Voici la déclaralion que Ie pére de l'en- fanl soi-disanl séqueslré a faile hier devanl plusieurs lémoins, ses voisins, s'il ne l'a pas signée lui-mème, c'esl qu'il est illetlré: Le nommé Devrcese Francois, demeu- ranl rue vieille Porie du Sas, n° 111. décla- re, en presence des soussignés Aug. Schelt - haever. Ernile Mechiels el Francois De Maer- lelaere: l°Que son fils, Pierre De Vreese, èléve de l'école des Fréres, rue des Remouleurs, n'a nullement élé mahraiié par les Fréres ou par les instituteurs; 2° Que son fils a élé puni d'une retenue el, que, par oubli, on a omis de le relacher a l'heure voulue; 3° Que lui, Francois De Vreese, esl parii- ticuliéremeril salisfail de ladile école el que dés aujourd'hui son fils y esl relourné. Gand, le 19 Mars 1878. P. De Maertelaere. Nous ajouierons que, loin d'avoir élé en proie a des lerreurs nocturnes, au froid. a la faim, elc., l'enfanl séqueslré a dormi comme un chérubin el sans désemparer. S'il s'éiail seulemenl uionlre aux cloisons viirées qui ferment la classe, il eül élé iuunédialemeni délivré. (Bien public). sieurs fois, maïs de ne pas avoir laissé passer une seal'' occasion de lui donner un éclatant démenti. Voila la vérité sur le néant des déclarations, sur la valeur des engagements solennels de l'honorable Miuistre de la justice. Les annales parlementaires a la main, je défle toute contra diction. Agréez, etc. Le Général-major a la retraite, BARTELS. Nous recevons de l'honorable general Bar- tels la leiire ci dessous. Nous faccueilloris avec d'auiant plus de plaisir que la ihése qu'il defend est la uóire: A Monsieur le Rédacteur du Journal d'Ypres. Bruxelles, 24 Mars 1878. Monsieur le Rédacteur, Je l'ais appel a votre obligeance en vous de mandant de vouloir bien reproduire dans votre estimable journal la lettre ci-jointe adressée au Rédacteur cle 1' Echo du Parlement qui lui refuse 1'hospitalité de ses colonnes. Yeuillez, Monsieur le Rédacteur, agréer avec mes remerciments anticipés l'assurance de ma considération la plus distinguée. Le Général-major a la retraite, BARÏELS, St-Josse-ten-Noode, rue de la Commune, 16. A M. le Rédadteur en chef de 1 'Echo du Par lement beige. Bruxelles, 19 Mars 1878. .Monsieur le Rédacteur, Je lis dams votre numéro d'avant-hier, a propos des récentes condamnations prononcées par les cours d'assises d'Anvers et du Haiuaut - Le ministre aetuel de la justice ne cédera - pourtant pas aux sollicitations dont il sera l'objet. 11 y esttenu paries engagements solen- ''iels qu'en. maintes circonstances il a prisdevant les chambi-es. Or, veuillöz remarquer, Monsieur le Rédacteur, que par le fait de ces nouvelles déclarations, le Ministre faisait tout simpleinent litière d'un autre engagement solennel pris par lui dés son avénement au Ministère a la suite d'une interpellation de l'honorable M. Hagemans.Voici, textuelleme-nt, les termes de ee premier enga gement solen nel - Je ne puis promettre a la Chambre que je n'exécuter>ai pas une loi qu'elle nejugepasa - propos de révoquer, et je ne veux surtout pas promettre aux assassins de recommander a la Gouronne des mesures qui leur assureraient - une impunité, mêine partielle. Mais je rassurerai l'honorable membre (M. - Hagemans), en ajoutant que j'ai eu l'honneur - d'apprendre le droit cfiminel a l'école de l'ho- norable >i. ïhonissen et que je partage, en cette matiore, les opinions qu'il n'a cessé de - soutenir. (V. Anndlès'parlementaires, p.492, séance de la Chambre du 20 fóvrier 1872.) Lors de la discussion du budget de la justice, le 9, décembre 1875, mis par l'honorable M. Woeste en demeure de concilitr cette declaration avec sa npwvelle profession de foi, M. De Lants- heere répliïjua La question trés grave que vient de soulever l'honorabl e député d'Alost, m'a été posée dès mon entré-e dans cette Chambre. Dès cetU} époque, l'honorable M. Hagemans m'a interuogé sur mes intentions au sujet de - l'exécutioii de la peine de mort. - J'ai fait alors une declaration qu.e l'honorable M. Woeste vient de rappeler. J'ai dit qu'il ne m'apparteuait point de promettre de ne jamais - appliquer une peine que la Chambre ne jugeait pas a propos d'abolir, mais que, cependant, je n'oublierais pas que j'avais appris le droit criminal a l'école de l'honorable M. Thonissen. (V. Annales parlementair es). Mais en rs»ppelant, en ces termes, ga déclara- tion du 20 üèvrier 1872, le caractère de cell'e-ci est complètöment dénaturé <t ce par la suppres sion de cette phrase qui lui donnait une tout autre ported - Je ne vetxx surtout pas promettre aux assa- sins de 'reasommander a la Couronne des me- r sures qui leur assureront une impunité, rnëme - partielle. Or, la boïme foi de l'honorable ministre ne pouvant êttö mise en doute, cette suppression, aussi involo-ntaire j'e.n suis persuade que sigmllcative ne peut s'expliquer que par un rnanque de mémoire M. De Lantsheere ne Se sera rappeltê qu'une partie des paroles pronon cées par lui. un réponse a 1'interpeUation. de M. Hagemans. Qlioi qu'il en soit, M. De Lantsheere li'en reste pas moins <J"óment atteint et convaineu d'avoir failli a la declaration de principes faite par lui a la Chambre, dans sa séance du 20 février 1872, et d'y avoir j'ailli non pas seulement uue ou plu- NOÜVELLES DE L'INTÉRIEUB. La Ftandre libérale s'occupe encore des ignominies carnavalesques. Les polissonnc- ries qu'il debile dépassenl ces ignominies. A son dire, Mgr Bracq est un lourbe, tut liypocriie: 1'Ev.dque ne croil pas a la foi qu'il enscigne, aux bénédiclions qu'il donne aux fidéles. L'hoinme qui a osé représenler Mgr Bracq sur le char de I'lnfamie est un brave ouvrier, c'esl un honiiète ciloy'en. L'aulre, l'Evéque, e'est un èlre inhumain, idiol! Voila. lecteurs, commenl les libéraux trai led I nos Evéqucs si aimés et si dignes de leire. El ee soul ces insulteurs publics qui rè- vent de s'emparer par l emeule el i'escalade du pouvoir suprème dans I'Eial. Que Fon y réfléchisse bien. Donner la main a ces gens la, e'est appe- lersur la Belgique un avenir de bonte, de turpitudes ei de sauvage despotisme. Sou/venous-uous que e'est la presse gueu- se qui a édifié la Commune, qui a enseigné au peuplea demanderdes öiages el quia jeté la derniére insulie aux vlclimes expiranles aux pieds des bourreaux. qu'a la fin du meeling des Variélés, de sorle que les deux representations n'en feront qu'nne. Puis, la sortie, avec iiinéraire iracé d'avance. Nous savons Irop. dil YEscaut, ce qu'il en coüie de praliquer la maxime fornmlée par M. Frére: Gouverner c'esl prévoir. Laissons a d'aulres Ie röle de Cassandre. D'ailleurs, nous avons irop bonne mé moire pour ne point lirer profil d'une lecon. II est done convenu que l'autorilé locale, qui a sous la main la police des Théatres, n'a pas jugé utile d'empêcber que le duo de la Muelte fut chanlé, jusle a point, en presence du public sorlaui du meeting gueux. LE CARNAVAL A GAND. Le Carnaval de Gand dure (oujours. Dernièremeni a eu lieu la sortie d'une nou velle mascarade. Cette fois les exécutants non masqués étaient les nourrissons de l'Université de l'Etat, les instituteurs, et di- verses sociélés libérales, représenlées par leurs drapeaux et par quelquesuns de leurs membres. üri remarquait dans le cortege.... I'absen- ce de ious les chefs de la gueuserie. En re vanche l'individu, qui avail figuré huil jours auparavant sur un cbar, revétu d'ornemenls épiscopaux, se pavanail parmi lesmanifes- tants. La troupe .s'est rendue a l'Hótel-de-Ville oü le comte de Kerchove, le grand chéri des gueux ganlois» l'atléndait solennellement. Divers farceurs ont lu au bourgmestre des discours fort.... reinarquables. lis ont pro- leslè que les êcöles de Gand élé ven t la jeu - nessedans le respecl de la religion calholi- que. Le noble comte reent sans rire ce désaveu des affirmations quotidiennes de papa Lau rent, grand inspecteur des Ecoles, et balbu- tia a son lour quelques mots timides pour blanchir l'enseignemenl offioiel. Cette mailiftistafión fabriquée péni- blement, a prteuseuièni avorlé. La populalton l'a considérée comme une platitude el l'a bonorée de loule autre chose que de ses sympathies. C'esl qu'aussi la manifestation cbanlail sur sa guitare fèlée: Brigadier, vous avez raison! On a in- sulté l'évèque, nous approuvons cela ei nous vous felicitous de l'avoir laissé faire. Brigadier, vous avez raison! Certains journaux gueux axanl, a la suite de la Vériié de Tournai, essayé d'ergoler sur la mise en liberie du Fiére arrèlé dans cetle ville, le Courner de CEscaul répond: L'organe du mensonge a Tournai nesait pas se résigner a sa déconveniie dans l'affai- re des Freres. II nous stiffira de lui opposer le texte même de I'Economie au sujet de Félargissemenl du Frére arrèlé: Ainsi que le bruit en cot)rail, le Frére de la Doctrine chrélienne arrèlé a été relaehé, les fails mis a sa charge n'ayant pas elé confirmés par l'instruction. Nous pouvons ajouler, el nous le savons sans tirer nos informations du parquet, par ee que cede demande s'est produite au de- hors, qu'avant derelacher ie Frére il avail élé question de demander pour lui caulioti. Le Frére a énergiquemenl refusé, il a déclaré vouloir rester prisonnier plulót que d'èlre relaehé si le moindre dome plana11 sur son innocence; et il a été relaehé purementet simplement, aprés avoir confondu a plu sieurs reprises les aecusaiions porlées conlre lui. La justice n'a t elle pas un devoir a renv plir? Se reiourner vers les accusaleurs et les poursuivre? Le journal en question ne de- vrail-il point éne cumpris parmi les pre miers coupables? On continue activemenl a enlever les dé- combres de l'hölel du gouvernement provin cial: hier, on y a trouvé des débris de cuil- Iersa café en argent. Aucune contestation n'a surgi a propos de l'assurance du bailment el d«ï mobilier: l'ex - pert de la Compagnie, les Assurances Géné rales, a pu s'enlendre avec celui de la pro vince et, de commun accord, la somme de 166,000 francs a élé fixée. Cetle soinme est déja versée a la caisse d'epargne el servira de première mise de fonds pour la recon struction du bailment. IX ne pon va i i ei ne devaii donner qu'a prés la réiractalion voulue. Ou en eul si parfaiie- inenl la certitude au Qnirinal ipre. dans la crainto'qu'une indiscret.iön ne s'éeliappat des lévres mêines du ioi expiiant. on in; l'en- I on ra plus que de sa familie, on l'isola p-n- dant sou agonie, on veilla sur lui avec ties precautions jaloiises. El M. Crispi, dans un accés de colére, alia jusqu'a dire au prince Humbert: Si on lais>e sa voir au dehors la réiractalion du roi, e'en esl fini de la monar chie: je vous promets que dans deux hemes la rèpublique sera pruciainec a Rome... FRANCE. Le gouvernement, elïrayé des nienées so- ciahstes qui se tramenl depuis longlemps, a cru devoir opérer ces jours-ci quelques ar- restations. On a peu de détails sur les motifs de cette mes ure. La Marseillaise declare que Qualre personnes ont élé arrétées. Ce sont MM. Zanardelli, rédacteur de Eg ah té Nabruzzi, ouvrier a Puteaux; Cosla, ancien secrétaire de Bakoumne, et MUeK..., de na- tionalilé russe. La prevention relevée conlre eux est ('affiliation a l'assoeiation internatio nale des travailleurs. Différents papiers ont été saisis cbez Mlle K.... Quant aux papiers déconverls cbez la fille K..., ajoute Paris Journal, ils ont trail a la secte des nihilistes rnsses, dont cetle femme fait partie, et a laquelle elle s'efforce d'attirer le plus grand nomfire possible d'adbérents. tb' Saint Pétershuurg ne vod que trois solu- nutis ou bien les puissances decideront que Ie congres aura beu sans FAnglelerre, ou bien FAnglelerre modifiera son attitude, ou bien la Russie prendra seule les mesures, que comporte la situation embarrassante dans btqtielle on veul la placer vis-a vis de l'Eu- rope i'i de la Turquie. De Conslanliiiople on mande que le Czar au rait fait d'une alliance, de la Turquie avec la Russie la condition préalable a toute con cession sur les stipulations soumises a sa ratification. Le Divan n aurait pas encore pris de resolutions a cel égard, un parli puissant continuant a préconiser l'a Ilia nee avec FAnglelerre. En cas de guerre, la Russie mellraii la Turquie dans la nécèssité d'opter entre une alliance ou undésarmemenlabsolu. Le Sénal de France a disculé dans sa séance d'avant-hier, l'article 10 de la loi générale des finances relatif aux bourses pour les séminaires. On sail que dans la redaction votée par ia Chambre des deputes, eet article disposal! que les bourses de l'Etat ne seraient plus accordées aux séminaires ou l'enséigne- menl serail donne par des professeurs, ap- partenant a des congrégations non autori- sées. La majorité du Sénat a cru devoir subsli- luer le mot directeur au mot professeur dans eet article. II est douteux que la Chambre des dépulés devanl laquelle la loi des finances doit reve- nir en raison de cette modification, corisente a l'admettre. Les gueux d'Anvers recommencent leur lapage, a la veille des elections. Luridi, au Tour du Monde, rue de l'Of- Irdiide, I heroique Van derTaelcn, élévedes Joséphistes, redisait la conference qu'il avail debitee dimanche, au Wiihms-Fands, de Bruxelles. II y a quelques jours une double manifes tation a eu lieu, aux Variétés, sous forme de meeting pour protester conlre le change ment de juridiolioti electorale; au Theatre Royal, a propos des 2e et 3e aeles de la Muel te de Porticiqu'on a donnée aussi diman che dernier, a Gaud. Ces deux manifestations ne seront pas si- multanees; 1'nnê ferasuiie a l'autre. II suffit ponr en avoir la preuve de consultei; les deux programmes. En elfet, aux Variélés, la representation gueuse est fixée a 8 1/2 heures; elle sera terminée avanl 10 heures. Eulretemps, on jouera devanl les banquet tes, au Theatre Royal, un opéra-boulfe en 3 actes, inusique d'Öffenbacb, la Boulungère u des écus, el la Muelle ne coinmencera ITALIË. On lil dans la correspondance parisienne du Journal de Bruxelles Un homme politique qui arrive de Rome m'apprenait lout a l'heure des choses singu- lièrement curieuses sur les dermers jours de Victor-Emmanuel. Je vous en transmels le rccitil esl autbentique. C'élait vers la fin de Décembre, Victor- Emmauuql,avail des presseniiinenls soinbres. II etail mélancolique et se sentail souflrant. sans potivoir defimr son malaise. II voyail venir I'annee 1878 avec une sorte de terreur: il en redomail les hasaids pour lui et pour son pays. Dans ces dispositions, il concut l'i ée de voir Ie Pape ei de lui parler. Un de ses confidents alia an Vatican demander au S. Pére qu'il vonlüt bien recevoir secréte- merit le Roi d'ltahe. Pic IX avail gardé a Victor Emmanuel une amine oil il y avail de la tendresse el de la iniséricorde a la fois. II consenlit a cet entretien, et il indiqua le moment du rendez-vous. Un soir, Victor-Emmanuel prit une voilu re et, aprés divers détours, se fit amener a I'une des portes du Vatican. II y entra dans le silence, guide par no serviteur du Pape a travers les eorndors et les appartements dé- sorts. II était piés de minuit quand il pénélra dans la chambre de Pie IX et se jela a ses ge- noux. II resta avec lui plus de trois heures... Que se passe-1-il dans cette entrevue drama- tique? Que se dirent-ils l'un a l'autre, ce pontile dépouilléet prisonnier, ce pi ince qui l'avait détróné el dépossédè? Quelles larmes toiribérenl de leurs yeux? Queilès furent les suprèmes (inroles de ce Pape et de ce Hoi a qui Dien réservait égalemeul une mort si procbaine? C'esl actuellemeni un niystère. Aucun térnoin n'etait prés d'eux, et je no connais pas ceux a qui, le lendemain, ils ont pu faire des revelations.... Vous n'nvez pas oublié «juflle bien veilla n- ce Pie IX tnonlra a Victor-Emmanuel rnou- rant. L'entretien du Vatican avail dü, vous le devmez, facililer cette bienveillarice. Quanta la confession de Victor Emmanuel, il ne m'appartient pas, assuréinent, de vous en djêtailler les aveux. Quels soupirs sorti- rent alors de son ame, quels pardons jinplo- ra sa conscience, c'esl le secret du prètr.e et de Dien. Mais je suis en mesure de vous affiriner que l'absolulion que Viclor-Emma- nuel obtmt, c'était bien l'absolution que Pie BULLETIN POLITIQUE. Le Journul officiel de Saint Pélersbourg publie le traité de paix. En Ie lisant, on peut constaler qu'il ne dtflere pas sensiblemenl de la version qui a courii dans lous les journaux depuis une quinzaine de jours, et qu'on ne se trompan pas en annoncant qu'il réduisail la Turquie a n'èire plus en Europe qu'une expression géographique. Sur ce point une simple énumération des principales clauses du tiaité suffit a iriontrer toute la portee des changements que vent opérer I'épée victo- rieuse des Rnsses. D'une part, la pleine indé- pendanee du Montenegro très-agrandi est reeonnue la Serbie devienl un Etat souve- rain, sans aucune obligation vis a vis de la Porte, ainsi que la Roumanie qui obtient de plus une mdemnité. D'autre part, la Bulga- ne sera simplement tribulairé et conquicrt un gouvernement autonome, ayant a sa téle un prince élu par les Bulgares, sous la haute surveillance des Rnsses qui pour inieux assurer leur autorité dans cette province, y tiendronl une garnison de 30,000 hommes pendant deux ans aux frais de la Bulgarie. De plus, la Bosnië, ITIerzégovine. la Crèle, la Thessalie, l'Epire et finalemenl l'Aririénie veriont appliquer cbez elles un sysléine de réformes pour lesquelles la Porie devra (iren- dre l'avis de la Russie, avec obligation non écrile, mais évidentede s'y conformer. Enfin loute.s les forteresses du Danube de- vroui èlre démohes afin que la Russie ptnsse y faire entrer a son gré ses vaisseaux, et la Turquie est condamnée a payer une indem- iiilé d'environ cinq milliards. ACTES OFFICIELS. Par arrèlé royal du 18 Mars, M. Vaiuler- schaeghe est nommé commissaire de police de la ville de NVervicq, en remplacement de M. Delilloux. Toulefois, puur ménagcr lelrésor turc, la Russie veul bien accepter en écliange d'une partie de cette somme une série de posses sions territoriales énumérées dans le traité et dont on peul se figurer l'importance, si j'on prefid la peine d'examiner sur la carle leur situation au double point de vue com- J niercial et slraiégique. Faul-ii ajouter que tout cela ne suffisani point encore a la Russie, elle se réserve, en onire, d'avoir conslam- irient la surveillance sur ce qui reste a la Turquie, par le piotectorat qu'elle declare expliciit'inenl vouloir exereer au inoyen de sou ambassadeur el de ses consuls sur les pèlerins et les moiiies russes. D apiès ee résumé, l'on voil quel est le caractère du traité en face duquél vont se trouver les puissances au congrès de Berlin, et I on concoit que la Russie ait si vivement proieslé conlre la demande du gouvernement ang'ais, tendant a faire sou niet l re a l'appro- bation du eongrés toutes les clauses d'un pared traité. En elfet, la (ilupaii des articles sont une derogation si manifeste aux stipula tions du traite de Paris, qu'on se deinai de si les plénipotenliaires russes ont vouln par ler sérieusement ou se inoquer de I Europe lorsqu'ils out rijscril gravenient dans le traité de San Siefano un article 23 porlant que les traités el conventions sont remis en vigueur b Ce qui esl certain e'est qu'on ne pouvail d'une l'acon plus brutale ni plus compléte manifester le dessein de romjire avee tous les traités et conventions ancienne- inent en vigueur. La reunion d'un congrès n'est guére pro bable pour le moment, voila, dil la AW- deulsche Zeilungle résumé des nouvelles arrivées aujourd'hui. L'atlitude de FAnglelerre perrriet d'avoir cette opinion, el les attaques qu'une partie de la presse russe lanpe contre le traité de San Stefano, démontrent que tous les appé- lits ne sont pas encore salisfails. Les feuilïes officieuses russes récnmiiienl conlre les exi gences de FAnglelerre, et vont jusqu'a l'ac- cuser d'avoir vtolé les traites de 1836 Dis- cutanl les évenlualilés de l'avenir, le Journal CHRONIQUE JUD1CIAIRE. Le tribunal de Courtrai a rendu son juge- meritdans la poursuite intentée au journal la Constitution par la Supérieure, la Direc trice, el trois Soeurs de l'inslitut St-Nicolas. Cejiigemenl est longuemenl molivé. Nous n'avons que le temps d'eu faire connaitre quelques considéranls et la portee. Le tribunal donne acte aux éditeurs des journaux: qitds onl éoalué le hlige d la somme de trois mille francs. Puts ils constatenl que les religieuses n'a- gisserit pas comine membres d'un convent, mais comme personnes privées. Examiiiant le fond du procés, Ie tribunal èlablii: que l'ariicle inciimiiié porte alteinle a la consideration el a l'intérèt des religieu ses Toulefois, pour la fixation de la reparation qui leur est due, le tribunal declare qu'il n'est pas prouvé que l'auleur de l'ariicle fut de muuvuise foimais qu'il a agi d'une ma nière imprudente et légere. Puis il constate que les autres journaux impliqués dans la poursuite doivenl èlre ren- dus responsables a raison de la munière dont ils onl donné l'ariicle de la Constitution, et d raison de leur publicité. Partant de ces principes, le tribunal con- damne: La Constitution a 1,000 francs de dom- magès-inlérèls; L'lndépeudance a 300 francs; Le Journal de Gand a 400 francs; La Ftandre libérale a 300 francs; Lu Chronique meninoise a 200 francs. Un sixième journal, I'Echo du Parlement est mis hors de cause, paree qu'il a suppri- mé certains passages de l'ariicle dc la Con stitution. Les cinq journaux sont condamnés aux 3/6 des frais, el Fautie sixiéme reste a char- des demandeurs, par suite du la mise hors de cause de I'Echo du Parlement. La Ftandre libérale nous inforine que M. De Rudder, bourginestre d'Öostacker, et Mme la marquise de Couitobourne onl déposé, entre les mains deM. le procureur du Rot a Gand, une plainte eontre les auteurs de la mascarade du 10 Mars dernier. Les plaignants invoquenl Partiele 448 du code penal, qui punit d'un emprisonnemenl de buit jours a deux mois et d'une amende de 26 a 300 fr. ou d'une de ces pcines seu lemenl, quiconque, dans des reunions ou Jieux publics, aura injuria une personne. soit par des fails, soit par des gerits, images ou einblènries. Uue instruction a élé ouverte et un grand nombre dc lemoins ont été entendus pat je juge d'instruclioti. Le Nouveilisie de Vervier» annonce que M. le curé Seliiltz a intenlé une action en calumnie et diffamalion contre [Union Itbé- tale. C'esl M. Favocat Doniarel qui est char gé des intéréts du curé, que [Union it dilïa* mé a plaisir ét saus retenue. NECROLOGIE. Le Moniteur nous annonce la mort de M- Charles Liedts, ancien membre du congres national, ancien ministre etc., etc., dècétlc Ie 21 Mars a Bruxelles. A. SCHELTHAEVER. E. MICHIELS.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2