Si Pon divise par ce chiffre celui de la
population, qui élait de 939,803 ames, on
trouve un debit par G2 habitants, femnies,
jeunes filles el enfanls eompris.
J'ai fait la même recherche pour la ville
de Bruxelles seule. En 1877. Bruxelles pos-
sédail 3,129 débils. Sa population ayanl étó
pour cette année de 1G4.393 ames, c'est un
débit pour 32 habitants.
Pour 1878, on cntrevoit une augmenta
tion du nornbre des débits. Le róle dressé
pour les trois premiers mois a relevé 2,864
debits au lieu de 2,772 du róle de 1877, soit
92 en plus.
»Lemal estgrand.il grandit d'année en
année et pour airisi dire de jour en jour.
Guerre done a fivrognerie! Guerre la
plus legitime qui ptiisse ètre faiteetpour
laquelle nous avons le droit d'imposer tons
ceux qui débitent cette boisson fatale,
1'ean de feu, comme I'appellenl les sauvages
qui cause la misère et donne la mort. Et
qu'on n'objecte pas que des communes out
déja établi une laxe sur les débils de Pespèce.
»Et, d'abord, ces communes ne sont
qu'au nombre de 33 sur 341.
Et si dans quelques communes le débit
de boisson alcoolique est frappé deux fois.oü
est le mal?
Les cabarets les plus manvais se ferme-
ront, de petits débits honleux cesseront.
Tanlmieux.ce genre d'industrie ne mérite
pas de vivre.
La caisse communale y perdra quelqne
peu, mais la moralilé y gagnera beaucoup.
Juste dans son principe, la laxe provin
ciale recevra par nos mains le plus profitable
ernploi.
Ces observations, ces chilïres el les con-
séquences qui en découlent frapperont le
lecteur. Aussi voudrions nous que Pidée
émise par fhonorable gouverneur du Bra
bant fut réalisée dans toutes les provinces: il
y a la un double profit a faire: pour la mora
lilé d'abord, pour la caisse provinciale en-
suite.
11 est vrai que cette moralisation va a l'en-
contre du syslème liberal, qui encourage les
bouges et qui salue le cabaret comme une
divinité; il y a vingt jours que le libéralisme
est au pouvoir, el il n'a fait que peupler le
cabaret. Son syslème se propage partoul:
dans nos grandes villes il y a feslivilés gueu-
ses sur feslivilés gueuses; on jette eonstam-
ment l'ouvrier dans les misérables recepta
cles que liét ril si éloquemmenl fhonorable
M. Dubois-Thorn, et on l'enlève airisi a sa
familie el a ses devoirs.
Nous applaudissons done a la taxe provin
ciale que préconise M. le gouverneur du Bra
bant; mais qu'il y prenne garde: el le est con
traire aux principes, sentiments el uspi-
ratioris du libéralisme, qui considère Ie
cabaret comme un rouage indispensable a
la machine gouvernementale.
cedents poliliques M. H. Pergameni sest
rendu célébre par cette phrasè
des moyens légaux, pourquoi ne pas les em
ployer conlre le calholicisme?
Ce conseil, de terroriste, qui se figure que
les calholiques se lais-eront tout faire, a
émaillé un article de la lievue de Belgujue,
signédu nomdell. Pergameni.
MORT DE M. B.
Nous lisons dans I'Avenir de Charleroi
On commence a s'entretenir beaucoup
dans le public de la position délicate que
fait a M. Sainclelelle son acceptation du
portefeuille des travaux publics. II est, en
etl'elnotoire que ce persounage fait partie
de fétat - major de plusieurs sociélés
charbonnages, etc. Or, il peut arriver
que M. le minislre des travaux publics Sainc
lelelle se trouve en conllits d'mléièls avec
M. Sainclelelle, administrateur. Une demis
sion donnée sans retard inettrait fin a cc dua
lisme inadmissible. M. Sainclelelle donnera-
t-il cette demission ou plutöi ces demissions?
Telleest la question qui se présente aujour-
d'hui On ajouli'. qu'un des chefs d'un éta
blissement financier avec lequel M. Saincte-
lelte étail avant sou entree au pouvoir
en relations suivies, aurait conseillé au nou
veau minislre des travaux publics degarder
toutes ses places. II est possible que le conseil
ait élé donné, mais il nous para it impossible
qu'il soit suivi.
Lorsque M. Malou pril le pouvoir, il se
démii de toutes ses positions financiéres et
industrielles.
M.Tesch lui même finit par comprendre
un jour qu'il ne pouvait rester minislre el
président de la compagnie du Grand Luxem
bourg. Comme il preférail le solide au bril-
lant, il lacha le portefeuille minislériel. M.
Sainclelelle ne peut avoir oublié ces précé-
dents et il doit s'en inspirer. II n'y a pas a
hésiteril faut qu'il soit ministre ou admi
nistrateur, mais pas l'un et l'autre.
DUMORTIER.
Nous apprenons a l'instant la mort de
Monsieur Barthélemy Dumorlier, mernbre de
la Chambre des représentants, décédé bier a
Tournai, a l'agede 81 aus.
Barthélemy Dumortier, ministre d'Etal,
mernbre de la Chambre des représentants et
de l'Académie royale des sciences, des lettres
et beaux-arts de Belgique, grand cordon de
l'ordre de Léopold, décoré de la croix de fer,
commandeur de l'ordre de St-Grégoire-le-
Grand, est néa Tournai en 1797.
Homme politique, litlérateur, savant bola-
niste, M. Dumortier joignait a un esprit émi
nent, de grandes lumiéres, beaucoup de sa-
voir. Le gouvernement hollandais feut pour
constant adversaire. C'est lui qui, en 1828,
concut et organisa a Tournai le grand péti-
lionnement pour le redresseinenl des griefs.
Pendant les événements de Septembre
1830, il distribua sur la place publique de
Tournai; les couleurs nalionales aux troupes
de la garnison et conlribua, le 28, a l'attaque
des postes hollandais. Le gouvernement des
Pays-Bas l'avait fait alors décréler d'arresla
tion.
Le Bien public observe a propos de cette
sentence qu'il n'y a qu'un seul moyen de
i'expliquer; c'est de supposer que le tribunal
aura voulu énergiquement affirmer par sa
décision ce principe d'ordre public: nul ne
peut se rendre justice a soi-mème.
Le seul reproche qu'on puisse faire aux
horiorables condamnés est, en effet, d'avoir
enfreint cette maxime, en riposlanl, de leur
chef, a d'odieuses provocations, tolérées et
encouragées par la police locale.
Mais ce reproche lui-mème conserve-t-il
encore une valeur sérieuse, en présence de
l'inaclion volontaire et coupable de l'autorité,
chargée de faire respecter, avec l'ordre légal,
les convenances sociales et religieuses?
Si M. Peeterset ses amis ont usurpé un
róle qui n'appartient pas a des particuliers,
n'esl-ce point paree que les gardiens natu
rels du droit ont déserté la mission dont ils
sont investis?
rail que ces personnalités sont déplacées cl
que les amis de M. Bara, que M. Bara lui-
mèine pourraient s'en offenser.
Pourquoi done Mgr Dumont, pourquoi nos
religieux, pourquoi les calholiques ne ren-
coutrent ils pas, sur la voie publique, la
inème protection qu'obliendraient M. Bara el
les gueiix?...
C'est la question qui sert d'épilogue au
procés de Tournai.
Ce n'est pas notre faule si elle aboutil pour
le libéralisme municipal a une condemnation
morale bien autrement lourde a porter que
la décision judiciaire qui n'enlèvera a M. Ju
les Peeters el a ses amis, ni la chaude sym
pathie des catholiques, ni mème la considé-
ration de ces libéranx dont l'eslime peul
avoir encore quelque prix.
La Meuse annonce, sous forme il'o» dit,
que M. le minislre des finances a choisi
comme cht f de son cabinet M. II. Pergameni
docteur en droit et auteur de plusieurs ro
mans qui ont paru dans la Bevue de Bel-
f/u/ue.
La flleuse tnvoque les romans de M. Per-
«atneni. Ignore-t-elle qu'il a aussi des antè-
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Pourquoi nul ne peut-il se rendre justice
a soi-mème? Paree que, dans une sociélé
bien ordonnée, l'aulorilé est investie du droit
et du devoir de rendre justice a tous. Mais
si cette autorité s'ahslient. si eile est partiale,
si l'on ne peul raisonnablement espérer sa
protection pour une cause juste, la situation
cst-elle encore normale et les principes ordi-
naires qui régissent la vie sociale doivenl-ils
conserver tout leur empire? II faudrait ètre
bien rigoriste pour l'aflirmer.
Dans tous les cas, les juges les plus sévé-
res, pourvu qu'ils soient inlégres, doivenl
convenir qu'au milieu de lelies circonslances,
une responsabililé bien plus grave doit pe-
ser sur les fouctionnaires infidéles a leur
mission que sur les particuliers qui out cédé
a l'éian d'une naturelle indignation.
On connail les événements qui se sont
passés a Tournai.
Stimulés par l'exempie des ignobles mas
carades si lachemeni tolérées a Gand, les
gueux tournaisiens résolurenl, eux aussi,
d'iniliger a Mgr Dumont le chalimenl libéral
de l'expositiou en efiigiesur un char de car
naval.
Le bourgmestre de Tournai eonnaissait ce
projet de ses amis poliliques; il avail été en
outre averti des sentiments que l'annonee
seule de ('exhibition gueuse inspirait aux ca
tholiques.
Quelle mesure M. Crombez a-l-il prise
pour empècher une manifestation ignoble,
personnelle avec préméditation, provocalri-
ce el injurieuse a l'égard de ses administrés
calholiques el du chef du diocèse de Tour
nai?... AUCUNE!
Telles sont les beautés de la jurisprudence
administrative du libéralisme!
L'exercice public du culle est enlravé, la
Constitution est suspendue, les processions
sont interdites, comme cela s'est vu a Liége,
sous prétexte de sauvegarder la liberie!
Devanl cette attitude scandaleuse de l'au
lorilé, devant cette partialité manifeste, qui
done oserait biainer les révoltes de la con
science publique?
Supposons que domain on veuille prome-
ner a Tournai un char sur lequel M. Bara
serait reprèsenté attache par M. le procureur-
général de Bavay a un pilot i porlant cette
simple inscription: auiïét de la coup, de cassa
tion du 24 juin 1878. Très-certainemenl M. le
bourgmestre de Tournai inlerdirait cette
manifestation: elle n'aurait que le lort cepen-
danl de meltre énergiquement en relief uu
fait de noloriété publique. Mais on allègue-
NÉCROLOGIE.
AVIS.
Caisse des Propriétaires
Agent a Ypres
1Voiick-Clcuient, Banquier,
rue de l'Etoile, N" 4.
BULLETIN POLITIQUE.
a L'AMENDE. LA PRISON, LE BANNISSEMENT SOOl
Yraneman Henri, pour avoir frappé le com-
missaire de police en chef dans l'exercice de ses
20 francs d'amende ou 8 jours de
Le 27 Octobre 1830, B. Dumorlier reent
le mandat de député suppléanl au Congres
national, pour le district de Tournai; l'année
snivante, il y fut élu mernbre de la Chambre
des représentants: Dumortier fut au premier
rang des défenseursde l'honneur national et
de l'intégrité du lerritoire beige. Les résolu-
tions de la Conférence de Londres ne salisfi-
rent pas son patriotisme et il s'en expliqua
dans la Chambre des représentants avec une
grande énergie. En 183G, Ie projet de loi
sur la loi communale Irouva en lui un redou-
table adversaire.
Le traité des 24 articles n'eut pas l'appro
balion de B. Dumortier et nul ne fut plus
éloquent que lui pour faire ressorlir a la
tribune l'humiliation qu'avail a subir la Bel
gique, en accédanl au parlage du Limbourg
el du Luxembourg.
Dans la question do la dette laissée a la
charge des Beiges, B. Dumorlier rendil de
grands services et conlribua a faire réduire
le chiffre des sommes qu'il fallait pour payer
a la Ilollande. Aussi la nation lui vota-l-elle
une medaille en or <jui prouva sa reconnais
sance a l'éloquent defenseur de l'intégrité du
lerritoire et des droits du pays.
En 184-7, B. Dumorlier ne fut pas réélu
représentant a Tournai; l'esprit de parti fai-.
sait déja oubirer les services jadis rendus. A
la dissolution de la Chambre, en 1848, neuf
arrondissements lui offrirent la candidature;
il n'accepta qu a Oslende, a Roulers, a Soi-
gnies et a Tournai. Elu a Tournai et a Rou
lers, il opta pour Roulers qui, toujours fidéle,
n'a jamais cessè de le réélire.
Le temps nous fait défaul pour relracer ici
au long la vie parlementaire de l'homme de
bien que nous pleurons; nous y reviendrons.
En attendant, espérons que le defenseur
du calholicisme et de Ia liberté, fortifié a ses
d rniers moments par les secuurs de notre
Sainte Religion et par la bénédiclion aposto
lique que le Sl-Pére, informé de l'étal grave
de M. Dumorlier, lui avail accordée, aura
déja recu la recompense réservée a ceux qui
combatienl le bon combat.
fo notions,
prison.
Yraneman Gustave, pour le même fait, 30 tr.
d'amende ou 10 jours de prison.
Descamps Thimothée, du chef d'outrage par
paroles et par f'aits au commissaire Capelle et a
l'agent-inspecteur Coucke, deux peines de 20
francs d'amende ou 3 jours de prison.
Deloose Henri, du chef de coups et blessures a
Jacob sans incapacité de travail, 50 fr. d'amende
ou 15 jours de prison.
Durot Adrien, pour blessure a Durieux, par
défaut de prévoyance, 10 francs d'amende ou '2
jours de prison.
Kerremans Alexandre, pour violence a l'égard
de l'agent de police Chalot, dans l'exercice de ses
fonctions, 8 jours de prison.
Halliez Adolphe, pour violences légóres en-
vers Charles Peeters, 15 fr. d'amende ou 2 jours
de prison.
Délespée Emmanuel, du chef de voies de fait
envers Masure, 25 fr. d'amende ou 8 jours de
prison; du chef de violences envers Hervelt, 15
francs d'amende ou 8 jours de prison; du chel
d'injures envers Masure, 16 trancs d'amende ou
8 jours de prison.
Le Tribunal les condamne en outre aux frais,
qu'il répartit sur chacun des prévenus condam
nés; il les acquitte de tous les autres chefs de
prévention a raison desquels ils ne sont pas con-
damnés ci-dessus; il acquitte Azou, Willems, Du
Bus, Desclée et Ritte.
Le résullat general des elections de dimanche,
en France, a répondu aux désirs de M. Gambetla,
el aux efforts violents de M. de Marcère et de ses
subordonnés. Sur 22 deputes li élire quatre seu-
lement des candidats comhallus par le ministère
l ont emporté. MJ1. Delafosse, David, d Espeuilles,
Jérönie et Trubert. Les candidats ofliciels du
gouvernement ont été élus dans les 44 ariondis-
semenls. II y a deux ballollages, un a Largenlière,
l'autie a Valenciennes. l)ans un département un
candidal inlransigeant a été élu. On voit que M.
Gambetla ne rencontre pas de la part des corner -
vateurs la résislance conlre laquelle il alTecte
d'avoir a lutler.
Un autre caraclère des elections, c'est qu'elles
ont consacré sur plus d'un point, dans Ie parti
républicain, la subordination fatale des modérés
aux violents.
La cour de cassation a rendu hier sou arrêt,
sur le pourvoi foru.é par M. l'oriamps conlre
l'arrêt de la chambre des mises en accusation de
Bruxelles.
La cour sur les conclusions conformes de M.
I'avocat general Melot, a déclaré que les falls mis
a la charge de M. Fortamps ne constituaient ni le
crime de faux, ni celui d'usage de faux elle a
done cassé sur ce point I arrêt de la coui d appel
sans renvoi.
TRIBUNAL DE TOURNAI.
Affaire de la mi-carème.
Audience du 6 Juillet.
Le Tribunal correctionnel de Tournai, en cau
se du Ministère public contre Jules Peeters et
consorts, vient de pronöncer les condamnations
suivantes
Peeters Jules, du chef de coups et blessures a
Nestor Dufour, avec préméditation et incapacité
de travail, un mois de prison et 50 francs d'amen
de ou 15 jours de prison.
Du chef de coups et blessures volontaires a
Francois Leclercq, sans préméditation ni incapa
cité de travail, 20 francs d'amende ou 8 jours de
prison.
Schaumans Ernest, dti chef de coups et bles
sures volontaires a Nestor Dufour, sails incapa
cité de travail, 50 francs d'amende ou 15 jours de
prison.
Du chef de coups a Azou, 26 francs d'amende
ou 8 jours de prison.
Pour violence et rebellion envers le commis
saire de police en chef, dans l'exercice de ses
fonctions, 10 jours de prison.
On annonce de thapelle lez-Merlaimont a la
Gazette de Charleroi la mort de l'ex chanoine
Xavier Mouls, qui a snccombé vendredi dernier,
aux atleiutes d'une phtisie pulmonaire.
Le Uainaut donne les details suivants sur la
mort de l'apostat Mouls
L'ex chanoine Mttuls esl mort presque subite-
menl en notre commune vendredi dernier, vers
3 heures de l'après-midi.
Mouls était alteinl de phtisie pulmonaire.
üepuis plusieurs semaines, le malhetireux aposlat
avait quitté Bruxelles pour venir hahiter Chapelle,
esbérant que l'air de la campagne rélahlirait sa
santé, tisée, disait-il, par l'exercice dn magnétisme
animal.
i. Mouls vivait, en elfet, de prétendues séanees
de magnétisme animal. II avait des adeples a Cha
pelle et a Gohyssart. G'était même chose ciirietise
que de voir dans ces deux endroits, ehaqtie fois
qu'il y avait une séance ai noncée, condtiire au
guérisseur tons les éclopés des environs. On en
voyail ai river de toutes les e-pèces et par loule
sorte de véhicule, en hrouetie, en charretle, en
voitnre. etc.
Mouls a laissé un testament. Ii parailrait
qu'il a disposé du peu qu'il possède en faveur de
sa somnambule, la femme Cambier, dit la Grande
Tcrauche de cette commune, cliez qui il donnait
ses séances et qui en a en soin pendant sa dernière
maladie.
ii Trisle el honleuselin d'un déserteur de l'aulel,
qui dans son orgueil insensé, avait cru u'avoir qu'a
se monlrer en Belgique pour y créer un schisine
et se faire le chef d'un muite nouveau
M.
Lti Caisse des Propriétaires éniet des obligations
aux conditions suivantes
Obligations a 3 ans, intérêt 4 1|2
id. 10 ii ii 4 8|4
id. 'a primes 4 112
équivalent a 3°|„ avec la prime de remboursement.
Pour obtenir les litres ou avoir des lenseigne-
meuls s'adresser a M. VOiNCK-CLEMENT, seul
agent de la Sociélé ii Ypres.
Les obligations de la Caisse des Propriétaires
ont un double gage les hypolhèques qui garan-
tisseul les prêls et le capital -le la Sociélé.
L'ne dépêche nous annonce qu'un traité
défensif venait d'etre conclu enlre l'Angleterre et
la Turqnie ct que lord Beaconsfield devait en
révéler luer même l'exislence au Congres. L'An-
glelerre garanlil l'intégrité de i'empire ottoman
en Asie, et la Porte en retour lui donne le droit
d'occiiper l'ile de Chvpre, qui deviendrait ainsi
line station militaire de premier ordre, comman
dant la Médilerranée oriëntale. Ces bruits ont élé
confirinés au Parlement anglais, et M. Cross, le
ministre de la guerre, a ajonlé que l'occiipatiou
de Chypre aura lieu imiuédiateiuent, par l'année
anglo-bindoue de Malle.
Dès samedi deux cuirasses anglais avaient paru
dans les eaux de Chypre.
Ce traité est de nature a ramener a lord Bea
consfield les sympathies de tons ceux qui l'accu-
saient d'avoir saciilic les intéréts de la Turquje.
DISCOURS
PRONONCÉ A L'OUVERTURE DE LA SESSION
ORDINAIRE DE 1878 DU
CONSEIL PROVINCIAL
PAR LE
GOUVERNEUR DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Messieurs,
II est juste que ma première parole au Conseil
provincial, soit une parole de reconnaissance.
Ce n'est pas sans emotion que ma pensee se
reporte au jour de mon installation comme Gou
verneur. Je constate ici, pour en manifester une
fois de plus ma profonde gratitude, l'accueil
d'une cordialité vraiment fiamande, qui me fut
faitlelr Octobre 1877, par la ville de Bruges,
par la province toute entière et spécialement par
vous, Messieurs, qui en ètes les dignes etzélés
représentants.
Nombreux, vous ètes venus a cette époque
m'apporter des felicitations qui m'ont grande-
ment touché; vous avez ratifïé en quelque sorte,
avec une bienveillance a laquelle cependantje
n'ai pas encore de titre personnel, le choix si
flatteur dont le Roi a daigné m'honorer lorsqu'il
me confla le gouvernement de cette belle Pro
vince.
Messieurs, dans la sphere administrative qui
est la nötre, je sais que je puis compter sur votre
concours loyal et dévoué. Nous ne poursui-
vrons en effet, qu'un même but: la prospérité
sans cesse croissante, dans l'ordre moral comme
dans l'ordre matériel, de notre chère YVest-
Flanüre.
Messieurs, je in'efforcerai d'etre href, et vous
m'excuserez si je suis incomplet.
Si multiples sont les intéréts qui me sont con- -
fiés, que je ne n'ai pum'en assimiler jusqu'ici
qu'une bien faible partie; je craindrais de ne pas
mériter votre attention, en abordant des sujets
que vous étiez accoutumós a voir traiter a cette
place, avec toute l'autorité que donnait a mes
préclécesseurs, une longue pratique administra
tive. Je me bornerai a toucher quelques
points: ils forment, si je puis m'exprimer ainsi,
1'apanage administrate' spécial de cette année;
ils me paraissent, par leur actualité même, de
nature a vous intéresser.
Et tout d'abord,puisque le souvenir des anciens
gouverneurs de cette province vient de se pré
senter a moi, permettez-moi de rendre un hom
mage mérité a la mémoire de celui que je rem-
place.
M. le Gouverneur Yrambout a consacré plus
de trente années de sa vie al'administration de
cette province.
On peut dire de lui, qu'il est mort sur la
brêclie.
11 avait prisune part encore active aux discus
sions et anx travaux de votre dernière session
A peine fut-elle close, que le mal dont il souf-
frait depuis quelque teinps, l'emporta inopiné-
ment.
Le sillon qu.il a tracé ne demeurera pas infé-
cond; jo suis certain de répondre an sentiment de
l'assemblée toute entière, en saluant d'ici sa
tombe avec respect. Mais la ne s'arrête pas le
nécrologe de la Province.
Le 12 Juillet 1877, au cours mème de la session,
vous vous ètes tous associés par la voix de votre
honorable Président, aux paroles de regrets
qu'inspira a M. le Gouverneur, la perte du plus
ancien et non du moins utile de vos collabora
teurs. M. le Greffier provincial Roels siégeait au
Conseil depuis 1842. Dans Ie cours de sa lon
gue et laborieuse carrière administrative, tour a
tour conseiller provincial, membre de la Depu
tation permanente et Greliier, il se fit remarquer
par la lucidité d'un esprit judicieux et par l'éten-
due de ses connaissances juridiques.
Vous tiendrez a donner aujourd'hui un souve
nir pieux et ému, a deux de vos collègues les
plus respectés: a M. Auguste Valcke, élu pour le
canton de justice de paix d'Ostende, et a M. Louis
Ryelandt; celui-la, dont le sens droit et pratique
était justement apprécié par vous, -celui-ci,
si sympathique a tous, l'auché dans la fleur de
l'age et du talent, et dont la mort, on peut Ie
dire, fut un deuil public dans la ville de Bruges,
qu'il représentait sur vos banes.
Ce n'est pas tout encore, Messieurs.
II semble vraiment que Dieu ait voulu éprou-
ver cette année l'administration provinciale
jusqu'ala dernière heure et d'une manière sin-
gulièrement cruelle.
Le 24 Juin, votre honorable Président, en votre
nom comme au nom de la Députation permanen
te, prononcait l'adieu suprème sur la tombe pré-
maturément ouverte de celui que j'appellerai
notre ami, M. Pierre Bontens. Notre ami,
Messieurs, car quoique nos relations personuel-
les ne datassent pas detoiiqje n'avais pas tardé
a subir, comme chacun de vous, le charme paf*
ticulier qui se dégageait de cette nature d'élite.
Pierre BoutensCe qu'il fut au milieu de vous
et au sein du collége de la Députation perma
nente, dont il faisait partie depuis 10 ans; les
services signalés que rendit a l'administration
son intelligence claire et droite, toujours alertei
én dépU de? infirmités d'un corp? que la soul-