BEGEREM, René. BIËBUYCK, Louis. BREYNE-DEVOS. COLAERT, René. IWEINS-STORM. MEERSSEMAN, Napoléon. PETIT, Arthur. ST RU YE, Eugène. Ie prêtre, Ie religieux: l'esprit, Ie dévoue- ment laïque, cela ne suffit pas. J'ai souvent habitè la campagne el, selon ma continue, je lachais de m'y instrnire el de faire mie enquête sur loutes les clioses qui pouvaient m'inléresser. Je taehais de voir et d'entre- teüir tour a tour Ie curé, Ie inaire, Ie mailre d'école, les fermiers, les ouvriers. Eh bien! Je trouvais la un curé, sa position est a peu prés la même que celle du mailre d'école, guére plus riche; position, c'est Ie moins qu'on puissedire, trés-modeste et trós aban- donnéé. Eh bien, malgré cela, je ne Ie trou vais jamais méconlent; je Ie trouvais résigné, paisible: il me recevait sans trislesse el cau- sait gaiment avec moi. Quant au mailre d'école, toujours je l'ai trouvé móonient: son visage, ses paroles, lout étail insie et prisque irrilé. Et la raison de tout cela, c'est que Ie prèire se résigne: il a son ministère, sa messe, ses livres, quelques amis: Ie mai lre d'école n'a rien!... Ces paroles se passent de commenlaires, elles appellent seulement la réllexion. La presse gueuse fait grand bruit d'une feuille inconnue d'Anvers, qui aurait poussé des cris de haine et de mort conire les libé- raux. Les journaux conservaleurs de celle ville ont immédialemenl désavouéet répudié cette feuille qui n'a rien de caiholique. Inu tile de dire qu'avec tons nos confrères, dé- fendanl les principes religieux, nous nous joignons a nos amis d'Anvers, et s'il roste a la presse gueuse une ombre de loyaulé, elle respectera cedésaveu. Mais a celle occasion, nous ferons remar- querque pas un journal liberal n'a désavoué ui Ie Précurseurs'écriantTous les p'éres de lamille devraienl apprendre a Icuis enfanis a manier la cravacbe a pommeau de plomb, afin d'eu assommer au besom les prètres caiholiques ni Ie Journul des Ehidianls éerivant: La guerre civile, tu Ie veux, Loyala Soil, nous sommes prots, mais c'est pour i'exlerininer. He- viens avec tes hordes, si tu l'oses, nous téyorgerons tous. Ueviens el tu verras la canaille libérale a l'ceuvre. Reviens, cl Ie sung coutcru par torrents, tu g baigneras tu soutane. II y a plus de trois ans que e s alrocilés out éie misés au jour, et que, dans ceriaines localilés, elles out etc réalisées, el jamais aucune feuille libérale ne les a désavouées. Nous, connaissons, au contraire, des joiiriia- listesgueux qui y out applaudi. Que Ion compare leur conduite a la nötre el i|ue l'on juge Les études n'ont pas été brillantes a l'uni- versilé de Gand, donl M, Laurent est legénie. Cela se cómprend les éludiants out dü ma nifester beaucoup a ('occasion des éleciions legislatives,el qui manifeste atlrapeunebuse. Or, b!)9 clévcs ont l'réquentè les cours et il n'y a eu que (il p. c. d'admissions aux examens. Si mesqnin que soit ee clnflïe, on prétend que runiversitê libreet dissolue de Bruxeflcs ne l'atteindra point. CHRONIQUE JUDICIAIRE. BULLETIN POLITIQUE. L'ére de prospérite annoncée pompeusc- ment en France par le Message du 14 de- cembre vient toujours lentement. Les indus- triels du Nord se plaignenl plus vivcment que jamais plusieurs declarent même ne pouvoir conlinuer longlemps les sacrifices qu'ils se sont généreusement imposesla marine niarebande fait entendre des recri minations non moins vives. Enfin, dernier signc de l'ètat brillant de nos affaires, la Banque de France vient d'élever le taux de son escomple. Les répnblicains se laisenl prudeinment sur tous ces fails si graves, ils seraient obli ges de confesser que l'inquiétude politique, la peur de l'avenir, aménent cctte stagnation des affaires. L'Exposilion qu'ils ont tant cherché a exploiter, n'a développé qu'tm mouvement factiee et n'a nullemenl. donné au commerce el a l'mdustrie eet élan que ces poliliqnes imprévoyanls avaient espéré. Les dernières nou velles de l'Inde sont a la guerre: la réponse de l'Emir d'Afghanistan n'est ni concilianle ni satisfaisante. Elle se borne a dire Failes tout ce que vous vou- drez, le résultat est entrc les mains de Dien A VIS Caisse des Propriétaires. Agent a Ypres M. Au AumcSi-'WeEm'sits, Banquier, rue de l'Etoile, N" 4. «8tikr»u2<gaie ASSOCIATION CATHOLIQUE ET CONSTITUTIONNELLE. ELECTIONS CO MM UN A LES. Séance du 20 Octolire 1878. Notre Comité electoral a réuni Dimanche dernier, a 7 lieures du soir, les électeurs caiholiques de la ville, a Teffel de désigner les eandidats pour le couseil communal. L'assemhlée présidée par M. Spilleboul, étail iréS-nombreuse el presque exclusive- merit composée d'élecleurs. Jamais le local •Ie Sl-Laurent ne reent lanl de monde. On ciMiipla de 290 a 800 personnes. M. le Président pril la parole eu ffamand et fit connailre le luit de la reunion Nouü avons décidé de luttér, dil li, el de lutter avec line lisle de eandidats, qui, s'ils sont agréés par vous, rénnironl les suffrages non- senlement des caiholiques mais encore j en ai la conviction d'une grande frac tion des électeurs hbéraux. lis iroui defen- dre a THötel-de-ville non pas les intéréts d'un parti, mais les intéréts de tous leurs conciloyens; ils ne verroni dans leurs admi- nislrès ni caiholiques, ni hbéraux; ils ne connaiiront que des Yprois. Volei les nonis des eandidats que le Comité propose a vos suffrages. Les noms proclamés nn a un furent ae- cueillis unannnemcnt, el qnand M. Ie Prési dent demand» an public s'tl ralifiait le choix fail par Ie Comité, il y cut une veritable ex plosion d'entbonsiasme. Les eandidats prire.nl siiccessivornent la paTole en llamand. Monsieur Struye, mendire ile la Cliambre des Hepréseiitants, prend ensuite la parole. II commence par remercier la reunion de l'accueil chaleurenx el enthousiaste fail aux propositions du Comité. II ne sen étonne pas. La Iutte s'impose, elle est dans les vóeux de tous ceux qui ont a coeur la prospérite et le bien ètre matérlel et moral de la Cité. Depuis environ quaranle ans,'les Libéraux sont a l'Adminislralion et ils y soul seuls, saus géne, sans conlrainle et saus contiöle. lis y font ce qu'ils veulenl. lis disposenl sou- veraiuement, absoluinenl el arbitrairernent de toutes les ressources que fournisseul la Commune, la Province et i'Etat. Depuis quarante ans ils out la puissance en mains, qu'onl-ils luit pour la prospérite publique? Le commerce et l'induslrie sont piongés dans un marasme deplorable. La population va en diminuani toujours et Therbe seule grandit Ie long de nos inarches cl de nos rues descries. Tandis que partout amour de nous, a Roulers, a Comines, a Wervicq, a Poperinghe, a Iseghem, a Lichtervelde, a Courtrai, parloul ou il y a des Administra tions catholiqwiss, jusque dans ies villages, le bien-èirc s'accroit avee le commerce el des iuduslries de toutes sorles, ici Ies bran ches anciennes meureru el aucune nouvelle ne pousse; les fabriqucs grandes et petiles disparaissent; notre population ouvrièredoit émigrer et la jeunesse bourgeoise est disper- sée par lout le pays dans Ies administrations publiques. En dix ans environ, la ville d'Ypres a perdu prés de deux mille habi tants! Quelle est la responsabilitède noire Admi nistration libérale dans cede situation la mentable? Un fail patent, avéré, incontestable, c'est que nop souvent, a ITlólel-tle Ville, an lieu de I'avoriser Ies msiallatioiis industrielles nouvelles on Ies a con I ranees. On a decou- rage an lieu d'eiieourager Ies initiatives el Ies entreprises perxiurielles; on a suscilé des diflicultcs el des dcsagréiiii nls sous le pas des lioniines, d'initiative el de devouemenl. La presse qui est a la devotion de l Adim- nisiralion, u'a-t elle pas .syslemaliqueuient calommé, vilipendé, dénigré ceux qui fai- saieni de généreux efforts pour assurer aux ouvriers yprois un travail rémunèrateur el a la classe bourgeoise tons Ies profits qu'aiiié- ne la grande industrie Ce qui est avéré, patent, incontestable encore, c'est que ce soul Ies influences blie- rales qui out enlrainé dans les adnunistra- tions publiques et dissemine sur Unite l'élen- due du pays une qiiaiililé énorme de jeunes gens yprois, Ies plus vaillanls et Ies plus ca pa bles de la bourgeoisie, ceux la precise- men I qui, parloul ailleurs, creeiil, develop- pent, font prospérer le commerce h. Tindus- tne. Notre Administration communale n'a-t- elle pas incouleslabieiuent iiuprinie ceite direction presque exclusive aux etudes dans notre College communal; ne s'est elle pas eonstariiineul èverluée, par s« s hommes les plus puissanls, a pousser dans Ies bureaux jusqo'aux nieillcurs èléves de noire Ecole coinuiuuale? Nous le deinandoiis, quel profit nos coticiioytms out ils lire de celte disper sion de tomes nos forces vives sur toule la face du pays? La généralite aucuu, Ies fa - j nulles fort pen ces cenlames de burahstos I et de pc its lolictioiinaire.s depayses sesoul vus assurer a peine I'existeuce, et trop souvent pas de ipioi faire Ie hieiiéirede leur femme el de leurs etifants? Que le developpume.nl normal du couimer ce ei de I Industrie, a Ypres coimiit' partout ailleurs, ciu inieiix fait l'aff.iire de tons! Mais le. commerce el ITuduslrie douwt l'in- dépendance, et c'est cc que nos maitres, qui, depuis quaranle ans, oecupent riiólel de- Vule, ont trop peu vonlu; c'est ce qmieura toujours fait peur!... Électeurs. lenez-voiisa voir la villle d'Y- pres iiidéfiniineul enlrainée sur celle penle fatale? Teiiez-vous li conlinuer a éire les aveugles ou tont au moins les docilesinstru ments de voire propre ruïne? Teriez vous a conlinuer a voir passer de plus en plus le meilleur dc vos ressources a alimemer un Enseignement publicqm toiirne au dririnvnl de vos intéréts les plus vilanx. au dètriinent •Ie la prospérite pubfique, el aussii, vous ne le savez que trop, au delriiweiil des traditions, des mtsurs, des habitudes cliretiennes, seuls fondemenls du bunheiir des families et des parlic.iiliers Pl de la na tion Depuis quaranleans, rAdininistratiora com- miinales qu'a t-elle fait avec loutes les res sources dont elle disjiose jiour le bien ètre materiel et moral de la cité QuHques tra- vanx de conservation, de decoration etd'a- gréinent, que nous ne blamons pas en eux- mémes et que nous apjirouvons en grande parlie; quekj' es travaux iFliygiéne que nous lotions, quoique taidiveinent et incomplete- uit'iil executes? Mais lout le gros du budget a été depensc el en grand part ie gaspillé sur Ie terrain de l'eiiseign inent exclusive- menl liberal, gaspillé priuc palement pour faire une guerre deloyale aux Ecoles caiho liques. D'incalculables sommes ont été dépensëes a l'école moyenne, surtout au collége com- tnunal, oü chugue étève t ic/ie aussi bien que cliaque éléve pauvre, coute aux contribua- bles enutronl cing cent francs par un. Et ce- pendant les Caiholiques, a leurs seuls frais el sans un centime demandéaux contribuables, offrent a la population un Collége rnodèle, donl le succés des éléves dans tous les exa menset dans loutes les carrières et tonics les positions alleslent fexcelience, lanl au point de vue des etudes qu'au point de l'cdu- cation. Des sommes énormes ont élé gaspillées aussi a la creation d'une école de lilies, pour les classes aisées alors que d'exceilenles écoles caiholiques lleurissaient sans rien de- mander au budget et satisl'aisaient a tous les besoms el a tous les intéréts de ia popula tion. Et que ne coüte aujourd'hui et l'école communale des garcons el celle autre école communale des filles, produit de i'miquité commise a l'endroit de la Fondalion La Motte On sail la va leu r de ces deux éco les au point de vne religieux! Former des garcons gueux, surtout des filles el des mè res gueuses, semble ètre le grand souci des promoteurs et proleeleurs. A entendre les discours tcnus oflieiellemenl a l'école des filles et les manifestations exlérieures des écoliers el des écobéres, peiil-ou refuser de lecroire? Les journaux qui pa iron oen l ces institutions communales Ie proclainent du reste assez souvenl el trop, aussi bien que les collecteurs el les dispensaleurs du De nier de ces Ecoles communalesEl copen- duni encore une fois, les caiholiques, par leurs deniers personnels, n'ont-ils pas mis surpied et ne maint'iennerit ils pasdaris l'étal le plus florissant loute une série d'i n-lilu lious, depuis l'exeellenle Ecole des Frères jusqu'a Eexcellente Ecole Notre Dame et loutes les Ecoles subsidiaires fondees pour les appren- ns des detix sexes, écoles dominicales el au- tres Les hommes iinpartiaux peuvenl-ils ralifier a cóté de cela, legaspillage ultra-li- tiéral des deniers de tous Est-il juste, est-iI tolerable, qu'une soixan- laine de mille francs par an, si pas aii dela, sou engouffrée sur le terrain de Tensèigiie- ment communal, alors que par de sages re formes, d'intelligcnle.s éeooomies ce clnffre, sans none a aucun inlérèt legitime, pour- lait ètre nés considérablemeni rèdinl Mais au lieu de reductions, ce soul des aggravations qu'on nous annonce! Toutes nos ressources communales y passent et y passeronl iiidefiniiiicnt si enlre tctnps Électeurs, vous n'y ineltez ordre! A cause de ces folies depenses, tons les projets utiles, reconimaiidables, voir méme iiidi,spensbbles, comine une meilleure distribution d'eau, lont est reinis de jour en jour et mena ce de I ètre jiisqiTaux caleudes grecques incliisiveineni! Av.oir nns sur Ie papier un meilleur régime des eaux et d'aulres projets do travaux publiés, cela ne sert de rien, si on ne s'assure des ressources pour les exéctiler. Setoril ce des impöts nouveaux ou de sages economies, qui nous doteronl de ce qui nous manque? La question est la. Quoi qu'il en soil, depuis six ans, qu'a fait I'Administra- lion communale qui mérite mention et re connaissance? Je Ie répéte, lout a été absor. be par Ies Ecoles el par des Ecoles dont l'Adminislralion n'obtienl la fréquentation que par la conlrainle scolaire, exercée sur les fonctionnaires, les employés, les fournis- seurs, les ouvriers et les pauvres!!... Que de plaiules douloureuses et irritées de la part des chefs de familie, qm ne peiivenl reven- diquer leur liberie la plus sacrée qu'en sa- crifiant les conditions d'exislence de leur familie!... La parlialité excessive des Administrations publiques de la ville d'Ypres est notoire. Nul n'est admis aux faveurs, aux emplois, aux pel its et grands posies, a la clientèle, aux subsides el assistances qu'au prix de son asservissenient complet aux vues des rnailres du jour. Tont acte d'iiidi'pendance est répulé cause d'uidigmté. Toule Taction administra tive, du moment que la politique est en jeu, est au profit des uris et au détriment des Stut res.,., eomme si ions nous ne payio ns le «re i ne j rnémes contributions et impöts, conime tons nous n'élions pas les enfant- de la n Cité, el Ies ciloyens de la même Patrie? Caibobqoes, si nous renver.wns de® les Idles el trailions les Libéraux. comine^" Libéraux nous traileiil aujonrd'bui,Elecie,ir! catholiipies, nous approuveriez- vons? Non, vous èles trop équitables, |rQ loyanx. trop généreux pour colaD'une J ministration qui donne tout aux inns et reft| se lout a ut res vous ne voulez pas, pas p|u pour vous que conire vous. Quand vous applandissiez Court a Tlieu la proposition denos candidatures, vous nous avez pas applaudis, nous le savons pour que nous pratiquions corn re Ies Libs', raux la politique qu'ils praliquenl contre nous. Vous nous avez applaudis, parce q,„ vous savez que lous nous vouloims ètre just» avant tout et justes envers tou*s, maintenj ce qui est utile, réfornier ce qui est man vais, rèduire ce qui est excessif, promonvoi ce qui est nécessaire, sauver le b-ien qui res te et empècber Ie complément de maux don, nous sommes menaces. Vous voulez qu'en. fin a I Administration communale il y ait tout Ie moins un controle et un frein. Vou voulez que I'Hotel-de Ville soit commeunl maison de verre oü Ton voie cfair, off Ton voie tout ce qui se passe. Quarante ans myülère suffisent, d faut que la lutnière pénétre partout el que les délibérationsde THótel-de-Ville aient du ietenti.-s«rnent dans loute la Cité. Aiix affaires de tous le controle de lous. La population se plaint en masse. Ceuj qui se plaignent peuvent atijourd'hui érnet t«e leur vote en toule sécurité. Les suffrage- sont main tenant fibres, paree que leur secret restera le secret de Dien el de vos conscien ces. Que tons se souviennenl une iionne Ibis de leur inlérèt et de leur devoir, et le succés n'est pas doiiteux. Souvenez vous Électeurs catholiques que, sous un ministère liberal, ('impulsion inauvaise d'en haul viendrait cxagérer en core les pratiques mauvaises d'en bas. Créez des resistances énergiques el eflicaces Comptez sur vos eandidats. Se dévouer sans réserve au bien-ètre de leurs conciloyens, c'est leur unique ambition et la seule raison de Tacceptation du mandal que vous leur imposez. buttons avec ardeur et confiance. Sachons nous monlrer dignes des anciens Yprois, nos aneètres, qui aimaienl Dien ei leurs franchises communales et a qui Dieu donna par surcroit le bien él re et la pros per! té. Ces paroles furent inlerrompues a lont instant pas les applaudissements de Tassem- blée. A M. Eugène Struye succéda IN. I'avócal Biebuyck, notre coriseilier provincial. Avec Tdccent de la conviction qu'on lui connait, il dit: Messieurs, A lire, le monilenr de l'Hólcl!-de-ville, nous serions regis par tine administration modéle dont caiholiques ei libéraux de- vraientsc monlrer sansfaits et cont re laqnel- le Ion ne pourrail formuler le inoindre grief. Eh bien! Messieurs, les fails parlent plus haul que tous les discours; il y a quarante ans notre ville dispulail avec Ciaurtrai le second rang parmi les villes de la province, et aujourd'liui après quarante ans d'admi- nistration libérale notre ville natale vient péniblement en cinquiérne ligne. Je le sais, l'on ne cesse de firodamer que les caiholiques sont incapables d'adiniinistrer, eb bien, ici encore la réalilé se ciiiarge de dómentir cctte allegation; Les villeS les plus florissantes de la pro vince, celles ou I'mdustrie est le plus vivace, le commerce Ie plus prospén; sont adtninis- trées pardescalboliques. (Applaudissenietils.) J'en appelle ici a la loyaulé de nos ndvcr- saires. L epoipie de notre plus grande splen dour ne reiiionte-l-elle pas préciséinent a l'é- poquo oü la foi étail la plus vive el ou enlre magistrals el citoyens ilexistait une ommu- nauté intime de sentiments et de principes religieux Que cliacun rccueille ses souvenirs ne so- rau-il pas permis de dire que cliaque pas nouveau dans la voie du libéralisnate a été nu pas nouveau dans la voie de la decaden ce. Je ne citerai qu ou fait: vous vous rappe- lez tons encore, lemotion que causa dans notre ville Texpnlsion brutale de 2b pauvres religieuses dont le crime consistait :i.' se dé vouer a Tédncatioii de quatre cents enfants pauvres. Eli bien je vous le demande; notre indus trie dentelliére a-l-elle progressé depuis cet te ejioquc, en est-il résulté un soula-gemeot pour la poche de nos contribuablcT? (Ap- plaudisseméiils.) D'ailleurs j'en appelle aux libéraux eux- rinlenlion de la ilónntr, a élé coudainné, avec te bénéöce des circonstances atlénuantes, a un an de prison el aux frais. Ainsis esl terruiné ee lugnbre el nouveau tliapilre des Scènes de la rif. Libérale. Le tribunal coneclionnel de Charleroi, vient dV-ue siisi de l affaire l'laiiz Anciaux. I.e dernier de ceS deux nonis est celui du inulheiireux jeune hom me qui, frappé nioilellenu nl, le dernier jour d'aolit, clans une i ixe survenue enlre gens soriani d'une noce, a voulii expirer eu solidaire, gardé par ses frères et ses amis. Les membres les plus connus de f Association libérale do lieu, Ie» me moirs du Denier des Ecoi.es, les meilleur- franc- macoiisdu cru ooi paro dans l'inslriictioii il esi résullé de celle-ci (pi'ii la suite de celle noce loos les festoycurs, a foil peil d'exeepin.ns piés se troiivaient dans un élat d'ébnéié plus ou moins accenliié. En ellapean eilloncé, par gamineiie, an moment de mooier en loiture, annua la dispute enlre Ancianx el Flailz; on se (raila de erapiilenx, d'arsouille, de sale monsieur. Des muls on en viul aux coups, a plusieurs reprises; il parail ipi'Ari siaux, nffensé de s'entendre noiuuier polisson, se serail le premier porlé aux aetes de violence conire Fiaitz. Celui ci élan mum d un couieao poignaid, donl il avail fail don autrefois a l'ceuvre du Denier des Ecoi.es, puis radicle rnsuile, el donl d se servail, a-l-il dil, pour eouper le bout de ses eigares. Dans la linie, égaré par l'ivresse, il Ie lourna conire Ancianx; on sail Ie reste. M" Albert Picard, defensenr de Flaiiz, a plaidé les circonsian- ees alténualiles Dl. le piorurciir dn roi a rendu hommage au defensenr. hommage a la viclime, hommage a la moiféralion du piévcnii depuis sou arreslalion. il a adinis la provoealmn, mais réclamé un cliafiinenl. Le tribunal a rendu Ie jugi ménl dans ce sens Flailz declare roupahle d'avoir eallsé line biesSUI'e ayaiil (lét?'Illilie la muil .Saus La Caisse des Propriélaires érnet des obligations aux conditions suivanles Obligations a 3 ans, iulérél h 112 °|o id. II) i. !ï[4 °|0 id. a primes 1)2 équivalanta S°|. avec la prime de remboursement. Pour obtenir les litres on avoir des reiiseigne- menls s'adresser ii ill. VONCK CLEMENT, sent ugent de la Sociélé a 1 pres. Les obligations de ia Caisse des Propriélaires ont un double gage les hypolhèipies qui garan- lissenl les prêls el le capital de la Sociélé.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 2