L'émotion causée a Constantinople par les
derniers mouvements des troupes russes
commence a se calmer. Mais on n'y est pas
encore rassuré sur Ie mainlien de la paix.
ALLEMAGNE.
ACTES OFFICIELS.
$L'!»8*<i»ulqs»« ïiunsBt*.
ÉLECTIONS DU 11 JUIN 1 87 8.
L'association s'est réunie Samedi dernier a
l'eiïei de désigner son candidat poiir l'élec
tion du 11 Juin prochain. Un nombre consi
derable d électeurs de toutes les parties de
l'arrondissemenl avaient répondn a l'appel
du comité. Nous avons remarqué la présence
de nos dépulés, de plusieurs conseillers pro
vinciaux et bourgmeslres.
La salie du St-Laurent était comble et plu
sieurs personnes n'onl pu trouver place.
M. Spillebout, Président de l'association a
ouverl la séance el exposé en termes cha-
leureux quelle étail Timporlaiiee de la lutte
qui se prépare.
Les élections du 11 Juin doivent consa-
crer une politique d'apaisement et de tran-
quillité oit elles seront le commencement d'un
régne de violence et de tyrannie.
Le parti hbéral s'est complétement modi-
fié; il est deveuu un parti essentielkmenl
anti-religieux et anti-calholique. La preuve
de cette transformation devient chaque jour
plus évidente. Les programmes des membres
influents do la gauche, les journaux, les re
vues dn parit rie's'en cachenl plus.' La reli
gion catholique, voila l'ennemie qu'il faul
détruire coute qui coule.
Après avoir rappelé que le sénateur sor-
lant ne sollicilail pas le renouvellement de
son mandat, le Président a proposé a l'assem-
blée de désigner elle-même le candidat qui a
ses yeux réunissail les conditions requises
pour représenler au Sénat, Tarrondissement
d'Ypres.
Le noin de M. le Baron SurmonX fut im-
médialeinent acc'amé, avec eniliousiasme.
Oui, Messieurs, a ajonté le Président, pour
le comité de Tassociation comme pour vous
e'est bien la le candidat que iions desirous.
M.Surmont a donrié des preuves de talent,
d'intelligeuce et d'une grande fermelé de
principe pendant les six années qu'il a pas-
sées a la Deputation permanente. II a tou-
jours défendu avec suceès les intéréts de
rarrondissement qu'il représenlail.
Au Sénat, M. le Birori S irmont nous ren-
dra les mémes services, avec le même zèle
et le même dévouetm nt. II marebera dans la
même voie que nos d'gnes représentants.
M. Surmont a son entree dans la salie fut
accueiihe par une triple salve d'applaudisse-
tnenls.
Lorsque le Président ent terminé son allo
cution, le candidat denianda la parole. Nous
donnons ici aussi fidélemeut que possible un
apercu de son discours, inlerrompu a plu
sieurs reprises par les bravos de l'assemblóe.
II commerici par remercier en tenues
émus les membres de l'association, de l'hon-
neur qui lui était fait, et de l'acceuil si cba-
leureusement sympathique qu'il recevait.
L'usage veut dit-il qu'un candidat se fas-
se connaitre it ses électeurs, leur expose ses
idéés, ses opinions.
Devons nous faire nouvelle connaissance
Messieurs? Depuis six ans je suis entré dans
la vie poblique. Je crois que je me suis
fait assez connaitre. J'ai loujöurs défendu
les intéréts de rarrondissement et j'espére
avoir rempli ie mandat de député per
manent que vous tn'avez confié de manière
a répond re plein,ement a ce que mes man-
dants attendaienl de moi.
L'élection de 1876, rrialgré les plus grands
efforts de nos adversaires m'a été favorable.
A vous, Messieurs, de jager ma conduite.
Un mot eependant au sujet dc trion éligi-
bilué. Vous comprenez que je n'en dirais
riet) si un journal de cette ville n'avait jugé a
propos de la meltre en question. Je répon-
drai a cette manoeuvre en renvoyant mes
accusateurs au Memorial a dmt nis trut if. L'in-
speclion de la lisle definitive des éligiblcs au
Sénat prouvera l'inanité de cette accusation.
Après cela qu on attaque mon inscription
sur cette liste! Passons.
Je n ai jamais varié dans tnes opinions.
Tout Ie monde les connail. Catholique je suis
el catholique je resle. Dieu aidant, j'espére
avoir le honheur de le rester toujours, Sans
les principes catholiques, toute vie sociale est
impossible; la sociélé ébranlée sur ses ba;
retomberait dans la [dus ITroyable barbar
C'est ina conviction profonde et lant qu'il r
restera quelqoes forces, je suis décidé a
consacrer a la defense des droits de Die
des droits el des liberies de l'Eglise.
[•>t ce a dire, Messieurs, que je ne tiendi
aucun coinpte des circonslances oü no
vivons? Non eerlos. II ne faut pas avoir pa;
un temps bien long dans i'adminislralion
la chose publique pour savoir qu'il v a c
situations auxquelles il fauI avoir égard; c
intéréts divers, quelquefns opposés avec li
quels il faul compter; des opinions faussi
funestes mème. dont on ne satirail avoir i;
médialement raison, et que la vérité ne i
dresse pas tout d'un coup.
Nous vivons dans un élat dc lutte con
rnielle. et on a pu dire avec quelque raise
que toute mesure qui tendrait a fixer
su prémalie d'un parti sur l'autre serail i
danger et une source de désordre. De ia n;
d'une part, ('obligation de répatulre les pri
cipes de teute vérité, de les développer,
les maintenir ijitacls, cie les défendre com
toutes sortes d attaques, et de l'autre, d'èl
tolérant pour ses adversaires, de leséclairt
de redresser Terreur, de ménager mét]
(larfois des prétenlioris peu juslifiées el pi
juslifiables. C'est la mission des pouvoirs
mème, dans la sphére de leur action, ce
des simples parliculiers.
Une loi dans noire pays domine ce'
situation: la Constitution beige. PermetK
moi, Messieurs, de répondreici briévetnen
certaines accusations portées contre les c
tboliqiies.
Personne parmi nous ne peul considér
cette loi coirime Texpression d'une doctri
absoluc, comme une legislation itnmuab
corisacrant des droits inhérents a la nam
hnrnaine. Pour nous la Constitution est
[iade, urie transaction entre des opinio
contraire?, en présence de circonslances S|
ciales.
C'esl une loi hnrnaine et rien de pit
résultat d'une situation donnée, par laqué
deux partis opposés ont vrulu se donner
modus vivendien déterminant el sanctie
nant leur liberlé d'action.
Cette loi a eu la chance étonnanle de dui
prés de cinquante ans, et d'avoir donm
notre chère Patrie une prospérilè et u
paix presque sans exemple.
Saus doute cette loi, comme toute loi 1
maine, disparaitra ou sera modifiee un jot
sous t'empire de circonslances qui comm:
deronl impérieusement ces modificatioi
Quand ces temps seront ils arrivés? A que
generation sera t-il donné d'introduireda
notre législalion les vrais principes chréliei
source 'e tout progrés vérilable?
Personne ne peut le dire. Mais cerlait
inent ces modifications ne sont pas exigt
par la situation présente. II pourrait mét
être dangereux den poursuivre la réali;
lion prochaine.
Ce ne sont pas les callioliques qui dema
deronl dans nos temps iron blés un cliang
ment dont les consequences seraienl lotil
leur détriment. Nous respcclons les liber
accordées a nos adversaires, mais nous vo
lons aussi que les mémes Iibertés soient pl
nemenl recorinues pour nous.
Nous ne detnandons pas Tenlévement t
pierres vermoulues Les libératix
nous atlaqiienl, ont seuls le monopole
mesures violenles et ne reculent devant ri
pouï entraver la libcrté catholique.
Que l'exercice de notre libcrté d'homi
et de catholique reconnue par la conslituti
nous soit laissé dans sou enlier, c'est
I heure présente tout ce que nous désiroti
eest ce que notis avons le droit d'exiger.
La bberté du culte catholique a recu bi
des aiteiules et certes nous avons de not
brèux griefs a faire redresser.
Cisi une grande imlie que d'amener
tediessements elle demandera un gra
dévouenjenl, beaucotip d'étiergie et de pt
sévérarièe en même temps qu'une graf)
prudence. On ne peul pas se le dissimult
le ministère aeluei n'a peul él re pas mare
assez rapidemenl dans la voie de resfaui
lion que les catlioliques appellent de lo
letijs \(Eux. Mais anssi on ne peut lui co
tester d avoir onveil une ére de traoquilli
et d apaisement. II a placé i'opposition lilt
rale dans cette situation abaissée de n'avc
aucun grief a faire valoir.
La grande discussion politique a été
veritable désastre pour la gauche. Ses ch<
nonl monlré dans le débat que la rage
pouVoir qui les dévorc.
ministère mérite lout noire appui.
■i
S'ils ne se présentent pas ou s'ils se retirent,
les opérations se poursuivent sans interruption et
sont valables nonobstant leur absence.
Art. 86. Les présidents des bureaux qui ne sont
pas niagistrats et les scrutateurs prêtent le ser-
inent suivantJe jure de recenser fldélement
les suffrages et de garden le secret des votes.
Les secrétaires et les témoins des candidats
prêtent le serment suivant: - Je jure de garder
le secret des votes.
Ce serment est prêté par les présidents non
magistrats entre les mains du président du bu
reau principal, et par les autres membres ou
témoins entre les mains du président du bureau
de la section a laquelle ils appartiennent.
Toute prestation de serment est mentionnée au
procés-verbal.
Titre IV. - DES OPÉRATIONS ÉLECTORALES.
Chapitre I. - Dispositions communes aux trois
degrés detections.
Art. 102. Le président du collége ou de la sec
tion a seul la police du local oü se fait l'élection;
il peut déléguer ce droit a l'un des membres du
bureau pour maintenir l'ordre dans la salie d'at-
tente pendant l'appel et le réappel.
Les électeurs du collége et les candidats sont
seuls admis dans le local oü se fait l'élection.
Toutefois, pendant le vote et pendant le dé-
pouillement du scrutin, ils ne peuvent rester
dans la partie de la salie oü ces opérations ont
lieu.
Art. 104. Le bureau prononce provisoirement
sur les opérations du collége ou de la section.
Toutes les réclamations sent insérées au pro
cés-verbal ainsi que la décision motivée du
bureau.
Art. 105. Quiconque, n'étant ni membre d'un
bureau, ni électeur, ni candidat, entrera pendant
les opérations électorales dans le local de l'une
des sections, sera expulsé par l'ordre du prési-
•dent ou de son délégué; s'il résiste ou s'il rentre,
il sera puni d'une amende de 20 a 500 francs.
Art. 106. Le président ou son délégué rappel-
leront a l'ordre ceux qui, dans le local oü se fait
l'électiondonneront des signes publicssoit
d'approbation, soit d'improbation, ou exeiteront
au tumulte de quelque manière que ce soit. S'ils
continuent, le président ou son délégué pourront
les faire expulser, saufa leur permettre de ren-
trer, a l'appel de leur nom, pour déposer leur
vote, s'il y a lieu.
L'ordre d'expulsion sera consigné au procés
verbal, sur le vu duquel les délinquants seront
punis d'une amende de 50 a 500 francs.
Art. 107. La liste officielle des électeurs du
collége ou de la section est affichée dans la salie
d'attente.
Chapitre II. Dispositions pcirticulières aux
élections legislatives et provinciates
Section I™. Candidatures.
Art. 110. Les candidats doivent être proposés
au moins cinq jours avant celui oü le scrutin doit
avoir lieu.
Art. 111. La proposition doit être signée, pour
les élections législatives, au moins par cinquante
électeurs, dans les arrondissements qui, en cas
de renouvellement intégral des deux chambres,
élisent plus de quatre membres et par trente
électeurs dans les autres arrondissements.
Pour les élections provinciales, au moins par
vingt-cinq électeurs dans les cantons qui nom-
ment quatreconseillqrs ou plus, et par dix élec
teurs dans les autres cantons.
Les propositions sont remises par trois des
signataires au président du bureau principal qui
en donne récépissó
hlles indiquent le nom, prénoms, domicile et
profession des candidats et des électeurs qui les
1 résentent.
Elles sont datóes et signées.
Les candidats sont inscrits selon l'ordre alpha-
betique. F
En cas d'élection simultanée pour le Sénat et
pour la Chambre des représentants, ils doivent
être classés séparément.
Art 112. Les candidats proposés acceptent par
une declaration écrite et signée, qui est remise
au president du bureau principal.
S'ils.se présentent ensemble et forment une
liste complete, la déclaration en fait mention
Les candidats aux élections légisiatives peu
vent mdiquer la qualification de parti qu'ils dési-
rent faire imprimer en tête de leur liste.
L acceptation peut être inscrite a 1* suite de
l'acte de proposition.
Art. 113. Ils désignenten même temps, eomme
témoins des opérations électorales, autant d'élec-
teurs qu'il y a de bureaux pour le vote et un
nombre égal de snppléants.
Les candidats eux-mêmes peuvent être dósi-
gnós comme témoins ou suppléants.
Art. 114. Les formalités prescrites par les arti
cles 112 et 113 doivent être remplies cinq iours"
trancs avant le jour fixé pour le scrutin.
Art. 115 La veille du même jour, le bureau
principal tire au sort les bureaux oü cliacun de
ces témoins aura a remplir son mandat.
Ce tirage au sort peut être fait, quel que soit
le nombre des membres présents*.
Art. 116. Le droit de désigner des témoin est
regie ainsi qu il suit
S'il n'y a qu'un membre a élire, cliacun des
candidats desmne autant de témoins et autant de
suppléants qu il y a de bureaux pour le vote.
S'il y a plus d'un membre élire, les candidats
qui se .présentent ensemble désignent un témoin
et un suppléant par bureau ceux qui se présen
tent isolément ont le même droittoutefois le
bureau principal réduit, s'il y a lieu, a trois'par
section, aumoyen d'un tirage au sort, le nombre
de témoins et de suppléants désignés par ces
derniers.
Section IL Bulletins.
Art. 118. A l'expiration du terme utile pour
présenter des candidats, le bureau principal
formule et fait irr primer les bulletins de vote
sur papier électoral.
Art. 119. Les candidats aux Chambres qui se
prégentent ensemble et forment une liste coup
plète, sont portés dans une même colonne, selon
l'ordre alphabétique pour ehaquo Chambre.
Les candidats au Sénat sont inscrits les pre
miers.
La qualification de parti, indiquée en vertu du
troisième paragraplie de i'article 112, est impri-
mée en tête de la colonne.
Lorsqu'il y a plus d'un membre a élire, les can
didats présentés isolément sont portésselon
l'ordre alphabétique, dans une colonne spéciale.
Chaque colonne est imprimóe en enore d'une
couleur différente.
Le tout conformément au modêle n° II.
Art. 125." L'appel des électeurs est fait par
ordre alphabétique, sur une liste contenant les
noms, prénoms, ages, professions et domiciles
de tousles électeurs du collége ou de la section.
Art. 126. Nul ne peut être admis a voter s'il
n'est inscrit sur la liste affichée dans la salie
d'attente et remise au président.
Toutefois, le bureau est tenu d'admettre la
réclamation de tous ceux qui se présenteraient
munis d'une décision de l'autorité compétente,
constatant qu'ils font partie de ce collége ou que
d'autres n'en font pas partie.
Tout électeur, membre ou secrétaire d'un bu
reau ou témoin de candidats, vote dans la section
oü il siége.
Art. 127. A mesure qu'un électeur sort du local
du vote, le secrétaire en appelle un autre, de
manière que les électeurs se succèdent sans
interruption dans les compartiments isolés.
Art. 128. L'électeur appeló vient recevoir des
mains du président un bulletin de vote, plió en
quatre a angle droit, et qui sera estampillé au
verso d'un timbre marquant le numéro du bureau
et la date de l'élection. II se rend directement
dans l'un des compartiments il y formule son
vote, vient montrer au président son bulletin
replié régulièrement en quatre, le timbre a 1 ex
térieur, le dépose dans l'urne et sort de Ia partie
de la salie oü le vote a lieu.
Lorsqu'il est constaté qu'un électeur est aveu-
gle ou infirme, le président l'autorise a se faire
accompagner d'un guide ou d'un soutien. Les
noms de l'un et de l'autre doivent être inscrits
au procés-verbal.
Art. 129. Si l'électeur veut donner son suffrage
a tous les candidats d'une liste compléte, il trace
au crayon une croix dans la case réservée a eet
efl'ec en tête de la liste de ces candidats.
S'il veut donner son suffrage a des candidats
d'une ou de diverses listes, il trace au crayon
une croix dans la case réservée a eet effet la
suite du nom de chacun des candidats pour les-
quels il vote.
Lorsqu'il n'y a qu'un membre a élire, le vote
est exprimé conformément au lraucune case
n'est réservée a la suite du nom de chaque can
didat.
Toute croix même imparfaitement tracée
exprime valablement le vote, a moins que Fin-
tention de rendre le bulletin reconnaissable ne
soit manifeste.
Art. 130. Si l'électeur, par inadvertance, détó-
riore le bulletin qui lui a été remis, il peut en
demander un autre au président en lui rendant
le premier, qui sera aussitöt annulé.
Art. 131. Le secrétaire pointe sur la liste le
nom de chaque électeur qui répond a l'appel ou
au réappel.
Au moment oü un électeur recoit un bulletin
des mains du président,un des scrutateurs inscrit
son nom sur une liste spéciale des votants.
Art. 132. II est fait un réappel des électeurs
qui n'étaient pas présents.
Le réappel étant terminé, le président ou son
délégé demande l'assemblóe s'il y a des élec
teurs présents qui n'ont pas voté; ceux qui se
présentent immódiatement sont admis a voter.
Ges opérations achevées, le scrutin est declare
fermé.
Art. 133. L'électeur ne peut s'arrêter dans le
compartiment que pendant le temps nécessaire
pour former son bulletin de vote.
Art. 134. Lorsque le scrutin est fermé, le bureau
place séparément, sous enveloppes fermóes, les
bulletins repris en vertu de I'article 130 et les
bulletins non employés.
Le nombre des bulletins repris .est constaté au
procés-verbal, et l'enveloppe qui les contient y
demeure annexée.
Les bulletins non employés sont renvoyés par
le bureau principal au directeur provincial de
l'enregistrement.
Art. 135. Nul n'est tenu de révéler le secret de
son vote, même dans une instruction ou contes
tation judiciaire ou dans une enquête parlemen
taire.
Art. 136. Lorsque le collége comprend plus
d'un bureau, les bulletins de vote ne peuvent
être dépouillés par le bureau qui les a recus.
S'il n'y a que deux sections, l'une dépouille les
bulletins de l'autre.
S il y a trois sections, le bureau principal dé
pouille les bulletins des deux autres; l'un de
ceux-ci, désignó par le sort, dépouille les bulle
tins du bureau principal.
S'il y a plus de trois sections, le sort désigne
les bureaux qui, avee le bureau principal, sont
chargés du dépouillementet assigne a cliacun de
ceux-ci deux sections dont les bulletins lui sont
remis. Toutefois, lorsque le nombre des sections
est impair, le bureau principal recoit et dépouille
les bulletins de trois sections.
Le tirage au sort se fait au bureau principal
avant le scrutin.
Art. 137. Lorsque le. collége comprend plus
d'une section, l'une contenant les bulletins de
vote, aussitót que le scrutin est fermé, est scellée
des cachets du président et d'un scrutateurelle
est portée, sous la garde d'un scrutateur et des
témoins, au bureau désigné par le sort pour dé-
pouiller le scrutin de la section.
Le nombre des votants doit être indiqué et il
est donnó récépissé de l'urne.
Le tout est constaté au procés-verbal.
BULLETIN POLITIQUE.
La majörité radicale de la Chambre des
dépulés de France a invalide jusquia ce mo
ment 56 élections conservatrices; il lui reste
encore a exéculer 26 dépulés, sur le soi t de
9 desquels elle ne décidera qu'après le rap
port de la commission d'enquète. Les 17
autres sont a l'ordre du jour. Lesconiemp
teurs du droit des électeurs estiment que
leurs haules-ceuvres seront terminées pour
le 8 ou le 9 juin.
Les impressions pacifiqnes s'accenluenl.
On nourrit l'espoir a Londres que le comte
Schouvalolf va apporler des propositions trés
acceptables. Tont en persistant a réclamer la
dèlivrance des chrétiens de la Turqnie d'Eu-
rope, la Kussie cönsentirait a modifier pro
fondement les Üinites el ^Organisation pro-
jetée de la Bulgane. Intrailable pour Kars,
qui est déja toiribée trois fois en son pon voir
et qu'elle ne veut plus avoir a reconquérir,
elle se montrerait de plus facile composition
pour Baloum, dont elle tie peut tirer parti
qu'a la condition d'y faire des dépenscs d'in-
stallalion considerables el d'avoir a soumel-
tre, au préalable, les populations des tnon-
lagnes voisinesles Lazes, lesquels ont
accepté l'autorité de la Porie, paree qu'elle
n'estguéreque nominale, mais qui pourraienl
se montrer moins accommodunts s'il s'agis
sait de passer sous la main des gouverneurs
russes. Enfin, pource qui est de i'indemnité
de guerre, le cabinet de St Pétersbourg se
serail déclaré prèt a accepter lome combi-
naison équitable pouvant compenser les sa
crifices que la guerre lui a imposés. En retour
de ces concessions il espérerait que I'Angle-
terre se montrera conciliante dans la question
de la rétrocession de la Bessarabie. Voila
quels sont pour le moment les bruits les plus
accrédités sur la transaction qui pent inler-
venir entre Londres el Saint-Pétersboure.
?5
pris-idciu dn bureau dt: bienf iis; n.'e dcrtle com
mune ;.J, Thcve.iii. bourgme-uir deK-ininei
It. hi firgliem, ér Ik-vin a Gister.
La croix dc 2" cla.-sc A .1! 11. .1. Bacrt. échr-
vin ii IS iini - ,11 iclii-l U lliuidl, hourjjinc-tic dc
IbikeiiiKih II. D'HulstiT, con-cillcr communal
a 7. iri en J. Lfiii iil.in, écht-vin it Kruimel
I'usschyn, ancien boiirguiestre de Maria.kerke.
Berlin, 15 mai.
L'altental raté a la vie de I'empereur a de nou
veau appelé l'atterition sur le parti socialism. Ce-
lui-ci a fait dans ces derniers temps des progrès
elTrayants et qui ont inspire a I'empereur une
terreur profonde. M. de Eismark, bien qu'il
affecte plus de contiance, est loin d'etre tranquille,
et commence a comprendre toute la portee de la
fausse manoeuvre qu'il a opérée en donnaut aux
libéraux une part prépondérante dans t'empire.
II sait bien que la politique libérale a scute pit
permettre aux socialises de développer a ce point
leur influence et leurs abominables doctrines, et
le crime de Samedi est loin deTavoir réconcilié
avec ses anciens amis. Son evolution a droite en
sera peut être accélérée plüt allien qu'il com-
prit enfin que la seule digue cap.ib e d"arréter le
torrent et d'user sa violence est la religion. Le
sentiment religieux est immensément affaibfi chez
les protestants, et Hl. de Bismark peut, en coiista-
lanl ce résullat de sa politique, se trapper la poi-
trineet s'avouer coupable. La conclusion iogique
qu'il devrait tirer du spectacle de cede triste si
tuation, serail la (in immédiate du CuUurkampf
et l'abrogalioti de toutes les lois et voussavez
si elles sont nombreuses qui ont coniribué a
enerver les mceurs religieuses de nos populaiions.
Le chancelier aura-t-il ce courage Ou peut mal-
lieureusement eu dciuler lant de pelites pas -
sions aveuglent souvent les hommes les plus clair
voyants, sui toul quand ils se trouvenl en face de
l'Eglise catholique
Je vous ai parlé il y a quelque temps de l'afTaire
dc M"° Anne-Maine VVeiler, dont la mineur publi-
que faisait une sliginalisée. une Louise Laleau
allemande. Les Vendredis 15 et 22 Mars une foule
notnbreiise s'étail portée a sa demeure pour se
convaincre de la realilé des prodiges. Mais la po
lice s occupait aussi de I affaire et vint meltre en
élat d arrestation 11"" VVeiler et son onele le ineu-
nier Pierre Weiier, chez qui elle dein< urait. Tous
deux fin-ent enfermés a la prison de Neuvvied.
Bientót les plaies se fermèrent et une ponrsuile
fut intentée a l'oncle et a la nièce du chef de
fraude et d'inconvenance grave. Mercred:
l a(Taire a été portée devant le tribunal de Neuvvied
et Anne-Mane a avoué qu elle avail elle- même
produil les plaies en se déchuaiit la peau avec ses
ongles. De plus elle n'avait plus, depuis le mer
ci edi des cendres au jour de son arrestation, man-
gé a la table commune, mais en secret. Elle ajouie
eependant que son oncle ignorait absoluinenl la
fraude dont elle s'élait rendiie coupable. Pierre
W eilei confii ma ces declarations. Le ministère
public requit la condamnation de chacun des
prévenusa un an de prison pour fraude et a trois
uiois pour ineonvenance grave. Mais, comme il
était proiivé que ni l'un ni l'autre n'avait accepté
decadeaux ni d'argent, Ie tribunal les acquitta du
premier chef et les condamna pour l'inconvenance
graveii trois inois de prison, réduits .i deux inois
paree qu iIs avaient subi un mois tl arrestation
préventive.
Tous lescatholit]nes sont enchaniés de la décou-
verle deeette supercherie seandaleuse. Es savent
que, en matière dc surnaliirel, la fraude est ton
jours facile a découvrir, tandis que le surnaturel
veritable lésisle a tons les efforts de la police et
de l'athéisme même couvert d'un masque scienii-
fique.
Par arrêlé royal du )5 Mai, la decoration civi-
qne, instituée par arrêté royal du 21 Juiilet
1867, est décernée, savoir:
La cioix de 1" classe: a MM. J. Brei, bourg-
mestre a Zandvoorde; E. Camerlynck, secrétaire
communal a fteninghelsl J. Houtlave, ancien
inslituteiir. aucien secrétaire de la coinminie de
Damiue Ch. Jacob, öchevin a Noordschoole,
PjStA'IO.N DE 1,'aSSOCIATION
CONSTITUTJ0.NXEUE ET CONSERVATRICE
DE ^ARRONDISSEMENT DYPRES.