heur d'en êlre a l'année 1871, il n'entame- rait pas un nouveau Cullnrkampf et il ne chargerait pas un Falk de mener la guerre. On comprend dés lors qu'une notion plus saine des choses pousse Ie gouvernement a chercher Ie pont désiré qui lui permette de relourner en arrière. (Vest la fin ordinaire des persêcuteurs. Ou ils reviennent sur leurs pas ou ils succom- bent a la tache. On aura beau espérer un aulre résultat: toujours les previsions humaines, courtes par quelque endroit, sonl renversées par la main toute puissanle de Dieu. Nos frèrcs d'Allemagne, attaqués par le schisme attaqués par Ie gouvernement attaqués par une immense majorilé protes tante, out vaillamment soulenu la lutle eten sortent vainqueurs. Nous, calholiques bei ges, placés dans des circonstances autrement I'avorables, nous saurons irniter ces généreux exemples. On nous attaque, on le fera davanlage encore. Nous nous défendrons. Appuyés sur Dieu et sur noire droit, nous eombattrons comme nous avons combaltu, profitant des fautes du passé cl des exemples de nos fréres de l'étranger. La tempèlc peut bien durer un temps, mais, en fin de eompte, leroeher inébranlable de I'Eglise resle toujours de- bout. Fobjet des deliberations du gouvernement, il est facile de deviner que e'est de ce cötè que se porterontses vues, et Ton pent elre certain que Ie gouvernement fera son devoir, tout en s'ufforcanl de concilier les intéréts du pays avec ceux de la defense nationale. Ces aveuj; corroborent d'aulres révéla- tions. MM. Frère et Renard vont done sou- mettre défimtivemenl le pays aux corvées a la prussieone. UN F.XEMPLE BON A SUIVRE. On lit dans un journal hébraïco-libéral de Berlin Lundi, les sergents de ville mariés civi- lemeut n'onl pas été peu étonnés d apprendre que raulorilè désirad qu'ils fissent béuir leur union a l'église et baptiser ceux de leurs enfants qu'ils se seraicnl contentés de laire inscriresur les registres civils. L'autorité leur a donné six sematnes pour satisfatre a ees désirs. Qu'en pensent nos reptiles admiraleurs du Kulturkampf prussien et les fanatiques de ci- vilisine de noire Hótel-de-Villc Le doux M. Sainctelette,. ministre des tra- vaux publics el auteur de plusieurs PI.*. M.'. sur ['intolerance cléricule el autres horreurs clerical es, se montre plein de mansuétude et de tolerance envers ses employés. Ainsi, depuis l'arrivée au pouvoir de ce verbeux ex-é'ève de Louvain, plus de 200 employés ont été déplacés, dégradés, mis en disponi- bililé comme suspects de tendances cléri- cales. II parait mème que ce verlueux pourfen- deur de l'lnquisition a un cabinet noir oü tous les employés sont renseignés, avec leurs tendances, le nom des personnes qu'ils fré- quentent, les établissements oü ils cnvoienl leurs enfanls. les idéés de leurs femmes, etc. Tous les jours les dénoncialions pleuvent chez cette inquisition maconnique, qui est tout a fait digne d'èlre conservée a la poslé- rité. Courrier de Braxelles.) MILITARISME. Nous trouvons la note suivante dans PEcho du Parlement. C'esl Ie ballon d'essai nos lecteurs apprécieront la signification de eet article encore un peu nuageux Le gouvernement, au dire des journaux, s'apprèlerail a supprimer le remplacement et a décréter le service obligatoire; une feuille do province, la Gazette de fienuix, aurait mème recti a ce sujet des membres du gou vernement, des confidences qui lui permel- lent de fourmrdes indications précises. 11 est tout a fait inutile que les journaux cléricaux se mettent en frais d'imagination et inventent a plaisir des projets de pure fan- taisie. Le ministre de la guerre acluel est celui qui a présidé a la reorganisation de 1868. II a fail conriaitre alors I'ensemble de ses idéés. En 1868 il était d'avis que l'année devait recevoir son complément indispensable par Corganisation d' une réserve nationale. Cetle opinion était celle du ministère qui, en 1870, a succédé a l'administration libéra le et elle était partagée par le cabinet reever se ie 11 Juin. II y a a eet égard des declara tions formelles, tanl du prèdécesseur du mi nistre de la guerre, l'honorable gériéral Thie- bauld, que de la part du chef du dernier cabinet. M. Malou. Lorganisation de la de fense nationale est incomplete-, l'administra tion précédente l'a avoué et elle a fait connai- tre que c'esl a la garde civique réorganisée. qu'elle demanderait le supplement de forces jugé indispensable par tout le monde. Quand done la question militaire feia demi-heureje fis les rêves les plus étranges. Pendant que nous restions la, mon camarade fut plusieurs fois pris a part et consulté par plusieurs individus, et il était facile de voir quo ce n'était pas un vagabond ordinaire. A la fin, secouant les cendres de sa pipe, il me dit: Viens, copain. Nous traversons le pont de Londres (London bridge), nous arrivons dans une rue sombre, nous entrons dans une maison; nous descendons dans un sous-sol et nous entrons dans une salie scm- blable a celle oft nous étions d'abord, mais il n'y avait pas de comptoir. C'était le parloir et la cuisine d'un garni a bon marclié. Je donnai a l'liótesse six pence, ce qui m'as- surait un lit pour doux nuits, avec la libertó d'user de la chambre commune et du feu pour cuiremes aliments; car, dans ces garnis-la,chacun fait sa cuisine soi-même. Mon compagnon alia a une armoire, en tira une boite de laquelle il sortit une tliéiére, deux tasses, du thé et du sucre. tl prépara le thé, tandis qu'il m'envoya acheter de la viande, du beurre et du pain. A mon retour, il fit la cuisine et s'en tira parfaitement. Dans cette salie, il y avait environ vingt per sonnes des deux sexes, principalement des vaga bonds et des voleurs. La conversation ou plutót les propos de ces individus (car ces gens-la cau- sent rarement) étaient des plus obscénes. Vers le soir nous étions cinquante, hommes, femmes et enfants. Les jurons; les cris, la fuméé de la cuisine et des pipes faisaient ressembler ce lieu unc vision de l'enfer de Swedenborg. [A CQiitinuer,) UNE NOMINATION. Aprés les destitutions de gouverneurs voici venir les nominations de fonctionnaires selon le cceur libéral de M. Rolin. On écrit de Peer, petite ville du Limbourg, que M. Ie ministre de I'intérieur vient d'y nommer bourgmeslre le sen I conseiller communal libéral de l'endroil Ce nouvel élu était entré il y a trois mois a peine dans un conseil communal exclusivemenl composé de calho liques, aprés s'étre bien gardé de déployer son drapeau. Ayant adhéré aux staluts de la Fédération libéralece conseiller vient de recevoir sa réconipense. Or, pour l'appeler aux functions de bourgmeslre, ('impartial M. Rolin l'a naturellement préféré a un ho norable échevin déjii en fonctions depuis dix-huitans II est vrai que eet échevin est calholique, et par conséquent digne tout au plus d'etre eonsidére comme un traitre, d'aprés 1'aimable expression d'un des lieute nants de M. le ministre de Fintérieur. Qu'on juge de rentliousiasme qu'a provoquée a Peer la nomination donl il s'ngildans la ville enlière il a été constate que trois lihé raux el qualre cabaretiers out pavoisé leurs maisons C'était superbe. joue derrière la procession; cc sont les mili- taires lures qui la précédent et forment la haiesur son passage. Riën de plus toucbant que la bonue tenue el la gravité respeetueuse de ces musulinans prenanl part a la soK nnilé du cortége. Les processions interdites a Liége et honorées a Constantinople, voila certes un contrasle bon a citer, pour montrer ce qu'est la tolerance dans cette Turquie representee comme la terrede l'intolérance. Ce n'est pas, d'atlleurs, le seul exemple que l'on pourrail citer. Personncllement, je liens de deux prétres distmgués de Beyrouth. que nos religieuses sont éininemtnenl respeciées en Orient el qu'elles ne sont jamais exposées, n'importe oü el les s*e trouveut, a des insultes on tout au moins a des grossiérelés qui ne leur sont pas épargnées dans cerlames de nos villes. Rappelons a ce propos qu'a Bruxelles, sous le règne deS. M. Léopold II et du V.*. J. Anspach l«r, la procession du Saint Sacrement de Miracle a, pour la première bis depuis des siécles, été privée d'eseorte militaire, au mois de Juillet de l'an de N.-S. 1878, le V.*. F.*. Renard élanl ministre de a guerre. La religion calholique, son cnlte, ses mi- nistres et ses cérémonies publiqu.es mieux honorées et plus hbres en Turquie qu'en Belgique! Quel sujet de médilation pour les manes de Léopold lerqui assista, bien que roi pro testant, au couronnement de N. D. de la chapelle, avec toute la familie royale. La barbarie prédite par le rui sage a fait du chemin dans la Itbre Belgique! On écrit de Bruxelles a la Palrie Avez vous remarqué la facon peifidedont la presse gueuse s'y prend pour attaquer Ie Roi?... Tanlót elle insinue que S. M. aurait dü otlrir une collation aux bébés passés Sa- modi en revue; tanlót elle blame le souverain de ce que les princesses n'onl pas assisted cetle exhibition saiigrenue et grotesque; puis, elle fait ressorlir qu'en semhlable occa sion Léopold I envoya de Laeken aux enfanls des paniers pleiris de fruits splendides, el elle ajoute qu'a prés unepareille revue, l'un- péralrice d'Allemagne, a qui les enfanls avaient offert des bouquets comme il en a été présenté a not re Heme, les avait invités a une collation monstre dans les jardms de Potsdam el que ce fureïit les enfanls de loule la familie impériale qui servaieul les invités.» Autant de phrases,, amant de traits de visqueuses bèies d'encre, qui'a leur per- fidie joignent l'hypocrisie de protestations de preiendu dévouement a la Royauté, pro testations dont la sincërité équivaut a la chastele de M"le Pulipliar. Le feu d'artifice éleinl, les lanternes chi- noises fffondrées, l^s uniformes rem is au rancart, il s'élève a Fhorizon des ordonna- leurs des festivités un point excessivement sombre: la carle a payer. Si mes reiiseigue inents sont exacts, les credits alloués par le eonseil communal seront loin de suffire; il faudra de nou velles allocations, el Ie tréso- rier de la capitale loge depuis loiigiemps le (liable dans sa caisse. Mais le vim est lire, el si bleu qu'il soil, il faut le Loire, Et puisqtie, selon les valets dc plume ministériels, I'e- lan est donné, iecri: En avant les em- prunts! ne lardera pas a retentir. Pendant les fetes qui vien-nenl de finir, le tribunal do commerce de Bruxelles déclarait en failhle sept négociants domiciliés dans la capitale. LA FÈTE-DIEU A PÉR A. Un journal, le Sema/orepublie quelqnes lignes piquanlcs, par comparaison, sur les cérémonies di la Féte-Dieu, a Péra. C'esl un Beige qui écrit: Quand ou a voyage en Orient,notre pays semble plus élrange encore. Quel contraste, en effet, Lit-bas, c'esl la musique turq ie t|ui LE PROGRAMME DE M. 11EYVAERT. M. Ie Procureur de la Flandre occidentale a fail parvenir la circulaire suivante aux bourgmeslres, écheyins, etc., de la province: A Messieurs les bourgmeslres et échevins des villes et des communes, u Messieurs les commissaires ^arrondissement el autres fonctionnaires de Cordre ad mini s- tratif dans la province. Messieurs, Obéissant moins a un ancien usage qu'au désir de me mettrc, le plus tót possible, en relation directe avec cliacnit de vom, j'ai l'honneur de porter a voire connaissance que j'iii pris possession du gouvernement de la Flandre occidentale. Né dans cette province, élevé par un père qui a toujours fait preuve (Pun dévouement absoln au bien-ètre moral et matérielde notre belle West Flandre, je ne puis m'empècher de.vous exprimer, tout d'abord, mon bon- heur de me retrouver parmi vous, avec la mission de vousèlrc utile. II a fallu toute la puissance decesentiuient, pour me décider a quitter des fonctions aux- quelles j'étais profondémenl attaché. Dans cette inagistrature si respeclée, a la quelle je me ferai toujours honhenr d'avoir apparlenn, j'ai appris a mettre au-dessus de toute ambition celle de ne j i ma is s'écarter de la ligne du devoir. Telle sera la régie de ma conduite dans los non velles et hautes fonctions que le Roi a daigné me conférer. C'esl a ce sentiment du devoir que je fa is appel, Messieurs, en vous demandant votre concours loyal et éclairé. Soyez persuades que, de mon cóté, je ne redouterai rn peines ni veilles pour vous ai der a rriainternr notre province au rang qui lui revienl dans la libre et prospêre Belgique. La loi sera mon unique guide. Tous mes efforts tendront a la faire ob server strictemenl et équitahlemeul, saus distinction de parti el saus faiblesse. Vous n'iguorez pas, Messieurs, que mes principes pohtiques sont ceux auxquels vient d'etre rendu un si éclatant hommage par la majorilé des élecleurs beiges. Dans ma conviction, comme dans celle du gouvernement du Roi, que je represente, ï'applicalion loyale de ces principes dut as surer a ton les les hberlés, urm garantie, a tons les intéréts légitimes, une protection, au pays entier, la prospérité malértelle et la grandeur morale. Bruges, lu 27 Aottl 1878. Le Gouverneur, T. IIEYVAERT La Patrie répond L'invocation aux manes de sou père est empruntóeparM. lleyvaert a JérónePaliirol, et Prudhomme ne l'eül point desavouée. Ilesl vrai -qii'eUe vient la co.iiine un cheveu sur la so ipe, et si M. le procureur ressenl au- joürd'hui un bonheur si inelfible d'èlre par mi nous, il dépendait de lui de le goüter depuis plusieurs amicesil n'avait qu'a per-= sister dans sun dessein de devenir tabelbon a Ghistelles; la, coinme sou père, il aurait pu toujours faire preuve d'un dévouement ab- solu au bien-ètre moral et materiel de notre belle West Flandre, en fnsauldes venles d'herbes, de navels, de bétail, en passant des contrats de mariage et en operant des liqui dations, loules choses qui, de son lemps comme de celui de l'auteur de ses jours, au- raieul pruil té a notre province comme le vin ingurgité par Au guste profitail a la Pologne. Certes, tine phrase aussi pompeuse fait un mirobolanl effel dans le tableau provincial, mais quand au fond on examine, on est ten té de la juger comme le Renard du la fable ju- geait certain buste creux el plus grand que nature: Belle*tète, disait-it, mais de eer- velle point, et le fabulisle ajontait Combien de grands seigneurs sont busies en ce point Avec un peu ué reflexion M. Ie procureur aurait latssé la cetle pbraséoiogie abracada- brante, et n'aurait pas prèté a rire en ècrivant qu'il a fat lu toute la puissance de ce senti- ment pour Ie décider a quitter des fonc- lions auxquelles il était profondément at- tacbé. Le plus simple bourgmeslre de la province lui répond ra: Monsieur, si vous étiez si profondément procureur, il fallait resler procureur; mais vous avez trouvé que 17,000 fr.de trailement valaient plus que 7500, et vous èles devenu dare, dare, dans un uniforme d'emprunt. jouir du magot. Soyons francs et sérieux, que diable Oui, soyez-le, el laissez la toutes lesbana- lités relatives a la ligne du devoir placée au- dessus de toute ambition; ne méritez pas la sentence du fabulisle Les grands pour la plupart, sont masques de theatre, Leur appardnce impose au vulgaire idolatre. Laissez la aussi cette menace incessante de faire observer la loi sans faiblesse; elle sent trop la caque de la Flandre Libérale el a Bruges on ne lolére pas cette odeur; c'esl déja Iropde celle des Weslvlamintj et de leur congénère, les seules feuilles qui se painenl d'aise ici devanl M. Ie procureur de la pro vince. Dans notre Flandre on observe générale- ment la loi, et pas n'est besoin qu'on vienne de Bruxelles pour poser en champion redou- table de la légalité; de-longtemps aucun dé- sordre sérieux n'a eu lieu dans nos contrées, tandis que les rues de la capitale ont été maintefois souillées par les émeutes les plus scandaleuses, et puisque M. Ileyvaerl parle si haul et si menacanl, il doit nous ètre per mis de demander ce qu'il a fait, lui, procu reur du Roi a Bruxelles, quand, hnit jours durant, la représenlalion nationale fut insul- rinslruction que voire parquet a dirigée conlre les administrateurs des sociélés Lan grand nous proclainons volontiers que cette instruction a été menée haul la main, en gen- d irme plulót qu'en hoinrne de loini pej. nes m veilles n'onl été épargnées pour trouvor d ins ces honorables administrateurs d'affreux scélérats, et sur votre réquisitoire, ils ont été renvoyés devant la chambre des tmses en accusation qui les a renvoyés en cour ti'assises; mais bélas! requérants, ponr. suivants, joges, tous s'étaienl trompés, i|s n'avaieut pas connu la loi, leur unique guide,» et un souffle parti de la Cour fie Cassation a renve'rsé Fechafaudage élevé courageusemeiit et sans la moindre dèfaillan ce. Quant aux principes poliliques de M. Hey. vaert, nous sommes persuadés qu'il ne les a point faitsonner si haul devant M. Cornes- se, quand il demanda et oblinl de ce minis tre de la justice, la place de procureur du Roi a Bruxelles. Quoi qu'il en soit, ses principes n'onl ja- mais assure la moindre garantie aux liberies, la plus petite protection au pays, Révolu- lionnaires dans leur origine, ils n'ont point dégénéré, ct l'histoire contemporaine a la main, nous venorts de prouver que leur ap plication a toujours ravalé le grandeur mo rale et matérielle de la Belgique. lée, bafouée, honnie, par des gens qui paria gent ses principes poliliques II avait, lui, le pouvoir de requérir la troupe, en a-l-il usé? A t-il du moins fait arrèter et pu- nir les libéraux qui rnallraitaient les repré sentant» calholiques? Car, c'esl bien la un délit, et nous lui demandons si en cette cir- conslance la loi a été appliquée sans fai blesse Non-senlement la représenlalion nationa le a été injuriée, trtais des outrages scanda leux ont été prodigués au Roi, el nous ne nous rappelons pas qu'aucun des insulteurs deS. M.aitété arrèlé el traduit devant le tribunal, oü siégeail M. lleyvaert. Si nons nous trompons, que le procureur provincial nous le protive, et nous rendrons hommage aux peines et aux veillesqu'il aurait cou- sacrées a venger la Royauté ainsi que la re présenlalion nationale. Jusque-la nous soup- connons Ie sans faiblesse de n'ètre qu'une trisle anli-pbrase. Et voici de quoi appoyer nos soupcons: le 3 Juin 1876, la majorilé des élecleurs bei ges avail rendu un éclatant hommage aux principes poliliques, que ne professe pas M. lleyvaert, et a Bruxelles on appliqua ses principes a lui en cassant les carreaux de vi- tre, en insultant et maltraitant les catholi- ques, el que fit M. le procureur du Roi d'a- lors?.... II demanda avec instance que. pour salisfaire aux exigences des perlurbaleurs libéraux, le Cerele Calholique retiral le dra peau national, arboré a la facade; jusqn'a une heure el demie de la nuil, M. lleyvaert déploya toute son eloquence pour que le drapeau, ce symbole de la nation disparüt, et enfin, il oblinl ce trisle, ce deplorable ré sultat La lot Monsieur, était elle alors voire unique guide La faisiez-vous ob server striutemeut, sans distinction de parti et sans faiblessesf... Ne vous écartiez-vous pas de la tigue du devoir?... Oui, certes, car votre devoir vous prescrivaU de mainte- nir, de défendre mème, jusqn'a l'extrémité, le drapeau national el vans votis altachez a le (aire descendre II disparail au milieu des applaudissemenls de la canailleEt vous aviez a voire disposition la gendarmerie el la police qui, le drapeau uational enlevé, ont exéculé une charge et balayé les perlurba leurs comme Ie veul! Cetle mesure, vous devrez la prendre sans faiblesse le dra peau arbore et fjotlam Mais no us vQulons èire justes rnvers vous: oü il i)y a pasen defajblesse, c'esl dans Voici quelques détails extraits du Code, re- lalivement au tarif de la contribution per sonnels. A l'aide de ces renseignemenls, l'électeur pourra constaler si sa feuille de contribu tions est en régie el se mettra en mesure de réclamer dans la négative. Nous ne saurions trop insister auprès de nos amis ponr qu'ils ne négligent pas de se faire inscrire s'ils en ont le droit. TARIF DE LA CONTRIBUTION PERSONNELLE. 1. Valeur locative. (Art. 2 a 12 de la loi de 1822). Oil paie 4 p. c. plus 15 p. c. additionnels. Une maison ayant une valeur locative de cent francs paie done quatre francs en principal, plus soixante centimes a titre d'additionnels, done en totalitêfr. 4,60. 2. Portes et fenêtres da rez de chaussée et fenêtres des 1" et 2a étages. (Art. 13 a 18). Dans les communes au-dessous de 5 000 habi tants fr. 0,84 80 en principal, ou fr. 0,98 addition nels compris. Dans les communes de 5,000 a 10,000 habitants, exclusivement, fr. 1,06 en principal ou fr. 1,22 ad ditionnels compris. Dans les communes de 10,000 habitants et au dela mais au-dessous de 25,000, fr. 127,20 en prin cipal ou fr. 1,46 additionnels compris. Dans les communes de 25,000 habitants et au dela mais au-dessous de 50,000 fr. 1,69,60 en prin cipal oufr. i,95 additionnels. Dans les communes de 50,000 habitants et au- dessus fr. 2,33,20 en principal ou fr. 2,08 addition nels compris. Fenêtres des étages plus élevés et portes et fenêtres des caves habitóes Communes au-dessous de 5,000 habitants, principal 0,84,80. Communes de 5,000 habitants et au-desstts, principal. 1,06. 3. Foyers (Art. 19 a 24). Un seul foyer85 centimes ou 98 centimes, ad ditionnels compris. Deux foyers, chacun fr. 1,59 on fr. 1,83 addi tionnels compris. Trois foyers, chacun fr. 3,71 ou fr. 4,26,6", ad ditionnels compris. De Sjusqu'a 12, les foyers sont a fr. 3,71 en principal, au-dela de 12 ils ne sont plusteomptés. 4. Mobilier. (Art. 25 a 33.) 1 p. c. de la valeur, qui se calcule soit sur la valeur expertise», soit sur le quintuple de la va leur locative. Ainsi, pour une maison ayant une valour locative da 100 francs on pen t dóclarer un ntobilier de 500 francs et payer do cechefft'. 5,75, additionnels compris. Bien que 1 art. 57 do la loi lirnite, pour la va leur du mobilier, les droits du fisc, au quintuple de la valeur locative, les contrihuables out le droit de dópasser cette lirnite et de dóclarer eux- mêmes les objets impósabtes qu'ils pössèdeut réeUement. 5. Domestiques. (Art. 34 a 41.) Un domestique male ou plusieurs domestiques saus distinction do sexe pour chacun. fr. 14.84, soit fr. 17,06 additionnels compris. Une servante unique; fr. 8,48 oufr. 9,75 ad ditionnels compris. Un ouvrier ou une ouvrière domestique fr. 6 36, soit fr. 7 31, additionnels compris. {Sont répütëS ouvriers-domestiques, ceux qui, prin cipalement ernplogés aux travauxdes fa.briques ou usines, au commerce, a, l'agricuUiureoud l exercice de professions ou métierssont en mème temps chargés du travail de domestiques ou travaux de ménage). 6. Cheva-ux (art. 42 a 48). Tin oheval de luxefr. 42 40, soit fr. 48 76, ad ditio.nnels eompris. Un cheval de loueur de chevaux et voitureift fr. 10 6' additionnels compris... 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2