Prie Dieu pour ma ghère mercëdès qui a cet te HEURE EST AU CIEL. Ce programme a élé applaudi par loutes les nuances du libéralisme au cri de: en avant la démocratie. L'Opinion el la Gazette de Bruxelles ré- clament la destitution des fonctionnaires ca- tholiques. Pour salisfaire les appétils féroces des souteneurs du libéralisme, on s'apprèle a rompre avec toutes les lois de la justice. Qui s'étonnera de voir les gueux érigeren prin cipe l'immortalité politique? On a remarqué a l'assemblée d'Anvers la rage avec laquelle les gueux réclament la proscription civile des catholiques, des lois d'exception, des arrêlés de surveillance tra- cassière et une magistrature.... dévouée a la gueuserie. C'est a l'heure oü l'Allemagne se lamenle sur les conséquences terribles des lois de Mai et sur les funestes résullats de l'affaiblis- sement des principes religieux que la démo cratie Jansonnienne s'essaie a forger des chaines pour les catholiques beiges. Cette démocratie veut faire chez nous les affaires du socialisme, au moment oü l'Euoope en- tière se léve en croisade pour combattre les ennemisde l'ordreet de la société. Avant les éleclions, nombre de journaux libéraux protestaient que leur parti n'en voulait pas a la liberté de l'Eglise. Depuis les éleclions, Ylndépendance trou- ve très-nalurel que les défenseurs de C Eg li- se s'insurgent contre la tentative de lui arracher les dmes. Aveu précieux, qu'on se gardait bien de faire il y a quinze jours. Que d'aprés notre droit public Ie libéralis me jusqu'a t.n certain point ait la faculté de guerroyer contre l'Eglise soit. Mais en vertu de quelle loi YElat a-t-il Ie droit de combat tre ouvertemenl la religion el de prendre parti contre le calholicisme. Ee socialisme a depuis longlemps pénétro dans l'armée allemande. II y a quinze jours des milliers de brochures incendiaires ont été saisies dans les casernes. Récemment encore un pasteur protestant, ayant fait dans un prêche allusion au so cialisme, les dragons, cornmandés pour as- sisler au service, ont protesté pardesgro- gnements et des murmures. Voyez-vous; on disail: il ne faul pas avoir peur du socialisme, n'avons-nous pas la for ce, le gendarme, si le socialisme s'avisait de remuer. Eh! mais si le gendarme se fait socialisle? quoi alors? Le Parlement italien vient de voter une loi cocasse: la gymnastique est rendue obli gatoire dans les écoles; elle sera enseignée par les mailres et les professeurs. Voyez-vous d'ici lous les professeurs et maitres d'école du royaume d'ltalie qu'ils soient jeunes ou vieux, laïques ou prèlres, en pantalons, en soutanes ou en jupes obligés de se livrer au divertissant appren- tissage de l'art du tremplin, pour pouvoir apprendre a leurs disciples a faire le poirier ou a tenir ferme sur la corde raide. Un des derniers actes de M. Delcour a été de soumellre a la signature du Roi un acte de réparalion auquel le libéralisme s'était con- stamment refusé. La croix comraémorative, créée par l'arrèté royal du 20 Avril, a été accordée a 29b volontaires de 1830, dont les litres a cette distinction ont élé officielle- ment constalés. On lit dans la correspondance bruxelloise de la Patrie: Un élément de désunion entre libéraux, e'esl le partage de la curée gouvernemen- lale, le partage des places, sinécures, faveurs, avancements, promotions, etc. C'est ici que rhacun des nouveaux ministres a le droit de <liré: Incedo per ignes. Comment s'en tirer sans se meltre a dos une foule de coreligion- naires qui allendent dés maintenant du pou voir nouveau une riche et brillante proven- do? Des gouverneurs et des commissaires irarrondissement pensionnables et partant remplacables, eh! mor) Dieu, il n'en est pas par douzaines. Encore faudra-t-il dormer a ceux d'entre eux qui sont libéraux des croix, des rosettes et des faveurs pour les déter- ininer a se laisser meltre a ia retraite. Mais I la un détail: les libéraux sauront, quand il Ie faudra, organiser une pluie de decora tions. Tout d'abord, ils avtpeot songé a procéder par voie de destitution, mais, a ceque l'on m'assure, ils ont rencontré en haul lieu une resistance invincible. On n'a pas voulu imiler les errements du cabinet du 12 Aoüt 1847, ni singer les allures deslilutionnelles du mi nistère que conduit M. Gambetta. L'on a sage- ment agi en n'accédant pas aux visées désor- ganisalrices et vengeresses de nos adversai- res et le pays se serail vivemenl ému si le contraire était arrivé. Restent done les procédés adminislratifs: la mise a la pension, le changement de rési- dence et la vexation quotidienne, puissants moyens dont on usera et largement encore. En ce qui concerne la magistrature, M. Bara est la pour veiIIer a ce que plus aucun catholique ne soit appelé aux fonctions judi- ciaires. Son passé rèpond de l'avenir. Malgré toutes les vacances prochaines, je n'en sou tiens pas moins que le ministère est condam- né a faire une foule de mécontenls. Pour un solliciteur qui sera favorisé, il y en aura dix qui seront décus dans leurs espérances. Car c'est une avalanche que le nombre de re- quèles qui arrivent depuis deux jours dans les ministères. Toutes sont écriles sur l'air: victime de l'ancien ministère, a cause de mes opinions politiques et toutes se termi nent par de pressantes supplications, apostil- lées par des présidenls dissociations libéra- les ou des dignitaires de la loge. Je n'aurais jamais cru, a dit l'un des nouveaux ministres légérement teinlé de philosophisme ironique, qu'il y avail tant de martyrs de noire opi nion dans le pays. La célébration des nocesd'argent de Leurs Majestés le Roi Léopold et la Reine Marie-Hen- riette rencontre des sympathies universelles. II est a espérer que nos adversaires ne com- mettront pas l'inconvenance de libéraliser cctte fète nationale et qu'ils laisseront le pays manifester ses sentiments en dehors de louie préoccupation de parti. Sinon, aucun catho lique ne se join dra a eux, el nous fèterons LL. MM. a notre guise. Une feuille du trottoir prétend que de puis quinze jours, les affaires industrielies et commerciales ont repris en Belgique un essor inattendu. Vinatlendu est cette blague de gueux, a laquelle nous opposons un fait dont tont le monde peut vérifier l'exactitude: depuis quinze jours, YEloile seule a publiéxerse avis de failliles déclarées a Bruxelles, et elle n'a pas le monopole ds ces avis. Et voila comment les affaires reprennenl! Nous lisons dans YEloile Nous apprenons que c'est avant le 20 Juillet procbain que les Chambres seront convoquées en session extraordinaire, et que le but principal de cette convocation, comine nous l'avons prévu dans notre numéro du 14 Juin dernier, est de compléter la réforme électorale pour l'époque de la révision des listes. C'est ce qu'on appelle batlre le fer pendant qu'il fait chaud. Quant a la réforme èlectorale qu'on nous annonce, il est facile de prévoir qu'elle sera tout en faveur du libéralisme. L'altéralion des lisles, cette fraude en quelque sorte permanente qui atteint la re- préseritation nationale dans sa source, sera inviolablement respeclée. Nos adversaires savent trop bien que le succés libéral des éleclions d'Anvers est absolument impossible en 1880 sans le main- lien de ce criant abus, sans l'augmentalion et la conservation de la légion de faux palen tables qui constilue la réserve indispensable du libéralisme anversois. VIndépendance croit pouvoir annoncer avec certitude que la session extraordinaire des Chambres s'ouvrira le 18 Juillet et ne durera qu'une quinzaine de jours. BULLETIN POLITIQUE. CHRONIQUE JUDICIAIRE. CHRONIQUE RELIGIEUSE. SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE. Programme des tnorceaux qui seronl exécu- les le Dimanche, 30 Jum 1878, a 6 It. du soir, par la musique du 2= Rég1 de ligne, sous la direction de 31. Ed. Stmar. Héracly, marche liongroise, (Herzo^). Le carillotineur de Bruges, ouverture^Cn- sar). Polka-mazurka, (Ch. D'hoot). Cmq-Mars, opéra de Gounod, transcription de 31. J. Stmar. 3iarche égytdienne, (Strauss). Jerusalem, fantaisie avec solo de saxophone par 31. Vercamen, (arr De- rette). Helmerding, galop, (Pringsheim). AVIS. Caisse des Propriétaires. Agent a Ypres 31. A. oiiek-CiciBirn^ Banquier, rue de l'Etoile, N" 4. FAITS DIVERS. Cest principaleinent de l'organisation intérieure de la Biilgarie et de la lloumélie que le congres de Berlin s'esl oectipé dans sa séance du 26. II a spé- cialemenl disculé la situation religieuse el com- merciale des deux nouvelles provinces, cl il a resold ces questions saris qu'il se soit produit d'in- cidenl digne de inention. üu parte de la possibilité d'une prorogation du congres aux premiers jours de l'automne, la temperature étanl décidément insupportable ii Berlin. Les déléguéssesépareraient vers le 10 juillet, assure-t-on, après avoir arrêlé en principe les questions les plus importantes, et ils ne reviendraient que pour prendre connaissance des travaux des commissions et de leur donner sa sanction. On assure qu'après la conclusion de la paix une convention interviendra entre la Porie et le Sainl- Siége, reronnaissant la pleine liberté du culte calholiijue par lout 1'empire Ottoman et lui accor dant des concessions d'une telle importance qu'elles seraient suivies de l'érection d'évêcbés dans toutes les provinces de la Tuiquie. On sail que le gouvernement radical des Pays- Das a proposé un projet de loi sur l'enseigncmenl supérieur, projet qui supprime de fait l'eiiseigne- menl libre et qui de plus baanil tout enseigneinent religieux des écoles publiques. La loi, sans décré- ter expressément l'obligation pour tous de fré quenter celles-ei, renferme un ensemble de ine- sures deslinées.a rendre intolérable la siliiation des instituteurs attachés aux écoles libres et con- fessionnelles, ainsi que des parents qui v envoienl leurs enfants. De plus elle imposerail a l'Eiat, dont les finances sont déjit loiu d'etre prospères, une dépense annuelle suppléinenlaire de 8 a 10 millions de florins. Cette loi, actuellement en discussion a la seconde Chambre des Etals Géné- raux, a élé combattue avec une éloquence et un bon sens pratique très-remarquables par plusieiirs deputes de l'opposilion. Le ministre de fiuténeur 31. Kappeyne van de Cappelle a longuement parlé en faveur de son projet. mais il a soigneusement évité de trailer le fond de la question et les droits des parents de donner a leurs enfants une éduca- tion qui leur plaise. II s'est borné a de grotesques plaisanteries sur la Bible et il des attaques de mau- vais goüt contre le christianisme. En terminant il a averli la minorité qu'elle perdait son temps, puisque, disposant de la majorilé, il était d'inten- tion a faire voter san projet, en dépil de tons les raisonnements de ropposition. C'est \e nee plus ultra du libéralisme el de la brutalité parlementaire. Mais l'opposilion ne se circonscrit pas a la Chambre. Les catholiques et les antirévolulionnai- res font circuler des pétilions demandant le retraq du projet de -loi ou son rejet par la Chambre. Mercredi les catholiques seuls avaient ainsi fait parvenir a la Chambre des pétitions portanl les signatures de 143,734 pères de familie catholiques s'opposant a la nouvelle loi. Si jamais chiffres ont eu leur éloquence, c'est bien dans ce cas. Le bureau du centre de l'ancien Reichstag alle- mand s'est réuni dimanche a Mayence, pour déli- hé rer sur le manifeste élecloral. On remarquait dans l'assistance 3131. Beichensperger, de Schor- iemer, d'Archiu, de Hertling et de Frankenstein. Le méine jour 31. le baron de Schorlemer avait assislé ii la léte de la fondation de ia grande union populaire catholique du pays rhéiian a Cologne et y avait annoncé que tous les membres du centre comptent solliciter le renouvelleinent de leur mandat, a l'exceplion de 3IM. Thimus, deBiege- leben, le comte de Stolberg et Jorg, inais on espérait encore fail e levenir ce dernier sur sa délerminaiion. II est certain que les prochaines éleclions ren- forceront encore le centre car le people revient de plus en plus des illusions libérales. D'autre part, le parti national libéral, qui jusqu'ici dominail tout le lteichstag, ne sorlira pas de la lullesans avoir subi des perles énormes, car dans une foule de circonscriptions ses positions, déja fort com" promises, sont rudement battues en brèche par les catholiques et par les partis gouvernemenlaux. II parait done certain que désormais Ie centre fonnera le groupe le plus nombreux comme le inieux discipliné du Parlement et disposera dans bien des cas de la majorilé, ce qui obligera néces saireineut le gouvernement ii compter avec lui. 1| jouerait ainsi au Reichstag un röle prépondérant, dont l'importance n échappera a personne. Malgré les bulletins rassurants, on assure de source bien informée que l'état de l'empereur d'Allemagne ne laisse pas d'inspirer des inquiétu- des. Depuis l'altentat de Nobiling, le vieux sou. verain est, dit-on, dans un triste état d'aiïaiblis- sement et de prostration. RUSSIE. Nous mentionnionsil y a quelques jours, d'aprés le télégraphe, un nouvel attentat commis sur la personne dim bant fonctionnaire russe. Cel attentat, accompli avec uneaudace incroyable, en pleine rue, est raconté avec détails dans le Temps, d'aprés les journaux russcs. Nous en détachons les passages suivants Rien ne manque a cette scène extraordinaire, excepté le noin du criminel. L'aide de camp baron Heyking remplissait a Kiev les fonctions de chef des gendarmes. On salt qu'en Russie le corps des gendarmes a une organisation loute différente de celie de notre gendarmerie la haute police, la police secrete figure panni ses attributions. Atilre- ment dit, le baron Heyking portait comme le général Trépof l'Unifonne de ces officiers bleus que leur métier, et il faul bien le dire aussi la manière dont ils l'exercent parfois désignent particulièreinent aux haines des natures (indica tives ou exallées. Ajoutons que la ville de Kiev avail été récem ment le théalre de graves désordres: une personne que la police n'a pu découvrir y avail tiré sur le subslitut du procureur impérial un étudiant avait été arrêlé ses camarades ayant protesté en sa faveur, l'Uuiversilé avail élé partiellement dis- souie; pen de jours après, le recteur, assailli sur le grand esca'ier du palais universitaire, avait failli rester sur la place. II n'en faut pas davantage pour faire deviner les mobiles qui ont armé la main de l'assassin. Un coup aussi hardiment exécuté n'est pas chose qui se voie tous les jours. Vers onze heures du soir. Ie chef des gendarmes pass'e n compagnie d un vieil ami sur un des boulevards qui stevent de promenade aux habitants de Kiev. Cel ami. qui nous raconle lui même la scène, le précède de quelques pis, tout en eausant avec lui, comme cela peut arriver lorsqu'on flane. Mais il s'apercoit que son compagnon ne lui répoud plus il se re- totirne, et le vuil chanceler. la mam sur la pui trine. Qu'avez-vous, s'écrie-t il. Go ni as- sassine, répond le baron Heyking; anên z I assas sin Au même instant, l'ami apercoit a qtiaraule pas plus loiu le mcurtrier (|ui. après s'être rappro ché en lapinois de l'officier et après lui avoir pmiigé un kandjal dans le flanc, s'cnluil a toutes jamhes. Aux cris de ce témoin. d'un êge a n'êlre plus leste, trois personnes courent après I homilie uu garcon de quinze ans l'alteint, mais il essuie alors un coup de revolver et Iflche prise, les deux aulres reculent. Un pen plus loin, nu pay san rherche également a arrêler le fngilif il tombe frappé d'nne balie. Un sergent de ville accouru se jrtte sur l'incounu fuyanl loujours deux nouveaux coups de feu le blessen! a la main droite et il la jambe gauche. Plusieurs passants se mettenl en chasse a leur tour; mais il est trop tard, et I agile meurtrier, en filanl une rue déserle. se soustrait bientót a loutes les poursuites. Le baron Heyking a succombé après de cruelles sotiffrances; une foule nombreuse a suivi ses funé- railles, et nous ne sommes pas surpris d'apprendfe que cette tragique avenlure a profondément ému et agité la population de Kiev. On le voit, les circonslances dans lesquelles a été accompli l'assassinal et celles qui l'onl suivi dorinent a ce tragique événement tin caraclère exceptionnel de gravité. Ce nouvel attentat doil-il êlre considéré comme un crime isolé N'est-il pas, au contraire, une suite de ceux qui, en Russie et en Allemagne, ont atlesté l'existence d'une conspi ration qui multiplie ses forfaits? MORT DE LA REINE D'ESPAGNE. Dona Mercedes a succombé le 26, a midi et demi. Ce fatal denouement n'était que trop prévu. DÉTAILS SUR LA MORT DE LA REINE MERCECËS. Au moment oü les canons de la montagne du Principe Pia, distant de deux kilometres a peine du palais royal, annoncaientpar des salves l'anni- versaire de la naissance de la jeune reine, le roi Alphonse, qui n'avait pas quitté le clievet de la malade, donnait l'alarme a la familie et aux mé- decins, en les prévenant d'une aggravation qui venait de se produire. C'était le point du jour, Le due et la ducliesse de Montpensier, l'infante Christine et les minis tres accoururent sur-le-ehamp. Le prêtre pré posé a la cliapelle royale était appelé en toute bate a administrer le dernier sacrement. Mais le cardinal Moreno, confesseur de la reine, arriva juste a point, et c'est lui quiadministral'extrême onction a Sa Majesté, qui était en pleine con naissance. Le roi, consterné, ne quittait point la main de la mourante, qui lui adressait des paroles de ten- dresse et de consolation. L'émotion des parents et des infantes ajoutait a eet émouvant tableau. La reine, pourtant, conservait non-seulement l'usage de toutes ses facultés, mais aussi une grande sérénité d'esprit. Le cardinal lui ayant demandé, ainsi que les rites de l'Eglise le veulent, au moment de l'ad- ministrer Est-ce que Votre Majesté regrette de quitter cette vie Oui, s'écria vivement l'auguste malade, j'en souffre pour Alphonse et pour mes parents. Elle parvint, dans un moment de lueidité, a se relever sur son lit. Mais la science avait dés la veille prononcé son dernier mot, et il n'y avait guère d'espoir. Trois médecins des plus célèbres s'étaient joints aux quatre médecins ordinaires. C'étaient MM. Rubio, Luqite et Losada. Ils s'étaient réunis et avaient décidé que la maladie de Sa Majesté était une fièvre ataxique essen(ielle grave. On n'avait qu'une faible chance que la nature jeune et forte de la reine püt triompher de la crise. L'archevêque de Tolède, le patriarehe des Indes et I'évêque de Salamanque se sont constamment tenus au palais. Le cardinal Moreno ne s'est pour ainsi dire passóparé de la malade. Son Eminence lui a prodigué les consolations sublimes de la religion, jusqu'au dernier moment. Le gouvernement, du reste, avait adressé des lettres de ruego y encargo, engageant les archevêques et évêques a faire des prières pour le rétablissement de Sa Majesté. La princesse des Asturies, le due et la duchesse de Montpensier et les infantes, ont été remarqués a la tribune de lachapelle royale du palais,priant devant le Saint-Sacrement qui a été constamment exposé. Les ministres, les hauts fonctionnaires, quel ques membres du corps diplomatique et de ia noblesse ont passé la nuit au palais royal. Le représentant de l'Allemagne, M. le comte de Hatzfeld, qui réside pour le moment a Aran- juez, était arrivé Mardi matin a Madrid, en raison de la gravité des dernières dépêches. La douleur du due et de la duchesse de Mont pensier est poignante, on le comprendra facile- ment. La duchesse rappelait tout en pleurs que sa fille, l'infante dona Amalia, était morte en 1870 d'une maladie analogue a celie dont la reine était atteinte, et que l'infant don Fernando avait été aussi dans uu état désespéré, dont il ne s'était relevé que pour succomber une année plus tard Le nonce avait transmis la bénédiction que lê Saint-Père avait daigné accorder par télégraphe al'auguste malade. La dépêche, qui annoncait la fatale nouvelle a S. M. la reine Isabelle, est arrivée a Paris a trois heures. Elle était ainsi concue Ton affectionné, ALPHONSE. D'aprés la dépêche recue a l'ambassade d'Es- pagne (et contrairement aux indications de l'A- gence Itavas), c est a deux heures un quart que dona Mercédés a rendu le dernier soupir la maladie est qualitiee de tièvre gastrique nerveuse par le télégramme oftlciel. La jeune reine avait dix-huit ans depuis deux joursElle était mariée depuis cinq mois et trois jours AFFAIRE LANGRAND. Mise a néant des poursuites contre les administrateurs. C'est le 27 juin que ia deuxième chambre (section criminelle) de ia cour de cassation a été saisie de l'examen du pourvoi en nu]]jg l'ormë par MM. P. De Decker, A. Nothomb I comte de Liedekerke-Beaufort, comte Duval de i UeaulieuCoumont et Prosper Crabbe, contre l'arrêt de la cour d'appel de Bruxelles, chambre des rnises en accusation, en date du 10 aoüt 1&7- qui les a renvoyés devant les assises du Brabant' La cour est composée de MM. De Longe, priy sident de cltambre, Vanden Peereboom, Keymo- len. Pardon, Beckers, Corbisier de Méaultsart et Tillier. Le siége du ministère public est oceupé par M. Melot, avocat général. Dans cette affaire, l'un des principaux moyens est fondé, comme nous croyons l'avoir dit déja sur la violation des art. 196 et 197 du code péna'l en ce que les faits, tels qu'ils sont qualifiés par l'arrêt de renvoi, ne constituent ni le crime de faux, ni celui d'usage de faux et ne sont pas qualifiés crimes par la loi. M. 1 avocat-général Melot, appuyant le moyen principal que nous avons indiqué plus haut, a conclu a la cassation de l'arrêt attaqué, sans renvoi. La cour est entrée en délibération a 3 heures Elle est rentree en audience a 3 1/2 heures avec un arrét de cassation conforme aux conclu sions de M. l'avocat-général. Cet arret a produit une grande sensation au palais. ÉGLISE DE SAINT MARTIN. Apostolat de la prière en l'honneur de N. D. de Lourdes, pour la conversion des pécheurs. Mardi 2 Juillet, fête de la visitation de la Ste-Vier^e Messe solennelle a 7 heures. 1878. PÉLÉRINAGE A ROME. Départ de Mons le 2 Soptembre, retour le 3 Octobre. Prix des places aller et retour 1™ classe 350 fr., 2me classe 250 fr. Le nombre'des inscriptions est limité a 150. Ce chiffre atteint la liste sera close. I our les inscriptions et les renseignements s adresser au secrétariat des CEuvres pontificales rue des Longs Chariots, 11, a Bruxelles, ou a m'. 1.. Henry, chargé de l'organisation et de la di rection du pélérinage, rue Notre-Dame Déhon- naire, 7, a Mons. EXTRA-MUP.OS. La Caisse des Propriélaires éniet des obligations aux conditions snivantes Obligations a 3 ans, intèiêl 4 1|2 °i jd. 10 11 y( o 'd. a primes 4 1|2oi] equivalent a 3»|. avec la pnme de remboursement.. Pour obtenir les litres ou avoir des renseigne ments s adresser a 31. VONUK CLEllKNT, sèul agent de la bociéléa Ypres. Les obligations de la Caisse des Propriétains out un double gage les hypothèques qui garan- tissent les prèts el le capital la Société. A quoi servent les moines. S. M. l'Eiu- pereur du Brésil vient de confler a un capucin, le Pore Germain d'Anecy, la direction de l'Ob- servatoire astronomique de Bio-de-Janeiro. Ce religieux a été appelé du Petit-Séminaire de St-Paul (Brésil), oü il donnait avec grande re nommee le cours de Mathématiques. Ce iait n a rien d'extraordinaire pour ceux qui connaissent le nom de Copernik, le chanoine de fhorn et du jésuite Secchi, le plus célébre météo- rologiste moderne, mais il est assez important pour ces fanatiques, qui, par mauvaise foi ou par ignorance, croient qu'il y a incompatibilité entre la science et la soutane ou le froc. Quelques instituteurs laïques. La liste s'allonge. Aucun genre d'excés ne manqueni les morts violentes d'enfants par suite de coups, ni les condamnations d'instituteurs pour les plus graves faits d'immoralité. II n'y qu'a consulter de temps a autre la chronique des tribunaux pour dresser une statistique a laquelle les jour naux qui font métier d'exciter a la haine du clergé et des congregations religieuses, ne pett- vent opposer rien de comparable! Nous reprenons la suite.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2