Ses3ai^ces som publiques.
Arl/Sliest alloué aux conseitlers oi
aux jue^"Wiles soil comme lilulaires, sou
comme r"PP'®nls> a faire partie des cours
de révrst00et»deh°rs du lieu de leurrésiden-
ce, desfÖem'fês fixées comme il suil
AibWÜlrnls, vingl-cioq francs par
jour devö-v8feeideséjour, sans que l'ideni
nilé tow'e ^session puisse dépasser deux
mille fr^-
a#' 8%eurs, v'°gl francs, sans que
Pidemi#1® Par sess'on puisse dépasser
seize c^'s 'P'1"5,
Arl'^'^'s menues dépenses de la cour
de révi^Msi que Pachat et l'entretien
du a la charge de la provin
ce.
Art, ^7'Les dispositions du litre II de
la loi 1869 sur I'organisation ju-
diciair' ön hnt qu'il n'y est pas dérogé par
|e présn'eHe, som applicables aux cours
de révr'011 Retorsie.
|jtr0gitoenl prévu par Partiele 208 de
la loi pf^^est élabli par arrété royal, sur
pavis 1% cours d'appel.
Com"6 'kta'1 faciie (le le Prévoir d'après
certaiitfSOrations récenles de M. Ie nti-
nislre lies Winces, ce projet de loi n'a pas
seulera^Flê«d'une simple codification.
II élertii|a lfj du 9 juillet 1877 aux élections
provi^'^tlcommunales;il va rnêmeplus
loin el"' "%iuit dans le système électora!
des nï^ftWiwis considérables.
Ces(iiod'ficatioris onl un double caraclére.
Lesii|,es w P0U1' bul de reinédier aux
inconv^'Wipratiques qu'a révélés l'appii-
oatiori^'Minouvellesur le secret du vote.
L'esta#"Mu bulletin électoral estsuppri-
mée ci rei"|)lacée par nne croix. tracée au
crayor^ iicó1® des n0'I)S Qu' sonl ''objel
des prf^re"®de l'électeur. C'esl le système
angla - 'ava'1 repoussé naguère pour
des nv!i,scltiparaissaient plausibles et nous
ne vov-!"* que I'Exposé des muti/s réfute
ces Nous aurons ullérieure-
menljWISrsur celle question.
D'ati"1® ^positions du projet de loi
et ce sf"115^contredil les plus importants
tr!!'iian,»t complétement 1'organisation
du ccPl8nli,!"t électoral. Les Députalions
les Cours d'appel sonl égale-
inent f^fedu leurs attributions acluelles
en cetil',nill,ère el VExposé, des motifs ju&ttfie
cetie r^'nil'ipar des considerations vériia-
blerrie: Wtrapioires.
{les filiations permanentes, dil-iii,
o#Mant des mois entiers laisser
en fi"|ör:hice toules leurs autres atlnbu-
tiorrl,a0Pjuger des causes électorales |a
vie;idm'llistraiive est pour ainsi dire s«s-
pet#'6,1 Ces députalions et surloul Tune
d'eliP' ""tipjé un travail opiniatre el écra-
sani.116181,11 Pas parvenuesa déciderdans
les iffmesftsés par la loi les contestations
doflle"eSs0111 saisies. Deux denos cours
d'ajif8'Vftil1111 leurs róles encombrès de
miHi^d'sffaires éleclorales le cours de
la j#ice'-wile est arrété pendant une Ion
gueP'r'a(li' II a fallu mème recourir ré-
ceii'"1®1 &uo expédient momenlané pour
que1'rdv;-ion des listes put être lerminée
dati-118 leaf mois accordés par la législa-
liot"1 Viftaeiir. De la, une situation
patf'P^iir, c'est poilr signiflerAid, cuutt.
LeilpMW*«t clair. Le Gouvernement a \e
tort^m®'te l'avoir compris. II appartient au
peuflfc' •*- résoudro ou pouvoir civil 0u
thé#'*"1 Entre deux cercueils et deux jio-u-
voi#6se place - comme arbitraire...
On S®®®dLeonej et l'on vent nous ie repi-é-
sent1 we' fes griffes. Eh bien l'Etat G.-oit
ma#1' S1" ie lion et sur le basilic suy^r
ieon issUicum; c'est a dire sur la Pap&urté
et se (Applaudissements furïeux
Par lBS iïlégraninies d'adhésion parve-m Us
au m "'fi-oa remarque celui de GaribaJdi,
ainsi >- proteste, moi aussi, ttomaiias,
cont'jla %auté; et eet autre du républieain
A~ïbew>®W<J'adhère pleinement au con,ii.(;e
poufl'^filiaa des garanties. Je soutiens q-oe,
i>ar -lte ^i, J'Italie est descendue au niveau
du Jtff-'C'est parl'aitement vrai1'ltadie
révo]!!'"1M'le ue pouvait descendr'e plus bas;
elle al|t,VL' ^lionte, selon la parole de Pie- IX:
vn m ^'hypocrisie et de mensongex et
J'aflT« ,;CC1"'i® dont je parle a prouvé, une fftqg
de plr- iüeiooides garanties n'estqu'bypoeri-
sie ut
Voiil' ^lfcde l'ordre du jour adopté pai- \e
meetii
Gof^l'ipe l'Eglise, par sou institutie^ et
sa tnWbiiie peut se concilier avec aac-un
pauvÖWWqu'elle repousse avec méprfe ]a
loi clilWBli* ponti'licales
C(iÜ^r:®t|}uc le pouvoir civil ne peut Ubre-
ïiieKt'^ütaö'quand il accueille dans sou s®jn
un 1-ït;! f'Mtement irréconeiliable et enn^iimii
etqu'.1,'"lt '-wider le droit national par resi.>ect
au di
Le ysl"e'
Lxf '?ilt alonté et fait des voeux pour -tue
intolerable qui exige de prompts et énergi-
ques reméde.s.
Cette brgtimenlalioD, basée, comme le dit
Exposé des motifssur des «failsmalériels»
ei irrécusablcs défietoute réfuiaiion sérieuse
et établit la nécessilé d'une réforme.
Keste done a examiner la question fort
delicate de savoir si les mesures proposées
par le gouvernement alteignent le but que le
legislateur doit avoir en vue, c'est-a-dire
d'assurer la confection simple et impartiale
des listes électorales.
O11 Irouvera plus loin l'énuméralion dé-
dètaillée des diverses dispositions édiclées a
cette fin. El les pênvent se résumer comme
suit
Les colléges échevinaux recouvrent les
attributions contentieuses qu'ils exercaient
avanl 1869 et sialuent en premier ressort sur
les réclamations électorales. ils prennenl
done, a ce litre, la place des Deputations per
manemes. C'est un avantage au point de vue
de la division et de la prompte expédition du
travail maïs nous n'oserioris aftiriner que
c'en soit un an point de vue de l'imparlialité
des décisions a intervenir.
En degré d'appel, le conlentieux électoral
est déferé a une cour spéciale, instituée dans
chaque province et annuellement renouvelée.
Cette cour se eomposera d'un conseiller délé-
gué par la Cour d'appel du ressort el de deux
juges de première instance, choisis dans les
tribunaux de la province el désignés par le
sort.
II faut rendre au gouvernement cette justi
ce qu'il a multiplié jusqu'a la minulie les pré-
cautions pour assurer le recrutement impar-
lial des cours éleclorales.
Sous ce rapport, l'adoplion du projet de
loi améliorerait èvidemment la situation
actuellemais, précisément pour ce mo
tif, ce projet sera vivement combattu par
le libéralisme. C'est ce que M. Bara a fait
entrevoir, la semainè dernière, a la Chambre
et c'est ce que les journaux gueux confirment
explicitement ce mal in.
La raison de cette hostililé s'apercoit sans
peine. Dans nos trois cours d'appel, grace a
{"application persévérante d'une système de
nominations politiques, grace aussi a la loi-
Bara sur la inise a la retraite des magistrals,
la majorité appartient au libéralisme. Plusou
moins marquee ii Liége, cette prépondérance
s'accentue it Bruxelles, et, a Gaud, elle eréve
les yeux. Or, comme nous le disions, il v a
quelques jours, les cours d'appel de Bruxel
les et de Gand out acluellement a slatuer sur
les réclamations électorales des deux arron-
diesemeots celui de GanrJ et celui d'An-
versqui décident allernativement de la
majoi ilé parlementaire.
On concoit que le parti libéral lienne a
conserver le bénéfice de cette situation, con-
quise au prix d'efforls opiniatres el de labo-
rieuses combinaisons. M. Bara surtout défen-
dra le libéralismejudiciaire avec toule l'ar-
deur d'un cceur palernel, menace dans la
chair de sa chair.
Quelle est cependanl la portée des dispo
sitions réformalrices centres lesquelles le li
béralisme s'acharne, dè< aujourd'hui, avec
tant de furenr? El les assurent lout simjile-
l'Eglise se sépare de l'Etat et entre dans le droit
conimnn, et pourqu'on proclame le principe de
la liberté de consciencenouvelle religion et
premier fondement de toute liberté civile.
II applaudit a l'esprit libéral du peuple, qui
protestë contre la soumission excessive du Gou
vernement aux ennemis de la patrie. Applau
dissements prolongés.)
La Capitate dit que le meeting s'est séparé
aux cris de \ive la liberté! A bas les garanties
mais XItalië ajoute On entend aussi quelques
voix demandant que l'on mine le Vatican, ou
qu 011 y mette le pétrole. A part ces cris, dit
naïvoment le journal que je cite, l'ordre n'a pas
cessé de régner un seul instant. Quel ordre et
comme on voit que le bon sens est oblitéré au
point de perdre les plus simples notions des
idéés et des mots
Mais il fallait que cé scandale arrivat pour que
tous les catholiques pusseut savoir, a n'en pas
douter, ee que vaut la loi des garanties. C'est
sous l'égide de cette loi que le Vatican est ouver-
tement menacé, au su et du consentement des
autorités italiennes. Que sera-ce done le jour oü
cette loi sera abrogée, comme il faut bien s'y
attendre dans ce pays d s plébiscites, 0(1 la popu
lace est réellement souveraine?!
Eu attendant, XOpinion, feuiile modérée,
prélude liabilement a l'invasion du Vatican. Elle
réclame d'urgencodans une lettro anonyme,
que l'on change l'horaire jusqu'ici établi pour la
visite des musées du Vatican. Elle pourra tout
aussi bien exiger ensuite que la garde des musées
et de tout le palais soit conflée aux soldats ita-
liens, bref, les progressisten aidant, 011 ne sera
satisfait que lorsque le Vicaire de Jésus-Christ
u'aura plus uue pierre oü reposer sa téte.
ment aux catholiques quelques chances de
voir neulraliser dans uneceriaine mesure les
influences libéralo-judiciaires contre lesquel
les il se troiivent aujourd'hui sans défrnse.
Les prévenlions de nos amis, 11e fussenl-
elles pas fondées, il serail encore bon, dans
l'intérél mème dn prestige et de la conside
ration de la justice, de désnrrner préventive-
menl tous les soupcons.
Nous ne dissimulerons pas néanmoins que,
quoi que l'on fasse, on ne sorlira guère des
palliatifs et des expedients, aussi longtemps
qu'on n'aura pas at teint la véritable source
du mal, en définissanl d'une maniére plus
précise el moins arbitraire les bases du eens
électoral. Cerles il pent n'ètre pas indifférent
que les liliges relatifs a l'exercice des droits
civiques soient soumis a telle ou a telle juri-
diction; mais c'esl, d'aulre pari. simplifier
la besogne de loutes les juridiclions, qnelles
qu'elles soient, c'esl aussi diminuer leur
responsabilné que de tarir la source des ré
clamations éleclorales et de faire aboutir tous
les cas iitigieux a la constatation de fails
tangibles et a uue operation d'arithmélique
élémentaire. Telle est la vraie réforme
éleciorale a opérer, et, aussi longtemps qu'el-
le nesera pas réalisée, tous les autres expé-
dients législalifs feronl l'effel d'un sinapisine
appliqué sur une jambe de bois.
EiNCORE UNE RÉFORME.
'L'application de la nouvelle loi sur le
secret du vote ne satisfait personne, ni sur
tout les libéraux qui out, les premiers, récla
mé a cor el a cri cette réforme.
Un double courant se manifeste dans la
presse libérale:
L'un, représenlé par ['Echo du Parle
ment el appuyé par M. Frére, est favorable
au main tien du régime censitaire, modifié
par des stipulations et des combinaisons !é-
gislauves favorables au doctrinarisme.
L'autre, qui a pour organe ÏJndépen-
dance et la petite presse brnxelloise, s'ap-
puie sur la fraction avancée du parti libéral
et réclame l'aboluion du eens électoral, la
révision de la Constitution et l'extension du
droit de suffrage de maniére a appeler au
scrutin tous ceux qui sonl a intellecluelle-
inent aptes a excercer le droit électoral.
Sansèlre prophéte, on peut prédire avec
assurance que ce dernier courant fiuira par
enlraiuer la grande masse du libéralisme.
Quant a déterminer ceux qui sont inlel-
lectuellement aptes a exercer le droit élec
toral, c'est une opération que les Gueux
entendent sans doute accomplir en s'inspirant
de celle maxime essentiellement libérale:
Et nul n'aura d'esprit que nous et nos amis.
Nous verrous bien.
Nous lisons dans la correspondance de
Bruxelles, 2 Mars, du Francais:
Le voyage du R01 et de la Reine des Beiges
a Berlin a donné lieu a beaucoup de commen-
laires erronés donl la presse européenne s'esl
rendue l'écho. Dans les cercles les mieux
informés, on assure que cette visite n'a en
que Ie earactère d'une visite de familie. Si
elle avail présente une autre portée, le Roi
n'aurait pas manque, couformément aux usa
ges constitutionnels, dont il est le scrupuleux
observateur, de se faire accompagner par
son ministre des affaires élrangéres ou d'au-
tres membres de son cabinet. Cependant
quelques journaux, inémp dans noire pays,
onl la 11 observer que nos souverains avaienl
figuré aux fétes du double manage imperial
avec tous les vasseaux de la courourie
d Allemagne et, pour mieux prèciser la
signification de ceite remarque, 1 Is onl insislé
sur la distinction dont le Roi Leopold avail
ete I objet do la part de I'Euipereur, qui I'a
nomine chel d'un régiment d'élite dans I'ar-
mee allemande. Je pénse que ces insinuations
sont depourvues de lout fondement.
Le Roi élanl le cousin de la princesse im
pénale, il est naturel qu'il ait recu une invi
tation aux lèles données a l'occasion des
noees de la fille de ceite princesse, el, en
acceptant celle invitation, il ne s'est pas plus
recount) le vassal de I'Allemagne que le prin
ce de Galles, qui s'y est rendu egalement.
Quant a sa nomination de colonel d'un régi
ment de dragons de la garde, il ne faut y
voir qu'une marque de haute courtoisie de
la part de la cour allemande; l'empereur
d Autnche, I empereur de Bessie sont égale-
inent propriétaires de regiments allernands,
et aiicun d'eux 11e s'est cru, par ce fait, placé
cé vis a-vis de son puissant voisin dans une
sorte de dépendance.
Qu'apiès cela le Roi Leopold ail cru devoir,
a I'exemple d'autres souverains élrangers,
faire une visile au prince de Bismark, celle
ci s'explique suffisammeul par la haute posi
tion qu'oecupe en Europe le chaucelier d'AI-
leinagne. Qu'il ait, dans celle entrevue, parié
au prince de la Belgique, c'est possible, ma is
on ne peul èlre assure que le palriolisme de
notre souverain Im a dicté, dans ce cas, le
langage le plus approprié aux intéréts de no-
Ire mdêpendance nationale.
CHRONIQUE ÉLECTORA LE.
Un journal gueux, dont nous necitonsna-
lurelleinenl les informatious que sous loutes
réserves, annonce que les suffrages des ca
tholiques de Charleroi se porteront au mois
de Juin prochaiu sur MM. Léon Lemereier,
conseiller provincial a Frasnes-lez-Gosseltes;
Boulvin, notaire a Charleroi; Bmard, indus
triel a Chatelinean, elOclave Houtari, indus-
triel a Jumel.
D'un autre cötó, I'/ndépendunce recoit de
Soignies, dont l'arrondissement acquiert un
siége au Sénat, une note relative aux mèmes
élections.
Elle nous apprend que M. Houtari reste
sur les rangs; que M. Savin Palernoslre se
retire; que les gueux le remplaceront com
me candidal par M. I'avocal Palernoslre,
conseiller provincial; que M. Boucquéau po
serail sa candidature au Sénat et que les
gueux porteront a sa place comme candidal
a la Chambre des représentants M. le notaire
Watterman, de Lessines.
ÉTATS DE L'ÉGLISE.
Nous avons une précieuse confession sur
la valeur et la portée de la loi des garanties.
Un scribe de la race juive, un nouveau Ba
laam, le directeur de la Liberiadémontre
dans un article remarqnable que réellement
la loi des garanties negaranlil rien et que,
si on venail a l'abroger, la situation resterait
telle quelle. Les aveux de la Liberia sont
complets. Ce journal reconnait que la revo
lution Ualienne n'a accordé autre chose que
ce qu'elle ne pouvait pas refuser. II ajoute
que la loi des garanties n'a rien donné a la
Papautè que celle d eül déja ou que le gou
vernement italien put lui enlever. Que si le
gouvernement a reculé jusqu'ici devant cer
tains exces par trop monstrueux, c'est urn
quement, de Taveu de la Liberiapour ne
pus rendre la Papauté infinimenl plus gran
de et sonuulorité beaucoup plus prodigieuse.
COURONNEMENT DE LÉON XIII.
On lit dans Wnivers
Nous ne nous trompions pas. hier, en
supposanl que la résolution prise par le
Sainl-Père de se faire couronner dans l'inté-
rieur mème de la cha pel le Six tine, se rappor-
tait au dessein manifesté par les sectes d'en-
voyer a Saint-Pierre un certain nombre de
leurs émissaires, en vue de mèler leurs cris
perfides aux acclamations des catholiques. Si
brefs qu'ils soient, les détails que donne a ce
sujet nolre correspondant de Rome sont si-
gnificatifs.
II est facile d'en conduce que pour Léon
XIII, comme jadis pour Pie IX, le parti révo-
lutionnaire, impuissant a troinper ouverle-
menl le peuple eatholique, s'offrirail volon-
tiers a seiner les ovations sous les pas du
nouveau Pontife, si le Pape consentait a sor-
tir, el si la secle, a ce prix, pouvait obtenir
le inoindre semblant du plus petit acte, im-
pliquant a un degré quelconque tin premier
pas vers ce qu'elle norrime la réconci 1 iation
A eet égard, et. si fiére qu'elle veuille pa-
raitre, l'Italie nouvelle sent si bien quelle
sera son tmpuissance, tant qu'elle restera la
geölière du Pape que, pour échapper aux
conséquenees d'une situation de plus en plus
inlolérable, auenn témoignage extérieur de
respect ne lui coiiterait enyers le Pontife dé-
pouillè. Dans les couloirs de la Chambre,
hier, un diplomate donnait de ces disposi
tions un témoignage qui paraitrait mème
surprenanl, si l'on n'y relrouvail une imita
tion des procédés dont jadis le diable lenta-
teur osa se servir contre Jésus Christ.
Du haul du temple oü, par permission
divine, il avait transpurlè le Sauveur, Satan
lui inootraitles royaumesdu monde: «Tout
cela, disait-il, je vous le donnerai, si vous
vous |)ioslernez et m'adorez. On dit done
que, par une inspiration pareille, le gouver
nement révolutionnaire de l'Italie aurait fait
savoir au Pape que, s'il voufail paraitre a la
loge extérieure dormant sur la place Saint-
Pierre, il verrail sur cette place l'armée iia-
lienne tout enlière, a genoux, en mètne
temps que du fort Saint-Ange tonneraienl,
comme autrefois, les canons en signe de
réjouissance.
D'après l'Evangile, le Seigneur répondit
en cilant le lexte des saints Livres: C'esl
Dien seul que lu adoreras, el tu ne serviras
que Lui. La revolution ualienne n'aura
point d'aulre réponse de Léon XIII. Aujour
d'hui mème, nous pubhons l'admirable lettre
pastorale oü Ie cardinal Pecci, l'annéeder-
niére. montrait quelle est la civilisation dont
l'Eglise fut loujours Ijmlialrice et la [latron-
ne; quelle est celle, au contraire, a lai|uelle,
en execution des enseignemenls divins, le
Pape ne peut que due anathème. Puisqu'on
parle d accord, les conditions en sont posées
dans ceite lettre et elles sonl fort neiles
mais qu'on ne s'imagine pas, au moypQ
d'hommages hypocrites, pouvoir irornper Ie
jugement de Pierre. A ces fallacieuses pro
messes, Léon XIII répond en ordonnantie
couronnement a la Sixline, c'est-a-dire en
prenanl les catholiques présents dans Romp
a lérncin de la persecution qoesnbil l'Egliüp
en sa personne.
En ce jour du couronnement, les caiholi-
ques ressentiront particuliérement l'angoisse
de la situation faite ainsi au pére de ious |fs
fidèles. Mais en mème lemps ils puise'ront
dans sa fenneté l'invincible espoir d'une
exaltation qui ne saurait plas se faire lonir
temps attendre. Par leurs priéres, ils obtien-
dront de Dien que sa miséricorde hate pouv
son vicaire et pour l'Eglise ravénement de
ces jours glorieux.
On lit dans YUnion
II faut que l'on comprenne ce que c'est
que la liberté du Pape a Rome, et que je
monde sache que Léon XIII a dü être cou-
ronné a huis clos. Le gouvernement italien
en entourant d'une protection caleutée la réu-
nion du Conclave, pensait en tirer profit
maisaueun acte du Sacré-Collége ni du nou
veau Pape n'a pu recevoir une interpretation
favorable a ses secrètes espérances. Dés lors
le maintien de l'ordre cessail d'èlre un de
ses soucis, et la [irudence a commandé d'en-
fermer en quelque sorte la grande cérémonie
dans la Chapelle-Sixtine. Ce qu'il y a de plus
solennel sur la lerre a pris forcément un ca-
raciére privé. Déja les dépêches des offieieux
du Quirinal essayent de donner le change;
mais les préparanfs commencés dans la basi-
lique de Saint-Pierre n'ont pas été suspendns
par un caprice du Vatican. Les fails sonl la.
La souverainetéspirituelle du Chef de l'Eglise
a Rome est un mensonge; l'étranger enva-
hisseur peut loujours le traquer a' volonié.
II est douloureux pour la grande familie ea
tholique que le Pére comtnun commence un
Pontifical dans des conditions de servitude
celui qui bénit la Ville el le Monde en est sé
paré par des barriéres;toulefois le couronne-
meni du captif garde ïoute sa grandeur aux
yeux de la catholicité; la tiare posée sur sa
téte conserve sa signification puissante; il est
pour nous Pontife et Roi, et les enfants de
l'Eglise forment autour de Leon XIII une in
visible et immense assistance. Quoi qu'il ait
fallu tout restreindre dans la Chapelle-Sixti
ne, les acclamations arrivent a Léon Xlll des
deux bouts de la lerre.
ITALIË.
On lit dans la Lombardia du 1 mars
On parle a Rome d'un grand scandale a
propos d'une question matrimoniale. On pré-
lend qu'il s'agit d'introduire une action en
bigamie contre un des ministres acluels
lequel, aprés avoir, en 1860, épousé a Malle
une femme encore vivanle, en aurait néan-
moins épousé une autre. Nous ne voulons
pas lever les voiles dans un semblable débat,
estimaot qu'un journal peut combaltre
quand il y a lieu, l'adminislraieur de la cho.te
publique sans pénétrer dans sa vie privée.
Le ministre dont parle la Lombardia est
M. Crispi.
Le Piccolo ajoutait que le premier mariage
avail eu lieu en 1860 devant un prêtre eatho
lique, avec la signora Rosalia, la seule femme
qui eüt fait la campagne des Mille de Mar
sala, et qui, a ce litre, touche encore une
pension de l'Italie. La signora Rosalia Crispi
fut présentée, par son mari, au roi Victor-
Emmanuel et a la princesse Marguérite, reine
aujourd hui.
En janvier 1877, dispense par M. La Fran
ceses, procureur géneral prés la cour d'appel
de Naples, de toute publication de mariage,
M. Crispi épousa la signora Filomena Barba-
gallo, sa première femme vivanl loujours.
Telle est l'aceusation. Voici la réponse,
telle que la donne, d'après une dépêche de
Rome, la Hi forma organe a ttitré de M.
Crispi
La Riformaparlant des journaux qui
oni publie quelques pièces relatives a M.
Crispi dit qu'on a visé èvidemment fhomme
politique et non l'homme privé. Le preiendu
mariage de M. Crispi a Malle, en 18b4, n'a
aucime valeur juridique, ainsi que cela serail
efficaeenienl démontré si la partie mtéressee
voulait recourir aux tribunaux.
Ceux qui se soul érigés en défenseurs de
la morale, outre qu'ils violent les secrets de
familie, iguoreiil le droit canonique et la loi
civile qui en 1854, étaient en vigueur dans
le royaurne des deux-Siciles.
BULLETIN POLITIQUE.
La paix est signée
Voici en quels termes le grand-duc Nieohs
par un lèlégramme de San-Stefano, daté du
8 mars, a nolifié a l'empereur Alexandre II
eet acle important
J'ai I'bonnenr de féliciter Voire Maj«sl"
a l'occasion de la conclusion de lai
Dien vous a accordé le bonheur do tern" -
ner la grande ct sainte entreprise com-
mencée par Voire Majesté.
Lejour mème de I'affrarichissement d'S
B serfs, Voire Majesté a delivré les chriilie"8
dn jong musulman.