1 ELECTIONS CÖMMUNALES. MONSEIGNEUR DUPANLOUP. A ly f-^x Samedi 26 Oclobre 1878. '^L/OUE D L' 1Seannée.N° 1,338. l>- t:A \a>i»,vrs BEGEREM, René. BIEBUYCK, Louis. BREYNE-DEVOS. COLAERT, René. IWEINS-STORM. MEERSSEMAN, Napoléon. PETIT, Arthur. STRUYE, Eugène. '■n o WmM, IS E E1' E IS. «1 O sa «3 r b O 7 S. CO -*B c I -5 777 w rr h£> O 2 2C H JPO H O "*3 ro n cr. Ctf O o rr 5» 2 re r*: I e Journal parail Ie Mercredi et le Samedi. Les insertions coütont 13 centimes la ligne. Les réclames et annonces judieiaires se paient 30 centimes la li ene. ()n traite a forfait pour les insertions par année. Un numéro du journal, pris au Bureau. 10 'centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles. Reclames ou Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires. C H K JÏS B 2* K Poperinghe-Ypres, 5,15 7,15 9,33 11,00 tl,30 2,20 5,05 5,30 9,30. Poperingne-Hazebrouck, 6,40 12,25 7,04 Hazebróuck-PoperTnghe-Ypres,'8,2D 4,00 8,25. Ypres-Roulers, 7,50 12,25 6,30. Roulers-Ypres, 9,10 1,50 7,50. ■*-» 1 Dnnrann O .1 II O I I J C "f O'ft JA AO Tnrtll It F 'l Ypres-Poperinghe, 6,20 9,07 10,05 12,07 2,4ft3,57 6,47 8,45 9,50 Bruges -Routers, 8,05 12,40 5,05 6,42. Thourout - Courtrai, Thourout-Ypres, 9,00 1,25 7,45 (le Roulers-Bruges, 8,45 11,34 1,15 5,16 7,20 (10,00 Thourout.) 5,15 mat. Ypres-Courtrai, 5,31 9,52 11,20 2,40 5,25. Courtrai-Ynres, 8,08 11,05 2,56 5,40 8,49. Ypres-Thourout, 7,20 12,06 6,07, (le Samedi a 5,50 du matin jusqu'a Langemarek.) Samedi a 6,20 du mètin de Langemarek a Ypres). Comines-Warnêton-Le Touquet-Houplines-Arm'entières, 6,00 12,00 3,35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnêton- Comines, 7,25 2,00 4,45. Gomines-Warnèton, 8,15 mat. 9,30 soir, (le Luttdi 6,30.) Warnfèton-Comines, 5,30 11,10 (le Lundi 6,50.) Commes-Belgique, Comines-Frauee, Quesuoy-sur-Deiile,Wambrechies, la Madelaine, Lille, 7,20, 11,45, 6,43, 9,30. Lille, la Madelaine, Wambrechies, Quesnoy-sur-Deiile, Comines-Franee, Coiriines-Belgique, 5,55, 10,35,4,37,8,16. Gand-Terneuzen Selzaete-Loker uzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvors) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 12,30 5,55 teren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (leMardi, 10-09). con.«.Kai»oarx>AWOii Courtrai-Bi uges, 8,05 11,00 12,35 1,10 6,37 9,00 soir. (Thourout.) Br Bruges-G.ourtrai, 8,05 12,40 5,05 6,42. ruges-Blaiikenberghé-Heyst (Station) 7,22 9,50 11,27 12,40 2,27 2,50 5,35 6,40 7,35. (Bassin) 7,28 9,56 11,33 12,46 2,31 2,56 5,41 6,46 7,41 9,02. Héyst-Bfankenberghe-Bruges, 5,45 8,20 10,10 11,25 1,25 2,45 4,10 5,30 7,35 8,45. [ngelmunster-Deyny.e'-Gand,5-00,9-41,2-15. ïngelmunster-Deynze, 6-10, 7-15. Gand-Deynze-Ingelmirrister; 6-58, 11-20, 4-41. Deynze-Ingelraunster, 12,00 8,20. Ingelmünster-Ansegliem, 6,05 9,40 12,35 6,13. Anseghem-Ingelmunster, 7,42 11,20 2,20 7,45. Lichtervelde-Dixmüde-Furnes et Dunkerque, 7,10 9,08 1,35 7.50 Dunkerque-Furiies-Dixmude et Lichtervelde, 6,15 11,05 3,40 5,00. Dixmude-Nieuport, 9,50 12,35 2,20 5,10 8,35 10,10. Nieuport-Dixmude, 7,15 11,55 4,20 5,56 6,50. Thourout-Ostende, 4,50 9,15 1,50 3,05 10,15. Ostende-Thourout, 7-35, 10,10 12,20 6-15 9,15. Selzaete-Eecloo, 9,05 1,25, 9,03. Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05. COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42 6,35. Bruxelles arr. 9,2Q 1,35 2,25 6,10 8,54. COURTRAI, TOURNAI, LILLE. Courtrai dép. 6,37 9-37 10,56 2,54 5,27 8,47. Tourna! arr. 7,28 io-15 11,47 3,18 0,39 0,11. Lille - 7,42 10-42 12,08 4,00 6,37 10,04. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,32 6,42 (land arr. 8,01 7,21 9,49 12,31, 13,44 ft, F) 9-32. 11,08 1,01, 5,01 8,00 10,20. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELI.ES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,35 6,47. Courtrai arr. 8,00 10,46 2,46 7,56 8,44. I.ILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,10 8,12 11,05 2,21 4,10 8,10 Tournai - 5,42 8,56 11,32 2,40 5,21 8,50 Courtrai arr. 6,34 9,17 12,20 3,33 6,33 9,28 GAND, COURTRAI. Gaud dép. 5,15 8.45 9.24 1,28 4,14 7,21. I Courtrai arr. 6,34 9,33 10,51 2,49 5,23 8,12. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 0,49 7,04 9,39 12,34 2,52 3,59 6,43 8,43 Bruxelles dép.5,22 7,20 7,25 9,00 11,06 1,35 3,02 4,53 5,55 5,01, Gand a. 7,34 8,19 10,54 1,19 1,07 4,41 7,58 9,28. Gand arr. 0,00 8,38 9,36 10,27 1,23 3,25 4,16 0,13 7.23 7,35. Bruxelles 8,50 10,35 12,39 4,00 7,15 5,58 9,31 10,42. j Bruges 7,15 9,23 10,51 11,20 2,38 5,01 6,50 8,15 8,50. DE L'ASSOCIATION CATHOLIQÜt ET CONSTITUTIONNELLE. Iiiti(ruclioi) puur l'JÉIecteur. L Elecleur rccoit des mains du Président un bulletin de vote. II se rend avec le bulletin dans l'un des coniparUinents. II vole pour ton te la lisle calhotitjue en marquant, d Caide du crayon fbcé uu pupi- Ireone croix tlatis le carré impritné au des- sus de la lisle catholique, comriie il est indiqué dans le modéle ci dessus. La lisle catholique porie te,i léte le signe O coiiune ci-dessus. tl q Cette croix in Ce, il replie le bulletin, le timbre a l'extér-bur, ie moiilre fermé au Président et le depose lui-mème dans Puree. Si l éiecieur a délérioré ie bulletin, il peut en demander yn autre cn remplacement du premier, qui dunt èlre imrbédiatement annu- lé par le Président. Tonle surcharge on ratnre peut èlre con sidérée connnc une. marque el doune lieu a l'annulalion du bulletin. L'electeur aveugle ou infirme peul se faire actompagner par tin guide on soutien. ÉLECTEURS, Le secret du vole est assure aujourd'hiii. Personne ne saurait connaitre pour qui vous votez. Plus de billets marqués! Plus decrainle de cotnprotiieitre vos intéréts en volant suivaul voire conscience. Suite. Voir le numéro précédent. Le 6 aoïlt 1849, l'abbó Dupanltmp l'nt propose pour le siége episcopal d'Orléans, préepnisé a Portiei le 30 septembre et sacré a Paris le 9 dé- cem'bre suivant. Le zèle des ames entretient encore cliez l'évê- que d'Orléans le zèle de l'Eglise, mère des ames. Toutes les oeuvres, grander, ou petites, ti'ouvé- rent en lui uu propagateur inl'atigable. 11 donna tont, sa parole, son aetion, ses auirionés: un jour il donna sa croix pastorale, un autre jour, sou anneauet, par une touchante emulation, ses diocésains rachetèrent au profit des pauvres ces objets devènus sans prix et les lui réndirent avec attendrissement. 11 avait voué un culte filial a l'Eglise de France. 11 ne pennettait ni qu'on la móconnüt, ni qu'on l'attaquat; ni qu'on 1 'outrageat. 11 déploya une extréme activité, unissant la prédication et l'enseignement a l'administratioir. Ses écrits portèrent surtont sur l'enseignement et il defendit avec ardeur la cause de la li.berté de PEglise en cette matière. Sur la question de la part a faire aux classiques païens dans 1 edu cation clirétieniie, il eutra en polémique avec 1 'Ünivers. Nous li avons pas a rapnéler ici les phases do cette polémique qui plustard prit de grancles proportions. Futré ten 1854 h l'academie lraneaise, il la qiiltta a ia suite de l'élection du libite-penseur Awis assx i)lccicur§. II y a du progrés. L'élecleur est posilive- ment soustrait a plus d'uoe contra in le morale qui le met ta 11 ent re son inlérél el son devoir; nous iTassisterons plus, par exemple, a eet aflligeant spectacle de volants parqués dans une salie et marchant au scrutin, le billet en évidence, sous I ceil du gueux qui les sur- vei I la il Si le libéralisme voulait élrc sincere, il avpjierait que cc changement i'inquiètc bien un peu pour la solidité de ses troupes car, en dépit de tout Ie puritanisme dorit il a fait inquire, ia fraude était son clément, el il n'aima jamais la liberie. Léiecieur élant déja généraleuient con- vaincn quM ést tout a fut hbre el qu'il peut voter séfóii sa conscience, la pressmn adiói- nislralivè et la ure.isioïi individuclle' per- draient déSormais leur tempsil iinporle de bien se penétrer de ce caractére du nouveau régime. Maïs c'est le cas de se défier absolumeut des courtiers électoraux (jui opéraient sur le bulletin, et a qui le couloir a fait des loi- sirs qu'ils cherchérunl a utiliser. II y aura des variétés de trucs inconnues jusqu'a pré sent. Diplomate gueux, cel exalté qui devient Littró. Les pnncipaux écrits do Mgr Dupanloup trai- tent, comme nous l'avous dit, de l'enseiguement et de l'éducation. II en a consacré de fort remarquables aussi a la defense de l'Eglise et de la souveraineté pontificale, l.ors dn concile du Vatican il se prunouqa coutre l'opportuqité de la definition de rilifaillibilité doetrinale du Fape en matière de l'bi et de ïnceurs. Mais il se sournit avec un pieux et filial empressement aux décTets du concile du Vatican. La dernière oeuvre de Mgr Dupanloup est une reniarquable lettre pastorale sur le Denier de Saint Pierre, lettre qui valut a son auteur un brei'de SS. Léon XIII. L'évêquó d'Orléans était dans les habitudes de la vie, Thomme de la simplicité mème. Plein de respect pour sa dignité, il n'en gardait d'ordinaire que les marques indispeusables. Dans le vètement il ailiait ces insignes avec une modestie qui va jusqu'a l'liumtlité. II n'avait de magnificence qu'an sanctuaire et dans les cérémonies. Sa chambre élait celle d un séminariste: un lit de Ier, donx matelats, quelques meublës plus que simples; jamais de feu. Son cabinet était vaste: il aiiuait les pieces éten dues facilement aórées oöi la reflexion puissejouird'uneatmosplière Ubre, et au besoin d'une promenade a pas allongés. Presque lou- jours ses fenetres étaient grandes ou vertes afin de prodiguer cét air vit dput le lils des monta- giiès a besoin'pour dilater sa poitriim. lont (l'un coup sympuüiique ct plein tl'alian- don. II a besoin lie causer. Triste cométlicn cc chanteur du Van Ongedierlqui s'efforce de vous faire comprendre que le liberalisme nest pas l'ennemi de la religion. Faux bonhomme, cejoyeux compere qui trinque et qui voudrait vous faire oublier l'iieure du scrutin. Et on en verra tarit d autres Vous aurez I'lmporlance plein de mystére qui elierchera a vous persuader pure invention que, malgré tout, votre vote sera connu; Fin- dignéqui declamera contrc des abus unagi- nuires et qui Ic lerulemain rirail bien de votre crédulité, si vous lui dounicz créaiice d'une manièrequelcotiqute; le triste, se lamen- tant d'avance sur le sort de la société qui va reculer dans la route du progrés, si vous ne votez pas avec les libéraux. Un peu plus ou un peu moins invenlifs, ils sont tous, de prés ou de loin, les instru ments du mèine libéralisme maconnique. Ne les écotitez pas, électcurs! Ne vous inquiétez pas d'eux, et ne prenez cdnseil que de vos amis. Vous avez un grave devoir a rem pi i r, des intéréts de premier ordre a défendre, el le moyen est beureusement d'une rare sim plicité: il suflit de déposer uu Inilletin por ta nl la croix ir icée dan. la bonne case. Eer- unie et prudence done; c'esl la condition el le gage certain de la vuuoire qui vous déh- vreru. (uol ii'«ïr<irc iiiléral. La baine de nos gueux contre Ie clerge peut atleindre quelquefois un degré (ie fré- nésie mcroyable, lemom les lignes suivaiites qui formeiil la conclusion d'trn article ou la Flandre libérale deraisonne a sa facon sur la vocation des prèires. Avis a nous, libéraux. qui voulons dé- t rui re ronimpotencesacerdotale; arraclions aux prèlres leur masque de vertu et de Le' reste dé ses appartements ne lui apparte- nait pas; c'était hi palais ójiiscopal, c'était l'iibtél- lerie passagcre que lui avaient lóguéc ses prédó- cesseurs, que sus successeuTs trouverorit après lui. II était d'une frugalité qui allait jusqu'h l'infsou- eiaiice. L'n petit nDinbre de mets, presque tou- jours les ruémes et appropriós. aux necessities d'uu estomac rebolle et presque toujours nialade, 'composaient son service habitueL 11 ne buvait presque jamais de vin, pas mème le modicum villi que le grand apótre accordait a Timothée. A huit heures et demie, chaque soir, l'óvêque conviait ses hotes a la prière que récitait un prètre dans la ohapelle pnvée. Puls il se retirait et peu après se livrait au sommeil. Mais u trois heures, a quatre heures du matin, it se.jp,valt et se mettalt a l'oeuvre, a la prière, ii la meditation, au travail. N'e nous disait-il pas au congres de Malines qu'un peuplè matinal serait le premier peupie du monde t En cela encore il prèeüait d exemple. Après la sainte messe, il travaiilait tanlót seql, tantot avec ses secrétaires, II avait la conception prompte et mome hardie,; mats il était jiour tout ce qu'il tixait sur le papier, pour Ses écril's', d'une sevérité ïtn'pTacaufé et d'une conscience saus seconde. UesqniSsait a grands traits et d im premier jet; puis il reveuait, il rctouchait, il rett'qvailiatt pa'riois de foiul en couiDle. Lq tjeRe eenture, ferme, Claire, propre, accentuae, iuScrivatt sur sainleté el apprenons a nos populations rurales a les inépriser é'n les leur ifiontrant leis qu'ils so.it. (ai qui a pu se fairt; en France doit èlre possible ctrez nous. Ces lignes odieuses nous out aiissuól ra|i- pele les conseils de Mazzint aux Ventes ita- lierihes: Notre bul final, écrivait le sin li tre conspirateur, est celui de Voltaire et de la Revolution fraticiisè, l'anéantisseinenl a lout jamais du cutholicisme et mème de l'idee cbriHienne, qui leslée debóut sur les i) ruines de Rome, en serail la perpetuation plustard. Dépopulanscz la piéiraille (iar loule espèce de nioyens. Falies au centre de lu calbolicite ce que nous tous, indivi- duellemenl ou en corps, nous laisons sur lesailes. Ne conspirotts que contre Rome. Pour cela, servous ndus de tous les inei- dents, meltons a profil toutes les évrnlua- bles. Une bonne ti nne bien froide, bieu caiculee, bien prufonde vutit imeux t|ue i) tous les feux d'artifiee et toutes les decla- mat,ons de la tribune. II est impossible de ne pas èlre frappé de cette similitude de procédés iiiaconniques. Dé/iopularisez la prelrutile par loule espèce de moijens, s'ecne le révolutionnaire d'llalie. Apprenons a nos populations rurales il mé- priser les prèlresrugissenl les lanalitpies sectaues des fiords de la Lys, et ce qui les 'entratue ton's, c est I espdir comin'un <1 une compfèté i'lèsii iiclibn du callionélsme. Cent lois la F: and re liberale a préclie la guerre, une guerre implacable a l'Eglise. All vous preténtfez arradhéf des masques el munlrer les prétres Iels qu'ils soulNe voyez-vous pas que voire hypocrite precau tion est Ic (>lus bei hommage que vous pms- siez rendre au clergé beige, I'aveu le plus ir- récusable de ees verlus, de cette sainleté que vous niez en vain, el qui éelalenl depuis des siéeles dans ses oeuvres comme dans l'exetriple de nos populations préservées 1 Vous voulez extirper la foi, el, pour cela, une large feuillé pliée a mi-marge, des pensées ra'pides cotnme l'óclair, puis des points qui .rem- plissaient les intermódiaires, les transitions, les développements, les preuves. Cela fait, quand il en avait le temps, il s'arfó- tait: quelques liuures de reflexion, une longue promenade au grand air, le conseil de nombreux et fidèles anus, mümsait l'oeuvre. Mgr Dupanloup avait la taille' élevée, propor- tionnée, des muscles d'acier, un terupéranient liardi, admirablement propre a l'activité, ie corps iutrépidc comme 1 aniê. Les épaules pourtaut s'inclinaieut sous le poids des ans et des travaux, sous le poids aussi du lourd manteau episcopal; mais la téte était tou jours libre, dégagée. II portait liaut la téte et le regard; ic menton était acceutué, presque carré; la bouche d'une finesse rare, souvent sourignte, mais d'un sourire singulièrement digne, caluie et éloquent. Le nez était droit, accuse; les pom- mettes un peu saillante?, colorées d'un iucaruat brillant et plein de sève. Les yeux, cos foyers vivants ou se peint tante l'auie, étaient d'une Sófénité admirable qu'animait une pénétration puissanto et nette. Ces yeux l'un d'eux avait perdu sa flamme par ie travail, éclairaient uu front, dont les jt'omes éuergiques, a pefrie sillonnées de quel ques rides sq perdaietit dans una chev'eture deyepue rare, presque toule blancliié. L'eosembli) était iirotteudeqiedt M.icayant. La votx avait uu tiuibFO hqrmonieux; prompte, elle obéissait qvec dos vibrations merveUliuses ren verser le principal obstacle qui s'oppose a I'accomplisseineiit <ie nos desseins. C'est tics-simple, ires-facile a comprendre, et nous comprendrons. Nous sauroiis que, plus que jamais, il est juste et nécessaire d'aimer, de yénérer nos pasleurs, do nous serrer aulour d eux, et d'opposer aux ródeurs de la ma- coniieric la solide defense de celle unite qui les désespére. Un («iiciix;. Nous avons enlretenu nos lecteurs de l'é- quipée de M. Wood, magislrat a Manchester, tpii arrêla deux Retites-Soeurs des Pauvres cqupables do lui avoir deinandé une [lelile charilé.Les deux religieuses, aprés avoir passé la nuil au violon, furent condui- tes le leiidemain devanl les juges. Ceux-ci aprés avoir recu la deposition du plaignant avec des marques non equivoques d'un pro- lond dégout, l'invjlèreni a retirer sa plainle. Celui-ci, dans sa stupide infatuation, re- fusa Des téinoins déposèrenl du bien immense que laisaietil les l'eliles Soeurs. Alors, le prin cipal magistral, M. Dickms, prit la parole o Ceei est uu cas trés-regrettable, el nous deplorons ut; M. Wood tul cru devoir agir comme il la luii. Nous avons un devoir a aeeumpiii, cl je baic de le remplir, e est Ge ('envoyci les prevunues des fins de la piaiiite. Lu ce qm couccrne mes seniuiienls particulier», jdeclare quo nous faisous usa ge d une de pius sublimes quaiiies de noire n lure quaticfnóus laisons appel a la charilé eu laveur de ceu.x ijui en out besom, u La presse gueuse passe sous silence ce ju- geiuent equitable, ou encore elle msulie les magistrals assezcliretiens pour I'avoir rendu. Ce hut ti'a pas de quoi etoiiner. Depuis long- temps il est etabli que nos liberaux aiment mieux voir les vieillards relegués dans I'enfer d'un Workhouse ou eonfiiiés dans un depot aux ordre? de la pensée. Mgr Dupanloup vivuit surtout par le ccour. Vauvenargues Uisait que lus grandes peusées vieiment de la. C'est de ia aussi que partent les grandes actions, les grands dévouemeiits, les grans zèles, tout ce qui est grand en un mot. L'évèque d'Orléans a été le modéle des lils. Quoi de plus touciiant que sa tendresse pour sa mère? II l'avait recueillie prés de lui, dans son modeste logis de vicaire; elle habitart non loin dn sénunaire elle le rejoignit au elpitre Notre- Darne; elle expira entre ses bras, dans une- de ces paisibles maisons qu'avoisine le Luxembourg. Ohdurant ces longues années, quelle fut la sollicitude de la mere pour le tils 1 quelle part dans ses sacrifices; quelle aide dans son abnega tion quelle joie des bénédictions dout il était combló. Et du caté du tils, quel respect, quel amour pour sa mère? Non, après Dieu, il n'a rieu tant aimé au mondeet sa douleur, quaud il lui eut fermé les yeux, a été au-dessus de toutes les douleurs. C'est dans son cceur que l'évèque d'Orléans a puisó le gout du beau, l'aumour des lettres et du savoir; ce qui lu touuliait le pluschez les maitres de l'art, do la pensée et du style, c'est ce qui parte au camr, et certes, il avait raison. C'est par la qu'il est dévenu le pére... je de- Yfais dtre la mère... de ses élèves, de ses póni- teuts, de ses diocésains, de ses pauvres. C'est par la qu'il s'est fait le héro's de l'honneur épiscopal, le vengoui- de la liberie ecclésiastique, le défenseur du Siége de Pierre.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1878 | | pagina 1