heur d'en êlre a l'année 1871, il n'entame-
rait pas un nouveau Cullnrkampf et il ne
chargerait pas un Falk de mener la guerre.
On comprend dés lors qu'une notion plus
saine des choses pousse Ie gouvernement a
chercher Ie pont désiré qui lui permette de
relourner en arrière.
(Vest la fin ordinaire des persêcuteurs. Ou
ils reviennent sur leurs pas ou ils succom-
bent a la tache.
On aura beau espérer un aulre résultat:
toujours les previsions humaines, courtes
par quelque endroit, sonl renversées par la
main toute puissanle de Dieu.
Nos frèrcs d'Allemagne, attaqués par le
schisme attaqués par Ie gouvernement
attaqués par une immense majorilé protes
tante, out vaillamment soulenu la lutle eten
sortent vainqueurs. Nous, calholiques bei
ges, placés dans des circonstances autrement
I'avorables, nous saurons irniter ces généreux
exemples.
On nous attaque, on le fera davanlage
encore. Nous nous défendrons. Appuyés sur
Dieu et sur noire droit, nous eombattrons
comme nous avons combaltu, profitant des
fautes du passé cl des exemples de nos fréres
de l'étranger. La tempèlc peut bien durer
un temps, mais, en fin de eompte, leroeher
inébranlable de I'Eglise resle toujours de-
bout.
Fobjet des deliberations du gouvernement,
il est facile de deviner que e'est de ce cötè
que se porterontses vues, et Ton pent elre
certain que Ie gouvernement fera son devoir,
tout en s'ufforcanl de concilier les intéréts
du pays avec ceux de la defense nationale.
Ces aveuj; corroborent d'aulres révéla-
tions. MM. Frère et Renard vont done sou-
mettre défimtivemenl le pays aux corvées a
la prussieone.
UN F.XEMPLE BON A SUIVRE.
On lit dans un journal hébraïco-libéral de
Berlin
Lundi, les sergents de ville mariés civi-
lemeut n'onl pas été peu étonnés d apprendre
que raulorilè désirad qu'ils fissent béuir
leur union a l'église et baptiser ceux de leurs
enfants qu'ils se seraicnl contentés de laire
inscriresur les registres civils. L'autorité leur
a donné six sematnes pour satisfatre a ees
désirs.
Qu'en pensent nos reptiles admiraleurs du
Kulturkampf prussien et les fanatiques de ci-
vilisine de noire Hótel-de-Villc
Le doux M. Sainctelette,. ministre des tra-
vaux publics el auteur de plusieurs PI.*. M.'.
sur ['intolerance cléricule el autres horreurs
clerical es, se montre plein de mansuétude et
de tolerance envers ses employés. Ainsi,
depuis l'arrivée au pouvoir de ce verbeux
ex-é'ève de Louvain, plus de 200 employés
ont été déplacés, dégradés, mis en disponi-
bililé comme suspects de tendances cléri-
cales.
II parait mème que ce verlueux pourfen-
deur de l'lnquisition a un cabinet noir oü
tous les employés sont renseignés, avec leurs
tendances, le nom des personnes qu'ils fré-
quentent, les établissements oü ils cnvoienl
leurs enfanls. les idéés de leurs femmes, etc.
Tous les jours les dénoncialions pleuvent
chez cette inquisition maconnique, qui est
tout a fait digne d'èlre conservée a la poslé-
rité. Courrier de Braxelles.)
MILITARISME.
Nous trouvons la note suivante dans
PEcho du Parlement. C'esl Ie ballon d'essai
nos lecteurs apprécieront la signification de
eet article encore un peu nuageux
Le gouvernement, au dire des journaux,
s'apprèlerail a supprimer le remplacement et
a décréter le service obligatoire; une feuille
do province, la Gazette de fienuix, aurait
mème recti a ce sujet des membres du gou
vernement, des confidences qui lui permel-
lent de fourmrdes indications précises.
11 est tout a fait inutile que les journaux
cléricaux se mettent en frais d'imagination
et inventent a plaisir des projets de pure fan-
taisie. Le ministre de la guerre acluel est
celui qui a présidé a la reorganisation de
1868. II a fail conriaitre alors I'ensemble de
ses idéés. En 1868 il était d'avis que l'année
devait recevoir son complément indispensable
par Corganisation d' une réserve nationale.
Cetle opinion était celle du ministère qui,
en 1870, a succédé a l'administration libéra
le et elle était partagée par le cabinet reever
se ie 11 Juin. II y a a eet égard des declara
tions formelles, tanl du prèdécesseur du mi
nistre de la guerre, l'honorable gériéral Thie-
bauld, que de la part du chef du dernier
cabinet. M. Malou. Lorganisation de la de
fense nationale est incomplete-, l'administra
tion précédente l'a avoué et elle a fait connai-
tre que c'esl a la garde civique réorganisée.
qu'elle demanderait le supplement de forces
jugé indispensable par tout le monde.
Quand done la question militaire feia
demi-heureje fis les rêves les plus étranges.
Pendant que nous restions la, mon camarade
fut plusieurs fois pris a part et consulté par
plusieurs individus, et il était facile de voir quo
ce n'était pas un vagabond ordinaire. A la fin,
secouant les cendres de sa pipe, il me dit:
Viens, copain.
Nous traversons le pont de Londres (London
bridge), nous arrivons dans une rue sombre, nous
entrons dans une maison; nous descendons dans
un sous-sol et nous entrons dans une salie scm-
blable a celle oft nous étions d'abord, mais il n'y
avait pas de comptoir. C'était le parloir et la
cuisine d'un garni a bon marclié.
Je donnai a l'liótesse six pence, ce qui m'as-
surait un lit pour doux nuits, avec la libertó
d'user de la chambre commune et du feu pour
cuiremes aliments; car, dans ces garnis-la,chacun
fait sa cuisine soi-même.
Mon compagnon alia a une armoire, en tira une
boite de laquelle il sortit une tliéiére, deux tasses,
du thé et du sucre. tl prépara le thé, tandis qu'il
m'envoya acheter de la viande, du beurre et du
pain. A mon retour, il fit la cuisine et s'en tira
parfaitement.
Dans cette salie, il y avait environ vingt per
sonnes des deux sexes, principalement des vaga
bonds et des voleurs. La conversation ou plutót
les propos de ces individus (car ces gens-la cau-
sent rarement) étaient des plus obscénes. Vers
le soir nous étions cinquante, hommes, femmes
et enfants. Les jurons; les cris, la fuméé de la
cuisine et des pipes faisaient ressembler ce lieu
unc vision de l'enfer de Swedenborg.
[A CQiitinuer,)
UNE NOMINATION.
Aprés les destitutions de gouverneurs
voici venir les nominations de fonctionnaires
selon le cceur libéral de M. Rolin. On écrit
de Peer, petite ville du Limbourg, que M. Ie
ministre de I'intérieur vient d'y nommer
bourgmeslre le sen I conseiller communal
libéral de l'endroil Ce nouvel élu était entré
il y a trois mois a peine dans un conseil
communal exclusivemenl composé de calho
liques, aprés s'étre bien gardé de déployer
son drapeau. Ayant adhéré aux staluts de la
Fédération libéralece conseiller vient de
recevoir sa réconipense. Or, pour l'appeler
aux functions de bourgmeslre, ('impartial
M. Rolin l'a naturellement préféré a un ho
norable échevin déjii en fonctions depuis
dix-huitans II est vrai que eet échevin est
calholique, et par conséquent digne tout au
plus d'etre eonsidére comme un traitre,
d'aprés 1'aimable expression d'un des lieute
nants de M. le ministre de Fintérieur.
Qu'on juge de rentliousiasme qu'a provoquée
a Peer la nomination donl il s'ngildans la
ville enlière il a été constate que trois lihé
raux el qualre cabaretiers out pavoisé leurs
maisons C'était superbe.
joue derrière la procession; cc sont les mili-
taires lures qui la précédent et forment la
haiesur son passage. Riën de plus toucbant
que la bonue tenue el la gravité respeetueuse
de ces musulinans prenanl part a la soK nnilé
du cortége.
Les processions interdites a Liége et
honorées a Constantinople, voila certes un
contrasle bon a citer, pour montrer ce qu'est
la tolerance dans cette Turquie representee
comme la terrede l'intolérance. Ce n'est pas,
d'atlleurs, le seul exemple que l'on pourrail
citer. Personncllement, je liens de deux
prétres distmgués de Beyrouth. que nos
religieuses sont éininemtnenl respeciées en
Orient el qu'elles ne sont jamais exposées,
n'importe oü el les s*e trouveut, a des insultes
on tout au moins a des grossiérelés qui ne
leur sont pas épargnées dans cerlames de nos
villes.
Rappelons a ce propos qu'a Bruxelles,
sous le règne deS. M. Léopold II et du V.*.
J. Anspach l«r, la procession du Saint
Sacrement de Miracle a, pour la première
bis depuis des siécles, été privée d'eseorte
militaire, au mois de Juillet de l'an de N.-S.
1878, le V.*. F.*. Renard élanl ministre de
a guerre.
La religion calholique, son cnlte, ses mi-
nistres et ses cérémonies publiqu.es mieux
honorées et plus hbres en Turquie qu'en
Belgique!
Quel sujet de médilation pour les manes
de Léopold lerqui assista, bien que roi pro
testant, au couronnement de N. D. de la
chapelle, avec toute la familie royale.
La barbarie prédite par le rui sage a fait
du chemin dans la Itbre Belgique!
On écrit de Bruxelles a la Palrie
Avez vous remarqué la facon peifidedont
la presse gueuse s'y prend pour attaquer Ie
Roi?... Tanlót elle insinue que S. M. aurait
dü otlrir une collation aux bébés passés Sa-
modi en revue; tanlót elle blame le souverain
de ce que les princesses n'onl pas assisted
cetle exhibition saiigrenue et grotesque;
puis, elle fait ressorlir qu'en semhlable occa
sion Léopold I envoya de Laeken aux enfanls
des paniers pleiris de fruits splendides, el
elle ajoute qu'a prés unepareille revue, l'un-
péralrice d'Allemagne, a qui les enfanls
avaient offert des bouquets comme il en a été
présenté a not re Heme, les avait invités a
une collation monstre dans les jardms de
Potsdam el que ce fureïit les enfanls de loule
la familie impériale qui servaieul les invités.»
Autant de phrases,, amant de traits de
visqueuses bèies d'encre, qui'a leur per-
fidie joignent l'hypocrisie de protestations
de preiendu dévouement a la Royauté, pro
testations dont la sincërité équivaut a la
chastele de M"le Pulipliar.
Le feu d'artifice éleinl, les lanternes chi-
noises fffondrées, l^s uniformes rem is au
rancart, il s'élève a Fhorizon des ordonna-
leurs des festivités un point excessivement
sombre: la carle a payer. Si mes reiiseigue
inents sont exacts, les credits alloués par le
eonseil communal seront loin de suffire; il
faudra de nou velles allocations, el Ie tréso-
rier de la capitale loge depuis loiigiemps le
(liable dans sa caisse. Mais le vim est lire, el
si bleu qu'il soil, il faut le Loire, Et puisqtie,
selon les valets dc plume ministériels, I'e-
lan est donné, iecri: En avant les em-
prunts! ne lardera pas a retentir.
Pendant les fetes qui vien-nenl de finir, le
tribunal do commerce de Bruxelles déclarait
en failhle sept négociants domiciliés dans la
capitale.
LA FÈTE-DIEU A PÉR A.
Un journal, le Sema/orepublie quelqnes
lignes piquanlcs, par comparaison, sur les
cérémonies di la Féte-Dieu, a Péra. C'esl un
Beige qui écrit:
Quand ou a voyage en Orient,notre pays
semble plus élrange encore. Quel contraste,
en effet, Lit-bas, c'esl la musique turq ie t|ui
LE PROGRAMME DE M. 11EYVAERT.
M. Ie Procureur de la Flandre occidentale
a fail parvenir la circulaire suivante aux
bourgmeslres, écheyins, etc., de la province:
A Messieurs les bourgmeslres et échevins
des villes et des communes, u Messieurs
les commissaires ^arrondissement el
autres fonctionnaires de Cordre ad mini s-
tratif dans la province.
Messieurs,
Obéissant moins a un ancien usage qu'au
désir de me mettrc, le plus tót possible, en
relation directe avec cliacnit de vom, j'ai
l'honneur de porter a voire connaissance que
j'iii pris possession du gouvernement de la
Flandre occidentale.
Né dans cette province, élevé par un père
qui a toujours fait preuve (Pun dévouement
absoln au bien-ètre moral et matérielde notre
belle West Flandre, je ne puis m'empècher
de.vous exprimer, tout d'abord, mon bon-
heur de me retrouver parmi vous, avec la
mission de vousèlrc utile.
II a fallu toute la puissance decesentiuient,
pour me décider a quitter des fonctions aux-
quelles j'étais profondémenl attaché.
Dans cette inagistrature si respeclée, a la
quelle je me ferai toujours honhenr d'avoir
apparlenn, j'ai appris a mettre au-dessus de
toute ambition celle de ne j i ma is s'écarter de
la ligne du devoir.
Telle sera la régie de ma conduite dans los
non velles et hautes fonctions que le Roi a
daigné me conférer.
C'esl a ce sentiment du devoir que je fa is
appel, Messieurs, en vous demandant votre
concours loyal et éclairé.
Soyez persuades que, de mon cóté, je ne
redouterai rn peines ni veilles pour vous ai
der a rriainternr notre province au rang qui
lui revienl dans la libre et prospêre Belgique.
La loi sera mon unique guide.
Tous mes efforts tendront a la faire ob
server strictemenl et équitahlemeul, saus
distinction de parti el saus faiblesse.
Vous n'iguorez pas, Messieurs, que mes
principes pohtiques sont ceux auxquels vient
d'etre rendu un si éclatant hommage par la
majorilé des élecleurs beiges.
Dans ma conviction, comme dans celle du
gouvernement du Roi, que je represente,
ï'applicalion loyale de ces principes dut as
surer a ton les les hberlés, urm garantie, a
tons les intéréts légitimes, une protection,
au pays entier, la prospérité malértelle et la
grandeur morale.
Bruges, lu 27 Aottl 1878.
Le Gouverneur,
T. IIEYVAERT
La Patrie répond
L'invocation aux manes de sou père est
empruntóeparM. lleyvaert a JérónePaliirol,
et Prudhomme ne l'eül point desavouée. Ilesl
vrai -qii'eUe vient la co.iiine un cheveu sur
la so ipe, et si M. le procureur ressenl au-
joürd'hui un bonheur si inelfible d'èlre par
mi nous, il dépendait de lui de le goüter
depuis plusieurs amicesil n'avait qu'a per-=
sister dans sun dessein de devenir tabelbon a
Ghistelles; la, coinme sou père, il aurait pu
toujours faire preuve d'un dévouement ab-
solu au bien-ètre moral et materiel de notre
belle West Flandre, en fnsauldes venles
d'herbes, de navels, de bétail, en passant des
contrats de mariage et en operant des liqui
dations, loules choses qui, de son lemps
comme de celui de l'auteur de ses jours, au-
raieul pruil té a notre province comme le vin
ingurgité par Au guste profitail a la Pologne.
Certes, tine phrase aussi pompeuse fait un
mirobolanl effel dans le tableau provincial,
mais quand au fond on examine, on est ten té
de la juger comme le Renard du la fable ju-
geait certain buste creux el plus grand que
nature: Belle*tète, disait-it, mais de eer-
velle point, et le fabulisle ajontait
Combien de grands seigneurs sont busies en ce point
Avec un peu ué reflexion M. Ie procureur
aurait latssé la cetle pbraséoiogie abracada-
brante, et n'aurait pas prèté a rire en ècrivant
qu'il a fat lu toute la puissance de ce senti-
ment pour Ie décider a quitter des fonc-
lions auxquelles il était profondément at-
tacbé. Le plus simple bourgmeslre de
la province lui répond ra: Monsieur, si vous
étiez si profondément procureur, il fallait
resler procureur; mais vous avez trouvé que
17,000 fr.de trailement valaient plus que
7500, et vous èles devenu dare, dare, dans
un uniforme d'emprunt. jouir du magot.
Soyons francs et sérieux, que diable
Oui, soyez-le, el laissez la toutes lesbana-
lités relatives a la ligne du devoir placée au-
dessus de toute ambition; ne méritez pas
la sentence du fabulisle
Les grands pour la plupart, sont masques de theatre,
Leur appardnce impose au vulgaire idolatre.
Laissez la aussi cette menace incessante de
faire observer la loi sans faiblesse; elle
sent trop la caque de la Flandre Libérale el
a Bruges on ne lolére pas cette odeur; c'esl
déja Iropde celle des Weslvlamintj et de leur
congénère, les seules feuilles qui se painenl
d'aise ici devanl M. Ie procureur de la pro
vince.
Dans notre Flandre on observe générale-
ment la loi, et pas n'est besoin qu'on vienne
de Bruxelles pour poser en champion redou-
table de la légalité; de-longtemps aucun dé-
sordre sérieux n'a eu lieu dans nos contrées,
tandis que les rues de la capitale ont été
maintefois souillées par les émeutes les plus
scandaleuses, et puisque M. Ileyvaerl parle
si haul et si menacanl, il doit nous ètre per
mis de demander ce qu'il a fait, lui, procu
reur du Roi a Bruxelles, quand, hnit jours
durant, la représenlalion nationale fut insul-
rinslruction que voire parquet a dirigée
conlre les administrateurs des sociélés Lan
grand nous proclainons volontiers que cette
instruction a été menée haul la main, en gen-
d irme plulót qu'en hoinrne de loini pej.
nes m veilles n'onl été épargnées pour
trouvor d ins ces honorables administrateurs
d'affreux scélérats, et sur votre réquisitoire,
ils ont été renvoyés devant la chambre des
tmses en accusation qui les a renvoyés en
cour ti'assises; mais bélas! requérants, ponr.
suivants, joges, tous s'étaienl trompés, i|s
n'avaieut pas connu la loi, leur unique
guide,» et un souffle parti de la Cour fie
Cassation a renve'rsé Fechafaudage élevé
courageusemeiit et sans la moindre dèfaillan
ce.
Quant aux principes poliliques de M. Hey.
vaert, nous sommes persuadés qu'il ne les
a point faitsonner si haul devant M. Cornes-
se, quand il demanda et oblinl de ce minis
tre de la justice, la place de procureur du
Roi a Bruxelles.
Quoi qu'il en soit, ses principes n'onl ja-
mais assure la moindre garantie aux liberies,
la plus petite protection au pays, Révolu-
lionnaires dans leur origine, ils n'ont point
dégénéré, ct l'histoire contemporaine a la
main, nous venorts de prouver que leur ap
plication a toujours ravalé le grandeur mo
rale et matérielle de la Belgique.
lée, bafouée, honnie, par des gens qui paria
gent ses principes poliliques II avait,
lui, le pouvoir de requérir la troupe, en
a-l-il usé? A t-il du moins fait arrèter et pu-
nir les libéraux qui rnallraitaient les repré
sentant» calholiques? Car, c'esl bien la un
délit, et nous lui demandons si en cette cir-
conslance la loi a été appliquée sans fai
blesse
Non-senlement la représenlalion nationa
le a été injuriée, trtais des outrages scanda
leux ont été prodigués au Roi, el nous ne
nous rappelons pas qu'aucun des insulteurs
deS. M.aitété arrèlé el traduit devant le
tribunal, oü siégeail M. lleyvaert. Si nons
nous trompons, que le procureur provincial
nous le protive, et nous rendrons hommage
aux peines et aux veillesqu'il aurait cou-
sacrées a venger la Royauté ainsi que la re
présenlalion nationale. Jusque-la nous soup-
connons Ie sans faiblesse de n'ètre qu'une
trisle anli-pbrase.
Et voici de quoi appoyer nos soupcons: le
3 Juin 1876, la majorilé des élecleurs bei
ges avail rendu un éclatant hommage aux
principes poliliques, que ne professe pas
M. lleyvaert, et a Bruxelles on appliqua ses
principes a lui en cassant les carreaux de vi-
tre, en insultant et maltraitant les catholi-
ques, el que fit M. le procureur du Roi d'a-
lors?.... II demanda avec instance que. pour
salisfaire aux exigences des perlurbaleurs
libéraux, le Cerele Calholique retiral le dra
peau national, arboré a la facade; jusqn'a
une heure el demie de la nuil, M. lleyvaert
déploya toute son eloquence pour que le
drapeau, ce symbole de la nation disparüt,
et enfin, il oblinl ce trisle, ce deplorable ré
sultat La lot Monsieur, était elle alors
voire unique guide La faisiez-vous ob
server striutemeut, sans distinction de parti
et sans faiblessesf... Ne vous écartiez-vous
pas de la tigue du devoir?... Oui, certes,
car votre devoir vous prescrivaU de mainte-
nir, de défendre mème, jusqn'a l'extrémité,
le drapeau national el vans votis altachez a
le (aire descendre II disparail au milieu des
applaudissemenls de la canailleEt vous
aviez a voire disposition la gendarmerie el la
police qui, le drapeau uational enlevé, ont
exéculé une charge et balayé les perlurba
leurs comme Ie veul! Cetle mesure, vous
devrez la prendre sans faiblesse le dra
peau arbore et fjotlam
Mais no us vQulons èire justes rnvers vous:
oü il i)y a pasen defajblesse, c'esl dans
Voici quelques détails extraits du Code, re-
lalivement au tarif de la contribution per
sonnels.
A l'aide de ces renseignemenls, l'électeur
pourra constaler si sa feuille de contribu
tions est en régie el se mettra en mesure de
réclamer dans la négative.
Nous ne saurions trop insister auprès de
nos amis ponr qu'ils ne négligent pas de se
faire inscrire s'ils en ont le droit.
TARIF
DE LA CONTRIBUTION PERSONNELLE.
1. Valeur locative. (Art. 2 a 12 de la loi de
1822).
Oil paie 4 p. c. plus 15 p. c. additionnels.
Une maison ayant une valeur locative de cent
francs paie done quatre francs en principal, plus
soixante centimes a titre d'additionnels, done
en totalitêfr. 4,60.
2. Portes et fenêtres da rez de chaussée et
fenêtres des 1" et 2a étages. (Art. 13 a 18).
Dans les communes au-dessous de 5 000 habi
tants fr. 0,84 80 en principal, ou fr. 0,98 addition
nels compris.
Dans les communes de 5,000 a 10,000 habitants,
exclusivement, fr. 1,06 en principal ou fr. 1,22 ad
ditionnels compris.
Dans les communes de 10,000 habitants et au
dela mais au-dessous de 25,000, fr. 127,20 en prin
cipal ou fr. 1,46 additionnels compris.
Dans les communes de 25,000 habitants et au
dela mais au-dessous de 50,000 fr. 1,69,60 en prin
cipal oufr. i,95 additionnels.
Dans les communes de 50,000 habitants et au-
dessus fr. 2,33,20 en principal ou fr. 2,08 addition
nels compris.
Fenêtres des étages plus élevés et portes et
fenêtres des caves habitóes
Communes au-dessous de 5,000 habitants,
principal 0,84,80.
Communes de 5,000 habitants et au-desstts,
principal. 1,06.
3. Foyers (Art. 19 a 24).
Un seul foyer85 centimes ou 98 centimes, ad
ditionnels compris.
Deux foyers, chacun fr. 1,59 on fr. 1,83 addi
tionnels compris.
Trois foyers, chacun fr. 3,71 ou fr. 4,26,6", ad
ditionnels compris.
De Sjusqu'a 12, les foyers sont a fr. 3,71 en
principal, au-dela de 12 ils ne sont plusteomptés.
4. Mobilier. (Art. 25 a 33.)
1 p. c. de la valeur, qui se calcule soit sur la
valeur expertise», soit sur le quintuple de la va
leur locative. Ainsi, pour une maison ayant une
valour locative da 100 francs on pen t dóclarer un
ntobilier de 500 francs et payer do cechefft'.
5,75, additionnels compris.
Bien que 1 art. 57 do la loi lirnite, pour la va
leur du mobilier, les droits du fisc, au quintuple
de la valeur locative, les contrihuables out le
droit de dópasser cette lirnite et de dóclarer eux-
mêmes les objets impósabtes qu'ils pössèdeut
réeUement.
5. Domestiques. (Art. 34 a 41.)
Un domestique male ou plusieurs domestiques
saus distinction do sexe pour chacun. fr. 14.84,
soit fr. 17,06 additionnels compris.
Une servante unique; fr. 8,48 oufr. 9,75 ad
ditionnels compris.
Un ouvrier ou une ouvrière domestique fr.
6 36, soit fr. 7 31, additionnels compris. {Sont
répütëS ouvriers-domestiques, ceux qui, prin
cipalement ernplogés aux travauxdes fa.briques
ou usines, au commerce, a, l'agricuUiureoud
l exercice de professions ou métierssont en
mème temps chargés du travail de domestiques
ou travaux de ménage).
6. Cheva-ux (art. 42 a 48).
Tin oheval de luxefr. 42 40, soit fr. 48 76, ad
ditio.nnels eompris.
Un cheval de loueur de chevaux et voitureift
fr. 10 6'
additionnels compris... V": Is