L honorable M. Delcour s'élait efforcé d'at- ténuer la mauvaisc reputation de l'universilé ganloise en y nomrnant qnelques professeurs de lalent, pouvant inspirer de la confianee aux families calholiqnes. M. VanHumbeeck, au contraire, vienl de travailler an profit de l'université de Louvain: il a deslit 11c I'admi- nislrateur inspecteur de ruriiversilé de Gand, et de le remplacer par tin fervent admiraieur el apologiste de M. Laurent, par M. Wage- ner. Les lauriers de M. Rolin ne laissaienl plus dormir M. Pierre Van Humbecck, et il a voulu avoir ses viclimes. Soil: tout cela ne fera qu'accélérer le moment du retour du o soulagemenl universel. On écrit de Furnes, lr Octobre, a la Pair ie: Le procureur de la province. Monsieur Heyvaert, a fait hier a la bonne ville de Fur nes, l'honneur de sa première visite offieielle. Déja depuis une quinzaine de jours la bien- heureuse nouvelle circulait de bouche en bouche; et dans l'altenje de rimmorlel hon- neurqui allait nous échoir, nos édiles libé- raux, secondes par leurs roquets de com- mande, allaienl el venaient d'un air affairé, lancant des invitations, des ordres, des pro grammes de fètes, quémandant chez tous les habitants la faveur d'un lampion, ou tout au moins le bout d'un petit drapeau tricolore.. Bref, rien n'avait élé négligé pour donoer a nos rues tin air dejoie folie et faire ac- croire au successeur de M. Ruzelte q'ue les Furnois applaudissaient des deux nv'iins au régime destitutionnel qui envoie des procu reurs surveiller notre Flandre. t)n avail poussé la precaution, a ca détail je vois le plumet de M. Van Humbeek: se hérisser d'horreur! de faire afracher, par les en- fantsde l'école primaire, sous )a surveillance d'un garde ville, les herbes qui poussenl si plantureusement dans nos rocs- et places pu- bliques. Hélas! trois fois hélas! Tou'ies ces peines et tous ces préparalifs sont venus aboutirau fiasco le plus complet et le qdus colossal qu'il soit possible d'iinaginer. Le procureur est descendu a la gare veus 10 1/2 beu res du matin. La se trouvaie&i pour le recevoir, a cóté de qnelques fonetio'rmaires, les mem bres du eonseil communal, une demi-douzai- ne de drapeaux de sociè'tés de boule et de tir, les élèves de Fécole moyenne et de nos deux écol.es primaires. Aprés les compliments d'u- sag-e, M. Heyvaert a assure son chapeau fripé ma foi! sur son chef et le cortege- s'est branlé vers l'hótel de-viIle au nulieui d'une pluie fine qui s'est mise de la parliev cl d'un silence glacial, En historiën fidéle cependanl, je dois ói fa vêrité de dire qo'aux abords de la station cinq on six voiy. appartenanl a une des so- eiétés rèquisili'onnées, dont mention plus haut, onl taché de rompre la glacé el oni poussé, au grand ahurissemenl de leurs voi- sins, un timide VivCi le gouverneur. Inu tile de menlionner que cel essai n'eul qu'urv succès de.... sourire. Anssi sur tont le par cours il n'en fut plus question, et lp préfet de Ghistelies put a loisir examiner les facades des maisons, ct y compter sur les doigls les rarissimes drapeaux qui pendillaient de ei de la, et rendre ses coups de chapeau les plus gracieux a des salutations.... imaginairès. Ajoulez a cela un ciel chargé denuages, un vent a décorner tous les boeufs du Furnes- Ambacbt, et l'on conviendra aisémentque I'entree triomphale de notre procureur avail bien plutèt l'air d'un convoi funèbre, C'étan du reste ('impression générale que cela fai- sait sur tout le monde, sur le héros de la fèle, qui, au dire d'une bonne femme, avail l'air d'un citron trempé dans le vinaigrev comme aussi sur nos édiles qui avaient cone» la lumineuse idéé de la fète. Ces messieurs eu effel entouraient leur victime, et C'est au milieu de cette explosion de liesse extraordinaire, que M. Heyvaert a- fait fina- lement son apparition au baleen de l'hèief- de-ville, ou il lui fut donné de con tem pier Ie défilé des sociétés, I'umfcrme des di.v-neuf pompiers, ainsi que les exercices-inilitaires de nos gamins de l'école moyenne. Ces der- niers poussaient consciencieusemenl des vive le gouverneur! exéculés sur com- inande et qui se distinguaient d'aulanl mieux que la place élail silenciense comme un cime- tiére et a pen prés vide de monde. Aprés cette exhibition de sa personneau public. au grand complet, désireux cela se com- prend de ne pas lacher son procureur en cette circoostance, i'accompagna chez le bourgmesire jusqu'a la porie exclusivement. Mais passons. Aprés Ie déjeuner, réceplion des autorités, lei encore M. le procureur de la provinces dü faire d'assez singuliéres rétlexions sur telle el tellabstention; tout comine il doit avoir trouvè extraordinrire, dans ses visites aux élablissemenls publics, que par exemple, les commissions des Imspices et de la prison nese composaient respectivement que d'an seul membre. Le resle de la journèe ne mérite gnére de mention. En voici le sommaire: Diner intime chez M. le bourgmesire. Le soir, a 7 heures, concert au theatre oü claient conviées gratis les sociétés qui avaient moniré leur bonne volonlé le matin. Enfin, et comme bouquet, illumination générale de la ville. Qnand je parle d'illnmination générale,» jeveux dire que cela se lisait ainsi dans le programme. J'ai compté. de par loule la ville, en tout et pour tout, Irente-lrois mai sons particuliércs, ou Ion a essayé d'allumer un bout de cliandelle ou un lampion Je m'incline, en finissant, devant ces 33 braves comme devant le courage malheu- reux, el priemon lecteurde verser en mème temps une larme sur le sort de eet infortuné procureur, qui, au sortir de la fournaise du theatre,et par Ie leinps de rhumes et de grip pe qui court, s'en va, a 10 heures du soir, en voilure découverle, par les rues de Fur nes, a la recherche des 33 josles qui témoi- gnent de leur respect pour le fidéle obser- vatcur de la loi. La Chronique annonce que le sieur Ferdi nand Vandertaelen vient d'ètre dans un but élecloral évident nommé chevalier de l'ordre de Léopold. Le fait n'a rien qui nous étonne. Avant cinq ans, le ciloven Janson aurai recu la mème decoration. Nous apprenons que M. Edmond Van Brabandt, avocat el membre de la Deputa tion permanente de la Flandre Oriëntale, est dèfinitivement le candidat des catholiques d'Andenarde aux élections qui auront lieu en cette ville, pour remplacer fern M. Van der Donckt. On n'a pas oublié le procés intenté par Mme Judic a VAmi de l'Ordrequi avail dé- noncé comme immoral le répertoire de cette chanteuse d'alcazar. Le gouvernement anglais vient d'avoir a prononcer dans la mème cause et il l'a fait conformément aux conclusions de Me Bribo- sia, avocat du confrère il a Interdil a Lon- dres tout le répertoire de $n'" Judic pour cause de shokiny. CHRONIQUE ËLECTORALE. Les catholiques deL'ége se proposent de IuIter aux prochaines elections communales, sans loutefois opposer une lisle compléte a la lisle libérale. absent, M. Heyvaert s'en fut dé- 1N.STRUCTIONS MINISTERIEL IES. Nous oroyons utile de publier ici les dis positions intéressant ia plupart des éllcetnurs. (Les'chiffres placés ent re parentheses a la suite des dispositions eitées renvoi-ent aux ntiméros d'ordre des lois élecloral es coor- données publiées au Monileur du 23 inai 1878, supplément.) jeuuer.Qn racouieque le eonseil communa', ^'inscription au tableau, e), aubogoin, paries Jeudi dernier a eu lieu chez Madame Ru telle une réuniun bien lotichanle. Les dames du comité qui, au moment du reièveinenl de M. le chevalier Ruzelte, gouverneur de la province, s'élail sponianément formé pour olïrira Madame Ruzette un gage de dèvoué- menl et de gratitude, se sont rendues au Dy ver pour présenter a Madame Ruzelte le souvenir préparé par leur affection. Ce souvenir consisle en tin album conte nant les noms de plus de trois cents dames qui onl désiré contribtier a cet hommage. Deux splendides bouquets onl élprésentés a Madame Ruzelte, l'un par MUe Marie Van der Hofstadl et l'autre par M. Louis Waldbott de Bassenheim. Madame la baronne Van Caloen, épouse de notre digne ancien sénateur, en présen- tant 1'album, adressa a Madame Ruzette les paroles suivantes Madame, b Je vous remercie de toute mon ame, el pour les orphelines auxquelles, par cette 1" Madame Ruzette a recu un sachet de Saij i rose et blanc, renf<-»'mant Facte de la f0[|(| I tion; uue dèlicale attention y avail méiiai)l un recoin luteralen tent bourré de Billets-» lolerie de l'Ecole apostolique,comine al|USj0[| a I'ceuvre dont Madame Ruzelte est la Prési. denle, tandis que ft nlérieiir du sachet o|fra aux regards charmés un fouilli de deiiieiLi telles qu'on n'en woil guére dans lecou, ineice, spécimen de la principale indiisin.J de la classe ouvriére, que les dames c|l!n tables de I'ceuvre cl es pauvres malades vjf tent assidümenl. Cette dentelle a élé confectionnée par u éléves des religieuzes Aposloliues du couvej de Jerusalem a bi n geselle offre un de.% trés-antique, retrouvé récemmenl par tir, i des bumbles sceurs qui s'y dévouent a 1'^ cation de la jeunesse. NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. Mgt I Evèque de Bcuges a nommé coadj"' leur a Ghyvcrmchove, M. Anastase Ver- meersch, pi être au Séminaire. ACTES OFF1CIELS. Par arrèté royal du 2 Octobre, M. D. Op' somer, huissier prés ie tribunal de le itislaU' ce séa.nl a \pres, est nommé en la méflf qua 11 té prés le tribunal <je lc instance séawlS Bruges, en remplacement de M. Carroen. décéde. _^y, L'oeil morae maintenantet la tête baissé© Scmblaient se conformera satriste pensée:.»- section ii. Composition des b ureaux. 1° Les operations électorales sont dtrigées dons ehaque section par un bureau eomposé d'un pre sident, de quatre scrutateurs et un sec rétaire. L'un de ces bureaux, qui porte le nom de bu reau principal, est spéeialemenb chargé des operations, des formalités qui doiv ent avoir lieu antérieurement au jour de lelect.ionles autres bureaux, dits sectionnaires, ne fonctionnent que ce jour mème 2° Le bourgmestre, ou, a 'son défaut, l'un des échevins, suivant l'ordre de leur nomination, et a défaut des bourgmestre et échevins, l'un des conseillers eommunaux, sr avant le rang des cription au tableau, présid s le bureau principal les quatre membres da couseil communal les moins agés remplissen'c les fonctions de scruta- teurs; si le nombre p p-scrit de scrutateurs ne ne peut être rempli au moyen de conseillers il est complété par l'rjdjc -netion délecteurs choisis parmi les plus imprjsés de la commune, sachant lire et écrire (n° 8?,.) Le bureau pril acipal d oit être constitué cinq jours francs au moins av autle jour de l'élection (nos 109, 112, li.3); 3° S'il y a p iusieurs secü 'ons, la deuxième et les suivantes sont présidées p; ir l'un des échevins, selon leur rang d'ancienneté oua défaut des éche vins, par l'un des eonseilk ts, selon leur ordro personnes designees, a eet effet, par le président du bureau principal, parmi les électeurs qui ne ■sont pas fonctionnaires amovibles. Les quatre plus imposés des électeurs présents, sachant lire et écrire, sont scrutateurs (n° 82). II est a remarquer que, la présidence de clia- cun des bureaux sectionnaires étant de droit attribuée aux échevins et aux conseillers dans l'ordre que nous venons d'indiquer, les échevins ou conseillers ne peu vent être désignés pour être scrutateurs au bureau principal qu'après qu'il a été pourvu a toutes les présidences (circ. du 11 juillet 1878); 4° Ni les conseillers sortants, ni les candidats no peuvent siéger au bureau, si ce n'est comme témoins (nQ 86.) Les conseillers appelés a faire partie des bu reaux pour l'élection communale ne doivent pas nécessairement être électeurs, et ils peuvent être choisis parmi les fonctionnaires amovibles (décis. min. 11 Fev. 1869) 5e Ghaque bureau nomme son secrétaire sans être tenu de le choisir parmi les électeurs (n° 82). La marche réguliere des opérations exige que ehaque bureau s'assure, mème pour les mesures préliminaires, lo concours d'un secrétaire fami liarise avec le mécanisme de la loi, actif et ca pable. section in. Materiel nécessaire aux élections. 1° Le collége des bourgmestre et échevins doit prendre toutes les mesures nécessaires pour as surer la marche réguliere des opérations élec torales, telles que les prescrivent les lois. II doit notamment veill'er a ce que tout le matériel né cessaire pour ces opérations soit fourni et mis en état pour l'époque oü les élections doivent avoir lieu 2° Ce matériel comprend les objets suivants, qui doivent être fournis pour chacun des bu reaux A. Des cloisons et pupitres dans la salie oü sié- ge le bureau pour former les compartiments iso- lésdans lesquels les électeurs doivent émettre leur vote. Ces compartiments, les cloisons et le bureau sont établis conformément au modöie n° IVannexéaux lois électorales coordonnées. II doit y avoir au moins un compartiment ou pu- pitre isolé par cent électeurs (n° 118). II appar- tient a la deputation permanente de régler pour ehaque commune les dimensions, et le disposi- tif de ces installations selon que l'exige l'état des locaux (n° 160) B. Une boite a deux serrures, conforme au mo dule d'urne prescrit par l'arrêté royal du 17 Mai 1878. L'administratiou communale devra mettre, le jour de l'élection, ces urnes a la disposition de ehaque bureau (circ. du 2 Juillet 1878) C. Trois exemplaires des lois coordonnées, pu bliées en vertu de l'arrêté royal du 17 Mai 1878 l'un de ces exemplaires devant être, le jour de l'élection, déposé sur le bureau, ainsi que la boite A deux serrures, et les deux autres exemplaires devant être mis dans la salie d'attente a la dispo sition des électeurs D. Des crayons en nombre sufflsant, qui doi vent être attachés aux pipitres des comparti ments, et au moyen desquels les électeurs for- mulent leurs votes. Ces crayons doivent offrir des conditions de solidité supérieures a celles des crayons ordinaires. E. Un timbre a date avec tampon, destiné a estampiller au verso de ehaque bulletin le numé ro du bureau et la date de l'élection (n° 123) F. Les bulletins de vote en nombre sufflsant, e'est-a-dire un par électeur inscrit, plus la quan- tité de bulletins qui paraitrait nécessaire pour remplacer ceux qui auraient été détériorés. Ces bulletins doivent être demandés au directeur de l'enregistrement de la province trois semaines au moins avant le jour de l'élection G. Les fournitures de bureau nécessaires pour preparer toutes les formules, les procès-ver- baux, les listes a affleher, les listes d'appel, etc., et notamment, pour le jour de l'élection, des enveloppes en papier fort et résistant destinées a renfermer les bulletins de vote, ainsi que des feuilles de papier trés-solide destinées a empa- queter les diverses enveloppes. section iv. Premières formalités. 1° La repartition des électeurs en sections étant faite, ainsi que la désignation, pour ehaque sec tion, du local, oü s'elïectueront les opérations, le collége des bourgmestre et échevins, buit jours au moins avant celui de l'élection, convo- que les électeurs eommunaux a domicile et par écrit; la convocation est, en outre, publiée selon les l'ormes usitées et a l'heure ordinaire des publications (n° 94). Les lettres de convocation indiquent le jour, l'heure et le local oü l'élection a lieu, les nomina tions a faire et les noms des membres a rempla cer. Elles indiquent, en outre, la composition de chacune des sections (n° 95). Elles doivent repro duce les instructions modéle n° 1 annexées aux lois électorales coordonnées, ainsi que le n° 187 de ces lois (art. 139 du code electoral du 18 Mai 1872) et indiquer le jour du balottage eventuel fixé par l'arrêté de convocation. Un intervalle d'au moins six jours francs doit être laissé entre le premier et le second scrutm (n° 90). La formule n° 1 ci-annexée trace le cadre or dinaire des lettres de convocation. Ces lettres sont remises a personne ou a do micile par un employé ayant un caractére public (agent de police ou garde ehampêtre). Cet em ployé est porteur d'un tableau contenant le nom des électeursil fait signer le récépissé sur le tableau a cóté du nom de l'électeur et dans une colonne a ce destinée, par l'électeur lui-même a son défaut, par l'une des personnes habitant avec lui ou étant a son servicesi la personne a qui il remet la convocation ne peut ou ne veut signer, il le constate sur le tableaus'il ne trouve personne au domicile de l'électeur, il remet la convocation a uil voisin, en suivant la marche indiquée ci-dessus. Dans tous les cas, il indique sur le tableau le jour de la remise. (Dép. minist. du 7 Juin 1836.) 5° Dix jours au moins avant celui de l'élection, le président du bureau principal doit publier uu avis indiquant les jours, les lieux et les heures auxquels il recevra les propositions et accepta tions de candidats et les désignations de témoins, ainsi que les jours, lieux et heures auxquels la liste otöcieüe des candidats sera communiquée conformément au dernier paragraphe de l'arti- cle 117 de la loi du 16 Mai 1878 (n° 112). (A continuer). Une respectueuse et reconnaissante affection nous a couduites icic'est ce sentiment qui guide Madame, la démarche que nous faisons auprès de vous. II y a un an A peine, vous arriviez au milieu de nous comme épouse du premier dignitaire de la province; nous vous recumes avec joie. Connaissant vos vertus chrétiennes. nous sa- vions ce que nous promettait l'avenir... l'avenir, en elfet, ne nous trompa point. Dans la position élevée que vous méritiez si bien d'occuper, vous avez donné hautement le bon exemple. Toutes nos oeuvres de charité ont été encoura- gées et protégées par vous. Non contente de ce que vous faisiez déja, vous avez trouvé le moyen de répandre des bienfaits nouveaux; nous pou- vons dire en toute vérité (c'est votre gloire, Madame,) que vous avez été l'ame de tout ce qui s'est fait de bien et de bon dans notre chère ville de Bruges. Soyez en bénie et ne trouvez pas mauvais que, dans 1'efTusion de notre gratitudenous nous soyons ingéniées a vous donner une marque de notre sympathie Pour arriver ace but, différentes pensees nous sont venues a fèsprit: l'idée d'olfrir un objet d'art a la zélée présidente du festival qui vient de couronner d'honneur notre vieille cité bru- geoise se présenta la première. Mais une seconde pensée, plus chrétienne et plus belle, succéda a celle-ei et rallia bientót tous les membres de notre comité il fut decide, séance tenante, qu'avant de former un projet déflnitif, une délicate insinuation vous serait présentée alin que vous choisissiez vous-même celle de nos deux pensées qui vous plairait da- vantage. f Vous n'eütes pas un moment d'hésitation, Ma dame, et vous daignates nous faire conriaitre combien la fondation charitable l'emportait pour votre cceur sur tout ce que nous pouvions ima- giner devoir vous être agréable. Heureuses de votre sanction, et nous rappelant que, si vous êtes l'éminente promotrice, a Bru ges, de l'oouvre de l'Ecole apostolique, pour la- quelle, sous votre présidence et par vos soins, une exposition charitable a lieu en ce moment, vous ótes surtout et avant tout la digne Prési dente d'honneur de l'oeuvre des pauvres malades, nous avons pensé ne rien pouvoir trouver s'ac- cordant mieux avec vos désirs que la fondation d'une bourse au profit d'une jeune orpheline Bru- geoise dans Ia pieuse maison de la charité de St- Yincent de Paul. Cette fondation portera le nom de Fondation Ruzette-d'Anethan. Vous aurez, Madame, et aprés vous vos descendants, le droit de placement. Elle vous rappellera et attestera a ceux qui vien- dront aprés nous la vénération que nous vous portons. 11 nous reste a former un voeu bien doux ce lui de vous posséder toujours parmi nous. Restez, Madame, la Présidente de nos muvres. Nous n'a- vons, toutes ensemble, qu'un même but: celui de glorifler Dieu par tous les moyens qu'inspire la charité chrétienne, mais en particulier en soula- geant les membres soulïrants de N. S. Jésus- Christ. L'humble maison des Soeurs de St-Vincent de Paul vous deviendra plus chère qu'elle n'était déja; elle restera notre lieu de ralliement pour le bien, comme sa touchante chapelle celui de nos prières communes. C'est Ia que le grand saint, dont la charité rayonne sur la catholicité tout entière, bónira nos travaux et nous bénira toutes (vous en tête, Madame.) Tel est le voeu dont je vous pariais tantöt Ce voeu est accompli: vous nous restez; cette pensée nous remplit de joie. Permettez-nous done, en nous séparant de vous aujourd'hui, de vous con- voquer a de nouvelles assises charitables et de vous dire, Madame, au revoir et merci. Madame Ruzette a répondu a peu prés en ces ter m es Je suis, Mesdames, extrémemenl émue et louchée de la forme, a la fois si délicate et si gènèreuse, que vous avez eu la pen- sée de donner a l'expression de sympathies dont je suis fiére. Vous ne pouvez me rendre plus heu- reuse qu'en me permettanl de m'assoeier b a vos ceuvres: a ces ceuvres dont vous répandez ehaque jour les bienfaits sur la ville de Bruges, qu'on nous fait lant aimer, En cette circonslance vous faites le bien, et vous voulez me laisser le mérite du bien que vous faites. fondation, vous tftssurez Ie bienfait education chrélit?nue, el pour uioi vous appelez a Ffaonueur d'ètre la <jjs satrice de vos géméreuses libéralités LA GUL'KRK. Le Standard puin ie les uouvclles suivuntes dI Bombay Aueune nouvelle tentative ne sera faite pou amener Shire Ali a necevuir un envoyé anglai.I La mission a été dissoute. 8,000 hommes pacinont dans trois jours po; renforcer la gainison de Guetlali. On considère comine certain que les trotij. s'avanceronl de ce dernier point sur Candahar, ce qui couperail les communications entee Caboi et Hérat. En même temps, 6.000 hommes se rendront Koliat; ils reotreront «Jans l'Afghanistan par vallée de Kuruin. Une troisième colonne traversera la passe i Khyher. Une dépêche de Simla adresséeau Daily iNevvs annonce que l'émissaire du vice-roi a Caboul a éii rappelé. Dans le cas d'mvasion de l'Afghanistan, la pass; deKhyber sera évitée. On n'a pas l'inlentioii d'allaquer Cahoul, mai prohabablemenl d'elïetMuer une démonstratio: pour montrer a l'émir cju'il n'a aucune chance d se concilier par un traiteinent amical les tribii de la frontièie. De son cóté, le DAionr Telegrapu, dans uw dépêche de Simla, annonce que les négocialiom pour détacher de Siairë-Ali les populations dl Khyher avancenion a l'espoir qu'elles réussi- ront, car ces populations se sont déja attiré It mécontentemeut de l'émir par la manière amicalt dont elles ont recu la mission an On annonce offieiellenient que la 1'° division aprés avoir remporté des succès a Senkovitch et a Bandin Ogiak, s'est avamcée jusqu'a Rogaticaela occupé cette locauté. L,«es habitants sont venus a la rencontre des Aiilriotiiens el onl raconlé que les insurgés, saisis de puniqne. s'étaienl enfuis en loule bale, les uns dn óté de Visegrad, les au tres du eölé de Gorazudw-i. Les insurgés ont peird u plus de 400 hommes. Les avant-gardes du 3" el du 4' corps d'arméc sont arrivées a Dolnje et Touzla, et ont arboréln drapeau imperial au dessus de la citadelle au mi lieu des témoignages de dévoueinent de la popu lation. Lil prise de Bihateh s-cnible avoir prodilit un effel décisif. Des deputations viennent de tons les cólés annoneer que les jmpuiaiions font leur sou- mission. Ou mande de Bamalooka que des détachemeul ont été envoyés en recon naissance dans la ditn l'ion de Priedor el de Sarnskimot a Krupa et éi Klioulz A Bihateh. La région de Petrowalz est infeslée par des boli des armées. L Agence Havas Iransinet la dépêche snivuilte Boine, lr Oclohre. Un échange d'idées ;,ura |jrll pPocl1HiIjenient entre le Vatican et la Belgique, par suite de l'ini' native pr.se par le Vatican, afin d eviter que les rapports ne so.ent altéré*, q1|P( t|)le soit le p3r(l politique au pouvoir. Dun autre cóté, no,,s lisons dans l'EroW bei.ge de ce jour La s,lPPress'°n de I., legation beige auprès du Vatican a etc déc.dée dans |es deliberations qni«' precede la constitution d,x cabinet.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2