evangile, II leur ditToute
puissance m'a été donnëe dans le ciel et sur la
terre. Allez done, Euntes ergo comme s'Il di-
saiten vertil de cette puissance souveraine et
divine, je vous envoie allez, instruisez toutes
les nations, les baptisant au nom du Père, et
du Fits et du Saint-Espritleur enseignant a
faire tout ce qui je vous ai comrnandéet void
que je suis avec vous, tous les jours, jusqu'a la
consommaiion dei 'siéclèh' (Matth. XXVIII. 18,
19, 20).
Mais, pour l'aceomplissement de cette immen
se mission, les envoyés avaient besoin de lumière
et de force. Jésus leur ordonna done de seréunir
dans le cénacle et d'y attendre la venue du Saint-
Esprit, qui les revétirait de la vertu d'en haul
(Luc. XXIV. 49), et leur enseignerait toute vé-
rité(Joan. XVI. 13).
La Pentecöte arriva, et l'Église fut fondéë.
Pauvre et faible et méprisable aux yeux djs
hommes, elle devait conquérir le monde, et,
par la rapidité et Tétendue de ses conquêtes,
fournir un nouveau gage de la divinité de son
origine. Elle conquit le vaste empire des Césars,
en moihs de trois siécles. On crut l'étouffer dans
le sang mais le sang/les martyrs fut la semenoe
de nouveaux chrétiens. Depuis lors, tout ce qui
était fait de mains d'hommes, centtrönes se sont
ócroulés, cent monarchies ont été renversées,
partout autour d'elle, en dépit le plus souvent
de la faveur humaine. L'Église, après les combats
sans trève du passé et au milieu des persécutions
du présent, l'Église seule rëste debout. Debout
elle restera jusqu'a la consommation des siécles;
paree qu'elle est l'oeuvre de Dieu, et qu'elle tient
de la bouche de son divin Fondateur lui-même,
que les efforts de l'enfer ne prévaudrontpoint,
contre elle (M'atth. XVI. 18).
Ah c'est ici, N. T. C. F., le lieu pour tous et
pour cbacun de nous, de nous écrier avec le
ProphéteJerusalem nouvelle, diviue et im
mortelle Église de Jésus-Cbrist, ma Mère Toi
qui me reous-dans tes bras lors de mon baptême
qui bénis ma jeuuesse et nourris mon ame du
pain desanges toi qui m'aimes toujours paree-
que je suis ton enfantqui ne cesses de me gui-
der dans le chemin de la vérité et de l'honneur
toi enfin qui, seule, ne m'abandonneras point a
l'beure de la mort, mais qui me consoleras, me
fortifieras a -ce moment redoutable qui pleure-
ras sur moi et prieras pour moisainte Église.
si jamais je t'oubiie\ toi, ton amour, tes bien-
faits, tes ministres, tes lois, tes cérémonies sa-
crées, que ma main droite se dessèche et que
ma langite s'altache mon palais (Ps. CXXXVI,
5,6)!
C'est done a juste titre que, dans le langagë
clirétien, nous appelons l'Église du nom de Mère.
Le même langage nous a fait dire, dès notre en-
fance Notre Saint-Père le Pape.
Voyons rapidement, N. T. C. F., -quelle place
Jésus-Cbrist a faite au Pape, dans l'Église. Ici, le
catéchisme va nous répondre Le Papöestle
propre Vicaire de Jósus-Gbrist sur la terre et
lo Succeseur de saint Pierre, sur qui Jésus-
Christ a bbti son Eglise. Mais cette réponse
exige quelques développements.
Le saint Évangile a la main, examinons avec
respect les hautes prerogatives promises et con-
férées par Jésus-Cbrist a l'apötre saint Pierre.
Non content de l'avoir constamment 'et partout
placé a la tête de ses Apötres, II lui dit, a lui seul
Je te dis que.tu es Pierre, et sur cette pierre
(sur ce roc)jebatirai mon Église, et lesportes de
l'enfer ne prévaudront point contre elle; et je
te donner ai les clefs du rogaume des Cieux
et tout ce que tu lieras sur la terre sera aussi
lië dans le Cielet tout ce que tu auras délié
sur la terre sera aussi délié danste Ciel (Matth.
xvrj 48, 19). 16
Vous le voyez, ÏÏL T. Cf. F., Jésus promet a
Pierre de faire de lui ce qu'il y a de principal
dans son Église, le fondementde lui en donner
les clefs, emblême du suprème pouvoir II lui
promet enfin de ratifier dans le Ciel les actes po
sés par Pierre sur la terrec'est-a-dire qu'il
promet de l'établir dans l'Église comme son fon-
dé de pouvoir général et son Vicaire.
-Vous avez entendu les promesses en voici
Taccotfiplissement. Après la resurrection, Jésus
apparait a ses disciples et interpellant Pierre,
II lui dit Simon, fils de Jean, m'aimes-tu Sei
gneur,répondit Pierre, Vous qui connaissez tout,
vous savez que je vous aime. Et Jésus lui dit
Pais mes agneaux,pais mes brebis (Joan. XXI.
17). Voila done Pierre, sous la douce image d'un
pasteur, placé a la tête de tout le bercailce, par
Jésus-Cbrist qui avait dit de Lui-même Je suis
le bonpasteur (Joan.. XI. 44). Le voila tel que
Dieu l'a formé et établi Vrai Vicaire de Jésus-
Cbrist, Prince des Apötres, chef visible de l'Église
dont le divin Sauveur demeure le chef invisible;
Juge et suprème Pasteur des ames, dépositaire
souverain de tout pouvoir dans TÉglise, et pour
la conservation de l'Eglise, gardien, interprête
et docteur infaillible, ainsi que l'a défini de nos
1 jours le Concile oecuménique du Vatican. Ce ne
peut être en vain, en effet, que Jésus a dit a
Pierre: J'ai prië pour toi, afin que ia foine
défaüle point (Luc. XXII. 32); et que deviendrait
l'Eglise du Dieu vivant, justement appelée par
saint Paul la colonne de la vérité (I Tim. III. 45),
si le roc qui lui sert de base, si Pierre pouvait
faillir?
Mairitenant, N.T. C. F., telles que Notts venons
de vous les osquisser dans la personne de
Pierre, le premier des Pontifes, telles sont et
seront nécessairement, jusqu'a la fin des siécles,
les prerogatives de ses Süccesseurs. En effet,
l'Eglise n'a pas été foiidóo pour une époque
seulement; nous savous qu'elle doit toujours
durer, a la mort de Pierre, par conséquent,
premier évèque de Rome; saint Lin, son légitime
Successeur, a hérité tons ses droits; ainsi que les
ont hérités a leur tour les 256 Pontifes qui 1'ont
suivi, jusqu'au glorieux Pie IX, le 257'ue Evêque
de Rome, depuis saint Pierre; Pie IX, le grand
Pape et le grand homme du dix-neuvicme siècle;
digne a tons égards de notre admiration, de
notre reconnaissance et de nos éternels regrets.
DISPOSITIE DU CAREME.
I. 11 est permis de se servir de laitage tous les
jours, excepté le Mercredi des Cendres et le
Vendredi Saint.
II. II est permis de rnanger des ceufs tous les
jours, excepté lë Mercredi des Cendres, les trois
jours des Quatre-Temps et les trois derniers
jours de la Semaine-Sainte. Les Dimanches, il est
permis d'en manger plusieurs fois fee qui est
aussi permis tous les jours a ceux qui sont
exemptés du jeune, ou qui n'y sont pas obligés),
•mais les autres jours une seule fois, et cela au
repas principal, et non a la collation; ce qu'on
doit aussi observer aux jours de jeune pendant
l'année:
II est a remarquer néanmoins quehors le
Mercredi des Cendres et le Vendredi-Saint, cette
défense ne s'étend pas aux ceufs qui servent, en
petite quantité, a preparer d'autrës mets; mais
seulement a ceux que Ton sert séparément et
comme un mets particttlier.
III. II est permis de manger de la viande les
Dimanche, Lundi, Mardi et Jeudi de chaque
semaine, le Jeudi-Saint seul excepté.
IV. 11 est défendu de manger de la viande plus
d'une f'ois par jour, excepté le Dimarfche.
V. II est défetidu, même le Dimanche,-de man
ger de la viande et du poisson au même repas.
VI. Les fidèles qui ne profiteront pas de la
permission que nous accordons, a certains jours,
de manger de la viande, pourront, aux dits jours
user de bouillon, au diner seulement.
VIL Nous enjoignons a nos diocésains de réci-
ter trois fois Notre Père, et trois fois Je vous
salue, Marie, et une fois les actes de foi, d'espé-
rance, de charitó et de contrition, chaque jour
qu'ils profiteront de la permission de manger de
la viande, accordée par le présent mandement.
Ils pourrönt cependant se libérer de cette obli
gation, en versant une aumöne, selon leur dévo-
tion, dans le tronc du Carême, qui doit être placé
dans toutes les églises.
Tous les motifs qui Nous ont obligé, 1'annèe
dernière, a prier avec instance les fidèles de
s'acquitter généreusement de cette dette, subsis
tent encore cette année. Nous les engageons done
de nouveau a offrir leur aumöne ou leurs dons
pour'Tamour de Notre-Seigneur, et avec la douce
persuasion, qu'en accomplissant ce devoir, ils
acquièrent le double mérite de satisfaire aux
prescriptions de l'Eglise, et de contribuer, au
moins d'une petite parta Tentretien de nos
institutioös chrétiennes, qui font le bonheur de
beaucoup de families et la gloire de la religion
en Belgique.
Comme 1'omisslon de' ce devoir n'a le plus
souvent d'autre cause que l'oubli, Messieurs les
Curés auront soiu de le rappeler plusieurs fois
a leurs paroissiens, surtout vers la fin du Carême
et après la fête de Paques.
Et afin que les fidèles puissent s'acquitter ausSi
facilement de cette obligation que de toutes lés
autres qui leur seront prescrites pour le saint
temps du Carême, on aura soin de la publier par
affiche, jusqu'au Dimanche après Paques.
Vilt. Comme les militaires de tout grade, leurs
femmes, enfants et domestiques, ainsi que les
autres personnes attachées de fait au service
militaire, sont soumis a notre juridiction, et que
leur état exige des égards particuliereNous
leur accordons, par extension de dispense, la
permission de faire gras tous les jours de l'année
excepté le Vendredi-Srintott ils devront se
conformer aux autres fidèles.
Vu que les gendarmes et les employés de la
douane, en service actif, exigent les mêmes
égards, a cause des fatigues auxquelles ils sont
astrëints, la nuit aussi bien que le jour, Nous les
assimilons aux militaires.
Pour des motifs analogues, Nous assimilons
également aux militaires les employés du chemin
de fer, actuellement de service sur les trains.
IX. En vertu des pouvoirs spéciaux que Notre
Saint-Père le Pape Nous a accordés, Nous per-
mettons a tous nos diocésains de faire cette année
usage de viande, même plusieurs fois, les jours
des Rogations et de St-Marc.
Nous désirons que les fidèles, qui profiteront
de cette dispense spéciale fassent aussi une
aumöne particuliêre pour le soutien des bonnes
oeuvres du diocèse.
X. A cause de la cherté du beurre, et tant
que cette cherté dureraNous permettons
généralement ii tous les fidèles de notre dio
cèse, l'usage de graisse fondue au lieu de beurre,
tous leS jours de Tannóe, le Mercredi des Cen
dres et le Vendredi-Saint seuls exceptés.
XI. En vertu d'un indult spécial de Sa Sainteté,
Nous accordons a tous nos diocésains. pour une
année, la dispense de faire gras le Samedi, même
plusieurs fois le jour; les Samedis oü ily a jeune
a savoir: tous les Samedis du Carême. des Qua-
tre-Temps ct des Vigiles de fêtes, toujours ex
ceptés. Le voeu du Saint-Père est que Ton tache
de rachetr en bonnes oeuvres cette condescen-
dance de sa part.
Et seront les présentes lues au próne, dans les
églises et oratoires publics du diocèse, le Diman
che qui en suivra la reception
Donné a Bruges, le 20 Févrior 1878'.
fJEAN - JOSEPH
ÉVÈQUE DE BRUGES.
Par mandement de Mgr l'Kvèque
F. Nolf, Chah. Secréi.
IE DEVOIR DES CATHOLIQUES.
II se prod nil actuellement dans le camp
cathotique un réveil qui s'accentue de jour
en jour: nous n'en voulons pour prcuve que
('impulsion donnée par nos amis a la créa
lion des Cercles callioliques, ces institutions
si utiles que nous voyons s'implanter jusque
dans nos villages les plus modesies.
Notre belle devise nationale: li Union fail
la Force, seirible rnaintenant bien comprise
par les callioliques qui s'organisenl solide-
menl en prévision des lillies ardentes qu ils
auront encore a sdutenir contre un parti qui
se monlre de plus en plus impio, ty ra unique
et anti -nationa I
Naguère on rencontrail des personnes,
liés-religieuses d'ailluurs, mais ne rófléel)is-
sant pas aux irisles consequences de leur
maniére d'agir, qui se targuaient de leur
indépendanct: pour se désinlére'sser de nos
lillies poliliques, abandóniiani ainsi les inlé
réis de leur palrie aux mains de gens qui
sémenl l'irréligion par tous les moyens mia-
ginables, par la presse, par Penseignemenl,
par les clubs et surloul par des calomnies
plus absurdes les unes que les autres, mais
qui fout souvent leur elTet sur les masses
trop crédules.
Je veux rester indépendanl, dil-on volon-
tiers, el ne pas m'inquiéter des queslious
poliliques, qui ne ine rapporlenl aueun bene
fice! Trisle el misérable calcul, que de nieilre
la piéce de gent sous au-dessus des intéréts
moraux et religieux de son pays, laissant
ainsi la to mbe malsaine des agents du mal
répandre partout leurs principes révolution-
naires.
Mais en presence de Tépanouissemeiit des
forces catholiques, n'avuns-nous pas Ie droit
de eroirc que la plupart de ces hommes in
différents - nous allions dire égoïstes
qui se font un litre de gloire d'une l'ausse
indépcndance, s'apercoivenl enfin qu'ils se
Irompent grossiéremenl en vonlant sauve-
garder leurs intéréts malériels par une eou-
pablo neulraliié en face des agissemenls du
libéralisme, dont les doctrines einpoisoiinées
lendenl a saper la soeiété jusque dans ses
derniers fondement's?
L'heure de l'etïacement est done passen, et
nous voyons les rangs de l'inlrépide et paci-
fique année dn bien se grossir de nombreu
ses et précieuses recrues, gages de nos sne-
cés futurs.
II est en effet impossible a un hommede
cceur de rester indifférent aux questions po
liliques qui agitenl notre pays, lorsqu'il en
tend les oris debaine qui sorlent de la bou
che des représentants les plus logiques du
libéralisme, lorsqu'il voit Taudace toujours
croissantede nos adversaires: lis v.enlenl dé-
truire la religion dans le cceur du people,
«arracher des ames a l'Eglise, comme l'a