LES BOURGMESTRES L1BÉRAUX ET LE CODE PÉNAL. Le code pénal, discuté, volé et promulgué qaand M. Bara élait ministrede la justice, prohibe l'injure adressée a uue persotme, soit par des fails, soil par des écrils, images ou emblêmes, dans des réunions ou lieux pu blics, et il punit ce délit d'un emprisonne- ment de huit jours a deux mois el d'une amende de 26 a 500 fr. Evidemment, le fait d'exhiber un évèque, un prètre, un religieuxune religieuse, sous urie ignoble mascarade, constilue le délit prévu par les articles 444 et 448 du code pénal et il est du devoir de l'auiorilé consti- tuée d'empècher la perpélration de ce délit quand elle est informée qu'on va le commet- tre. Ce devoir est inéluctable, et quand elle ne s'en acquitle pas, l'autorité se rend cou- pable d'un déni de justice: elle contrevient ouverlement aux prescriptions du code de struction criminelle el se monlre indigne de la confiance publique. Or, qu'est-il arrivé a Gand, a Bruxelles, a Tournai? Dans ces trois villes, l'autorité lo cale, dürnent avertie des insultes qui allaient ètre faites aux chefs des diocèses, aux ordres religieux, etc., a laissé agir; non-seulement elle a laissé agir, mais elle a protégé et es- corté les mascarades injurienses; elle a ré volté ainsi les sentiments des catholiques qui forment la majoritéde la nation, et si la nolion du devoir n'était pas oblitérée dans les temps malhenrenx oü nous vivons, les bourgmeslres des trois villes citées eussent élé suspendus de leurs fonclions pour né- gligence grave. (Art 56 de la loi commu nale.) punémenl el publiquement jeter l'insultea la face du Dien de i'Euchai L-tie? Et s'il ré- p igne a leur conscience chrétienne de se ranger avec les purs pour palronner ces fa its, oseronl-ils former un clan a part pour les répudier? (Beige). LA PROTESTATION. Les catholiques de Bruxelles, pour proles ter contre la mascarade libérale qui a par- couru le Dimanche 31 Mars dernier les rues de la capilale, out organise une souscription don! le produil est destine aux écoles reli- gieuses. La quatorzième lisle de cette souscription monte a fr. 37,578-70. LEUR RESPECT POUR LA FOl DE NOS PÉRES. Certains libéraux qui se disent bien pen- sants et croient agir en toute liberlé, mais qui, au fond, ont. une peur terrible d'émet- tre une opinion en désaccord avec celles de leur parti, saisissent avec avidilé le plus léger prélexte pour excuser autant que possible l'ignoblc mascarade de la mi-carème, a Tournai. Cependant il est un point jusqu'ici soi- gneusement laissé dans Pombre et qui. bien au contraire, mériterail d'êlre mis en loule évidenee. La vérité gagre bien souvent a ètre mise en pleine lumiére et nous vcu- drions pouvoir supposer chez nos adversai- res un siricère désir de la connailre enlière- ment. Or, qui n'a pu voir sui les bascötésdu char de la mi-carême, s'élaler, au milieu d'inscriplions injurieuses et absurdes, un blasphème d'une audace vraiment salanique. Le fait est public; des centaines, des milliers de personnes Pont vu. Un enfant élait re- présenté, tendanl les bras, sortant a demi d'un calice; et au-dessous élaieut inscrilcs des paroles dérisoires, veritable blasphème que noire plume refuse de retracer. Cette parodie sacrilege de la presence réelle de N.-S. Jésus Christ dans la Sle-Eu- charistie, est une de ces injures basses, hai- neuses, de ces blasphèmes revoltants que Satan seul, dans sa rage impuissanle, pent suggérer a ses adepies. Dirigée contre ce qui consiitue comme le point central de noire Religion, cette attaque odieuseet pu blique vioiait direclernent nos droits les mieux élablis, et a elle Seule cut amplement suffi pour prohibition de cette orgie. Le moment ue serail-iI pas opportun de metlre en parallèie d'un cöié Patlilude prise par le parti liberal en face de cette manifes tation guense el impie, et de l'autre les pro testations si souvent rcéditées de leur res - peel sincereinultéruble puur la foi de nus peren II est bon, semble-l-il, de nolera certains momenis oü le ceeur se trahit, par quelle nuance délicate, insaisisable méme, peut passer leur soi-disant fidélilé inébralable a, la religion de non ancélres! Respecl! fidé lité! Vaines paroles! on rcconnait l'arbreases fruits. Et ce blasphème effronlément inscritsur un char palronné par le parit hbéral en dit plus que loules les colonnes de leurs jour naux s'épuisaul en protestations inutiles. Leur religion a eux s'affiche de plus en plus. Mais il serail vraiment curieux dans Ie cas present de voii I'allitude que peuvent pren dre ces libéraux naïfs, trop souvent du pes de leur coupable. indifference ou de leuraveu- gienient volontaire. Souiiendroni-ils celle luis qu'on peut mi- UN EXPLOIT DE GUEUX. Nous lisons dans le Courrier de Bruxelles: Un lache altental a élé oommi's, jeudi soir, vers onze hemes et demie, par une bande de polissons portam la casquette d'ètudianls de I'Universilé hbre de Bruxelles. Le Cercle calholiquedom le local est situé rue d'As- saul, a élé assailli par cette bande avec une rage incroyable el sans que le moindre fait eul provoqué comme disent les journaux celle agression inatlendue. Le local du Cercle élait a peu présdéserl par suite du concert qui avail lieu dans la salie de Saint-Francois Xavier au benefice de l'ceuvre des Ecoles cut/ioliques. La bande de gueux universitaires par- mi lesquels setrouvent probableirient des col lecteurs de la mi-carèine, armée de gour- dins, descendait la rue d'Assaut en hurlant les refrains ordinaires d'd bus Mulou a ban la culolle Les portesdu Cercle étaient toutes grandes ouvertes. Pas un agent de police dans la rue. Pas un n'avait remarqué la bande. Pas un ne la suivait. Les nocturnes héros annoncaient assez briiytimmenl cependant leur arrivée. Quel- qnes membres du Cercle accourent et fer ment les portes pour s'opposer a l'invasion imminente. La bande libérale se rue sur la porte. Elle comptait plus de cent individus. Aprés une résislance acharnée pendant laquellc deux cannes des assaillauts ont été saisies par les assailli® les portes cédenl et la violation du domicile s'accomplit au milieu des clameurs et des ricanements des gueux. Toujours pas l'ombre d'un agent de police! Et le Cercle est situé a 2 minutes des Gale ries Saint-Hubert, oü il y a toujours des agents. Les membres du Cercle, aprés avoir vaiI- lamment défendu leur demeure, cedent a leur tour, écrasés par le nombre, el se por tent au fond du vestibule pour défendre la porte vitrée qui ouvresur la salie des réu nions. Les gueux trouvent dans le corridor trois sections d'escalier deslinées aux bailments en construction. lis les jettent par terre, brisenl les lanternes des portes d'entrée, jelient des pierres el des débris de bois contre la porte vitrée arrachent la sonnetle, etc. C'est une vraie scène de dévastation et de brigandage. Toujours pas de police Non contents de laisser parlout des traces de leur invasion, ils s'emparent d'une des sections d'escalier. Celle loïirde piéce de inenuiserie, lombant sur les jambes d'un des leurs, lui a fait une blessure grave qui servira a le reconnaitre, si tam est que la police sache faire son devoir. Enfin ['individu blessé est dégagé, et la bande, satisfaile de son facile triomphe, ajoulelevola la dévastation, a la violation de domicde, en enlevanl la section d'escalier. Puis, renoncant a pousser plus loin devant la ferme attitude des défenseurs du Cercle, la bande se retire, non sans lacher urie dermère bordée d'outrages el d'infamiestrainant triomphalement son trophée sur le pavé et parcourant librement les rues en répélant ces refrains d'émeutiers. L'escalier a élé trouvé prés du Bazar de Leipzig, en face des galeries Saint - Hubert. Pendant celle scène honteuse et ignoble", plusieurs mem bres du Cercle ont voulu se jeter sur les agresseurs, mais les autres s'y sont opposes, voulant laisser a ces bandits tout I'liuuneur de leur infamie. Un de ces gueux était armé d'une barre de fer donl il a failli assommer le concierge. Et toujours pas un scul agent de police Ce n'est qu'a minuil passé que, la bande étant partie, deux ou trois messieurs du Cercle ont été averiir la police, qui est arri vée un quart d'heure aprés. Elle a procédé avec beancoup d'einpressement aux premiè res verifications et a ['instruction de cette odieuse affaire. Une plainle sera probablemenl dépo-ée aux mains du procureur du roi. Pendant toute la nuit cette bande a élé sur pied. On nous assure que cinq ou six de ces individus ont élé arrètés et ont passé la nuit a l'Amigo. Nous devons ajouter que les défendeurs de l'enlrée du Cercle catholique n'étaient qu'au nombre de nept. Honneur au courage des envahisseurs Aujourd'hui matin, des étudiants de l'Uni- versité libre. passant devant le local, out in- sullé des membres qui y entralenl, en criant: A ce soir nous serous en nombre. Voila la police avertie. CHRONIQUE PARLEMENTAIRE. D'aprés la loi nouvelle, telle qu'elle a été volée par la Cliambre, les arrondissements d'Anvers, de Bruxelles, de Courtrai, de G md, de Verviers et de Waremme auront chacun undéputé de plus; l'arrondissement de Char leroi en aura deux. Anvers,Gand, Soignies et Verviers auront chacun un nouveau sénateur. Voici en quels termes M. Beernaert, minis tredes travaux publics, a parlé au Séuat de la reprise par l'Etat des chemins de fer des Flaudres Plusieurs membres de l'assemblée m'ont demandé oü en était le projet de loi annoncé sur la reprise de chemius de fer dans les Flaudres. A ce propos, ['honorable vicomte Vilaiu Xllll a cru comprendre que j'avais an noncé, comme de realisation prochaine, la reprise de tout ce qui reste en Belgique de li- gues concédées; tel n'a pas été mon langage. Nous sommes plus avancés qu'aucune au tre nation dans la voi" de la concentration, dans les mains du gouvernement, de l'ex- ploitation des lignes de chemins de fer, mais ce qui reste a faire pour la compléter est encore considérable et doit ètre l'ceuvre de plus d'un jour. Ce qui est vrai messieurs, c'est que nous sommes allés trop loin dans la voie des reprises pour ne pas nous y en gager jusqu'au bout et qu a nous arrèter en cheinin, nous manqnerions de logique. Pour le moment, vous n'aurez a vous pro- noncer que sur un projel de loi comportant la reprise par l'Etat de 250 kilomètres envi ron daus les Flaudres. Jusqu'ici, c'est surtout la Flandre occidentale qui se Irouvail déshé- ritée en matiére de chemins de fer. Le Sénat sail qu'on n'y trouve de lignes de l'Etat que celle de Bruges a Ostende et celle qui about it a Courtrai. Les lignes a reprendre sont celles de Fur- nes a Lichtervelde; d'Ostende a Armentiéres; de Bruges a Blankenberghe avec son com plément entre Thielt et Lichtervelde et les troncons qui dépenden! de I'Ouest el de Furnes-Dunkerque. Le projet s'applique égalemenl aux lignes de Lokeren a Selzaete et d'Eecloo a Anvers. Nous n'avoris pu nous metlre d'accord re- lativement a la reprise des lignes de la Flan dre occidentale el de Gand a Terneuzen. La Compagnie de la Flandre occidentale exploite un réseau important, elle peulse suffire et n'a pas besoin de l'Etat; eile n'a pas acceplé ses conditions, el n'a pas méme cru devoir consuller ses actionnaires. Quant a la ligne de Gand a Terneuzen. elle est internationale, et la reprise ne pent s'en effectuer que d'accord avec Ie gouver nement des Pays-Bas. bahle ni pour 1880, ni pour 1881; a peine pour 1882 sauf accident nnprevu. UNE MORT SUBITE. souvient peut-èlre que, lors de On se souvient peut-èlre que, lors de I'o- dieuse cavalcade de 1876, oü mademoiselle Louise Lateau fut si ontrageusement traitée par les éducaleurs du Denier den écolen un des figurants du char sur leq el on mon- trait l'humble et pieuse fiile pendue a one potence, fut trouvé noye le huidemain, por- (ant encore son costume de démon. Cette année-ci, un fait semblable s'est pas sé. Parmi les chars de la cavalcade impie el ordurière du Denier des écoles il s'en trou- vau un sur lequel se tenail une jeune fille vètue de blanc et portanl une ceinture bleue, comme l'on représente l'apparition de la Sainle Vierge a Lourdes. Cette malheureuse, agée de 19ansnom- mée Caroline V.., est morte presque subite- ment dans la nuit de Dimanche 31 Mars au 1 Avril. Son enterrement a eu lieu le mardi, 2 Avril. Ce sont la de ces coincidences qui se pas sent de commenlaire. On lit dans la correspondance bruxelloise de la Gazelle de Liège On a affirmé, nou sans raison, parail-il, qu'un fils d'un sénateur liberal, éléve de l'é- cole militaire, figurail parmi les collecteurs de l'infame cavalcade de la mi-carème. II n'y a la rien qui élonrie celui qui connait l'école militaire. Nous sommes dans un pays catholique: croiriez-vous qu'un éléve de l'école militaire ne peut communier, si ce n'est au temps pascal, dans la chapelle de l'établissemcnt li y a un aumónier, une chapelle oü l'on céïébre la messe, mais la sainte communion est inlerdite. Les militaires ne doivent pas être des cagots! Rccevoir son Dieu aux gran des féles de l'Eglise, a la Noël, par exemple, mais c'est se montrer partisan de la super stition et se donrier pour un sacrislain. Le respect de l'uniforme ne le permei pas. Disons cependant que le commandant de l'école permet aux rares jeunes gens qui désirent remplir leurs devoirs religieux el rester réellement catholique, de sortir le dimanche inatm de l'école. lis peuvent ainsi aller communier en bourgeois, en pèkin dans une église voisme. II y a lieu de félici- ter le général Liagre sur sa tolerance. A Paris, a St-Cvr, sur 650 jeunes gens qui se deslinent a l'armée, plus de 500 ont communié a l'école, en grand uniforme, aux derniéres fètes de Noël. FRANCE. On lit dans la correspondance parisienne du Bien Public M. le Président de la République se rend lui-mème fort bien compte de la situation ffacce qui lui est faito. L'mcidenl de Geslin qui a fait tant de bruit, la seinairie derniére, en est une preuve nouvelle. Cel honorable officier, sacrifié aux rancunes du radicalisme, est un ancien com pagnon d'armes du maréchal. lis ont fait ensemble la campagne de Criinée; pluslard, a la funeste journée de Gravelotte, le général de Geslin s'est distingué parmi ceux qui maintinrent au moins le vieux renom de bravoure de nos armées. Aussitól aprés sa revocation, M. de Geslin s'est présenté l'Elysée. Dés que le maréchal l'a apercu, il a été au devant de lui, lui a pris la main, el s'est écrié: Ah! mon cher général! Je n'y suis pour rien, mais vous lesavez, je suis unccinquiétne roue a un carosse. Voila le président de la République défini par lui-mème. Ne trouvez-vous pas, comme moi, que cette definition en dit long sur notre situation présente LES OTAGES DE L'AVENIR. On lisait l'autre jour dans la Commune Aux généraux de Galifet et de Ladmi- rault, nous joindrons désormais le général de Geslin Patience! la démocratie n'oublie pas les insultes. Les citogens s'en souviendront, monsieur de Geslin Plusieurs journaux ont vu dans ces phra ses comminatoires la designation de M. le général de Geslin comme un futur otage. Ce matin, la Commune justifie en ces ter mes cette interprétion Nous remercions nos confrères de la fa- con dont ils ont interprêlé notre entrefilet sur M. de Geslin. Ils ont inerveilleusement eompris notre pensee, et ont fait preuve d'une perspicacité et d'un esprit qui ne nous étonnent point de leur part. La perspicacité n'était pas nécessaire pour traduire la note de la commune; la mémoire su flisait Mais on se demande s'il est permis main- lenant, de préparerfroidemenl des massacres pour l'avenir CHRONIQUE ÉLECTORALE. Voila une vaiilante conduite et un excel lent exemple les catholiques ouvrent bra- vement la lulle dans Farrondissement de Wat emme Le comité de leur Association dans cel arrondissement s'est réuni vendredi a Landen pour faire choix de deux candidats a presen ter aux élecleurs pour le tnois de juin pro- chain: 24 des 28 membres qui composent le comité étaient présents; les absents avaienl envoyè par avance leur adhésion aux deci sions de l'assemblée. A la suite de l'exposé fait par le président, les candidatures de MM. Ancion-Jimar, conseiller provincial du can ton de Landen, et le comle Georges de Looz, conseiller provincial du canton d'Avennes ont été aeclamées, comme répondant le mieux aux besoins et aux vceux de la Hesbaye. Présents a la reunion, MM. Ancion et de Looz out declare accepter la candidature, et dans des paroles d'une égale énergie, ont donné l'assurance qu'ils mettraienl toute leur aclivité, lout leur dévouemenl au ser vice des intéréts de l'arrondissement et de la cause catholique. Les libéraux n'admettent pas qu'un évèque puisse sorlir processionnellement d'une égli se; ni qu'une assemblee de fidèles traverse paisibleinent une ville en ne faisant entendre que des priéres inoffensive?; in ais ils trouvent bon que la police protégé et parfoi dirigc des corteges vraiment provocateurs qui oiilragenl la grande m ijoriiéde la popu lation et couyrent de boue les hommes cl les choses qu'elle vénère, comme cela vient encore de se passer a Bruxelles, a Gand, a Tournai. Tout est permis aux insulteurs de la religion, rien ne l'est a ses amis, et la liberlé n'existe que pour le libéralisme traris- formé en despotisme. De tels attentats a la logique et a la justice ne peuvent que discré- diter les institutions doot on abuse pour les com met i re. INTERIEUR. Voici, an dire de la section centrale, l'élal exact des travaux au Palais de Justice: Une partie des loilures est achevée, plu sieurs salles, cabinets et corridors sorit pla fonnés; on commence a placer les boiseries de la inenuiserie dans quelques pièces. On comple pouvoir livrer, vers la fin de l'année courante ou au commencement de l'année prochaine, les locaux situés du cöté de la rue des Sabots, et qui doivent servir a la haute cour militaire, au iribunal de com merce el a la justice de paix. Quant a 1'aclièvemeut complet du monu ment la section centrale ne la croilpro- L'altaque qui a été dirigée un de ces der- niers soirs contre le local da Cercle catholi que de Bruxelles, embarrasse quelque peu les journaux libéraux. Cette agression sau vage, qui a eu lieu quelques heures aprés queM. Frére venailde proclamer a la Chain- bre que le parti conservateur n'est qu'un parti révolutionnaire n'est guère de nature, eu effet, a demontier au pays la juslesse de la these soutenue par le leader de la gauche. Aussi F Echo da Parlement mct-il aujourd'hui en avaul l'explicalion que voici: On se demande si eet incident n'est pas dü aux instigations d'agenls provocateurs a la solde du parti clérical, car, en somme, c'est a lui seul que ces incidents profitei t. Vous verrez qu'il se trouvera bien quelque jour nal libéral pour affirmer que ce soul les Jé- suites qui ont livré eet assaut au local du Cercle catholique. Ou sail qu'une partie de l'escalier a été emporlée par les agresseurs; les Jésuites voleurs d'escaliers, quel beau theme pour M. Sarcey. Jde Bruxelles.) La souscription au denier des écoles chré- tiennes ouverte a Bruxelles, sera close le 20 prochain; elle atteinl aujourd'hui la somme de fr. 39,078-90 c. Un comité central permanent des ceuvres d'instrucliun primaire catholique est dés au jourd'hui eu voie de formation. ITALIË. L'AFFAIRE CRISPI. On lil dans le Monileur Universe/ L'enquète dirigée par le procureur du Roi a Naples a précisé le fameux cas de M Crispi de la facon que voici L'ex-minislre de l'intérieur a conlracté mariage en 1845 avec une Sicilienne; en 1854, du vivant de cette femme, il épousa a Malle la blanchisseuse savoisienne donl les ressources pécuniaires lui avaient été si utiles pendant les temps durs de l'exil. Cette se conde union est done légalement nulle; de- puis sa femme legitime est morte; il a done recouvré sa bberté, el le mariage conlracté il y a trois mois a Naples avec la comtesse Barbagallo est valide. Quant au crime de bigamie commis eu 1854, la prescription empèche toute poursuite judiciaire. 'Foute l'affairese réduit a un grand scan- dale, qui a d'autanl plus rejailli sur les amis poliliques de.M. Crispi, que depuis sa sortie du ministère on a constate qu'il avail d'avan- cedépensé les fonds secrets josqu'a la fin de Mai. BULLETIN POLITIQUE. L'Allemagne continue ses négociations avec l'Angleterre, l'Autriche et la Russie pour l'aci- liter la reunion du congrös par la convocation d'une conférence préliminaire qui en fixerait le programme. En même tempsle cabinet do Saint-Pétersbourg s'efforce d'arriver a une en tente séparée avec celui de Vienne. De cette facon il isolerait l'Angleterre et pourrait alors taire quelques concessions apparentes pour ame- ner la réunion d'un congrès. Pour le moment nous n'avons qu'a attendre le résultat de ces pourparlers diplomatiques. Un télégramme de Bucharest confirme que le gouvernement roumain va protester auprès des cours d'Europe contre les mouvements militaires des Russes dans la Roumanie qu'on traite en pays conquis. L agence russe de Saint-Pétersbourg assure, toutefois, qu une convention relative au passage des troupes russes sur le territoire roumain vient d'etre signée a Bucharest. NECROLOGIE. M. Bossuyt, curé démissionnaire d'Oesselghem, est dócédé a Lichtervelde, le 12 avril, A d'age de 03 ans et 7 mois. -

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2