spicacité pour découvrir les frappantes ana logies qui existent entre la situation éleclo- rale, exquissée par M. Ie comte deMun, et nos lutles publiques beiges. Ou peut mème dire que, dans noire pays, la question religieuse se pose encore beau- eoup plus neltemenl qu'en France; elle y est, en outre, dégagée de toutes les préoccupa- lions purement politiques et dynastiques qui peuvent parfois, chez nos voisins, la voiler et l'obscurcir. Nos élections metlent en présence des can- didats caiholiques et des candidats anli ca iholiques. Les premiers veulent défendre l'Eglise, protéger son indépendance, faciliter sa mis sion; les seconds se disent, ou, dans tous les cas, se montrent parlout les ennemis de l'Eglise, ils veulent l'asservir désespérant de la détruire, et leur propagande quotidienne a pour but avotié de lui arracher des ames. Dans ces conditions, il serait scandaleux devoir Ie clergé catholique hésiler dans ses preferences ou donner Ie spectacle d'une in- concevable neutralité. Défenseur né de l'Eglise, il conniverait avec les mécréants et les libres pensenrs! Organe de la vérité, il refuserait a ses ouaillesla première, la plus importante et la plus efficace des predications: celle de l'ex- emple! Pasteur, il laisserait Ie bercail sans defense et libremenl ouvert aux loups! C'est tout simplement impossible, et lors- que les libéranx, dans l'intérèt prétendu de la religion, affeclenl de conseiller au clergé une abstention absolue dans des lutles oü les droits et la liberie du catholicisme sont di- reclemenl en jen, ilsdonnent tout a la fois la mesure de leur hypocrisie et de leur hostilité réelle contre l'Eglise. Leur sacerdoce idéal est un sacerdoce, infidèle a la vérité qu'il prèche, au Dien dont il est Ie ministre, un sacerdoce déshonoré! Quant aux représentanls caiholiques, au milieu d'une lulte engagée dans une telle situation, l'appui dn clergé doit leur être un bonneur el une force. Si cel appui leur man- quait, ce serait un mauvais signe, de nature lout au moins a éveilkr les defiances de leurs coreligionnaires. On les appellera cléricaux. Soit! El aprés?... Nos ancêlres ont élé appelés pa pistes par les Gueux du XVI1-' siècle a cause de leur fidélilé au Saint-Siége; nous pouvons bien nous laisser appeler cléricaux par les Gueux du XIXe siècle a raison de notre étroile union avec nos pasteurs, dans la guerre dé- clarée a l'Eglise catholique. Grace a Dieu, Ie respect hurnain, cetle plaie inlérieure, si dangereuse du catholicis me, tend de plus en plus a disparaitre. On ne craint plus de se proclamer catholique; on ne doit pas craindre davantage de se lais ser nomrner clérical: la nuance, s'il en existe, ne vaul pas la peine d'etre relevée. Elle im- plique tout au plus des rapports plus fré quents avec le clergé, c'est-a-dire des rela tions trés-honorables ct des amitiés dont i' n'y a point a rougir. INSTRUCTION PUBLIQUE. Enregistrons, d'aprês les Annalcs pavle- ntertluires, un fait trés-reinarquable, con- stalé par M. Malou dans sou éloquent dis cours du 17 courant: HOSTILITÉ DU LIBÉRALISME AUX FLANDRES. Nous exhorlons vivement les élecieurs des Flandres a méditer ce qui s'est passé la se- maine dernière a la Chambre des représen tanls: il s'agissait du rachui des cheinins de fer qui sillotinent nos couirées, rachat de- niandé, sollicilé parlout avec la plus vive insistance. Le ministère catholique s'est rendu a ces sollicitalions, et la Chambre avail a staluer sur cel objet. Or, qu'arrive-t-il? Cel acte de justice et d'équilé est violem- ment combaltu par M. Fiére, le chef de la gauche. II soulient que les intéressés, ayant fait une speculation mauvaise, n'onl droit a au- cun sacrifice de la part de l'Elal; Que l'intérèt public ne réclame pas le rachat; Que le ministère fait aux porteurs d'obli- gilions de ces cbemins deler un cadeau injustifiable de dix millions de francs; Qu'on leur faiUune situation privilégiée. Et ces assertions injusies, M. Frére les pro duit alors que les obligataires perdent des sommes considérables; alors que les sacri fices fails par eux et par les aclionnaires profitent a l'intérèt general, car c'est une banalilé de répéter que si l'initialive privée n'avail pas couvert noire province de lignes ferrées, le gouvernement n'aurail pu se dis penser de les construire. Mais le libéralisme ne tient pas compte de celle situation: il se trouve en face des Flan dres, et il mécounail injustemént leurs in téréts. Le rachat de nos cbemins de fer que nous réclamons depuis lant d'années, est pour lui uue faveur excessive, un gaspillage des deniers publics. Et qu'on veoille le reinarquer, ce n'est pas M. Frére seul qui se monlre hostile a la Flandre, c'est M. Pirmez, c'est M. Janson, c'est M. Orts, c'est M. Couvreur, etc.le doc- trinarisme donrie la main au radicalisme' ponr essayer de faire rcjeler une mesure juste, equitable, prise par le gouvernement catholique. Les électeurs s'en souviendronl le 11 Juin: ils ne donneront pas leur appui a ceux qui veulent rainener au pouvoir les ennemis des Flandres ils repousseront les candidats qui iraient deinander le mol d'ordre a MM. Frére et Pirmez car, il imporle de le faire remarquer, la mesure de reparation adop- tée avanl-liier par la Chambre, n'est pas compléte :1a principale ligne des cbemins de fer de notre province est encore a repren- dre, et cerles, aprés ce qui vient dese passer, on doit être convaincu que les libéraux arrivant au pouvoir, ils garderont Ffiosliiilé qu'ils viennenlde manifester d'une maniére si évidente el si odieuse je dis odieuse, car le langage qu'ils ont tenu se résumé comine suit: Vous avez cru bien faire en eugageant vos economics dans les cbemins de fer; mais l'opéralion n'a pas réussi tant pis pour vous. L'Eiat aurait du s'emparer de vos lignes et économiser ce qu'il aurait dü dépenser pour les consiruire. Telle est la conclusion des discours qui ont été déhilés a gauche, et au scrutin elle a élé sanctionnée [iar dix voix negatives et deux abstemious, toutes liberates. NOS CHEMINS DE FER ET LE CANAL DE JONCTION. Aux réclamations formulées par M. Siruye en faveur de la reprise du canal Lys-Yperlée. M. Ic minisire des iravaux publics a ré pon du en ja séance du Vk'. NOMINATION ECCLÉSIAST1QUE. Nous tenons d'ailleurs que le régime fondé par la loi de 1842 est excellent en fait. Lorsqu'on s'amuse a faire la statistique des convents, on appelle ainsi d'innombrables écoles gratuitesde pauvres qui font en grande partie le service social de l'instruction primaire. Je preuais hier, dans le dernier Annuaire sta tistique, ces chiffres qui ont leur éloquence le nombre des éléves des écoles communales en 1875 était de 489,000 je iaisse de cöté les cen- taines les écoles adoptées et libres avaient 179,000 élèves, c'est-a-dire que par la liberté et par ie systéme de l'adoption, qui est la liberté contrólée, on faisait au dela du quart du service social de l'instruction primaire, sans que ni l'Etat, ni la province, ni la commune dussent intervenir. Ou peut calculer d'aprês cela, com- bien, si tous ces prétendus couvents disparais- saient, il y aurait de millions a ajouter chez nous aux budgets de l'Etat, des provinces et des com munes, pour que ce service lüt, non pas amé- lioré et dóveloppé, mais simplement maintenu. M. de Haerne. On ne trouverait pas les instituteurs. Faites done la guerre, MM. les gueux, aux prétendus couvents qui vous donnent des liorripilations, et vous aurez des millions en plus a dépenser pour maintenir la situation ac- tuelle de l'enseignernentque dis-je, maintenir l Vous ne la main tien drez pas, car les instituteurs vous feront défaut Et voilé comment vous étes les propagateurs de l'instruction t DISCOURS PRON'ONCÉS PAR MM. StRUYE ET BeRTEN EX LA SÉANCE DU 23 MAL M. Struye. Messieurs, j'ai demandé la pa role pour motiver mon vote. Je voterai la reprise des ehemins de fer pro posés, paree qu'ineoutestablement cette reprise fait partiellemeut droit aux justes réclamations de la Flandre, placée jusqu'ici, quant aux moyens de transport, dans une situation exceptionnelle, situation qui entrave son commerce et son in dustrie, et lui fait des conditions impossibles au point de vue de la concurrence avec les autres parties du pays; paree qu'il est évident que, sans cette reprise, le service de plusieurs de ces lignes risquerait d'etre interrompu au grand détriment du public; paree qu'enfin les conditions proposées par le gouvernement me semblent équitables. Ee gouvernement parait en effet, par les prix de rachat qui nous sont soumis, tenir raisonnable- ment compte d.;s droits dn trósor et des droits des particuliers ayant engagé lours capitaux en lieu et place de l'Etat. Je voterai done la reprise des lignes proposées, quoique les lignes les plus importantes de la Flandre et de l'arrondissement d'Ypres soient exclues des conventions sur lesquelles nons déli- bérons^ Cette exclusion est extrêmement regret table, mais je dois reconnaitre que le gouverne ment est dans Timppsslbilitó morale d'aecepter les conditions que lui fait la Société de la Flandre occidentale, Les offres du gouvernement ne peu vent pas trop considérablement dépasser la valeur réelle des lignes a reprendro et malbeu- reusement les exigences de la Compagnie an- glaise excèdent très-considérablenient ce que les actionnaires de ces lignes peuvent équitable- ment prétendre. I.es observations présentées a ce sujet par le gouvernement, répondant aux questions posées par la section centrale, sont péremptoires. Pour évaluer ses lignes, la Compagnie anglaise a a la Tois exagéré leur produit normal et diminué les charges nonnales y afférentes. C'est cette lausse appréciation de leur productivitéqui sert de base aux pretentions excessives de la société. En votant ces reprises partielles, j'ai l'assu- ranee que le gouvernement mettra tout en oeuvre pour que cette reprise partielle soit un achemi- nement direct vers la.reprise générale du réseau des Flandres. Et je ne doute pas que le gouver nement ne se serve immédiatement des moyens que la reprise actuelle lui met entre les mains pour assurer des conditions de transport plus économiques et meilleures que par le passé a nos populations qui devront user conjointement et des lignes reprises et des lignes a reprendre. Pour les détails de la situation intolérable faite aux localités exclusivement desservies par la Compagnie anglaise, je m'en rapporte aux ob servations que j'ai présentées lors de la discus sion du budget des travaux publics. Je me bor- nerai maintenant a demander instamment au gouvern'ement qu'il use de tous les moyens dont il dispose pour l'aire baisser les pretentions de la Société anglaise. C'est pourquoi j'adjure le gouvernement de demander aux Chambres qu'elles décident, avant la cloture de la session, l'achèvement du canal de jonction de la Lys a l'Yperlée, canal parfait depuis si longteinps aux trois quarts et plus. II m'est contirmé sur l'heure que la société concessionnaire de ce canal a démontré au gou vernement quelle est parfaitement en mesure de fournir le million auquel le gouvernement subordonnait le concours financier de l'Etat. A la Chambre, au Sénat, comme devant la section centrale, lors de la discussion du budget, le gouvernement a catégoriquement déclaró que, le million fournir par la société concessionnaire étant garanti, il proposerait aux Chambres d'in- tervemr pour moitié dans la formation du capital d'achèvement, pourvu quo la part contributive de l'Etat ne dépassat pas un million. C'est done le moment pour le gouvernement de donner suite a ses engagements, et j'ose lui demander formellement de comprendre le mil lion éventuellement nécessaire dans les crédits spéciaux pour travaux publics qui seront soumis a nos délibérations. L'achèvement du canal ainsi décrété, il sera impossible a la Compagnie anglaise d'attribuer plus longtemps a la ligne de Courtrai-Ypres une valeur qu'en réalité elle ne saurait indêflnimeiit garder. L'intervention linancière de l'Etat pour l'achè- vement du canal s'imposera d'ailleurs inévita- blement tót ou tard. L'Etat a done tout intórêt a intervenir a l'heure présente, au moment oü la société concessionnaire est trouvóe en état de couvrir au moius la moitié de la dépecse; au ïnonient aussi oii les sacriliees imposes au trésor peuvent trouver leur compensation dans ia diminution des prétentions de la Compagnie anglaise. Si ia reprise générale du réseau de la Flandre était effectuée avant que l'achèvement du canal ne fut décrété, l'intervention linancière du gouvernement serait alors sans compensation possible. A tous les points de vue, le gouvernement a done intérêt a proposer, dans cette session, de voter la somme que comportent les promesses relatives a l'achèvement du canal de jonction. li l'acilitera ainsi la reprise des lignes anglaises; il assurera des liinites restreintes et certaiues compensations a des dépenses inevitables; il assurera entin, dans le plus bref délai possible, a nos populations trop longtemps destituées des avantages dont jouit le reste du pays, une nouvelle voie de transport, la plus économique de toutes, et cette égalité si enviée et si enviable, l'égalitó devant les cbemins de fer. M. Berten. J'ai demandé la parole pour expliquer et justiiler mon vote. Ayant toujour» été partisan de la reprise des cbemins de fer par l'Etat et ayant réclamé con- stamment, depuis mon entree a la Chambre, le rachat des cbemins de fer appartenant a des sociétés dans la Flandre occidentale, je considère le projet de loi qui nous est soumis comme un premier pas fait par le gouvernement dans ia voie de leur reprise générale; et je reconnais que la combinaison adoptée par M. le ministre des travaux publics apportera une amélioration a la situation intolérable dans laquelle se sont toujours trouvés, relativement au cliemiu de fer, les habitants d'une grande partie de la province de la Flandre occidentale et uotamment ceux de l'arrondissement d'Ypres. J'accorderai un vote affirmatif au projet de loi. Toutelbis, je ne puis éinettre ce vote, sans protester formellement et ónergiquement au nom de ceux de mes commettants que le projet de loi laisse en dehors de la combinaison et qui, en consequencecontinueront a être privés des avantages dont jouissent les habitants des loca lités dotées du chemin de fer do l'Etat. Dans le discours que j'ai eu l'honneur de pro- noncer lors de la dernière discussion du budget des travaux publics, j'ai démontré et établi par des chiffres la situation ruineuse dans laquelle resteront les localités abandonuées. J'engage avec. instance le gouvernement a poursuivre l'osuvre qu'il commence aujourd'hui et a s'entendre, aussitöt qu'il lui sera possible, avec la Société des ehemins de Ier de la Flandre occidentale, qui, je l'espère, sera portée a réduire ses prétentions dans des pioportionsacceptables. Je compte que le gouvernement ne tardera pas a rendré justice aux habitants des Flandres, qui tous ont le droit d'etre traités sur un pied de pat l'aita égalité. J'ai a répoudre maintenant aux considérations développées a la séance d'bier par l'honorable M. Struye, quant a l'acbèvement du canal de la Lys a l'Yperlée; il aurait voulu que, dès cette année, nous missions demandé le crédit néces saire pour compléter ee travail, en ce qui con- cerne la part de l'Etat. La Chambre se sou viendra des explications qui ont été échangées a ce sujet il y a un an. Le capital mis a la disposition de l'Etat a éte dépen- sé a 200,000 fr. prés; mais le canal n'est pas, a beaucoup prés, aehevé. II est desirable qu'il le soit, et, d'accord avec mon honorable collègue des gnanees, j'ai déelaré que si la société concessionnaire réunissait les ressources nécessaires pour couvrir la moitié do la dépense restant a faire, le gouvernement solli- citerait des Chambres uil nouveau crédit a con currence de l'autre moitié. II y a quelques jours seulement, la société nous a fait une communication de laquelle il rósulte non pas qu'elle dispose des ressources nécessai res, mais qu'elle est a la veille de les obtenir. Dans ces conditions, il ne me parait pas possi ble de présenter a la Chambre une demande de crédit pour une chose qui n'est encore que plus ou moins óventuelle. Je ne puis d'ailleurs que répéter mes declara tions de l'an dernier: dés que la société aura fourni les justifications nécessaires, le gouverne ment se fera un devoir d'exécuter ses promesses et il vous demandera, messieurs, de le mettre a même de solder l'exacte moitié du coüt des tra vaux restant a faire. M. Struye. Messieurs, c'éUit a l'article lr que je comptais proposer un amendement pour déterminer l'achèvement du canal de jonction de la Lys a l'Yperlée. Après les explications et les declarations du gouvernement quant a la formation du capital nécessaire a l'achèvement du canal dejonction de la Lys a l'Yperlée, il me parait inutile d'insis- ter pour obtenir le vote immédiat du crédit que j'ai réclamé bier. Je prends acte de la confirmation donnée par l'honorable ministre aux promesses antórieure- ment faites. Je le remereie des assurances qu'il a róitéróes, assurances qui, suivant toutes les probabilités, aboutiront maintenant a une con vention extrêmement désirable et au prompt achèvement de notre canal dejonction. ÉLECTIONS PRO VINCI ALES. Les élections qui out eu lieu Lundi main- tieunenl et eousolidenl Ij situation des catho liques dans les divers Conseils proviuciaux du pays. Nos amis conservent la majorilé dans les deux Flandres, la province d'Anvers, le Lim- bourg, le Luxembourg el la province de Namur. Ce n'est done que pour se donner une conlenance el pour tromper les électeurs sur les signes du temps que les journaux gueux exécutent ce matm une fanfare trioin. phale. Cette musique n'est pas de saison. Saus doute nos amis n'onl pas réussi dans Ie Brabant, par exemple, a évmeer les libé raux; mais la victoire est rareinenl la recom pense d'un premier effort. Nous perdons quelques voix dans la pro vince d'Anvers ou les caiholiques iToul pas lulte au chef-lieu. C'est le seul a vantage sérieux remporté par nos adversaires. En revanche, dans les provinces de Lu xembourg el de Namur, les Gueux ont essuyé de sensibles echecs. Dans cetle dernière province, il s'opére au Coriseil provincial un déplacemenl de dix voix en faveur des ca iholiques. Dans nos Flandres la situation n'est pas change, c'est-a-dire que les catholiques con- linuent d'avoir une majorilé considerable. La situation est done bonne el nous avons lieu d'atlendre avec coufiauce la journée du 11 juin. BULLETIN POLITIQUE. Le Journal des üébats puhliait derniènimcni la note smvatite Le voyage du comte Schouwaloff a abouti ii n it it ré» ii Ito i des plus salistaisanis. La Russin cun- ii sent ii mettle le traité de San Slefano sur la table i> du congrès. Toutes les puissances out adhéié el n la première reunion aura lieu ii Berlin le 1 Ijtiin.» Après ce fait capital, il'notis reste a nu nlionner qii'uii certain rapprochement s'est opéi entre la Bussie el l'Autricile. Toulefois, il reste plusieurs poults de divergence, uotaminent la ipieslio'u du port d Anlivari; léclamé par le Montenegro. La itussie voudrail Ie conserver a cette principaulé, et eu regarde la cession coinuie une compensation aux poli's bulgares sur la uier £gée, auxquels elle dèvra reiionccr s'il survienl uue entente délinilive avec i'Anglelene. A la suite du vole rejelant la loi conlre les so- cialistes, un déerel imperial a déelaré close la ses sion du Reichstag alleuiand. Malgré la déelaralion faite au cours des débats par le comte d'Eulenbouig, il est probable que ce déerel n'est que la préface d'un autre décret de dissolution. En attendant, el alin qu'on ne se nléprenne pas sur les intentions qui l'animent it l'endroit des caiholiques, le gouvernement a fait déclarer par M. Hollinanii, directeur dc la chancellerie, qu'en pa riant de la nécessité d'avoir recours a I Eglise puur coinbaltte les socialisten, celui-ci n'avait niillcmeul songé a l'Eg'ise catholique, qui serait au contraire, d'aprês lui, nul mnins coup.ible que le socialisme des alleinles portées j l'auloi ilé. On voit par suite, eombien élaient chiméiiques les espérances de ceux qui voulaient croire, dans ces dei uiers lemps, a la prochaine eessation du Kulturkainpf. Non seuleinent M. Fuik ne disparait pas, mais le langige odirux de M. llofTiuaun, a i'cndroil du callioueisme. signale une recrudes cence de baine conlre elle qui puurrait birn ante- ner une recrudescence de perséculion. Seulement le gouvernement d'.VIIrniagiie lera l'expérience après lant d'autres. que la puissance de l'Eglise catholique e~t plus forte que celle des persécuteilrs et qu'on s'ahuse élrangenienl lorsqu'on prétend inainlenir. en dehors d'elle ou contre elle. lonte la force qu'elle peut donner au principe d'autorité Mgr. l'Evêque de Bruges a nommé cure de St George au Chardon, M. Ghesquiere, vicaire a' Ingelmunster. €lirtiiiit|uc loeide. Essayanl ile baüre en brèche la candida ture de M. Ie Baron Surmont. le Progrès pu- blie itn compte-rendu irès-fantaisisle de la reunion electorale de l'association catholique. II y parle beaucoup de Ms' de Bruges et d'un prélat lout de pourpre habillé, mais il ne trouyé pas grand chose a dire de la profes- sion de foi faile par 1'honorahle Baron Sur mont. Quant au programme liberal, silence complet Pour lui, M. Surmont lui apparail, Ie Syllabus d'une main et la Constitution de l'ati tre. Va pour le Syllabusquoiqu'il n'ait pas élé fait mention de ce document remarqua- ble et décisif. Oui, M. Surmont se présente ainsi devant le corps electoral. Le Syllabus, ou le Creilo d'une main il dit«je suis catholique je crois de l'autre, il iudique la Constitution, et ditc'est la loi de mon pays, une transac tion entre des partis opposés, qui laisse aux caiholiques leurs droits les plus essentiels el aux liberaux leurs liberies les plus cbères. Ceite loi, je l'aceepte el jé suis convaincu qu'il n'y a pas lieu de la changer. Ce langage est clair et franc. Catholique, notre candidal connait les droits de Dieu et de l'Eglise il vent les défendre pour obéir au devoir qu'impose sa conscience. II re pousse les principes libéraux, source de rtiine et de malheur pour la société et pour la familie... II ne repousse pas les tolérances nécessaires. Aimant son pays, il admel etveut le maintien de la Constitution qui a laisséau pays prés d'un demi-siècle de iranqmillité et de prospéritè. II vent mainlenir loyalement un régime, impaifait saus aucun doute en lui-mème, mais accommodé aux eirconstan- ces au milieu desquelles nous vivonsun régime qui, inalgrè ses defauts et les abns regreltables auxquels il doune lieu, a garanti cependant, depuis prés d'un demi siècle, aux caiholiques beiges, la liberté de leur Religion, la liberie de leur Easeignement, la liberté de leur Presse ei de leur Publication, la liberté de leurs Associations et de leurs multiples Institutions, le Temporel de leur Culle, l'in- dépendance el la sub-iistance de leur Clergé, toutes ces grandes et sainies cboses, qui, notre milieu social étant dot)né, se fussenl peut être et probablemenl trouvées plus com promises sous tout autre régime, mème sous un régime plus parfait dans sa forme mais moins approprié a notre tempérament natio nal. Le tempérament national on ne le mé- connait jamais ni mille part impunémenl; on ne le mèconnail point sans s'exposer a des aventures, a des crises, a des désastres peut- ètre, qui feraienl perdrea noire chére Patrie tous les biens essentiels que la sage pratique de nos libertés cotislitutionnelles, telles que les caiholiques les eniendenl, a mainlentis et sauvegardés plus inlégraleinenl en Belgique que dans la plupart des autres pays euro peen s. Notre candidal sail tout cela et il en est convaincu. C'est ainsi qu'il est constitution- nel puree qu'il est catholique; et que réso- lument et parfaitement catholique il reste, bien qqc- constilulionnel. Telle est la signifi cation sineère, loyale el vraie de la profes sion de foi qu'il a faite devant l'Association catholique et couslituiionnelle. Mais, catholiques el conslitulionnels, nous le dirons lout bant, pour que personne de nos amis ne l'ignore jamais: Nos 11 bert és cowstitulionnelles ne sauve- gardenl pas toutes seules et par el les mérnes tout ce que nous avons de plus cher et de plus sacré. C'est l'usage chrélien qu'en fait la grande majorilé de la nation qui seul les rend utiles el sa I u la i res pour noire pays. Sj la pratique libérale, radicale, anti - chrélien - ne de ces libertés se généi'alisait, si le parli

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2