ble, au moins Irés-difficile, il prévient les conteslalions, el De laisse pas de place a l'es- prit de parti qui pourrait guider les bureaux électoraux. Voici en quoi il consisle: L'élecleur recevrail des mains du prési dent autant de bulletins dislincts qu'il y a deslistes de candidals en présence, plus un bulletin contenant le nom de tous lescandi- dats. Les bulletins de lisle séparée seraient ou de couleurs différenles, ou dislingués par un signe a délerminer. Le bulletin mixte aurait la forme de ceux qui ont élé admis par la loi de 1877. Une case serait réservée a cólé de chaque nom. Les bulletins seraietil remis ouverts par le président a l'élecleur, aprés avoir élé pliés au préalable. Muni de ces bulletins, l'élecleur se rendrait dans l'isoloir pour y faire cboix de la lisle qui a ses préférences. S'il voulait voter pour les candidals inscrils sur des lisles différentes, il prendrail le bulletin oü se trouvent tous les noms. et indiquerait, dans la case réservée a cel effet vis-a-vis du nom de chacun d'eux, par unecroix au crayon, les candidals pour lesquels il vole. L'élecleur, tenant ses bulletins réguliére- ment fermés, se représenterait au bureau, il jelterait dans une corbeille ou dans une urne ceux donl il ne ferait pas usage. La corbeille ou l'urne, préparée a cette fin, serail placée devanl les scrulateurs; cela fait, l'élecleur déposerait luimème dans l'urne devote le bulletin de son cboix. L'élecleur qui veut s'abstenir, déposerait dans l'urne, sans y faire aucune marque, le bulletin mixte. On le voit, ce système réunit de grands avantages: pas de tampon, pas de crayon pour les élecleurs qui volent pour une lisle entière; et c'est la presqu'unanimilé, et de plus, une notable accélération dans les ope rations électorales. L'HONNÊTETÉ LIBÉRALE. Nous lisons dans La Paix Dans les luttes politiques ce qui nous peine le plus, ce n'esl pas la violence même pous- sée jusqu'a la brutalilé, c'est la mauvaise foi, ce vice laehe et dégradant qui parait moins seandaliser les civilises que les sauvages. Le mensonge conlre l'évidence, le mensonge contre soi-même. le mensonge voulu, pré- médité, obsliné, devienl si cornmun qu'il a presque cessé d'étonner le public trop indul gent. Sur le terrain politique on accomplit des actes de déloyaulé qu'on n'oserail se per- mettre dans la vie privée. Ou voit souvent des hommes d'ailleurs bonnêtes a qui per- sonnellement on confierait sa bourse et son honneur, s'associer a des vilénies que les passions de parli inspirenl, tanl il est vrai que la responsabihté collective est inef- ficace, pour ne pas dire nulle, dans la direc tion des affaires publiques. Necitonsque ces deux exemples a l'ordre du jour Une nouvelle augmentation du personnel parlementaire est proposée par le ministère conservateur sur les inèmes bases et selon les inêmes régies que le cabinet doctrinaire et ses adhérenls firent prévaloir a diverses re prises; et pourtant ces derniers crienl a l'ini- quilé, a labus de la force du riombre, a la tricherie, etc., et its invoquent le secours des manifestations extra-officieiles contre la con firmation de leurs actes el de leur langage précédenls Autre violation de la logique el de la jus- lice distributive. Nos adversaires ont applau- di a la suppression des pèlerinages et proces sions inoffensifs des calholiques: les russades el les raclées étaienl de bonnes lecons de bons avertissemenls donl le elergé et les fi ddles avaienl a profiler désormais s'ils ne voulaient s'utlirer de pires représailles. Mais quand des calholiques atlaquent les cor teges libéraux qui outragent leur culie et ses pnncipaux ministres, ilsonl tort, ils mécon- naissenl la liberie constilutionnelle et les tri- bunaux doivent intervenir sèvérement! A ces preuves de lése-raison et de lése-morale nous pourrions en jomdre cent autres, non encore sorties de la mémoire de nos leeteurs. LES VRAIS PERTURBATEURS. Nous lisons dans une gazette libérale: La vérité est que le cléricalisme est es- sentiellernent brouillon el qu'il ne peut se mèler de diriger les affaires d'un pays, sans y semer le trouble, Tagilation, Tinquiétude et parfois la révolution. Dans une nouvelle période de scandales et de troubles libéraux comme nous traversons actuellemenl, un homrne jouissanl de toute sa raison u'oserail jamais écrire chose pa- reille. Au risque de nous répéter, rafraichissons la mémoire a cette fenille, profanalrice de la vérité: En mai 1857, qui est descendu dans la rue? Qui a crié a bas les convents? Qui a lapidé la loi et imprimé a Thonneur beige un ineffacable sliginale? La canaille sou- doyée et surexcitée par le libéralisme! En 1871, qui se trouvait devant le palais du Roi? Qui a insulle, hué, injurié le chef de la nation? Le libéralisme uui a la canaille de Bruxelles! A Anvers, lors des derméres élections lé- gislalives, qui a hurlé, frappé, brisé, volé et mis au pillage les maisons des citoyens les plus honorables et les plus marquants? La canaille libérale! A Liége, qui a entravé l'exercice du culle? Qui a bousculé les processions? Qui a profé- ré des cris el des menaces ramassés dans la boue cominuneuse de Paris? La canaille libérale! A Malines, quia dressé un guet-apensa des calholiques inoffensifs? Qui s'est trouvé sur leur chemin, armé de poignards, de gourdins el decasse-tète? Qui a fait couler le sang? La canaille libérale! A Gand, quia altendu les pèlerins d'Oost- acker? Qui a bousculé, frappé, meurlri des femmes el des enfants? La canaille libé rale! Chaque fois que le pays s'est trouvé sous le coup d'une émolion malsaine; quand il a compromis sa réputalion de sagesse, de loyauté et d'honneur; lorsqu'il s'est monlré indigne des libertés dont il jouit, qui Ta poussé au mal et qui a pêché en eau trouble? Le libéralisme, appuyé sur la canaille! TRAVAUX DE LA CHAMBRE. La Chambre des représentants a encore tout au plusdouze a quinze séances a lenir avanl les élections, el, dans ce peu de temps, elle doil disculer et voter: 1. Lecode électoral; 2. Le projet de rachat des chemins de fer des Flandres; 3. La proposition relative aux pensions mihlaires; 4. Celle concernant Temploi de la langue flamandeen matière administrative; 5. Le projet de loi allouant un crédit de G millions pour subsides et préls relatifs a la construction et a l'ameublement de maisons d'école; G. Le projet de loi allouant un crédit de 28 millions 937,000 fr., aux déparlemenls de la guerre et dus affaires étrangércs; 7. Les mesures a prendre pour parer aux nombreux el graves inconvénients produits par Ie trop plein de monnaie de billon; 8. Divers autres projets de loi de crédit, etc. De sorte que Ia Chambre peul a peine consacrer une séance a une séance et demie a l'examen de chacune de ces imporlantes questions, dont la solution ne souffre aucun retard. Or, c'est dans pareille circonstance que M. Frère veut qu'on ouvre pendant la moitié du temps au moins qui reste encore de la session, une discussion politique, c'est a dire qu'on gaspille un letnps si préeieux et si court a la redite des niaiseries Iibérales sur le Sytlubus, dont, il est vrai, 48 sur 50 mem bres de la gauche ne connaissent pas le plus petit mot. La Chambre parait disposée a accéder a la demande de M. Frére: la Chambre a tori, el si elle donne le pas aux ergoleries politi-' ques sur les intéréts réels du pays, elle man que a sa mission. Si nous avions Thonneur de siéger au Parlement, nous dirions au chef démodé de la gauche: Nous vous défions d'apporter dans Ie débat, par lequel vous essayerez vaincnient de passionner le pays, un seui argument nouveau. Ce que vous redirez, nous 1'avons entendu cent fois. Le Syllabusvous Taviez admis et professé comme nous; vous y avez cru comme nous; il est dans le Pater et dans le Credoqu'en- fant vous récitiez; ce n'est que par des éga- remenls de jeunesse que vous l'avez ren ié, et nous espérons qu'a votre lit de mort, au plus tard, vous y reviendrez. Trouvez done bon qu'avanl de consacrer le temps de la nation a écouter vos billevesées, nous faisons d'abord ses affaires.Et nous renverrions Ie débat politique de M. Frére au 31 mai. Allons done, MM. de la droite, un peu d'énergie, cedez aux vceux du pays, et nou aux passions des braillards de la gauche. L'OEUVRE CATHOLIQUE ET BELGE DE L'AFRIQUE AUSTRALE. Nous n'aurons plus besoin d'insistersur 1'importance de WEuvre de l'Afrique Aus tralequand on aura lu les extraits suivanls d'un excellent article que I'M venir de Char leroi lui consacre. Ceci est véritablement une oeuvre chrélienne el civilisalrice, une oeuvre franchement, fonciérement chrélienne. Cette oeuvre n'employera pas de francs-macons, et Ton saura a quoi s'en lenir sur son bul, les moyens qu'on veut employer pour civilt- ser c'est-a dire pour élever jusqu'a Dieu, pour tirer des ombres de la barbarie païen- ne les malheureux négres de l'Afrique. Ce n'esl pas que ['OEuvre internationale de la Civilisation de l'Afrique nous déplaise abso- lumenl; mais il ne nous déplait pas non plus devoir Tiniliative privée catholique lutter sur le même terrain que l'entreprise officielle et laïque de l'Afrique Centrale. Celle-ci ver sera de Tor, celle la versera du sang. Nous verrons quelle sera la plus féconde moisson. Cela dit, voici les détails que VA venir, notre excellent confrère de l'arrondissement de Thuin, donne sur la Mission de l'Afrique Australe: Les journaux ont a plusieurs reprises parlé de la mission que les Péres Jésuites organi- senten destination de l'Afrique australe et a la téte de laquelle se trouvé le R. P. Depel- chin. Je suis a même de vous donner sur celte mission des détails qui, je le pense, in- léresseront vos leeteurs. La mission dont il s'agil est enlièrement distincte de Tceuvre entreprise par la Sociéié pour la civilisation de l'Afrique centrale, qui a si malheureusement débute par la mort de MM. Maes et Crespel, décédés a Zanzibar, lei point de mixture, ni d'hésitation: on a recoursaux vieux procédés calholiques com me au temps de Sl Francois-Xavier, de Las Casas, de Pierre Claver, du Père Desmet et des héroïques évangélisateurs des siècles pas sés. C'est une mission catholique dans toute la force du lerme; on part avec sa soutane, sou chapelet, sa eroix, et on laisse les revol vers d'honneur aux missionnaires en veston el en redingote. Le Père Depelchin est Beige et originaire de la parlie wallonne du diocèse de Gaud, de Russeignies, petit village situé sur la Ronne. Aprés avoir élé attaché au collége de la Paix de Namur, lorsque feu le R. P. De Decker étail recleur, il recut un bean matin l'ordre d'aller dans i'lnde prendre la direction du collége des Jésuites a Bombay. II partit et il resta prés de vingt ans dans ces conlrées loinlaines. Outre son séjour a Bombay, il résida treize ans a Calcutta et un an a Pou- nah, toutes localités oti les Péres Jésuites possèdent des établissements auxquels les Anglais, le vice-roi de l'lnde en téte, se font un honneur de témoigner pubhquement la plus haute considération. On parlail dernié- rernent au P. Depelchin de sa mission; il répondit: Je vais a la mort. Ces mots qui peignenl avec un laconisme apostolique l'é- tendue de son dévouement furent dits avec un calme et une simplicité qui impression- nérent vivement les assistants. C'est vers la mi-septembre que le P. De pelchin comple partir. II se rendra d'abord a Rome ou il recevra la bénédiction du Sou- verain-Pontife el les instructions de la Pro- pagande. Le collége établi depuis deux ans au Cap a Graham-Town, par les péres Jésuites, ser- vira de point de depart a la mission du Pére Depelchin. II comple y étabhr une inaison d'etudes, une pèpmiére de missionnaires el son centre d'operation. L'immense vallée qu'arrose le Zimbèse servira de première lerrc a Taction aposto lique de la mission de Graham-Town qui en- globera le Transvaal el les regions circon- voisines. II y aura cela va de soi une période d'acclimatement el, si Ton pent ainsi parler.de sondages. Les missionnaires étu- diéront avec soin l'Afrique australe, ils noue- ronldes relations avec les tribus, pousseront des pointes aussi avant que possible dans ces pays presqu'mconnus, mais dans lesquels eependanl ils complenl rctrouver des (races des nombreuses et florissantes chrétientés que les Jésuites v possédaient lors de la sup pression de leur ordre. Sans vouloir criliquer personne, il est certain que ce plan est concu avec plus d'inlelligence que celui que Ton parait suivre pour la civilisation de l'Afrique centrale. A Graham Town, on procédera du connu a Tinconnu, de plus le chef de la mis sion est rompu a. la vie oriëntale el il a a sa disposition un foyer de ravilaillemenl el de moyens d'Sction préeieux dans le collége de Graham-Town. Vous avez beau dire, mes sieurs les civilisaleurs, mais ici encore les Jésuites sont vos mai tres; il est vrai qu'ils sont civihsaleurs de droit divin, de par la croix, le chapelet, la Sainte Vierge et toute une lignée de sainlesel sublimes aio.es. II y a du sang sur leurs lettres decréance tandis que sur celles de vos agents, il n'y a, hélas, que de l'encre el parfois de l'encre macon- nique! Les hommes ne manqueront pas au Fére Depelchin. Les écoles apostoliques entre au tres lui fournironl un contingent d'auxiliaires qui agiront ds concert avec la Compagnie de Jésus oü les vocations d'apötres conlinuen1 a pousser avec fécondilé. Une seule pierre d'achoppeinei t pourrait se renconlrer dans la réunion des moyens matériels nécessaires a Timplantalion solide de la mission de Gra- ham-Town. lei la genérosité beige a un de voir a remphr et elle n'v faillira pas. Cerles, le budget charitable est déja chargé, mais quoi ipi il en soit les calholiques sauronl tons conlribuer a la vraie civilisation africaine, la civilisation qui marclie appuyée sur les benedictions pontificates, celle qui se grave dans lescceurs au nom du Père, du Fds, du Sl-Esprit. EN ORIENT. Pendant que des hbres-penseurs intolé rants et aveugles s'aeharnent, chez nous, a exiIer les religieuses de nos höpitaux, voici les fails éloquents qui se passent a Constanti nople: Nous en empruntons Ie récit a une correspondaoce du Temps, journal qui ne saurail élre suspect d'une grande lendresse pour le calhohcisme en général, et pour les corporations religieuses en particulier. Voici ce qu'écrit le corrcspondanl du Temps J'énumérais deriiièrement les titres que les sceurs de charilé francaises viennent d'ac- quérir a la reconnaissance de notre monde international. Depuis lors, elles ont encore élé décimées par la mort. Une ambulance avail élé établie a Stam- boul, a la gare de Sirkedji-lskelessi, pour donner les premiers soins aux convois de ré fugiés arrivanl de l'inlérieur. C'élait le poste d'honneur dans la lutte a livrer a Tépidémie de typhus et de petite vérole. Qualre sceurs y étaienl accourues. Toutes quatre, frappées par le.typhus, sont mortes. Trois autres, qui étaienl altachées a des höpitaux dans différents quartiers de la ville, ont succombé a leur tour, ce qui porte a sept le nombrede ces nobles vietimes. La sociéié du Croissant-Rouge, se faisant Tinterprète de la population, a voulu inscri- re sur une plaque de marbrecommémorative les noms des sceurs decharité qui sont mor tes en soignant les malades. La sccur Re nault, supérieure des sceurs de charité el sceur, croyons-nous, de M. Léon Renault, le deputé, a déeliné cette offre par une letlre touchanle, qu'on a publiéedans les journaux en faisant violence a sa modeslie. Les sections se sont rénnies hier pour l'examen du projet de loi reiatif a la reprise par TEial d'un certain nombre de lignes de chemins de fer des Flandres et ont composé la section centrale de MM. Magherman, Léon Visarl, Amédée Visarl, Siruye, Biebuyck et Le Hardy deBeaulieu. Cette section centrale sera présidée par M. Schollaert. CIIRON1QUE ÉLECTORALE. On dit que M. Drion, député catholique sortanta Charleroi, se représentera seul de vant le corps électoral. On écrit de Bruxelles a une feuille libérale, la Gazelle de Charleroi, a propos des élec tions sénatoriales du 11 Juin prochain Malheureusement, nous perdrons deux voix, une a Ypres, oü M. Mazeman de Cou- tliove se retirant, les libéraux ne lutteronl pas, el l'autre it Neufchateau, M. Bergh ne figurant plus sur la liste des éligibles, qui se trouve complétée par de plus imposés que lui. A. Neufchateau, nos amis'renoneent éga- lement, dil-on, a la lutte. On écrit de Bruges que I 'Association libé rale a élé unanime a voter Tabslcntion dans les élections provinciales. Mais 1 Association a décidé la lutte pour Télection du Sénat. L'ancien bourgmeslre, M. Boyaval, re- nonce a tonte candidature, malgrè les instan ces des persounages les plus influents. Ce- pendant Tassemblée a désigné comme can didals: lu M. Boyaval; 2° M. A. Reesteen Teers, éehevin; el 3° M. Jooris, ancien éclie- vin. M. le baron d'Overschie, sénateur de Tar- rondissemciil de Lou vain, dil I'M venir de Charleroi, se retire décidémenl de le carriè re politique. Sa retraite est metivée par son grand- age. M. Willems, un des industriels les plus importants de Louvain, sera, dit-on, le candidal de TAssocialion conservatrice pour pourvoir au siege laisse vacant par la retraite de M. le baron d'Overschie. PENSIONS MILITAiRES. Par la proposition foite Jeudi par M. Malou a la Chambre, les pensions militaires seraient augmentées comme suit: pension moyenne 1'uture. 33 lieutenants généraux, G p. c. fr. G.678 37 généraux majors, G 5,390 87 colonels, 12 4,043 101 lieutenants colonels, 12 3,081 100 majors, 13 2,694 567 eapitaines, 18 2,404 104 lieutenants, 24 1,526 88 sous lieutenants, 24 1,199 1091 sous-officiers, 10 625 27G caporaux et brigad. 10 487 D'aprés la proposition de M. Woeste (20 p. c. d augmentation) la pension moyenne futu re de ces officiers serail rcspectivement: Lieutenants générax, 7,560 Généraux majors, 6,112 Colonels, 4.334 Lieutenants colonels, 3,301 Majors. 2,831 Capitames, 2,444 Lieutenants, 1,477 Sous-lieutenants, 1,160 Sous-officiers, 671 Caporaux et brigadiers, 501 Un docleur fait un procés a XEtoile beige pour son refus d'insérer une annonce médi- cale. Le demandeur prétend qu'un journal n'a pas le droit de refuser une insertion quand on la paie. Nous doutons qu'il se trouve un tribunal pour consacrer celle these, avec laquelle les journaux seraient a la merci de lous ceux qui auraient la bourse bien garnie, ou qui se livreraient a des ré clames absurdes ou inconvenantes. L'ANGLETERRE, LE SAINT-SIEGE ET LE CATIIOLICIS.ME PARMI LES PEUPLES ANGLO SAXONS. On parle du réiablissement des relations diplomatiques officieiles entre Ie St-Siége el Ie gouvernement anglais, et Ton nomme même Tambassadeur que la Grande-Brelagne enverra au Vatican. Mais bien qu'on se nour- risse a ce sujet de grandes espérances, il n'y a rien d'arrété jusqu'ici sur cette question. Cequi est certain, c'esl que le catholicisme fait de grands progrés lant parmi les Anglais que parmi les autres peuples d'origine An glo Saxonne. C'est en s'appuyant sur cos considérations que Mgr De Ilaerne a publié avec beaucoup d'a-propos un article trés- consolant dans la Revue catholique de Lou vain, oü il énumère les progrés du catholi cisme parmi les peuples susdits, pendant ces 20 derniéres armées.... Mgr De Haerne fait voir qu'il exisle au sein de ces nations 193 dignitaires ecclésiasti- ques, archevèques, évéques, vicaires aposto liques et préfels. Dans la seule Angleterre et en Ecosse les progrés du catholicisme sont éloquemment démontrés par Tauteur, qui s'appuie sur les chiffres relatifs a la période de 1857 a 1877. Le nombre des églises, des chapelles et des oratoires étail, dil-il, en 1857 de 894, et en 1877 de 1.313... En 1857 le ministère ecclé- siastique comptait 1,115 prèlres, et en 1877, 2,088. Les communaulés religieuses d'hom- rnes, en Angleterre el en Ecosse étaienl cn 1857 a peine au nombrede 23, el en 1877 il en existait 73. A la première époque, les Jésuites n'avaient que 2 établissements, au- jourd'hui ils en comptenl 9; les eapueins ont élevé les leurs de 2 a 7. Le progrés a élé plus grand encore quant aux communaulés de femmes, qui se sont accrues pendant la mé- me période, de 97 a 239. L"s pelites Soeurs des pauvres, qui n'avaient qu'une seule mai- son, savoir dans Ié diocése de Westminster, en ont 9 aujourd'hui en Angleterre et 11 en Ecosse Quant aux Etals Unis, la North-Améri- cain Revieu rapporte que de 1S40 a 1850, 200,000 Hollandais immigrérent en Améri- que, el que depuis Télablissement du diocése de Baltimore en 1790 jusqu'a nos jours, 4 millions d immigrés irlandais se transporlè- renl dans ce vaste pays. Ils y batirent parlout des églises, dit le Dr Brownson, et. mérilérent le nom de peupic missionnaire {missionarypeople). Cesera la, dit le père Thebans, un des trails les plus remarquables de Thisloire future de notre siècle. BULLETIN POLITIQUE. Dans les cercles diplomatiques, on croit

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2