b. Enseignement trés-élémentaire des sciences natu relles ET DE L'aGHICULTÜRK. wtoSMMSs&r* ""p"i prononcé a i,'ouverture de la session ordinaire de 1878 du CONSEIL PROVINCIAL c. Collections plus complètes de .mineralogie de AVIS. Caisse des Propriétaires. L'heure présente est obscure: i'horizon est chargé de nuages; I'avenir est une émgme pour les plus clairvoyants. Mais ne désespé- rons de rien. Les chréliens doivent ètre des hommes d'espérance, paree qu'ils seconfient a Celui ()iii a fait Ie temps et a qui Ie dernier mot appartient toujours. (Sensation.) La I ut te est ardenle, profonde, et dans l'or- dre des principes elle est implacable. Nous assislons a un grand combat enire Ie bien et Ie mal. Mais. enfin, c'est Ie combat avecses chances et ses emotions; ce n'est pas l'indif- férence avee ses langueurs ènervantes et mortelles. El si Ie mal est assez menacant pour exciter nos alarmes, Ie bien est assez vivanl pour juslifier nos espoirs. UN PATRON DES GUEUX. C'était Mercredi, 10 juHIet, l'anniversaire de la naissance d'un hérésiarque célébie, Jean Calvin, né a Noyon en 1506. La Flandre libérale qui relrouve dans cette simslre figure l'image de ses propres passions et de sa haine aveugle conlre Ie eaiholicisme, a public, un panégyrique en régie de ce prétendu grand homme qui fut, a dire vrai, un grand scélérat. Vojci la conclusion de ce morceau de littérature gueuse Calvin, l'intolérant el fanalique apölre de la Réforine.a rendu a la cause de la liberlé des services comme jamais homme n'en ren du. Sachons-nous en souvenir; maintenons- le au rang de nos heros, laissons lui une place sur Ie marlyrologe des confesseurs de nos idéés et de nos croyances. Nous pouvons regretler ses erreurs, déplorer ses fautes, mais ce que nous ne pouvons faire, c'est oublier que si la Piosti- tuée de Babylone, comme les seclaires du XVF siècle, appelaient la Rome papnIe, est aujourd'hui sans force el sans vigueur, c'est a Calvin, c'est a ses enseignemenls, c'est a son énergie que nous Ie devons. Le fanatisme de la Flandre libérale l'aveu- gle-l elle done au point qu'elle ne voie pas que foeuvre de Calvin est deiruite, émieltée, jetée comme une vile poussière aux quatre vents de l'univers, landis que l'Eglise catho- lique est toujours deboul enseignant au XIX* siècle ce qu'elle enseignait au XVF et portant aiusi au front le signe radieux de la vérilé Les vers qui sorlent du tombeau de Calvin cherchenl a reprendre l'ceuvre de ce sectaire; mais il ne faul pas ètre prophèle pour assu rer qu'ils éciioueront ou il a éclioué. Relevons seulemenl ici eet étrange para doxe qui fait de I'intolérant et fanalique Calvin l'apölre de la liberlé. De la liberie libérale oui, c'esl-a dire de l'oppression du bien par le mal et de la vérilé par Terreur A ce litre la Flandreelle aussi, intolérante et fanalique, a choisi un patron digue d'elle, mais qui ne lui sera guére envié. (Bien public). TRIGONOMETRIE LIBERALE. La Gazelle de Charleroi appreod que Ie ministère présentera aux Chambres un projet de loi aux termes duquel cerlaines communes seronl détachées del'arrondissemenlélecloral d'Anvers et de Gand, comme le réclamait Topinion libérale. Nousn'avons pas besoin de faire ressortir la gravité de cette nouvelle. Elle concorde avec les paroles prononeées a l'Associalion liberale par M. D'Elhougne el qui annoncaient l'iniention du libéralisme de se mainlemr au pouvoir quand mèrrie et de condamner les caiholiques a l'opposition a perpétuité. Le remamement des circonscriplions élec- torales au point de vge exclusif de Tiniërèt du libéralisme, serail sans contredil un des moyens les plus efficaces d'atleindre ce bui. Le systéme a du resie éle praiiqué en Hol- lande et en Baviére ou il a recu Ie notn de trigonométrie politique. II aboulit a la destruction viriuelle de ce régime représentaiif dont les Gueux se pré tendent les seuls partisans el qu'ils proela- merit avoir sauvé des alteinies de Tultramon- lanisme. Nous comptons bien que l'opposition ca- thobque, encore npmbreuse sur les bancs de la Chambre el sur ceux du Sénal, saura de- jouer ce plan. Mais il faudra de Tenteule, de la conslance et de l'énergie pour obliger le libéralisme a lacher une proie dont il se croit dèja sur C11RONIQUE MINISTÉRIELLE. M. Renard. mmislre de la guerre et gene ral pensionné, se irouve dans une situation fori delicaie. II est appele a présenter un projet de loi portant augmenlaiiun des pen sions mililaires, c'est a-d're une mesure dont il sera 1'un des premiers a recueillir les avait- lages. Penl-11 decemmcnl accepter ce róle Les avis sonl fort parlugSs les generaux pcnsionués disenl out ils pensent a .M. Josse, l'orfévre les autres, les uubiaires cn activiié de service, disenl nou. sera assez curieux de voir comment F.-. Benard >e retirera de ce pas difficile. Nous est avis qii'il se souvichdra du proverbe charilé bun atiendue commence par soi-tnèine. L'/l"e«iV, journaux gueux de Bruxelles, atmonte positivemeni que MM. les Directeurs des écoles riormales de l'Etat ont été sommés par M. Van Uumbeeck de dormer leur dé- mission. La mèine feuiIle ajoule qu'une enquête est ouverte pour preparer la destitution des pro- fesseurs des écoles de l'Etat suspects de ca- tholioisme. L'entrée de M. le général Renard dans le cabinet Frére-Bara est peu agrèable a far- mèe. Uo organe essentiellemenl militaire, la Belgique militaire, dit a ce sujet Depuis 1830, nousavons eu vingt-neuf mmistres de la guerre, qui tons ont été pris parmi les généraux ou officiers supérieurs en activiié dans l'armée il en est de tnème chez presque loules les nations de l'Europe. La raison d'un tel usage s'explique facile- ment Le ministre de la guerre doit êlre responsable, uon-seuleinenl envers le Roi et envers la nation, mais encore moralement envers l'armée, dans les rangs de iaquelle il peut devoir renlrer a chaque instant. M. Frére-Orban s'est écarté de cette tradition salutaire et de lous les précédents en allant chercher un général a la retraite, oti il étail depuis bienlöt buit ans. Dans la dernière crise ministérielle aucun général de l'armée n'a éié consullé ni même pressend. Pour qui sail lire entre les lignes, on vo'it fiercer dans ce langage un mécontentement qui, pour êlre momenlanément déguisé et, contenu, ne tardera pas a s'accentuer. CA ET LA. Le Roi vient d'abdiquer et les minislres ont reinis leurs fiorlefeuilles... entre les mains des associations libérales. C'est au moins ce qu'annonce pompeuse- ment une gazette bleue, Ie Journal du Um- bourg: Aucune nomination ne se fera dans la province, du ce journal, sans que Cusso- ciation libérale n'en uil fail la proposi ti lion! Pour de l'audace en voila! Los appélits féroces póseul leur ultimatum. Dans le programme dn banquet gueux qui a eu lieu a Bruxelles, on trouvait Partiele' suivarit: Un service d'ambulance sera établi dans le bazar du temple et sera dirigé pa v quatre médecins: une civière de la ville, nouveau modéle, sera a leur disposition. Quatre médecins et une civière. com man - dés pour tm banquet! On ne dit rien du fossoyeur. Mystére! Craignail-on qu'a l'heure du champagne les éléments héléroclites qui s'ap- pellenl doctrinaires, libéraux royalistes, ré- publicains, propriétaires, socialistes ne se prissent aux cheveux? Ou bien ces pré- cautions inusitées n'avaient-eiles en vue que les estomacs el les jambes trop faibles ponr supporter le mélange de fleuves de vin, de moiilagnes de comestibles avec les tor rents d'éloquence bleue, rouge el grise? Mystére, trois fois mystére! Si l'on n'y comprend rien, avonons du moins que c'est... nouveau. Un journal gueux demande l'expulsion des rebgieux etrangers. C'est cela: il faul que la Belgiqne soit hospilalière et ouvre sa porte grande aux communards el t|ue les religieux paisibfes soiem bannis du pays. Liberie pour les coquins, les pétroleurs, les assassins, et l'exil pour les braves gens. Quand M. Malou fut appelé au Ministère, 1'mieressant ba la 11 km des journaux libéraux, parlant au nom du pa.rli, criail que M. Malou s'en allail sacrifier le pays a ses intéréts per sonnels. M. Malou élan directeur de la Socié té generale, etc., etc. Au moment ou éclalait ce concert hypo crite, M. Malou avail dèja douné sa demis sion de loules les places qti'il occupait dans diverses enterprises financiéres. Voici mam tenant M. Fiére sur le siége de M. Malou: il est président du Conseil d'admi- nistration de la Societé du Gaz a Liége et a Vei viers, des hauls fournaux deGnvegnée, des lioudleres Bonne-Fin, etc., etc.. etc. Nous irons voir... sous Forme si M. Fiére va se hater, dans un desmleressemenl subli me, de se depouiller de toutes cesdouceset lucratives fonctions pour se donner tout en- tier aux intéréts du'pays. BULLETIN POLITIQUE. Pendant (pie Ie gouvernement francais amusail Iks Parisiei'is el leurs holes par des chains de la Marseillaise el lies illuminations, lord Bca- consfield coiicluait avec la Tm-ipde. Ie traité qui donne a 1 Angle l me uuc e'spèce de suprematie '!i"rs 1 Asie 1,1que et lui assure la possession de i Üe de Chypre. Cette nouvelle a produit en France une grande seusatiou el l'prgane de Al. Gam bel ta se répand eu recriminations auières conlre le gouvernement anglais; maisa qui la fa ui de eet échec de la trance-? A sou gouveruqmen t iuhabile et présompiueiix. ipii croit qiie tout e.-l fail quand il a vexe et opprimé le parli couserva- teur ei qui ue s'aperqoit de la lésion des intéréts de la l'iauee tpie lorsqu elle est un fait accompli. L'cscadre hriiannique, dit la Defense, est en marche sur Chypre; l'Anglelerre protégé l'Asie Uiiisiilmane. Ues hauteurs dc Chypre, elie sin veil- le Ié eheiiun de Ier d Asie Mineure ipu va omm uur route par terre sur le golfe Persjque, La Uus- sie est hloquée dans ses conquêles d'Arinénie. Que devienl le prolectoral moral de la Frame en Syrië et en Palestine, sous les canons anglais? Ou soul les traités de 56? Qu'eu a-l on fait? Ls soul allés réjoindre dans les archives de I hisloiie ies traités de 181 La convention anglo turque n'a pas élé Vom- muiiiquée au congres, méme par deference. Im n i|u'on ail pu avoir dans les conseils de la Reine Victoria quelque hesitation a ce sujet. Une rep.m- se faite ii la Chambre des communes par Mlimit- ke, le sous secrétaire d'Elal des affaires élrangéres, a M. Forsler, senible indiquer que MM. Beacons field et Salisbury s étaienl réservé le droit de déei der a Berlin quand el sons quelle forme l'aele du Juin serail porté ii la connaissanee des puissan ces. II est probable qu'ayant pris l'avis de M. de Bismark, ils auront résolu de laisser la primeur de la communication aux journaux et au Parle ment anglais. La Corresfondance provinciale du en tenues formeis que le congres n'aVail pas a soccuper de la convention; la Gazette de l'Alle- siagne du Nord donne a entendre que le secret n'existait pas pour le cabinet de Berlin. Une lec ture altentive du memorandum anglo-russe auto- l ise la supposition que la Bussie aussi avail été prévenue que si el'e persistant a revendiquer Ba- loum, l'Anglelerre prendail des garanties en Asie. On lil dans la Decentralisation de Marseille Le conseil maintient sa resolution de débon- lonner la statue de Belzunce. Le préfet a demandé des insiroctions a Paris. Al. de Marcère, qui n'ose pas encore perineltre eet alienlat. a present a son I'onclionnaire de ne pas laisser enlever la statue. ANGLETEBBE. On annonce la conversion simultanée de trente minislres de l'Eglise anglicane. Plnsieiirs d'enlre eux ont renonce a de riches prébendes et se snnt réduits volontairement a la pauvreté poor demeii rei- fidèies a la grilce. L'iin d'eux est véuF et p'èi'e (Ie dix-liM.it enfanls. Trois d'vntre eux ont abjure dans la chapélle des -Dames du Sacié Coeur de Rockhampon. Dans cetle même chapelle, une jeune fille pro testante s'est aussi converlie. I-es journaux anglais annoncent la conversion an caihohcisme de lord Alexandre Gordon Lennox frère du doe de Bichemond et Gordon, le mimstre de Sa Majesté. Un jeune ministre angiiean, le R. Georges Wliitefield. a fait aussi son abjuration entre les mains de M Fenlon, curé de Sainl Jean de Jeru salem, li Londres. ALLEMAGNE. Le Journal de Bruxelles pnblie les renseigne- ments suivants qui rrpréientent comme fort avan- cées les négociations entre le Saint-Siége et ia cour de Berlin. Nous ies repipduisons, mais sous loules reserves Le gouvernement de S. Al. le Roi de Prnsse* einpereur allemand est entié en négocialions séneuse avec la cour d Rome pour Irouver un modus vivendi. II senible êlre convenu laeitement que. de pari el d'aulre, on ne reiioncera a aucune question de principe mais que les. plus sincè- res efforts seronl déplovés des deux cötés pour conelure un arrangement de fut i|iu anièuera une cei l,une pacification réligféiise en Allemagne en ce qui eoneerne I Eglise c'alholique. I.'hisloire dé monlre que des arrangements de ce genre ont très- souvenl mie solide el longue durée. CI1RONIQUE DE LA PERSECUTION. L école supérieure pour Giles de Culm, du igée par Irs Seeurs de Aliséricorde. est fermée depuis ie SO juin par ordre du gouvernement. Ai. Belirendf, prêlre calholiqiie, a étéeondainné le 1-4 juin, par le tribunal de de Konilz, li (50 marks d amende ou 10 jours de prison pour avoir célébré la sainlé iiles.se a Pelzlm. Agent a Ypres M. A. li Banquier, rue de l'Etoile, Nü 4. La Caisse des Propriétaires émel des obligations aux conditions suivanles Obligations a 5 ans, intérêt 4 112 id. 10 a ij 4 3]4 id. a primes 4 112 °|0 éqiiiyalant a a'|, avec la prime deremhoiirsemenl. Pour oblenir It-s litres ou avoir des renseigne menls s'adiesser a M. VONCK CLEMENT, seul agent de la Soeiété a Ypres. Les obligations de la Caisse des Propriétaires ont un double gage les bypolbèques qui garan- tissenl les p.êls et ie capital de la Soeiété. DISCOURS PAR LE GOUVERNEUR DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Suite. Le chiffre des impositions provinciates et com- munales réunies, est un élément digne de flxer ia séneuse attention des pouvoirs publics. Ces deux categories de charges atteignent ies pro portions d'un prélèvement de centimes addition- nels aux trois bases des contributions directes selevant Pour la province d'Anvers a Pour le Brabant a Pour la Flandre-Occidentale a Pour la Flandre Oriëntale a Pour le Hainaut a Pour ia province de Liége a Pour le Liinbourg a Pour le Luxembourg a Pour la province de Natuur i Ces cbilires donnent l'exacte mesure desobli- gations finajiciores que les contribuables ont a remplir; lien resulte que les charges publiques dans la Flandre Qccicteptale dépalsent dans de 49-02 centimes 32 53/100 cent8 61 97/100 id. 3 9 30/100 id. 37 20/109 id. 54 19/100 id. 48 28/100 id. 59 86 160 id. 40 43 100 id fortes proportions les impositions établies dans la plupart des autres provinces. Cette situation nous commande, Messieurs, dè lie nous engager dans la voie, toujours déplai- saute du reste, de i'impót, qu'avec une sage circonspectiou et comine j'avais l'bonileur de vous le dire tout a l'heure, sous le coup de néces- sités en quelque sorte inéluclables. D'autre part, elie nous crée des titres. incontestables a la bien- veillance'spéciale du Gouvernement, qui, j'ose l'espérer, saura étendre sa sollicitude a une province si digne d'intérét. Avant de quitter cet ordre d'idées, il me reste encore, Messieurs, a recommander a votre atten tion, uu dernier élément, non moins important, au point de vue des.finances locales: je veux parler des revenus patrnnoiiiaux, tels que rentes et produits de. biens immeubles, dont jouissent les communes. D'après l'apercu général de la situation du Royaume pour 1 exercice 1877, les revenus de cette catégorie se sont ólevés, en 1870, pour les communes de la province d'Anvers afr. 441,637 pour celles du Brabant a 816,584 pour la Flandre Dccid'. seulement a 174,364 pour la Flandre Orientate a 213,048 pour le Hainaut a1,643,710 pour la province de Liége a 710,202 pour ie Liinbourg a204,952 pour le Luxembourg a 1,566,207 pour la province de Namur a 1,392,947 La Flandre Occidentale que nous avons vu figurer tout a l'heure, en tëte des provinces les plus imposées, se présente ici au dernier rang, avec un chiffre de revenus communaux notable- ment inférieur a celui des autres provinces. Cette inversiondans une certaine mesure, s'explique d'ailleurs naturellement. C'est pró- cisément a raison de cette inlërioritó notable de nos revenus patrimoniaux, que dés ressources plus considérables ont dü ètre demandées chez nous a i'impót, pour faire face aux charges des divers services. D'un autre cótó, les contribuables supportent avec moins de peine le poids d'impositions dont le montant se transforme pour une bonne part, en travaux productifs d'utilité générale. C'est le cas dans notre province je pariais il y a un instant du réseau si activement développé de notre voirie vicinale. Sous ce rapport, Messieurs, nous n'avons, je crois, rien a enVier aux autres provinces du Royaume. La Flandre Occidentale a consacré, par voie de subsides, a la voirie vicinale de 1837 a 1846 fr. 1,223,582 14 de 1847 a 1856 1,035,100 62 (le 1857 a 1866 - 1,54S,598 81 de 1867 a 1876 3,060,181 83 enfin en 1877 et 1878 60,269 99 Soit dans l'espace d'environ 40 ans, pour la seule participation de la province, une somme totale de fr. 6,927,683 39 c. A cette somme, il convient d'aj outer celle de fr. 1,295,900 35 c., montant des engagements con- tractés, et non encore iiquidés, par la Province. Ces engagements sont couverts par un ensemble do .ressources disponibles se cbiffrant par fr. 1,570,690 01 c. II reste par conséquent dés k présent, un solde en excédant de fr. 274,789 66 c. La Flandre Occidentale ne demeure done pas en arnère en ce qui concerne la bonne organi sation des services publics. Parmi ceux-ci, Messieurs, il en est un qui par son iniiuence directe sur la jeunesse a toujours en l'heurense et juste fortune do vous intéresser particulièrementj'ai nommé l'iustruction pu- blique. Depuis 1832, les allocutions budgétairés n'étaient que de 649,000 fr. pour les trois services réunis de l'enseignement primaire, de l'enseignement moyen et'dc l'enseignement supérieur; elles atteignaient en 1873, la somme de fr. 10,448,000, et les dépenses de l'Etat seul se sont élevées de 1831 a 1873 au moins a fr. 150,140,000. Rappelons ici, que par les lois du 14 aoüt 1873 et 4 juin 1878, des credits extraordinaire,? et spéciaux l'urent succéssivement ouverts pour la construction et l'ameublement de maisons d'école, jusqua concurrence de 26 millions de francs. Sous Eimpulsion donnée par le Gouvernement, l'autoritó provinciale et les administrations com- munales de la Flandre Occidentale ne sont pas restées inactives nos installations scolaires se sont multipliées et perfectionnées la position matérielle des instituteurs a été sensiblement amóliorée. Grace a la loi du 16 mai 1876, les dignes vétérans de l'armée enseignaiite n'ont plus a craindre qu'au déclin d'une vie laborieuse, la misère vienne s'asseoir a leur foyer. Les résultats obtenus, les pfogres róaiisés dans nos écolts justitient les sacrilices faits, et les dépenses que nous aurons encore a supporter, pour compléter utilement, pratiquement, sans Iésinerie comme sans luxe superflu l'ceuvre des installations de l'enseignement primaire dans nos communes. Rendons, Messieurs, a nos inspecteurs et a nos instituteurs une justice qui leur est due. Grace a leur intelligence et a leur activité notre enseignement primaire s'est débarrassé des étreintes de la routine; sous le rapport didaoti- science du livre; ils reconnaissent la supériorité des faculiés actives sur les lacultés purement réceptives; ils s'efforceut de faire pénétrer jus- qu'au coeur même de leurs méthodes, les princi pes proclamés par les pédagogues les plus distm- gués. La direction donnée aux conférences trimestrielles entretient entre les diverses écoles une salutaire emulation. Vous tous, Messieurs, vous avoz été les coopé- rateurs et vous êtes les témoins des progrès réalisés. Mais cette année méme, nos écoles primaires ont saisi l'occasion que leur offrait I'Exposition de Paris, pour faire apprécier leur organisation pédagogique par dela la frontière, et consacreren quelque sorte par un jugement universel, l'excellence de leurs méthodes et la supériorité des résultats obtenus. Dans l'exposition scolaire du gouvernement beige a Paris, l'enseignement primaire de la Flandre Occidentale, de l'avis des juges les plus compétents, tient l'une des premières places Les envois de nos instituteurs se rapportent a trois groupes principaux: les méthodes d'ensei- gnernent, les moyens intuitifs et les résultats. C'est a M. l'Inspecteur provincial de l'ensei gnement primaire de la Flandre Occidentale ie me plais a lui rendre ici cei hommage, que 'ré- vient l'honneur d'a voir coordon né si je puis dire aiusi, la synthese brillante dè l'enseigneinent dans notre Flandre. ila exposé les prépara- tions écrites de toutes les lecotis pratiques dou- nées depuis 1868, dans les conférences trimes trielles. Ces lecons, travaillées avec le plus grand som, embrassent l'étude de toutes les bran ches du programme de l'école gardieunede 1 école primaire et de l'école d'adultes; elles for ment un cours complet de methodologie et de didactique appliquóes. Nous savons tous, Messieurs, le róle important quejoue de nos jours, dans l'enseignement élé mentaire, ie principe de l'intuition. Partout on eberene a mettre sous ies veux des élèves, les cboses dont ou veut ies entreteuir. - Un leur apprend a observer, it «jécomposer, a analyser, puis ou réunit les parties en uu tout harmonj. que. On liabitue l'elève a ne jamais regardev sans voir, on l'oblige a so rendre compte dece qu'il a observe; on s'efforce de lui faire goüter si bien le plaisir de comprendre, que ce plaisj,, devienne un besoin de son intelligence. Tout ceque l'enfant a dócouvert par sa propre observation, ses pensées, ses réflexions, ses iu' gements, ses sentiments, on le Ini fait expriaer d'abord verbalement, puis par écrit. La Flandre Occideutale ne s'est laissé dépasser par aucune autre province, dans l'application fie la méthode intuitive. S'inspirant des idéés préconisées par leur chef dans un livre remarquable, nos instituteurs ont composé des tableaux intuitifs d'objets naturels- Jlo z-xixf r>Anni rluno lmirvo pphIps Hp npfits min. tjuiiaiiuiiuuö ud produits industriels. rangés dans i'ordre des jiliases successives de fabrication, Nos écoles'primaires ont envoyó a Paris p|lls de 70 collections intuitives, tableaux et mu- sées. Naguère exposées a Bruges, ces collet. tions out óveillé le plus vif intórét et ont obteim le succès le plus légitime. Les produits distingués de nos ateliers d'ap. prentissage complètent heureusement la physio- noinie générale de la situation de l'enseignemen t dans ia West-Flandre. Messieurs, la presseest unanimea faireleloize de l'exposition scolaire beige: elle signale conime remarquables les collections intuitives, qui pres que toutes, sont l'oeuvre des instituteurs'de ia Flandre Occidentale. Les journaux beb'es comme les journaux francais, et parmi ceux- ci des revues pédagogiquês dont l'autorité n'est pas contestée, ont publié sur cette exposition des articles qui font houneur an Pays et a notre Province en particulier. Je laisserais, me parait-il, Messieurs, une la cune dans la revue retrospective des faits admi- nistratifs saillants de cette année, si je ne signa- lais pas en passant deux lois, qui, assuróment ont eté accueillies par vous avec une satisfaction toute particulière. La loi du 24 mai 1878, relative a l'emploi de ia langue flamande en matière administrative, con- sacre une mesure qui fut plus d'une fois préco- nisée dans cette assemblee, et notamment dans la séance du 19 juillet 1872. La loi du 31 mai, portant rachat de diverses concessions de chemins de fer en Flandre, est un aclieminement d'un lieureux augure, vers le rétablissement de la compléte ógalité de nos populations et de celles des autres provinces quant aux transports par les voies l'erróes. Messieurs, je terminej'ai retenu trop long- temps peut-être, une attention que j'apprécie d'autant plus, que je crains de l'avoir moins méritée. Je n'aioute qu'un motle 22 juin dernier a Ostende, le Roi a daigné inaugurer en personne ce vaste et magniiique Kursaal dont l'ampleur sera, nous l'espérons tous, le présage des destins prospères réservés a notre principale station balnéaire; le 19 aoüt, Bruges, a son tour, aura l'honneur insigne de recevoir la visite royale. Cos marques réitórées de l'intórêt que porte a notre Province S. M. le Roi, resserreront encore, s'il est possible, le lien qui unit nos bonnes et patriotiques populations ilamandes au Chefau- guste de notre Dynastie. Notre Dynastie, Messieurs, Elle tient haut depuis tantot cin- quante ans, le libre drapeau de notre jeune mais vivace nationalité Elle ne trouvera nulle part de coeurs plus reconnaissants ni plus loyalement dévoués que sur les bancs du Conseil provincial de la Flandre Occidentale. AU NOM DU ROI, je declare ouverte la session ordinaire du Conseil provincial pour 1878. Le Journal lie la Soeiété Agricole du Brabant-Hainaut signale comme les plus remarquables parmi ces collections: a. Lecons de choses. ■1° Lés petils mammifèreS et les oiseanx empaillés de M. Vannesle, directeur des écoles communales d'Ostende. 2° L'abeille ét son industrie par M° Erighels, directrice k Bruges. 3° Les parlies du chine, du liitredu sapinelc. nécessaires pour les lepons de choses par MSI. Désmarez' de Courtrai el Jacquens, de Cuerue. On peut encore citer dans ce groupe Le ver a soie el son produit, par M. Biltris, insitiluteur a Thourout. Les modèles réduits d'instruments aratoires, par MSI. Van de Vyvereet Van Overfeld, de Wacken. -1° Deux grarnls tableaux d'échantillom naturels pour renseignement de la botaniq'ue, par SI. C.hyselen, instituteur en chel' a Oudenbourg. 2" Les herbiers-. par MM. Houvenaghel, de Thouront Biltris, de Thourout et Du Boccage, de Clemskèrke. 3° Les tableaux des diverses espèces de greffe par SIS1 Desmarez, de Courtrai et Tyteca, de Ruddervoorde. 4° Les baromèlres demonstrates, construits par SI. Delen de Slessincs. 5° Le modéle de machine d vapeur, par SI. Persvn de Bruges. 6" Le modéle simplifié de télégraphe, de l'école commu nale de Roulers. 7° La carte agricole de la Flandre Occidentale par SI Deleu, de Messines. ROTANIQUE ET D'aGRICULTURE. Vingt-neuf collections en 45 tableaux. Les plus remarquables sont •1° La constitution géologique du terrain ostendais enseignée^ par des échantiilons des diverses couches dè terrains forés'pour la construction d'un püits artésien collection reünie par M. Van Neste, d'Oslende. 2° La collection de 200 minéruux. classés par SI Van Neste, d'Ostende. 3» La collection de 175 minéraux, classés par M Du Boccage, de Clemskerke. 4° De nombreux herbiers d'instiluleurs et d'élèves 5" La collection de produits de la plage, par SI Ver- nieuwe, instituteur en chef, a Blankenberghe. 6° Idem par SI. De Witte, iusliluleur a Slariakerke 7° Idem par SI. Du Boccage, de Clemskerke. 8o Les grains, les gruines et les produits aqricoles reums par SI. Viverie, iusliluleur en chef, a Meulebeke d. Aiits industriels. Ce groupe qui renferme 29 collodions en 39 tableaux ou casters, est consacré aux produils des principales industries de la province. Cilons comme três-remarquables Fii£V!rïUwj?re> 1J!"' MM' Wi"e»s, instituteur ea chef, a Meulebeke; Blaere, iusliluleur en chef. k Courtrai- Viaene, a Meulebeke; Van Petegliern. a Heule. V, f" cullec"°" relatiuf a l'industrie de Slouscron nar M. Dehaene, instiluteur en chef ch3° Idem de DoUiguies, par M. Delplace, instituteur cn 4» La collection relative a F industrie dusucre de belte rave. Modcles construits par SI. Dele Mazui-c nnnr Ic musee de l'école d'adultes (l'Helchin. v ,5" cf0"lc'""u) preparation et ses usages, par SI""» Wtfecke-Bracquaval, msiitulrice eu chef, a Slenin b" Collection de produits de findusirie céramique a Popenugae, par M. Crousel, instituteur en chef. so rt PaJ M. Ranson, instituteur en chef a Loo. Harleheké MeStdi,fc'h' a Rruges."Z Vri"anaionPar M"e Enghels, directrice 10" La temturcrie domestiquepar la même (Ie men[imm!uwf»L,X eXpwS(!8 8 Pa,'is.' convient d'tionnci de magmliques albums composés Dar les ecolus communales dirigées par SI11" Villery ct Kudiels a Bruges, par l'école communale do Waereghèm par celleè ?Lra cahfers^exn1'1'-8' Pi"' ''ürPhcl"lal Dix'mude, etc. toutes les rm.ei ,SUr |iar "°5 i,lslllu'vurs embrassent

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2