paie la gloire et Ie bonheur d'èlre gouveroé par les libéraux Vous avez voté pour les libéraux, innocents conlribuables: vous saurez ce qu'il vous en coülera. dit fori justement VAmi de COrdre. LE LIBÉRALISME ET SES ALLIÉS. M. Rolin, qui sedonne la Ifiche decom- batlre les menées révolulionnaires de l'ul- tramontanisme, lit-il 1 e Mirabeaul II est probable qu'absorbé par sa lulle contre l'Eglise, ce Iriste ministre n'a pas Ie temps de s'occuper des menaces du socia lisme, l'allié utile et puissant des gueux. Nous lui signalons done, ainsi qu'èM.Bara. l'article suivant que Ie Mirabeau consacre a la visile du roi a Verviers Gette journée n'est organisöe que par cette tourbe qui se vautre dans l'orgio et la débauche en festoyant et qui nous plonge dans la misère. Ge n'est pas nous qui pouvons mal de témoi- gner la moindre sympathie pour des choses aussi monstrueuses au contraire, nous n'avons que du mépris. Nous savons pourquoi cette bour geoisie sans pudeur ni vérgogne fait des mani festations semblablescette fête, longuement préparée, n'est que l'insulte et l'outrage jetés a notre face. Mais si la phalange socialiste et révolutionnaire ne relève pas le gant, ce n'est que partie remise. Oui, cette exhibition qui se fait n'est qu'un défi porté a la vaillante cité prolétarienne qui travail- le pour son émancipation. Mais en dépit de tous vos efforts vous ne nous abattrez pas ayez la magistrature pour nous condamner et l'armée pour nous exécuter, vous ne faites, au contraire, que nous affermir dans nos convictions et nous rendre-plus assidus au grand travailtoutes les trames que vous ourdissez ne font qu'attiser la liaine et nous forcent a nous faire sortir de nos gonds. Un jour viendra oü nous en sortirons, mais alors gare a vos provocations I Faites yos manifestations en grande pompe, étalez votre luxe, vos oripeaux agissez, enfin, de manière a ce que tout vous so'it favorable et que vous nous puissiez mettre dans l'impossibi- lité de vous nuire, vous n'y gagnerez rien, vous nous poussez a l'excès, vous nous forcez a agir, e'est ce que nous ne tar'derons peut-ètre plus longtemps de faire. Nous savons qu'il n'y a qu'un remède pour faire disparaitre la misère qui est en permanence dans nos foyers, c'est de faire basibus avec cede institution qui entretient une légion de sangsues a nos dópens. Le gouvernement poürsuivra-l-il l'auteur de ces excitalions odieuses Nous ne craignons pas de nous Iromper en répondant non Le iibéralisrne, en frappant le socialisme, risquerait de s'aliéner des alliés nombreux et puissanls, a qui d'ailleurs il a eu a donner des gages la vedle de 1'éleciion du 11 juin. D'ailleurs M. Bara se dira sans doule qu'en somme ces menaces coupables du socialisme sonl moins graves que cerlaines manifesta tions fort liberales qui se sonl tnises jadis au service des ambitions doctrinaires pour crier sous les fenèlres du roi, avec Tapprobalion des gueux parlementaires Roi de carton, Grand c Rends tes millions. On lil dans le Bien public: Le Conseil communal de Gand vienlcom- me d'habilude, d'émettre un avis défavora- ble sur les comples de 1877 de neuf fabri- ques d'église. Les motifs de cette désapprobation sonl assez curieux. Voici comment on l'a molivée pour l'église de Sainte-Annc: Une somme de fr. 4-70, se rapporlant a des dépenses faites en 187G, a été imputée sur le crédit ouvert a l'article 7 pour En- Irelian des ornement» el des cases sucrés.» (Maudat n° 49.) Les comples des églises de Sainl-Sauveur, de N. D. Sainl Pierre, de Saint-Jacques, de Saint Joseph, de Meülestede, de Saint-Pierre- Alost, de Sainte-Elisabelh et de Sainl-Macaire sont désapprouvés paree que les fabriques ont négligé de produire les pieces juslificali- vesde cerlaines dépenses, variant eulre fr. 12-50 et 285 fr. Fort bien. Mais il nous souvient que cerlaine adminis tration communale a un jour dépensé fr. 172,000 dans le seul bul de faire acte de gueuserie, que de cette somme 122,000 fr. ont ete dépensés saus aulorisaltpn, et con- trafremeul a des engagements formels, cl que cette méme administration s'esl abstenue avec un som fort reinarqué, de produire la moindre piéce justificative. Le Conseil com munal n'a pas juge nécessaire de se préoc- cuper de si peu, et d a voté lout ce qu'on a vouInsans qu'un seul de ces libéraux poin- tiileux ait ose dire un tnot. Cependant il s'agissait dans l'cspécè d'une somme aulrement considerable que celle de fr. 4-70. li est vrai que ces administrateurs inodé'es étaient des gueux. Dés-lors.... Nos lecleurs ont compris que le Bien pu blic fait ici allusion aux fètes gueuses de la Pacification de Gand. La Flandre libérale, organe des hommes aux 172,000 fr., voudrail que le Pape ren- dit compte en détail de l'emploi qu'il fait du Denier de Saint Pierre. Comme impudence, cette prélention est assez réussie. La Flandre, qui ne conlribue pas au De nier de St Pierre, est bien bonne de se préoccuper du sort de noire argent. Nous voudrions que ses patrons, qui nous forcent a payer leur denier a eux, monlrassent tou- jours la méme sollicilude. LA SITUATION MILITAIRE DE LA BELGIQUE. II vient de paraitre a Berlin sous le litre: La situation politique el militaire de la Belgique el de la tlollande eu égard a la France el a CAllemagne, une brochure a sensation dans laquelle l'auteur, le capitaine Hcenig, examine la situation qui serail faite a ces deux pelites puissances si leurs formi- dables voisins allaienl un jour s'attaquer de nouveau. Le correspondanl berlinois du Préeurseur analyse ce travail: Tout prouve a l'auteur, dit-il, comme a tant d'autres militaires, que les Francais, s'ils veulent de nouveau se jeter sur leur ennemi séculaire, tacheront de passer par la Belgique. Mais il y a cette différenee très- imporlante pour vous enlre sa maniére de calculer les choses et celle des aulres, que lui ne croit pas que les Francais pourront mettre le pied sur le sol beige, landis que ses camarades en strategie ne doutent guére de l'apparition des Francais au sein de la Belgique. Tout depend, écril le capitaine Hcenig, de l'avance que l'on obtient dansla mobilisation. Si l'Allemagne laissail passer les Francais eu Belgique, elle devrait elle-même passer par la Ilollande el la lutte aurait trés-probable- ment lieu sur la terre beige; mais CAllema gne ne cornmetlra pus la faute d'attendee jusqud ce que les Francais se seraienl portés vers le lYord.Berlin a été mis en communication directe avec Melz. Leréseau des chemins de fer slratégiques a été coin- plété eulre l'Alleuiagne el l'Alsace-Lorraine. La concentration d'une armée prés de Melz et de Strasbourg peut s'opérer en moins de temps qu'on ne le pense. II est sur que les Allemauds mobiliseronl leurs régimenis plus tót que les Francais, lis metlront une petite armee kloneren heer) prés de Strasbourg, pour protéger l'Alsace el l'AIIemague du Sud el ils luisseront marcher les forces principals sur la ligne de Thionville-Melz. Geile grande armée prendra l'olïeusive el se dirigera sur Paris. De celle fucon l'armée francaise, qui voudrail porter la guerre en Belgique, sera obligee de l'accepter sur sonpropre terri toir c. Ce raisonnemerit, que peu degens ont fait jusqti'ici est si juste, si simple, si irrefutable, que nous pouvons l'admetlre avec la plus entiére confiance. II change complétement lesidees que le public s'élail faites sur la future stratégie des armées franco-alleman- des. Nous nous disions tous que la France ne pouvant plus allaquer l'Allemagne par Metz et Strasbourg traverserait la Belgique. Je sais que dans les cercles militaires beiges cette opinion élail trés accrédilée, comme elle l'élait en Allemagne. Nous avons lu cent fois, mille fois dans lesjournaux prussiens que la prochaine guerre aurait lieu en Belgi que. Pas du tout! répond le capitaine Hoenig. II faul renverser le raisonnement. Ce nesont pas les Francais qui porleront la guerre oii ils le voudront, mais bien les Aljemands. Les Allemands qui seront prêts plus vile, qui masseionten quelques jours des cenlaines de milliers d'hommes prés de Melz et de la ren- treront en France pour marcher en ligne droile sur Paris. Que devra nécessairement faire la France alors? Tacher de couvrir Paris, qni n'est qu'a 18 jours de inarche de Melz. Alors que devienl le danger pour la Belgique de voir les Francais prendre ('offen sive sur son territoire? L'auteur nous le dé- monlre, ce danger est nul, tant que l'Alle magne conservera son organisation militaire actuelle et surtout son esprit militaire et sa vigilance. Vous voila done soulagés d'une terrible appréhension. La guerre aura lieu selon tou- te probabililé enlre Melz el Paris cl non sur la terre beige ou hollandaise, comme on le croyait. Plus d'un lecteur s'écriera, en pnr- courant ces lignes: C'est évident! C'est cl,air comme le jour. Eh oui! mais nous nous irou- vons en présence d'une histoire qui ressem- ble beaucoup a celle de l'ceuf de Colomb. C'est clair comme le jour, mainlenanl que le capitaine Hcenig l'a démontré. Toutes les combinaisons qui ont été faites sur la ligne d'Entre-Sambre et Meuse tombent a l'eau. Les Francais n'auront pas trop d'hommes pour couvrir Paris; qu'iraient-ils songera traverser la Belgique pour gagner Berlin qui est a 38 jours de marche? Ce que la Belgique aurait a faire, dit l'auteur, ce serail de se tenir tranquille et ce röle ne sera pas diffi cile, elle est habituée a le jouer depuis si longtemps. ÉDUCATION LIBÉRALE. Nous avons vainemenl cherché dans les journaux gueux l'enlrefilet suivant de \'U- nion nationale de Monlpellier: Notre première pensee avail été de pas ser sous silence l'événement scandaleux dont noire vilie fut le theatre ces mois derniers et qui recut la semaine dermére sou dénoue- ment et sa conclusion finale en police correc- tionnelle. Nous u'aimons pas de faire du bruit aulour de cessorles d'mcidents. Toule- fois, devanl les calomnies systémaliques el les accusations mensongéres et incessantes de nos adversaires, dire et publier une vérité qu'on aurait pu taire, c'est se défendre. Mercredi 17 Juillet, quatre éléves du lycée de Monlpellier, agés de 15 a 17 ans, étaient assis sur les bancs de la police correction- nelle. L'un de ces jeunes écoliers universitaires est fils d'un employé de la préfecture, un autre est fils d'un ancien professeur de lycée; tous font partie des couches de l'avenir qui ont la pretention de faire un jour le bonheur de la France. Les quatre lycéens étaient inculpés d'une trenlainede vols environ, tous prouvés sura- bondamment. lis s'étaient organises en bande et volaienl des paquets de cigarettes dans les bureaux de tabac, des,boites de sardines dans les boutiques d'épiciers, des saticissons a l'étalage des charcutiers, des bagues, bou- cles d'oreilles et autres bijoux chez les orfë- vres. II a été constaté par le président du tribunal que les bijoux volés étaient ensuite donnés a des filles du monde interlope, qu'ils recevaient dans une chambre louée ad hoe. Le tribunal a été sévére et il a eu raison. Deux de ces jeunes lycéens ont été condam- nes a trois mois de prison et le troisiëine a un mois. Quant au qualrième, agé de moins de 16 ans, il a éte censé, aux termes de la loi, avoir agi sans disceruemenl, et seule- menl condamnéa payer sa part de frais. Celle-affaire, que de hautes influences lo cales n'ont pu réussir a élouffer; a produit dans notre ville, auprésde tous les péres de familie une étnolion qui n'est pas prés de se calmer. Nous recommandons ces fails comme pou vant servir d'argument nouveau aux adver saires déclarés de l'euseignemenl religieus Ces eonséquences de l'enseignement libre- penseur expliquenl, a elles seules et sura- bondamment, pourquoi tous les hommes honnêles s'éloignent de l'arbre qui produit comme fruits des gens n'ayant pas méme tonjours peur des gendarmes et de Ia cour d'assises. En ce moment la Cour d'assises de la Seine juge Barré et Lebiez, deux aulres éléves de l'université officielle, el encore journalistes et conférenciers libéraux par dessus le mar- ché. Aprés avoir rnené pendant plusieurs années une vie de débauche, ils ont assassiné une femme et l'onl coupée en morceaux. Le bot des assassins était de voler le péculede la malheureuse. L'argent devait servir a fon der un journal libre-penseur. Et on s'étonne aprés cela que nous ne vou- lions pas jeter l'ame de nos enfants dans ces bourbiers décorés de l'enseigne de l'Etat et ou l'on cueille a pleines mains crimes el con- damnations judiciaires! INTÉRIEUR. C'est le 28 juillet qu'cnl eu lien a Verviers les grandes féles de l'mauguration du bar rage de la Gileppe. Rappelons brièvement en quoi consiste le barrage de la Gileppe. La Gileppe est une toute petite riviére en lemps ordinaire, mais les grandes pluies ou la foute des neiges la transforment en torrent. Elle prend sa source dans la forét d'Herlo- genwald. On sail ce qui a nécessité cette construc tion babylonienne qu'on appelle le réservoir et le barragede ia Gileppe. L'indrustrie ver- viétoise, dans la fabrication des draps el la manipulation des laines, soulfrail beaucoup de la corruption des eaux de la Vesdre pro- duile par les résidus des usines'situées en amonl. Dés 1858, des études furent faites par M. Bidaut, ingénieur en chef des mines, pourarriver a doler Verviers d'un réservoir d'eau propre qui permit de des.->ervir en tout lemps la population el les usines. Les études furent longues elles durérent dix ans. Divers projets virenl Ie jour. 11 y eut méme une demande du gouverneinenl prussien au gouvernement beige lendant a faire établir le bairage dans les environs d'Eupen, afin que les populations prussienues de cette contrée pussent eu profiler. Le gouvernement prussien serail intervenu dans les frais. Aprés avoir soil ici té l'inlervenlion de leur gouvernement dans cette question, les rive rains prussiens de la Vesdre s'effrayérenl des dangers d'une rupture du barrage. Leurs démarches nouvelles et contraires aux pre mières firenl abandonner l'idée du barrage prusso-belge. Les projels définitifs furent enfin adoptés aprés de longues études. M. Bidaut et son collaborateur, M. Donckier, moururent avant d'avoir vu poser la première pierre du bar rage. Plusieurs de leurs auxiliaires, parmi lesquels on peut citer M. de Jamblinne, ont la satisfaction de contemplerl'oeuvreachevée. Eu 1809, les travaux furent adjugésa MM. Braiveel Caillel, entrepreneurs. Le barrage aeluel endigue la Gileppe en formant le qualrième cöté d'un immense ré servoir dont la nature avail déja construil les trois autres. Selon les besoms de I'm - dustrie et ceux de Ia population, l'eau de ce réservoir est distribuée au moyen de luyaux de conduite. Tous les travaux sonl acluellement terminés. Le mur est en gros moellons, les parois en pierres de taille. On arrivait jadis au sommet du mur co lossal, qui forme le barrage, par deux esca- liers latéraux de 200 marches élablis sur le flanc de la inonlagne de granit; actuellemenl il existe sur les cötés deux larges roules carrossables. La digue, au sommet, a une largueur de 20 metres et un développement de 235 mé- tres. A la base elle a 82 mélres sur 60 au dessus des fondations; la hauteur du barrage est de 47 mètres. Le lac de la Gileppe est en ce moment plein jusqu'aux bords, il conlienl, en eet état, 43 millions de mélres cubes d'eau et couvre une surface de 82 hectares; le Pare de Bruxelles n'en a que 14. Les dimensions du barrage défient tout accident. II est plus facile d'iinaginer que de décrire la grandeur et l'étrangeté du spectacle qui s'olfre a la vue lorsqu'on est monlé sur la digue; d'un cöté l'abime profond et la riante vallée qui conduit a Dolhain el Verviers; de l'aulre, le lac limpide encadré de montagnes el formant, a perte de vue, des golfes gra- cieux. Le barrage est surmonlé du célébre lion, dont la hauteur n'est pas moindre de 13"'50. Voici une poignée de nouvelles. Toutes les condamnations inférieures a trois mois de prison seront remises par le Roi a l'occasion de ses noces dargent. II en sera de méme des amendes inferieures a cent francs. Un projel d'amnislie au profit des déser teurs sera annoncé el voté. Plusieurs mises a la retraite decommis- saires d'arrondissement auront lieu. Certains gouverneurs agés sonl priés de se retirer. La franc-maconnerie ne dèsespère pas de repren- dre pied dans ie Limbourg. La suppression de la légation beige auprés du Sl-Siége est décidée. Les maconneries beige el ita'lienne sont sceurs. Un ministère composé de tous frarics-macons, saul'un, n'a rien a refuser aux macons italiens. Sa Majesté déclare ne pas avoir la force de ré- sister au libéralisme et d'empècher la ruptu re du dernier lien qui raliache la Belgique officielle a l'Eglise. Gazelle de Liége.) CHRONIQUE JUD1CIAIRE. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 29 juillet 1878. Beaucoup de personnes ont pu remarquer A peu prés a mi chemin, le long de la chaussée de Bruges a Blankenherghe une ancienne petite ehapelle votive qui est consacréea la Stc Vierge. Elle se ferme extérieurement au moyen d'une porte a grillage ornementé en fer. Les modestes bijoux qui ornaient la statue de la Vierge placée dans une niche au lond de cette ehapelle, exci- tèrent un jour la convoitise de quelques vauriens. Dans la nuit du 16 au 17 Décembre dernier, des voleurs pénétrèrent dans cette ehapelle située sur le territoire de Zuyenkerke ils hrisèrent avec violence la partie supérieure du grillage et s'introduirent par cetto ouverture. A l'intórieur, ils purent ainsi impunément dépouiller la statuè de la Vierge de tous ses bijoux, savoir une chaine de cou en or avec croix en diamants, des pendants d'oreillo en argent garnis de diamants et une petite croix en argent placée au cou de l'enfant Jósus. C'est du chef de ce vol criminel que les nom- més Louis Calleeuw, agé de 37 ans, et Pierre Maertons, agé de 30 ans, deux mauvais sujets de la pire espèce, demeurant a Bruges, travail- lant peu et habitués de la prison, étaient traduits Lundi dernier devant la cour d'assises. Trois ou quatre jours après le vol, ces deux bons camarades s'étaient rendus a I.ille, et au moment oü ils se disposèrent a vendre chez un fripier des bijoux qui parurent suspects A ce der nier, la police avertie mit la main sur eux eten présence de leurs explications peu concordan- tes et méme inadmissibles, ils furent maintenus en arrestation. On sut bientöt que les bijoux saisis étaient pré. cisément ceux volés dans ladite ehapelle et que les deux individus arrêtés devaient être les au teurs du vol. Ils essayèrent d'expliquer la pos session de ces objets, en prétendant qu'un inconnu rencontré par eux par un singulier hasard a Lil le, les avait chargés moyennant une légere ré- compense de les présenter en vente chez le fri pier dont il leur avait indiqué la deiueure. On comprend que lajustice ne l'ut guère disposée A admettre. comme chose sacróe, cette historiette et que c'est en vain qu'ils y ont eu recours en la débitant de nouveau a l'audience devant le jury avec la méme audace dont ils avaient fait preuve pendant l'instruction. Déclarés coupables comme auteurs de ce vol, Louis Calleeuw et Pierre Maertens ont été con- damnés chacun A sept ans de réclusion et A sept ans de surveillance spéciale de la police. La Cour d'appel de Gand prononeera A huitaine dans l'afïaire Van de Ghinste et Delbecque con tre M. le curé de St-Genois. NÉCROLOGIE. Jeudi a eu lieu au eimetière bénit de Maria- kerke renterrement de M. Jean Van Bisbroeck, sculpteur A Gand. Une foule nombreuse d'amis a assisté aux funérailles. Lajoiequ'avaitfaitnaitre l'amélioration de l'état du cardinal Franchi était, hélas unejoie trompeuse. Le secrétaire d'Etat de S. S. LéonXIII a rendu le ir Aoüt le dernier soupir. Sa mort pri vé l'Eglise d'un de ses princes les plus illustres. Par sa science, sa sagessë et sa piété, Mgr Franchi avait inspiré au monde les plus grandes espórances. Le rapprochement entre le Saint Siégoapostolique et la cour de Berlin, ainsi que les négociations qui se poursuivent en ce mo ment a Kissingen, sont en grande partie l'ceuvre de l'éminent défunt. ACTES OFFICIELS. Un arrêtó royal, en date du 26 Juillet, autorise M. Houtave A diriger l'asile d'aliénós dit - de Saint Julien a Bruges, en remplacement de M. De Meester, dómissionnaire. Par arrêté royal du Aoüt, la demission, offerte par M. A. Poupart, en qualité de médecin du corps des sapeurs-pompiers communaux de la ville d'Ypres, est'acceptée. Par le méme arrêté, M. Poupart est autorisé k conserver son grade a titre honoraire. BULLETIN POLITIQUE. Le lélégraphe de Berlin continue a nous ap- porler de nuiiibreux renseignenit nts sur les elec tions pour Ie Parlement alleinand. Mais ils ne per- mettent pas encore line appreciation sur I'ensem- ble de la situation. Tout ce qu'on pent dire, c'est que l'équilibre des partis restera probablement, a pen de choses prés, ce qu'il était dans le dernier Parlement, et que n'ayant pas réussi a le modifier dans le pays, il faudra que Ie gouvernement, s'il vent I utter contre les tendances des nationaux- libéraux iinis aux progressistes, cherche son appui dans une coalition de cathoiiques avec les conser- valeurs protestants. Le bruit que le prince de Bismarck songerail a faire sa paix avec Ic Vatican et ii s'assurer ainsi le concours' du parti du centre pour former avec les conservaleurs une nouvelle majorité, a rests té jusqtiii présent a tons les dementis des journaux olBcieux. A I occasion de la Thuyndag, le journal ne parailra pas Mercredi prochain. Clirmiiijiic locale. LA CIRCULAIRE DE M. LE COMMISSAIRE INTÉRIMAIRE CARTON. Le Pt ogrès de Jeudi public, comma mo- niteur officieux du commissariat, une circu laire envoyée aux administrations commu- nales. Ce document conlienl les instructions oidinaires au sujet de la revision annuelle des I isles éleclorales. Sous ce rapport il ne présente rien de bien particulier. Mais a cöté de ces instructions il reoferme des ren- Seiguements, des indications et des appre ciations qui ne sonl pas sans gravilé. Ainsi, sous prélexte d'expliquer la porlée d«'.-> mots: posséder les bases du eens electo ral, Monsieur le Comtnissaire inlérimaire engage les administrations communales a prendie une position que la loi ne leur ac-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2