Si Pon divise par ce chiffre celui de la population, qui élait de 939,803 ames, on trouve un debit par G2 habitants, femnies, jeunes filles el enfanls eompris. J'ai fait la même recherche pour la ville de Bruxelles seule. En 1877. Bruxelles pos- sédail 3,129 débils. Sa population ayanl étó pour cette année de 1G4.393 ames, c'est un débit pour 32 habitants. Pour 1878, on cntrevoit une augmenta tion du nornbre des débits. Le róle dressé pour les trois premiers mois a relevé 2,864 debits au lieu de 2,772 du róle de 1877, soit 92 en plus. »Lemal estgrand.il grandit d'année en année et pour airisi dire de jour en jour. Guerre done a fivrognerie! Guerre la plus legitime qui ptiisse ètre faiteetpour laquelle nous avons le droit d'imposer tons ceux qui débitent cette boisson fatale, 1'ean de feu, comme I'appellenl les sauvages qui cause la misère et donne la mort. Et qu'on n'objecte pas que des communes out déja établi une laxe sur les débils de Pespèce. »Et, d'abord, ces communes ne sont qu'au nombre de 33 sur 341. Et si dans quelques communes le débit de boisson alcoolique est frappé deux fois.oü est le mal? Les cabarets les plus manvais se ferme- ront, de petits débits honleux cesseront. Tanlmieux.ce genre d'industrie ne mérite pas de vivre. La caisse communale y perdra quelqne peu, mais la moralilé y gagnera beaucoup. Juste dans son principe, la laxe provin ciale recevra par nos mains le plus profitable ernploi. Ces observations, ces chilïres el les con- séquences qui en découlent frapperont le lecteur. Aussi voudrions nous que Pidée émise par fhonorable gouverneur du Bra bant fut réalisée dans toutes les provinces: il y a la un double profit a faire: pour la mora lilé d'abord, pour la caisse provinciale en- suite. 11 est vrai que cette moralisation va a l'en- contre du syslème liberal, qui encourage les bouges et qui salue le cabaret comme une divinité; il y a vingt jours que le libéralisme est au pouvoir, el il n'a fait que peupler le cabaret. Son syslème se propage partoul: dans nos grandes villes il y a feslivilés gueu- ses sur feslivilés gueuses; on jette eonstam- ment l'ouvrier dans les misérables recepta cles que liét ril si éloquemmenl fhonorable M. Dubois-Thorn, et on l'enlève airisi a sa familie el a ses devoirs. Nous applaudissons done a la taxe provin ciale que préconise M. le gouverneur du Bra bant; mais qu'il y prenne garde: el le est con traire aux principes, sentiments el uspi- ratioris du libéralisme, qui considère Ie cabaret comme un rouage indispensable a la machine gouvernementale. cedents poliliques M. H. Pergameni sest rendu célébre par cette phrasè des moyens légaux, pourquoi ne pas les em ployer conlre le calholicisme? Ce conseil, de terroriste, qui se figure que les calholiques se lais-eront tout faire, a émaillé un article de la lievue de Belgujue, signédu nomdell. Pergameni. MORT DE M. B. Nous lisons dans I'Avenir de Charleroi On commence a s'entretenir beaucoup dans le public de la position délicate que fait a M. Sainclelelle son acceptation du portefeuille des travaux publics. II est, en etl'elnotoire que ce persounage fait partie de fétat - major de plusieurs sociélés charbonnages, etc. Or, il peut arriver que M. le minislre des travaux publics Sainc lelelle se trouve en conllits d'mléièls avec M. Sainclelelle, administrateur. Une demis sion donnée sans retard inettrait fin a cc dua lisme inadmissible. M. Sainclelelle donnera- t-il cette demission ou plutöi ces demissions? Telleest la question qui se présente aujour- d'hui On ajouli'. qu'un des chefs d'un éta blissement financier avec lequel M. Saincte- lelte étail avant sou entree au pouvoir en relations suivies, aurait conseillé au nou veau minislre des travaux publics degarder toutes ses places. II est possible que le conseil ait élé donné, mais il nous para it impossible qu'il soit suivi. Lorsque M. Malou pril le pouvoir, il se démii de toutes ses positions financiéres et industrielles. M.Tesch lui même finit par comprendre un jour qu'il ne pouvait rester minislre el président de la compagnie du Grand Luxem bourg. Comme il preférail le solide au bril- lant, il lacha le portefeuille minislériel. M. Sainclelelle ne peut avoir oublié ces précé- dents et il doit s'en inspirer. II n'y a pas a hésiteril faut qu'il soit ministre ou admi nistrateur, mais pas l'un et l'autre. DUMORTIER. Nous apprenons a l'instant la mort de Monsieur Barthélemy Dumorlier, mernbre de la Chambre des représentants, décédé bier a Tournai, a l'agede 81 aus. Barthélemy Dumortier, ministre d'Etal, mernbre de la Chambre des représentants et de l'Académie royale des sciences, des lettres et beaux-arts de Belgique, grand cordon de l'ordre de Léopold, décoré de la croix de fer, commandeur de l'ordre de St-Grégoire-le- Grand, est néa Tournai en 1797. Homme politique, litlérateur, savant bola- niste, M. Dumortier joignait a un esprit émi nent, de grandes lumiéres, beaucoup de sa- voir. Le gouvernement hollandais feut pour constant adversaire. C'est lui qui, en 1828, concut et organisa a Tournai le grand péti- lionnement pour le redresseinenl des griefs. Pendant les événements de Septembre 1830, il distribua sur la place publique de Tournai; les couleurs nalionales aux troupes de la garnison et conlribua, le 28, a l'attaque des postes hollandais. Le gouvernement des Pays-Bas l'avait fait alors décréler d'arresla tion. Le Bien public observe a propos de cette sentence qu'il n'y a qu'un seul moyen de i'expliquer; c'est de supposer que le tribunal aura voulu énergiquement affirmer par sa décision ce principe d'ordre public: nul ne peut se rendre justice a soi-mème. Le seul reproche qu'on puisse faire aux horiorables condamnés est, en effet, d'avoir enfreint cette maxime, en riposlanl, de leur chef, a d'odieuses provocations, tolérées et encouragées par la police locale. Mais ce reproche lui-mème conserve-t-il encore une valeur sérieuse, en présence de l'inaclion volontaire et coupable de l'autorité, chargée de faire respecter, avec l'ordre légal, les convenances sociales et religieuses? Si M. Peeterset ses amis ont usurpé un róle qui n'appartient pas a des particuliers, n'esl-ce point paree que les gardiens natu rels du droit ont déserté la mission dont ils sont investis? rail que ces personnalités sont déplacées cl que les amis de M. Bara, que M. Bara lui- mèine pourraient s'en offenser. Pourquoi done Mgr Dumont, pourquoi nos religieux, pourquoi les calholiques ne ren- coutrent ils pas, sur la voie publique, la inème protection qu'obliendraient M. Bara el les gueiix?... C'est la question qui sert d'épilogue au procés de Tournai. Ce n'est pas notre faule si elle aboutil pour le libéralisme municipal a une condemnation morale bien autrement lourde a porter que la décision judiciaire qui n'enlèvera a M. Ju les Peeters el a ses amis, ni la chaude sym pathie des catholiques, ni mème la considé- ration de ces libéranx dont l'eslime peul avoir encore quelque prix. La Meuse annonce, sous forme il'o» dit, que M. le minislre des finances a choisi comme cht f de son cabinet M. II. Pergameni docteur en droit et auteur de plusieurs ro mans qui ont paru dans la Bevue de Bel- f/u/ue. La flleuse tnvoque les romans de M. Per- «atneni. Ignore-t-elle qu'il a aussi des antè- CHRONIQUE JUDICIAIRE. Pourquoi nul ne peut-il se rendre justice a soi-mème? Paree que, dans une sociélé bien ordonnée, l'aulorilé est investie du droit et du devoir de rendre justice a tous. Mais si cette autorité s'ahslient. si eile est partiale, si l'on ne peul raisonnablement espérer sa protection pour une cause juste, la situation cst-elle encore normale et les principes ordi- naires qui régissent la vie sociale doivenl-ils conserver tout leur empire? II faudrait ètre bien rigoriste pour l'aflirmer. Dans tous les cas, les juges les plus sévé- res, pourvu qu'ils soient inlégres, doivenl convenir qu'au milieu de lelies circonslances, une responsabililé bien plus grave doit pe- ser sur les fouctionnaires infidéles a leur mission que sur les particuliers qui out cédé a l'éian d'une naturelle indignation. On connail les événements qui se sont passés a Tournai. Stimulés par l'exempie des ignobles mas carades si lachemeni tolérées a Gand, les gueux tournaisiens résolurenl, eux aussi, d'iniliger a Mgr Dumont le chalimenl libéral de l'expositiou en efiigiesur un char de car naval. Le bourgmestre de Tournai eonnaissait ce projet de ses amis poliliques; il avail été en outre averti des sentiments que l'annonee seule de ('exhibition gueuse inspirait aux ca tholiques. Quelle mesure M. Crombez a-l-il prise pour empècher une manifestation ignoble, personnelle avec préméditation, provocalri- ce el injurieuse a l'égard de ses administrés calholiques el du chef du diocèse de Tour nai?... AUCUNE! Telles sont les beautés de la jurisprudence administrative du libéralisme! L'exercice public du culle est enlravé, la Constitution est suspendue, les processions sont interdites, comme cela s'est vu a Liége, sous prétexte de sauvegarder la liberie! Devanl cette attitude scandaleuse de l'au lorilé, devant cette partialité manifeste, qui done oserait biainer les révoltes de la con science publique? Supposons que domain on veuille prome- ner a Tournai un char sur lequel M. Bara serait reprèsenté attache par M. le procureur- général de Bavay a un pilot i porlant cette simple inscription: auiïét de la coup, de cassa tion du 24 juin 1878. Très-certainemenl M. le bourgmestre de Tournai inlerdirait cette manifestation: elle n'aurait que le lort cepen- danl de meltre énergiquement en relief uu fait de noloriété publique. Mais on allègue- NÉCROLOGIE. AVIS. Caisse des Propriétaires Agent a Ypres 1Voiick-Clcuient, Banquier, rue de l'Etoile, N" 4. BULLETIN POLITIQUE. a L'AMENDE. LA PRISON, LE BANNISSEMENT SOOl Yraneman Henri, pour avoir frappé le com- missaire de police en chef dans l'exercice de ses 20 francs d'amende ou 8 jours de Le 27 Octobre 1830, B. Dumorlier reent le mandat de député suppléanl au Congres national, pour le district de Tournai; l'année snivante, il y fut élu mernbre de la Chambre des représentants: Dumortier fut au premier rang des défenseursde l'honneur national et de l'intégrité du lerritoire beige. Les résolu- tions de la Conférence de Londres ne salisfi- rent pas son patriotisme et il s'en expliqua dans la Chambre des représentants avec une grande énergie. En 183G, Ie projet de loi sur la loi communale Irouva en lui un redou- table adversaire. Le traité des 24 articles n'eut pas l'appro balion de B. Dumortier et nul ne fut plus éloquent que lui pour faire ressorlir a la tribune l'humiliation qu'avail a subir la Bel gique, en accédanl au parlage du Limbourg el du Luxembourg. Dans la question do la dette laissée a la charge des Beiges, B. Dumorlier rendil de grands services et conlribua a faire réduire le chiffre des sommes qu'il fallait pour payer a la Ilollande. Aussi la nation lui vota-l-elle une medaille en or <jui prouva sa reconnais sance a l'éloquent defenseur de l'intégrité du lerritoire et des droits du pays. En 184-7, B. Dumorlier ne fut pas réélu représentant a Tournai; l'esprit de parti fai-. sait déja oubirer les services jadis rendus. A la dissolution de la Chambre, en 1848, neuf arrondissements lui offrirent la candidature; il n'accepta qu a Oslende, a Roulers, a Soi- gnies et a Tournai. Elu a Tournai et a Rou lers, il opta pour Roulers qui, toujours fidéle, n'a jamais cessè de le réélire. Le temps nous fait défaul pour relracer ici au long la vie parlementaire de l'homme de bien que nous pleurons; nous y reviendrons. En attendant, espérons que le defenseur du calholicisme et de Ia liberté, fortifié a ses d rniers moments par les secuurs de notre Sainte Religion et par la bénédiclion aposto lique que le Sl-Pére, informé de l'étal grave de M. Dumorlier, lui avail accordée, aura déja recu la recompense réservée a ceux qui combatienl le bon combat. fo notions, prison. Yraneman Gustave, pour le même fait, 30 tr. d'amende ou 10 jours de prison. Descamps Thimothée, du chef d'outrage par paroles et par f'aits au commissaire Capelle et a l'agent-inspecteur Coucke, deux peines de 20 francs d'amende ou 3 jours de prison. Deloose Henri, du chef de coups et blessures a Jacob sans incapacité de travail, 50 fr. d'amende ou 15 jours de prison. Durot Adrien, pour blessure a Durieux, par défaut de prévoyance, 10 francs d'amende ou '2 jours de prison. Kerremans Alexandre, pour violence a l'égard de l'agent de police Chalot, dans l'exercice de ses fonctions, 8 jours de prison. Halliez Adolphe, pour violences légóres en- vers Charles Peeters, 15 fr. d'amende ou 2 jours de prison. Délespée Emmanuel, du chef de voies de fait envers Masure, 25 fr. d'amende ou 8 jours de prison; du chef de violences envers Hervelt, 15 francs d'amende ou 8 jours de prison; du chel d'injures envers Masure, 16 trancs d'amende ou 8 jours de prison. Le Tribunal les condamne en outre aux frais, qu'il répartit sur chacun des prévenus condam nés; il les acquitte de tous les autres chefs de prévention a raison desquels ils ne sont pas con- damnés ci-dessus; il acquitte Azou, Willems, Du Bus, Desclée et Ritte. Le résullat general des elections de dimanche, en France, a répondu aux désirs de M. Gambetla, el aux efforts violents de M. de Marcère et de ses subordonnés. Sur 22 deputes li élire quatre seu- lement des candidats comhallus par le ministère l ont emporté. MJ1. Delafosse, David, d Espeuilles, Jérönie et Trubert. Les candidats ofliciels du gouvernement ont été élus dans les 44 ariondis- semenls. II y a deux ballollages, un a Largenlière, l'autie a Valenciennes. l)ans un département un candidal inlransigeant a été élu. On voit que M. Gambetla ne rencontre pas de la part des corner - vateurs la résislance conlre laquelle il alTecte d'avoir a lutler. Un autre caraclère des elections, c'est qu'elles ont consacré sur plus d'un point, dans Ie parti républicain, la subordination fatale des modérés aux violents. La cour de cassation a rendu hier sou arrêt, sur le pourvoi foru.é par M. l'oriamps conlre l'arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles. La cour sur les conclusions conformes de M. I'avocat general Melot, a déclaré que les falls mis a la charge de M. Fortamps ne constituaient ni le crime de faux, ni celui d'usage de faux elle a done cassé sur ce point I arrêt de la coui d appel sans renvoi. TRIBUNAL DE TOURNAI. Affaire de la mi-carème. Audience du 6 Juillet. Le Tribunal correctionnel de Tournai, en cau se du Ministère public contre Jules Peeters et consorts, vient de pronöncer les condamnations suivantes Peeters Jules, du chef de coups et blessures a Nestor Dufour, avec préméditation et incapacité de travail, un mois de prison et 50 francs d'amen de ou 15 jours de prison. Du chef de coups et blessures volontaires a Francois Leclercq, sans préméditation ni incapa cité de travail, 20 francs d'amende ou 8 jours de prison. Schaumans Ernest, dti chef de coups et bles sures volontaires a Nestor Dufour, sails incapa cité de travail, 50 francs d'amende ou 15 jours de prison. Du chef de coups a Azou, 26 francs d'amende ou 8 jours de prison. Pour violence et rebellion envers le commis saire de police en chef, dans l'exercice de ses fonctions, 10 jours de prison. On annonce de thapelle lez-Merlaimont a la Gazette de Charleroi la mort de l'ex chanoine Xavier Mouls, qui a snccombé vendredi dernier, aux atleiutes d'une phtisie pulmonaire. Le Uainaut donne les details suivants sur la mort de l'apostat Mouls L'ex chanoine Mttuls esl mort presque subite- menl en notre commune vendredi dernier, vers 3 heures de l'après-midi. Mouls était alteinl de phtisie pulmonaire. üepuis plusieurs semaines, le malhetireux aposlat avait quitté Bruxelles pour venir hahiter Chapelle, esbérant que l'air de la campagne rélahlirait sa santé, tisée, disait-il, par l'exercice dn magnétisme animal. i. Mouls vivait, en elfet, de prétendues séanees de magnétisme animal. II avait des adeples a Cha pelle et a Gohyssart. G'était même chose ciirietise que de voir dans ces deux endroits, ehaqtie fois qu'il y avait une séance ai noncée, condtiire au guérisseur tons les éclopés des environs. On en voyail ai river de toutes les e-pèces et par loule sorte de véhicule, en hrouetie, en charretle, en voitnre. etc. Mouls a laissé un testament. Ii parailrait qu'il a disposé du peu qu'il possède en faveur de sa somnambule, la femme Cambier, dit la Grande Tcrauche de cette commune, cliez qui il donnait ses séances et qui en a en soin pendant sa dernière maladie. ii Trisle el honleuselin d'un déserteur de l'aulel, qui dans son orgueil insensé, avait cru u'avoir qu'a se monlrer en Belgique pour y créer un schisine et se faire le chef d'un muite nouveau M. Lti Caisse des Propriétaires éniet des obligations aux conditions suivantes Obligations a 3 ans, intérêt 4 1|2 id. 10 ii ii 4 8|4 id. 'a primes 4 112 équivalent a 3°|„ avec la prime de remboursement. Pour obtenir les litres ou avoir des lenseigne- meuls s'adresser a M. VOiNCK-CLEMENT, seul agent de la Sociélé ii Ypres. Les obligations de la Caisse des Propriétaires ont un double gage les hypolhèques qui garan- tisseul les prêls et le capital -le la Sociélé. L'ne dépêche nous annonce qu'un traité défensif venait d'etre conclu enlre l'Angleterre et la Turqnie ct que lord Beaconsfield devait en révéler luer même l'exislence au Congres. L'An- glelerre garanlil l'intégrité de i'empire ottoman en Asie, et la Porte en retour lui donne le droit d'occiiper l'ile de Chvpre, qui deviendrait ainsi line station militaire de premier ordre, comman dant la Médilerranée oriëntale. Ces bruits ont élé confirinés au Parlement anglais, et M. Cross, le ministre de la guerre, a ajonlé que l'occiipatiou de Chypre aura lieu imiuédiateiuent, par l'année anglo-bindoue de Malle. Dès samedi deux cuirasses anglais avaient paru dans les eaux de Chypre. Ce traité est de nature a ramener a lord Bea consfield les sympathies de tons ceux qui l'accu- saient d'avoir saciilic les intéréts de la Turquje. DISCOURS PRONONCÉ A L'OUVERTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE 1878 DU CONSEIL PROVINCIAL PAR LE GOUVERNEUR DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Messieurs, II est juste que ma première parole au Conseil provincial, soit une parole de reconnaissance. Ce n'est pas sans emotion que ma pensee se reporte au jour de mon installation comme Gou verneur. Je constate ici, pour en manifester une fois de plus ma profonde gratitude, l'accueil d'une cordialité vraiment fiamande, qui me fut faitlelr Octobre 1877, par la ville de Bruges, par la province toute entière et spécialement par vous, Messieurs, qui en ètes les dignes etzélés représentants. Nombreux, vous ètes venus a cette époque m'apporter des felicitations qui m'ont grande- ment touché; vous avez ratifïé en quelque sorte, avec une bienveillance a laquelle cependantje n'ai pas encore de titre personnel, le choix si flatteur dont le Roi a daigné m'honorer lorsqu'il me confla le gouvernement de cette belle Pro vince. Messieurs, dans la sphere administrative qui est la nötre, je sais que je puis compter sur votre concours loyal et dévoué. Nous ne poursui- vrons en effet, qu'un même but: la prospérité sans cesse croissante, dans l'ordre moral comme dans l'ordre matériel, de notre chère YVest- Flanüre. Messieurs, je in'efforcerai d'etre href, et vous m'excuserez si je suis incomplet. Si multiples sont les intéréts qui me sont con- - fiés, que je ne n'ai pum'en assimiler jusqu'ici qu'une bien faible partie; je craindrais de ne pas mériter votre attention, en abordant des sujets que vous étiez accoutumós a voir traiter a cette place, avec toute l'autorité que donnait a mes préclécesseurs, une longue pratique administra tive. Je me bornerai a toucher quelques points: ils forment, si je puis m'exprimer ainsi, 1'apanage administrate' spécial de cette année; ils me paraissent, par leur actualité même, de nature a vous intéresser. Et tout d'abord,puisque le souvenir des anciens gouverneurs de cette province vient de se pré senter a moi, permettez-moi de rendre un hom mage mérité a la mémoire de celui que je rem- place. M. le Gouverneur Yrambout a consacré plus de trente années de sa vie al'administration de cette province. On peut dire de lui, qu'il est mort sur la brêclie. 11 avait prisune part encore active aux discus sions et anx travaux de votre dernière session A peine fut-elle close, que le mal dont il souf- frait depuis quelque teinps, l'emporta inopiné- ment. Le sillon qu.il a tracé ne demeurera pas infé- cond; jo suis certain de répondre an sentiment de l'assemblée toute entière, en saluant d'ici sa tombe avec respect. Mais la ne s'arrête pas le nécrologe de la Province. Le 12 Juillet 1877, au cours mème de la session, vous vous ètes tous associés par la voix de votre honorable Président, aux paroles de regrets qu'inspira a M. le Gouverneur, la perte du plus ancien et non du moins utile de vos collabora teurs. M. le Greffier provincial Roels siégeait au Conseil depuis 1842. Dans Ie cours de sa lon gue et laborieuse carrière administrative, tour a tour conseiller provincial, membre de la Depu tation permanente et Greliier, il se fit remarquer par la lucidité d'un esprit judicieux et par l'éten- due de ses connaissances juridiques. Vous tiendrez a donner aujourd'hui un souve nir pieux et ému, a deux de vos collègues les plus respectés: a M. Auguste Valcke, élu pour le canton de justice de paix d'Ostende, et a M. Louis Ryelandt; celui-la, dont le sens droit et pratique était justement apprécié par vous, -celui-ci, si sympathique a tous, l'auché dans la fleur de l'age et du talent, et dont la mort, on peut Ie dire, fut un deuil public dans la ville de Bruges, qu'il représentait sur vos banes. Ce n'est pas tout encore, Messieurs. II semble vraiment que Dieu ait voulu éprou- ver cette année l'administration provinciale jusqu'ala dernière heure et d'une manière sin- gulièrement cruelle. Le 24 Juin, votre honorable Président, en votre nom comme au nom de la Députation permanen te, prononcait l'adieu suprème sur la tombe pré- maturément ouverte de celui que j'appellerai notre ami, M. Pierre Bontens. Notre ami, Messieurs, car quoique nos relations personuel- les ne datassent pas detoiiqje n'avais pas tardé a subir, comme chacun de vous, le charme paf* ticulier qui se dégageait de cette nature d'élite. Pierre BoutensCe qu'il fut au milieu de vous et au sein du collége de la Députation perma nente, dont il faisait partie depuis 10 ans; les services signalés que rendit a l'administration son intelligence claire et droite, toujours alertei én dépU de? infirmités d'un corp? que la soul-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2