La situation, grace a Dieu, n'est plus la mème aujourd'hui: la Prusse s'achemine a reconnaitre la faute qu'elle a commise en déchainant les passions irréligieuses; la per- sécution s'attiédit en Allemagne; on n'v son- ge a rien moins qn'a réclamer de l'Europe entiére des mesures pour la répression de l'incarnalion populaire des principes libé raux: le socialisme: Ei celle reaction salu- taire suflit a coup siir a contrebalancer l'in- fluence dangereuse de la France de Gam- belta! Les derniers événements lont démontré d'autre part: TAnglelerre est aujourd'hui tout a la fois la puissance européenne la plus con servatrice, el la seule donl la protection puisse et veuille véritablement garantie le maintien de nolre nationalilé. Un minislre beige, ne ful-il soucieux que des intéréts de son parti, aura done pour premier devoir de lenir compe des sentiments conservaleurs de l'Angleterre, et sous ce rapport aussi, M. Frère aura tout intérèt a ne point trop se mettre a la discrélion des logiciens révolu- tionnaires de son parti. VISEES ET PROJETS. Nous reproduisons, a litre de renseigne- ment la note suivante de 1'Indépendance. Elle prouve leut au moins que le libéralisme n'est pas rassuré sur la durée de son triom- phe, qu'il rêve de coups d'Etat et aspire, selon la spirituelle expression de M. Coo- mans, a découper a son profit la tarle élec- torale Le bruil courait ce matin au palais de justice qu'il pourrail bien y avoir eet élé tine session extraordinaire des Chambres. Le bul serail de compléter la réforme électorale. On parlait aussi d'un projet de fraclionne- ment de l'arrondissemml de Bruxelles en Irois colléges: l'un formé de la ville, 1'aulre d'une partiedes faubourgs et des campagnes du nord de Bruxelles, le troisième des fau bourgs et des campagnes du sud. Le mème projet relrancherail deux cantons de l'arron- dissement de Gand pour les donner a celui d'Eecloo ou d'Audenarde, et deux cantons a 1'arrondissemenl d'Anvers, pour les donner a celui de Turnhout. Ce projet serait déposé el discuté dans la session extraordinaire, el une dissolution du Parlement suivrail cette session. Toutes ces rumeurs soul trop vagues en core pour que nous fassions autre chose que de les rapporier sous toutes réserves. La Gazette de Charleroidetnande la des titution de tous les gouverneurs et coinmis- saires d'arrondissemeni eatholiques. Cedoit èlre, d'après elle, le premier arti cle du programme du nouveau ministère gueux el il faut qu'il soit promptement exé- culé. Nous sommes baltus, mais non vainens; nous avons confiance dans I'avenir, parce que la justice el Ie bon droit finissent loujours par triompher, quand on combat pour eux avec désintéressemenl, confiance et persévé- rance. Et e'est seulemenl en usant de moyens honnêles et loyaux que nous voulons réus- sir; plulöt essuyer encore dux défaites que de vaincre avec les armesde la corruption, de rintimidalion et du dénigrement qui font le succés denos adversaires! C'esl en éclairant le public sur les menées impies et anti-patriotiques du libéralisme que nous rangerons définitivemenl Ie corps élec- toral de notre cóté; et ce n'est pas quand cette oeuvre est a pen prés accomplie, qu'un échec accidenlel pourrail nous décourager! HONNEUR AUX VA INCUS. Nous lisons dans Ie Nouvelliste de Ver vier s: Nous succombons a quelques voix de minorité. Nous avons lutté pour Dieu, la Religion et la Patrie; nous avons la conscience d'avoir accompli un grand devoir: c'esl dans celle satisfaction que nous puisons notre récom- pense. sorte de marche triomphale. Une vivandière vêtue de rouge, le sabre a la main, s'avancait a cheval; après elle, tambours et clairons sonnaient la charge; un jeune homme de vingt ans a peine, sorte d'acrobatedansait on jonglant avec son fusil. La foule armée pressait les otages, des femmes s'élanqaient pour leur donner des coups de poing, des coups de griffe. lei, ici, criait-on, il faut les tuer ici La rue de Paris, qu'on suivait, est fort longue ce fut vraiment pour les martyrs la voie douloureuse. Les soldats avaient une admi rable contenance; derrière eux, a haute voix, les prêtres les exhortaient a bien mourir. Autour des victimes, on chantait, on dansait, on hurlait; on leur jetait des pierres et d'immondes projec tiles. A la croix formée par l'intersection de la rue de Paris et de la rue Haxo, la tète du cortége s'arrèta, la queue contina a marcher, et il y eut une confusion qui permit a des énergumènes de se rapprocher et de trapper les otages au visage. On eut quelque peine a se mettre d'accord sur le lieu de la sanglante exécution; enfin une voix cria Altons au secteur. Cet avis fut immé- diatement adopté. Hyppolite Parent, dernier commandant en chef de l'insuriectionvenait d'y établir son quartier général. Varliu et trois autres membres de la Commune, bon nombre d'ofliciers fédérés étaient auprés de lui, quand on entendit tout a coup une immense clameur. C'était la foule qui arrivait, entrainant les otages avec elle; elle se précipita dans la longue allée, bordée de mai- sons, qui forme la cité proprement dite. Quand les otages furent entrés, on ferma une mince barrière de bois; elle fut aussitót brisée par la foule. Varlin, membre de la Commune, voulut s'opposer au massacre Va done, avocat, lui cria-t-on; ces gens appartiennent a la justice du peupleLes otages, serrés par la foule, acculés uans un espace carré qu'un nmr trés-bas séparait CR1SE MINISTERIELER. On lit dans I'Union de Charleroi Nous tenons de source trés certaine que dés le lendemain des élections, une partie de la deputation de Bruxelles s'est réunie et a décidé de ne donner son appui au ministère que rnoyennanl l'acceptation d'un minimum de conditions parmi lesquelles se trouve le retrait de la loi de 1842 et Ie service per sonnel. Reste a sa voir si M. Frére-Orban acceptera ces conditions. On cotnprend que les négo- ciations soient laborieuses. Le remplacement serait done supprimé; ce serait une mesure qui codlerail cher au mi nistère et au parti libéral. Nous lisons dans la Gazelle Rien n'est encore arrêté, mais la solution approcbe. Nous aurons un cabinet libéral cette semaine. M. Bara, trés-vraisemblablement, en fera partie. II a beaucoup hésité; l'abandon de son cabinet d'avocat, qui rapporle beaucoup plus qu'un ministère,était chose un peu dure. Mais la vie politique a ses exigences. Parmi les ministres très-probables, on peut encore citer M. Sainclelelte. Les autres restent, jusqu a présent, dans le domaine des suppositions. L'entréede M. Graux dans le cabinet a été sérieusement en question; mais, on assure aujourd'hui que la combinaison dont Ie jeune sénateur faisait partie n'a pas abouti. On assure que M. Frère a deja, pour sa rentrée aux affaires, un programme tout pré paré el on dit que ce programme est de nature a satisfaire les aspirations les plus énergiques du parti liberal. La Vérilé de Tournai organe de M. Ba ra comrne on sail publie les hgnes que voici Quelques journaux réclament le vote parordre alphabélique. Ce sera en effet la première réforme donl s'occupera proba- blcment la nouvelle majorité parlementaire.» On lit dans la correspondance bruxelloise de la Patrie Le 1G juin. L'issue imprévue de la journée du 11 juin continue a faire l'objet des appreciations les du jardin, attendaient courageusement la mort. II y eut un moment très-court d'hésitation on entendit armer quelques fusilsun homme grimpa sur une charrette et lut un papier qu'il tenait en main; on applaudit. G'est alors qu'un boucher, Victor Bónot, colonel des gardes de Bergeret, incendiaire des Tuileries, se précipite d'une maison en criantA mortL'horrible massacre commenga. Un vieux prêtre se jeta devant un gendarme pour le protéger et recut les premiers coups. On forca les malheureux soldats a sauter par-dessus le petit mur pour les tirer au vol; ils obéirent. Les prêtres refuse- rent. L'un d'eux ditNous sommes prêts a confesser notre foi, mais il ne nous convient pas de mourir en faisant des gambades. La boucherie dura une heure... Puis, pour achever les blessés, on se mit a pietiner, a danser sur eux on les cribla de coups de fusil et de pistolet; ou les larda de coups de baionnette; on ne s'arrèta que lorsqu'on fut certain que tous étaient bien morts. Le P. de Bengy resta sur la place presque dépecéses vêtements étaient troués de balles, lacéres en tons sens par les sabres et les baïon- nettes son scapulaire sanglant pendait sur son coeur avec son cruciüx tordu par les balles. Le P. Caubert eut été méconnaissable sans le petit sachet vide suspendu a son cou et son crucifix. Le P. Olivaiut avait regu une balie en plein coeur. On lui avait enlové la moitié droite du crane et cassé la maehoire. Sur la poitriue on retrouva, avec la médaille de l'ceuvre de la première com munion, son reliquaire et le portefeuille oü it marquait les vietoires et les défaites de son examen particulier. Le lendemain, quelques fédérés vinrent dé- pouiller les mortspuis ils précipitérent dans un caveau les ciuquaute deux cadavi-es horrible- ment défigurés, plus diversps: eatholiques comme hbéraux en sont encore, a l'heure qu'il est, étonnés el stupéfiés. Bien habile serail celui qui pourrait indiquer nelleme.it les causes qui ont produit ce brusque événement. Le lomps seul fera ce travail. Ce qui est certain, o'est qu'en quittant le pouvoir, le cabinet catho- hque emporte l'esliine el les regrets de la nation. Quelle différence dans sa chute comparée a celle de MM. Frère el Bara en 1870 0 i appela celle-ci un soulagemenl universel, au contraire, quand M. Maiou tombe, il y a chez ses adversaires non pas précisément un concert de louanges, mais des éloges dont plus d'un liomme d'Etat serait salisfail. Beste a savoir si M. Malon, qui se pique de philosophie et de stoïcisme, aura élé ravi de se voir loué parceux qui naguére le traitaienl ile Turc a More, le proclamant une sorte de Robcrt-Macaire politique el un danger pour le pays. II est vrai que la comédie exigeait ces appellations calomnieuses il fallait bien égarer el tromper l'élecleur. Dieu me garde de vous dresser la nomen clature de tous les candidats ministres ac- tuels. J'en aurais loute une kyrielle a vous signaleril n'y a pas jusqu'a ce petit M. De- meur Tintincoinine l'appellenl ses fami- liers) qui ne soit Irouvé par plusieurs du bois donl on fait les Colbert. Quant a M. Sainclelelte il faut absolumenl qu'il soit minislre et successeer de M. Beernaerl autremenl il en ferail une jaunisse terrible. II appelie M. Frère mon chef. Aucuns affirmerii que son habit est deja commandé et que cbaque jour le depute monlois coill'e le claque offioiel et se mire dans sa glace pour voir s'il a bon air. M. Van Humbeeck a Lon nombre de par tisans, comme minislre de l'inlérieur. On lut liouve un air imposant el rnaïeur qui ferail bien dans le paysage bourgmestrial. Mais que faites-vous, dira-l-ou, de M. Pir- inez el de M. Bara 1 All voila Or, voici ce qui se dit au sujet de ces deux auxiliaires de M. Frère M. E. Pirmez gague bon an mal an li la Banque nationale el dans diver- ses positions fiuuuciéres 40 a 50,000 francs, un assez job denier, ma foi. A peu piés le double du salaire octroyé aux minislres. Ei M. E. Pirmez est un humme pratique. Sans èlre de la race de Sliylock et d'Uarpa- gon il necroil pas, comme on ledil a l'Opé- ra, que «Torest une chimère.Au contraire. D'un autre cöté les ministères sont aussi changeants que les Hots. Enfin M. E. Pirmez ne veul pas fabolition de la loi de 1842, ce que son parti reclame imperieusemenl. Com me vous le voyez, lous molifs pour refuse, le portefeuille qu'uucuns voudraient lui voir accepter. L'adjonction de M. E. Pirmez au nouveau cabinet donnerait en elle l a celui ci un air nioderantisle donl on essaiera de Cor ner, au debut du moms. Eu ce qui concerne M. Bara on ie dit fort occupé comme avocat et a la tète d'une etude qui rupporte gros. Préfêrera-l-il le pouvoir a Piuius? Voila ce que I'oii ne sail pas encore. Ce dont je ne doule pas, c'esl que beaucoup de hbéraux voudraient le voir en dehors du ministère. CA ET LA. La tolerance libérale est parloul la mème: I immuniié du bluspiiénie et la proscription de la prieie. A l'approcbe du grand jour de la Fèlë- Dieu, les Loges francaises ont envoyè un mot d'ordre uux man es hbéraux el aux mai- res communards contre les processions ea tholiques. Marseille et Lyon out les premie res eiitre les villes de France inlerdil dans les rues 1 exeroice du culie calholique. Les Evéques out remis au gouvernement leurs proiestalious et leuis reclainalions. Qu'en adviendra t-il? Les éludfants de Gand fabriquent chaque aunee un almanacli flamand. Voici la pro- lession de loi que nous cueillons dans le recit qu'ils fout des funerailles d'un de leurs mail re.-: II est inutile de dire qu'on n'enloura pas son corps de ces cérémonies papistes au- dessus desquelles l'liomme avail su s'éle- ver si haul pendant sa vie. Pour du libéralisme, en voila. C'esl a Gand que cela s'apprend et se ré- péle. Les excés de nns gueux ne sonl pas du goüi de l'Allemagne: Voici ce que du, en parlant des mascarades, dont Tournai, G nid et Bruxelles ont élé les lémoins, une publica tion officielle, la correspondance de Bnlm: «11 nous parait douleux que ces liberies hehjes s'acclimatent jamais en Allemagne: peul être peut on douter aussi que la cause du libéralisme beige soil suwie par ces parades tynominieuses. La gueuserie beige traitée d'ignomiuieuse par le pays du Kulturkampfvoila une lecon que la gueuserie ne digérera pas. Foueltée publiquement par ceux aux pieds desqtiels elle se traine dans la poussière! La garde civique de Gand était convoquée le Mardi 11 Juin. Aussitót le succés liberal connu elle a été congédiée. Nous enregistrons ce fail a la gloire des eatholiques, a la bonte du parti libéral. C'esl un aveu: les eatholiques savent subir dignemerit un échec; les libéraux fout l'émeu- le dés qu'ils sont baltus. C'est en vue deux seuls que l'on convoquela garde. II est encore d'autres journaux que I 'Echo du Parlement qui sont écrits pour.,., les imbéciles. II faut que la Flandre libérale ail une bien grande foi dans la bétise de ses lecteurs pour éenre les lignes siiivanles: Dans certains villages le curé va a domi- cile eliez les paysatis avec une hostie con- sacrée dans sa poche et il fait prèter aux paysans, sur le corps de N. S. J. C., le serment de voter pour les candidats catho- liques. ils se disent les défenseurs de nos institu tions! Voyons! Qu'est-ce que le parti libé ral? Un composé de divers éléments qui s'in- tilulent: doctrinaires, radicaux, soeiahstes. Une bonne moitié de ces geus-ia se compose de républieains, attendant l'occasion de blakbouler la Constitution et la Royaulé; le reste déclame lout haul que la Constitu tion est une grande duperie. Souveiioris-nous que le président de l'as- sooalion libérale de Tournai a declaré, il v a quelques jours a peine, que les dioerses nuances da parti ne sont divisées que sur des questions de détail. Pas moyen de dire que Nobiling est ca lholique. Ce gueux-la est bien düment socia- liste. La presse allemande rapporte que la justice a trouvé dans ses papiers Ma dépen dance beige, des brochures du ciloyen Jan- son, entre autres le fameux ouvrage: Loi de sotidarité, et le discours dans lequel le dit citoyen considére la royaulé comme un régi me essentiellemeril trunsïloire el ajoule: Le meilleur des rois a loujours tin irn- mense dé faut, c'est celui d'étre de son mé- lier. Oh! qu'il est beau... notre régime élec- loral. Le li Juin, 85,323 votes valahles ont été émis: 44,29b eatholiques ont élu 19représen- tants el 20 sénalcurs, soit: 39. 41,028 libéraux ont nommé 49 repiésen- lanis et 19 sénateurs, soil: G8. Voila la justice et I égalué. C'est bien le cas de retourner le proverbe et de dire: la minorité emporte la majorité. Les gueux soul déconfits a Auvers! Ils avaient fait inscrire 900 nouveaux élec- tcurs. Les eatholiques avaient perdu en cassa tion la plus grande partie de leurs inscrip tions pour la ville d'Anvers. De la campagne a peine 200 électeurs nouveaux out pu voter Les gueux avaient done une avance de 700 voix a leur dire sur Taiinée 1876. En 1866, nos amis avaient 150 voix de majorité. Eri 1878 les gueux l'emportent de 50 voix, et encore il reste 112 bulletins an- uulés presque tons eatholiques. Aussi les gueux auversois se gardeul-ils bien de vanier les vertusdu couloir et... des elecleurs qu'ils-croyaient si bons! II est aisé d'emplumer son cbapeau des vietoires des autres. II est aise de erier triom- phu quand les amis reus-issenl el que soi- mème on est aplati, mais aplali comme un vieux (jibiis Li Brabanconne des Witte Klakken cl les éclais de voix du Progrès font moins bien duns le paysage yprois qu'un éloge funèbre avec pleurs et humiliations. Qnoi, vous étes baltus a plat; vous n'avez ni bom mes a monter au pavois, ni électeurs pour tuer la poulie: et vous riez, vous chan- ti'z, vous célébrez les triomplies... des au tres! Pa ii v re Progrès! Pauvres Wille Klakken Leurs amis soul au pouvoir! Pends loi, brave Progrès, on a vaincu sans toi! Les gueux de Gand ont fait merveille a l'issiue de l'élection du 11Voyant M. Lau rent sorlir d'une officine électorale, les voila qui lui lomberil dessus, l'empoignent par la culotle, le bissent sur les épaules de quel ques braillards, el voia M. Laurent promené a travers la ville comme un triompbateur romain. Qu'est-ce que cela protive? C'est que le parti qui a vaincu est le parti de celui qui a blasphémé nolre Dieu, onlragé notre foi et voué aux gémonies la grande duperie de 1830. Que les borgnes lachenl de voir clairet que les aveugles.... fassenl leur mea culpa,'. BULLETIN POLITIQUE. La seconde séance du eongrés a eu iieu avanl-bier. La discussion a portésur la ques tion bulgare el sera continuée dans la séance suivante. Les impressions quant a la marche géné raledes negociations restent favorables. L'en- tente déj t élablie entre rAnglelerre et ia Hussie s'est montrée accommodante pour les détails el n'a pas trop piis en mains les pre tentions des Sèrbes et des Mohlénégrins. En réa'ite, ce sonl les influences des trois puis sances les plus intéressées dans les affaires d'Orienl qu'on cherche a équtlibrer a Berlin. L'idée d'un partage de l'empire ottoman a eté écartée, mais on v a subslitué la réparli lion d'un protecloral qui ressemble fort a un- lutelle et qui s'exercera a la fois a Constan tinople et sur les provinces lurques émanci- pèes de l'adinmislralion otlomane. La Porte, naliirellement, est alarmée de cette perspec tive; au dire d'un télégramme de i'Agenca Reuter, elle aurail menace de rappeler ses plénipotenliaires et d'exécuier seule le traité de San Stefano si le eongrés décidait d'ac- corder lautonomie a l'Epire, a la Thessalie, a la Bosnië el a THerzégovine. ITALIË. On écrit de Rome, a I'Union Depuis ['attentat de 1'Empereur Guillaume, le Rot Humbert vit dans des transes conti- nuelles. On remarque en elïet que quand il sort en voiture pour faire sa promenade, on lie voit partoul sur son passage que des escouades d'agents de police en uniforme et plus encore travestis. II n'ignore pas que la misère est elïrayante dans loute la Peninsule, que le mécontentemelit est arrivé a son cotnble il peut, en outre, constater de ses propres yeux, par l'accueil glacial qui lui est luit parloul, qu'il ne jouit d'aucune popula- rité. D'aulre part, il sait très-bien que les hom mes qui fcutourenl sonl lom d etre dèvoués a la monarchie, el ne lui restent encore fidéles que par peur de I'mcGinni. Aussi est-il de- venu extra-conservateur dans ses idéés, et je sais de trés-boune source qu'il parle souvent de la necessiiè de respecter le Souverain Pontile el de ne ncu laire qui put pousser Sa Samtete a de graves résolutiotis. Après avoir opprimé et dépouillé la Papan- té, les bótes du Quirmai sentent que le Vati can seul est pour eux encore une cause de salut et de vie, car si le Pape quiltail Rome ou si les eatholiques etaieni capables de conspirer, le tröue des spoliateurs du Pape lomberait aussitót dans le sang el la boue. NECROLOGIE. Le Roi de Hanovre est mort dans l'cxil a PansQuoique proiestanl, i| fut legénéreux prolecleur des droits des eatholiques il re- lablil la hiërarchie sacrée dans ses états. II enlretenait avec Pie IX des relations empreiu- tes de la plus respectueuse deference. Quand le Si Pon11fe recut a son juhilé l'adre>se de felicitations du Roi de Hanovre, il s'écria c'est la leltre la plus touchante que j'aï recue. Quand s'opéra l'anncxion de son royaume, le Roi proto9ta dignemcnt el s'en fut en exil accompagné de l'estime et des regrets de tons. Les eatholiques s'inclinenl devant la tombe de ce Roi qui leur rendu justice et qui pro- légea loujours la religion calholique. NOMINATIONS ECCLÉSIAST1QUES. Mgr l'Evêque de Bruges a nommé vwnc|Pü! du c°Hége d'YpresM. l'abbu H, ernest, directeur du couvent de Heule ÉUfT W»""' ie ie

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2