m effort pour s'emparer complement de Ten- seignement public, pour le mettre sous la main de l'Elat, Ie rendre laïque an sens de la libre-pensée et probablement aussi obliga toire a bref délai. Ici rintérêt de chaque père de familie est étroilement engage. La formidable organi sation d'un enseignement officiel sans Dieu, sans aucan bandeau d? orthodoxie, comme on dit en langage maconnique, ne menace pas seulement Ie pauvre, si facilement réduit a la merci de ce qui est puissant dans la so- ciété; el Ie détruit encore l'équilibre méme pour les classes aisées, en alterant d'une manière absolue les conditions de la concur rence, par Tintervention des ressources du trésor et de Pinfluence de PEtat enfin, elle entrave injuslemenl, par le fait d'une ab sorption syslématique, Péducation prépara toire et le recrutement du personnel ensei- gnanl qui est nécessaire au.x écoles fibres. Mais, sans conlredit, ce seronl les masses, toujours plus restreinles dans leur choix, qui auront le plus a souffrir. Pour les hommes qui raisonnent droit el de bonne foi, tout se resume en quelques points des plus simples el sur lesquels les vrais hommes d'Elat el les maitres en édu- cation ont été d'accord de tout temps. Sans la religion a la base de l'école, il est impossible de former le cceur de Penfant, de l'adolescent. Les promoteurs de la séculari- sation Pont si bien compris qu'il n'est sorte d'artifices el de phrases auxquels ils n'aienl recours pour masquer le vide et le danger de leur éducalion sans Dieu. Le jeune liomme qui n'a pas appris a con- naitre, a aimer el a craindre PAuteur de toules choses, ne sent bientót plus le frein intérieur. II secoue le joug de chaque auto rité qui Ie géne, de Paulorilé palernelle, de Pautorité sociale et par-dessus lout de Paulo rilé divine qui lui demande le sacrifice de ses passionsil a brisé avec le respect, et trop souvent on le voit devenir nn esclave de lui-même, un fiéau pour la familie el un danger pour I'ordre social. Le socialisme et toules les doctrines anarchiques procédent en droile ligne de l'école alhée. Bien des parents le savent pour I'avoir durement appris. Par malheur, on ne croit pas toujours a l'exeinple des autres, et quand les fruits amers se produisent et désolent Ié foyer domestique, les yeux s'ouvrent trop tard sur une fatale erreur. Inutile de dire combien, dans la commune, la composition de Pautorité inline sur I'en- seignemenl. Tels administrateurstelle écolecela tombe sous le sens, el c'est par conséquent a lelection qui donne mandat a ce pouvoir que tout vient abonlir. Péres de familie, réfléchissez. Le libéralisme impie s'est donné la mission d'arrucher les arnes a I'Eglisecela ne se discule plus aujourd'hui. Si vous ne voulez pas devenir ses complices, en livrant, comme un vil sujet d'expériences, les ames de ces enfants dont vous répondez el quisont votre bien le plus précieux, voire devoir est lout tracé vous devez impitoyablemenl refuser voire vote a quicorique se présente sous le drapeau de la secularisation, sous le drapeau libéral. QUESTION SOCIALE. Le socialisme s'organise et se développe dans notre pays. C'est un fait sur lequel les plus optimisles ne peuvent plus fermer les yeux. L'Internationale a fondé des sections nom- breuses a Bruxelles, a Anvers, a Gand, a Verviers; elle compte aussi quelques groti- pes moins importants disséminés dans des localités secondares. A Anvers et a Gand, les candidats de In ternationale sont entrés, comme tels, en lice dans les élections pour le renouvellement parliel du conseil des prudhommes. Dans la première de ces villes, ils ont rallié une minorilé considérabledans la seconde, ils ont réussi a se faire élire au premier lour du scrulin. Les journaux allemands nous ont rapporté, d'autre part, un détail significant'. Un appel avail été adressé par les socia lisms d'Allemagne a leurs partisans étrangers pour subvenir aux frais des derniéres élec tions. Or, de tous les pays de I'Europe, c'est la Belgique qui a le plus largement contribuéa cette subvention. Les socialistes beiges sur- passenl en générosité les socialistes d'Angle- terre et de Suisse et, dans Ie monde enlier, ils ne sont distancés que par les nombreux communards réfugiés aux Etats-Unis. Voila des fails posilifset significalifs. II nous semble qu'ils inéritent d'allirer I'attenlion de tous ceux qui s'inléressent a I'ordre public et a I'avenir paisible de notre pays. Si gouverner, c'est prévoir, le moment n'esl-il pas venu de songer a quel ques mesures de prévoyance C'est la question que se posent une foule d'esprits serieux mais elle n'a pas le don, parait il, d'émouvoir la presse libérale. Par- lez-lui des envahisstmenls de I'ullramon- tanisme, a la bonne heure Elle répondra tout de suite par le criA bas la calotte! Mais Ie périI social, Ie progrés des doctri nes anarchiques, l'affaiblissement des prin cipes religieux, ce sont, dit encore, ce matin I 'Independenced'éternelles ten- gaines qu'il faudrait bien mettre au rau- cart. Elles agacent les nerfs dii libéralisme confiant, repu etsalisfait Une de ces rengaines irrite particufie- rement nos adversaires. Ils ne voient pas, ou plutót ils ne veulent pas voir que Ie progrés du socialisme est en raison directe des rava ges de la libre-pensée dans les masses popu lates. Ce phénoméne est cependant aussi per ceptible que l'aclion du soleil sur Ie déve- loppement de la vegetation Voici deux ouvriersI'un est sincéremenl religieux et il accompli! les obligations que la religion lui impose; l'autre blasphéine, iusulte les prètres, traite la religion de mo- merie. Est-il vrai, oui ou non, que le premier ne consenlira a aucun prix a enlrer dans In ternationale, tandis qu'il y a dix a parier contre un que le second en fait dt ja partic Mais il n'y a pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir. Affolée par la haine contre I'Eglise, Ylndê- pendance soutient que loin d'être I'antidote du socialisme, la religion catholique en a été a travers les siécles le principe généraleur. Pour étayer ce paradoxe, la feuille libre- penseuse remonte au moyen-age. Ce fut alors, dit-elle, en pleine civilisation catholique, que les doctrines égalitaires entrainérent les masses et piovoquèrent de véritables cata- clystnes sociaux; et ï'Indépetidance rap- pelle a ce propos la grande guerre des pay- sans, les hussites et les anabaplistes. C est nous donner la trop facile occasion de répondre que ces sectaires étaient préci- sément les précurseurs de la fibre pensee et qu'ils se révoltaient contre I'Eglise paree que celle-ci imposait un frein a leurs dérégle- menls et a leurs passions. Largument de ï'lndépendance prouve done préciséuient contre sa thése: reprocher a I Eglise de fomenter le socialisme, c'est accuser les tribunaux de proléger le vol. Mais cette rengaiue cette fois, le mot est juste n'a qu'un seul but, c'est de servir de prologue au boniment qui lermme 1'article: Voulez-vous préserver la sociélé du socialisme, laissez s'épanouir le libéra lisme a couduit les nations a un état social qui, sans doute, ne sera jamais parfait, maïs ou elles seront du moms a l'abri des lerribles excés et des fruits amers de la superstition, de l'iutolérance el du fanatisme. On croit léver en lisanl de pareils apho- rismes. Voila quelque temps déja que les doctrines libérales se répandenl dans la so ciélé par tous les organes de la publicité moderne; elles ont pénétré dans les lois, dans les institutions, dans les mceurs; elles ii'ont que trop réussi a vicier le tempérament moral et a ébranler la foi religieuse des po pulations. Eh bien! qu'en est-il résulté? C'est que la sociélé est entrée dans t.n état d'inslabilité chronique qu'elle n'avait jamais connue, eest que nous vivons inquiels et troubles enlre des tremblements de lerre et que la paix sociale est universellement me- nacée. La plus récente et la plus redoulable in carnation du socialisme contemporain a été la Commune de Paris. Or, qui ne le sait la plupart des bandits qui se disiinguérenl dans cette sinistre épopée du pillage et de 1 assassmat, étaient lettrés, élevés a l'école du journalisme libéral, ennernis du clergé, aussi parfaitemenl dègagés desuperstition el de fanatisme que I'Indépendance elle- mèine. On les a vus a l'oeuvre, ces amis des lumiéres et du pétrole on sait comment ils ont voulu achever l'oeuvre libérale et nous doier d'une sociélé imparfaile sans doute, maïs qui savait du moins se débarrasser des iguoranlins, des doininicains, des jésui- tes, des curés et méme des archevéques Serait-ce la pour Indépendance le comble de la civilisation (Bien l'ublic.) UNE 1DÉE LIBÉRALE. Parmi les projets appelés a faire sensation en France, on cue celui qui interdira le port du costume ecclésiastique sur la voie publi- que, le port tie ce costume pouvant devenir une cause de trouble et d'agitation. II nous élonnerait beaucoup si nos sept francs macons n'empruntaient pas a la France ce joli projel de loi iIs aiment vivement lout ce qui vient de l'élranger, qui leur a fourni leur libéralisme. Et pourquoi pas Sous la première révo- lulion francaise, la Convention avail interdit de sonner les cloches des églises, par le motif que cette sonnerie élait de nature a porter atteinle a la liberté de conscience. M. Jean Van Iseghem a déja introduit a Oslende le procédé de la Convention, par le motif que la sonnerie malmale trouble le repos des oiseaux nocturnes qui passent leurs nuits a se ruiner au baccarat. Ce premier exemple engagera sans doute le ministère a persévé- rer dans ses emprunts a l'élranger. Nous publionsce qui suit dans la corres- pondance bruxelloise de la l'atrie II est acluellemenl deux minislres qui font énormémenl parier d'eux: MM. Van Hum- beeck el Renard. landis que le premier est devenu le lion des instituteurs dont il vent, bon gré mal gre, faire de vrais missionnai- res pa yes comme des pachas, le second oe- casionne dans I armée et It; pays une émotion indicible par les projets militaires qu'on lui préte. Non-seulemeni il va, assure t-oii, élargir considérablement l'enceinle fortifiée du refuge national, Anvers, maïs il va refor mer radicalement notre artillerie et nous do ter de canons qui porteronl a 4500 métres, une petite lieue. Mais ce qui dépasse la satis faction des instituteurs el Fémotion des mili taires, c'est la slupéfaetion d s conlribuables qtn vont étre appelés a payer la carle que ces énormes dépenses nécessiteront. Au bas mol, elles s'éléveront a une bonne trenlaine de millions... pour commencer, cela va de soi. N'esl-ce pas que Montesquieu avail raison de dire que les gouvernements coristitulion- nels coüteraienl cher aux peuples?... Le rapport annuel sur la situation de la ville de Bruxelles a été présenté, dans la séance de Lundi, au conseil communal. Mal- grè les phrases a effet de ce document, il n'en resle pas moins avéré que moraleinent et malériellement la situation de la capilale est lom d'èlre brillante. Cette année encore on constate un accroissementjdans le nombre des divorces. Comment en serait-il aulrement par le temps de morale indépendanle qu'il fait? Le rapport s'étend avec complaisance sur l'assiduité desjeunes gens et des enfants de Bruxelles a fréquenter les cours et classes des écoles de la ville. Ce que le public ne re- marque pas assez, ce sont les sommes énor mes que coi'itenl a la ville les susdiles écoles. J'ai vaiuement cherché dans le rapport cité ci-dessus la formule exacte, précise et vraie decequi se ratlache au pensionnat Gatti, dont il a été parle si souvent depuis deux mois. Un détail sans doute, et de minimis non curatprcetor. Citons encore un chiffre assez navrant: il y a eu au mont-de piélé pour l'exercice écoulé 290,513 engagements pour une valeur de 4,724,487 fr. Que de misères poignanles, d'angoisses,de larmes et de drames inlimesces chiffres cachenl Comme vous le savez, lorsque les minis lres libéraux ont pris, en compagnie des mesdames leurs épouses, possession des ho tels de la rue de la Loi, plusieurs d'entre eux, si pas tous, ont trouvé que bien des choses manquaieut a l'ameublement de ces somplueuses demeures. Celui-ci ou plutót celle-ci trouvait les tapis passés de mode, décolorés, pas assez cossus; celle-la ne pon vait se résigner a voir rangés autour d'elle des chaises style Louis XV, des canapés style empire et des pendules renaissance; il fallail du neuf, du chic et un renouvellement com plet du mobilier. Au ministère des affaires étrangéres spé- cialement, de grandes réformes furent déei- dées, M. le comted'Aspremonl Lynden vivant apparemmenl comme un gueux. Mme Frère avait méme résumé sa pensée comme l'eut fait une duchesse de Longueville et elle avait dit qu'il fallail que l'hótei convint a un mai- tre de bonne maisonVoila Madame! El sur-le-champ une nuée d'artisans el d'artis- tes avaient, toute besogne cessante, mis l'hótei des affaires étrangéres en passé de de- devenir une habitation digne du chatelain de Saiule-Ode et desa compagne. On me dit que la transformation est compléte el que cet hi ver le couple ministériel pourra sans rou- gir recevoir les Excellences, les comtes et les barons du corps diplomatique, sans compter les Vénérables, les Rose Croix, les braillards décorés et autres puissances de l'Olympe gueux. Je le crois sans peine et la vued'un lustre exposé a la vitrine d'un ma- gasin de la rue d'Assaul m'a entiéremenl ras- suré a cel égard. Le shah de Perse qui a le goüt des éclairages féériques en serail jaloux. Mais aussi pourquoi ce lustte esl-il d'une aussi grande magnificence? Une question naive! Esl-ce que M. Frére n'est pas en sou genre une petit shah, le shah doctrinaire, le shall ministériel, par excellence? Eh bien alors, pourquoi n'aurail-il pas droit a des lustres scintillanls, ruisselanls de dorures et lanen rit fièrement leurs illuminarites gerbes D'ailleurs ce lustre, comme le dit l'inscrip- tion dont il est orné, est destine d la salie des diplomates du ministère des affaires étrangéreset on ne saurail trop éclairer le travail des diplomates. Un monsieur qui admirail en mèine temps que moi cel incomparable lustre se récriail sur le prix que devait coüter ce ineuble royal. Pauvre homme! II ne sail done pas que I Elal pa ie el qu'il ne peut assez payer les girandoles qui doivent verser des torrents de lumière sur le toupet du Jupin ministé riel! Lei journaux vous ont appris qu'au nom bre des griels que les libéraux meitent a la charge de I honorable M. Lejeune, e.x-direc- teur de l'école moyenne de Namur, p0ur clamer sa destitution, on dit que ce fot tionnaire modèle met ses fils chez les suites pour y faire leurs humannés. p| école moyenne n'élant qn'une école moye, ne, il est indispensable que M. Lejeune p|a, ses fils dans un collége; de plus, j| e nécessaire que le choix de cet établissetnei soil fibre. C'est de droit naturel et de d counnun.... Eli bien, non, le libéralisme 1'enlend pas ainsi et le pére fonctionnaire q a des fils doit forcément les jeteren patu aux athénées el aux colléges imprégnèsi souflle libéral. Voila la théorie. Les libéraux l'oril-ilspr tiquée eux mèmes? Mais parcourez la lis des éléves des colléges des jésuiles eicel des étudiants de l'universite de Louvain vous y trouverez a chaque instant des non archi- libéraux. On veut bien de la mora indépendanle pour soi, mais pour ses fi| c'est autre chose et l'on trouve que la mor le surannée des jésuiles a du bon. Da les pensionnals de religieuses, c'est la mén chose. En effet, que de families libérales cor fient avec bonheur l'éducation de leurs filfi aux Soeurs, aux nonnettes L torilé mmislérielle et communale va-t-el frapper tous les péres libéraux, fonctionna res, qui agisseut ainsi et les destituer? II aur rude travail a faire dans ce cas et il faudr dédoubler le ministère de l'inslruction pi blique. CHRONIQUE ÉLF.CTORALE. A Namur, la lutte sera vivp etnosann espérent bien l'emporler. Parmi leurs cand dals nouveaux figurent, nous assure-l-on M. Alexis Bribosia, avocat, et M. le baro del Marmol. Deux hommes éminemment re commandables et trés-populaires. Une de questions sur lesquelles se fera l'éleclion na muroise est celle dite «du Marclié. Grac aux taxes créées par fédililé de Namur, l'oc troi aboli a l'extérieur est rétabli a Cintè rieur. II s'agira desavoirsi le corps électora consent a supporter plus longtemps un éta de choses si préjudiciable aux intéréts del; population. Avenir de Charleroi.) BULLETIN POLITIQUE. Le Parlement allemand a terminé la dis cussion de l'article premier du projet de lo contre le socialisme, et il l'a adoplé dans I; rédaclion qui lui avait donnée la commissior des vingt-et-un, sauf une légère modificatior dont le télégraphe ne nous donne pas la te: neur. II importe assez peu, du resle. L'iin- portance du vole est toute dans le rejet du lexte primilif du projet du gouvernemen que la commission avail jugé trop vague e dont elle a tenu a restreindre, en un certair sens, la porlée, en précisant netlement It caractére et la nature des associations ou réunions qui pourronl étre inlerdiles. Une crise minislérielle parait imminenit en Italië. Un article, évidemment inspiré, dt l'Opintorte de Rome, ne permet guére dc douler que M. Corli, ministre des affaires etrangères, M. le général Bruzzo, uiinisirc de la guerre, n'oft'rent leur démission au roi Humbert, par suite de l'opposilion que leut fait le parti de 17tal/u irredenta, dont plu sieurs membres siégent a cóté d'eux dans les conseils de Sa Majeslé subalpine. A VIS Caisse des Propriètaires Agent a Ypres M. A. üoiick Cicinnit, Banquier, rue de l'Etoile, Nu 4. ('lironiquc locale. CE QUE FAIT LA PEUR! Ces jours deuiieis, 1'organe du Conseil communal protesta11 de la sincérilé de ses convictions religieuses. Nous avons cité ses paroles. Les élections commnnales venaient de pomdre a l'ltorizon, et legueux doctrmaire exhumait son cliché traditiotinel sur le respect du libéralisme pour lu Foi de: uos péres. nécs vient de condamner a six ans. Sur 1'album de la Banque ne figurent pas encore les types de la nouvelle bande que la police vient d'arrêter: Jobet, Barreau et (X Ge sont peut-être les plus parfaits de la collection en tout cas les meilleurs depuis ceux de Giraud. Le seul repro- che qu'on puisse leur faire, c'est d'etre un peu einpatés; ils sont comme on dit en termes d'im- primerie, tirés gras, au lieu d'etre tirés maigre. L'arrestation de Joseph Barreau a donné 1'ex- plication de deux des cas dont nous parlions en eommenqant; c'est-a-dire des contreiacons inter- rompues. On sait en etfet que Barreau a fait des faux billets de cinquante et de vingt francs qu'il n'a pas coritinués paree qu'il les reconnaissait inauvais. On a pu ajouter a la collection deux légendes r'estées en blanc. Pour finir, signalons deux spécimens étrangers qui compléteront la liste. C'est la Contrefagon polonaise et le billet de 500 fr. espagnol. La contrefacon polonaise arrivait de la Suisse. Elle consistait en billets de 25 fr., obtenus par la gravure en taille douce et par conséquent très- lins. Mais le dessin un peu timide dóvoila la fraude. Sur la demande du gouvernement fran- gais, les faussaires, tous Polonais, furent arrêtés etjugés en Suisse. Le tribunal criminel d'Yver- don condamna le 10 septembre 1872 a deux ans de prison, les nommés Szumonski, Marion Artist Dowmond Matuczewicz et Kubirski, et le 17 jan vier suivant a deux ans de réclusion, le comte Kamenski, chef de la bande. Le billet de 500 fr. espagnol est un bijou. II est absolument parfait comme dessingravure et execution typographique. Un seul défaut, bien difficile a constater si l'ou n'est pas du mótier: Dans le filigrane du papier de la Banque, les mots Banque de France et 500 sont entourés d'une demi-teinte plus blanche. Cette demi-teinte, les faussaires l'ont oublióe au chiffre 500. C'est tout ce qu'on peut reprocher a ce biilet. II est vrai qu'il a dü étre plusieurs fois perfec- tionné, car, en 1872, six personnes ont été arrê- tées a Madrid pour une première tentative. Un peu plus tard, le tribunal d'Andujar a condamné a six ans de fers les nommés Pedro Anglada, Colomer, Andrès, Quintana et Jose Perez poui- tentative de fabrication de papier filigrané de- vant servir a la fabrication du billet de 500 fr. Enfin, en aoüt 1876, on a saisi a la gare d'Atocha, prés Madrid, le spécimen que possède la Banque et qui a provoqué de nouvelles condamnations et le bris des pierres et du matériel. On le voit, grace a l'activité de la police, a la surveillance exercée, aucun des faussaires n'a profité de son crime. A peine quelques-uns ont- ils, pendant un temps relativement assez long, déjoué les recherches dont ils étaient l'objet! Fatalement ils sont tombés entre les mains de la justice, selon la ioi qui veut que toujours le crime soit puni et la vertu récompensée. C'est la morale que nous tirons de l'examen de cet album auquel on peut donner le nom des Archives du Faux. {Figaro). GEORGES GRISOX, ro ai La Caisse des Propriètaires éniel des obligations aux conditions suivantes Obligations a 5 ans, intérét -4 112 id. 10 4 8|4 id- ii primes 4 1|2 équivalanl ii S avec la prime de remboursemonfi Pour oblenir les litres on avoir des renseigne- ineiits s'adresser a M. VUiNLK CLLMKM', seul ugenl de la Sociélé a ïpres. Lés obligation- dc la Caisse des Propriélairrs ont un double gage les hypoihèques <iui garan- tissenl les prèts el le capital de la Sociélé.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2