jours refuse d'envoyer I'Etal en possession des Liens de religieus, paree que le fail d e- tre membres d'uneassociation religieusen'en- lève en Belgique aucun de leurs droits civils aux ciloyens beiges on étrangers, paree que la liberie dissociation est garantie par la Constitution el que la propriété Test par le Code civil et le Code pénal conlre les vols privésou publics. Ce que la justice refuse de faire, Ie libéra lisme est résolu de l'opérer au moven d'une loi spéciale d'annexion. En vue de cette loi qui fait partie du programme de l'avenir radical el socialiste, les sticcursales de la Franc macönnerie commencenl un premier travail, la listedes biens dont le libéralisme ou le socialisme veut devenir le maitre, après en avoir dépouillé les vrais ir^aitres. Voila la vérité toute enlière sur l'enquète qui se fait actuellement par les soins des comités et des associations libéralcs. Jusqu'a quel point les ciloyens Janson, Goblet, Allard et les aulres ont-ils le droit de se livrer a cette investigation officieuse aojourd'hui et qu'ils rendraient certainement obligatoire, ofiicielle, domain, s'ils élaient les inaitres, c'est une question qui parait digne d'urt sérieux examen. Les propriélés détenues par les membres des associations religieuses sont des propriélés privées. Com- ine le fait remarquer justement le correspon- danl bruxellois de la Gazelle de Liéye. Ces proptiélés appartiennent a des par ticulars aussi respectables que les fermes du comle de Kerchove, bourgmeslre de Gand ou les chateaux de M. Waroqué. En les fai - sant figurer sur des listes coinme des biens propriélés de personnes incapables de possé- der, ou des biens saus maitre, on les discré- dile, ou en empèche la réalisalion fructueuse, on diminue leur valeur. L'arl. 1382 du Code civil est la pour faire réparer le lort causé. II y a done lieu, pour les ciloyens propriétaires de biens dé- signés a la confiscation, a assigner devant les tribunaux, en réparation de dommages causés, les auteurs de ces enquêtes, de ces statisliques, lous lesjouruaux qui les repro- dutsent. Ce correspondant aiïirme qu'il connait des personnes bien décidées a saisir les tribunaux de cette question, a réclamer justice. La nécessilé d'une association de juris- consultes, ajoute-t-il, réunie pour défendre les droits catholiques, se fait de plus en plus senür. Je crois qu'elle ne tardera pas a voir le jour. La justice, saisie de la question, ne peul guére, nous semble-t-il, hésiter a condamner les étranges enquêtes auxquelles des gens sans auctin mandal officiel ni public se livrenl touchanl des propriélés particuliéres d'une categorie de ciloyens.. S'il en élait aulrement, il est'évident que dans l'avenir car tót ou tard le libéralisme fera place au socialisme son héritier pré- somplif des comités socialisles pourront preparer de mème la grande liquidation sociale, repartition equitable des biens, ayant pour but de faire cesser l'inégalilé congeniale dont le citoyen Janson fait un crime a l'auteur des ciioses. Ce qui se fait anjourd'hui contre lelies personnes revétues d'un caractére religieus et vivant fort pauvrement en communaulé pourra se faire demain conlre iels bourgeois, nobles, financiers, fonctionnaires, rentiers, commercants, induslriels, dont le lort serail de détenir plus de biens qu'il ne convient a la Justice sociale. Que d i ra it la bourgeoisie bruxelloise si des feuilles socialistes publiaienl un beau jour l'avis suivanl Une commission s'estconstituée a l'Association des socialistes brabancons de Bruxelles, pour faire la statistique des propriétós immobilières détenues par la bourgeoisie de la ville. Les citoyens qui auraient des renseignements a fournir, soit sur l'importance de ces propriétós soit sur les industries privées de la bourgeoisie exereóes a Bruxelles, sont priés de les commu- niquer aux membres de la commission: les ci toyens Brismóe, Pèlering, P. Janson, Voglet, Van Thienen, Verbauwen, I.eclercq (E), Kiste- maeker. La bourgeoisie bruxelloise, sans distinction de parti, s'indignerait et la justice serail bientót appelée a mellre la main au collet de ces inquisiteurs du socialisme. Eb bien, ce qui serail odieux conlre les bourgeois, contre les riches, contre les com mercants, conlre les induslriels, l'esl égale- ment contre les religieux. Nousdéfions qui que ce soit de prouver le contraire. (Courrier de Bruxelles). l'époque de l'éleclion au mcyen de laquelle les gardes choisissenl leurs officiers. Esl-ce un bien, esl-ce un mal, que ce sys- tèine élecloral qui fait un officier du jour au lendemain? La chose imporle peu, le moment n'csl pas encore venu de b discuter. Notre Constitution le vent ainsi et nous nous y soumettons sons peine. Mais ce qui nous atlriste, sans toulefois nous étonner, c'esl de voir Ie libéralisme ajouter a nos dissensions intestines un nou- vel élément de guerre. Les élections- de la garde civique n'avaient élé jusqu'ici, sauf quelques exceptions, 1'objel d'aucune Iutie entre les partis. Catholiques el libéraux élaient également reconnus aptes a remplir les fonctions d'officiers. Le libéralisme a changé lout cela el stir un mot d'ordre des loges, nos adversaires, par la voix de leurs organes, onl crié sur toute la ligne; A bas les catholiques! Plus de cléricuux! Voila done, de par le libéralisme, un nou veau ferment de discorde parmi nous; voila cetle grande institution nationale qui de- vrail par son essence mème et par la mis sion qu'elle a a remplir, rester absolument neutre, devenant une institution exclusive- menl libérale. Nous disons exclusivement libérale, paree ce que la majorilé des gardes civiques, nous le reconnaissons volonliers, apparlient au libéralisme qui est l'élément dominant de la plupart des villes oü la milice ciloyenne est en activité. Organisée comme elle l'esl aujourd'hui, elle n'est guère prise au sérieux; d'abord paree que les quatre-vingt-dixièmes des gar des en rient eux-mémes, ensuite paree qu'el le n'a ancune instruction militaire digne de ce nom. Cependant elle peut devenir un danger pour la nation, enlre les mains du libéralisme qui s'en servira ou nes'en servi- ra pas, suivanl que les loges en Öécideront. Dés l'inslanl oü les catholiques seront ma- nifeslement exclus de son sein, comme la Iulie est impossible avec des chances géné rales de succes, ii imporle qu'ils n'acceptent pas le fait accompli avec leur bonté ordi naire. Doivent-ils combaltre la Garde civique? Nullement, ils doivent, au contraire, s'elïor- cer de la rendre meilleure el lui enlever cetle nouvelle plaie que va lui communiquer le virus libéral. Le ministère et les représentanls sont la pour quelque chose et les catholiques feraient bien de s'en souvenir plus souvent. Le premier moyen de parer au mal que nous signalons et peut-èlre le seul qui exisle sans toucher a la Constitution, c'est d'intro- duire dans la Garde civique des diplómes de capacité pourchaque grade d'officier. Dipló mes dèlivrés par le gouvernement, a la suite d'un examen sérieux subi par les candidals, devant une commission d'officiers dei'armée. Les diplómés senls auraient le droit de se mettre sur les rangs pour les élections, et les gardes civiques, jouissant de leur prerogati ves constitulionnelles nommeraienl leurs officiers comme auparavant. Les candidals, avec tin semblahie système, ne seront déja pas si communs et ainsi catho liques et libéraux trouveront natiirelleinenl ce qui leur est dü, c'est-a-diie le droit pour chacun de servir et défendre son pays scion ses aptitudes sans distinction d'opinion. II y aurail alors une sorte de prestige atta ché au grade d'officier de la garde civique, et non-seulement cette institution deviendrait plus sériruse, mats elle pourrait rendre par la suite de véritables services. C'est, du reste, ce que les catholiques désirent, et en cela comme en tanl de choses, ils se monlrent plus patrioles et plus amis de nos institutions que les libéraux. Beige LA GARDE CIVIQUE. Le public s'occupe beaucoup en ce mo ment do la milice ciloyenne. Nous voici a DIXIÉME ASSEMBLEE GÉNÉRALE ANNUELLE de la Fédéralion des Cercles catholiques. Correspondance particuliere) Termonde, le 28 avril 1878. La salie est remplie de membres des Cer cles venus de toutes les parties de la Belgique. Le bureau est comme la veille, en plus M. le baron Vancaloeu. Au débul de la séance, qui est ou verte a 9 h. 1/2, M. Helleputte, professeur a l'Uni- versité de Louvain, donne lecture d'un rap port sur l'ceuvre de la bonne presse. Cette oeuvre, qui a élé fondée a Termonde par M. Verheydeu,. comprend le colportage el la lecture des journaux en seconde main. A Hons, en 1877, on a vendu 23,000 nu- méros; a Louvain 52,000 en 1870 el piés de 100,000 en 1877. A cerlaines stations, a la station de Bru xelles Nord, par exemple, les vendenrs de journaux libéraux pullulenl, el il est difficile d'y faire vendre les journaux catholiques; un marcliarid est aulorisé a vendre un ou deux journaux catholiques, el pas les am res; et I'on refuse d'y laisser placer un second marchand. Un lel étal de chose est regret table, et il faudrail en obtenir le redresse- ment. La seconde partie de I'ceuvre de la bonne presse, c'esl I'envoi gratuit des journaux en seconde main. On cédeses journaux, et Ion recoil des bandes imprimées, affranchies et gommées, et I'on n'a qu'a appliquer I'une de ces bandes au journal. A Mons, on expédie ainsi 162 journaux quotidiens a Louvain, 582 journaux quotidiens et 4-86 journaux hebdomadaires. Après avoir donné ces détails, qui sont accueillis avec beaucoup d'intérèt, M. Helle- putte montre que cet envoi gratuit de jour naux en seconde lecture, loin de nuire aux abonnements, les favorise au contraire. II lit plusieurs lettres, qui font voir que bien des personnes qui recoivent ainsi les journaux, iinissenl par s'abonner. M. Neut, secrétaire-général, donne lecture du rapport. M. le bourgmestre De Bruyn, dans un discours très-clairtrès-pralique, trés-élo quent, el maintes fois applaudi, développe la question de l'oeuvre du Denier des écoles, dont il recommande l'organisatiou el l'ex- tension aux Cercles. Des troncs seraient établis dans chaque Cercle, des collectes seraient faites a chaque féle, el l'on donne- raitun diplome d'honneur au Cercle qui se distinguerail dans ce travail. En passant, M. le bourgmestre rappelle que c'esl a Gand qu'a pris naissance I'ceuvre du Denier des écoies catholiques. Le nom denos frères de Gand, si ardenls, si géné- reux, si iiil'atigables, est salué par des applau-' dissements erithousiasles. M. le bourgmestre de Termonde, en coin - mencant son discours, avail proposé d'adres- sera M. le minislre des travaux publics une pélilion pour réclamer la vente lout a fail iibre des journaux catholiques dans les gares aux mèmes conditions et avec les mèmes facililésque les journaux libéraux. On aborde le troisiéme point de l'ordre du jour: Proposition concernanl les masca rades et exhibitions gueuses. M. Neut rappelle les mascarades outra- geanlespour les catholiques et leur religion qui ont eu lieu dans bien des villes; il signale ce qui s'esl fait pour y résister, et il lermine en proposant de charger les Cercles d'y faire résislanee. A cet effet, la oü l'on préparerail de ces mascarades, que le Cercle, par écrit et par une deputation, averlisse de ce qui se prépare l'aulorité communale, l'a utorité ju - diciaire et l'aulorité militaire; qu'il averlisse ensuite Ie gouvernement, puis le bureau de la Fédéralion; que l'on ne négligé aucun moyen légal de faire valoir les droits de l'ordre; que l'on rejette sur qui de droit la responsabililé des scènes de violence, et que lout se fasse en termes énergiques el conve- nables. M. de Dorlodot propose l'erivoi aux Cham- bres d'une pélilion dans laquelle on deman- derait la revocation de lont bourgmeslre coupable de négligence grave dans l'exercice de ses fonctions de chef de la police. (Bravos enthousiastes.) Qualriéme point de l'ordre du jour Pro position concernanl l'ceuvre de la Federation des Cercles catholiques. M. Neut insisle sur la nécessilé de fonrnir des ressources a la Federation, qui pourrait si ulilement iniervenir, dans bien des cas, par exemple pour souteuir lesfrais des pro cés de presse. M. Neut propose, comme moyen pratique, d'iuviler chaque mernbre de tout Cercle a payer 1 IV. par année pour I'ceuvre de la Fédéralion. Un oratenr fiamand parle de la grande utililé d'intéresser les femmes a l'ceuvre des Cercles, et pour les y altaeher, il imporle de donner des fètes, des concerts, par exemple. Des applaudissements interrornpent plus d'une fois cet oraleur, qui est vraiment élo quent. M. Neut développe le dernier point de l'ordre du jour: Proposition de créér une association pour la defense du c.ergé el des ordres religieux contre les caloinnies de la presse libérale, a l'instar de ce qui vienl d etre établi en France par les soins de Mgr Jaugey. L'assemblée adhère par acclamation au principe de cette ceuvre. Le bureau de la Fédéralion se chargera des détails. La séance est levéea 12 h. 1/2. A une lieure el demie 301» convives onl pris place dans la grande salie de l llótel de- Ville pavoisée aux couleurs nationales et pontilicales. La table d'honneur, derrière laquelle se trouveiil le buste de S. 8. Léon XIII et ceux de LL. MM. le roi et la reine des Beiges, est presidee par M. le sénateur de Cannart d'IIamale, ayant a sa droite M. le comte de Caulaincourt, délégué des Cercles francais, el it sa gauche M. De Bruyn, bourg meslre de la ville de Termonde. Un bon nombre de députés et de sénatenrs de la droite et plusieurs présidents des cercles catholiques prennent place a cette table. Le premier IqM est porta par M, le séna teur de Cannart d'H.iiriale a S. S. Léon XIII- et est applaudi avec enthousiasme par l'as semblée. Iminédiatement aprés, M. De Bruyn. bourgmeslre de Termonde, porie a LL. MM. le Roi et la Reine un loa^t a la suite duquel un télégrainine u élé adressé au palais de Laeken. ciiRONiQUE Electorale. On écrit d'Anvers que M. Vaiidtm Bergli- Elsen renonce a son mandal de sénateur. Les catholiques songent a offrir une candida ture a M. René Morelos, propriétaire. Le candidal gueux pour la Chambre sera le bourgmeslre d'Anvers, M. Léop. DeWael. BULLETIN POLITIQUE. L'agitation augmenle, taut a Stam bon! que dans fes provinces, contre le sultan et son gouvernement que l'on soupconne de favo- nscr les desseins de la Russie. Malgré la po lice, des meetings séditieux sont tenus tons les soirs el le gouvernement y est générale- ment fort maltraité. Le peuple, l'armée et les prèlres sont lous désireux de se ranger du cólé de l'Angleierre, et M. Sayard recoil conlinuellement des adresses et des mémoires dans ce sens. On surveille le plus étroitement possible le palais dans lequel est confiné l'ex-sullan Mourad qui est traité avec une extréme ri gueur. Ses amis onl les plus grandes diffi- cullés pour communiquer avec luisa santé est parfaite el il jouit de nouveau de la ple nitude de ses facultés. On assure que le grand-due Nicolas aurait recti l'ordre de St Pétersbourg de faire le sultan prisohnier dans Ie cas oü la guerre élant déclarée par I'Angleterre, Sa Ilautesse montrerail quelque velléilé de recommencer les hoslihlés contre la Russie. Mais il est probable que si Constantinople est occupé par les Busses avant la declaration de guerre de I'Angleterre, le grand due so sera assuréde la personnedu sultan. La fuite du sultan a Brousse serait malériellement empêchèe par la présence des Rurses a Constantinople. L'aftluence est immense dans l'enceinte de l'Exposition. La cérémonie commence. La première iigne était formae du Président do la République, ayant a ses cótés les princes étrangers et les présidents du Sénat et de la Chambre. Derrière Venaient les officiers des maisons du Maréclial ei des princes, puis les huissiers, précé- dant les membres du bureau du Sénat et les sénateurs, puis encore les huissiers précédant le bureau de la Chambre et les députés. Tousles quartiers de Paris ontgénóreusement pavoisé. Mais les rues du Caire, d'Argout, Jean- Jacqiies-Rousseau et lo quartier des Marais inéritentune mention spéciale. Nous ne savons si l'on a arboré des drapeaux allemands en dehors de 1'ambassade, mais nous avons vu flotter beaucoup de drapeaux tures et de rares drapeaux russes. CHROiNIQUE DE L'EXPOSITION. La fouledes curieux était considerable hier aux abords de l'Exposition. On évalue a plus de cent mille le nombre des visiteurs qui se pres- saient dans les allées du Champ-de-Mars et sur les quais. Les Champs-Elysées, le Bois de Bou logne, la place du Tröne, oü se tient la foire aux pains d'épices, regorgeaient également de monde. Malgré l'incertitude du temps et la pluie qui tombe a plusieurs reprises, dés le matin l'ani- mation est grande aux Champs-Elysées au Cours- Ia-Reine, et sur toutes les avenues qui condisent au palais de l'Exposition. Les voitures sont innombrables et les régiments, débouchant de tous cótés, défllent, musique en tête, se rendant aux postes qui leur ont été assignés. Le service d'ordre est organisé sur toute la ligne par la brigade centrale et des escouades de sergents de ville, envoyés de tout les points de Paris, sous la conduite d'officiers de paix. A midi le temps s'assombrit encore davantage et fait présager un orage certain peu après ia pluie commence a tomber. L'attelage de 1'ambassade russe qui passe fait sensation. Toute la maison du prince Orlofï est revètue du costume national. Tout a coup, un orage épouvantable éclate; on n'en a pas vet souvent de pareil a Paris. II a duré dix minutes, et il est impossible de se figu rer avec quelle violence il a sévi et le desarroi qu'il a jeté dans la foule un grand nombre de drapeaux et d'ornements, qui pavoisaient les cafés, les restaurants et les concerts des Champs- Elysées, ont été démolis plusieurs arbres ont été déracinés et les belles toildttes singulièrement défraichies. Le temps parait un moment vouloi" se remettro au beaulal'oulé grossit de plus en plus. Nous voyons passer successivement la cour de cassa tion, la cour d'appel, la cour des comptes, 1'am bassade d'Angleterre, la délégation des grand' croix de la Légion d'honneur, etc. A une heure et demie precise, Is Président de la République sort de l'Elysée. Le cortege est f'oriné dans l'ordre suivant La maison civile dü Maréchal Escouade de cuirassiers La maison miltitaire Le Maróchat de Mac-Mahon, ayant a ses cótés, dans sa voiture, le général Borel, ministro de la guerre, et en face de lui M. le colonel de Vau- grenant Une escouade de cuirassiers. Ceux qui veulent accaparer l'Exposition au profit de leurs passions politiques avaient orga. nisé une manifestation sur le passage du Prési dent quelques cris de - Vive la République ont été poussés, mais ils ont été bientót étouffés sous celui qui réunit aujöurd'hui tous les coeurs celui de Vive la France Tous les régiments en garnisón a Paris, a Ver sailles et a Vincenncs, ont pris part a cette fête de l'industi'ie du monde entier. Ces régiments forrnaient un total de 80,000 hommes. Les musiques, au nombre de 26, étaient repar- ties, au Trocadéro et dans le Champ-de-Mars. La musique de la garde républicaine a exécuté, prés de la grande cascade, ies plus belles symphonies de sou répertoire. Deux heures. Le président de la Républi que arrive au Trocadéro. Quatrevingt-quatre pieces de canon de gros calibre tonuent des quatre forts suivantsMont-Valérien, Montrouge, Bicëtre et Nogent. Nous comptons vingt et un coups par chaque fort, (L'Sïrj&süitisie iweaïc. LES ÉLECTIONS DU 11 JUIN. La ficvre éleeloralc a saisi ses victimes. Bartoiil les comités, en pleine activité, cherchent les candidals, arrêlent le plan de campagne. A Ypres seul lout semhlo calme, et cepen dant que fera-ton?Le Progress annoncé Jeudi que M. le Baron Mazeman renoncail au renouvellemenl de son mandat. Promiilguée par le Monileur du parli, cette nouvelle doit ètre considérée comme ofiicielle. Sur qui les partis ont-ils jeté les yeux pour rem placer le titulaire sorlani? Le Public parait en savoir long sur les projets des libéraux. Des bruits étranges circulent; le conseil de familie s'esl réuni, le comité a élé assemble, les gros bonnels se sont regardés et les casqueties onl braillé. Qu'esl tl sorti de ces reunions, de ces re gards, de ces cris? Un candidal? On en nommait trois, il y a quelques jours; tous de la fifjuaisiilt;, bien entendu; on ne sort pas de la. Pour remplacer Grand Papa a la Commis sion des Hospices, n'a-t-on pas choisi pelil- fils qui habile Bruxelles six mois de l'année el s'occupe de chasse pendant le reste. Enfin trois candidals! Quel est le bon? II n'y a qu'un Sénateur it nominer. Trois candidals! Cela nous parait une pe tite forfanlerie hahilemcnt répandue dans le public pour faire croire que le parti libéral est trés-fort el qu'il se trouve embarrassé du choix. Tout candidal liberal, a Ypres, ne peul-il done pas, dés aujourd'hui, seconsi- dérer comme une viclime couronnée de fleurs, que la coterie immolera le 11 Juin sur I'autel du sacrifice? Nous avons cherché vainement quel était Ie malheureux destiné a cetle aiinable opéra- lion. Rien de possible ne s'esl revéléa nous. Combien ne s'en trouve-t-il pas de ces per- sonnages marquants, qui se sont envolés dans ces derniers temps vers les plaisirs va- riés de la capitale, trouvant, comme les rats qui détalenl quand la maison devienl mau- vaise, qu'Ypres n'offre plus au libéralisme que des champs ingrals el slériles! II nous est difficile de croire avec quel ques personnes qu'on songe a M. Alphoose Vandenpeerebooin, et que celui-ci se laisse relaire la douce violence qui lui a élé infli- gée il y a deux ans. Mais en parlant de cet homme, il ne faut pas perdre de vue qu'il a été minislre et, qu'eu égard a cette haute position, il convient d'etre sérieux. Qu'on ne I'oublie pas, M. Van denpeerebooin n'a été combatiu réellement qu'en 1872. Avant cette époque, le manque d'organisation du parti cathohque et diverses circonslances connues du reste, ne permettaienl pas de considérer comme pro- banles les élections qui avaient eu lieu. M. Vandenpeerebooin I'einportalla chaque occa sion de plusieurs centaines de voix sur ses adversaires, quels qu'ils fussenl. Eu 1870 mème, lors du soulagement uni- versel, il ne fut pas combattu. Au contraire, en 1872, la lutle "est bien caraclérisée, les partis sont organisés, les transactions deve- nues impossibles; l'épreuve est réelle. Le résullal est acquis, M. Vandenpeerebooin I emporla, dit-on de cinq voix; il enlra a la Chambre giace a une palinodie de la gauche enlière qui, a quatre ans de distance se déju- geail saus aucune pudeur. En fait, M. Vandenpeerebooin avail été ballu de quelques voix; au point de vue mo ral il avail subi une écrasanle défaile, Qu'on compare les deux candidals, qu'on réflechisse aux circonslances, et tout homme sérieux, qui jugera froidnnent Irs choses, partagera noire avis. L'1:.;, M. Vandenpeere- boom, était tout a Ypres: capitame des pom piers, chef-homtne a droite, président a gnu* AVIS. DEUX1ÈME JOÜRXÉE. LF, BAXQUET.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2