On s'abónne au bureau du journal.
bre-pensenr que Ie cléricalisme ose de cette
tacon relever la lèle! C'esi an moment oü les
publicistes les plus distingués par leur bonne
foi et leur republicanisme réclament a grands
cris que Ion renvoie des höpitaux gardes-
inalades, congreganistes, c'est ce moment
mème que des soeurs de cbarilé francaises
choisissent pour se dèvouer et mourirau
service des pestiférés d'Orient et compromet-
teut i'bonneur de la France libre-peuseuse
et républicaine en se faisanl décerner un
éloge enthousiaste par les habitants de la
capitate de l'empire ottoman.
UNE PROTESTATION.
La Patrie de Bruges fait, a propos du
scandaie tournaisien de la cavalcade gueuse
de la Mi-Carème, de irés-jusles et trés-op
portunes reflexions.
On sait que, dans iavilleoüM. Bara est
élu comme depute, les gueux wallons ont
voulu imiter leurs congénères gantois, expo-
ser en elbgie et livrer ainsi l'aulorité episco
pale aux huées, aux injures, aux impreca
tions blasphéinaloires el obscénes de la
canaille.
Cette ignoble exhibition a eu lieu sous la
protection immédiale, on pourrait-mème
dire avec la coupable connivence des auto
rités.
Qu'en esl-il résulté? Ce qn'il était facile de
prevoir.
Les caiboliques tournaisiens n'ont pas vou-
lu assister impassibles a une demonstration
mécbaniment provocatrice et ils ont répondu
aux avanies qui leur étaient adressées par
des représailles ccrtainemenl justifiées par Ie
droit de legitime déferise.
Voici comment la Pulrte s'expritne a ce
sujet:
La, ou Ie droit ne se trouve plus défen-
du par Ie pouvoir; la oü les appels qu'il lui
fail restent sleriles; la oil la justice elle-mê-
me sembiese désmtéresser des violations les
plus niaiiifestes de la loi, il se fait brusque-
ment une explosion d'indignation et les
citoyens, léses dans leurs affections, dans
leurs croyauces, dans leur foi, prennent eux-
mêrne la defense de ces intéréts sacrés, dus-
seni-ils Ie faire par la violence,
C'est en quelque sorte la société retournant
a l'élal sauvage, maïs y retournant inévita-
blement et par la seule faute de ces pouvoirs
publics dout I abstention ou la coupable com-
plicité met certaines loi- en quarantaine et
par la senl délie les citoyens de leur devoir
d'obéissance envers les autres.
Des cenlaines, nous alliens dire des rnil-
liers de catholiques tournaisiens voulurenl
disperser uu cortege que 1'autorité avail Ie
devoir, maïs n'avait pas eu Ie courage de dis
perser elle-méme: une rise longue et violen-
leéclata: des coups nombretix furent êchan-
gés el, en fin de comple, Ié cortége libéral
dut rentier d'oü il était venu. La victoire.
grace a rindignation de la foule, était rcstée
au bon droit: mais qu'il est triste el déso-
lanl, dans un pays de légalité, de devoir
conslater de pareilles vicloires, paree qu'il
faul coDStater les combats qui les aménent?
Que l'aulorité, a tons ses degrés, ouvre
enfin les yeux: tl est plus que temps.
Nousmarchons a la guerre civile a grands
pas.
Les catholiques n'enlendent plus et ne veu
len t plus que la lot resle une Jet ire niorte
pour leurs adversaires. Ils n'enlendent et ne
veulent plus ètre traités en parias dans un
pays oü lis out loujours été en majorilé, et
sous un gouvernement de leur cboix. lis sau-
ront se proléger eux-mèmes si celui-ci est
dire qu'il avait fait, pour l'honileur cle son nom,
autant que pas un d'eux. 11 attendait saus perdre
courage, et un jour que M. tie Charette venait le
consulter sur sa resolution de rester a l'écart
Qurnd on a on l'honneur de servir le Pape,
répoiidit M. Allet, et que ce pape est Pie IX, on
attend. Helas Dien no lui a pas laissé la conso
lation de voir le jour tie la revanche. 11 a suivi
de bien prés dans l'autre vie ce grand Pape qu'il
avait servi pendant quarante ans et qu'il ainiait
avec la plus tendre et la plus touchai.te vénéra-
tion. Le saint Pontile a accueilli lui-möme, sur
le seuil de l'éternité, son loyal soldat en qui res-
pirait la foi naive comme la vaillance des che
valiers.
En France, en Belgique, en Hollande, an Ca
nada, partout oü il y a d'anciens zouaves pontili-
caux, cette mort soudaine trouve un douloureux
echo. Mais e'est undeuil qui n'atteint ni la force
ni l'espérance. Nous en avons bien subi d'autres
Nous avons vu tomber Lamoricière et Mgr de
Mérode, les deux immortels promoteurs de notre
entreprise; et combien de nos camarades sont
réstés sur les champs de batailleHier, notre
Jiien-aimé Pontife descendait jrlans la tombe, et
nos ccenrs brisés semblaient prés de s'y ensevelir
avec lui. Kb bien! le sueoésseurdo Pierre n'est-
i! pas anjourd'hui an gouvernail? Manquera-t-il
de bras pour le défendro et de chefs pour con-
tluii'c ses soldatsII reste, Dieu merci, des uns et
ties autres, et combien encore viendront après-
nousMais si nous avons le courage de suivre
jusqu'au bóut notre devoir, nous le devrons sur-
tóut aux grandes lecons d'bonneur et d'abnéga-
tion que nous a laissées le chef vénéré a qui nous
disons adieu.
impuissant a les faire proléger par des auto
rités suballernes.contcuiplriccs des luis et du
droit.
Les fails dout Tournai a élé Dimanche le
theatre etnportenl leur lecon avcc uux: dés
que le pouvoir abdique sa plus noble et sa
plus impérieuse mis-ion, cellede prévenir el
a tout le moins dc réprinier l'oulrage public
a noire culleel a la morale, nous enlendons
faire nous-mèmes cette police, quot qu'il
doive nous en coüter et quot qu'il doiveen
advenir. La responsabilité des actes de vio
lence sera supportee lout entiére par ceux la
qui les aurout rendus nécessaires, inévila-
bles.
Nous ne nous dissimulons pas la gravité
du langage term par la Putrie; mais la vérilé
nous oblige de reconnaitre qu'il répond aux
sentiments de tons les catholiques.
Volontiers nous cönsentons a nous ineliner
devant l'aulorité ménie exercée par nos ad
versaires; mais il faul qu'elle resle l'aulorité,
c'est a-dtre la gardieune de l'ordre et de la
justice el qu'elle ne desemde pas a se faire ia
complice des orgies pnbliques de la crapule
libérale.
Ce qui s'esl vu Dimanche a Tournai se
verra ailleuis si les Gueux s'obstinent a alta-
quer personnellement nos évèques et a trai
ner le culte catholique sur la claie. Nous
nous félicitons méme de voir se produire ces
symptömes de résislance. lis prouvent que,
grace a Dieu, le pays n'est pas assez mür ou,
pour mieux dire, assez pourri pour subir le
jong que Ie libéralisme voudrail lui imposer.
SÉANCE DE LA CHAMBRE.
Les auteurs dn projet de loi qui, confor-
mément a une régie et a des precedents ton-
jours snivis, fixe la nouvelle répartition des
membres de la Chambre et du Sénat, peuvenl
bien se dire avec le meunier de la fable:
Est bien tbu du cerveau
Qui pretend contenter tout le monde et son père.
(..'arrondissement, disons en fait, la ville
de Brtixelles, par l'organe de MM. Anspach
et Jollrand. réclame aussi conlre la réparli-
lion proposée par le projet de loi. La capitale
voudrait. indépendamment du nouveau dé-
putéaccordé a Maltnes, le nouveau sénateur
octroyé a Louvain. Quand on prend du
galon, comme dit le proverbe, on ne saurait
trop en prendre.
M. Thonissen avait d'avance répondu a ces
revendications; mais l'honorable député de
Hasselt a surlout appelé l'attention de l'as-
semblée sur les dangers que présente, au
point de vuedu bon gouvernement du pays,
la prépondérance politique des grands cen
tres de populaton el nolamtnenl celle de la
capitale.
Bruxelles, grace a l'imporlance numérique
de sa députation, peul, a un moment donné,
et en supposant un ministère libéral au pou
voir, tenir en échec devant ses intéréts par-
liculiers et locaux l'inlérèt généraldu pays.
M. Thonissen a Irés bien fait ressortir que
tousles pays représentalifs ont pris des pre
cautions conlre le pénl qu'il signale.
C'est nolaminent le cas en Anglelerre, en
Suisse, aux Etats-Uttis.
La conclusion de l'honorable député a élé
celle-ci: 11 faudra désormais prendre l'un
des deux parlis suivants: refuser d'aug-
menter a I'mfini la representation natio-
nale, comme on l'a fait en Amérique, ou
fracltonner les arrondissement trop popu-
leux, en proclamant la régie qu'aucun
arrondissement ne pourra avoir plus de
quatre ou de cinq représentants.
Les constdéralions developpées par M.
Thonissen sont de la plus haute importance.
II en résulte une Ibis de plus que toules les
réformes électorales, faites ou tenlêesjus-
qu'tei, ne so.it que des réformes de surface
et que la vénlable réforme électorale, cejie
qui portera sur le fond méme de nolre sys-
téme élecltf, et non sur de purs détails de
mécanisme, est encore a faire.
CHRONIQUE ÉLECTORALE.
On lit da us Indèpendunce
Nous apprenons avec regret que la santé
de M. le baron Mazeman de Coutbove, séna
teur liberal de I'arrondissement d Ypres, est
fort compromise. M. Mazeman souffre d'un
depénssc'ment généra I
Voici encore tin exemple des incroyables
choses qui se passent a la première chambre
de la cour d'appel de Bruxelles:
Un sieur Geenrils d'Anvers avait pris une
patente de 3,500 francs, comme commis de
riviére cliez M. Servais, courtier de navires.
M. Servais est appelé a Tenqnète le 3 janvier
dernier. Voici comment notre sténographe
rendit compte de sa deposition M. Geen-
rils est commis chez moi, mais il ne gagne
pas 3,400 fr. En 1876. il avail 1.800 l'r.
d'appoiniements fixes, que je lui payais moi-
mèirie; il les a encore anjourd'hui. II peut
avoir des bénéfiees, maisj'en ignore l'impor
lance; je ne lui donne pas mème d'élreimes.
D. Qu'enteudez-vous par bénéfiees
R. Les pourboires que les commis reen:vent
des étrangers. Les commis de courtiers
accompagnent les capilaines de navires et
les conduisent chez des fournissetirs, qui
remeltent aux premiers des pourboires
espèce de commission en recompense.
D. Croyez-vous que ces pourboires puissent
alleindre le chiffre de 1,800 francs? R. Je
cruis que cela est (out d fail impossible. Ce
chiffre me semble exorbitant. Celui dc 1,700
fr. est tout aussi exorbitant.
Les commis de riviére, résulle-t-il de cette
déposition, accompagnent les capilaines,chez
les mart-hands tailleurs, les boutiquiers, les
foiirnisseurs de navires etc. et ceux-ci
payent généralement 4 p. c. snr le montanl
des achats. Cela n'a d'abord rien de commun
avec la patente des commis, puisqne cela ne
regarde en aneutie tnanière le bureau; mais
ce qui est plus fort, c'est que, dans l'occu-
rence, la declaration de M. Servais n'a gnèrc
embarrassé la lrc chambre, qui a bel el bien
fait de M. Geenrits un électenr generalC'est
incroyable dira-t on, cela dépasse toules
notions regues, mais c'est pouriant l'exacte
vérité. M. Servais declare, en sourianl, qu'il
est lout a fail impossible que son commis ail
1,800 fr. de pourboiresla cour, elle, dit
que cela n'est pas une dénégation catégori-
queet proclame Geenrits électenr général.
CHRONIQUE RELIGIEUSE.
La visite de la chas.se, contenant les précieux
ossements du bienheureux Cbarles-le-bon, comte
de Flandre, dont nous avons parlé. dans notre
numéro du 30 mars, a été faite par ordre etsous
la présidence de Mgr l'évêque de Bruges. Sa
Grandeur était assistée de son vicaire général
Mgr Bruneel, archidiacre et des autres membres
du chapitre de la cathédrale, délégués comme
juges dans le procés informatif, qu'elle fait ins-
truire pour la cause de ce glorieux serviteur de
Dieu. Le but que notre vénérable évêque s'est
proposé, a l'instance de .son chapitre, a été d'ob-
tenir du Saint Siége la confirmation et ('appro
bation du culte dont le B. Charles a été l'objetde
temps immémorial.
Le procés informatif commencé au mois de
juin dernier, se poursuit en co moment a l'évê-
ché de Bruges, avec toutes les formalités requi-
ses par l'Eglise dans les causes de Bóatification
.en vertu des décrets des Souverains Pontifes
Urbain VIII et Innocent XI.
Dans eet examen juridique c'est M. le chanoine
Nolf qui exerce les fonctions de promoteur offi-
ciel, M. l'abbé Duclos celles de secrétaire.
Le R. P. Van Derker remplit la charge de Pos-
tulateur de la cause.
Voila done Louis Emerique ou plutöt lejuif
Moïse Emerich, condamné par les assises du
département de la Seine a dix années de réclu-
sion et a.... 100 francs d'amende. Ces 100 francs
font sourire. II en est autrement de la peine
d'emprisonnement que beaucoup de - fréres et
atuis» trouvent trop sévérement appliquée a leur
ancien coreligionnaire le V.-. F.-. Kadogeh. II est
vrai que la cour d'assises de Paris n'a pas pris
langue a la loge avanl de frapper, comme elle
l'a fait, l'exdirecteur de 1' Union dn Crédit
L'INFANTICIDE EN CHINE.
Les Missions catholiques publienl un
nouveau document propre a confondre la
mauvaise foi ou I'igDorance de ceux qui
uienl ('existence de I'lufanlicide en Chine.
C'est l'édii pu hl ié récemment par Ouéng,
prefet de Fou ihéou fou, capitale de la pro
vince de Fo kien, et qui a paru dans le Foo
choui-Hérald du 16 Décetnbre 1877. Nous
dounons la traduction d'après le texle an
glais:
- On vient de eonstater que les enfants nou-
veau-nés du sexe féminin sont noyés en grand
nombre dans les lieux soumis a notre juridic-
tion. Comme excuse, pour cette cruelle et inhu-
maine conduite envers leurs enfants, lés pauvres
alléguent leur indigence, en disant qu'its n'ont
pas les moyens d'élever ces enfants et les pa-
ente riches disent qu its redoutent les dépenses
nécessaires pour les pourvoir de dot. Le préfet
en office a souvent, depuis qu'il est arrivé a son
poste-actuel, publié des edits probibitifs et il a
aussi ordonné aux magistrate de faire arréter
les coupables. On a rapporté dernièrement que
l'on noie encore les enfants du sexe féminin dans
le voisinage de Shang kan, qui est sous la juridic-
tion du magistrat de Min. On dit mème que dans
un seal endroit on a trouvó dix enfants noyés;
de sorte qu'il y a tout lieu de croire que cette
habitude dénaturée s'étend aussi a d'autres lieux.
C'est le devoir du préfet de formuler des règle-
ments très-sóvères, pour réformer des gens si
adonnés a cette habitude enracinée. Le préfet a
donné des ordres pour que les magistrats agis-
sent conformóment a cés röglements et il lui
reste a prescrire qu'on fasse connaitre 1 edit qui
défend de la maniére la plus peremptoire cette
mauvaise eoufump.
C'est pourquoi il importe que vous saehiez tous,
notables, vieillardS, lettrés, civils et militaires,
et toute personne quelconque de cette préfecture,
que c'est votre devoir d'agir chacun et tous, en
harmonie et selon l'esprit des ordres et règle-
ments suivants, et aussi de veiller les uns sur
les autres. Si l'on trouve des families qui lont
noyer leurs petites lilies, ce sera certainement
déuoncé aux magistrats, qui puniront trés sévé
rement cette action conformément it la loi. Si
quelqu'un favorise ces actions, connive avec el-
les, ou n'agit pas conformóment aux instructions
données, aussitót la chose connive, on punira
non-seulement les coupables, mais aussi les chefs
de quartier, les voisins, les parents, qui seront
tous responsables et aucune attenuation n'aura
lieu.
Tremblez done Respeetez ceci Ne désobéis-
sez pas
QUESTION D'ORIENT.
Deux nouvelles graves sont répandues par
quelques dépêches élrangéres: M. Layard
aurait signé, au nom de l'Angleierre, un
traité d'alliance avec la Turquie, et les
Russes auraient occupé les hauteurs de
Ruynkdéré sur les rives du Bosphore enlre
Consiantinople et la mer Noire.
Les lélégramnies nousannoncaienl tous ces
jours-ci que le grand due Nicolas était en
relations trés cordiales avec le Sultan; ils
nous ont méme parlé plusieurs fois d'une
alliance offensive cl défensive enire la Porie
et la Russie. Mais il est fort possible que de
puis la nouvelle attitude prise par l'Angle-
terre, un reviretneni se soit opéré dans les
conseils du Divan, et qu'Abdul-Hamid
voyant poindre un espoir de salut, se soit re-
tourné vers ses anciens allies d'il y a 25
ans.
Toulefois noussei'ons brefs de réflexions,
paree que cette nouvelle ne nous p.»rail pas
encore certaine. Nous devons altendre qu'elle
soit confirmée par des renseignemenls plus
précis.
Nous en dirons autant de l'occupation de
Buyukdéré par les Russes, qui est probable,
mais qui n'est pas confirtriée d'une tnanière
autiientique.
Nous ne ferotts qu'une seule observation.
Si uu Iraité a été réellemenl conclu enlre la
Porte el l'Angleierre, il nous parait difficile
que l'état-major russe n'en soit pas infortné
par ses agents, et qu'il ne prenne pas ses
precautions en consequence, il faudrait done
s'atlendre a Poccupaiioti procbaine de Galli-
[ioIi el de tous les points slralégiques qui
coniinandenl les deux Délroils.
En résumé, les deux nouvelles doivent se
lier, Tune esi ia consequence de l'autre. Tant
que des mesures militaires itesonl pas prises
par les Russes sur les nves du Bosphore el
des Dardanelles, nous puuvous douler de
l'existence du traité anglo lure. Le jour, au
contraire, oü ils soupconneroui celle enien-
le, ils prendront rapidement leurs positions
militaires.
Nous serons done renseignés avant peu
par les fails.
BULLETIN POLITIQUE.
La Correspondance provincialeorgane
semi-ofCciel de Berlin, constate que les nou
velles négociations tentées a Vienne par la
Russie paraissent avoir eu pour résultat d'en-
gager l'Autricbe a accentuer davantage ses
opinions el ses revendications concernanl
ses propres intéréts et ceux de l'Europe rela-
tivemenl au traité de San-Stefano. Cette ap
preciation concorde avec I'aitiUide de tous
les journaux auirichiens. Dans leurs com-
inenlaires sur la circulaire de lord Salisbury,
ils font valoir que ce document, pour la pre
mière fois, délinit clairement les intéréts bri-
tanniques dans la question d'Orient. Quand
mème ces intéréts ne seraienl pas absolu-
ment identiques a ceux de l'Autricbe vis-a-
vis de !a Russie, ils estiineut qu'ils se rap-
procbent suffisammenl pour justifier une
action commune des deux puissances.
Ce langage donnera a réfléchir a la Russie,
surtoul si elle met en regard des journaux
auglats. Ceux ci mulliplienl leurs avances a
l Aulriclie pour qu'elle se rallie a la politique
de lord Reaconsfield. Le Times fait ressortir,
lui aussi, que les vues du l'Autricbe et de
l'Angletei re, sur le traité de San Siefano sont
coneordantes, el que c'est le seul moyen par
lequel on puissc, sans guerre, faire droit aux
justes reclamations des autres puissances.
L'opinion publique en Europe donne raisoti
a l'Autricbe et a l'Angleterre. Si les deux na
tions agissent de concert, fermement, loyale-
ment, la Russie |ieut ètreamenéea se relirer
d'une position 'évidemment insouletiable.
Ainsi parle le journal de la Cité.
Le Monlagzetiuhqorgane des hauls eer
cles poliliques de Berlin, assure que M. de
Bisoiaik co npte rappe er M. de Keudell de
son poste de Rome, et Ir lemplacer par un
personnage n'ay int pas ii se reprocber fat
HRidesi hautaine que M. de Keudell affeclait
vis-a-vis de la curie romaine.
Le Moiiluysblail croit savoir que M. de
Radoyuz, bon catholique, sera chargé de
faire les premières démarches, en vue d'un
arrangement avec la curie romaine;
mais il est bon de ri'accvpter ces nouvelles
que sous réserves.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
COUR D'ASSISES
DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Liste desjurés de la lr« série de la 2° session de
1878, de la cour d'assises de la. Flandre oc.
cidentale, dont /'ouverture aura lieu le 20
Avril, sous la présidence de M. De Gottal,
conseiller a la cour d'appel de Gand.
Ch. Cloedt, secrétaire communal, Ardoye.
F. Van der Plancke, propriótaire, Bruges.
Van Caillie-Gryspeerd, rentier, Hooghlede.
I. Tanghe, conseiller commun., Ruvsselede.
J. De Puydt, id., Ardoye.
J. Xan de Kerckhove, bourgin., Rumbeke.
E. Moles Le Bailly, propriétaire, Bruges.
A. Hynderick, propriétaire, Ypres.
P. Barbier, pensionné de l'Etat, Furnes.
A. Truffaut, négociant, Courtiai.
Ch. Bostin, conseiller communal, G hel uwe.
D. De Simpel, ld., Staden.
D Simoens, id., Harelbeke.
A. N'aert, entrepreneur, Bruges.
L. Ryeiandt, avocat, Bruges.
F. Callexvaert, négociant, Bruges.
A. Dejaegher, négociant, Courtrai.
L. Bieswal, propriétaire, Furnes.
Cb. Descourouez, pens., de l'Etat Bruges.
Leonard Van Reablo, id., id.
C. Devos, négociant, Courtrai.
E. Cuvelier, rentier, Staden.
A. De Cae, secrétaire communal, Furnes.
L -G. Fernau, industriel, Bruges.
L. Dupon, conseiller communal, Moorseele.
E. Demeulenaere-Declerck, courtier, Blan-
kenbergbe.
C. Van Caillie, propriétaire, Bruges.
Van der Hofstadt-De Meyeragent d'affai
res, Bruges.
Ant. Lermuseau, pens, de l'Etat, Bruges.
MM. P. Lefevre, pensionné de l'Etat, Bruges.
J. Van Hamme, propriétaire, id.
J. De Brouwer, directeur du gaz. id.
Henri Piron, cabaretier, id.
BIBLIOGRAPHIE.
Dans un temps oü l'incrédulité déchaine plus
que jamais sa fureurcontre tout ce qui est saint
et digne de respect, les vrais enfants do 1'Eglisa
se rapprocbent de plus en plus de leur Mora
outragée et persécutée. Un des principalis
caractères de ce revirement c'est que les fldèles
s'intéressent tous les jours davantage a la litur
gie de l'Eglise catholique. I.e grand ouvrage du
pieux et savant Bénédictin Dom Guéranger a
rendu sous ce rapport d'immenses services.
A Limitation de l'Année IAturgique du savant
Bénédictin a été compose, dans le même but, un
excellent volume du format des livres de prio
res généralement en usage. C'est la Petite annéa
Liturgique et Office de la quinzai.ne de Paynes,
avec explication des rubriques et cérémonies d
I'usage des fiddles et surtout de lajevnesse stu
dieuse par M. l'abbé Foulon, professeur au collé
ge S. Louis, a Bruges. II a apporté a cette 2«
édition plusieurs changements d'après des obser
vations bienveillantes de prêtres qui s'occupent
d'éducation; il a perfectionné ainsi un livre déja
trés estiiné dans sa première édition.
Nous ne nous étendrons pas en éloges super
bus. Notre vénérable évêque Mgr Faict, a donna
son approbation en des termes qui montrent
combien ce petit volume a de mérites et combien
il sera utile a la jeunesse sludieuse. Nous ajou-
terons que tous les fldèles indistinctement potir-
ront aussi avec avantage se servir de la Petite.
Année Liturgique. lis y trouveront des détails
qu'ils cbercheraient vainement ailleurs.
Le succes de la le édition [icrmet de vendra
celle-ci au prixminime de 75 centimes l'exem-
plaire; il sera fait de fortes remises aux colléges
et libraires. II est édité chez Desmyter a Dixmu-
de. L'impression est excellente, et le petit volu
me contient 440.
A cette occasion, nous rappelons que lc meina
Professeur a publié, a l'usage des colléges, uu
Recueil de prières non moins estimé que lu
Petite Année IAturgique. Ces ouvrages rendront
de vrais services aux maisons d'éducation aux-
quelles nous les recommandons vivement.
B/H&lUESti'afiloii sF!tiiN»|iétMt£ie.
(10,50 frs. franco par an).
Gravures. Les Marionnettes, d'après M. H.-
.1. Burgers. Le chateau de Trausnitz (Bavière).
Le Conroimement de Léon XIII. Le Vatican
vu a Vol d'Oiseau. Le Caméléon.
Texte. Nos Gravures. Les Mois envisa-
gés au point de vue gastronomico-humoristique.
Avril. Etudes morales. L'Esprit Chagrin.
MuetDe la Pbysiognomonie. Dans les
Pyrénées. Impressions et Souvenirs d'un Tou-
riste beige. Le Crime de 'l'olumont, par un
Magistrat Liégeois. Trois Vautours pour une
Colombe. Roman. -— Rébus N° G.
SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE.
Programme des morceaux qui seront execu
tes le Jetidi, 11 Avril 1878, a 7 1/2 h.
du soir, par la musique du corpdesSi-
peurs Pompiers, sous la direction de M. J.
Witiöbtoodi.
)VW.) .J. .TACQUEjroXT.
f
■JURÉS TITULAIRES.
MM. E. Cornelis, bourgmestre, Stavele.
JURÉS SUPPI.ÉMENTAIRES.
SOMMAIRE DU N°. 22.