Ses3ai^ces som publiques. Arl/Sliest alloué aux conseitlers oi aux jue^"Wiles soil comme lilulaires, sou comme r"PP'®nls> a faire partie des cours de révrst00et»deh°rs du lieu de leurrésiden- ce, desfÖem'fês fixées comme il suil AibWÜlrnls, vingl-cioq francs par jour devö-v8feeideséjour, sans que l'ideni nilé tow'e ^session puisse dépasser deux mille fr^- a#' 8%eurs, v'°gl francs, sans que Pidemi#1® Par sess'on puisse dépasser seize c^'s 'P'1"5, Arl'^'^'s menues dépenses de la cour de révi^Msi que Pachat et l'entretien du a la charge de la provin ce. Art, ^7'Les dispositions du litre II de la loi 1869 sur I'organisation ju- diciair' ön hnt qu'il n'y est pas dérogé par |e présn'eHe, som applicables aux cours de révr'011 Retorsie. |jtr0gitoenl prévu par Partiele 208 de la loi pf^^est élabli par arrété royal, sur pavis 1% cours d'appel. Com"6 'kta'1 faciie (le le Prévoir d'après certaiitfSOrations récenles de M. Ie nti- nislre lies Winces, ce projet de loi n'a pas seulera^Flê«d'une simple codification. II élertii|a lfj du 9 juillet 1877 aux élections provi^'^tlcommunales;il va rnêmeplus loin el"' "%iuit dans le système électora! des nï^ftWiwis considérables. Ces(iiod'ficatioris onl un double caraclére. Lesii|,es w P0U1' bul de reinédier aux inconv^'Wipratiques qu'a révélés l'appii- oatiori^'Minouvellesur le secret du vote. L'esta#"Mu bulletin électoral estsuppri- mée ci rei"|)lacée par nne croix. tracée au crayor^ iicó1® des n0'I)S Qu' sonl ''objel des prf^re"®de l'électeur. C'esl le système angla - 'ava'1 repoussé naguère pour des nv!i,scltiparaissaient plausibles et nous ne vov-!"* que I'Exposé des muti/s réfute ces Nous aurons ullérieure- menljWISrsur celle question. D'ati"1® ^positions du projet de loi et ce sf"115^contredil les plus importants tr!!'iian,»t complétement 1'organisation du ccPl8nli,!"t électoral. Les Députalions les Cours d'appel sonl égale- inent f^fedu leurs attributions acluelles en cetil',nill,ère el VExposé, des motifs ju&ttfie cetie r^'nil'ipar des considerations vériia- blerrie: Wtrapioires. {les filiations permanentes, dil-iii, o#Mant des mois entiers laisser en fi"|ör:hice toules leurs autres atlnbu- tiorrl,a0Pjuger des causes électorales |a vie;idm'llistraiive est pour ainsi dire s«s- pet#'6,1 Ces députalions et surloul Tune d'eliP' ""tipjé un travail opiniatre el écra- sani.116181,11 Pas parvenuesa déciderdans les iffmesftsés par la loi les contestations doflle"eSs0111 saisies. Deux denos cours d'ajif8'Vftil1111 leurs róles encombrès de miHi^d'sffaires éleclorales le cours de la j#ice'-wile est arrété pendant une Ion gueP'r'a(li' II a fallu mème recourir ré- ceii'"1®1 &uo expédient momenlané pour que1'rdv;-ion des listes put être lerminée dati-118 leaf mois accordés par la législa- liot"1 Viftaeiir. De la, une situation patf'P^iir, c'est poilr signiflerAid, cuutt. LeilpMW*«t clair. Le Gouvernement a \e tort^m®'te l'avoir compris. II appartient au peuflfc' •*- résoudro ou pouvoir civil 0u thé#'*"1 Entre deux cercueils et deux jio-u- voi#6se place - comme arbitraire... On S®®®dLeonej et l'on vent nous ie repi-é- sent1 we' fes griffes. Eh bien l'Etat G.-oit ma#1' S1" ie lion et sur le basilic suy^r ieon issUicum; c'est a dire sur la Pap&urté et se (Applaudissements furïeux Par lBS iïlégraninies d'adhésion parve-m Us au m "'fi-oa remarque celui de GaribaJdi, ainsi >- proteste, moi aussi, ttomaiias, cont'jla %auté; et eet autre du républieain A~ïbew>®W<J'adhère pleinement au con,ii.(;e poufl'^filiaa des garanties. Je soutiens q-oe, i>ar -lte ^i, J'Italie est descendue au niveau du Jtff-'C'est parl'aitement vrai1'ltadie révo]!!'"1M'le ue pouvait descendr'e plus bas; elle al|t,VL' ^lionte, selon la parole de Pie- IX: vn m ^'hypocrisie et de mensongex et J'aflT« ,;CC1"'i® dont je parle a prouvé, une fftqg de plr- iüeiooides garanties n'estqu'bypoeri- sie ut Voiil' ^lfcde l'ordre du jour adopté pai- \e meetii Gof^l'ipe l'Eglise, par sou institutie^ et sa tnWbiiie peut se concilier avec aac-un pauvÖWWqu'elle repousse avec méprfe ]a loi clilWBli* ponti'licales C(iÜ^r:®t|}uc le pouvoir civil ne peut Ubre- ïiieKt'^ütaö'quand il accueille dans sou s®jn un 1-ït;! f'Mtement irréconeiliable et enn^iimii etqu'.1,'"lt '-wider le droit national par resi.>ect au di Le ysl"e' Lxf '?ilt alonté et fait des voeux pour -tue intolerable qui exige de prompts et énergi- ques reméde.s. Cette brgtimenlalioD, basée, comme le dit Exposé des motifssur des «failsmalériels» ei irrécusablcs défietoute réfuiaiion sérieuse et établit la nécessilé d'une réforme. Keste done a examiner la question fort delicate de savoir si les mesures proposées par le gouvernement alteignent le but que le legislateur doit avoir en vue, c'est-a-dire d'assurer la confection simple et impartiale des listes électorales. O11 Irouvera plus loin l'énuméralion dé- dètaillée des diverses dispositions édiclées a cette fin. El les pênvent se résumer comme suit Les colléges échevinaux recouvrent les attributions contentieuses qu'ils exercaient avanl 1869 et sialuent en premier ressort sur les réclamations électorales. ils prennenl done, a ce litre, la place des Deputations per manemes. C'est un avantage au point de vue de la division et de la prompte expédition du travail maïs nous n'oserioris aftiriner que c'en soit un an point de vue de l'imparlialité des décisions a intervenir. En degré d'appel, le conlentieux électoral est déferé a une cour spéciale, instituée dans chaque province et annuellement renouvelée. Cette cour se eomposera d'un conseiller délé- gué par la Cour d'appel du ressort el de deux juges de première instance, choisis dans les tribunaux de la province el désignés par le sort. II faut rendre au gouvernement cette justi ce qu'il a multiplié jusqu'a la minulie les pré- cautions pour assurer le recrutement impar- lial des cours éleclorales. Sous ce rapport, l'adoplion du projet de loi améliorerait èvidemment la situation actuellemais, précisément pour ce mo tif, ce projet sera vivement combattu par le libéralisme. C'est ce que M. Bara a fait entrevoir, la semainè dernière, a la Chambre et c'est ce que les journaux gueux confirment explicitement ce mal in. La raison de cette hostililé s'apercoit sans peine. Dans nos trois cours d'appel, grace a {"application persévérante d'une système de nominations politiques, grace aussi a la loi- Bara sur la inise a la retraite des magistrals, la majorité appartient au libéralisme. Plusou moins marquee ii Liége, cette prépondérance s'accentue it Bruxelles, et, a Gaud, elle eréve les yeux. Or, comme nous le disions, il v a quelques jours, les cours d'appel de Bruxel les et de Gand out acluellement a slatuer sur les réclamations électorales des deux arron- diesemeots celui de GanrJ et celui d'An- versqui décident allernativement de la majoi ilé parlementaire. On concoit que le parti libéral lienne a conserver le bénéfice de cette situation, con- quise au prix d'efforls opiniatres el de labo- rieuses combinaisons. M. Bara surtout défen- dra le libéralismejudiciaire avec toule l'ar- deur d'un cceur palernel, menace dans la chair de sa chair. Quelle est cependanl la portée des dispo sitions réformalrices centres lesquelles le li béralisme s'acharne, dè< aujourd'hui, avec tant de furenr? El les assurent lout simjile- l'Eglise se sépare de l'Etat et entre dans le droit conimnn, et pourqu'on proclame le principe de la liberté de consciencenouvelle religion et premier fondement de toute liberté civile. II applaudit a l'esprit libéral du peuple, qui protestë contre la soumission excessive du Gou vernement aux ennemis de la patrie. Applau dissements prolongés.) La Capitate dit que le meeting s'est séparé aux cris de \ive la liberté! A bas les garanties mais XItalië ajoute On entend aussi quelques voix demandant que l'on mine le Vatican, ou qu 011 y mette le pétrole. A part ces cris, dit naïvoment le journal que je cite, l'ordre n'a pas cessé de régner un seul instant. Quel ordre et comme on voit que le bon sens est oblitéré au point de perdre les plus simples notions des idéés et des mots Mais il fallait que cé scandale arrivat pour que tous les catholiques pusseut savoir, a n'en pas douter, ee que vaut la loi des garanties. C'est sous l'égide de cette loi que le Vatican est ouver- tement menacé, au su et du consentement des autorités italiennes. Que sera-ce done le jour oü cette loi sera abrogée, comme il faut bien s'y attendre dans ce pays d s plébiscites, 0(1 la popu lace est réellement souveraine?! Eu attendant, XOpinion, feuiile modérée, prélude liabilement a l'invasion du Vatican. Elle réclame d'urgencodans une lettro anonyme, que l'on change l'horaire jusqu'ici établi pour la visite des musées du Vatican. Elle pourra tout aussi bien exiger ensuite que la garde des musées et de tout le palais soit conflée aux soldats ita- liens, bref, les progressisten aidant, 011 ne sera satisfait que lorsque le Vicaire de Jésus-Christ u'aura plus uue pierre oü reposer sa téte. ment aux catholiques quelques chances de voir neulraliser dans uneceriaine mesure les influences libéralo-judiciaires contre lesquel les il se troiivent aujourd'hui sans défrnse. Les prévenlions de nos amis, 11e fussenl- elles pas fondées, il serail encore bon, dans l'intérél mème dn prestige et de la conside ration de la justice, de désnrrner préventive- menl tous les soupcons. Nous ne dissimulerons pas néanmoins que, quoi que l'on fasse, on ne sorlira guère des palliatifs et des expedients, aussi longtemps qu'on n'aura pas at teint la véritable source du mal, en définissanl d'une maniére plus précise el moins arbitraire les bases du eens électoral. Cerles il pent n'ètre pas indifférent que les liliges relatifs a l'exercice des droits civiques soient soumis a telle ou a telle juri- diction; mais c'esl, d'aulre pari. simplifier la besogne de loutes les juridiclions, qnelles qu'elles soient, c'esl aussi diminuer leur responsabilné que de tarir la source des ré clamations éleclorales et de faire aboutir tous les cas iitigieux a la constatation de fails tangibles et a uue operation d'arithmélique élémentaire. Telle est la vraie réforme éleciorale a opérer, et, aussi longtemps qu'el- le nesera pas réalisée, tous les autres expé- dients législalifs feronl l'effel d'un sinapisine appliqué sur une jambe de bois. EiNCORE UNE RÉFORME. 'L'application de la nouvelle loi sur le secret du vote ne satisfait personne, ni sur tout les libéraux qui out, les premiers, récla mé a cor el a cri cette réforme. Un double courant se manifeste dans la presse libérale: L'un, représenlé par ['Echo du Parle ment el appuyé par M. Frére, est favorable au main tien du régime censitaire, modifié par des stipulations et des combinaisons !é- gislauves favorables au doctrinarisme. L'autre, qui a pour organe ÏJndépen- dance et la petite presse brnxelloise, s'ap- puie sur la fraction avancée du parti libéral et réclame l'aboluion du eens électoral, la révision de la Constitution et l'extension du droit de suffrage de maniére a appeler au scrutin tous ceux qui sonl a intellecluelle- inent aptes a excercer le droit électoral. Sansèlre prophéte, on peut prédire avec assurance que ce dernier courant fiuira par enlraiuer la grande masse du libéralisme. Quant a déterminer ceux qui sont inlel- lectuellement aptes a exercer le droit élec toral, c'est une opération que les Gueux entendent sans doute accomplir en s'inspirant de celle maxime essentiellement libérale: Et nul n'aura d'esprit que nous et nos amis. Nous verrous bien. Nous lisons dans la correspondance de Bruxelles, 2 Mars, du Francais: Le voyage du R01 et de la Reine des Beiges a Berlin a donné lieu a beaucoup de commen- laires erronés donl la presse européenne s'esl rendue l'écho. Dans les cercles les mieux informés, on assure que cette visite n'a en que Ie earactère d'une visite de familie. Si elle avail présente une autre portée, le Roi n'aurait pas manque, couformément aux usa ges constitutionnels, dont il est le scrupuleux observateur, de se faire accompagner par son ministre des affaires élrangéres ou d'au- tres membres de son cabinet. Cependant quelques journaux, inémp dans noire pays, onl la 11 observer que nos souverains avaienl figuré aux fétes du double manage imperial avec tous les vasseaux de la courourie d Allemagne et, pour mieux prèciser la signification de ceite remarque, 1 Is onl insislé sur la distinction dont le Roi Leopold avail ete I objet do la part de I'Euipereur, qui I'a nomine chel d'un régiment d'élite dans I'ar- mee allemande. Je pénse que ces insinuations sont depourvues de lout fondement. Le Roi élanl le cousin de la princesse im pénale, il est naturel qu'il ait recu une invi tation aux lèles données a l'occasion des noees de la fille de ceite princesse, el, en acceptant celle invitation, il ne s'est pas plus recount) le vassal de I'Allemagne que le prin ce de Galles, qui s'y est rendu egalement. Quant a sa nomination de colonel d'un régi ment de dragons de la garde, il ne faut y voir qu'une marque de haute courtoisie de la part de la cour allemande; l'empereur d Autnche, I empereur de Bessie sont égale- inent propriétaires de regiments allernands, et aiicun d'eux 11e s'est cru, par ce fait, placé cé vis a-vis de son puissant voisin dans une sorte de dépendance. Qu'apiès cela le Roi Leopold ail cru devoir, a I'exemple d'autres souverains élrangers, faire une visile au prince de Bismark, celle ci s'explique suffisammeul par la haute posi tion qu'oecupe en Europe le chaucelier d'AI- leinagne. Qu'il ait, dans celle entrevue, parié au prince de la Belgique, c'est possible, ma is on ne peul èlre assure que le palriolisme de notre souverain Im a dicté, dans ce cas, le langage le plus approprié aux intéréts de no- Ire mdêpendance nationale. CHRONIQUE ÉLECTORA LE. Un journal gueux, dont nous necitonsna- lurelleinenl les informatious que sous loutes réserves, annonce que les suffrages des ca tholiques de Charleroi se porteront au mois de Juin prochaiu sur MM. Léon Lemereier, conseiller provincial a Frasnes-lez-Gosseltes; Boulvin, notaire a Charleroi; Bmard, indus triel a Chatelinean, elOclave Houtari, indus- triel a Jumel. D'un autre cötó, I'/ndépendunce recoit de Soignies, dont l'arrondissement acquiert un siége au Sénat, une note relative aux mèmes élections. Elle nous apprend que M. Houtari reste sur les rangs; que M. Savin Palernoslre se retire; que les gueux le remplaceront com me candidal par M. I'avocal Palernoslre, conseiller provincial; que M. Boucquéau po serail sa candidature au Sénat et que les gueux porteront a sa place comme candidal a la Chambre des représentants M. le notaire Watterman, de Lessines. ÉTATS DE L'ÉGLISE. Nous avons une précieuse confession sur la valeur et la portée de la loi des garanties. Un scribe de la race juive, un nouveau Ba laam, le directeur de la Liberiadémontre dans un article remarqnable que réellement la loi des garanties negaranlil rien et que, si on venail a l'abroger, la situation resterait telle quelle. Les aveux de la Liberia sont complets. Ce journal reconnait que la revo lution Ualienne n'a accordé autre chose que ce qu'elle ne pouvait pas refuser. II ajoute que la loi des garanties n'a rien donné a la Papautè que celle d eül déja ou que le gou vernement italien put lui enlever. Que si le gouvernement a reculé jusqu'ici devant cer tains exces par trop monstrueux, c'est urn quement, de Taveu de la Liberiapour ne pus rendre la Papauté infinimenl plus gran de et sonuulorité beaucoup plus prodigieuse. COURONNEMENT DE LÉON XIII. On lit dans Wnivers Nous ne nous trompions pas. hier, en supposanl que la résolution prise par le Sainl-Père de se faire couronner dans l'inté- rieur mème de la cha pel le Six tine, se rappor- tait au dessein manifesté par les sectes d'en- voyer a Saint-Pierre un certain nombre de leurs émissaires, en vue de mèler leurs cris perfides aux acclamations des catholiques. Si brefs qu'ils soient, les détails que donne a ce sujet nolre correspondant de Rome sont si- gnificatifs. II est facile d'en conduce que pour Léon XIII, comme jadis pour Pie IX, le parti révo- lutionnaire, impuissant a troinper ouverle- menl le peuple eatholique, s'offrirail volon- tiers a seiner les ovations sous les pas du nouveau Pontife, si le Pape consentait a sor- tir, el si la secle, a ce prix, pouvait obtenir le inoindre semblant du plus petit acte, im- pliquant a un degré quelconque tin premier pas vers ce qu'elle norrime la réconci 1 iation A eet égard, et. si fiére qu'elle veuille pa- raitre, l'Italie nouvelle sent si bien quelle sera son tmpuissance, tant qu'elle restera la geölière du Pape que, pour échapper aux conséquenees d'une situation de plus en plus inlolérable, auenn témoignage extérieur de respect ne lui coiiterait enyers le Pontife dé- pouillè. Dans les couloirs de la Chambre, hier, un diplomate donnait de ces disposi tions un témoignage qui paraitrait mème surprenanl, si l'on n'y relrouvail une imita tion des procédés dont jadis le diable lenta- teur osa se servir contre Jésus Christ. Du haul du temple oü, par permission divine, il avait transpurlè le Sauveur, Satan lui inootraitles royaumesdu monde: «Tout cela, disait-il, je vous le donnerai, si vous vous |)ioslernez et m'adorez. On dit done que, par une inspiration pareille, le gouver nement révolutionnaire de l'Italie aurait fait savoir au Pape que, s'il voufail paraitre a la loge extérieure dormant sur la place Saint- Pierre, il verrail sur cette place l'armée iia- lienne tout enlière, a genoux, en mètne temps que du fort Saint-Ange tonneraienl, comme autrefois, les canons en signe de réjouissance. D'après l'Evangile, le Seigneur répondit en cilant le lexte des saints Livres: C'esl Dien seul que lu adoreras, el tu ne serviras que Lui. La revolution ualienne n'aura point d'aulre réponse de Léon XIII. Aujour d'hui mème, nous pubhons l'admirable lettre pastorale oü Ie cardinal Pecci, l'annéeder- niére. montrait quelle est la civilisation dont l'Eglise fut loujours Ijmlialrice et la [latron- ne; quelle est celle, au contraire, a lai|uelle, en execution des enseignemenls divins, le Pape ne peut que due anathème. Puisqu'on parle d accord, les conditions en sont posées dans ceite lettre et elles sonl fort neiles mais qu'on ne s'imagine pas, au moypQ d'hommages hypocrites, pouvoir irornper Ie jugement de Pierre. A ces fallacieuses pro messes, Léon XIII répond en ordonnantie couronnement a la Sixline, c'est-a-dire en prenanl les catholiques présents dans Romp a lérncin de la persecution qoesnbil l'Egliüp en sa personne. En ce jour du couronnement, les caiholi- ques ressentiront particuliérement l'angoisse de la situation faite ainsi au pére de ious |fs fidèles. Mais en mème lemps ils puise'ront dans sa fenneté l'invincible espoir d'une exaltation qui ne saurait plas se faire lonir temps attendre. Par leurs priéres, ils obtien- dront de Dien que sa miséricorde hate pouv son vicaire et pour l'Eglise ravénement de ces jours glorieux. On lit dans YUnion II faut que l'on comprenne ce que c'est que la liberté du Pape a Rome, et que je monde sache que Léon XIII a dü être cou- ronné a huis clos. Le gouvernement italien en entourant d'une protection caleutée la réu- nion du Conclave, pensait en tirer profit maisaueun acte du Sacré-Collége ni du nou veau Pape n'a pu recevoir une interpretation favorable a ses secrètes espérances. Dés lors le maintien de l'ordre cessail d'èlre un de ses soucis, et la [irudence a commandé d'en- fermer en quelque sorte la grande cérémonie dans la Chapelle-Sixtine. Ce qu'il y a de plus solennel sur la lerre a pris forcément un ca- raciére privé. Déja les dépêches des offieieux du Quirinal essayent de donner le change; mais les préparanfs commencés dans la basi- lique de Saint-Pierre n'ont pas été suspendns par un caprice du Vatican. Les fails sonl la. La souverainetéspirituelle du Chef de l'Eglise a Rome est un mensonge; l'étranger enva- hisseur peut loujours le traquer a' volonié. II est douloureux pour la grande familie ea tholique que le Pére comtnun commence un Pontifical dans des conditions de servitude celui qui bénit la Ville el le Monde en est sé paré par des barriéres;toulefois le couronne- meni du captif garde ïoute sa grandeur aux yeux de la catholicité; la tiare posée sur sa téte conserve sa signification puissante; il est pour nous Pontife et Roi, et les enfants de l'Eglise forment autour de Leon XIII une in visible et immense assistance. Quoi qu'il ait fallu tout restreindre dans la Chapelle-Sixti ne, les acclamations arrivent a Léon Xlll des deux bouts de la lerre. ITALIË. On lit dans la Lombardia du 1 mars On parle a Rome d'un grand scandale a propos d'une question matrimoniale. On pré- lend qu'il s'agit d'introduire une action en bigamie contre un des ministres acluels lequel, aprés avoir, en 1860, épousé a Malle une femme encore vivanle, en aurait néan- moins épousé une autre. Nous ne voulons pas lever les voiles dans un semblable débat, estimaot qu'un journal peut combaltre quand il y a lieu, l'adminislraieur de la cho.te publique sans pénétrer dans sa vie privée. Le ministre dont parle la Lombardia est M. Crispi. Le Piccolo ajoutait que le premier mariage avail eu lieu en 1860 devant un prêtre eatho lique, avec la signora Rosalia, la seule femme qui eüt fait la campagne des Mille de Mar sala, et qui, a ce litre, touche encore une pension de l'Italie. La signora Rosalia Crispi fut présentée, par son mari, au roi Victor- Emmanuel et a la princesse Marguérite, reine aujourd hui. En janvier 1877, dispense par M. La Fran ceses, procureur géneral prés la cour d'appel de Naples, de toute publication de mariage, M. Crispi épousa la signora Filomena Barba- gallo, sa première femme vivanl loujours. Telle est l'aceusation. Voici la réponse, telle que la donne, d'après une dépêche de Rome, la Hi forma organe a ttitré de M. Crispi La Riformaparlant des journaux qui oni publie quelques pièces relatives a M. Crispi dit qu'on a visé èvidemment fhomme politique et non l'homme privé. Le preiendu mariage de M. Crispi a Malle, en 18b4, n'a aucime valeur juridique, ainsi que cela serail efficaeenienl démontré si la partie mtéressee voulait recourir aux tribunaux. Ceux qui se soul érigés en défenseurs de la morale, outre qu'ils violent les secrets de familie, iguoreiil le droit canonique et la loi civile qui en 1854, étaient en vigueur dans le royaurne des deux-Siciles. BULLETIN POLITIQUE. La paix est signée Voici en quels termes le grand-duc Nieohs par un lèlégramme de San-Stefano, daté du 8 mars, a nolifié a l'empereur Alexandre II eet acle important J'ai I'bonnenr de féliciter Voire Maj«sl" a l'occasion de la conclusion de lai Dien vous a accordé le bonheur do tern" - ner la grande ct sainte entreprise com- mencée par Voire Majesté. Lejour mème de I'affrarichissement d'S B serfs, Voire Majesté a delivré les chriilie"8 dn jong musulman.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2