Messieurs, lo syslème de compensation, qu'on préconise... a été jugé par un mot échappé a l'honorable M. deNaeyer et ce mol Ie eondamne de la manière la plus péremptoire. L'honorable M. de Naeyer a dit Ce syslème est juste et equitable, mais il est arbitraire. M. de Naeyer. II peut prêler a l'arbi- traire, il faut cerlaines régies. M. Frére-Orban, ministre des finances. Qui n'existent pas Done, en 1866, M. Fréro repoussait Ie syslème de compensation comme arbitraire, et celte année il fait un grief au gouverne ment de n'avoir pas suivi ce mème syslème arbitraire. Les régies qui o'exislaienl pasen 18GG, existenl-elles peut-êlre en 1878 Pas Ie moins du monde Mais continuous notre citation M. Orts. Un syslème qui peul don- ner ouverture a l'arbitraire est, anx yeux de la section cenlrale, unmauvais syslème. J'aime mieux la régie inflexible de l'arith- mélique qui n'apparlient a aucun parti, el que Ie bon sens de lout Ie monde suffït a appliquer... Messieurs, un syslème aussi variable dans ses applications, aussi essentiellement arbitraire est un syslème qui ne peul enlrcr comme base dans une lot politique. Je préfére les cbiffres, paree que les chif- fres me donnent une direction inflexible.» Qu'en pense M. Frère Mais il parait qu'en 1878 Uarilhmélique est devenue suspecle de cléricalisme. Ce mè me M. Oris ne Fa-t-ii pas dit en toutes lettres Ie b avril dernier L'arithmétique, disait-il, qui résout tons les problèmes contre les grands centres.de population, au profit des localités les moins importantescelles oü Ion nomme un moins grand nombre de deputes, je la suspecte C'est incroyable, aussi nous empressons- nous d'ajouter que les lecleurs qui voudront se donner la peine de vérifier la citation, la Irouveront aux Annates parlemenlaires de 1877 78, p. 688. Les cbiffres out done cessó de donner a M. Oris une direction infallible Ce n'est pas tout M. Frère dit que son syslème (celui de 1878), a été adtnis par la Chambreen 1866. Cest faux, voici qui Ie prottve Deux arrondissements du Hainan!, Thuin el Charleroi, se disputaient un siége de re présentant. Les deux districts avaient un excédarit de population non reprèsenlé, mais fexcédant de Thuin dépassait, suivant les élats de population pris pour basede la ré- répartition, de 46 habitants Fexcédant de Charleroi. Telle éiait la situation leg! déeembre 18G5. D autre part, la population de Charleroi s'accroil de 6,000 ames par au, et celle de Thuin de 1,000 seulément. Done, au mo ment du vote de la loi, Charleroi avail déja considérablemenl distance son concurrent. Néanmoins, la section centrale, Ie gouver nement, c'est-a-dire M. Fiére, la Chambre el leSénat, donnérenl gain de cause a Thuin. En presence de ces declarations, de ces fails, que devient ia citation de M. Frère? Coini-ci aurait été btcn bon de faire prenve de loyanté et de ne pas présenter, comme résumant la discussion de 186G, une simple ligurede rhètorique, condaninée, annulée par cette discussion mème et par les votes qui font suivie. Cauratl été moms libéral, mais plus lion- nète. Cel ouvrage obscène a done été saisi. Indé i'ra'. Tous les honnèles gens applaudiront a eet acte. II serait a désircr que la chassc aux mativais livres fut organisée partout et avec vigueur. (Courrier de Bruxelles). CI1RONIQUE ELECTOR Al, F. L'Echo du Parlement annonce que l'Asso- ciation libera 'te d'Audenarde a décidé de bit ter aux elections du moisdejuin. Le Fondsenblad annonce que les candi- dats gueux a l'élection legislative d'Audenar de, seronl MM. Charles Van Damme, notaire a Nederzwalm, Gustave Vanbutsele, avocat a Nukerke, et Jules Decock, propriétaire a Derchem. L'Echo du Parlement el la Flandre libé rale onl annoncé que les Gueux de l'arron- disseinent d'Audenarde allaient enlrer en lnlte aux proehaines elections. Cesjournaux ne voudraienl- ils pas nous dire si certains fails qui se sont passés hier a Renaix n'ont pas modifié cette résolution? L'Association libérale du canton de Soi- gnies, dans sa réunion de dimanche dernier, a choisi comme candidats pour l'élection pro- vinciale du rnois prochain, M. Jacquet, con- setller sortant, et M. Grégoire Wincqz, bourgmestre de Soignies. On nous écrit de Marcher L'Association conservatrice el constilulion- nelle de Marche s'esl réunie dimanche 14 courant, a heffel de choisir ses candidats pour l'élection du 27 mai prochain. M. le notaire Aug. Bourgignon, président du Cer- cle calholique, etM.Ch. Hanin, avocat, ont obtenu l'unanimité des suffrages. II élait impossible de faire un meilleur clioix. Dans le canton de Durbuy, l'ancienne for- teresse du libéralisme de notre arrondisse ment, il u'y aura pas de hitte, M. de Laro- cheblin se retire, et pour cause. MM. le baron Paul de Favcreau de Generct et L. Moreau sont les candidats des calholiques. Dans le canton de Nassogne, il faudra pourvoir au remplacement de M. Cli. i'ety de Thozée, récemment nommé commissaire d'arrondissement a Charleroi. M. Henri Jac- quemin, banquiera Marche, qui avail renon- cé a son mandat il y a qualre ans, et au dé- vouement duquel on ne fait jamais appel en vain, accepte la candidature. II sera certai- nement nonuné. LA CIIASSE AUX MAUVA1S LIVRES. Une fenille de trottoir rapporte avec indi gnation que mardi un commissaire de police de la division judiciaire, muni d'un niandat ert due forme, se présenlait chez un éditeur, a Bruxelles, pour v saisir tous les exemplai- res de l'öiivrage intitule Manuel du Con- fesseur. Ou sail que ce Manuel a été édité par un individu de Verviers qui fut condamné, il y a un an environ, |iar la cour d'assises de la province de Liége pour outrage aux bonnes moeurs. II se l roti va, parail-il qu'il n'y avail pas trace du Manuel du Confesseur dans les magasins de l'éditeur. Ce que voyant, Ie commissaire de police, a qui le parquet avail du reste tlonné des instructions en consequence, fit main basse sur les My ster es du Confessionnal cdtiés a Bruxelles. A Laroche, on parle vaguement de lenta- tives libera les. M. Dawans-Orban, proprié- taire a Rendeux, se présenterait flanqué de M. Henroz, ancien banquier, ancien candidat pour la Chambre, ancien candidat pour le conseil provincial, etc. II est douleux loute- lois que ces Messieurs se décidenl a engager la lutte contre MM. Henri Orban deXivry el le notaire Danloy, conseillers sorlanls. Ils eounaissent trop bieti Ie terrain pour s'expo- ser a un échec inevitable. Les calholiques du Luxembourg devien- nent de plus en plus forts; encore un pen de temps, et ils anront chassé l'ennemi des quelqacs positions qn'il occupe encore. La province la plus indépendante et Ia plus avancée sous le rapport de l'i rist ruction de la Belgique. Un journal de liny annonce que les calho liques de cel arrondissement lutteronl aux proehaines elections legislatives. Leurs can didats seronl MM. de Liedekerke de Pailhe et Minette. IIAvenir assure qaelescalholiques de Huy songent a offrir une candidature pour la Chamhre a M. lecomte de Rohiano, de Mar ch in. L Union libéralede Verviers, annonce que M. Armand Collet-Grosfils, ancien mem- bre de la deputation permanente du conseil provincial de Liége, pose sa candidature pour le nouveau siége sénatorial altnbué a 1 arrondissement de Verviers. N'ous avons le platsir d'annoncer a rios lecleurs que les bruits qui onl eotiru au su jet de la retraite de M. van Overloop, séna- tcui de Saint-Nicolas, sont eniiéhement inex acts. M. van Overloop no songe pas a renon- cer a son maiidat. Vindépendance annonce que M. de Stuurs Van Zuylen sera le candidat des hbéraux pour Ie siége sénatorial réservé aux arron dissements de Furnes-Ostcnde, Un journal annonce que M. Ie vicomle du Rus de Gisignies, sénateur calholique de l'arrondissement de Furnes-Ostende, ne sol- lieiterait pas le renonvellement de son nian dat, el que le candidal calholique serail dans ce district M. Thierry de Limbourg-Slirum, propriétaire a Rumbeke et frère de l'honora ble sénateur du Luxembourg. On annonce que le nouveau siége de re présentant attribué a Anvers serait destiné par les calholiques a M. Jacques Jacobs, con- seiller provincial pour Brecht. BULLETIN POLITIQUE. L'Encyclique de S. S. Léon XIII a paru hier a Rome et l'Agence Havas nous en trans- met un résumé, dont nalurellemerit nous ne garanlissons point la fidélilé. On le tronveia aux dépéches, a litre de renseignement, en attendant que nous ayons le texte complet de eet document important. Voici, en attendant, un résumé plus aulo- risé que celui de YAgence Havas: nous l'em- pruntons a une dépéche de Rome publiée par le Courrier de Bruxelles. L'Encyclique, que les journaux de Rome publieront ce soir, expose les maux qui affli- gent la société, surlout par suite du mépris de l'aulorilé de l'Eglise, bie.n que, comme le prouve l'Encyclique, l'Eglise ail produit la vraie civilisation, surtoul pour l'llalie. Done la civilisation et la lumière de l'Evangile doivent marcher ensemble. L'Encyclique déclare que les espérances de l'llalie et du monde sont dans la reslauration de l'aulorilé pontificale en sa force; pour eela l'Encyclique proelame la nécessilé du pou- voir temporel pour l'iridéperidanee de l'aulo rilé papaie, renouvelant toutes les prolësta- lions de Pie IX et declarant les renouveler non par ambition mais par devoir el néces- sité. L'Encyclique fait un appel ciialeureux a tous les souverains afin qu'ils ne répudient point l'Eglise comme fondement du principe de l'autoité; elle exhorte tous les évéques a pourvoir a ['instruction de la jeunesse et a la sanlification du maringe, nonobstaut les lots qui voudraient lui óler lecaractère de sacre- menl; elle termine en louant les calholiques pour leur union avee le Saint Siege, pour les nèlerinages dont elle recoinmande la con tinuation, engageant aussi les fidèles a de- mander constammcnl par la prière la réfor- me des moeurs. La question d'Orient est a celle hcurc dans une période d'allente: des deux cólés on continue les préparatifs militaires, et chacun manoeuvre diplomaliquernent pour ne pas se donner aux yeux de l'Europe le premier lort d'une rupture. C'est la le fond des pourparlers enlre les cabinets de Londreset de Sa in l - Pélersbou rar par l'iuterjnédiaire de Berlin; mais il est fa ctie de comprendre que ce jeu de feintes ré ciproques cache une hostilité radicale qui peut se traduire au premier jour en un con- flit terrible. Vienne, 20 avril. ACTES OFF1CIELS. Par arrèté royal du 17 Avril, une pension annuelle et viagére de 323 Ir. est aecordée a M. A. Lagae, ancien vieaire de Bruges. Un arrété royal du 23 avril approuve, sous cerlaines conditions, la délibération du Conseil communal de Zonnebekè, adoplanl tin plan general d'aligriemcnt de la traverse de cette commune, en ce qui coneerne la petite voirie. Par arrèté royal, en dale du 17 Avril, M. Bernolet, procureui du Roi et inembre de droit de la commission administrative de la maison d'arrèt cellulaire a Furnes, est tiom- mé vice-président de ce collége, en rempla cement de M. Herwyn, appelé a d'autres fonctions. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. Mgr l'Evéque de Bruges a nommé vieaire a Espierres, M. Garmyn, coadjuleur de feu M. le vieaire de celle localité. DERNIERES NOUVELLES. ELECTION SÉNATORIALE DU l i JUIN PROCHAIN. Le Comité central de l'Association conser vatrice de l'arrondissement d'Ypres porie a la connaissance de Messieurs les Electeurs qu'a daler d'aujourd'hui, 27 Avril, des ope rations éleetorales auront lieu chaque semai- ne, le Samedi, de 11 lieures du matin a midi et do 2 a 3 heil res de relevce, au local le St-Laurent, rue des Chiens. Des Membres du Comité se cbargeronl de fa m i I ia riser les électeurs avec le nouveau sysléine. Des couloirs sont égaiemeul inslal- lés a Poperingbe et a Wervieq, afin d'éviter aux Electeurs éloignés dn chef lieu d'arron dissement un trop grand déplacemenl. Nous engageons vivement lous les Elec teurs a venir se rendre compte par eux-mè- mes du couloir ainsi que du mode de vota- tion. Ce syslème, quoique simple, exigc la pratique et quelques explications. Des experiences auront lieu également le Samedi soir de chaque semaine, de 8 a 9 heures, [ïour les Electeurs habitant la ville. AVIS. Le Comité central a I 'honneur d'infurrner Messieurs les Electeurs ainsi que Messieurs les Membres des Comités canlonaux et dos Sous-Comités paroissiaux que le Bureau de l'Association conservatrice est définilivement inslallé au nouveau Cercle calholique, rue de Menin. Le Bureau est onvei l tous les jours de 10 heures du matin a midi el de 2 a 4 heures de felevée. DIXIËME ASSEMBLEE DE LA FEDERATION DES CERCLES CATHOLIQUES. C'est aujourd'hui ques'ouvre a Termonde la 10» session annuelle de la Federation des Cercles calholiques: l'Assenibfée sera irés- nomhreuse: de tousles points du pays on viendra v assister, depuis Verviers jusqu'a Furnes, depuis Mons jusqu'a Anvers. Une deputation des comités calholiques du Nord el du Pas de Calais, composée de M. le comlc de Caulaincourt, président, de M. Champeaux, secrétaire général, de M. Yrau. assesseur, se rendra également a Ter- monde, pour témoigner de la sympathie que leur inspire l'ceuvre si utile de la Federation des Cercles calholiques beiges. Plusieurs cenlaines de délégués sont déja inscrits. Nous apprenons qu'une nombreuse dépu- laiiou d'Ypres se rend a la Fédéralion des Cercles calholiques. Plusieurs Membres sont partis pour Terrrtonde dés ce matin, afin de prendre part aux débais de plusieurs ques tions importantes qui seront discutées dans les assises de la 10e assemblee de la Federa tion des Cercles calholiques. Nous reprodnisons aujourd'hui les diffé rents discours qui out éte prononcés sur la tombe de M. Naximilicu de Brauwere et dont nous avons fait mention dans notre numéro du 24 courant En cas tte retrait simultané des troupes russes et de la flotte anglaise, la Porte entend maintenir sa compléte libertc d'aetion et elle se refuse a prendre l'e.agagement qu'elle n'empêchera pas leur retour. Le Standard publie la dépéche suivante datée de Vienne La situation est désespérée. La mediation de l'AIlemagne a complétement échoué. Le Daily-Telegraph recoil de Péra le télé- gramme suivant Vingt mille hommes de troupes russes ont été envoyós de Philippopoli a Andrinople pour ré- prime? l'ins.urrection musulmane en Bulgarie. Le mème journal dit, d'autre part, que la crise en Roumanie est arrivée a un degré d'intensité aigu. La lottre autograplie adressée par le czar au prince Charles de Roumanie a toute la portée d'un ultimatum. L'insurreetion des nmsulmans bulgares prer.d de l'extension et cause a la Russie de sérieuses préoccupations. Une dépêche de Bucharest dit que les Russes, campés a 20 kilometres de Bucharest, menacent d occuper la ville si le prince ne prend pas un cabinet plus favorable a leurs vues. L'opinion publique en Roumanie s'accentue de plus en plus dans le sens anti-russe. On télégraphie de Viennes au Standard que l'AIlemagne se refuse a garantir la ligne de demarcation, si les troupes russes et la flotte anglaise ne consentent a se retirer des environs de Constantinople. D'après une dépêche adressée de Vienne au Daily Telegraph, la Russie dnmande qu'il soit stipule que si la guerre vieut a être déclarée après le retrait des troupes russes a Andrinople, il sera aecordé a ces derniéres six jours pour reprendre leurs pos)tions auprès de Constanti nople. L'Angleterre est disposée a n'accorder que trois jours. On télégraphie de Constantinople au même journal O" assure que les Russes commenceront leur mouvement de retraite après la grande revue de undi prochain. APPLICATION DE LA LOI DU 9 JUILLET 1877 SLR LE SECRET DU VOTE. DISCOURS PROXONCÉ PAR M. JULES ANTONY, AU NOM DU CERCLE MUSICAL. Messieurs Dans ee champ funèbre, que de pensées da regrets que de ehers souvenirs Aujourd'hui nous accompagnons les restes mortels du meilleur et du plus brillant des jeunes gens. M. Maximilien de Brauwere était non-seulement pour nous un grand ami, mais déja un dóvoué protocteur, lo souvenir de ses hontés restera dans la mémoire de tous ceux qui l'ont connu, et le Gerede musical lui doit une sincere reconnaissance, pour los grands services qu'il lui a rendus. La mort de M. Maximilien de Brauwere est une grande perte pour l'art musical dans la ville d'Ypres; amateur aussi capable que distingue, rarement une belle oeuvre parut sans que M. Maximilien de Brauwere ne se l'assimilat; aussi, depuis bien du temps, les salons de la familie de Brauwere étaient fréquentés avec délices par tous les appréciateurs de la belle et grande musiquo. Que vous dirais-je mainteuant de l'ami, sinon qu il était la bonté même, et que Dieu doit avoir voulu un ange de plus au' Giel pour l'appeler a lui! Puisse sa bonne et sainté mère trouver quelque adoucissement sa douleur, en voyant én ee jour de deuii, les innombrables amis do Maximilien, se réunir autour de sa tombe, et y apporter leurs larmes et leurs regrets M. Maximilien de Brauwere était un excellent et grand coeur; malgré sa maladie lente et terri ble il eüt voulu travailler toujours et il espé- rait toujours Et pour cacher ses souffranees a sa bonne mere, alors qu'il souffrait le plus, il lui disait quil ne souffrait pas Pauvre jeune botnme, tu supportais ta maladie avec tant de résignation, et ta résignation tu la puisais dans les consola tions de notre belle et sainte religion, tu était religieux dans l'ame, et cette grande et belle espérance du cbrétien dans un meilleur avenir te rendait fort Adieu, Maximilien, nous prierons Dieu pour toipour qu'il te reQoive dans son sein, et te donne la couronne réservéè a ceux qui l'ont bien servi sur terre Adieu, Maximilienadieu DPCOURS PRONONCÉ PAR M. ARTHUR POUPART, AU NO.M DES ÉTUDIANTS DE l'l'MYERSITÉ CATHOLIQUE. Messieurs, Je viens, devant cette tombe prématurément ouverte, dire un dernier adieu a un ami bien- aimé. La mort enléve a une mère veuve le seul soula- gemont qui lui restait dans son deuil sans trève, en mème temps qu'elle ravit a ses nombreux amis une existence chère et précieuse. AI. Maximilien de Brauwere n'a connu de la vie quo l'aurore. Né a Louvain en 1S57, il était le derniêr de quatre enfants sur lesquels des parents heureux avaient fondó les plus belles espérances. La Providence avait d'autres des seins Elle enleva successivement trois filles et le père, et ne laissa a une mère désolóe cgi'un tils qui devait être son seul soutien et son unique consolation. C'est ce tils que nous pleurons... Maximilien venait de quitter le collége oü il s'était distingue par son amour pour l'étude et sa passion pour le bien. Geux qui l'ont connu out pu apprécier l'aménité de son caractère, la bonté de sou ame, sa générosité, son dévouement, et sur- tout, cette qualité qtri charme toujourscette marque du vrai mérite la modestie. La charitó trouva en lui un de ses enfants les plus dóvoués. Ayant recu de Dieu les biens de la terre, il ies partagea avec les déshéritós du siècle. Président de la société de St-Vincent de Paul, établie au Collége episcopal, il se plaisait a visiter la demeure de l'indigeut et a lui porter avec 1 aumóne du pain, l'aumöne plus précieuse de l'espoir et de la résignation. Les pauvres se rappelleront toujours sa mémoire et béniront sa main généreuse. Notre condisciple allait nous rejoindre sur les bancs de l'Université. II rèvait de développer son intelligence par l'étude de la philosophie il partagerait son temps entre ses livres et la mu- sique qui faisait ses délicesainsi it vivrait pour sa mère et avec sa mère, et un jour il serait utilo a ses semblables. Noble ambition Mais Dieu en avait décidé autrèment. L'ame de notre ami était trop belle pour ce bas-monde; elle était müre pour lo cielUne longue et pénible mala die le conduisit au tombeau. Le 19 avril il rendit son dernier soupir, laissant a sa mère éplorée les seules consolations que peuvent donuer la foi en Dieu et la résignation a sa sainte voionté. Adieu, Maximilien Nous garderons ton sou venir au-dela de cette tombe. Si ta mère a perdu en toi son soutien, son protecteur, comme tu t'appelais le jour oü tu atteignis ta majorité, elle aura au ciel un protecteur plus puissant, un iiis qui n'a quitté la terre que pour devenir un ange Repose en paix a l'ombre de la Croix rédemp- trice! N'oublie pas ceux que tu laisses ici-bas. Tu lus leur modèle, leur espoir sois leur con solation, leur soutien. Nous ne t'oublierons pas; souvent tu recevras nos souvenirs et nos prières; car nous avons la même espérance que toila résurrection et le bonheur éternel. Adieu DISCOURS PRONONCÉ PAR M. GUSTAVE WYELAND, AU NOM DU COURS AL'QUEL APPARTENAIT M. DE BRAUWERE. Messieurs, Deyant cette tombe entr'ouverte qui renferme- ra bientót a jamais nos plus cbères amitiós ct nos plus vives espérances, je qonsidère comme un devoir sacré d'offrir au nom do tous les compa gnons de cours un dernier et solennel hommage a la mémoire de notre ami Maximilien de Brau were. La fortune, les qaalités de l'esprit, les dons du cQsur ces trois cboses accordées par Ie Tout-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2