Enseignemenl mogen. 1° Revision des
programmes, des méthodes et de l'organisa-
lion en géDéral.
2° Succursales des athénées dans les gran-
des villes, sections inférieures dédoublées
autant que de besoin.
3° Creation d'un grand nombre d'écoles
moyennes. II y en aura une dans chaque
chef-lieu de canton.
Enseignemenl primaire. 1° Abolition
radicale de l'inspection ecclésiastique sup
pression de l'enseignement religieux donné
par les instituteurs.
Les autorités communales invileront les
ministres des cultes a donner eux-mèmes
les lecons de religion aux jours et aux heures
fixés el se borneront a mellre a leur dispo
sition les locaux des écoles. Les enfanls ne
seronl admis aux cours deieligion que sur
la demande expresse des parents.
2° Revision des programmes el des métho
des, amélioralion des locaux, augmentation
du nombre des instituteurs.
3° Création d'écoles gardiennes tenues par
des inslitutrices.
4° Augmentation du nombre des inspec
teurs civils.
5° Création d'écoles normales.
Pour Ie moment, l'ioslruction obligatoire
ne sera pas décrétée on mullipliera les éco
les et on les organisera de maniére a n'avoir
pas besoin de recourir a la coërcition pour y
amener les enfants.
Tont cela exigera une augmentation con
siderable du budget de l'inslruclion mais
on trouvera l'argent.
M. Rolin, Ie nouveau ministrede l'intérieur,
dans un discours qu'il vient de prononcer a
l'association libérale de Gand, a dit qu'il a
élé porté au sein du ministère chargé de
conduire le parti libéral. (Flandre libérale
du 10 juillet).
Nous pensionsnous qu'un ministère
avail pour mission de gérer les affaires du
pays. Voila un ministre du Roi qui déclare
que le ministère dont il fait partie est chargé
de conduire le parli libéral
Ah si le prédécesseur de M. Rolin avait
dit que le ministère dout il faisait parli était
chargé de conduire le parli calholique, quel
vacarme n'aurait pas relenti dans la presse
libérale el au parlementEl qui sail si la
sponlanéilé foudroyanle et les pavés n'au-
raient pasjoué un róle dans celte explosion
de l'iiidignalion gueuse
Des personnes dignes de foi dous rappor-
tenl que lors du dernier banquet gueux de
Bruxelles, M. Renard, ministre de la guerre
el son hls, aide-de-camp, attaché a sa per-
sonne, assistaient, de leur balcon, au défilé
du corlége, portanl a la boutonniére le bluet,
cette humble fleur des champs que les gueux
ont tranformée en embléme libéral.
On dit méme que le susdil général assis-
lail au banquet, organise pour fèter le triom-
phe de la gueuserie.
Tout cela monlre comment le ministère
aeluel entend maintenir la neulralité tradi-
tionnelle de l'artnée vis-a-vis des parlis po-
liliques.
Si le général Thiebault s'était permis a
l'égard du parti calholique la centiéme
partie de ce que nous reproohons au général
Renard, les Chambres auraient relenti pen
dant quinze jours au moins des prolestations
indignées des matafores de la gauclle. Wain-
tcuaut, sans doute, ces rnémes matafores
trouvent la conduite du géqéral Renard
par fa item ent correcte
O parti de la moralité politique
CA ET LA.
Reaucoup de personnes, parmi lesquelles
bien des hbéraux, s'nnaginenl que la théorie
de I'instruction obligatoire el la'ique et les
écoles sans Dieu sont une nouveauté décou-
verte par la philosophic libérale. Erreur
Danton et les conventioneels guilloltineurs
les péres de nos gueux avaient prati-
qué cela en 1793.
La Révolulion, en effet, a exproprié la
puissance palernelle an profil de l'Etal. Ëile
aslreignait les péres de familie a envoyer
leurs enfants aux écoles publiques, et elle
prescrivait dans ces écoles l'enseignement
de la morale indépendante de l'époque, n'y
admetlant que des livres désignés par la
représenlalion nationale.
C'étail la lyrannie brutale e'est elle que
veulent faire revivre les hbéraux.
Si l'Etal veul se faire inaitre d'école, il lui
faul donner l'mslruction toulc entière, scien-
tilique el religieuse, lelies que I exigent la
conscience des parents. L'indifférenee dans
l'école, l'école sans Dieu, blcsse la liberie e;
consacre un privilége pour les libres-penseurs
II est clair pour nous que, dans un pays
divisé d'opinions comme le nötre, oü l'on
rencontre une grande majorilé de croyanls
a cóté de gens qui nienl lout, il est impos
sible a l'Etat de donner un enseiguement qui
satisfasse a la fois les deux camps.
On ne peut cencilier Ie blanc et le noir.
Petrus se plaint amérernent dans sa Gazette
du scandale causé par les clérieaux qui se
convertissenl au libéralisme depuis la chute
du cabinet Malou.
Petrus se trompe. Ces gaillards-la on les
connailce soul les loups qui secouent la
peau d'agneau dont ils s'étaient affublés'.
Ces clérieaux ce sont des libéraux qui
avaient mis leur drapeau en poche pour
escroquer des places, descroix, des fonctions.
lis se disaient calholiques, les tartuffes, pour
parvenir. Et in pettoils travaillaienl discrè-
lement saus se compromettre, contre le mi
nistère auquel ils ne ménageaient pas les
prolestations de dévouement.
Que Petrus en fasse son deuilces cléri
eaux rénégals ne sont que des libéraux qui
renlrent au bercail.
lui eut permis de reprendre connaissance.
Ron a noler. M. d'Elhougne, a ['Asso
ciation libérale de Gand. en présence de M.
le ministre Rolin, a déclaré qu'en ce moment
le parli libéral n'a qu'un programme pren
dre des mesures pour que les calholiques ne
puissent plus ressaisir le pouvoir. Après, on
verra.
Le but est done la suprémalie du libéra
lisme, l'exploitation du pays par une faction
turbulente et ambitieuse; le moyen sera
simple enlever aux calholiques leur liberlé
et leurs droits civiques.
Ca s'accentue.
Le Groninge Courantfeuille hollandaise
ultra protestante, raconle, dans tous ses
détails, la maniére dont le chef aeluel du
ministère beige a abjuré la religion calho
lique et la cérémonie qui a eu lieu pour la
réception de M. Frère-Orban dans l'église
évangélique. Le tout est tiré des acles du
conseil de l'église évangéiique-proiestante
de Liége, a la date du 3 mai 1876.
Le journal s'applaudit des bienfaits que
les libéraux et les protestants en Belgique
peuvenl uttendre dun ministère dont le chef
est un pared humme ils trouveronl main-
tenant la justice qui leur est due.
Voila done en quelles mains se trouve la
liberté religieuse dans notre pays.
Le Moniteur de ce jour contn nl un arrèle
royal daté du 15 Juillet et purtant que la
Chambre des représenlanls et le Sénal sont
convoqués en session extraordinaire pour le
Mardi 23 Juillet courant.
Ce n'esl pas M. Van den Berghe fils, mais
bien M. Van den Berghe pere, commissaire
d'arrondissement, qui serail le candidal
gueux aux elections législatives de Roulers.
LA VÉRITÉ.
Quand M. Crespel mourut a Zanzibar, les
francs-macons de Bruxelles mirenl au jour
une piéce, qu'ils disaient émaner de lui et
dans laquelle se serail trouvé rengagement
de vivre el de mourir en solidaire. 11 résulla
de la que le service funébre qui allail èlre
célébré a Bruxelles fut contremandé.
Eli bien, il est inaintenant prouvé que
l'homme que les franc-macons réclamaient
comme un des leurs n'est pas mort en libre
penseur. Quand AI. Crespel, se senlanl ma-
lade, se fut fait transporter a l'höpiial, tenu
par des religicuses, il demanda un prèlre; il
reent les Sainls-Sacremenls et mourut en
calholique. Des funérailles religieuses sulen-
nelles lui furent faites et l'Eglise a béni sa
tombe.
Ainsi s'écroule tout l'échafaudage de faus-
selés luborieusemeut élevé par la frauc-ma-
connerie la gueuserie n'a réussi qu'a priver
en Belgique l'inforluné explorateur des prië-
res calholiques que le Roi lui-mème avait
demandèes pour M. Crespel.
Les renseignemenls que nous dunnons
Sont lirés d'une lettre adressée de Zanzibar,
le 5 mai, aux Missions calholiques de Lgon
par le R. P. Horner, vice-préfet aposlolique
du Zanguebar.
LES NOCES D ARGENT DU Rül ET DE
LA REINE.
Le bureau du comité d'organisation de la
souscriplion desliuée a offrir un cadeau a la
Reine, s'est rèuni dernièremenl.
On sail que ce bureau a été noininé par les
41 bourgineslres des chefs-heux d'arrondis
sement.
Tous les membres du bureau étaient pré
sents, savoir: M. Anspach, président, MM.
Moltart, Visartet Van Wambeke, respective-
rnent bourgineslres de Liége, de Bruges el
d'Alost, vice-présidents; M. Libois, chef de
bureau a ['administration communale, secré
taire.
Aprés avoir examiné les différents dessins
du souvenir a offrir a Sa Majestè, le comité,
a l'unanimité des suffrages, a lixé son choix
sur le projet d'une couronne en argent enri
ch ie de bril ia nts, présenté par M. Buis, orfè-
vre a Bruxelles.
Cette couronne se compose d'un bandeau
sur lequel, avec le millésirne, se trouvera
l'inscription rappelanl le 25e anniversaire
qu'il s'agit de fêler el la manifestation des
femtnes beiges a l'égard de leur sonveraine.
Le bandeau est surmonté de plumes en dia -
manls et en argent d'un dessin des plus
gracieux.
Le comité a acceplé également l'offre d'un
denos principaux fabricants de dentelles du
pays, M. Baert, qui a proposé de joindre a la
couronne une traine en derilelles porlant les
éenssons des lieuf [Provinces de la Belgique.
Abordanl la seconde partie de son ordre
du jour, le comité a résolu plusieurs ques
tions de détail louchant a la souscriplion.
M. Rogier étant trop ago, les gueux de la
Chambre ont, d'aprés ['Etoile, résolu d'ollrir
la présidencea M. Dcihoungne.
D'autre part, s'il faut en croire la Flandre
libéraleM. Delhoungne n'est pas disposé a
accepter le fauteuil.
M. Guillery aura une viee-présidence.
BULLETIN POLITIQUE.
NECROLOGIE.
AVIS.
Caisse des Propriétaires.
Agent a Ypres
M. A. "Voiick-Oémciit, Banquier,
rue de l'Etoile, N'° 4.
Clirosilijtie locale.
UNE LACHETÉ
Le Progrès publiait en son numéro du 4
Juillet 1'mepte facélie qu'on va lire:
Disons soinmairement qu'il n'y a pas un
mol de vrai en ce conté grotesque.
La réunion ouvrtére, lelie du moins qu'elle
y est décrtle, n'existe guére en dehors de
I imagination éehanffée du faussaire gueux,
et le héros de l'aventure n'esl qu'un mythe
fabuleux.
II y a bien, le Dimanche. soir, rue St-Jac
ques (dans un local nullemenl attenant au
jardin du Cercle calholique,) une réunion
d hommes, inslituée il y a bientöl vingt-cinq
ans [>ar ia Soeiété de Sl-Vmcenl de Paul,
sous le vocable de la Saiute-Famille. Cette
ceuvre na d'autre bul que de rappeler aux
péres de familie de la classe ouvriére les pré-
eeptes de notre Sainle Religion dont beau
coup d entr'eux sont exposés it perdre la
mémoire au milieu des soucis, des soins el
des labeurs de leur rude carrière.
8ans doute, s'il est une ceuvre étninent-
ment sociale el civilisatrice, c'est bien celle-
la. Au milieu du dehordemenl des doclri-
ues perverses et funestes qui, sous oom et
Un prèlre apostat prêchait l'hérésie des
vieux-calholiques a Vienne le jour de la Pen-
tecóte. Ce fut pour la dernière fois. Au milieu
de son prèche, il s'afaisse dans la chaire,
frappé d'apoplexie. II mourut sans que Dieu
'ïTnm .ttrz
CONSEIL PROVliNCIAL
DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Séance du 10 Juillet.
Le conseil aecorde un subside de -4000 fr. pour
l'approfondissement du ca nul de Bruges a Blan-
kenbcrglie.
Séance du 11 Juillet.
Sur la proposition de M. Deinulie, le conseil
vole pour le tenue de 5 ans au principal des con
tributions loncière et pt rsonnelle 2 cent. addition-
nels pour ie produit en être allëcté, s'il y a lieu,
aux constructions des bülunents d'école el d'alitres
deputises resultant de i'insti uclton primaire.
Avant ce vote, M. Liebaekt dit
II ne s agil pas d one imposition nouvelle. Nous
avons toujours vote, depots 1872, que ces deux
centimes additional Is seraient percus, seuleinent
chacun de nos votes u a eu dxffcl que pendant
uueannée. La commission propose au Conseil d e-
niellre un vote qui aur iil un effet pour 3 aunées.
II ne s'agit pas d'une nouvelle imposition, mais
d'établir un nouveau lerme plus long pour la
perception de ces centimes.
Les grands joui naux étrangers publientle texle
presque complet du traité de Berlin. I.es coinptes-
rendus des deliberations de Berlin ont l'ait connaï-
tre les dispositions'pi incipales du traité. Un des
sen Is points sur lesquels il plu nail certains doules
est celui qui regie la question de la Bosnië el de
l'Herzégovine. L'arlicle 23 léve lome incertitude
a eet égard il dispose que ces deux provinces ol-
toinanes seronl occupées et admiulstrées par te
gouvernement d'Autricbe-llongrie, et il met ainsi
tin ii la resistance de la l'orle, qui voulait s en
réierver l'administration. De plus, le traité est
inuet au sujet de la durée de I occupation étrah-
gère: la possession de la Bosnië el de l'Herzégovine
est done altribuée de lait il la monarchie austro-
hongroise. Toutefois (administration du sandjak
de Nuvt-Bazar est couservéé au Sultan, quoique
l'Autricbe-Hdngrie obtietitie le droit d'y tenir gar-
nison el d'y étabiir des routes tniluaires et com-
tuerciales.
Le traité de Berlin n'apporle auciine modifica
tion sérieuse aux stipulations de San-Stefano rela
tives a la ciéation de la Neo lïiilgarie, ee nouveau
pays devient un Elat tributaire de la 1'orle, suus
un prince cliiétieu, li élire par la population en-
déans les neuf mois qui suivioiil la signature du
traité, et qui ne pourra èlre mentÖre d'auétine
des dynasties réguanles des graudes puissances.
Quant il la ltouuiéiie, elle aura un gouverneur
clliétjeu, iiutniné pour cjnq ans par le Sultan, avec
■Tigin M 1 III1mmm
'assentiment des puissances signataires. et elle
sera organisée par une commission européenne.
qui agira de concert avec le gouvernement otlo
rnan.
La Turquie s'appréte ii exéciiler ioyalemenl les
sliputatious du traité dk paix quelle vient de si
gner, notamment en ee qui conrerne l'occiipation
de la Bosnië el de l'Herzégovine par les troupes au-
Irichiennes. Elle vient de dunner aux autorités
locales oltoniaues i'ordre d'annoncer aux popula
tions les decisions du congres de Berlin sur ce
point el elle les invite a aceueillir les soldats autri-
chiens comme l'armée d'une puissance ami
Ces dispositions que l'on prend en Bosnië indi -
queut, tont au moins, que l'entrée des troupes
aulrichiennes est Irès-proehaine. I-es dernières
informations de source viennoise la fixaienl, on
le sait, au 19 de ce mois, c'est a-dire dans deux
jours.
Le traité de paix de Berlin a été déposé avani-
hier après-midi sur le bureau de la Chambre des
communes d'Angleterre. La discussion sur ee
sujet et sur la politique du gouvei nement pourra
done s'ouvrir vraiseinblablement dés le retour du
premier ministre.
En attendant, le secrétaire d'Elat de I intérieur,
SI. Cross a pu donner un démenti a une nouvelle
assez aventurée que certains journaux ont mise
en circulation ces jours-ci. II s'agit d'un prétendu
traité entre l'Allemagne et les Pays Bas qui ferait
enlrer ce dernier royautne dans (empire allemand,
comme une sorle de compensation a (occupation
de Chypre par l'Anglcterre et des provinces tor
ques pat- l'Autriche.
51. Cross ne pouvait- nier l'exactitude de cette
nouvelle, n'ayaut pas qualité pour cela. 51ais il a
du moins pu annoncer ii la Chambre que le gou
vernement n'av'ait rien appris qui pin confirmer
l'existence d'un tel traité.
Le traité se compose de 38 articles.
Voici en quelques lignes son économie
1Cession de la Bcssarabie a la Russic, la Kou -
manie recevant en échange la Dobrulscha.
2. Organisation de la Bulgarie en principaulé
avec le Danube au Nord, et les Balkans au Sud
pour limites.
3. Agrandissemenl de la Serbie, du Slonlenegro
et proclamation de (indépendance de ces princi-
pautés.
4. Agrandissemenl de la Grèce, qui recoil une
partie de la Thrace et de 'a Jlacédoine.
3. Occupation lisez annexion de la Bosnië
et de l'Herzégovine par l'Autriche.
Voilii pour (Europe.
G. En Asie, annexion a ia Russie de Kars, d'Ar-
dalian el de Batoum, celte dernière ville devenanl
port franc.
Enfin, comme contre-partie a ('extension de la
Russie en Asie, derrière le traité de Berlin se cache
la convention anglo-lurque: cession par la Turquie
de l'lie de Chypre ii (Augleterre, qui garantil au
Sultan ses lerrituires d'Asie.
FRANCE.
Les promenades républicaines de Dimanche
dernier out gêné le gouvei nement, el lont en
reconnaissaut qu'il y a eu quelque chose, ils veu-
leul atléniier le scandate. C'est une raison de plus
pour que nous donnions le récit suivant, qu'a-
dresse a I Uxiveks un lémotn des promenades de
la Marianne dans le XVlil" arrondissement de
Paris
J'avais toujours désiré voir la vraie Républi-
que, c'est a-dire ui la coksebvatbice, ni (aima-
ble, m I athéxiexxe Ju lat vu Dimanche, vidi
ET gavisos SUM, dans le XVI1P arrondissement de
Paris. Ce quon a vu, dit le proverbe persau, on le
possède. Le proverbe dit bien. C'est tini, les traits
de la République pas pour rire resleront a
jamais gravés dans ma mémoire. Je la vois encore.
Elle est grande, elle est assez belle dans sa vulga-
rité, elle est forte, elle est jeune.' Sa carnation est
digne d'une boucherie; aussi en montre t elle tont
ce qu'il est possible d en montrer. Sa clamide est
rouge, sa (unique blanche, très-ouverle du haul,
descendant en longs plis jusque sur des colhtinus
rouges el aussi transpareuie que faire se peut. Son
sceptre, soite de tringle a ndeaux, est en bois
doré. Elle s'appuie volonliers, sails grace, sur ce
baton; car les heures doivent èlre tongues et fati-
gantes ii se faire tkaixasseb ainsi a travers la
loule d'un quartier.... Enfin Sa couronne est
un bonnet.phrygien en llanelle rouge, d uit se-
chappenl de tongues tresses blondes. Je l'aitrais
cru brune, la vraie République...
Elle était sur son char...,,
tine vingtaine de drapeaux ombrageaient son front
pur. Elle souriait a la fotile, et la foujè disait
«Tiens! elle n'est pas mal c'te petite! S'lenieiit
all a l'airde s'embEl Ie fait est que jamais
observation ne fut plus juste. Je crois mêine
lant elle blémissail de minute en minute, la Répu
blique, quelle serail allée volonliers déverser quel
que part le Irop-plein de sou cueur. La prétresse,
ou la déjjsse,comme on voudra, était done debuut;
ii droile et ii gauche d'elle, étaient assises deux fem-
nies s.ins dgc, ijui in out (ail I edel de deux instiiu-
trices libres dans Ie genre de la mère Michel, qui
fut céièlne pendant te siége el sous la Commune.
Sur le devant du cliar, aux pieds de ces matrones,
oti avait disposé une douzaine de petites lilies en
blanc, iju un auraii embrassées comme de beaux
anges du ciel si ellcs avaient été sur les pas de I
1'Agueaii. mais dont le manvais deslin attire |cs -
larmes. Pauvres pelits enfantset dire que leilr
ange gardien voit la face du Seigneur!
Mais sivrz-vous ce qui préeède le char de la j
vraie République? C'est une charetle de musicien,
qui touchent un seul air, qui ne font vibrer qu'iu,e
corde: la MaBseillaise Quanta ce qui snit |e
char, c'est indescriptible. Des hommes sans blouSe j
la tête nue, les manches de la chemise reirtJhssées.
A cóté d'eux, des feromes (0 mon Dieu pourqUoj
n'y a-t-il pis d'aulres noms ii leur donner?) e(
puis quelques enfants, gareons et lilies, dans hq i
étatQuand la musique a fini sou sabbat, C(|.
Itorde continue le simAux abmc, citovkxsi
Qu'tix saxg impuk... i> la voix leur manque
mais II leur resle ie cri et les gestes... A ce m0.
ment, je me suis relöurné vers l'aini qui m'accotn.
pagnait, un naïi' républicain, hélas! Je ne lui ai Hit
que ces deux mots
Eh bien
C'rst ignoble m'a-t-il répondu.
Nous apprenons la mort de Mgr Dubar, de la
compagnie de Jésus, évêque de Canathe, vicaire I
apostolique du Tché ly-sud-est (Chine). C'est un i
nouveau malheur pour cette mission, déjit affltgée I
par une horrible famine et par la perte de trois
de ses plus vaillants missionnaires, enlevés, com-1
me leur évêque, par le typhus.
Mgr Dubar, né a Roubaix, d'une des plus I
lionorables et des plus chrétiennes families de
cette ville, n'avait pas encore 52 ans.
La Caisse des Propriétaires émel des obligations
aux conditions suivantes
Obligations a 3 ans, inlérét -4 1|2
id. 10 4 3|4
id. a primes 4 112
équivalant a 3*|. avec la prime derenoiboursement.
Pour obtenir les litres on avoir des renseigne-
ntenls s'adresser a M. VONCK CLEMENT, seul
agent de la Soeiélé a Ypres.
Les obligations de la Caisse des Propriétaires
ont un double gage les hypothèques qui garau-
tisscnl les prèls el le capital de la Société.
«Ypres, le2Juillet 1878.
Monsieur l'Editeur
Je vous prie de communiquer d vos lecteurs
un fait sur lequel it me parait utile d'appeler
l'attention du public.
Un certain nombre d'ouvriers sont réunis
tous les Dimanches, vers le soir, dans un local
attenant au jardin du Cercle clérical. On les y
regale de sermons, de bière et de tabac; on y dit
beaucoup de mal des libéraux, et, depuis le il
Juin, on impose a ces ouvriers une prière sup-
plémentaire, cinq pater et cinq ave Maria, afln
d'obtenir du ciel le renversement des adminis
trations communales libérales au mois d'Octobre
proebain, et ramener ainsi au pouvoir les braves
gens qui en ont été renversés. Mais ce qui étonne
ces ouvriers, c'est que le président de cette con
gregation soit un officier de l'armée. C'est lui
qui, un chapelet a la main, explique le but de
cette prière supplémentaire, se met a genoux, et,
les yeux levés vers le Ciel, en récite a haute voix
la première partie.
J'ignore si ses camarades lui connaissent une
si profonde piété, mais il me semble qu'un offi
cier, quelque line fourchette qu'il soit, quelque
dévot, clérical ou calotin qu'il puisse être, ne
devrait pas eudosser l'liabit d'un petit frére que
lorsqu'il n'a plus le droit de porter l'épaulette, et
que dans aucun cas, il ne doit prêter son con
cours pour fanatiser le peuple et lui inspirer le
mépris de l'autorité, fut-ce méme pour plaire a
ses ampbitrions.
Agréez, Monsieur l'éditeur, mes civilités em-
pressées.
J. PEKIN.