L honorable M. Delcour s'élait efforcé d'at-
ténuer la mauvaisc reputation de l'universilé
ganloise en y nomrnant qnelques professeurs
de lalent, pouvant inspirer de la confianee
aux families calholiqnes. M. VanHumbeeck,
au contraire, vienl de travailler an profit de
l'université de Louvain: il a deslit 11c I'admi-
nislrateur inspecteur de ruriiversilé de Gand,
et de le remplacer par tin fervent admiraieur
el apologiste de M. Laurent, par M. Wage-
ner.
Les lauriers de M. Rolin ne laissaienl plus
dormir M. Pierre Van Humbecck, et il a
voulu avoir ses viclimes. Soil: tout cela
ne fera qu'accélérer le moment du retour du
o soulagemenl universel.
On écrit de Furnes, lr Octobre, a la
Pair ie:
Le procureur de la province. Monsieur
Heyvaert, a fait hier a la bonne ville de Fur
nes, l'honneur de sa première visite
offieielle.
Déja depuis une quinzaine de jours la bien-
heureuse nouvelle circulait de bouche en
bouche; et dans l'altenje de rimmorlel hon-
neurqui allait nous échoir, nos édiles libé-
raux, secondes par leurs roquets de com-
mande, allaienl el venaient d'un air affairé,
lancant des invitations, des ordres, des pro
grammes de fètes, quémandant chez tous les
habitants la faveur d'un lampion, ou tout au
moins le bout d'un petit drapeau tricolore..
Bref, rien n'avait élé négligé pour donoer
a nos rues tin air dejoie folie et faire ac-
croire au successeur de M. Ruzelte q'ue les
Furnois applaudissaient des deux nv'iins au
régime destitutionnel qui envoie des procu
reurs surveiller notre Flandre. t)n avail
poussé la precaution, a ca détail je vois
le plumet de M. Van Humbeek: se hérisser
d'horreur! de faire afracher, par les en-
fantsde l'école primaire, sous )a surveillance
d'un garde ville, les herbes qui poussenl si
plantureusement dans nos rocs- et places pu-
bliques.
Hélas! trois fois hélas! Tou'ies ces peines et
tous ces préparalifs sont venus aboutirau
fiasco le plus complet et le qdus colossal qu'il
soit possible d'iinaginer. Le procureur est
descendu a la gare veus 10 1/2 beu res du
matin. La se trouvaie&i pour le recevoir, a
cóté de qnelques fonetio'rmaires, les mem
bres du eonseil communal, une demi-douzai-
ne de drapeaux de sociè'tés de boule et de tir,
les élèves de Fécole moyenne et de nos deux
écol.es primaires. Aprés les compliments d'u-
sag-e, M. Heyvaert a assure son chapeau
fripé ma foi! sur son chef et le cortege-
s'est branlé vers l'hótel de-viIle au nulieui
d'une pluie fine qui s'est mise de la parliev
cl d'un silence glacial,
En historiën fidéle cependanl, je dois ói fa
vêrité de dire qo'aux abords de la station
cinq on six voiy. appartenanl a une des so-
eiétés rèquisili'onnées, dont mention plus
haut, onl taché de rompre la glacé el oni
poussé, au grand ahurissemenl de leurs voi-
sins, un timide VivCi le gouverneur. Inu
tile de menlionner que cel essai n'eul qu'urv
succès de.... sourire. Anssi sur tont le par
cours il n'en fut plus question, et lp préfet de
Ghistelies put a loisir examiner les facades
des maisons, ct y compter sur les doigls les
rarissimes drapeaux qui pendillaient de ei de
la, et rendre ses coups de chapeau les plus
gracieux a des salutations.... imaginairès.
Ajoulez a cela un ciel chargé denuages, un
vent a décorner tous les boeufs du Furnes-
Ambacbt, et l'on conviendra aisémentque
I'entree triomphale de notre procureur avail
bien plutèt l'air d'un convoi funèbre, C'étan
du reste ('impression générale que cela fai-
sait sur tout le monde, sur le héros de la
fèle, qui, au dire d'une bonne femme, avail
l'air d'un citron trempé dans le vinaigrev
comme aussi sur nos édiles qui avaient cone»
la lumineuse idéé de la fète. Ces messieurs
eu effel entouraient leur victime, et
C'est au milieu de cette explosion de liesse
extraordinaire, que M. Heyvaert a- fait fina-
lement son apparition au baleen de l'hèief-
de-ville, ou il lui fut donné de con tem pier
Ie défilé des sociétés, I'umfcrme des di.v-neuf
pompiers, ainsi que les exercices-inilitaires
de nos gamins de l'école moyenne. Ces der-
niers poussaient consciencieusemenl des
vive le gouverneur! exéculés sur com-
inande et qui se distinguaient d'aulanl mieux
que la place élail silenciense comme un cime-
tiére et a pen prés vide de monde.
Aprés cette exhibition de sa personneau
public.
au grand complet, désireux cela se com-
prend de ne pas lacher son procureur en
cette circoostance, i'accompagna chez le
bourgmesire jusqu'a la porie exclusivement.
Mais passons.
Aprés Ie déjeuner, réceplion des autorités,
lei encore M. le procureur de la provinces
dü faire d'assez singuliéres rétlexions sur
telle el tellabstention; tout comine il doit
avoir trouvè extraordinrire, dans ses visites
aux élablissemenls publics, que par exemple,
les commissions des Imspices et de la prison
nese composaient respectivement que d'an
seul membre.
Le resle de la journèe ne mérite gnére de
mention. En voici le sommaire: Diner intime
chez M. le bourgmesire. Le soir, a 7 heures,
concert au theatre oü claient conviées gratis
les sociétés qui avaient moniré leur bonne
volonlé le matin. Enfin, et comme bouquet,
illumination générale de la ville.
Qnand je parle d'illnmination générale,»
jeveux dire que cela se lisait ainsi dans le
programme. J'ai compté. de par loule la
ville, en tout et pour tout, Irente-lrois mai
sons particuliércs, ou Ion a essayé d'allumer
un bout de cliandelle ou un lampion
Je m'incline, en finissant, devant ces 33
braves comme devant le courage malheu-
reux, el priemon lecteurde verser en mème
temps une larme sur le sort de eet infortuné
procureur, qui, au sortir de la fournaise du
theatre,et par Ie leinps de rhumes et de grip
pe qui court, s'en va, a 10 heures du soir,
en voilure découverle, par les rues de Fur
nes, a la recherche des 33 josles qui témoi-
gnent de leur respect pour le fidéle obser-
vatcur de la loi.
La Chronique annonce que le sieur Ferdi
nand Vandertaelen vient d'ètre dans un
but élecloral évident nommé chevalier
de l'ordre de Léopold.
Le fait n'a rien qui nous étonne. Avant
cinq ans, le ciloven Janson aurai recu la
mème decoration.
Nous apprenons que M. Edmond Van
Brabandt, avocat el membre de la Deputa
tion permanente de la Flandre Oriëntale, est
dèfinitivement le candidat des catholiques
d'Andenarde aux élections qui auront lieu
en cette ville, pour remplacer fern M. Van
der Donckt.
On n'a pas oublié le procés intenté par
Mme Judic a VAmi de l'Ordrequi avail dé-
noncé comme immoral le répertoire de cette
chanteuse d'alcazar.
Le gouvernement anglais vient d'avoir a
prononcer dans la mème cause et il l'a fait
conformément aux conclusions de Me Bribo-
sia, avocat du confrère il a Interdil a Lon-
dres tout le répertoire de $n'" Judic pour
cause de shokiny.
CHRONIQUE ËLECTORALE.
Les catholiques deL'ége se proposent de
IuIter aux prochaines elections communales,
sans loutefois opposer une lisle compléte a la
lisle libérale.
absent, M. Heyvaert s'en fut dé-
1N.STRUCTIONS MINISTERIEL IES.
Nous oroyons utile de publier ici les dis
positions intéressant ia plupart des éllcetnurs.
(Les'chiffres placés ent re parentheses a la
suite des dispositions eitées renvoi-ent aux
ntiméros d'ordre des lois élecloral es coor-
données publiées au Monileur du 23 inai
1878, supplément.)
jeuuer.Qn racouieque le eonseil communa', ^'inscription au tableau, e), aubogoin, paries
Jeudi dernier a eu lieu chez Madame Ru
telle une réuniun bien lotichanle. Les dames
du comité qui, au moment du reièveinenl de
M. le chevalier Ruzelte, gouverneur de la
province, s'élail sponianément formé pour
olïrira Madame Ruzette un gage de dèvoué-
menl et de gratitude, se sont rendues au
Dy ver pour présenter a Madame Ruzelte le
souvenir préparé par leur affection.
Ce souvenir consisle en tin album conte
nant les noms de plus de trois cents dames
qui onl désiré contribtier a cet hommage.
Deux splendides bouquets onl élprésentés
a Madame Ruzelte, l'un par MUe Marie Van
der Hofstadl et l'autre par M. Louis Waldbott
de Bassenheim.
Madame la baronne Van Caloen, épouse
de notre digne ancien sénateur, en présen-
tant 1'album, adressa a Madame Ruzette les
paroles suivantes
Madame,
b Je vous remercie de toute mon ame, el
pour les orphelines auxquelles, par cette
1"
Madame Ruzette a recu un sachet de Saij i
rose et blanc, renf<-»'mant Facte de la f0[|(| I
tion; uue dèlicale attention y avail méiiai)l
un recoin luteralen tent bourré de Billets-»
lolerie de l'Ecole apostolique,comine al|USj0[|
a I'ceuvre dont Madame Ruzelte est la
Prési.
denle, tandis que ft nlérieiir du sachet o|fra
aux regards charmés un fouilli de deiiieiLi
telles qu'on n'en woil guére dans lecou,
ineice, spécimen de la principale indiisin.J
de la classe ouvriére, que les dames c|l!n
tables de I'ceuvre cl es pauvres malades vjf
tent assidümenl.
Cette dentelle a élé confectionnée par u
éléves des religieuzes Aposloliues du couvej
de Jerusalem a bi n geselle offre un de.%
trés-antique, retrouvé récemmenl par tir, i
des bumbles sceurs qui s'y dévouent a 1'^
cation de la jeunesse.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
Mgt I Evèque de Bcuges a nommé coadj"'
leur a Ghyvcrmchove, M. Anastase Ver-
meersch, pi être au Séminaire.
ACTES OFF1CIELS.
Par arrèté royal du 2 Octobre, M. D. Op'
somer, huissier prés ie tribunal de le itislaU'
ce séa.nl a \pres, est nommé en la méflf
qua 11 té prés le tribunal <je lc instance séawlS
Bruges, en remplacement de M. Carroen.
décéde.
_^y,
L'oeil morae maintenantet la tête baissé©
Scmblaient se conformera satriste pensée:.»-
section ii. Composition des b ureaux.
1° Les operations électorales sont dtrigées dons
ehaque section par un bureau eomposé d'un pre
sident, de quatre scrutateurs et un sec rétaire.
L'un de ces bureaux, qui porte le nom de bu
reau principal, est spéeialemenb chargé des
operations, des formalités qui doiv ent avoir lieu
antérieurement au jour de lelect.ionles autres
bureaux, dits sectionnaires, ne fonctionnent que
ce jour mème
2° Le bourgmestre, ou, a 'son défaut, l'un des
échevins, suivant l'ordre de leur nomination, et
a défaut des bourgmestre et échevins, l'un des
conseillers eommunaux, sr avant le rang des
cription au tableau, présid s le bureau principal
les quatre membres da couseil communal les
moins agés remplissen'c les fonctions de scruta-
teurs; si le nombre p p-scrit de scrutateurs ne
ne peut être rempli au moyen de conseillers
il est complété par l'rjdjc -netion délecteurs choisis
parmi les plus imprjsés de la commune, sachant
lire et écrire (n° 8?,.)
Le bureau pril acipal d oit être constitué cinq
jours francs au moins av autle jour de l'élection
(nos 109, 112, li.3);
3° S'il y a p iusieurs secü 'ons, la deuxième et les
suivantes sont présidées p; ir l'un des échevins,
selon leur rang d'ancienneté oua défaut des éche
vins, par l'un des eonseilk ts, selon leur ordro
personnes designees, a eet effet, par le président
du bureau principal, parmi les électeurs qui ne
■sont pas fonctionnaires amovibles. Les quatre
plus imposés des électeurs présents, sachant lire
et écrire, sont scrutateurs (n° 82).
II est a remarquer que, la présidence de clia-
cun des bureaux sectionnaires étant de droit
attribuée aux échevins et aux conseillers dans
l'ordre que nous venons d'indiquer, les échevins
ou conseillers ne peu vent être désignés pour être
scrutateurs au bureau principal qu'après qu'il a
été pourvu a toutes les présidences (circ. du 11
juillet 1878);
4° Ni les conseillers sortants, ni les candidats
no peuvent siéger au bureau, si ce n'est comme
témoins (nQ 86.)
Les conseillers appelés a faire partie des bu
reaux pour l'élection communale ne doivent pas
nécessairement être électeurs, et ils peuvent être
choisis parmi les fonctionnaires amovibles (décis.
min. 11 Fev. 1869)
5e Ghaque bureau nomme son secrétaire sans
être tenu de le choisir parmi les électeurs (n° 82).
La marche réguliere des opérations exige que
ehaque bureau s'assure, mème pour les mesures
préliminaires, lo concours d'un secrétaire fami
liarise avec le mécanisme de la loi, actif et ca
pable.
section in. Materiel nécessaire aux élections.
1° Le collége des bourgmestre et échevins doit
prendre toutes les mesures nécessaires pour as
surer la marche réguliere des opérations élec
torales, telles que les prescrivent les lois. II doit
notamment veill'er a ce que tout le matériel né
cessaire pour ces opérations soit fourni et mis en
état pour l'époque oü les élections doivent avoir
lieu
2° Ce matériel comprend les objets suivants,
qui doivent être fournis pour chacun des bu
reaux
A. Des cloisons et pupitres dans la salie oü sié-
ge le bureau pour former les compartiments iso-
lésdans lesquels les électeurs doivent émettre
leur vote. Ces compartiments, les cloisons et le
bureau sont établis conformément au modöie n°
IVannexéaux lois électorales coordonnées. II
doit y avoir au moins un compartiment ou pu-
pitre isolé par cent électeurs (n° 118). II appar-
tient a la deputation permanente de régler pour
ehaque commune les dimensions, et le disposi-
tif de ces installations selon que l'exige l'état des
locaux (n° 160)
B. Une boite a deux serrures, conforme au mo
dule d'urne prescrit par l'arrêté royal du 17 Mai
1878. L'administratiou communale devra mettre,
le jour de l'élection, ces urnes a la disposition de
ehaque bureau (circ. du 2 Juillet 1878)
C. Trois exemplaires des lois coordonnées, pu
bliées en vertu de l'arrêté royal du 17 Mai 1878
l'un de ces exemplaires devant être, le jour de
l'élection, déposé sur le bureau, ainsi que la boite
A deux serrures, et les deux autres exemplaires
devant être mis dans la salie d'attente a la dispo
sition des électeurs
D. Des crayons en nombre sufflsant, qui doi
vent être attachés aux pipitres des comparti
ments, et au moyen desquels les électeurs for-
mulent leurs votes. Ces crayons doivent offrir
des conditions de solidité supérieures a celles
des crayons ordinaires.
E. Un timbre a date avec tampon, destiné a
estampiller au verso de ehaque bulletin le numé
ro du bureau et la date de l'élection (n° 123)
F. Les bulletins de vote en nombre sufflsant,
e'est-a-dire un par électeur inscrit, plus la quan-
tité de bulletins qui paraitrait nécessaire pour
remplacer ceux qui auraient été détériorés. Ces
bulletins doivent être demandés au directeur de
l'enregistrement de la province trois semaines
au moins avant le jour de l'élection
G. Les fournitures de bureau nécessaires pour
preparer toutes les formules, les procès-ver-
baux, les listes a affleher, les listes d'appel, etc.,
et notamment, pour le jour de l'élection, des
enveloppes en papier fort et résistant destinées
a renfermer les bulletins de vote, ainsi que des
feuilles de papier trés-solide destinées a empa-
queter les diverses enveloppes.
section iv. Premières formalités.
1° La repartition des électeurs en sections étant
faite, ainsi que la désignation, pour ehaque sec
tion, du local, oü s'elïectueront les opérations,
le collége des bourgmestre et échevins, buit
jours au moins avant celui de l'élection, convo-
que les électeurs eommunaux a domicile et par
écrit; la convocation est, en outre, publiée selon
les l'ormes usitées et a l'heure ordinaire des
publications (n° 94).
Les lettres de convocation indiquent le jour,
l'heure et le local oü l'élection a lieu, les nomina
tions a faire et les noms des membres a rempla
cer. Elles indiquent, en outre, la composition de
chacune des sections (n° 95). Elles doivent repro
duce les instructions modéle n° 1 annexées aux
lois électorales coordonnées, ainsi que le n° 187
de ces lois (art. 139 du code electoral du 18 Mai
1872) et indiquer le jour du balottage eventuel
fixé par l'arrêté de convocation. Un intervalle
d'au moins six jours francs doit être laissé entre
le premier et le second scrutm (n° 90).
La formule n° 1 ci-annexée trace le cadre or
dinaire des lettres de convocation.
Ces lettres sont remises a personne ou a do
micile par un employé ayant un caractére public
(agent de police ou garde ehampêtre). Cet em
ployé est porteur d'un tableau contenant le nom
des électeursil fait signer le récépissé sur le
tableau a cóté du nom de l'électeur et dans une
colonne a ce destinée, par l'électeur lui-même
a son défaut, par l'une des personnes habitant
avec lui ou étant a son servicesi la personne a
qui il remet la convocation ne peut ou ne veut
signer, il le constate sur le tableaus'il ne trouve
personne au domicile de l'électeur, il remet la
convocation a uil voisin, en suivant la marche
indiquée ci-dessus. Dans tous les cas, il indique
sur le tableau le jour de la remise. (Dép. minist.
du 7 Juin 1836.)
5° Dix jours au moins avant celui de l'élection,
le président du bureau principal doit publier uu
avis indiquant les jours, les lieux et les heures
auxquels il recevra les propositions et accepta
tions de candidats et les désignations de témoins,
ainsi que les jours, lieux et heures auxquels la
liste otöcieüe des candidats sera communiquée
conformément au dernier paragraphe de l'arti-
cle 117 de la loi du 16 Mai 1878 (n° 112).
(A continuer).
Une respectueuse et reconnaissante affection
nous a couduites icic'est ce sentiment qui guide
Madame, la démarche que nous faisons auprès
de vous.
II y a un an A peine, vous arriviez au milieu de
nous comme épouse du premier dignitaire de la
province; nous vous recumes avec joie.
Connaissant vos vertus chrétiennes. nous sa-
vions ce que nous promettait l'avenir... l'avenir,
en elfet, ne nous trompa point. Dans la position
élevée que vous méritiez si bien d'occuper, vous
avez donné hautement le bon exemple.
Toutes nos oeuvres de charité ont été encoura-
gées et protégées par vous. Non contente de ce
que vous faisiez déja, vous avez trouvé le moyen
de répandre des bienfaits nouveaux; nous pou-
vons dire en toute vérité (c'est votre gloire,
Madame,) que vous avez été l'ame de tout ce qui
s'est fait de bien et de bon dans notre chère ville
de Bruges.
Soyez en bénie et ne trouvez pas mauvais que,
dans 1'efTusion de notre gratitudenous nous
soyons ingéniées a vous donner une marque de
notre sympathie
Pour arriver ace but, différentes pensees nous
sont venues a fèsprit: l'idée d'olfrir un objet
d'art a la zélée présidente du festival qui vient
de couronner d'honneur notre vieille cité bru-
geoise se présenta la première.
Mais une seconde pensée, plus chrétienne et
plus belle, succéda a celle-ei et rallia bientót
tous les membres de notre comité il fut decide,
séance tenante, qu'avant de former un projet
déflnitif, une délicate insinuation vous serait
présentée alin que vous choisissiez vous-même
celle de nos deux pensées qui vous plairait da-
vantage. f
Vous n'eütes pas un moment d'hésitation, Ma
dame, et vous daignates nous faire conriaitre
combien la fondation charitable l'emportait pour
votre cceur sur tout ce que nous pouvions ima-
giner devoir vous être agréable.
Heureuses de votre sanction, et nous rappelant
que, si vous êtes l'éminente promotrice, a Bru
ges, de l'oouvre de l'Ecole apostolique, pour la-
quelle, sous votre présidence et par vos soins,
une exposition charitable a lieu en ce moment,
vous ótes surtout et avant tout la digne Prési
dente d'honneur de l'oeuvre des pauvres malades,
nous avons pensé ne rien pouvoir trouver s'ac-
cordant mieux avec vos désirs que la fondation
d'une bourse au profit d'une jeune orpheline Bru-
geoise dans Ia pieuse maison de la charité de St-
Yincent de Paul.
Cette fondation portera le nom de Fondation
Ruzette-d'Anethan. Vous aurez, Madame, et aprés
vous vos descendants, le droit de placement. Elle
vous rappellera et attestera a ceux qui vien-
dront aprés nous la vénération que nous vous
portons.
11 nous reste a former un voeu bien doux ce
lui de vous posséder toujours parmi nous. Restez,
Madame, la Présidente de nos muvres. Nous n'a-
vons, toutes ensemble, qu'un même but: celui de
glorifler Dieu par tous les moyens qu'inspire la
charité chrétienne, mais en particulier en soula-
geant les membres soulïrants de N. S. Jésus-
Christ.
L'humble maison des Soeurs de St-Vincent de
Paul vous deviendra plus chère qu'elle n'était
déja; elle restera notre lieu de ralliement pour
le bien, comme sa touchante chapelle celui de
nos prières communes.
C'est Ia que le grand saint, dont la charité
rayonne sur la catholicité tout entière, bónira
nos travaux et nous bénira toutes (vous en tête,
Madame.)
Tel est le voeu dont je vous pariais tantöt Ce
voeu est accompli: vous nous restez; cette pensée
nous remplit de joie. Permettez-nous done, en
nous séparant de vous aujourd'hui, de vous con-
voquer a de nouvelles assises charitables et de
vous dire, Madame, au revoir et merci.
Madame Ruzette a répondu a peu prés en
ces ter m es
Je suis, Mesdames, extrémemenl émue
et louchée de la forme, a la fois si délicate
et si gènèreuse, que vous avez eu la pen-
sée de donner a l'expression de sympathies
dont je suis fiére.
Vous ne pouvez me rendre plus heu-
reuse qu'en me permettanl de m'assoeier
b a vos ceuvres: a ces ceuvres dont vous
répandez ehaque jour les bienfaits sur la
ville de Bruges, qu'on nous fait lant aimer,
En cette circonslance vous faites le bien,
et vous voulez me laisser le mérite du bien
que vous faites.
fondation, vous tftssurez Ie bienfait
education chrélit?nue, el pour uioi
vous appelez a Ffaonueur d'ètre la <jjs
satrice de vos géméreuses libéralités
LA GUL'KRK.
Le Standard puin ie les uouvclles suivuntes dI
Bombay
Aueune nouvelle tentative ne sera faite pou
amener Shire Ali a necevuir un envoyé anglai.I
La mission a été dissoute.
8,000 hommes pacinont dans trois jours po;
renforcer la gainison de Guetlali.
On considère comine certain que les trotij.
s'avanceronl de ce dernier point sur Candahar,
ce qui couperail les communications entee Caboi
et Hérat.
En même temps, 6.000 hommes se rendront
Koliat; ils reotreront «Jans l'Afghanistan par
vallée de Kuruin.
Une troisième colonne traversera la passe i
Khyher.
Une dépêche de Simla adresséeau Daily iNevvs
annonce que l'émissaire du vice-roi a Caboul a éii
rappelé.
Dans le cas d'mvasion de l'Afghanistan, la pass;
deKhyber sera évitée.
On n'a pas l'inlentioii d'allaquer Cahoul, mai
prohabablemenl d'elïetMuer une démonstratio:
pour montrer a l'émir cju'il n'a aucune chance d
se concilier par un traiteinent amical les tribii
de la frontièie.
De son cóté, le DAionr Telegrapu, dans uw
dépêche de Simla, annonce que les négocialiom
pour détacher de Siairë-Ali les populations dl
Khyher avancenion a l'espoir qu'elles réussi-
ront, car ces populations se sont déja attiré It
mécontentemeut de l'émir par la manière amicalt
dont elles ont recu la mission an
On annonce offieiellenient que la 1'° division
aprés avoir remporté des succès a Senkovitch et a
Bandin Ogiak, s'est avamcée jusqu'a Rogaticaela
occupé cette locauté. L,«es habitants sont venus a
la rencontre des Aiilriotiiens el onl raconlé que
les insurgés, saisis de puniqne. s'étaienl enfuis en
loule bale, les uns dn óté de Visegrad, les au
tres du eölé de Gorazudw-i.
Les insurgés ont peird u plus de 400 hommes.
Les avant-gardes du 3" el du 4' corps d'arméc
sont arrivées a Dolnje et Touzla, et ont arboréln
drapeau imperial au dessus de la citadelle au mi
lieu des témoignages de dévoueinent de la popu
lation.
Lil prise de Bihateh s-cnible avoir prodilit un
effel décisif. Des deputations viennent de tons les
cólés annoneer que les jmpuiaiions font leur sou-
mission.
Ou mande de Bamalooka que des détachemeul
ont été envoyés en recon naissance dans la ditn
l'ion de Priedor el de Sarnskimot a Krupa et éi
Klioulz A Bihateh.
La région de Petrowalz est infeslée par des boli
des armées.
L Agence Havas Iransinet la dépêche snivuilte
Boine, lr Oclohre.
Un échange d'idées ;,ura |jrll pPocl1HiIjenient
entre le Vatican et la Belgique, par suite de l'ini'
native pr.se par le Vatican, afin d eviter que les
rapports ne so.ent altéré*, q1|P( t|)le soit le p3r(l
politique au pouvoir.
Dun autre cóté, no,,s lisons dans l'EroW
bei.ge de ce jour
La s,lPPress'°n de I., legation beige auprès du
Vatican a etc déc.dée dans |es deliberations qni«'
precede la constitution d,x cabinet.