i
cortege des dames déléguées par
te se dispose a renouer des relations avec !e
Vatican, Ie ministère des gueux s'apprêle a
supprimer la legation beige a Rome.
En haine du calholicisme, on froisse les
intéréts les plus respectables de fénorme ma-
jorité du pays.
Et cela s'appelle gouverner
UEloile n'est pas un si mauvais journal,
entendons-nous dire quelque fois.
Ah si ses lecteurs la lisaient bien
Voila que hier elle s'afiligeait; elle déplo-
rait avec des larmes amères la prochaine
cessation du Kulturkampf
De telles aspirations ne sont-elles pas ce
qu'il y a de plus malsain et de plus haineux?
L'hypocrite mégère s'est trahie.
Ecoutons la Flandre libérale
II n'y a pas de morale invariable
Fichtre c'est I'opmion des coquins et
des assassins, et c'est quand on se fail a soi
sa morale que I'on devienl voleur el brigand.
Mais comme la morale est la vérité ou
n'est rien, il nous sera permis de ne plus
croire au serment d'un libre-penseur.
Nous ne savons pas quelle espéce de mo
rale il s'est choisi el ce qu'esl pour lui la
vérilé.
Le casde M. Rolin est grave, très-grave
On nous apprend que M. le minislre de
Pinlérieur est poursuivi
Poursuivi par un las de gens qui ne ré-
vent que cordons et qui allendent inipatiem-
ment un ruban
Que faire M. Rolin est si perplexe
II y en a des milliers qui se présentenl
avec des certificats de civisme liberal, qué-
mandant la croix. II y a lant de services a
payer et les voix des gueux éclatent
A quand la première fournée
Comme M. Rolin va se faire des ennemis
VISITE DU ROI A BRUGES.
Nous n'avons pu insérerdans notre dernier
numéro qu'une relation fort sommaire des
fètes de Bruges.
L'un des épisodes les plus intéressants qui
s'y raliachenl est la visite faite par le Roi et
la"Reine a la tombola organisée au profit de
1'EcoJe apostolique beige, et dirigée par un
comité de dames dunt Madame Ruzette est
la Présidente d'honneur.
En l'absence de celle-ci absence que
tout le monde comprendra Madame Jules
de Bie a recu le Roi el la Reine et leur a
adressé les paroles suivantes
Sire,
La commission organisatrice de la tombola
en faveur de l'école apostolique de Turnhout
est heureuse de vous recevoir, el présente a
Voire Majeslé les hommages que tout catho-
lique doit a son Souverain. En visitant cetie
tombola et en l'honorant des bienfails de
voire munificence toute royale, Voire Majeslé
tient a faire com|)rendre, que la vraie civi
lisation ne s'introduit parmi les peuplades
sauvages qu'avec rEvangilisation que la
croix du missionnaire est la meilleure arme
pour vaincre les coeurs el que la lumiére de
ia Foi doit èclairer l'iDielligence de l'bomme
en mème temps que leslunuéresdela science;
nous vous reinercions, Sire, d'étre venu en-
courager notre oeuvre par votre auguste
visite.
Madame,
Recevez aussi l'expression denos remerci-
menls les plus chaleureux pour avoir daigné
honorer notre tombola de votre présence.
Nous connaissons toute la sympathie dont
Votre Majeslé entoure nos ceuvres calholi-
ques beiges, et principalemenl celle qui a
pour objet de porter aux nations infidéles
les bienfails de la civilisation chrétienne.
Douée d'une solide et siucére piété, Voire
Majeslé apprécie les immenses services que
la religion rend el dans notre chére patrio
et chez les peoples barbares.
Sire, Madame,
Nous prions Dieu qu'il protégé VV. MM.
et répande sur El les et sur toute la Familie
Royale l'abondance de ses bénédictions
puisse notre catholique Belgique jouir sous
voire égide d'une ére de prospèrité, de calme
et de paix; puisse-l-elle voir vos noees d'or,
et alors comine aujourd'hui, acclamer V'V.
MM. avec ce cri qui sera toujours celui des
calholiques beiges
Vive le Roi Vive la Reine
V'ive la Familie Royale
S. M. le Roi répondil qu'il élan heureux
de voir les datnes de Bruges ne cesser de
s'occuper d'ceuvres de cnarité; il les a féli-
citées d'avoir songé aujourd'hui aux mal-
heureux que n'éciaire pas encore la Foi et
les a encooragées a continuer leur oeuvre
de foi et de civilisation. S. M. n'a jamais
doulé du succés de l'oeuvre des dames bru-
geoises, la charité de celles-ci élant bien
conuue.
Madamede Bie a expriméa S. M. la Reine
les regrets qu'éprouvait la commission de
n'avoir pas a sa lèle sa présidente d'honneur
Madame Ruzette, elle a ajouté quelle espé-
laitqueS. M. comprendrail les raisons de
celte absence,
S. M. la Reine a répondu Oh je le
comprends biendues bien <1 M. liuzelte
combten je r eg re lie de ne pas pouvoir la
renconlrer ici. Vous tie Coublwrez pas,
riesl-ce pas, Madame de Bie
Le R. P. Boeteman, directeur de l'Ecole
apostolique, a étè appelé par la Reine et a
recu les fèlicitations de LL. MM. sur les
succés de l'oeuvre qu'il a fondée a Turnhout.
Le R. P. Boeleman a saisi cetle occasion pour
rappeler a S. M. qu'il y a trente-six ans, il
eut l'honneur de recevoir au collége de Notre
Dame de la Paix, a Namur, le fondaleur de
notre dynastie, S. M. Léopold F, el qu'a la
fète qui eut lieu a cetie occasion assista S. S.
Léon XIII, alors nonce en Belgique.
Pendant tout le temps de la visite royale,
les ministres se tinrent dans un coin de la
salie, causanl et ricananl.
On écril de Bruges:
Une retraite aux flambeaux a lerminé
Mardi la série des réjouissances de la journée:
comme a l'ordinatre, elle était suivie d'une
foule considérable el servait de tnolif de
manifestation aux deux parlis.
Arrivé sur la Gran'Place, au coin de la rue
des Crevetles, le cortége fut salué par les cris
de Vive Ruzelte! A bus les gueux! quand
ceux-ci accourant par le Marché aux OEufs
assaillirent les catholiques et les frappèrenl.
Une rixe eut lieu enlre M. Verhaeghe-Le-
bret, de la rue des Pierres, el M. De Waele.
Le chapeau du premier a été enlevé.
II est assez curieux a observer que les
gueux profitent toujours de l'obscurité pour
altaquer les catholiques. Depuis dix jours,
les manifestations en plein jour et en pleine
rue ne manquent pas en notre ville, pour
que nos adversaires doivenl se rabattre sur
quelques catholiques isolés et les baltre a la
faveur des ténèbres.
C'esl la une conduite déloyale que les hon-
nêtes gens flétriront avec nous.
LES COMMUNES.
Dés midi el demi un grand nombre des
dames déléguées par les communes sont
arrivées dans la parlie qui leur avail été
réservée. On avail entouré de clotures les
allées qui longent la rue dc la Loi el la rue
Royale. Des écriteaux indiquaient les empla
cements que devaient occuper les dames des
dilïérentes provinces, et les conseillers com-
munau.x de Bruxelles faisanl les fonctionsde
commissaires.
LES NOCES D ARGENT DU ROI ET DE
LA REINE.
Les fètes organisées a Bruxelles pour célé-
brer le 25e anniversaire du mariage de nos
bien-aimés souverains onl commencé Jeudi
par une de ces solenmlés chréliennes et pa-
triotiques qui doivenl resler daus les mceurs
d'une population chrétienne.
L'église de SS. Michel el Gudule s'étail pa-
rée de ses ornements de fète. De riches ban-
niéres religieuses, mélées a des drapeaux
nationaux, des écussons portant lesarmesde
la Belgique et les dates 1853 1878, des de
vises en l'honneur de nos souverains, des ar-
bustes au vert feuillage ornaient l'antique
édifice lout en en faisanl ressorlir la sévére
majeslé. Dans le choeur s'élevait, du cöté de
l'Evangile, le tröne destiné aux membres de
la familie royale; en face se dressait le dais
sous lequel pril place le venérable primal de
Belgique, Mgr Dechamps, entoure de tous
les évéques de Belgique et d'un nombreux
clergé, parmi lequel on remarquail MgrCar-
tuyvels, vice-recteur de l'Université catholi
que de Louvain.
Toules les places réservées dans le chceur
aux personnages ofliciels étaienl occupées.
On y remarquail: tous les ministres; le corps
diplomatique au grand complet, ayant a sa
lète S. Exc. Mgr Vanutelli, nonce apostoli
que; les différents représentants des puissan
ces étrangères envoyés spécialemenl pour
complimenter le Roi et la Reine; unenom-
breuse dépulation du Sénat; une deputation
égalcment très nombreuse de la Chambre des
représentants.
A dix heures précises arrivérent les mem
bres de la familie royale; Ie Roi, la Reine et
le comle de Flandre étaienl accompagnés
d'une suite nombreuse, en tête de laquelle
inarchaient les princes étrangers.
La Reine porlait un chapeau et une robe
de soie paille, garnis de nceuds rouge grenat
et une écharpe en dentelles noires.
Recues et complimentées a leur entree
dans l'église par S.Em. Ie cardinal Dechamps,
entouré des evèques de Tournay, de Namur,
de Bruges, de Gand et de Liége, et d'un
nombreux clergé, Leurs Majeslés prirent
place sur le tröne, et la cérémonie religieuse
commenca.
La chapelle exécuta, sous la direction de
M. Fischer, le Te üeum de Ilanssens.
Un peu aprés dix heures el demie S. Em.
le cardinal archevèque Dechamps dit les der-
nières paroles de l'ofliee, puis le clergé recon-
duisit processionnellemenl Leurs Majeslés
dans le uiénie ordre que précédemment.
La Reine paraissait liès-émue a la fin com
me au débul de la cérémonie, qui a eu d'ail-
leurs un caraclére de solenmté et un éclat
tout particulars.
Sur tout le parcours de l'église au palais
la foule, qui se pressail compacte, a vive-
menl acclainé le Roi et la Reine.
Le cortége s'est mis en marche a 2 heures
précises. En tête la musique des chasseurs-
éclaireurs de la garde civique. suivie d'une
compagnie de ce corps d'élue. Puis venaient
les déléguées des neuf chefs-lieux des pro-
vinces, précédées de M. Anspach, bourg-
aiestre de Bruxelles, de M. le général Stoefs,
commandant supérieur de la garde civique
et des chefs des corps spéciaux de la garde
civique elles étaienl suivies de plusieurs
bourgmeslres en uniforme: MM. DeWael,
Dolez, Piret, Visart, Van Wambeke.
Les déléguées des communes venaienl
ensuile, marchant six de front el rangées
par province dans l'ordre suivant Anvers,
Brabant, Flandre occidentale, Flandre oriën
tale, Hainaut, Liége, Limbourg et Namur.
Le cortége était fermé par une compagnie
des chasseurs-éclaireurs. Au milieu marchait
la musique de Tartillerie de la garde civique.
Les artilleurs marchaient sur les deux ffancs
de la colonne.
C'est la députation de la province d'An-
vers qui a été la plus remarquée; les dames
qui la composaienl portaient des costumes
pleins de caractère, ceux de leur village,
tandis que dans lesautres provinces les cos
tumes ressemblaient un pen trop a ceux que
I'on voil dans les villes. Cela enlevait au défilé
une grande partiede son pittoresque. Quel
ques riches fermiéres des Flandres portaient
cependanl des costumes campaguards et
étaient couverles de diamants.
Le cortége est entré dans le palais par la
grande porte de droite et est monté au pre
mier étage parl'escalierd'honneur;ilest passé
par l'ancienne salie de bal, oü se trouvaient
les ministres et un grand nombre de person
nages officiels, et est allé se ranger dans la
nouvelle salie.
Les déléguées des chefs-lieux de province
ont pris place vis a-vis de la tribune de l'or
chestre, les dépulations se sont rangées en
colonnes par province, sur qualre de front*
Le Roi el la Reine ont fait leur entrée a 3
heures; LL. MM. étaient accompagnées de S.
A. R. le comle de Flandre, des ministres, des
dignilaires du palais, des gouverneurs de
province et de plusieurs hauls fonclionnaires
de l'administration.
A l'adresse lue au nom des dames délé
guées, la Reine a répondu en ces termes
Mesdames,
Je vous remercie de tont cceur de vos
touchanles paroles el de ce magnifique ca-
deau, auquel toules vous avez voulu parti-
ciper; rien ne pouvait m'érnouvoir davan-
lage que ces marques de votre sympathie
aprés 23 années passées au milieu de vous.
li ne m'a pas fallu 23 ans pour être Bel-
ge de cceur et d'ame. En 1853, j'ai mis le
pied sur le sol do ma nouvelle pa trie, je
l'aimais déja. Les preuves d'attachement
que vous m'avez prodiguées depuis, la part
que vous avez prise a mes joies comme a
mes peines n'ont fail que resserrer ces
liens. Je Ie dis avec bonheur; je suis une
femme beige comme vous, et l'éclatante
démonstration de ce jour sera l'un des
souvenirs les plus précieux de ma vie.
Merci, mesdames, merci, croyez a ma
profonde el sincére reconnaissance.
La conronne royale et la traine en dentel
les offertes par les femmes beiges ont été
remises a Sa Majeslé.
Les dames déléguées ont défilé ensuite
une par une devant le Roi et la Reine; la
musique des guides a joué des morceaux
choisis pendant ce défilé,
A l'entrée et au depart de LL. MM. de nom
breux cris de Vive le Roi Vive la Reine
ont éclaté de toules paris.
La cérémonie était terininée a quatre heu
res moins un quart. Une foule nombreuse
stationnait sur la place des Palais et dans
le Pare. Leurs Majeslés ont paru un instant
au balcon et ont été saluées par une immense
acclamation.
Les dames sont sorties du palais par les
jard ins.
En annoncanl Mercredi qu'un grand nom
bre de conseillers provmciaux de la Flandre
Occidentale avaient decide de s'absienir du
banquet offert a LL. MM., nous avons omis
de dire qu'un des motifs principaux de leur
abstention était la conduite violente du mi
nistère a l'égard du parti catholique.
Les projets de loi présentés daus les con
ditions qui sont counties de tous, out pour
objet d'écraser définilivement le paru catho
lique, d'assurer la suprémalie du parti libé-
ral dans les cornices elecloraux, et, comme
consequence nécessaire, de meltre hors la
loi lelémenl conservateur, qui certes est le
soutien le plus sur de la royauté.
On lil dans la correspondance bruxelloise
de la Palrie
La foule est grande depuis deux jours a
I hotel de-ville ou est exposèe la couronne
deslinée a la Reine. Cesl un injou fort joh,
mais qui a peu d analogie avec une couronne
royale. On s'en élonne beaucoup, et l'on se
demande pourquoi lejoaillier, chargé d'exé-
cuter ce travail, s'est ecarté des régies classi-
ques en pareille matiére. Ce n'est pas une
coiffure plus ou moins élégante, mais une
couronne dans Ie vrai sens du mot, que les
femmes beiges ont entendu ofl'rir a notre
auguste Souveraine. Encore une fois pour
quoi ne pas se conformer au desideratum
general?
En méme temps que les princes les diplo
ma tes el les journalistes étrangers s'achemi-
nent vers Bruxelles, les gens de police les
plus habiles, précédanl l'arrivée d'une vraie
legion de pocks-pockels, et dé voleurs.
Toules les variétés de la descendance de
Cartouche sont, dit on, représenlées et il est
facile de prévoir qu'une montagne de fou
lards, de inontres, de chaines, de porte-
monnaies et de bijoux changeront de pro-
priélaires pendant les feslivites prochaines.
Ce serail le cas pour M. Anspach, qui est si
fier de sa police, de faire merveille et de
rendre des points au lord major Scambler
Owdeo et a M. Albert Gigot, le prefet de
police de Paris. Mais M. Anspach aura d'au-
tres préoccupations et les unnexlionnisies
venus de France, d'Albion el de Germanie
seront le moindre de ses soucis.
II y a a son horizon un nouveau point
noir: le choix du successeur a donner a M.
E. Allard, représentant, décédé récemment.
Et ce choix est chose fort épineuse, car il
faut se prononcer entre le socialiste Robert et
le jacobin Scalquin. II n'y a plus a biaiser
cette fois, el quelle que soit la décision
adoptée, il faut aller franchement au radica
lisme. Or, on sail que l'une des habiletés de
M. Anspach consiste a passer pour avancé
tout en ayant l'air de ne l'ètre pas.
Autre point noir dans l'horizon anspa-
chard, el celui-ci est gros d'orages: l'affaire
des constructions des nouveaux boulevards
qui, bien que trés-brillantes, restenl pour la
plupart inoccupées; puis il y a les finances
de ia capilalequi sont dans un triste élat
et l'emprunl qui s'avance. Est-ce qu'a la fin
le bourgeois ne sortira pas de sa débon-
nairelé el ne profilera-t-il pas des élections
d'Oclobre pour montrer qu'il n'est pas con
tent? Qui vivra verra. Entretemps les jours
de M. Anspach sont loin d'étre de miel; il y
a bien de l'absinthe dans la coupe du cher
bourgmeslre.
II est question de la dissolution des cou-
seils provinciaux pour le mois d'Octobre
prochain. Encore un coup de parti libéral.
VUnion de Charleroi annonce que le V.-.
F.-. Van Humbeeck, grand maitre de l'in-
slruclion publique, vient de dresser une
slalistique des inslituteurs au point de vue
de leurs croyances religieuses et de leurs
opinions polniques.
Les tableaux a remplir comprennent trois
catégortes: 1° bons (tibéraux), 1° mauvais
calholiques3° douteux.
Cette opéralion terminèe, nous assisterons
a de nouvelles applications de la politique
deslitutionnelle.
Tout a été illégal el irrégulier dans les
élections d'Anvers, et ces vices se sont moll
ires mème dans l'admission des soi-disant
élus. lis ont été proclamés sans avoirob enu
la majorité des voix, et au Sénat iIs onl été
juges et parties. Les qualre Anversois ont
voté pour la question préalable impliquant
leur admission, ce qui réduil leur majorité
a 3 voix au lieu de 7.
II y a plus, ils onl pris part a ce vote avant
que le Senal ne les eut explicitemeut admis,
el avant que la question d'éligibilité de MM.
Biart et Everaerts ne fut résolue.
Dans ses séances des 19 el 20 courant, le
Sénat a recu 96 pélilions portant des centai-
nes de signatures et demandant le rejel du
projel qui enléve les droits politiques a vingt
mille citoyens beiges.
BULLETIN POLITIQUE.
NECROLOGIE.
ACTES OFFICIELS.
AVIS.
Caisse des Propriétaires,
Agent a Ypres
M. A. Vouck-Cléiiutiit, Banquier,
rue de l'Eloile, N° 4.
Cliruiiique locale.
Les noces d'argent de Leurs Majeslés out
été célébrées a Ypres, sinon avec éclat, du
moins avec entrain et la plus sincére cordta-
lité.
Jeudi 22, a 7 heures du tnatin, toutes les
cloches des églises et chapelles, ainsi que le
carillon, se sont mises en branie pourannon-
cer l'heureux anniversaire. A ce signal nos
principales rues se sont rapidement pavoi-
sées de drapeaux aux couleurs naltonales, et
duranl toute la journée la ville, bien que
gardanl son calme habituel, avail cependant
pris un air de fète.
Des distributions de pains et desecours
onl eu lieu par les soins du Bureau de bten-
laisance et du Bureau des Hospices.
Le soir, un concert magnifique fut donut
a la Grand Place par Uexcellent corps de mu
sique du l1' Régiment de ligne. L'immensf
Place regorgeait de monde, bien que déjt
rillumination atlirat un grand nombre tb
proineneurs dans les autres rues de la ville
L'illuminalion fut splendide el générale. Unt
touchante unanimtié unissait la ville entiéri
en celte patnotique manifestation.
A la suite du concert une fète militaire
eu lieu a la plaine d'exerciee.
Le Te üeum sera chanté Dimanche, a l'is
sue de la grand'mcsse, en l'eglise de St-Mar
tin,
deux escadrons de liussards ft deux pieces
d'artillerie. Tegethoiï, a la tête de toute sa colon,
ne, pril d'assaut le Kosasko-Berdo. La coloime
principale, sous les ordres du général KailTel, a
eu pour mission, aujourd'hui, de gravir les pen.
tes de la iasarioa, pour se diriger ensuile vers
Debolo-Berdo el Serajevo.
Les ballotlages coutinuent en Allemaglie; sur
67, nous connaissons le résullai de 38. Les calho
liques ont été victorieus dans 3 circonscriptious,
les conservateurs allies aux catholiques dans 8,
les progressistes dans 7, les sociabstes dans 6, les
démocrales dans 2, les nalionaux-libéraux dans
10, et les volligëurs dans 2.
Les nationaux-libéraux n'ont jusqu'a présent
que 91 siéges. lis out done perdu en dix-huit
mois 37 siéges.
Les élections, assez calmes jusqu'ici, onl été,
Sarnedi l'occasion de troubles graves dans la petite
ville de Harbourg, sur l'Elbe, en face de Ham-
bourg; démocrales, sociabstes et Guelfes en sont
venus aux mains, el la troupe a dix l'aire usage de
ses armes. Une personne a eté tuée el plusieurs
autres blessées.
Suivant un rapport du feldzeugmeisler Philip
povilch, datée de Serajevo, 19 Aoüt, lefeld-maré-
chal-lieutenant TegelhotT a eu a soutenir un com
bat conlre les insurgés prés de Kakani. Il setait
mis en ntarche sur Visoka le 17, lorsque, vers
huit heures du matin, il rencontra lennemi, dont
les lignes, assez serrées, s'étendaient depnis Crïci,
sur la rive droite de la Bosna, Ie long de la Podvi'
naska, jusqu'au nionl Kraliaevac, sur la rive gau
che, et qui, surtout avail fait occuper Vraiuica
par des rédifs, postés sur trois étages.
Aprés une lutte acharnée, l'ennemi fut refottlé
jusqu'a Xisoka, qui a eté occupé par TegethofT,
lorsque les insurgés eurenl été également repous-
sés sur la rive gauche et forcés de battre en re
traite, et que le corps autrichien ent recu des
renforts. On a trouvé a Visoka des quantités con-
sidérables d'armes et de munitions.
Les Autrichiens onl cu qualre hommes lués,
deux officiers et quatre-vmgts soldats blessés]
Philippovilch n'a recu que hier matin le rapport
de lrgetholf sur les éfénements du 17. et est
reslé, a cause de cela, ainsi qu'a cause de la fatigue
de ses iroupes, campé prés de blaczsy, pendant
que Tegethoff s avancait jusqu'a Han-Seminovae.
A deux heuies de laprès-midi, Philippovilch
poitssa line recunnaissance v«r« Serajevq, ovrc
Une triste nouvelle nous arrive ce matin: Mgr
Donnet, curé doyen de la paroisse de S. Jacques
sur-Caudenberg et de Bruxelles sud, protonotai-
re apostolique, est décédé pieusernent Mardi 20
Aoüt, a 7 heures du soir. Cette mort sera vive-
ment ressentie par les fidèles et le clergé de Bru
xelles, a qui Mgr Donnet avait inspiré tant d'at'.
fection et de respect.
C'est a une maladie de foie que Mgr Donnet a
succombé.
Mgr Auguste Donnet, dit le Journal de Bru.
xelles, était né a Anvers en 1807. II lit ses huma-
nités et sa philosophie au célébre collége de St-
Acheul; ilsuivit les cours de théologie au sémi-
naire d'Arras, puis rentra en Belgiquo sur les
conseils de son curé de cette époque, lequel de- 1
vint plus tard le cardinal Sterckx, archevèque
de Malines de sainte mémoire.
Mgr Donnet fut successivement vicaire a Wa-
vre et a Notre Dame du Sablon, aumónier de l'é
cole de médecine vétérinaire, puis de l'école mi
litaire. Sa promotion a la cure de St-Jacques est
datée du 21 Juin 1853. II a done consacré a la
ville de Bruxelles quarante-six années de sa
vie sacerdotale.
Nous ne pouvons en ce moment que rappeler
les titres du défunt a l'affection de tous ceux qm
l'ont connu. Ses paroissiens n'oublieront pas de
sitöt le curé vigilant, le prédicateur éloquent
l'homme du devoir accoir.plissant encore ses
fonctions, alors que ses forces physiques trahis-
saient déja son zéle. Les pauvres le pleureront
comme un bienfaiteur et un père, et c est seule-
ment maintenant qu'on saura peut-être ies abon-
dantesaumónes qu'il a prodiguées aux families
indigentes. Cette perte ne sera pas sentie moins
vivement par le clergé, qui, nous le savous, lui
avait voué un attachement sans bornes.
Un arrêté ministériel du 20 aoüt porte
Art. 1. L'ouverture de la chasse est fixée aux
époques ci-après indiquées
Pour les provinces d'Anvers, de Brabant, de
Flandre occidentalede Flandre oriëntale et
pour les parties des provinces de Hainaut, de
Liége et de Namur situées sur la rive gauche
de la Sambre et de la Meuse, y compris tout le
territoire des villes de Liége, de Huy et de
Namur, au 27 du mois d'aoüt courant
Pour la province de Luxembourg et les par
ties des provinces de Hainaut, de Liége et de
Namur situées entre la Sambre et la Meuse et
sur la rive droite de la Meuse, au 2 du mois de
septembre prochain.
Toutefoisla chasse au lévrier et au chien
courant n'est permise qu'a partir du 15 septem
bre, et la chasse au faisan qu'a dater du 1 octobre.
Art. 2. Dans les lieux oü la neige ne permet de
suivre le gibier a la piste, la chasse en plaine
est suspendue; elle reste autorisée dans les bois,
ainsi qu'au gibier d'eau sur les bords de la mer,
dans les marais et le long des fleuves et rivières.
Art. 3. Toute espéce de chasse cesse d'étre
permise aprés le 31 décembre prochain.
Art. 4. Par dérogation a l'article précédent:
les battues au gros gibier et la chasse aux lapins
dans les bois et dans les dunes, au moyen de
battues ou de chions d'arrêt, sont autorisées
jusqu'au 31 janvier 1879 la chasse aux lapins
au moyen de bourses et de furets est permise
toute l'année la chasse au gibier d'eau sur les
bords de la mer, dans les marais et le long des
fleuves et rivières reste ouverte dans toutes les
provinces jusqu'au 30 avril prochain inclusive-
ment; la chasse a courre avec meute et sans
armes a feu est permise jusqu'au 31 mars dans
les provinces de Flandre occidentale et de Hai
nautjusqu'au 15 avril dans lès provinces de
Flandre oriëntale et de Namur, sauf le canton
de Gédinne, et dans la partie de la province de
Liége qui est située sur la rive droite de l'Am-
bléve, et jusqu'au 30 avril dans la partie nord-
est de la province d'Anvers, dans la province de
Luxembourg et dans le canton de Gédinne.
La Caisse des Propriétaires émet des obligations
aux conditions suivantes
Obligations a 5 ans, intérêt 1(2
id. 10 ii 4 3|4 q.
id. a primes 4 112
éqnivalanl a S*|. avec la prime de remboursement.
Pour obtenir les litres ou avoir des renseigne-
menu s'adresser a Al. VONCK-CLEMENT, sent
agenl de la Société a Ypres.
Les obligations de la Caisse des Propriétaires
ont un double gage les hypothèques qui garun-
lissenl les pi éts el le capital de la Société.
WÊÊÊÊÊÊÊÊmÊmÊÊÊÊÊÊKÊÊÊiimmÊmiÊiKmmiÊÊimÊÊKiÊÊiamiikÊiÊÊÊÊÊÊÊaÊÊÊÊiÊÊÊam