un des cólés de celle supériorilé incontestable
du gouvernement de I'Eglise sur celui de
l'Etat, el voilé aussi pourquoi ce dernier sera
loujours inférieur au premier dans la mora-
lisalion des peuples.
UNE PERLE SUR UN FUMIER.
Le Chroniqueur parisien de XOffice de Pu-
bliciléjournal qui s'est vu fermer les fron
tiers francaises pour cause d'immoralilé,
vienl de publier quelques lignes, qui sous sa
plume, sonl un aveu précieux.
En France, dit-il, quel est le secret de
Finfluence que possédent encore les cléri-
caux, malgré le peu de sympathie que le
public en general professe envers eux, com-
me Font encore prouvé les derniéres élec-
lions? C'est que le clergé se consacre
a vee bcuucoup de zèledX ar deur. el, par-
fois aussi, avec un réel esprit de charité
a fonder el d développer des ceuvres de bien
fuisance uliles uux pauvres duns les diver-
ses phases de la vie: crèchesasileshospi
ces.bureaux de secours, envoi du médecin
aux matades, etc. Le parli liberal, en France
du moins, ne s'occupe pas suffisamment de
conquérir des litres a la reconnaissance des
populations par des services analogues a ceux
que leur rend le clergé.
Ce paralléle, on en conviendra, n'est pas
flatteur pour les libéraux, et il est d'aulanl
moins suspect qu'il est tracer par un ardent
ennemi du clergé.
D'une part, le scribe prétrophobe recon-
nait que ce clergé que le libéralisme ealomnie
chaquejour, et contre lequcl sa presse cher-
che a ameuter Ie peuple est précisément le
veritable protecleur du pauvre; celui qui lui
apporte, par ses soiris multiples, ia plus
grande somine de bien-ètre.
D'aulre part, ces mêmes libéraux, graods
el petits, déclarent sur lous les tons qu'ils
sont les vrais tuteurs du peuple; qu'eux seuls
sonl aptes au gouvernement et au soulage-
rnenl physique el moral du prolélaire.
Celle pretention du libéralisme ne nous
élonne pas; nous connaissons depuis long-
lemps son orgueil el sa vantardise. Souvenl
nous avons réfuté ses aflirmalions m.enson-
géres et montré a nos lecleurs son égoïsme
et sa perversité. Mais cequi nous élonne el
ce a quoi nous no nous altendions pas, c'esl
de trouver la confirmation de nos paroles
sous la plume memo d'un liberal. Celte fois
au moins, nos adversaires ne suspecteronl
point de partial!té les accusations porlées
contre le libéralisme ni les éloges décernés
au clergé catholique par... XOffice de Publi-
c'ité
Ainsi de l'aveu de ce journal radical
Le clergé se consaere avec beat/coup de
zèle el d ar deur a fonder et d développer
les aiuvres de btenfaisance uliles aux pau
vres dans les diverses phases de la vie.
Creches, asdes, hospices, bureaux de se
cours, envoi de médecins aux matades
el pour ne pas avouer lous les bienfuits que
répand leclerge, Ie chroniqueur de XOf
fice a soin d'ajoutcr un etc. a sa nomencla
ture.
C'est XOffice aussi qui s'écrie que le parli
ne fait absolumenl rien
On nous objectera peut-ètre qu'il s'agil ici
de la France, inais ces vérilés son I - el les
moins paIpablos en Belgique?
Le clerge n'esl-il pas ici, a la tètc de tou-
tes les ceuvres de charité? Ne répand il pas
autour de nous des bienfails sans nombre.
N est ce pas a lui que le pauvre s'adressede
preference, u esl-ce pas lui qui encourage
los malheureux tt console les tnala'des?
Corribien de etc. ne pourrions nous pas ajou-
ler a ce qui precede?
Quelies sont mainienant les ceuvres du
libéralisme, ou los rencontre-t-on, sinon
dans les tavernes et dans les lieux de plaisir?
II n'a done rien fait el il ne fera rien. Le
cceur lui manque. L'égoïsme y régne en
rnaitre ear Firréligion l'a complélement re-
froidi, il n y a plus rien de ces sentiments
qui honorent I nomine et que la religion
seule peut dunner.
BIENFAISANCE LAIQUE.
L'Eloile, organe des libéraux qui res-
tent dans I'Eglise pour mieux aboyer
a la soutane anuonciil, il y a quelques
jours, qfie le bureau de bienfaisance de
Laeken avail, par deliberation du 10 Avril,
soinmè M. Ie euré-doyen Coekelberghs de
vorser entre les mains du teceveur du susdil
bureau le produit integral d'nne collecte que
W. Ie curé-doyen avail osé faire au profit des
eufaiits pauvres prèts a faire leur premiere
communion. Celte collecte élail destmée a les
habiilcr
La nouvelle est exacte. Voici en quels ler-
mes. M. le curé-doyen de Laeken a bien vou-
lu répondre el réduire a néant les élranges
pretentions du bureau de bienfaisance:
Laeken, le 19 Avril 1S78.
A Messieurs les président et membres du Bureau
cle bienfa-isancé de Laewen.
Messieurs,
En réponse a votre délibération, en date du
16 Avril, N° 161, que vous m'avez fait parvenir,
j'ai l'honneur de vous i'aire remarquer qu'en
faisant la collecte habituelle pour les enfants
pauvres de la paroisse, admis a la premiere com
munion nous nous sommes conformés aux
usages recus et suivis sans réclamation depuis
plusieurs années non-seulement a Laeken, mais
a Bruxelles et ailleurs. Autrefois le Bureau de
bienfaisance de Laeken se cliargeait seul du
soin d'liabiller les enfants pauvres de la com
mune, a l'occasion de leur première commu
nion. II y a quelques années le Bureau, pour
subvonir aux frais de l'liabillcment de ces en
fants, faisait cliez les habitants de la commune,
de concert avec les membres du clergé, une col
lecte a domicile et en remettait le produit au
clergé pour l'babillement des enfants indigents;
puis le Bureau a fini par laisser tout le soin de la
collecte au clergé, mais en contribuant toujours
pécuniairement a cette bonne oeuvre, e'est-a-dire
en faisant remettre au cure une somme annuelle
de cent a deux cents francs. MM. les bourgmes-
tres Kerry et Van Volxem se sont plu également
a soutenir généreusement cette oeuvre en faisant
remettre annuellement aux curés de Notre-Dame
et de Samt-Roch une somme de cent a cent cin-
quante francs pour être ajoutée a la collecte faite
par le clergé.
Je puis done dire que cette collecte annuelle
a toujours été non-seulement autorisée, mais hau-
tement approuvée; efflcacement soutenue etfavo-
risée par le bureau de bienfaisance et par t'auto-
rité locale. N'ayant rien l'ecu du bureau en 1877,
je me suis permis, parma iettre du 27 Fóvrier
1878, de solliciter de MM. les président et mem
bres du Bureau leur concours liabituel. J'ajoutais
que, si le Bureau le prófórait, nous lui dósigne-
rions quelque^'enfants pauvres pour qu'ils les
habillat lui-même. Comme nous ne recevions au-
cuhe réponse, nous avons fait, selon l'usage, la
collecte ordinaire. Ce n'est que le 28 Mars que
jo recus unë réponse qui m'annongait que le Bu
reau avait clécidé de ne plus accorder de sub
sides aux églisesde Notre-Dame et deSaint-Roch
en cette circonstance.
Quant aux réserves vaguement contenues dans
la réponse du bureau et relatives a la légaUté de
cette collecte, elles sont arrivéestrop tard pour
que nous ayons pu en tenir compte, puisqu'elles
nem'ont été connues que le 28 Mars et que j'ai
fait ma collecte le 20 et le 21 Mars.
Jecroisdonc, Messieurs, pouvoir ici me con-
former en tout a ce qui a été fait a eet égard ies
années précédentes.
Recevez, Messieurs, l'assuranco de ma conside
ration distiuguée. H. Coekelbergs.
curé-doyen de Laeken.
Nous coinprenons Irés-bien qu'au point de
vne liberal, on refuse aux enfants pauvres le
secours traditionnel qu'ils recevaient jadis le
jour de leur première communion. Aux yeux
des libéraux, ce jour est un jour comme un
autre et il n'y a pas lien d'en marquer la so-
lennilcen revèlant des habits de fète. Distri-
buer des vèlements aux premiers eommu-
nianls, c'est done faire acte de manvaise
administration, s'engager dans tine dépense
inutile, c'est enfin encourager la super-
slilion. —II n'est done pas étonnantque
le bureau de bienfaisance ait supprimé le
crédit qu'il afTectail autrefois a eet objet. II
faut suivre Ie progrés!
II est mêmo trés-probable qu'on ne s'ar-
rêlera pas en si beau eheinin.
Les précédents créés par plusieurs bureaux
de bienfaisance en maliére de conlrainte
scolaire, serviront naturellemenl de type a
des dispositions plus sèvéres encore en ma-
nére de conlrainte religieust'. Tout secours
sera refuse aux families donl les enfants; fe-
ront encore la première communion. Si le
bureau de bienfaisance peul empècher ses
protégés de frequenter une école catholique,
il peut, au mèine litre, subordonner la con
tinuation de ses secours a la desertion de
I Eglise catholique. I'lus de première com
munion, sinon plus de bons de pains. Ainsi
le vent la logique libérale. Nous en viendrons
la régleuieniaireinent; qui san si, en fait,
nous n'y sommes point arrivés deju pour
quelques localilés?.
Done, nous cómprenons, loul en les flé-
trissant, ces procédés libéraux.
Mais le bureau de bienfaisance de Laeken
va plus loin: il veul empècher que d'uutres,
usanl de leur liberie naturelle, accomplisseul
leeuvre a laquelle il s'csl refuse. De la, l'ex-
orbilanle pretention de s'annexer le produit
de la collecte faite par M. le cure Coekel
berghs pour véur les premiers coininuniauls
pauvres de sa paroisse!
Celte pretention a un caractëre tellcmenl
odieux, cl Ie est si ouvertemenl dingée
contre Ie culte catholique que Fmdigna-
lion sponlanée de nos lecleurs en auia deja
fait justice a la seule lecture de la delibera
tion du bureau de bienfaisance de Laekeu.
Pus 'in hormne de bon sens ne sera dupe
de l'hypocrite prétexte invoqué pour justifier
cetle élrange revendication: Cintérêl des
pauvres!!!
Comme si la collecte faite par M. Ie curé
de Laeken avail été deslinée aux pauvres en
general et non a une categorie de pauvres
que le bureau de bienfaisance se refuse a re-
présenter el a secourir!
Comme si la solennilé de la première com
munion, la nalure du secours, ne donnaicnt
pas a celte collecte un caraclère confession-
net qui indique la competence du ministro
du culte pour recueillir et pour distribuer
ces aumónes toutes spéciales!
Comme si enfin les privileges surannésde
la bienfaisanee légale pouvaicnl entraver la
hberlé religieuse et la liberie individuelle
et s'interposer entre la main tenduc pour
donner et la main teridue pour recevoir!
Les bureaux de bienfaisance représentenl
légalement les pauvres, soil; mais nul n'est
cependanl tenu de choisir ces administra
tions pour intermediates de ses charités.
S'i! me plait a moi de confier a mon curé
la distribution de mes aumónes plulót qu a
des bureaucrales que je ne connais pas ou
que je connais Irop bien comme indignes de
ma confiance, nul n'a le droit de m'inlerdire
ces préférences. Je fois de mon argent ce
que jo veux el je le confie a qui bon ine
semble.
Or, ce que je puis faire, dix, vingl, cenl,
mille paroissiens de Laeken peuvent le faire
au mème litre el avec la mérne liberlé que
moi.
Le syslème du bureau de bienfaisance
aboutirait d'ailleurs aux plus insupporlables
vexations, a des visiles corporelles el a des
perquisitions iucompalibles avec lés notions
les plus élémentaïrës de la dignilé humaine
et de la liberlé individuelle.
Tout d'abord, sous prétexte de sauvegar-
der 1'inlérèl des pauvres, il laudra iusiituer
les gabeloux do la philanlhr.opie légale,
chargés de suivre, d'épier et de surveillor
lous les ciloyens, clercs ou laiqu.es, soup-
connés de iaire la charité aux pauvres et de
recueillir des aumönss dans ce bul.
Supposons, par exemple, et cetle sup
position est Irès-vraisemblable que le Rév.
M. Coekelberghs aille, au chateau royal de
Laeken, recommander ses petits protégés.
Sa visile finie, il sera, a la grille dn pare,
appréhendé au corps, on lui prendra le cori-
lenu de son porte-inonnaie que I on meitra
sous séquestre jusqu'a ce qu'une enquête ail
élahli l'import des aumónes de LL, MM. le
Roi et la Reine, aumónes qui stront déclarées
de bonne prise el confisquées au profil du
bureau de bienfaisance, en dépit de l'inlen-
tion des augustes donateurs.
Et l'hyppthése que nous faisons ici. pour
la rendre plus saisissanle, au sujet du curé
de Laeken et de ses illuslres paroissiens,
peut se représentcr tous les jours, sous mille
formes différentes et aboulir aux plus inio-
lérahles vexations.
Que disons-nous?... II n'e-d pas jusqu'a
l'aumóne que vous déposez au sortir de l'é-
glise, dans la main du pauvre aveugle assis
sous le porche, qui n.e puisse ét re arrachée a
ce malheureux sous prétexte de défendre les
privileges de l'assistanee légale!
Voila jusqu'oiï méneni les pretentions li
bera les?
Esl-il besoin aprés cela de montrer qu'il
faut leur resistor partout, dés leurs débuts,
avec une énergie que rien n'imimide et une
perseverance que rien ne décourage?
Catholiques, nous manquons trop souvent
de ferrneté dans la revindication de nos
droits, ei I amour du repos, une repugnance
inslmcive de la lutle, nous conduisenl a ac
cept' r avec une facile résignalion toutes les
pi étenlious liberales. Cest ainsi qu'on en esi
venu a nous disputer aujourd'hui jusqu'a la
liberie de la vie privée, jusqu'au libre exer-
ciee de la charité. Laisscrons-nous s'accoin-
piir encore ces nouveaux empiélements? Ce
serail montrer que uous sommes inürs pour
la servitude, cliatiment i aturel de la lacheté.
Prouvons au contraire qua Faudace des
agression i uous suvons opposer le courage
de la defense. Parions bant et ferme et sa-
cliorïs agir comme nous parions. N'oiiblions
pas surtou! que, sur Ie terrain spécial ou Fin-
cident de Laeken vienl de placer la lutle, le
ineilleur moyen de sauvegarder ses droits
est de les prutiquer hardiment el fiérement,
en face de l'enneini. C'est a lui, non pas a
nous, de reeuier, puisqu'il est l'usurpalion
el que nous sommes la justice!
DIXIËVIE ASSEMBLEE GÉNÉRALE ANNUELLE
de la Federation des Cercles catholiques.
(Corrcspoitdance particulièrc).
Terinonde.' Ie 27 avril 1878.
a pelite vilie de Termonde. si paisdile
dans sa ceinlure de fortifications c>t en fète;
a presque toutes les matsous floi'eiil des cou-
leurs nationales et poniificales. On siiiend les
membres des Cercles caiholiquüs de la Bel-
gique enliére, qui arrivenl par ions les trams
el qui sont aocueillis avec la plus grande
bien vei I la nco ct une exquise afi'siulile. C'eM
la réci'ptiön faite a des fréres par des fiéres.
Le local du Ccrcle. magnifique batiment
situé dans la rue de I'Eglise, est tont pavoisé.
Dans la grande salie ou se lienncnl les
séances, le buste de S. S. Le Rape Leon XIII,
enlouré de drapeaux poniifieaux ei beiges,
se dresse derrière le bureau, d'oü il semble
présider aux travaux de l'assemblée.
Au bureau out pris place MM. le sénaleur
de Cannart d'Uamnie, président de la Fédé-
ration; a sa droïte, M. de Caulaincourl. pré
sident des comités catholiques du Nord et du
Pas de-Calais (France); Poncelet, vice-prési-
denl; de Kercbove, réprésentant de Malines;
baron Bètiiune, sénaleur d'Alosl, Irésorier;
Van den Steen, représentant de Termonde;
De Bruyn, bourgmestre de Termonde; Neut,
secréiaire général el Victor Henri, secrétaire.
Dans la salie, on voit des membres d'un
grand nombre de Cercles de la Belgique.
La presse esl représenlée par la plupart
de ses organes.
La séance est ouverte a 3 h. 45 m.
M. Van den Steen, représentant, souhaile
en termes plcins de délicatesse, la bienvenue
aux membres de l'assemblée, et surto it a
nos fréres de France.
M. Van den Steen ajoule un mol d'éloges
a l'adresse des catholiques du Pas-do Calais,
qui soutierinent cI'iuih main si ferme le dra-
peau de la religion et qui out, avec taut de
générosité, l'ondé FUni versité libre de Li lie.
Le discours si sympathique de M. Van den
Steen est salué par denornbreux applaudis-
semenls.
M. Van den Steen donne ensuife lecture
de l'adresse a S. S. le Fape Léon XIII, rédi-
gée par M. Vicior Menrv, secrétaire de la
Federation et pédacleur de XAvenir de Char
leroi. Celte magnifique adresse excite l'admi
ration de toule l'assemblée, qui la vote par
acclamation.
Immédiatemenl aprés Ie vote de l'adresse,
le lélégramine suivant est envoyè au Sl-Fére:
Cardinal Franchi,
Rome.
I.es 73 Cercles fedéiés de Belgique
rétinis en assemblee générale a Termonde,
voient avec enthousiasme une adresse de
fidèlité au Saint-Siége. Ilssupplient Si Sain-
telé de daigner bénir leurs travaux, ceux
qui y prennenl part el leurs families.
Le Président,
Sénaleur de Cannart d'Hamale.
Le Secrétaire général,
A. Neut.
Le Secréiaire,
Victor Henry.
M. le baron Bétbune, irésorier, fait con-
naiire Fétat de la caisse.
M. Neut, secrétaire général, dunne lecture
d'un rapport général sur l'élalde la Fédéia-
Iion des Cercles. Depuis la dermére reunion,
tenue il y a no an a Charleroi, le nombre
des Cercles fédérés est monlé de GO a 73.
l'armi les Cercles réceinmeiil affiliés, on re-
marque Ie Cercle de Jambe, le Cercle de
Diriant el le Cercle d'Andeune.
Parmi les innovations inlrodiiiles dansle
regime des Cercles, M. Neut signale la lisie
de souscriplions ouverle par le Cercle catho
lique de Bruxelles pour les ecules catholiques
et pour I'exposition d'oeuvres d'art organisée
par le Cercle d'Anvers.
M. Beckers, président du Cercle catholique
de Bruxelles fail connaitre que I'ou se pré
pare aux elections de la capitale: un candidat
est choisi pour les elections de la Cbambre,
et I'on espére avoir des candidais pour l'élec-
tiou du Serial.— Celle nouvelle esl acoueillie
par de bruyarils applaudissemenis.
On passe ensuile a la 7e question de 1'ordre
du jour, posée par des membres du Cercle
de Fermonde: V a t-il lieu d'etendre Faction
des cercles fédérés au développeinent de
Fesprit politique dans noire pays? Dans
I affirmative, quels soul les meilleurs moyens
a employer a cet effel
M.De Bruyn, bourgmestre de Termonde,
développe cette [iroposition avec beaucoup
de clarte et dans un esprit tout a fait pratique.
II parle surtout de deux ueuvres, le Denier
des coIes ,et I'ceuvrede la presse, principa-
lement au point de vue du colportage el de
la diffusion des journaus.
Le Denier des écoles, dit M. De Bruyn,
est d une nècessilé urgente. Il faut F'éiablir
dans lous Ies Cercles, y inettre des troncs,
organiser des tombolas, et ne jamais finlr
une léto sans une collecte pour celte ceuvrc.
Le Cercle de Bruxelles vient de montrer ce
que I'on pent lane.
Quanta I'ceuvrede la presse, M. De Bruyn
pane du colportage et de son extension.
Gardous-npus dil-il de faire comme en
France oil, sur 100 journaux, on en lit 92
libéraux et 2 catholiques.
M. le bourgmestre de Termonde termine
sort d scouts entecommandant aux Cercles
les ceuvres de travail el de lulte. (Applaudis
semenis prolongés.)
M. Verbevden fait connaitre Fétat de la
diffusion de la bonne presse dans la villede
Termonde. Nous avons. dit-il, fondé en 1838
une bibliolbeqne caibolique a Termonde.
Plus tard, quand M. le chevalier Stas fonda
Iv Journal de Bruxelles, nons lui deman-
dames des nuinéros a distribueren abonne-
menis d 3 ben reset nous continuous a en
donuer, a 75 c. pir mois. Un les a de 8
beures a midi, da midi a 3 lieures, de 3
beures i G beures, el le soir le journal est
envoyé dans un eslaminct off on le conserve
jusqu'au matin.
L'année dermére, le comité de Termonde
a placé 60,000 journaux. L'assemblée
salue.par des applaudissemenis enthousiastes
le. zèle et l'aclivité des catholiques de Ter
monde.
Une discussion importante s'éléve ensuile
sur les moyens de joulcnir la presse catho
lique.
M. de Dorlodol recommande deux choses,
savoir, que les catholiques n'acbètent jamais
de journaux libéraux. .et en second lieu
qu'ils ne donnent jamais d'arinonces a ces
journaux.
Comme conclusion de la discussion, il est
décidé qu'on mvitera cheque Cercle a consli-
tuer un comité qui soccupera spécialement
des questions relatives a la presse.
On aborde enfin ledernier point a l'ordre
du jour, la proposition relative a la protec
tion a accorder aux families pauvres qu'on
vent placer entre la misère el leurconscience.
M. Neut propose la resolution suivante
Dans les localités oü le bureau de bienfai
sance ou I administration communale exorce
nne pression pour empècher les parents
d'envoyer leurs enfants dans les écoles ca-
tboliques, le Cercle se concertera avec le
clergé pour nviser aux meilleures mesures
a employer contre pareil einpiélement; il
adressera au gouvernement et mix Chambres
legislatives des petitions pour dénoncer Fa-
bus; il fera appel aux p'ersonnes généreusès
pour recueillir des fonds; il engagera les
catholiques a ne plus donner, ne fat ce qu'un
centime, aux quotes du bureau de bienfai
sance, et a ne plus rien fonder en faveur de
ces élablissements le Cercle signalera aux
journaux les acles répréhensibles de Fédililé:
enfin, il formera un comité qui sera exclu-
sivemenl charge de ces affaires.
La séance est levée a 0 1/2 beures.
A 8 beures, grand concert.
(.1 coniinuer).
Nous sigrialons ce qui suit aux reflexions
dos édiles des gratifies villes libérales, qui
ont déja jeié tant d'argent celui des con-
tribuablesdans le gosier des chanteurs
d opéra et dans les jambes des danseuses.
Uue autorité que ue recuserorit pas les
journaux libéraux, M. Saincteletle, a émis
dernièrement en séance du cottseil commu
nal de Mods, dont il est échevin, des reflex
ions pleines de sens et qui peuvent trouver
partout leur application. II s'agit des dépen-
ses dn theatre.Nous empruuions au flainuut,
qui lui-même les a extraitsdu Bulletin com
munal, quelques passages du discours du
trés liberal echevin
«L' theatre, dit M. Saincteletle, a coiïté
a la ville de Mons, pendant Fexercice 1877,
la somine de 38.500 francs.
On a done dépensé, pendant Fexercice
1877, pour Ie plaisir des habitués du théa-
ire, césl-a-diru de cinq d six certls persou-
nes, une somine de 38,500 fr. Celte année.
on porie au budget une soinuiede 22.000
Ir. Ces plaisirs coülent done a la ville 50 fr.
par tèle d'habitué.
A mon avis, on poursuit a Mons un pro-
blètne aussi insoluble que la quadrature du
cercle. Ou veul avoir un theatre qui ri valise
avec les theatres des grandes villes, alors
que la population n a plus leyoüt du ihéalre.
Le directeur du theatre, a mes yeux,
vend uue marchandise (pu s'appelle le |>lai-
sir de la scène et il doit la vendre d'aprés los
régies générales du commerce.
Dans cette mème séance, M. Saincteletle a
reluté, avec des arguments péremploires,
les motifs indiqués pour mainlenir le subside
ihéairal:
Esl-ce le theatre, a demande I'honora-
ble eohevin, qui a de rinfluenco sur le gout
du public, ou est-ce le gout du public qui a
de Finfluence sur le theatre?
Si je oonsulle les fails, je trouve que les
(rente années d'exestenee Uu theatre n'ont
pas inodilie le gout a Mods. Eu aime-t-ou
plus qu il y a I rente uns le grand opéia et
I'opera conuque?
Quanta Finfluence du theatre snr
le commerce et la prospériié de la ville, je
diiai ceci:^ Donnez I'argent (pie vous consa-
crez au lbéatro a n'importe ijuel autre service
public et vous aurcz Ie mème résullal.
C11 RON I QU E PA RLE \l ENTA IRE.
La Cbambre a repris ses travaux Mardi 30
Avril, a 2 heures. Les objels suivants ligju-
rent a son orfire du jour