un des cólés de celle supériorilé incontestable du gouvernement de I'Eglise sur celui de l'Etat, el voilé aussi pourquoi ce dernier sera loujours inférieur au premier dans la mora- lisalion des peuples. UNE PERLE SUR UN FUMIER. Le Chroniqueur parisien de XOffice de Pu- bliciléjournal qui s'est vu fermer les fron tiers francaises pour cause d'immoralilé, vienl de publier quelques lignes, qui sous sa plume, sonl un aveu précieux. En France, dit-il, quel est le secret de Finfluence que possédent encore les cléri- caux, malgré le peu de sympathie que le public en general professe envers eux, com- me Font encore prouvé les derniéres élec- lions? C'est que le clergé se consacre a vee bcuucoup de zèledX ar deur. el, par- fois aussi, avec un réel esprit de charité a fonder el d développer des ceuvres de bien fuisance uliles uux pauvres duns les diver- ses phases de la vie: crèchesasileshospi ces.bureaux de secours, envoi du médecin aux matades, etc. Le parli liberal, en France du moins, ne s'occupe pas suffisamment de conquérir des litres a la reconnaissance des populations par des services analogues a ceux que leur rend le clergé. Ce paralléle, on en conviendra, n'est pas flatteur pour les libéraux, et il est d'aulanl moins suspect qu'il est tracer par un ardent ennemi du clergé. D'une part, le scribe prétrophobe recon- nait que ce clergé que le libéralisme ealomnie chaquejour, et contre lequcl sa presse cher- che a ameuter Ie peuple est précisément le veritable protecleur du pauvre; celui qui lui apporte, par ses soiris multiples, ia plus grande somine de bien-ètre. D'aulre part, ces mêmes libéraux, graods el petits, déclarent sur lous les tons qu'ils sont les vrais tuteurs du peuple; qu'eux seuls sonl aptes au gouvernement et au soulage- rnenl physique el moral du prolélaire. Celle pretention du libéralisme ne nous élonne pas; nous connaissons depuis long- lemps son orgueil el sa vantardise. Souvenl nous avons réfuté ses aflirmalions m.enson- géres et montré a nos lecleurs son égoïsme et sa perversité. Mais cequi nous élonne el ce a quoi nous no nous altendions pas, c'esl de trouver la confirmation de nos paroles sous la plume memo d'un liberal. Celte fois au moins, nos adversaires ne suspecteronl point de partial!té les accusations porlées contre le libéralisme ni les éloges décernés au clergé catholique par... XOffice de Publi- c'ité Ainsi de l'aveu de ce journal radical Le clergé se consaere avec beat/coup de zèle el d ar deur a fonder et d développer les aiuvres de btenfaisance uliles aux pau vres dans les diverses phases de la vie. Creches, asdes, hospices, bureaux de se cours, envoi de médecins aux matades el pour ne pas avouer lous les bienfuits que répand leclerge, Ie chroniqueur de XOf fice a soin d'ajoutcr un etc. a sa nomencla ture. C'est XOffice aussi qui s'écrie que le parli ne fait absolumenl rien On nous objectera peut-ètre qu'il s'agil ici de la France, inais ces vérilés son I - el les moins paIpablos en Belgique? Le clerge n'esl-il pas ici, a la tètc de tou- tes les ceuvres de charité? Ne répand il pas autour de nous des bienfails sans nombre. N est ce pas a lui que le pauvre s'adressede preference, u esl-ce pas lui qui encourage los malheureux tt console les tnala'des? Corribien de etc. ne pourrions nous pas ajou- ler a ce qui precede? Quelies sont mainienant les ceuvres du libéralisme, ou los rencontre-t-on, sinon dans les tavernes et dans les lieux de plaisir? II n'a done rien fait el il ne fera rien. Le cceur lui manque. L'égoïsme y régne en rnaitre ear Firréligion l'a complélement re- froidi, il n y a plus rien de ces sentiments qui honorent I nomine et que la religion seule peut dunner. BIENFAISANCE LAIQUE. L'Eloile, organe des libéraux qui res- tent dans I'Eglise pour mieux aboyer a la soutane anuonciil, il y a quelques jours, qfie le bureau de bienfaisance de Laeken avail, par deliberation du 10 Avril, soinmè M. Ie euré-doyen Coekelberghs de vorser entre les mains du teceveur du susdil bureau le produit integral d'nne collecte que W. Ie curé-doyen avail osé faire au profit des eufaiits pauvres prèts a faire leur premiere communion. Celte collecte élail destmée a les habiilcr La nouvelle est exacte. Voici en quels ler- mes. M. le curé-doyen de Laeken a bien vou- lu répondre el réduire a néant les élranges pretentions du bureau de bienfaisance: Laeken, le 19 Avril 1S78. A Messieurs les président et membres du Bureau cle bienfa-isancé de Laewen. Messieurs, En réponse a votre délibération, en date du 16 Avril, N° 161, que vous m'avez fait parvenir, j'ai l'honneur de vous i'aire remarquer qu'en faisant la collecte habituelle pour les enfants pauvres de la paroisse, admis a la premiere com munion nous nous sommes conformés aux usages recus et suivis sans réclamation depuis plusieurs années non-seulement a Laeken, mais a Bruxelles et ailleurs. Autrefois le Bureau de bienfaisance de Laeken se cliargeait seul du soin d'liabiller les enfants pauvres de la com mune, a l'occasion de leur première commu nion. II y a quelques années le Bureau, pour subvonir aux frais de l'liabillcment de ces en fants, faisait cliez les habitants de la commune, de concert avec les membres du clergé, une col lecte a domicile et en remettait le produit au clergé pour l'babillement des enfants indigents; puis le Bureau a fini par laisser tout le soin de la collecte au clergé, mais en contribuant toujours pécuniairement a cette bonne oeuvre, e'est-a-dire en faisant remettre au cure une somme annuelle de cent a deux cents francs. MM. les bourgmes- tres Kerry et Van Volxem se sont plu également a soutenir généreusement cette oeuvre en faisant remettre annuellement aux curés de Notre-Dame et de Samt-Roch une somme de cent a cent cin- quante francs pour être ajoutée a la collecte faite par le clergé. Je puis done dire que cette collecte annuelle a toujours été non-seulement autorisée, mais hau- tement approuvée; efflcacement soutenue etfavo- risée par le bureau de bienfaisance et par t'auto- rité locale. N'ayant rien l'ecu du bureau en 1877, je me suis permis, parma iettre du 27 Fóvrier 1878, de solliciter de MM. les président et mem bres du Bureau leur concours liabituel. J'ajoutais que, si le Bureau le prófórait, nous lui dósigne- rions quelque^'enfants pauvres pour qu'ils les habillat lui-même. Comme nous ne recevions au- cuhe réponse, nous avons fait, selon l'usage, la collecte ordinaire. Ce n'est que le 28 Mars que jo recus unë réponse qui m'annongait que le Bu reau avait clécidé de ne plus accorder de sub sides aux églisesde Notre-Dame et deSaint-Roch en cette circonstance. Quant aux réserves vaguement contenues dans la réponse du bureau et relatives a la légaUté de cette collecte, elles sont arrivéestrop tard pour que nous ayons pu en tenir compte, puisqu'elles nem'ont été connues que le 28 Mars et que j'ai fait ma collecte le 20 et le 21 Mars. Jecroisdonc, Messieurs, pouvoir ici me con- former en tout a ce qui a été fait a eet égard ies années précédentes. Recevez, Messieurs, l'assuranco de ma conside ration distiuguée. H. Coekelbergs. curé-doyen de Laeken. Nous coinprenons Irés-bien qu'au point de vne liberal, on refuse aux enfants pauvres le secours traditionnel qu'ils recevaient jadis le jour de leur première communion. Aux yeux des libéraux, ce jour est un jour comme un autre et il n'y a pas lien d'en marquer la so- lennilcen revèlant des habits de fète. Distri- buer des vèlements aux premiers eommu- nianls, c'est done faire acte de manvaise administration, s'engager dans tine dépense inutile, c'est enfin encourager la super- slilion. —II n'est done pas étonnantque le bureau de bienfaisance ait supprimé le crédit qu'il afTectail autrefois a eet objet. II faut suivre Ie progrés! II est mêmo trés-probable qu'on ne s'ar- rêlera pas en si beau eheinin. Les précédents créés par plusieurs bureaux de bienfaisance en maliére de conlrainte scolaire, serviront naturellemenl de type a des dispositions plus sèvéres encore en ma- nére de conlrainte religieust'. Tout secours sera refuse aux families donl les enfants; fe- ront encore la première communion. Si le bureau de bienfaisance peul empècher ses protégés de frequenter une école catholique, il peut, au mèine litre, subordonner la con tinuation de ses secours a la desertion de I Eglise catholique. I'lus de première com munion, sinon plus de bons de pains. Ainsi le vent la logique libérale. Nous en viendrons la régleuieniaireinent; qui san si, en fait, nous n'y sommes point arrivés deju pour quelques localilés?. Done, nous cómprenons, loul en les flé- trissant, ces procédés libéraux. Mais le bureau de bienfaisance de Laeken va plus loin: il veul empècher que d'uutres, usanl de leur liberie naturelle, accomplisseul leeuvre a laquelle il s'csl refuse. De la, l'ex- orbilanle pretention de s'annexer le produit de la collecte faite par M. le cure Coekel berghs pour véur les premiers coininuniauls pauvres de sa paroisse! Celte pretention a un caractëre tellcmenl odieux, cl Ie est si ouvertemenl dingée contre Ie culte catholique que Fmdigna- lion sponlanée de nos lecleurs en auia deja fait justice a la seule lecture de la delibera tion du bureau de bienfaisance de Laekeu. Pus 'in hormne de bon sens ne sera dupe de l'hypocrite prétexte invoqué pour justifier cetle élrange revendication: Cintérêl des pauvres!!! Comme si la collecte faite par M. Ie curé de Laeken avail été deslinée aux pauvres en general et non a une categorie de pauvres que le bureau de bienfaisance se refuse a re- présenter el a secourir! Comme si la solennilé de la première com munion, la nalure du secours, ne donnaicnt pas a celte collecte un caraclère confession- net qui indique la competence du ministro du culte pour recueillir et pour distribuer ces aumónes toutes spéciales! Comme si enfin les privileges surannésde la bienfaisanee légale pouvaicnl entraver la hberlé religieuse et la liberie individuelle et s'interposer entre la main tenduc pour donner et la main teridue pour recevoir! Les bureaux de bienfaisance représentenl légalement les pauvres, soil; mais nul n'est cependanl tenu de choisir ces administra tions pour intermediates de ses charités. S'i! me plait a moi de confier a mon curé la distribution de mes aumónes plulót qu a des bureaucrales que je ne connais pas ou que je connais Irop bien comme indignes de ma confiance, nul n'a le droit de m'inlerdire ces préférences. Je fois de mon argent ce que jo veux el je le confie a qui bon ine semble. Or, ce que je puis faire, dix, vingl, cenl, mille paroissiens de Laeken peuvent le faire au mème litre el avec la mérne liberlé que moi. Le syslème du bureau de bienfaisance aboutirait d'ailleurs aux plus insupporlables vexations, a des visiles corporelles el a des perquisitions iucompalibles avec lés notions les plus élémentaïrës de la dignilé humaine et de la liberlé individuelle. Tout d'abord, sous prétexte de sauvegar- der 1'inlérèl des pauvres, il laudra iusiituer les gabeloux do la philanlhr.opie légale, chargés de suivre, d'épier et de surveillor lous les ciloyens, clercs ou laiqu.es, soup- connés de iaire la charité aux pauvres et de recueillir des aumönss dans ce bul. Supposons, par exemple, et cetle sup position est Irès-vraisemblable que le Rév. M. Coekelberghs aille, au chateau royal de Laeken, recommander ses petits protégés. Sa visile finie, il sera, a la grille dn pare, appréhendé au corps, on lui prendra le cori- lenu de son porte-inonnaie que I on meitra sous séquestre jusqu'a ce qu'une enquête ail élahli l'import des aumónes de LL, MM. le Roi et la Reine, aumónes qui stront déclarées de bonne prise el confisquées au profil du bureau de bienfaisance, en dépit de l'inlen- tion des augustes donateurs. Et l'hyppthése que nous faisons ici. pour la rendre plus saisissanle, au sujet du curé de Laeken et de ses illuslres paroissiens, peut se représentcr tous les jours, sous mille formes différentes et aboulir aux plus inio- lérahles vexations. Que disons-nous?... II n'e-d pas jusqu'a l'aumóne que vous déposez au sortir de l'é- glise, dans la main du pauvre aveugle assis sous le porche, qui n.e puisse ét re arrachée a ce malheureux sous prétexte de défendre les privileges de l'assistanee légale! Voila jusqu'oiï méneni les pretentions li bera les? Esl-il besoin aprés cela de montrer qu'il faut leur resistor partout, dés leurs débuts, avec une énergie que rien n'imimide et une perseverance que rien ne décourage? Catholiques, nous manquons trop souvent de ferrneté dans la revindication de nos droits, ei I amour du repos, une repugnance inslmcive de la lutle, nous conduisenl a ac cept' r avec une facile résignalion toutes les pi étenlious liberales. Cest ainsi qu'on en esi venu a nous disputer aujourd'hui jusqu'a la liberie de la vie privée, jusqu'au libre exer- ciee de la charité. Laisscrons-nous s'accoin- piir encore ces nouveaux empiélements? Ce serail montrer que uous sommes inürs pour la servitude, cliatiment i aturel de la lacheté. Prouvons au contraire qua Faudace des agression i uous suvons opposer le courage de la defense. Parions bant et ferme et sa- cliorïs agir comme nous parions. N'oiiblions pas surtou! que, sur Ie terrain spécial ou Fin- cident de Laeken vienl de placer la lutle, le ineilleur moyen de sauvegarder ses droits est de les prutiquer hardiment el fiérement, en face de l'enneini. C'est a lui, non pas a nous, de reeuier, puisqu'il est l'usurpalion el que nous sommes la justice! DIXIËVIE ASSEMBLEE GÉNÉRALE ANNUELLE de la Federation des Cercles catholiques. (Corrcspoitdance particulièrc). Terinonde.' Ie 27 avril 1878. a pelite vilie de Termonde. si paisdile dans sa ceinlure de fortifications c>t en fète; a presque toutes les matsous floi'eiil des cou- leurs nationales et poniificales. On siiiend les membres des Cercles caiholiquüs de la Bel- gique enliére, qui arrivenl par ions les trams el qui sont aocueillis avec la plus grande bien vei I la nco ct une exquise afi'siulile. C'eM la réci'ptiön faite a des fréres par des fiéres. Le local du Ccrcle. magnifique batiment situé dans la rue de I'Eglise, est tont pavoisé. Dans la grande salie ou se lienncnl les séances, le buste de S. S. Le Rape Leon XIII, enlouré de drapeaux poniifieaux ei beiges, se dresse derrière le bureau, d'oü il semble présider aux travaux de l'assemblée. Au bureau out pris place MM. le sénaleur de Cannart d'Uamnie, président de la Fédé- ration; a sa droïte, M. de Caulaincourl. pré sident des comités catholiques du Nord et du Pas de-Calais (France); Poncelet, vice-prési- denl; de Kercbove, réprésentant de Malines; baron Bètiiune, sénaleur d'Alosl, Irésorier; Van den Steen, représentant de Termonde; De Bruyn, bourgmestre de Termonde; Neut, secréiaire général el Victor Henri, secrétaire. Dans la salie, on voit des membres d'un grand nombre de Cercles de la Belgique. La presse esl représenlée par la plupart de ses organes. La séance est ouverte a 3 h. 45 m. M. Van den Steen, représentant, souhaile en termes plcins de délicatesse, la bienvenue aux membres de l'assemblée, et surto it a nos fréres de France. M. Van den Steen ajoule un mol d'éloges a l'adresse des catholiques du Pas-do Calais, qui soutierinent cI'iuih main si ferme le dra- peau de la religion et qui out, avec taut de générosité, l'ondé FUni versité libre de Li lie. Le discours si sympathique de M. Van den Steen est salué par denornbreux applaudis- semenls. M. Van den Steen donne ensuife lecture de l'adresse a S. S. le Fape Léon XIII, rédi- gée par M. Vicior Menrv, secrétaire de la Federation et pédacleur de XAvenir de Char leroi. Celte magnifique adresse excite l'admi ration de toule l'assemblée, qui la vote par acclamation. Immédiatemenl aprés Ie vote de l'adresse, le lélégramine suivant est envoyè au Sl-Fére: Cardinal Franchi, Rome. I.es 73 Cercles fedéiés de Belgique rétinis en assemblee générale a Termonde, voient avec enthousiasme une adresse de fidèlité au Saint-Siége. Ilssupplient Si Sain- telé de daigner bénir leurs travaux, ceux qui y prennenl part el leurs families. Le Président, Sénaleur de Cannart d'Hamale. Le Secrétaire général, A. Neut. Le Secréiaire, Victor Henry. M. le baron Bétbune, irésorier, fait con- naiire Fétat de la caisse. M. Neut, secrétaire général, dunne lecture d'un rapport général sur l'élalde la Fédéia- Iion des Cercles. Depuis la dermére reunion, tenue il y a no an a Charleroi, le nombre des Cercles fédérés est monlé de GO a 73. l'armi les Cercles réceinmeiil affiliés, on re- marque Ie Cercle de Jambe, le Cercle de Diriant el le Cercle d'Andeune. Parmi les innovations inlrodiiiles dansle regime des Cercles, M. Neut signale la lisie de souscriplions ouverle par le Cercle catho lique de Bruxelles pour les ecules catholiques et pour I'exposition d'oeuvres d'art organisée par le Cercle d'Anvers. M. Beckers, président du Cercle catholique de Bruxelles fail connaitre que I'ou se pré pare aux elections de la capitale: un candidat est choisi pour les elections de la Cbambre, et I'on espére avoir des candidais pour l'élec- tiou du Serial.— Celle nouvelle esl acoueillie par de bruyarils applaudissemenis. On passe ensuile a la 7e question de 1'ordre du jour, posée par des membres du Cercle de Fermonde: V a t-il lieu d'etendre Faction des cercles fédérés au développeinent de Fesprit politique dans noire pays? Dans I affirmative, quels soul les meilleurs moyens a employer a cet effel M.De Bruyn, bourgmestre de Termonde, développe cette [iroposition avec beaucoup de clarte et dans un esprit tout a fait pratique. II parle surtout de deux ueuvres, le Denier des coIes ,et I'ceuvrede la presse, principa- lement au point de vue du colportage el de la diffusion des journaus. Le Denier des écoles, dit M. De Bruyn, est d une nècessilé urgente. Il faut F'éiablir dans lous Ies Cercles, y inettre des troncs, organiser des tombolas, et ne jamais finlr une léto sans une collecte pour celte ceuvrc. Le Cercle de Bruxelles vient de montrer ce que I'on pent lane. Quanta I'ceuvrede la presse, M. De Bruyn pane du colportage et de son extension. Gardous-npus dil-il de faire comme en France oil, sur 100 journaux, on en lit 92 libéraux et 2 catholiques. M. le bourgmestre de Termonde termine sort d scouts entecommandant aux Cercles les ceuvres de travail el de lulte. (Applaudis semenis prolongés.) M. Verbevden fait connaitre Fétat de la diffusion de la bonne presse dans la villede Termonde. Nous avons. dit-il, fondé en 1838 une bibliolbeqne caibolique a Termonde. Plus tard, quand M. le chevalier Stas fonda Iv Journal de Bruxelles, nons lui deman- dames des nuinéros a distribueren abonne- menis d 3 ben reset nous continuous a en donuer, a 75 c. pir mois. Un les a de 8 beures a midi, da midi a 3 lieures, de 3 beures i G beures, el le soir le journal est envoyé dans un eslaminct off on le conserve jusqu'au matin. L'année dermére, le comité de Termonde a placé 60,000 journaux. L'assemblée salue.par des applaudissemenis enthousiastes le. zèle et l'aclivité des catholiques de Ter monde. Une discussion importante s'éléve ensuile sur les moyens de joulcnir la presse catho lique. M. de Dorlodol recommande deux choses, savoir, que les catholiques n'acbètent jamais de journaux libéraux. .et en second lieu qu'ils ne donnent jamais d'arinonces a ces journaux. Comme conclusion de la discussion, il est décidé qu'on mvitera cheque Cercle a consli- tuer un comité qui soccupera spécialement des questions relatives a la presse. On aborde enfin ledernier point a l'ordre du jour, la proposition relative a la protec tion a accorder aux families pauvres qu'on vent placer entre la misère el leurconscience. M. Neut propose la resolution suivante Dans les localités oü le bureau de bienfai sance ou I administration communale exorce nne pression pour empècher les parents d'envoyer leurs enfants dans les écoles ca- tboliques, le Cercle se concertera avec le clergé pour nviser aux meilleures mesures a employer contre pareil einpiélement; il adressera au gouvernement et mix Chambres legislatives des petitions pour dénoncer Fa- bus; il fera appel aux p'ersonnes généreusès pour recueillir des fonds; il engagera les catholiques a ne plus donner, ne fat ce qu'un centime, aux quotes du bureau de bienfai sance, et a ne plus rien fonder en faveur de ces élablissements le Cercle signalera aux journaux les acles répréhensibles de Fédililé: enfin, il formera un comité qui sera exclu- sivemenl charge de ces affaires. La séance est levée a 0 1/2 beures. A 8 beures, grand concert. (.1 coniinuer). Nous sigrialons ce qui suit aux reflexions dos édiles des gratifies villes libérales, qui ont déja jeié tant d'argent celui des con- tribuablesdans le gosier des chanteurs d opéra et dans les jambes des danseuses. Uue autorité que ue recuserorit pas les journaux libéraux, M. Saincteletle, a émis dernièrement en séance du cottseil commu nal de Mods, dont il est échevin, des reflex ions pleines de sens et qui peuvent trouver partout leur application. II s'agit des dépen- ses dn theatre.Nous empruuions au flainuut, qui lui-même les a extraitsdu Bulletin com munal, quelques passages du discours du trés liberal echevin «L' theatre, dit M. Saincteletle, a coiïté a la ville de Mons, pendant Fexercice 1877, la somine de 38.500 francs. On a done dépensé, pendant Fexercice 1877, pour Ie plaisir des habitués du théa- ire, césl-a-diru de cinq d six certls persou- nes, une somine de 38,500 fr. Celte année. on porie au budget une soinuiede 22.000 Ir. Ces plaisirs coülent done a la ville 50 fr. par tèle d'habitué. A mon avis, on poursuit a Mons un pro- blètne aussi insoluble que la quadrature du cercle. Ou veul avoir un theatre qui ri valise avec les theatres des grandes villes, alors que la population n a plus leyoüt du ihéalre. Le directeur du theatre, a mes yeux, vend uue marchandise (pu s'appelle le |>lai- sir de la scène et il doit la vendre d'aprés los régies générales du commerce. Dans cette mème séance, M. Saincteletle a reluté, avec des arguments péremploires, les motifs indiqués pour mainlenir le subside ihéairal: Esl-ce le theatre, a demande I'honora- ble eohevin, qui a de rinfluenco sur le gout du public, ou est-ce le gout du public qui a de Finfluence sur le theatre? Si je oonsulle les fails, je trouve que les (rente années d'exestenee Uu theatre n'ont pas inodilie le gout a Mods. Eu aime-t-ou plus qu il y a I rente uns le grand opéia et I'opera conuque? Quanta Finfluence du theatre snr le commerce et la prospériié de la ville, je diiai ceci:^ Donnez I'argent (pie vous consa- crez au lbéatro a n'importe ijuel autre service public et vous aurcz Ie mème résullal. C11 RON I QU E PA RLE \l ENTA IRE. La Cbambre a repris ses travaux Mardi 30 Avril, a 2 heures. Les objels suivants ligju- rent a son orfire du jour

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2