L'émotion causée a Constantinople par les derniers mouvements des troupes russes commence a se calmer. Mais on n'y est pas encore rassuré sur Ie mainlien de la paix. ALLEMAGNE. ACTES OFFICIELS. $L'!»8*<i»ulqs»« ïiunsBt*. ÉLECTIONS DU 11 JUIN 1 87 8. L'association s'est réunie Samedi dernier a l'eiïei de désigner son candidat poiir l'élec tion du 11 Juin prochain. Un nombre consi derable d électeurs de toutes les parties de l'arrondissemenl avaient répondn a l'appel du comité. Nous avons remarqué la présence de nos dépulés, de plusieurs conseillers pro vinciaux et bourgmeslres. La salie du St-Laurent était comble et plu sieurs personnes n'onl pu trouver place. M. Spillebout, Président de l'association a ouverl la séance el exposé en termes cha- leureux quelle étail Timporlaiiee de la lutte qui se prépare. Les élections du 11 Juin doivent consa- crer une politique d'apaisement et de tran- quillité oit elles seront le commencement d'un régne de violence et de tyrannie. Le parti hbéral s'est complétement modi- fié; il est deveuu un parti essentielkmenl anti-religieux et anti-calholique. La preuve de cette transformation devient chaque jour plus évidente. Les programmes des membres influents do la gauche, les journaux, les re vues dn parit rie's'en cachenl plus.' La reli gion catholique, voila l'ennemie qu'il faul détruire coute qui coule. Après avoir rappelé que le sénateur sor- lant ne sollicilail pas le renouvellement de son mandat, le Président a proposé a l'assem- blée de désigner elle-même le candidat qui a ses yeux réunissail les conditions requises pour représenler au Sénat, Tarrondissement d'Ypres. Le noin de M. le Baron SurmonX fut im- médialeinent acc'amé, avec eniliousiasme. Oui, Messieurs, a ajonté le Président, pour le comité de Tassociation comme pour vous e'est bien la le candidat que iions desirous. M.Surmont a donrié des preuves de talent, d'intelligeuce et d'une grande fermelé de principe pendant les six années qu'il a pas- sées a la Deputation permanente. II a tou- jours défendu avec suceès les intéréts de rarrondissement qu'il représenlail. Au Sénat, M. le Birori S irmont nous ren- dra les mémes services, avec le même zèle et le même dévouetm nt. II marebera dans la même voie que nos d'gnes représentants. M. Surmont a son entree dans la salie fut accueiihe par une triple salve d'applaudisse- tnenls. Lorsque le Président ent terminé son allo cution, le candidat denianda la parole. Nous donnons ici aussi fidélemeut que possible un apercu de son discours, inlerrompu a plu sieurs reprises par les bravos de l'assemblóe. II commerici par remercier en tenues émus les membres de l'association, de l'hon- neur qui lui était fait, et de l'acceuil si cba- leureusement sympathique qu'il recevait. L'usage veut dit-il qu'un candidat se fas- se connaitre it ses électeurs, leur expose ses idéés, ses opinions. Devons nous faire nouvelle connaissance Messieurs? Depuis six ans je suis entré dans la vie poblique. Je crois que je me suis fait assez connaitre. J'ai loujöurs défendu les intéréts de rarrondissement et j'espére avoir rempli ie mandat de député per manent que vous tn'avez confié de manière a répond re plein,ement a ce que mes man- dants attendaienl de moi. L'élection de 1876, rrialgré les plus grands efforts de nos adversaires m'a été favorable. A vous, Messieurs, de jager ma conduite. Un mot eependant au sujet dc trion éligi- bilué. Vous comprenez que je n'en dirais riet) si un journal de cette ville n'avait jugé a propos de la meltre en question. Je répon- drai a cette manoeuvre en renvoyant mes accusateurs au Memorial a dmt nis trut if. L'in- speclion de la lisle definitive des éligiblcs au Sénat prouvera l'inanité de cette accusation. Après cela qu on attaque mon inscription sur cette liste! Passons. Je n ai jamais varié dans tnes opinions. Tout Ie monde les connail. Catholique je suis el catholique je resle. Dieu aidant, j'espére avoir le honheur de le rester toujours, Sans les principes catholiques, toute vie sociale est impossible; la sociélé ébranlée sur ses ba; retomberait dans la [dus ITroyable barbar C'est ina conviction profonde et lant qu'il r restera quelqoes forces, je suis décidé a consacrer a la defense des droits de Die des droits el des liberies de l'Eglise. [•>t ce a dire, Messieurs, que je ne tiendi aucun coinpte des circonslances oü no vivons? Non eerlos. II ne faut pas avoir pa; un temps bien long dans i'adminislralion la chose publique pour savoir qu'il v a c situations auxquelles il fauI avoir égard; c intéréts divers, quelquefns opposés avec li quels il faul compter; des opinions faussi funestes mème. dont on ne satirail avoir i; médialement raison, et que la vérité ne i dresse pas tout d'un coup. Nous vivons dans un élat dc lutte con rnielle. et on a pu dire avec quelque raise que toute mesure qui tendrait a fixer su prémalie d'un parti sur l'autre serail i danger et une source de désordre. De ia n; d'une part, ('obligation de répatulre les pri cipes de teute vérité, de les développer, les maintenir ijitacls, cie les défendre com toutes sortes d attaques, et de l'autre, d'èl tolérant pour ses adversaires, de leséclairt de redresser Terreur, de ménager mét] (larfois des prétenlioris peu juslifiées el pi juslifiables. C'est la mission des pouvoirs mème, dans la sphére de leur action, ce des simples parliculiers. Une loi dans noire pays domine ce' situation: la Constitution beige. PermetK moi, Messieurs, de répondreici briévetnen certaines accusations portées contre les c tboliqiies. Personne parmi nous ne peul considér cette loi coirime Texpression d'une doctri absoluc, comme une legislation itnmuab corisacrant des droits inhérents a la nam hnrnaine. Pour nous la Constitution est [iade, urie transaction entre des opinio contraire?, en présence de circonslances S| ciales. C'esl une loi hnrnaine et rien de pit résultat d'une situation donnée, par laqué deux partis opposés ont vrulu se donner modus vivendien déterminant el sanctie nant leur liberlé d'action. Cette loi a eu la chance étonnanle de dui prés de cinquante ans, et d'avoir donm notre chère Patrie une prospérilè et u paix presque sans exemple. Saus doute cette loi, comme toute loi 1 maine, disparaitra ou sera modifiee un jot sous t'empire de circonslances qui comm: deronl impérieusement ces modificatioi Quand ces temps seront ils arrivés? A que generation sera t-il donné d'introduireda notre législalion les vrais principes chréliei source 'e tout progrés vérilable? Personne ne peut le dire. Mais cerlait inent ces modifications ne sont pas exigt par la situation présente. II pourrait mét être dangereux den poursuivre la réali; lion prochaine. Ce ne sont pas les callioliques qui dema deronl dans nos temps iron blés un cliang ment dont les consequences seraienl lotil leur détriment. Nous respcclons les liber accordées a nos adversaires, mais nous vo lons aussi que les mémes Iibertés soient pl nemenl recorinues pour nous. Nous ne detnandons pas Tenlévement t pierres vermoulues Les libératix nous atlaqiienl, ont seuls le monopole mesures violenles et ne reculent devant ri pouï entraver la libcrté catholique. Que l'exercice de notre libcrté d'homi et de catholique reconnue par la conslituti nous soit laissé dans sou enlier, c'est I heure présente tout ce que nous désiroti eest ce que notis avons le droit d'exiger. La bberté du culte catholique a recu bi des aiteiules et certes nous avons de not brèux griefs a faire redresser. Cisi une grande imlie que d'amener tediessements elle demandera un gra dévouenjenl, beaucotip d'étiergie et de pt sévérarièe en même temps qu'une graf) prudence. On ne peul pas se le dissimult le ministère aeluei n'a peul él re pas mare assez rapidemenl dans la voie de resfaui lion que les catlioliques appellent de lo letijs \(Eux. Mais anssi on ne peut lui co tester d avoir onveil une ére de traoquilli et d apaisement. II a placé i'opposition lilt rale dans cette situation abaissée de n'avc aucun grief a faire valoir. La grande discussion politique a été veritable désastre pour la gauche. Ses ch< nonl monlré dans le débat que la rage pouVoir qui les dévorc. ministère mérite lout noire appui. ■i S'ils ne se présentent pas ou s'ils se retirent, les opérations se poursuivent sans interruption et sont valables nonobstant leur absence. Art. 86. Les présidents des bureaux qui ne sont pas niagistrats et les scrutateurs prêtent le ser- inent suivantJe jure de recenser fldélement les suffrages et de garden le secret des votes. Les secrétaires et les témoins des candidats prêtent le serment suivant: - Je jure de garder le secret des votes. Ce serment est prêté par les présidents non magistrats entre les mains du président du bu reau principal, et par les autres membres ou témoins entre les mains du président du bureau de la section a laquelle ils appartiennent. Toute prestation de serment est mentionnée au procés-verbal. Titre IV. - DES OPÉRATIONS ÉLECTORALES. Chapitre I. - Dispositions communes aux trois degrés detections. Art. 102. Le président du collége ou de la sec tion a seul la police du local oü se fait l'élection; il peut déléguer ce droit a l'un des membres du bureau pour maintenir l'ordre dans la salie d'at- tente pendant l'appel et le réappel. Les électeurs du collége et les candidats sont seuls admis dans le local oü se fait l'élection. Toutefois, pendant le vote et pendant le dé- pouillement du scrutin, ils ne peuvent rester dans la partie de la salie oü ces opérations ont lieu. Art. 104. Le bureau prononce provisoirement sur les opérations du collége ou de la section. Toutes les réclamations sent insérées au pro cés-verbal ainsi que la décision motivée du bureau. Art. 105. Quiconque, n'étant ni membre d'un bureau, ni électeur, ni candidat, entrera pendant les opérations électorales dans le local de l'une des sections, sera expulsé par l'ordre du prési- •dent ou de son délégué; s'il résiste ou s'il rentre, il sera puni d'une amende de 20 a 500 francs. Art. 106. Le président ou son délégué rappel- leront a l'ordre ceux qui, dans le local oü se fait l'électiondonneront des signes publicssoit d'approbation, soit d'improbation, ou exeiteront au tumulte de quelque manière que ce soit. S'ils continuent, le président ou son délégué pourront les faire expulser, saufa leur permettre de ren- trer, a l'appel de leur nom, pour déposer leur vote, s'il y a lieu. L'ordre d'expulsion sera consigné au procés verbal, sur le vu duquel les délinquants seront punis d'une amende de 50 a 500 francs. Art. 107. La liste officielle des électeurs du collége ou de la section est affichée dans la salie d'attente. Chapitre II. Dispositions pcirticulières aux élections legislatives et provinciates Section I™. Candidatures. Art. 110. Les candidats doivent être proposés au moins cinq jours avant celui oü le scrutin doit avoir lieu. Art. 111. La proposition doit être signée, pour les élections législatives, au moins par cinquante électeurs, dans les arrondissements qui, en cas de renouvellement intégral des deux chambres, élisent plus de quatre membres et par trente électeurs dans les autres arrondissements. Pour les élections provinciales, au moins par vingt-cinq électeurs dans les cantons qui nom- ment quatreconseillqrs ou plus, et par dix élec teurs dans les autres cantons. Les propositions sont remises par trois des signataires au président du bureau principal qui en donne récépissó hlles indiquent le nom, prénoms, domicile et profession des candidats et des électeurs qui les 1 résentent. Elles sont datóes et signées. Les candidats sont inscrits selon l'ordre alpha- betique. F En cas d'élection simultanée pour le Sénat et pour la Chambre des représentants, ils doivent être classés séparément. Art 112. Les candidats proposés acceptent par une declaration écrite et signée, qui est remise au president du bureau principal. S'ils.se présentent ensemble et forment une liste complete, la déclaration en fait mention Les candidats aux élections légisiatives peu vent mdiquer la qualification de parti qu'ils dési- rent faire imprimer en tête de leur liste. L acceptation peut être inscrite a 1* suite de l'acte de proposition. Art. 113. Ils désignenten même temps, eomme témoins des opérations électorales, autant d'élec- teurs qu'il y a de bureaux pour le vote et un nombre égal de snppléants. Les candidats eux-mêmes peuvent être dósi- gnós comme témoins ou suppléants. Art. 114. Les formalités prescrites par les arti cles 112 et 113 doivent être remplies cinq iours" trancs avant le jour fixé pour le scrutin. Art. 115 La veille du même jour, le bureau principal tire au sort les bureaux oü cliacun de ces témoins aura a remplir son mandat. Ce tirage au sort peut être fait, quel que soit le nombre des membres présents*. Art. 116. Le droit de désigner des témoin est regie ainsi qu il suit S'il n'y a qu'un membre a élire, cliacun des candidats desmne autant de témoins et autant de suppléants qu il y a de bureaux pour le vote. S'il y a plus d'un membre élire, les candidats qui se .présentent ensemble désignent un témoin et un suppléant par bureau ceux qui se présen tent isolément ont le même droittoutefois le bureau principal réduit, s'il y a lieu, a trois'par section, aumoyen d'un tirage au sort, le nombre de témoins et de suppléants désignés par ces derniers. Section IL Bulletins. Art. 118. A l'expiration du terme utile pour présenter des candidats, le bureau principal formule et fait irr primer les bulletins de vote sur papier électoral. Art. 119. Les candidats aux Chambres qui se prégentent ensemble et forment une liste coup plète, sont portés dans une même colonne, selon l'ordre alphabétique pour ehaquo Chambre. Les candidats au Sénat sont inscrits les pre miers. La qualification de parti, indiquée en vertu du troisième paragraplie de i'article 112, est impri- mée en tête de la colonne. Lorsqu'il y a plus d'un membre a élire, les can didats présentés isolément sont portésselon l'ordre alphabétique, dans une colonne spéciale. Chaque colonne est imprimóe en enore d'une couleur différente. Le tout conformément au modêle n° II. Art. 125." L'appel des électeurs est fait par ordre alphabétique, sur une liste contenant les noms, prénoms, ages, professions et domiciles de tousles électeurs du collége ou de la section. Art. 126. Nul ne peut être admis a voter s'il n'est inscrit sur la liste affichée dans la salie d'attente et remise au président. Toutefois, le bureau est tenu d'admettre la réclamation de tous ceux qui se présenteraient munis d'une décision de l'autorité compétente, constatant qu'ils font partie de ce collége ou que d'autres n'en font pas partie. Tout électeur, membre ou secrétaire d'un bu reau ou témoin de candidats, vote dans la section oü il siége. Art. 127. A mesure qu'un électeur sort du local du vote, le secrétaire en appelle un autre, de manière que les électeurs se succèdent sans interruption dans les compartiments isolés. Art. 128. L'électeur appeló vient recevoir des mains du président un bulletin de vote, plió en quatre a angle droit, et qui sera estampillé au verso d'un timbre marquant le numéro du bureau et la date de l'élection. II se rend directement dans l'un des compartiments il y formule son vote, vient montrer au président son bulletin replié régulièrement en quatre, le timbre a 1 ex térieur, le dépose dans l'urne et sort de Ia partie de la salie oü le vote a lieu. Lorsqu'il est constaté qu'un électeur est aveu- gle ou infirme, le président l'autorise a se faire accompagner d'un guide ou d'un soutien. Les noms de l'un et de l'autre doivent être inscrits au procés-verbal. Art. 129. Si l'électeur veut donner son suffrage a tous les candidats d'une liste compléte, il trace au crayon une croix dans la case réservée a eet efl'ec en tête de la liste de ces candidats. S'il veut donner son suffrage a des candidats d'une ou de diverses listes, il trace au crayon une croix dans la case réservée a eet effet la suite du nom de chacun des candidats pour les- quels il vote. Lorsqu'il n'y a qu'un membre a élire, le vote est exprimé conformément au lraucune case n'est réservée a la suite du nom de chaque can didat. Toute croix même imparfaitement tracée exprime valablement le vote, a moins que Fin- tention de rendre le bulletin reconnaissable ne soit manifeste. Art. 130. Si l'électeur, par inadvertance, détó- riore le bulletin qui lui a été remis, il peut en demander un autre au président en lui rendant le premier, qui sera aussitöt annulé. Art. 131. Le secrétaire pointe sur la liste le nom de chaque électeur qui répond a l'appel ou au réappel. Au moment oü un électeur recoit un bulletin des mains du président,un des scrutateurs inscrit son nom sur une liste spéciale des votants. Art. 132. II est fait un réappel des électeurs qui n'étaient pas présents. Le réappel étant terminé, le président ou son délégé demande l'assemblóe s'il y a des élec teurs présents qui n'ont pas voté; ceux qui se présentent immódiatement sont admis a voter. Ges opérations achevées, le scrutin est declare fermé. Art. 133. L'électeur ne peut s'arrêter dans le compartiment que pendant le temps nécessaire pour former son bulletin de vote. Art. 134. Lorsque le scrutin est fermé, le bureau place séparément, sous enveloppes fermóes, les bulletins repris en vertu de I'article 130 et les bulletins non employés. Le nombre des bulletins repris .est constaté au procés-verbal, et l'enveloppe qui les contient y demeure annexée. Les bulletins non employés sont renvoyés par le bureau principal au directeur provincial de l'enregistrement. Art. 135. Nul n'est tenu de révéler le secret de son vote, même dans une instruction ou contes tation judiciaire ou dans une enquête parlemen taire. Art. 136. Lorsque le collége comprend plus d'un bureau, les bulletins de vote ne peuvent être dépouillés par le bureau qui les a recus. S'il n'y a que deux sections, l'une dépouille les bulletins de l'autre. S il y a trois sections, le bureau principal dé pouille les bulletins des deux autres; l'un de ceux-ci, désignó par le sort, dépouille les bulle tins du bureau principal. S'il y a plus de trois sections, le sort désigne les bureaux qui, avee le bureau principal, sont chargés du dépouillementet assigne a cliacun de ceux-ci deux sections dont les bulletins lui sont remis. Toutefois, lorsque le nombre des sections est impair, le bureau principal recoit et dépouille les bulletins de trois sections. Le tirage au sort se fait au bureau principal avant le scrutin. Art. 137. Lorsque le. collége comprend plus d'une section, l'une contenant les bulletins de vote, aussitót que le scrutin est fermé, est scellée des cachets du président et d'un scrutateurelle est portée, sous la garde d'un scrutateur et des témoins, au bureau désigné par le sort pour dé- pouiller le scrutin de la section. Le nombre des votants doit être indiqué et il est donnó récépissé de l'urne. Le tout est constaté au procés-verbal. BULLETIN POLITIQUE. La majörité radicale de la Chambre des dépulés de France a invalide jusquia ce mo ment 56 élections conservatrices; il lui reste encore a exéculer 26 dépulés, sur le soi t de 9 desquels elle ne décidera qu'après le rap port de la commission d'enquète. Les 17 autres sont a l'ordre du jour. Lesconiemp teurs du droit des électeurs estiment que leurs haules-ceuvres seront terminées pour le 8 ou le 9 juin. Les impressions pacifiqnes s'accenluenl. On nourrit l'espoir a Londres que le comte Schouvalolf va apporler des propositions trés acceptables. Tont en persistant a réclamer la dèlivrance des chrétiens de la Turqnie d'Eu- rope, la Kussie cönsentirait a modifier pro fondement les Üinites el ^Organisation pro- jetée de la Bulgane. Intrailable pour Kars, qui est déja toiribée trois fois en son pon voir et qu'elle ne veut plus avoir a reconquérir, elle se montrerait de plus facile composition pour Baloum, dont elle tie peut tirer parti qu'a la condition d'y faire des dépenscs d'in- stallalion considerables el d'avoir a soumel- tre, au préalable, les populations des tnon- lagnes voisinesles Lazes, lesquels ont accepté l'autorité de la Porie, paree qu'elle n'estguéreque nominale, mais qui pourraienl se montrer moins accommodunts s'il s'agis sait de passer sous la main des gouverneurs russes. Enfin, pource qui est de i'indemnité de guerre, le cabinet de St Pétersbourg se serail déclaré prèt a accepter lome combi- naison équitable pouvant compenser les sa crifices que la guerre lui a imposés. En retour de ces concessions il espérerait que I'Angle- terre se montrera conciliante dans la question de la rétrocession de la Bessarabie. Voila quels sont pour le moment les bruits les plus accrédités sur la transaction qui pent inler- venir entre Londres el Saint-Pétersboure. ?5 pris-idciu dn bureau dt: bienf iis; n.'e dcrtle com mune ;.J, Thcve.iii. bourgme-uir deK-ininei It. hi firgliem, ér Ik-vin a Gister. La croix dc 2" cla.-sc A .1! 11. .1. Bacrt. échr- vin ii IS iini - ,11 iclii-l U lliuidl, hourjjinc-tic dc IbikeiiiKih II. D'HulstiT, con-cillcr communal a 7. iri en J. Lfiii iil.in, écht-vin it Kruimel I'usschyn, ancien boiirguiestre de Maria.kerke. Berlin, 15 mai. L'altental raté a la vie de I'empereur a de nou veau appelé l'atterition sur le parti socialism. Ce- lui-ci a fait dans ces derniers temps des progrès elTrayants et qui ont inspire a I'empereur une terreur profonde. M. de Eismark, bien qu'il affecte plus de contiance, est loin d'etre tranquille, et commence a comprendre toute la portee de la fausse manoeuvre qu'il a opérée en donnaut aux libéraux une part prépondérante dans t'empire. II sait bien que la politique libérale a scute pit permettre aux socialises de développer a ce point leur influence et leurs abominables doctrines, et le crime de Samedi est loin deTavoir réconcilié avec ses anciens amis. Son evolution a droite en sera peut être accélérée plüt allien qu'il com- prit enfin que la seule digue cap.ib e d"arréter le torrent et d'user sa violence est la religion. Le sentiment religieux est immensément affaibfi chez les protestants, et Hl. de Bismark peut, en coiista- lanl ce résullat de sa politique, se trapper la poi- trineet s'avouer coupable. La conclusion iogique qu'il devrait tirer du spectacle de cede triste si tuation, serail la (in immédiate du CuUurkampf et l'abrogalioti de toutes les lois et voussavez si elles sont nombreuses qui ont coniribué a enerver les mceurs religieuses de nos populaiions. Le chancelier aura-t-il ce courage Ou peut mal- lieureusement eu dciuler lant de pelites pas - sions aveuglent souvent les hommes les plus clair voyants, sui toul quand ils se trouvenl en face de l'Eglise catholique Je vous ai parlé il y a quelque temps de l'afTaire dc M"° Anne-Maine VVeiler, dont la mineur publi- que faisait une sliginalisée. une Louise Laleau allemande. Les Vendredis 15 et 22 Mars une foule notnbreiise s'étail portée a sa demeure pour se convaincre de la realilé des prodiges. Mais la po lice s occupait aussi de I affaire et vint meltre en élat d arrestation 11"" VVeiler et son onele le ineu- nier Pierre Weiier, chez qui elle dein< urait. Tous deux fin-ent enfermés a la prison de Neuvvied. Bientót les plaies se fermèrent et une ponrsuile fut intentée a l'oncle et a la nièce du chef de fraude et d'inconvenance grave. Mercred: l a(Taire a été portée devant le tribunal de Neuvvied et Anne-Mane a avoué qu elle avail elle- même produil les plaies en se déchuaiit la peau avec ses ongles. De plus elle n'avait plus, depuis le mer ci edi des cendres au jour de son arrestation, man- gé a la table commune, mais en secret. Elle ajouie eependant que son oncle ignorait absoluinenl la fraude dont elle s'élait rendiie coupable. Pierre W eilei confii ma ces declarations. Le ministère public requit la condamnation de chacun des prévenusa un an de prison pour fraude et a trois uiois pour ineonvenance grave. Mais, comme il était proiivé que ni l'un ni l'autre n'avait accepté decadeaux ni d'argent, Ie tribunal les acquitta du premier chef et les condamna pour l'inconvenance graveii trois inois de prison, réduits .i deux inois paree qu iIs avaient subi un mois tl arrestation préventive. Tous lescatholit]nes sont enchaniés de la décou- verle deeette supercherie seandaleuse. Es savent que, en matière dc surnaliirel, la fraude est ton jours facile a découvrir, tandis que le surnaturel veritable lésisle a tons les efforts de la police et de l'athéisme même couvert d'un masque scienii- fique. Par arrêlé royal du )5 Mai, la decoration civi- qne, instituée par arrêté royal du 21 Juiilet 1867, est décernée, savoir: La cioix de 1" classe: a MM. J. Brei, bourg- mestre a Zandvoorde; E. Camerlynck, secrétaire communal a fteninghelsl J. Houtlave, ancien inslituteiir. aucien secrétaire de la coinminie de Damiue Ch. Jacob, öchevin a Noordschoole, PjStA'IO.N DE 1,'aSSOCIATION CONSTITUTJ0.NXEUE ET CONSERVATRICE DE ^ARRONDISSEMENT DYPRES.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2