A V 1 s.
parvenir: c'est de supprimer la liberie d'en-
seignement, d'inlerdire les écoles congréga-
nisles et mème l'enseignement privé donné
dans l'intimilé du foyer domestique.
Beaucoup de libéraux sont de eet avis el
parmi eux figurent ceux qui ont Ie plus ac-
tivement ponssé a la créalion du nouveau
ministère de I'lnstruction publique.
Qaanl aux catholiques, la lulte qui s'an
nonce leur impose de graves devoirs, lis out
a sativer des ames et a préserver en mème
temps I'aveDir religieux de la Belgique. La
bataille sera longue et difficile; mais ia vic-
toire n'est pas au-dessus de la porlée de nos
efforts.
II s'agit seulement d'étre unis conlre Ie
gouvernement qui nous déclare la guerre el
qui voudrait nous exproprier, pour cause
d'utililè libérale, de nos libertés religieuses.
Pré tres et laïques don nons-nous la main,
comme Ie firent, en d'aulres temps, les Bei
ges unis contre un pouvoir hostile a leur foi,
etorganisons sur lous les points du pays
une résislance légale, mais fermehardie et
persévérunleaux emblements et aux vexa
tions gouvernementales. Nons avons vaincu
de plus fiers enncmis que ceux qui affichent
aujourd'hui la prélcnlion de nous écraser
définitivement. Les catholiques de 1878
n'ont pas a redouler la rnenue monnaie des
orangistes el des monopoleurs de 1828.
REVISION DES LISTES ÉLECTORALES.
Celte année, par exception, les listes seronl
clólurées définitivement dans loules les
communes, Ie 11 Seplembre. Elles resleront
affichées du 12 au 20 Seplembre. Les récla-
mations, adressées a la Députalion, devronl
ètrcdéposées au Greffe provincial, Ie 30 Oc-
lobre au plus tard.
La dissolution des Chambres, qu'on an
nonce pour Juin 1879, donne a la révision
des listes de 1878 une importance capilale.
Ce sont ces listes, en effei, qui doivent servir
aux éleclions de Tan procbain.
PROJETS MINISTÉRIELS.
GEtoile est, parail-il dans Ie secret des
dieux. Eiie annonce que Ie projet d'organi-
sation de ia réserve nationale est a I'elude,
que Ie complement de la réforme electorale
par rinlroduclion du vote par ordre alplia-
bétique et d'aulres mesures accessoires est
décidé, el, en outre, que Ie cabinet est d'ae-
cord sur les bases de la révision de la lot
de 1842. i> Ce n'esl pas tont: la feuille bru-
xelloise compléte ses revelations en ces ter-
mes: On assure mème que, comme consé-
quence de la réforme electorale complélée,
les ministres el leurs amis envisagenl avee
une parfaile sérénilé d'espru l'évenlualilé
d'une dissolution des deux Chambres comme
un nelloyage désirable.
II y a dans ces lignes un avertissement
donl les catholiques, qui peuvent, eux aussi,
considérer avec une parfaite sérénilé d'es-
pritrévenlnalilé d'une dissolution, ne man-
queroul pas de faire leur profit.
Ainsi que nous l'avons déja dit, il se con-
firme que la session prochaine débulera par
une série d'aggravalions des charges mtli-
taires actuelles.
L'inquiétude est assez grande dans les
raugs de la milice citoyenne. Beaucoup de
soldats dn Dimanche sachant qu'il est ques
tion de les prendre au sérieux et de les faire
enlrer en ligne de compte pour la formation
de l'armée de réserve commencent a réflé-
chtr et a regretter l'ancien régime. lis
trouvent enfin que l'apologue des Grenouil-
les demandant un rot n'esl pas bon a ètre
mis en pratique et ils voient avec un certain
effroi Ie régime nouveau s'avancer sous
forme de mobilisation partielle avec période
annuelle de manoeuvres au camp, exercices
multipliés, etc., etc. Avenir
A PROPOS DE CIVILISATION.
On écrit a la Putrie de Bruges
Aux approches du depart de la mission
du pére Depelchin pour l'Afrique australe,
l'opinion publique commence a reporter son
attention sur le groupe beige envoyé sous
les auspices de la société pour la civilisation
africaine a Zanzibar. D'aprés ce que j'ai
appris de bonne source chacun des membres
de ce groupe MM. Cambier et consorts
recoivent a litre de frais de voyages"GO a
70,000 fr. annuellemenl. Cechiffre en appa-
rence élevé est en réalilé assez minime, élant
données les nombreuses dépenses qu'enlrai-
nent les caravances qu'il faul organiser. II
est bon cependant de remariiuer que si des
religieux avaient a leur disposition des som
mes analogues a celles allouéesaux civilisa-
teurs laïques, ils serviraient aulremenl la
vraie civilisation en baptisant et 'en évangé-
lisant. L'illustre et saint Pére De Smet a
presque sans ressourcesappelé aux lumières
de la vérité des peuplades entières. II en est
do mème des missionnaires beiges en Mon
golië et des missions catholiques disséminées
sur les divers points du globe.
PROPAGANDE GÜEÜSE.
C'esl en novembre au plus lard que doit
paiaitre le journal populaire gratuit donl la
fondation a cté décrétée en loge et qui est
destine a décléricaliser les classes rurales
surioul. Le projet n'esl nullement chimérique;
il est trés sérieux et nos adversaires sont
decides a ne rien n'égliger pour le réaliser
dans des conditions formidables. Nous ne
devons pas nons le dissimuler l'assanl livré
aux croyanéés des manceuvriërs et des
charrues rroyant en Dien sera ardent et
il fuut craindre ses consequences lacheuses.
N'y aura-l-il pas dans notre camp, oü les
dévonements abondent, de généreuses initia
tives pour entreprendre de comballre la
propagande antisociale qui sa prépare. On
ne peut assez Ie répéter c'esl de petits
joumaux écrits simplement et prètiquemenl
qu'il faul inonder le people. II est nécessaire
qu'il y en ail partoul de bons si l'on vent
empècher les mauvais de s'impianler eri mai
lles au sein des families. Placer un journal
honnète a un foyer honnète, cela se fait assez
faeilement, mais purger une maison du jour-
naltsme, libéral lorsqu'une fois il y a fait
invasion, e'est chose malaisée et difficile. La
malignilé de la nature humaine trouvedarts
le mal une puissante appetence et rien ne
doit ètre négligé pour no lui fournir aucune
occasion de naitre.
UN PARALLÈLE.
avons fait vaioir contre la position mixte
qu'il établit en cumulant le posle de prési
dent de l'Associalion libérale et les functions
de commissaire d'arrondissement. C'esl un
excèsde pouvoir odieux, et M. le procureur
de la province devrait bien prouver ici qu'il
sail appliquer, comme il l'a dit, la loi saus
distinction de parti el sans faiblesse. II est
vrai que ce n'esl la de la part de M. Hey vaerl
qu'une phrase a effet, qui, malheureusement
pour lui, ne dupera personne.
UNE ADMINISTRATION LIBÉRALE.
L'édilité oslendaise a lonéau prix de5,000
fr. I'an, deux salles d'un baliment communal
appelé Kursaal, pour être affectées au jeu.
Or, voici Uapprécialion d'une feuille libé
rale au sujet des jeux d'Ostende. C'est la
Gazette qui parle
Oslende, 31 Aoüt.
Le démon du jeu, que les gouvernemenls
avaienlcru chasser a jamais en proscrivanl
la terrible Roulette, reparait peu a peu avec
une arme nouvelle le baccarat,
Le baccarat élail jusqu'a présent inconnu
aOstendeonse conlentait, parmi le cercle
resireint d'amateurs, du jeu plus savant de
V écarté, qui, s'il faisail quelquefois des vic-
limes, les faisail du moins trés galammenl et
dans loules les régies de l'art. Aujourd'hui,
I'écarté a perdu loute sa faveur depuis l'ar-
rivée du nouveau venu; le Kursaal a offert a
celui ci deux salons spéciaux, avec lapis-verl,
croupiers, rateaux, et tout le tremblement.
De neuf heures du soir a six heures du
rriatin, je dis bien six heures du mati/i,
on joue sans désemparer. La foule est
énormeon se presse, on s'étouffe, mais
n'importe. A partir de onze heures, il est
percu une amende de un franc par heure et
parcurieux. Cela rapporte gros, ajouté ace
que lesjoueurs doivent payer pour la taille,
et le reste.
Aussi, l'affaire est-elle excellente... pour
le fermier, car il y a un fermier il a
payé son droit 5,000 fr., celte année, a la
ville; dés mainlenant, pour la saison pro
chaine, on en offre trenle mille...
Le sort tour a tour favorise el frappe les
nudacieux. On me cite un banquier alle-
mand. qui a gagné, en quelques jours,
40,000 fr. En revanche, un de ses compa-
Inotes en a perdu 20,000 en quelques heu
res. Un autre étranger, encore dans toule
la fraiehenr de sa première jeu nesse, a été
si bien rasé, plurné, et aépouillède lont ce
qu'il avail, qu'il n'a rien troiivé de plus
simple que <le délaler incontinent, en ou-
hlianl, a l'hótel oïr il élait descendu, ses ba
gages... ei Ia nolo a payer.
La plus belle partie du genre hurnain
n'esl pas exempte elle-mème, de ces sortes
de malheurs, car elle n'est pas non plus la
derniére a tenter la fortune. Certaine noble
dame, réduile ati mème état do délabrement
que le jeune étranger susdil, n'a pas cru
cependant en fuir les consequences avec la
mème légérelé de conscience elle a lout
bonnemënl demandé a son hotelier de lui
prèler de quoi relourner chez elle, el de lui
faire crédit. A la bonne heure
L'édilité oslendaise a fait, il y a un an, un
remarquable réglement sur la sonnerie des
cloches aux fins de protéger le soimneil des
élrangers rocherchanl dans les stations bal-
néaires le calme du corps el de ('esprit.
Des jeux de hasard commencaut a 9 heu
res du soir pour fiilir a G heures du mal'in,
ne troubloraieni-ils pas par hasard le som-
meil des péres, des mères, des épouses donl
les fits ou les maris ex posent entre des grecs
el des drölesses, des nuits entières, leur for
tune sur le tapis vert d'une table de jeu
VIOLENCES MINISTEHIELLES.
Dccidément, nous voici de nouveau en
1828: rien n'est change a la situation, rien
cxcepté les noms des ministres: M. Bara, a
rinlelligence prés, pourrait s'appeler Van
Maanen, M. Fiére aurait nom Appelius s'il
avail de eet ancien ininistre la souplesse en
plus et l'arrogance en moins. Au reste, ce
sont les mêmes erremenls poliliques, les
mêtnes actes de violence.
Le ministère de 1828 déeorait les hommes
les plus laré>; celui de 1878 décorerauteur
de iüngedierl; il est vrai qu'avant 1870 il a
decorè M. Meidepenningen, l'homine impli-
qué dans toutes les conspirations qui de
1831 a 1842 out eu lieu conlre la dynastie
nationale el contre l'indépendance de la Bel -
gique.
Aprés cela il ne peul pas,-ne pas décorer
l'auleur des ignobles couplets hurlès en
novemhre 1870 sous les fenèlres du Palais
du Roi; car il est évident que ce dernier
n'est pas plus coupable que le nommé De
Geyter. L'tnjure Roi de cn'est pas
plus ignoble ni plus iininoude que ces paro-
les do Wngediert:
Qtiand done sur cette triste terre
Chacun de nous sera-t-il son propre Pape
Et son propre Roi
Quand done verrons-nous
Sceptre et couroune,
Mitre et ciboire
Router dans la poussière
Les deux font la paire, avec celte dille-
reuce cependant que les gueux de novembre
1871 se bornaiènt a insuller, tandis que le
gueux decorè par M. Rolm veul detröner et
saus auctin doule bruter le none royal!
Et il y a un ministère qui prosit Lie ainsi
l'ordre portanl le nom du Sjuverain!
Le mème ministère veul que la nation
paie les gaspillages et les dettes de feu M.
Vrambout,mais en revanche, M. Bara,
qui serail aujourd'hui, sans la générosité
des prèlres, un saute-ruisseau, clere d'huis-
sier ou d'avoué, ne vent pas qu'un prètre
louche l'honoraire de 2 francs pour une
messe basse, car il vienl de prendre a l'égard
du clergé d'Ouckene, un arrèté royal (voir
l'Acte officiel ci-conlre) qui décide que ce
taux énorme sera réduit a un franc'.
Mais tout cela ne suffit pas a tnons Bara:
il vient de faire insérer dans son organe
tournaisien un article demandant d'élablir
un impöl sur les couvents, l'incaméralion
de leurs biens élant pour le moment impra-
licable!
Et nos dominateurs du jour croient que
toutes ces violences, tons ces actes scanda-
leux el ignobles raffermironl leur despotis
me: ils se trompent. Plus ils commellronl
d'excés, plus iIs rapprocheront la renais
sance du soulagement universel. Allez
voire train, disait l'autre jour l'honorable
baron de Zerezo a M. Anspach en colêre,
colère qui s'apaisa instantanément quand il
connul le nom de son inlerrupteur, et nous
aussi nous disons aux ministres: Allez
votre train! Mais gare au déraillement!
(Pair ie.)
ACTE OFFICIEL.
Le Monilelir publie un arrété royal contre-
signé Bara, et qui montre ce minislre mar-
chant dignement sur les traces de Joseph II,
l'empereur-saeristain.
Par acte passé, le 1CI Février 1877, devanl
le nolaire Vandeputte, de résidence a Rum-
beke, M"e Catherine Vandertiiorlele, culti-
valrice a Ouckene, fit donation a la fabrique
de l'église de celte derniére commune d'une
maison avec ses dépendances et jardm, située
en la mème locablé, a charge par ladite fa
brique de faire célébreé a perpéloité an
nuellemenl, a compter de cejour, en l'église
d'Ouckene, dix messes basses d Chonoraire
de 2 francs chucune tï payer par la fabrique
par la donatrice el sa défunte familie et, en
outre, avec le désir formel el Ie vif souhail
de la donatrice que la dite propriété puisse
servir a perpétuité d habilatidn au vicaire de
l'église d'Ouckene lequel, tï partir de ce jour,
paierail annuellemenl a la fabrique 120 francs
de loyer el supporterait les impöts...
Celte libéralilé fut acceptée dans un autre
acte passé le 4 Juillet siiivant, devarit le
mème notaire, par le trésorier de la fabrique
donatrice sous réserve de l'approbatiön de
l'antorilé compétente.
M. J. Bara n'a pas voulu laisser passer
celte donation sans donner unspécimende
son savoir-faire.
Considérant, dit l'arrèlé royal, que le
tarif apprguvé le 9 floréul an XI, et appli
cable au diocèse de Bruges, fixed un franc
f honoraire d'une messe basse
Vu les art. 900, 910 el 937 drt Code ci
vil, G9 de la loi du 18 germinal an' X, 59 du
déeret du 30 Décembre 1809, 7G 3° et pa-
ragraphes derniers de la loi communale et
2, n° 3, G, de cellc du 30 Juin 18G5 la
fabrique de l'église d'Ouckene est autorisée a
accepter la donation dont il s'agit, aux con
ditions imposées par la disposante. sous la
réserve yd il ne pourra ètre payé au des-
servant, u litre (Ulonoruire, f/ue la somme
ficée par le tari/ dtoeésain menlionné ci-
d ess us.
Nous croyons pouvoir nous dispenser de
lout commentaire.
LA DÉCOROMANIE.
Un journal gueux s'élonne qu'il y ait en
ce moment dans les ministères, a Paris, une
foule de demandes de décoralion de la Lé-
gion d Honneur.
Nous ne savons pas trop pourquoi celte
feuille passé la frontière pour trouver matiè-
re a étonneinent. Qu'elje se rende rite de la
Loi dans les bureaux de M. Fiére et de ses
acolytes les Rolm, etc., et elle constatera
qu'en fait de rubun, Ie libéralisme beige a
des avidités au moins égalcs a celles de la
radieaillc franeaise.
Un haul fonctionnaire disait, il y a pende
jours, que tout bien complé, le ministère
aeluel a devers lui au moins douze cents de
mandes de croix et rosettes de l'ordre de
Leopold. On reniarque entre autresdes sup.
pliques signées par des scribes libéraux, de
vilains penis jnifs jetés sur nos plages par Ie
Hot germaniqite el disant: Une bedidedé-
goralion s'il vous plait, M. Fiére!
Les fenilles gueuses de Bruxelles, si lo-
quaces en trailanl des matières qu'elles ne
connaissenl pas, ne disent pa^ im mot de la
suppression suhiie de l'école Galli. Jadis eet
instilut élail pour elles le nee plus ultra de
l'enseignement libérulrien n'était aussi
parfait, aussi complet, ai.ssi delicieux elles
se pamaient d aise devanl les tnorceaux
oratoircsde Mile Gatli mais celle-ci dis-
pa raii comme une ombre.sans que ses élèves
connaissenl le résultat de leurs travaux de la
derniére année seolaire, et silence sur
ton le hr ligne.
Quel est done ce mystère Si M. Fon-
tainas et Mile Lehembre élaient encore la,
peut ètre pourrait-on l'éclaircirmais Ie
libre examen fail encore des siennes en or-
ganisant la conspiration du silence.
Un banquet sera offert 4 M. le chevalier
Ruzette, gouverneur relevé de la Flandre
occidentale, dans la grande salie des Halles,
Bruges, le Dimanche 32 Septembre, h. une
heure et demie.
Le prlx de la souscription est de 5 francs.
Une liste de souscription est déposée au
bureau du Journal.
BULLETIN POLITIQUE.
La session du Reichstag s'est on verte
Lundi a Berlin. La situation parlementaire
est aussi embrouillée au moment de la réu-
nion du Parlement nouveau, qu'elle l'était
lors de la dissolution de l'ancien. II n'y a pas
de majorilé homogène dans le Reichstag,
pour ou conlre le gouvernement. Une ma
jorilé de coalition est seule possible, et l'on
ne sail pas encore de quel cólé le gouverne
ment se tournera. quelles fractions de parti
il s'efforcera de gagner ponr les adjoindre
aux fractious conservatrices donl les suffra
ges lui sont assurés et pour lormer ainsi une.
majorilé.
L'assassinat du general Mesenlzoff el de
plusieurs autres officiers de police a déter-
miné le gouvernement russe a prendre des
mesures exceptionnelles el extrèmement sé-
vères contre les nihilislés. Un ukase a décré-
te la loi martiale, qui met lout l'empire en
état de siége. Les arresta'tions et les perqui
sitions no disconlinuënl pas. Un nouveau
ministère ffé la siïreté générale, dttquel res'
sorlironl a la lois la haute police et la police
ordinaire, est en train d'étre formé.
Les Russes, sans renconlrer de résislance,
out pris possession de Batoum. Legrand due
Michel l'a annoncé officiellement a l'empe-
reur.
Le général aulriehieh Szaspary continue
avec succés ses monvements ofiensifs. Aprés
un combat acharné tl a enlevé aux insurgés
plusieurs positions et dégagé la route qui
conduit a Maglai.
Méhémel Ali, apiès avoir échoué dans sat
mission d'apaisemenl en Albanië, avail quitté
Prisrend pour se rendre a Scutari. A Yakova
tl fut assailli par une bande d'environ cent
cinqiianlc révoltés afbanais, qui lentèrent
de le capturer. Le général oltoman se réfu-
gia dans un hangar, oil il fut pris et massa-
cré avec une vingtaine de personnes de sa
suite, sous Ie prétexte qu'il avail refusé d'or-
ganiser une attaque conlre les Autnchiens.
Caisse des Propriétaires
Agent a Ypres
M. A. I tmck-Utciiiciit, Banquier,
rue de I'Etoile, N« 4.
I..i (.aisse des Propriétaires émel des ohligalions
aux conditions suivanles
Obligations a 5 ans, intérét 4 1|2
id. 10 i) sjj.j
id. it primes 112
éqnivalant a 3°|. avec la prime dei-embonrseinent.
lour oblenir les litres on avoir des renseigne-
nicnts sadresser a ill. VONCK-CLE1IENT, seal
agent de la Société il Tpres.
Les obligations de la Caisse des Propriétaires
ont un double jjage les hypolhèqiies qui garan-
tissent les préts el Ie capita*! de la Société,
trouver le nécessaire pour se nourir et a flaner
partout oü le porte sa lantaisie. 11 est d'une race
aussi dépourvue de valeur et aussi incorrigible
que les Indiens Sioux. Les vagabonds de profes
sion sont les balayures de la civilisation dans
sonrapideessor; iis sont incapables de la suivre,
ils restent en arriöre, et, de gaietó de coeur, tour-
nent bride et essayent de retourner vers le passé
jusqu'a ce qu'ils soient redevenus a moitió barba-
res. II n'y a qu'une nianière d'en avoir raison,
c'est la force. Le gouvernement devrait eonstam-
ment les reprendre a la rue et les forcer a tra-
vailler sufflsamment, au moins pour gagnor leur
nourriture et se vêtir décemment.
Les institutions charitables pourraient alors
remplir leur but, qui est de venir en aide a ceux
que le malheur a rendus misérables et qui ont
besoin d'avoir recours a la charité pour se re-
mettre sur pied.
Ce genre de vie doit les fasciner dans une cer
taine mesure. lis n'ontrien a perdre; leur place
dans l'humanité, est bien déflnie; il est impossi
ble de la leur ravir. Arrètez-vous au coin d'une
rue, un matin quelconque dans un quartier com-
merQant de la ville, et regardez la mine des pas-
santscombien voyez-vous de gens qui ont l'air
réellement heureux et satisfait? Tous sont mar
qués au sceau du souci et ont le regard anxieux.
Voila un vagabond qui s'avance, il peut avoir
l'air dépenaillé et aiïamé, mais il n'a pas une ride
creusóe par les soucis; il ne se presse jamais, a
moins d'étre en retard pour un diner gratuit
pour lui le temps n'est rien; il a déjd cboisi l'in-
stitution qui aura l'honneur de lïiéberger le soir,
et, en dehors do lui, le monde peut marcher la
grace de Dieu.
Nolre trés doux commissaire d'arrondis-
semenl, M. Henri Carton, pose volontiers en
victime. Ces jours-ci dans une leitre a la
I'ulrte il se comparail a M. Ruzette. Les
lauriers deM. Ruzette em[)écheront loujours
cel homme de dortnir. G'etail écrit
La Patriv cependant essuie a sa inanière
les larmes du crocodille.
M. Carton n'a pas été «relevé» de ses
fonctions cointne M. Ruzette l'a été: sa letlre
du 13 Juillet 1870 adresséea M. Ie minislre
del'intérieur Ie prouve a saliélc: M. Carton
déclarail vouloir continuer a comballre le
gouvernement. Je croirais martquer a ma
dignité, écrivait-il a M. Ivervyn de Letten-
hove, si je consentais a abandoiiner mon
pariiet a refuser mon appui a mes amis
poliliques.»Or, M. Ruzette a-t-il ja
mais fail une declaration semblahlo au mi
nistère qui l'a deslilué? Cerles non, cars'tl
avail voulu, comme M. Carton, cutnuler les
honneurs de l'opposition avec les benefices
du gouvernement, nous eussions loué M. Ro-
liti de l'avoir révoqué, car aucun pouvoir ne
saurail lolérer un agent qui déclare vouloir
le comballre. Entre M. Ruzette el M. Ruim,
il n'a pas été question de conduite politique.
Le Iccleur remarquera que M. Carton ne
dit pas un mot du grief principal que nous