Ce prix a élé augmenté de la valeur des terrains acquis, des Iravaux executes et des matériaux approvisionuès en vue de la con struction du cliemin de fer de Thilelt a Lich- lervelde. Le prix de 8,752,400 fr. inscril a l'artiele 0 de la convention annexée au projet de loi, comprcnd la valeur du inalériel d'cxploita- tion. La propriélé de ce materiel fait l'objet d'un procés enlre la sociélé faiIIie des chemins da i'er des bassins houillers du Hainaut, el le compagnie du chemin de fer de Bruges a Blanken berghe. Aux lermes de Partiele 10 de la convention précitée, le prix de raclial seia diminué de la valeur du materiel dom la proprièté ponr- rait ètre reconnue a la sociélé faillte, et ce(- tc valeur serail dans ce cas payée a celle cl sur le pied de l'expertise contradictoire, qui en a élé faite ensuite de ia convention intcr- venue le 2 Février '1877, entrc el le et les Compagnies concessionnaires des cbemins de Ier des Flandres. Le prix de racbat des chemins de fer de Bruges a Ileysl et de Thielt a Licltlervelde, y compris le matériel d'exploilation du pre mier el augmenté de la somme, que l'Etat aura a dépenser pour terminer les travaux du second et Farmer de sou matériel, cor respond a nu prix kilométrique moven de fr. 105,231 52 c. Ce prix est modéré eu égard a Fjvenir du chemin de fer de Bruges a Heyst et a l'im- portance que présentera le chemin de fer de Thielt a Lichtervclde faisant partie de la ligne de Gand a Dunkerque. Indépendamment du chemin de fer de Thielt a Licltlervelde qui n'est pas aclie- vé, ja Compagnie du chemin defer de Bruges a Blankenberghe avail a construire le chemin de fer de Bruges a Waereghem. El le n'en a pas commence les iravaux. Ce chemin de fer, qui passerait par Thielt, nurait l'avantage de rattacher la ligne de Thielt a Lichlervelde-Dixmude Furnes-Dun- kerque au réseau de l'Elallanl a Bruges qu'a Waereghem, maïs au point de vue des inté réts loeaux, son utililé semble bien restrèinle etil viend ra it, sans doute, nuire a Pensem- ble du réseau en augrnentanl la somme des ligne improduclives appelées a en faire par lie Four ces motifs, le gouvernement est d'a- vis qu'il est prélerable de ne pas le construi re, au moins aciuedement. Cliemin de fer d'Ostende d Armentières. Ce chemin de fer n'est pas établi sur toute son étendue. II reste une solution de conti- nuité entre Ypres et Warnéton. Le gouver nement est d'avis que celle section ne doit pas ètre conslruite et que la cotifinuilé de la ligne doit ètre oblenue par Femprunt du che - min de fer de la compagnie de la Flandre occidentale entre Comines et Ypres. II en sera parlé plus loin. Le prix de rachat du chemin de fer d'Ostende a la froniiére de France dans la direction d'Ariuentières et de son matériel d'exploitation correspond a fr. 76,461-65 par kilometre. Ce prix ne dépasse guére la valeur réelle des travaux de ia voie, de ses dépendances et de sou matériel. II doitètre considérécoin- me modéré, eu égard a cette circonstance que les recettes brutes de la ligne dépassent liéja nolableinent ses dèpenses et qu'elles continueront a augmenter. En efi'et, le chemin de fer d'Ostende a Armentières qui met le port d'Ostende et une partie de la Flandre occidentale en rapport direct avec une partie importante du depar tement du Nord se trouve, sous ce rapport, dans des conditions moins défavorables que d'aulres lignes des Flandres. Le Gouvernementse proposail de conclure avec la Compagnie concessionnaire de ce chemin de fer la convention dont le projel est joint au présent exposé, el de soumettre eelte convention a Fapprobation de la Chatn- bre en méine temps que celles dont il vient d'ètre question. Mais il n'a pu en ètre ainsi pour deux mo tifs. D'abord, Ie sort de la section francaise de ce chemin de fer, doit ètre reglé en méme temps que celui de la ligne beige. ür, les négociations que la Compagnie a entamées a ce sujet en France n'ont pas abouti jusqu'ici. Ensuite, cette Compagnie n'est pas encore a méme de remetire a l'Etat (art. 11 de la convention a conclure), sinofi ia tciahtedes actions conslituant son capital social, au moins un uombre de litres sulïisant pour qu'une oppisition tilterieuie a la cession pro- jetée ne soit pas a redouter. Le gouvernement doit done se bomer, quand a présent, a solliciu-r l'aulonsalion de racheler le chemin de fer d'Ostende a la fron iiére de France dans la direction d'Armen- tiéres el son malenel d'exploitation aux con ditions indiquées au 1° de l'artiele 3 du pro jel de lot. Chemin de fer de Varnes d Dunkerque. C'esl une Sociélé anonyme Iranc nse qui est concessionnaire de ce chemin de Ier. El je est actuellemenl en liquidation et les liquidateurs nommés par le tribunal de com inerce de la Seine avuienl cru pon voir veudre cetie ligne avec son matériel ei tuules ses dépendances aux prix de 400,000 Irancs. Ce marehé étanl de nature a léser grave ment les intéréts des créaneiers de cette com pagnie fla plupart des obligations qu'elle a émises ont été placées en Belgique) le gou vernement beige n'a pas cru devoir accorder son approbation a cette cession d'exploita tion. Desohcöté, le gouvernement francais a refuse a l'acquéreur I'aulorisalion qui lui était nécessaire pour exploiter cette ligne sur le territoirc francais. Le rachel de la partie du chemin de fer de Furnes a Dunkerque nepourra guére s'opérer que lorsque le gouvernement francais aura pris une résolulion au sujet du rachat ou de Sexploitation de la partie francaise. Des négociations sont entamées a ce sujet entre les deux gouvernements. En attendant qu'elles aienl abouti, ('exploitation se fait par les soms du syndical pour comptc de qui de droit. Le prix de 401,000 fr. auquel le gouver nement demandea pouvoir acquérir leche- mm de fer de Furnes a la froniiére de France dans la direction de Dunkerque, répond a la valeur des travaux et des approvisonne- ments de ce chemin de fer. -Moyennanl ce prix. la Compagnie concessionnaire ou ses ayants-droit auront a livter la ligne libre de toute charge du chef du premier établisse ment. Chemin de fer (CA n de nar de d Nieuport. Four compléter cette ligne la sociélé des cheminsde fcrdel'Ouesl de la Belgiqueaurait a acquérir le droit de parcours sur la section d'lngelmunster a Bouiers du chemin de fer de la compagnie de la Flandre occidentale et a construire la section de Roulersa Dixmude. Mais cette section qui ferait plus ou moins double emploi avec les cbemins de fer exislants ne parail pas devoir étre actuelle menl établie et le droit de parcours qu'elle devrait avoir pour conséquence devient ainsi inutile. Le prix de fr. 2,506,500 indiqué au 2° de l'artiele 3 du projel de loi répond égale- ment a la valeur des travaux et des appro- visionnemenls des sections en exploitation. 11 suppose la livraison de celles ci libres de toute charge a raison du premier établisse ment et il l'audra faire subir a ce prix les deductions voulues pour tenir cornpte au trésor de lout ce qui resterait a payer. La Sociélé des chemins de fer de l'Ouest de la Belgique a émis deux séries d'obliga- tions et ce sont les ressources procurées par la seconde émission qui ont servi a la con struction des sections d'Anseghem a Ingel- munster et de Dixmude a Nieuport. II con- vient done que le prix de rachat de la con cession puisseétre attribué aux porteursde ces litres. Or, il n'est pas certain qu'il en se rail ainsi dans le cas ou le Gouvernement traiterait direclemenl avec la sociélé conces sionnaire et il aura a rechercher le mode a suivie pour alteindre ce résullat. La sociélé des chemins de fer de l'Ouest est sous Ie coup de la déchéancede sesdroiis de concessionnaire et si cette mesure était prise, les sections précitées seraient acquises a l'Etat sans qu'il ait rien a payerde ce chef. Pour le cas ou il faudrait y recourir, le gouvernement solhcile l'aulorisation d'accor- der aux pórleurs des obligations de la secon de série une indetnmlé en rapport avec le prix qu'il aurail a payer a la sociélé conces sionnaire s'il traitait directement avec elle. Si le projet de loi soumis a l'apprécialion de la Chambre obnent son approbation, toules les parties de la ligne de Gand a la froniiére de France dans la direction de Dunkerque par Deynze, Thielt et Furnes, feront partie du réseau des chemins de fer de l'Etat a I'exception d'uueseule: ce.le de Deynze a Thielt apparteuanl aux concessions de la compagnie des cliemii s' de fer de la Flandre occidentale. Cependant. il importe qu'il n'y ait pas discontinuilé dans le service de cette ligne qui acquerra une importance incontestable. L'inlérèl public exige que les trams des che mins de fer de I Elat puisseiit parcourir la ligne tout entiére entre Gand et la froniiére, prés Dunkerque. el c'e>. pour ce molifque Ie gouvernement croit devoir demander l'autorisation d'exercer le droit de parcours sur la section dont il s'agit de Deynze a Thielt. Les indemnftés a payer du chef de ces parcours seront réglées par la voie judiciairo, dans le cas ou el les ne pourraient pas i'ètre a l'amiable. Le rachat qui fait l'objet du projet de loi est un pas de plus lait vers l'unificalion du réseau des chemins de fer du pays. Sept compagnies parlicohéres disparai- tront et l'exploiiaiion de l'Etat qui s'éteud actuellemenl a 2,180 kiloméiress'augmenlera de 250 kilomélres environ. Le gouvernement ne se dissimule pas que •ette mesure entrainera pour l'exploitaiion du railway de l'Etat un surcroil de charges. Les recettes des chemins de fer a racheler sont insuffisanles pour couvrir les charges que comporle leur reprise el le service meilleur que l'Etat aura a y organiser entrai nera des dépenses plus fortes que celles de l'exploiiation actuelle. Mais les Flandres, désormais traitées comme les autres provinces du pays, ob- tiendronl un service meilleur en méme lemps que des conditions de transport plus écono- niKjues, et je trésor irouvera, sans doute, dans ['augmentation de la richesse publique qui en sera la conséquence, une compensa tion aux sacrifices qu'il aura as'imposer, EMPLOI DU FLAMAND EN MATIËRE ADMINISTRATIVE. (Suite), Arrlvons maintenant au projet de loi Deux principes sont consacrés dans le projet. Le premier, par lequel on admet qu'il importe que, dans les provinces flamaudes, pour les actes de l'autoritó publique, la langue de la gónéralité des liabitants soit employée. Ainsi le veut la liberté de ia 'langue garantie au citoyeu par l'artiele 23 de la Constitution. Par conséquent, dans les provinces d'Anvers, de la Flandre occidentale, de la Flandre oriën tale, de Limbourg, dans l'arrondissement de Louvain, ce principe doit ètre appliqué. Les actes principaux de l'autoritó publique, ceux qui intéressent la génóralité des citpyens y seront, suivant le projet de loi, rédigés en langue flamande. Cette obligation est imposée aux admi nistrations communales; cependant il convient de faire observer que le projet ne vise pas les discussions des couseils eommunaux. Les conseillers eommunaux seront libres comine auparavant, de se servir de la langue qui n'est pas comprise de la irajorité de leurs mandats, ils le feront a leurs risques et perils, et seront seulement justiciables de leurs électeurs. Pour les actes ómanant des fonctionnaires pro- prement dits le projet de loi est plus absolu. II leur impose l'emploi de la langue tlamande - paree que les fonctionnaires sont faits pour ceux qu'ils administrent et que ceux-ci ne sont pas faits pour les fonctionnaires. D'après le projet seront rédigés en ilamand-. Les procès-Verbaux des séances des colléges des échevins, des conseils eommunaux, des con seils provinciaux, des deputations permanentes, les procès-verbaux de police. 11 ne pourra y avoir daus les provinces flaman- des que des officiers et sous-officiers de gendar merie et des gendarmes parlant et comprenant le flamand. Les avis, circulaires, affiches, inscriptions, indications, publications, actes qui intéressent la généralité des habitants et qui émanent des autorités publiques quelles qu'elles soient, seront rédigés en langue flamande. Tous les avis, indications, inscriptions, etc., émanant des administrations des travaux publics, des cliemins de fer, des finances, des douanes, de la guerre, devront ètre rédigés en langue flamande dans les provinces flamandes. Une traduction en francais peut y étre jointe. Tous les employés de ces administrations dans les mêmes provinces devront nécessairement ètre a méme de compléter en flamand, verbale- ment ou par écrit, ces différents avis, de les rédiger, comine aussi de correspondre en langue flamande avec les particulier» qui emploient cette langue. La correspondance administrative est obliga toire en flamand pour les communes des pro- vinces et arrondissemehts fiamands. Pour les provinces, quand la correspondance s'adresse aux communes ou a d'autres administra tions qui emploient la langue flamande dans leurs relations officielles; pour les fonctionnaires de l'Etat, quaiid ils correspondent avec des com munes, provinces et administrations qui fout usage de la langue flamande dans leurs relations officielles. La correspondance administrative des fonc tionnaires de l'Etat et des fonctionnaires provin ciaux se fera en langue flamande avec les paiti- culiers qui emploient cette langue. La correspondance des fonctionnaires eommu naux avec ies particuliere sera en flamand, a moins que les particuliere lie fassent usage de la prerogative de l'art. 4 et lie demandent a cor respondre en francais. Le second principe qu'ont suivi les signataires du projet de loi consiste a admettre les droits les plus étendus pour les fielgesde langue fran caise non-seulement la oü ns constituent des gi-oupes assez notables dans les provinces lla- ïnandes, mais méme la oü fis se trouvent isolés. Le projet souniet la capitale et ies communes avoisinantes, ainsi que ia province de Brabant, a un régime mixte et transaotiounel. En résumé, les dispositions dn projet de loi ne lont que cousacrer en droit ce qui existe en fait autre part; elies redressent une situation vicieuse et aplaiiissent des diflieultés saus en eréer d'au tres qui ne soient pas légères ou passagèi es. Elles ferment, dit le rapport, une plaie ouverte en 1S3U, plaie que l'intéret du pays commaude depuis longternps de guérir, paree que cette plaie fait iioiite a la fibre Belgique, alors que, dans toute l'Europe, les natioiialités out obtenu pour l'usage de ieurs idiomes nationaux, des gouvernements qui ne sont pas oppresseurs, leur pleiiie liberte et leurs pleins droits. La section centrale adopte tous les articles du projet de loi sauf ['article 4; elle propose comme amendement de rem placer eet article par un article 4 nouveau amsi concu - Tout citoyen ne counaissant pas d la fois les deux langues jUamunde et frangaise, a le droit Ue ieclamer, pour tous les actes et curres- pondances qui le concernent, L'emploi de la langue qu'il cohnait. Cette redaction a l'avantage de ne plus donner de faveurs particulières aux Beiges wallons ha bitant le pays ilamand. Tous les Beiges auront le droit de réclamer l'emploi do la langue qu'ils connaissent. TRAVAUX PUBLICS. Lu gouvernement vient de demander une somme de prés de 29 millions pour l'afleeler a divers travaux d'utililu publique. Dans I enumeration des credits nous re- inarquons: lu Celui de 300,000 fr. pour la construc tion de i ecole normale a Bruges. L'udmi- nistration, dit I exposé des motifs, cornpte pouvoir enlamer proebaineinenl les travaux de celle ecole el le credit demaude permellra de les pousser avec aclivile. 2" Le crédit de 150,000 fr. pour Famé- lioration de la Lys, nolamment dans la tra verse de Couiliai, et pour la reconstruction ti'uii puin dans la méme vtllq, amsi ijog nour l'établissenient d'une écluse a sas sur la Lys a Men ui. 3° Un crédit de 300,000 fr. pour l'amé- lioration du régime de l'Yser el des ennaux aboutissanls. Cette somme pennetira de poursuivre saus interruption les travaux en trepris et, pour les actiever compléteincnt, il ue rasiera plus qu'un dernier crédit a de mander. 4" Un crédit de 300,000 fr. pour Ie ser vice de la marine a Ostende. Les iravaux, dit I'exposé des motifs, que le gouvernement execute a Ostende pour le service de la ma rine, sont en voie de rapide execution, et d est a desirer que leur prompt acbévemeni permclte d'en tirer bientöt parti. Le crédit deinandé permellra d'en couvrir la dépense.» 5° Un crédit de 300,000 fr. pour le che min de fer de. Thielt a Lichtcrvelde. Cette ligne, dont le gouvernement propose le ra chat^ n'est pas tertninée, et i'Etat vent t'ache- ver promptemenl el la mettre en exploita tion. 6° Un crédit de 300,000 fr. pour la station de Bruges. 7° Un idem de 400,000 fr. pour les tra vaux aux gares de Tournai, Courtrai el Mouscron. CI1RONIQUE l'ARLEMENTAIRE. La Chambre des représentanls a adopté a l'unanimilé des 97 membres présents la loi, sur l'emploi de la langue flamande en inatiére administrative. Ce vote a été précédé d'un long débat, par moments trés-animé, a ca use des exagéralions qu'on a trop gratui- lemenl prèlées aux partisans de la cause fla mande. Ceux-ci n'ont eu l'intention ni d'ex- clure les wallons des emplois publics, ni de jeter dans le pays des ferments de discorde; ils oiit voulu tout simplement assurer a un grand nombre de Beiges le droit d'ètre ad- minislrés dans leur langue maternelle; la loi du 17 Aoül 1873 a consacré les droits de la langue flamande, en inatiére de justice re pressive; celle qui a cté votée aujourd'hui consacre les mêmes droits en inatiére admi nistrative. II nous semble que supprimer des griefs et des sujels de froisseinent dont se plaignent les populations flamandes, e'est faire une oeuvre utile et patriotique. Aussi eiiregistrons-noiis avec satisfaction le vote unanime de la Chambre. L'assemblée a consacré la fin de sa séance a l'examen des derniers articles du Code elec toral; aprés avoir adopté sans débat les dis positions transiloires proposées par M. le mi- nistre des finances, elle est revenue aux ar ticles précédemment réservés. L'un de ceux- ci, l'art. 129, auquel se raltaehait lesystéme exposé par M. Tack, au sem de la section central, a fail l'objet d'une longue discussion. L'honorable député de Courtrai. sans en faire loutefois l'objet d'un amendement,a expliqué son systéme qui consiste, comme on sail, a remetire aux électeurs autant de bulletins qu'il v a de listes de candidats en presence l'élecleur, ayant fail son choix. déposerait, au sorlir du couloir, le bulletin préféré el les bulletins inutiles dans (bfférenles urnes préparées ad hoe. MM. Tack, Kervyn de Letlenhove, Wasseige et Cruyl ont insisté sur les avantages que présenterail. ce systé me qui préviendrait loutes les contestations auxquelles l'emploi du tampon et du crayon peul donner lieu, et empècherait les bureaux électoraux d'annuler des bulletins a lort et a travers. Le dernier de ces oraleurs a fait des idéés exposées par M. Tack l'objet d'un amendement que M. lenunistre des finances a combatiu a L'aide de différents arguments; il a émis I'avis nolamment que le systéme des bulletins multiples ne garantirait pas autant que le bulletin unique, précédemment adopté. le secret du vote; il a ajouté que la loi de 1877 ayant élé uue teuvre iransaction- nelle il ne croyail pas qu'on put la modifier aujourd'hui, en quelque sorle a I'iinprovisle, dans une de ses dispositions essenlielles. Finalemenl, l'honorable M. Malou ayanl fait remarquer qu'a I'occasion de Farlicle 131, également réservéla Chambre aurail la faculté de prendre ton les les precautions nécessaires conlre I'arbitraire des bureaux, en determinant nellemeul les conditions qui enlraineraienl I'annulalion des bulletins l'assemblée a rejelé par 45 voix contre 30 et 6 abstentions t'amendement de M. C'ruyl. Séance du 9. Aprés avoir vote par 84 voix contre 7 et 3 abstentions, Ie nouveau projet de Code electoral, la Chambre a abordè le grand débat politique, annoncé par M. Frére. C'esl M. Bara qui le premier a paru dans l'aréne.Son discours a surtout porté sui- les nominations faites dans la magistraturc et dans le notarial que l'on veut, dit-i), clé- ricaliser pour arriver a la rume de rios liber ies conslilulionnelles. M. De Lanlsheere a élé aussi accuse de compromettre le prestige de la magistrature pour avoir refusé de nomtner avoeat-généra! a la Cotir de cassation un ties représentanls les plus en vue de l'arrondissement judiciai- re, M. Folydore De Faepe. I! parail, du irés- séneusement I'oiateur de la gauche, quo Févèque de Bruges s'opposail a celle nomi nation! La magistrature est encore abaissée paree qua Audenarde, un juge d'instruclion ca- thohque ne s'est pas douté de Fetal de fohe de deux individus traduits devant la Cour d'assises, Nolez biett quo le Procureur du R ii d'Audenarde, qui est liberal, nc s'en est pas apercu davantage. C'esl sur de tels griefsel nous cilons les plus s-iillants que M. Bara a échafaudé son aelc d'aectisalion conlre Ie ministère. Sa péroraison n'a élé qu'un réchaufïéde lieux commutis, ramassés dans la presse libérale, sur I'Encyehque, le Syllabus, le href a M. Périula croisade ullramoiitainc la dmninalion du clergé, etc., etc. CHRONIQUE ÉLECTORALE. Nous lisons dans la Paine de Bruges «Nous apprenons que M. le baron Van Caloen de Gourcy a puis la resolution de ue plus demander le renouvellernent de son mandat de sénateur de l'arrondissement de Bruges. Au reste la situation du parti catholique restera la méme a Bruges. Habitués a triompher avec une grande majorilé, nos amis s'étaient allendus il y a deux aiis, a tine vicloire facile. La confianee a manqué de leur étre fatale et l'expérience de 1876 a été une grande lecon dont le parti catholique aura heaucoup profilé dans nolre arrondissement. La prochaine campagne electorale se pré sente sons les meilleurs auspices. Tous les hommes influents se metlronl a l'ceuvre avec eette ardour que l'on peut allendre de la part de calholiques sincéres et dévoués ils éclaireront leurs concitoyens et prépareront par les éleetions de mai et de juin la victoire d'oclohre qui doit faire justice des derniers représentanls du doelrinarisirie au Conseil communal de la ville de Bruges. Nous croyons que M. Léon Van Ockerhout sénateur de l'arrondissemenl de Dixmude, sera le candidal du parti catholique pour l'arrondissement de Bruges. Mardi dérnier a eu lieu au Cercle catho lique de Charleroi une importante reunion éleclorale a laquelle MM. A. Drion, réprésen- tant sonant, Henri Pirmez, de Chatelet, Oc tave Houtarl, de Jumet, Léandre Haquin, de Gdly, Charles de Dordolot, présents, ont été proclainés candidats pour la Chambre des Représentanls. Cisrasaijjiaii Rtcale. LES ELECTIONS DU 11 JUIN. Nous ne sommes plus sans nouvelles; le iMoniieur Progrès a parlé! Monsieur Alphonse Vandenpeerehoom de cline toute candidature. II ne pourra pas recevoir la députation chargée de la lui of- frir au nom du comité liberal. Les motifs de sa decision, il les fera connailre par écrit avant la prochaine réu- nion du comité. Celle reunion doit avoir lieu aujourd'hui. Voila d'importanles nouvelles qui rnérilent d'altirer l'atlention. M. Vandenpeerehoom, l'lioinme le plus considerable du parti liberal, qui renonce d'une maniére absolue a la lulte éleclorale, méme devant la suprème démarche (Je (not est du Proyrèsdécidée par ses amis! Les commentaires vont leur train. Qu'est-il done devenu ce parti liberal si fort, si com pact, il y a peu d'annees? Quantum mutatus.... Autrefois tout-puis santmaitre absolu; aujourd'hui eu désar- roi; ahurri en presence de diflictillés que le comité ne se dunne pas la peine de cacher. Le Progrès, loujours prèt a chanter vic toire, l'annonce coram populo'. La convocation porie que le bureau cornpte sur le concours dc tous les mem- bres du comité pour aviscr aux diflieultés de la situation. On dirail le premier coup du glas funébre! Maissi Monsieur Vandenpeerehoom ne l'ac- cepte [ias, a qui la candidature sera -1 elle offerte? Quand nous disions, il v a buit jours, que l'annonce des trois candidats, dont les noms élaienl cites par le public, n'était qu'un trom- pe l'ceil, une forlanter e plus ou moins babi- Ie, nous nc croyions pas étre si prés de la vérilé. Elle parail cependant, elle éclate au grand jour, el révèle des diflieultés de situation auxquelles il est impossible de parer. Nous le répétons: le libéralisme est jugé dans nos conlrées flamandes et stirloul dans noire arrondissement. Flus de méprise possi ble. Dans ses journaux et ses revues,dans ses pamphlets et ses follicules, dans les discours de ses hommes lts plus marquanls.il semonlre a nu, daus toute sa laideur, avec son corte ge de haines el de violences, Aflirmer la

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2