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DÊCOUVERTE ARGHÉOLÖGIQUE
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v^|f;ss""' Merc red i 6 Novembre 1878.
S^ljiZSS^ 13'année. N° 1,341.
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1 e Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coiiletU 15 centimes la ligne. Les réclames el annonces judiciaires se paient 30 centimes la ligne. On traite d forfait pour les insertions par année.
Un numéro du journal, pris au Bureau. 10 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles. Réclames on Annonces, content 10 fr. les 100 exemplaires.
LES ÉLECTIONS DU 29 OCTOBRE.
Les renseignements que nous recevons sur
les elections communales qui ont eu lieu
dans toule la Belgique, sont assez satisfaisan-
tes. Certes, les caiholiques ont essuyé des
échecs sensihles, niais aussi ilsontobienu
d'éclalanls succès.
A Bruges, l'éleclion de M. Ruzelte, en dé-
pit des candidatures ofiicielles soutepues par
loules les influences du pouvoir, cingle en
plein visage le ministre qui a sacrilié un
fonctionnaire éminent a de basses rancunes
politique?, M. Boyaval, sénateur libéral de
Bruges, est rejeté par les élecleurs avec tou-
les ses comparses, donl deux dépendaient
directement du gouvernement.
En dehors de cetle vicloire éclatante, la
situation ne s'esl guère modifiée.
La lutle s'esl engagée dans 53 villes du
pays. Les caiholiques l'emportent dans 26;
les gueux dans 22. Cinq autres positions,
sans ètre tout entiéres emportées, échappent
a la domination exclusive des loges el nos
amis y ont remporlé des vicloires pariielles
qui présagenl des triomphes fulurs.
Dans plusieurs villes mème, considérees
jusqu' ici comme des bourgs pourris inféodés
a la gueuserie, le reveil de Uhonnètelé na
tionale et du vied esprit de liberie èquivaul a
une vicloire. A Mons les gueux ne i'empor-
tenl que de 300 voix; a Liége la dillèrence
est moindre encore. Vu les circonstances el
la difl'éreuce des lieux, les 200 voix de miiio-
rité a Liége sont le juyeux écho et le dtgne
pendant du triomphe de Bruges.
Nos espérances ne se sont pas réalisées
partout, il serail mesquin de le contester.
Les caiholiques n'ont pas réussi a délivrer
Malines, Namur, Anvers, Ypres, Tournai et
Louvainde la lyrannie gueuse; Hasselt, Ton
gres, Lokeren et Menin nous échappent.
niais ces pertes sont amplement compensées
par les succes parliels remportés dans diver-
I» SSSÏEIt.
ses communes de nos Flandres, par les vic-
toires du Meeting dans la bnnlieue d'Anvers,
par la défaite de l'Adminisiration maconnique
de Huy et par les divers avantages rempor
tés dans la province de Namur, du Luxem
bourg el dans la partie oriëntale du Hainaut.
A Verviers aussi nos amis onl fait un grand
pasen avanl. Par leurs seules forces, ils ont
balance la coalition gueuso doctrinaire cl
préparé ainsi pour 1881 une vicloire com
pléte.
En somme, les elections son! loin d'ètre
favorables au cabinet. Parlout nos amis ont
lutté avec élan el le succès a souvent couron-
né leurs clïorls. La journéedu 29 Oclobre a
du rnontrer aux gueux que la voie du Cultur-
kampf ne leur est pas ouverte: ils y rencon-
treront des résistances décidées, qui prépa-
reront un soulagement universel plus com
plet encore qu'en 1870.
A LA PORTE, VERMINE CLÉRICALE.
Le Muniteur publie un arrèté royal, en
date du 27 Oclobre, qui séeularise la maison
pénilentiaire de St-Hubert et congédie les
Fréres qui desservaienl eet établissement.
Cetle mesure n'est motivée par aucun
grief allégué contre ces religieux. On
pourrail d'ailletirs citer plusieurs autorités,
mème iibërales, qui ont rendu justice a l'in-
telligence, au dévouemenl et au zéle avec
lesquels ils se sont lonjours acquillés de leur
pénible mission.
On ne saurait non plus prétendre que
a l'indépendance du pouvoir civil fut com
promise par ('organisation acluelle de la mai
son St-Huberl. Celte organisation est tïorigi
ne libérale.
II ne peut élre enfin question d'invoquer
l'uilérèt des jeunes délinquanls, détenus au
pénitencier secularise par M, Bara. Ceux-cj
sont, en effel, envoyés a St-Hubert, tout
jusie pour avoir donné des preuves précoces
d'une morale par trop... indépendante. Le
premier bul de l'école de réforme oii ils sont
inlernés, devrait done élre de suppléer aux
lacunes de leur education première et de leur
inculquer une morale positive, corroborée
par une sanction, parlanl d'autorité, en un
mot la morale rebgieuse. Nolle puissance
b humaine. dit Tocqueville, n'est compara-
b ble a la religion pour opérer la réforme des
criminels, el c'est sur elle surtout que re-
b pose l'avenirde la réforme pénilentiaire. b
La inesure prise par M. Bara ne s'explique
done que par la haine fanatique, vouée par
ce ministre au catholipistne et aux religieux
qui s'efforcaient d'en inspirer la pratique aux
détenus de la maison de St Hubert.
Ce n'est pas la première fois, du resle, que
M. le ministre de la justice se mohtre hostile
a rinfliieiice religieuse dans les établissc-
ments pénitenliaires. Eu 1870, quelques
inois avant de subir le mémorable arrèl du
«soulagement universel, il adressait aux
membres des commissions administrates
des prisons, une circulaire ou nous lisons ce
qui suit: J'appelle l'atlenlion de votre col-
lége sur la bibliotlièque circulante pourvtie
d'un trop grand nombre d'ouvrages ascé-
b liques. Les liores pieux el religieux ne
b devraienl pasa propromenl parler, faire
b partie de cetle bibliot/ièi/ue.
Nous voyons aujourd'hui l'esprit sectaire
qui s'attaquait alors aux curés caiholiques
s'attaquer maintenant aux religieux caiholi
ques.
Telle est la passion do nos gueux: les inté
réts les plus élevés ne leur paraissenl rien en
coinparaison du piaisir vraiment liberal de
pouvoir notifier a quelques fréres un arrèté
d'expulsion: A la porie, vermine cléri-
cale!
II n'y a évidemment point a discuter con
tre un fanatisme aussi aveugle et aussi com
plement dénué de tont esprit de gouverne
ment et de prévoyance. Que dire d'ailleurs a
des gens qui seraienl capables de nous ré-
pondre: Nous aimons tnieux voir rentier
dans la société des coquins fibres penseurs
que des honnétes gens caiholiques?
Muis aux esprits calmes et encore accessi-
bles aux suggestions du bon sens, nous de-
manderons ce qu'il faul penser des tendances
qui prevalent aujourd'hui dans les Conseils
de la couroune. Des hommes d'Etal, vrai
ment dignes de ce nom, se féliciteraient de
rencontrer des refigieux pour se consacrer,
avec un dévoueitienl issu de la foi el d'une
vocation spéciale, a la réforme des jeunes
détenus. La raison et l'expérienee altostent
en effel que ce service social ne peut ètre
coufie a de meilleures mains. Mais nos libres-
penseurs oflieiels font fi de la raison et de
l'expérienee! Ils cherchenl avanl tout a faire
la guerre a l'inflaence religieuse. et le but
réformateur des écoles pénitenliaires est le
moindre de leurs soucis. I'eu leur importe
que la maison deSt-Hubört, dirigée par des
religieux, produise d'excellenls résultats;
l'essentiel est qu'elle soit séculatisée, en
donnat-elle désormais de détestables!
Libre aux hommes de progrès d'ad-
mirer cette sagesse gouvernementale d'un
nouveau genre; pour notre part, nous de-
meurons convanicus qu'elle produira des
fruits amers, car ce n'esi jamais impunément,
a notre époque surtout, qu'on ébranle ou
qu'on affaiblil faction de la leligion dans les
milieux agités ou l'esprit de revolte et d'en-
vie, les passions anli-sociales el Ie brutal
athéisnie du prolétaire, avide dejouir, n'ex-
ercentdeja que de trop profon Js ravages. Le
tneilleur tnoyen de ramener les hommes a la
pratique des devoirs qu'ils ont envers eux-
nièines et envers la société, sera lonjours de
lesélever lout d'abord a la notion precise el
a l'accomplissement convaincu des devoirs
qu'ils ont envers Dieu. La religion seuie peul
venir a bout de celte mission par une influen
ce persévéranle et, pour ainsi dire quotidien-
ne. C'est assez dire quelle est Terreur ou la
culpabilité de ceux qui «-herchent a contra-
rier et mêine a supprirner ce ministère de
reparation, de conservation el desalut.
La Gazette de Louvain caraclérise en ces
lermes le verdict que la majorilé des élec
leurs vient de rendre a Louvain, sans trop
savoir ce ciu'elle faisait.Nos lecleursen
feront aisément l'applicalion a notre propre
ville.
LA JOURNÉE DE MARDI A LOUVAfN.
La vicloire est aux gueux.
Nos adversaires ne l'espéraient point aussi
grande; les caiholiques ne s'atlendaient poinl
a semblable échec.
Plus de iaOO élecleurs se sont doncenró-
lés sous la bannière des bleus et ont asservi
leurs volonlés aux ordres de la libre-pensée.
O.i a, dit-on, vingt-quatre heures pour
maudire ses juges.
Si c'est la un droit, nous n'en userons
pas.
Nous ne maudirons pas nos juges; nous
les plaindrons.
1500 élecleurs out done ill cluiremenl
Mardi:
Nous sommes les adversaires de la reli-
b gion calholique, comme M. A. Peemans;
b comme lui aussi nous jurons guerre au
b prétre, qui est fennemi;
b Nous repoussons 1'enseignement du ca-
b técliisme, comme M. Vanderseypen; le
b crucifix et les commandemeuts de Dieu
b hors de l'école; nous voulons que nos en-
b fanls grandissenl, vivenl et nieurenl en
b I.bres-penseurs el en gueux;
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PoDerinehe- Ypres ó,15 7,15 9,33 11,00 11,30 2,20 5,05 5,30 9,30. Ypres-Poperinghe, 6.20 9,07 10,05 12,07 2,45 3,57 0,47 8,45 9,50
-- Poperinghe-Hazebrouck, 6,40 12,25 7,04 Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8,25 4,00 8,25.
Ynres-Roulers, 7,50 12,25 0,30. Routers-Ypres, 9.10 1,50 7,50.
Roulers-Bruges, 8,45 11,34 1,15 5,16 7,20 (10,00 Thourout.) Bruges-Roulers, 8,05 12,40 5,05 6,42. Thourout-Cöurtrai,
5,15 mat.
Thourout-Ypres, 9,00 1,25 7,45 (le
Ypres-Courtrai, 5,34 9,52 11,20 2,40 5,25. - Courtrai-Ypres, 8,08 11,05 2,50 5,40 8,49.
Ypres-Thourout, 7,20 12,06 6,07, (le Samedi a 5,50 du matm jusqu'a Langemarmc.
Sariiedi a 6 20 du matin de Langemarck a Ypres).
fomines Warnêton-Le Touquet-Houplines-Armentiöres, 6,00 12,00 3,35. Armentières-Houplines-Le Touquet- Warnèton-
Gomines, 7,25 2,00 4,45. Comines-Warnètön, 8,45 mat. 9,30 soir, (le Lundi 6,30.) Warnêton-Comines, 5,30 11,10 (le
rnmdnesd&eigidue Comines-France, Quesnoy-sur-Deüle, Warabrechies, la Madelaine, Lille, 7,20, 11,45, 6,43, 9,30.— Lille,
In Madelaine Warabrechies, Quesnoy-sur-Deüle, Comines-France, Gomines-Belgique, 5.55, 10,35,4,37, S,15.
r,o ac i i nn to 11(\ r 37 Cl nn snir. rrhoiirout .1—Bruges-Courtrai, 8,05 12,40 5,05 6,42.
',56 11,33 12,46 2,31 2,56 5,41
In^elmunster-Deynze-Gand, 5-00,9-41, z-ió. ingeimuusier-ueyuze, o-iu, i-ia. uano-ueyu/.e-lngelmunster, 6-58, 11-20, 4-41.
iipvn7e-lnffélmunster, 12,00 8,20.
Inffplmuns'ter-Anseghem, 6,05 9,40 12,35 6,13. Anseghem-Ingelmunster, 7,42 11,20 2,20 7,45.
I ichtervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerque, 7,10 9,08 1,35 7.50 Dunkerque-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 0,15
n i t mud e-N°ie u por t, 9,50 12,35 2,20 5,10 8,35 10,10. - Nieuport-Dixmude, 7,15 11,55 4,20 5,56 6,!
Thoarout-Ostende, 4,50 9,15 1,50 8,05 10,15. Ostende-Thourout, 7-35, 10,16 12,20 6-15 9,15.
Selzaete-Eeeloo, 9,051,25, 9,03. - Eecloo-Selzaete, 5-35, 10-20, 5-05.
1,50.
Gand-Terneuzen (station), 8-17, 12-25, 8-05. (Porte d'Anvers) 8-30, 12-40, 8-25. Terneuzen-Gand, 6-00, 10-30, 12,30 5,-><
Se'lzaetè-Lokeren, 9-04. 1,25, 9-03 (le Mercredi, 5-10 matin). Lokeren-Selzaete, 6-00, 10-25, 5-25 (le Marot, 10-09).
co a a -bi
COURTRAI, BRüXKI.LES.
aONDAWCBS.
BRUXELI.ES, COURTRAI.
Gourtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,42
Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,10
6,35.
8,54.
Bruxelles dép.
Gourtrai arr.
5,22 8,28
8,00 10,16
12,21
2,46
5,35
7,50
6,47.
8,44.
COURTRAI, TOURNA!, LILLE.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
Courtrai dép. 6,37 9-37 10,50 2,54
Tournai arr. 7,28 10,15 11,47 3,48
Lille 7,42 10-42 12,08 4,00
8,47.
9,41.
5,27
6,39
6,37 10,04.
Lille dép.
Tournai-
Courtrai arr.
5,10
5,42
6,34
8,12
8,50
9,17
11,05 2,21
11,32 2,40
12,26 3,38
4,10
5,21
6,33
8,10
8,50
9,28
COURTRAI, GAND.
GAND, COURTRAI.
Gourtrai dép.
Gand arr.
6,32
8,01
6,42
7,21
9,49
11,08
12,31,
1,51,
3,44
5,04
6,40
8,00
9-32.
10,20.
Gancl dép.
Courtrai arr.
5,15
6,34
8.45
9,33
9.24
10,51
1,28
2,49
4,14
5,23
7,21.
8,12.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
RRUXEI.LES, GAND, BRUGES.
Bruges d. 6,49
Gand a. 7,34
Bruxelles 8,50 10,
1
Un article du Times nous donne le récit des
découvertes que M. Ilassam vient de faire en
Assyrie pour le eompte du British Museum. N'ons
extrayons de eet article les passages les plus
intéressants
A 20 rriilles au-dessous de Mossoul, sur la rive
oriëntale du Tigre, s'élève presque perpendicu-
lairement au fleuve une longue chaine d'étroits
monticules, terminée au nord par une haute
pyramide qui domino toute la Contrée et qu'on
aperqoit de plusieurs milles a l'entour. Sous eette
rangée de monts irréguliers, degrades par les
eaux, niais que recouvre, dans la saison, une
végétation luxuriante, et qui présente aux yeux
toutes les apparences d'une formation naturelle,,
sont ensevelis les temples et les palais d'une des
plus grandes villes de l'ancien empire d'Assyrie.
II y a vingt-sept siècles, sur remplacement
qu'occupent aujourd'hui ces monticules formés
des débris de l'antiquité, s'élevait une ville aux
palais de marbre. La haute pyramide conique,
«rugueuseétait la tour de garde d'un temple
ricliement décoré, qui dominait les constructions
de la ville et les champs cultivés des rives du
Tigre et du Zab. Autour de sa base étaient réunis
par groupes des temples et des sanctuaires élevés
par le zèle religieux des rois des nations qui,
dans leurs colléges et leurs écoles, entretenaient
tout un peuple de prétres et de scribes, chargés
de l'administration du grand empire assyrien.
Au sud, sur les bords de la rivièré, s'élevaient
les palais de marbre du grand roi, et devant
leurs portiques ornés de bceuis ailés, les repré-
sentants de la moitié des nations du monde alors
connu venaient lui payer leurs tributs.
Telle était Khalakh, la capitals do l'empire de
l'Assyrie intérieure. Nous devons a M. Layard,
a M. Hormuzd Rassam et aux travaux de sir
Henry Rawlinson la découverte de cette puis-
sante cité et de ses annalès. Aprés que M. Layard
eut terminé ses explorations du monticule de
Nimrod, d'autres explorateurs portórent leurs
travaux sur les monticules de Koymjik, empla-
cement de l'ancienne Ninive. M. George Smith y
ouvrit quelques tranchées; ses fouilles furent
pratiquées surtoutdans la partie du nord. Aprés
la mort de M. George Smith, les administrateurs
du British Museum chargèrent 51. Rassam de les
continuer. 11 commenca ses explorations sous la
facade oriëntale de la grande pyramide qui cou-
ronne au nord la chaine des monticules prés du
grand temple du dieu de la guerre, découvert
par sir A.-H. Layard, en 1849.
Gommencant ses fouilles dans une tranchéo que
ce savant avait abandonnée, il pénétra, a l'est,
dans la cella d'uii temple prés des marches de
l'autel. II lit immédiatement déblayer tout rem
placement et il mit bientót a découvert la plus
grande partie d'un temple de 150 pieds de long
et de 90 pieds de large. A l'extrémité occidentale
de l'édiiice était placé l'autel auquel on montait
par trois marches et deuxmarches additionnelles
placées de chaque cótó. L'autel et les marches
avaient 18 pieds de large et environ 4 pieds de
haut. Derrière se trouvait un vaste espace carré,
oü probablement était érigée l'image du roi ou
du chef en l'honneur de qui ce sanctuaire avait
été élevé. Des deux cótés de l'autel, s'étendaient
a droite et a gauclio des rangées de siéges, qui
probablement étaient réservés aux prëtres. Dans
l'aila du centre, qui s'étondait a i'est, étaient pla-
cós de chaque cótó des siéges en pierre adossés
aux piliers destinés a porter le toit.
Dans ce temple, M. Rassam a découvert un
certain nombre de magniliques tuiles peintes
qui avaient l'ormé la décoration du toit de l'édi
iice. Elles étaient composées d'argile; ieur
surface avait été émaillée et on y avait peint
différente? figures géométriques. Les plus beaux
exemplaires de ces briques avaient la ibrine
d'une croix de Malte, dont les quatre extróraités
étaient d'une décoration semblable a celle que les
artistes assyriens mettaient sur les robes royales.
On y trouve aussi la forme conventionnelle de la
tulipe ou du boutou de lotus, Autour de la base
on lit cette inscription: Palais d'Assur-N'azir-
Pal, la richesse de Bit-Kirmuri. qui est situé k
Khalakh. Chacun des pendants est percé d'un
trou évidemnient destine a la suspension d'une
lampe. Ces tuiles sont ricliement dorées par
parties, et dans quelques-unes le fond est d'un
vert pale. Ges décorations ajoutées au cèdre poli
du toit du temple doivent avoir été du plus bel
effet.
Ü'après les indications qu'on a trouvées por-
tant de? dédicaces a Istar, reine de Kirmuri, il
est évident que ce temple était celui de l'Aphro-
dite assyi-ienne, déesse de l'amoui' et du piaisir.
C'était par conséquent dans ce lieu qu'étaient
cólébrós les mystères du culte d'Istar et de ses
compagnes, Samkhat et Ariinat ou ie piaisir et
la passion. G'est dans ce temple aussi quon
cólébrait les - lamentations pour ia mort aiuiuel-
lo do Tamuz, le lils de la vie, qu'Istar venait
chaque année retirer de la maison de la mort.
Ce sont ces létes, célébrées dans ce temple du
piaisir, qui se sont répandues en Phémcie, a
Chypro et en Grèce.
En considórant les anciens rapports du culte
d'Aphrodite avec l'ile de Chypro, il est naturel
qu'Assurbanipal (584 ans avant J.-C.) ait placé
dansce temple uil cylindre constatant qti'il avait
regu lu tribut des rois de Chypro, Aegyste, roi
d'ldaliuin; Pithagoras, roi de Kidrusi; Ericlé,
roi de Soli; Ituander, roi de Paphos; Hensei, roi
de Salamine; Dainastis, roi de Curium; Karmes,
roi do Tamissus; Damos, roi d'Auimochosta; Una-
sague, roi de Lidni, et Puyus, roi d'Aphrodisia.
Un grand fragment de ce cylindre a eté trouvé
parM. Rassam, et heureusement il coutient la
liste des rois Cypriotes dans un état parfait de
conservation.
Pendant ses fouilles a Nimrod, M. Rassam ap-
prit qu a un monticule appelé Balawat, a environ
neufmillesau nord-est de Nimrod, des Arabes,
en creusant une tombe, avaient découvert un
grand monument de bronze. II se rendit immé
diatement sur ies lieux, eu emmenant avec lui
un assez grand nombre d'ouvriors pour commen-
cer des excavations, si cela était nécessaire 11
reconnut bientót l'importance du monument
assyrien et aprés avoir dóblayé le terrain, il
constata que c'était un grand trophée de bronze
couvert de beaux bas-reliefs en repoussé, et
d'une excellente conservation. Comme presque
tous les monuments assyriens sont doubles, il fit
déblayer les terrains environnants dans l'espoir
d'en trouver un second qui tit la paire. Aquelque
distance de la, il trou va en eifet un second tro
phée plus petit et les restes du piëdestal d'un
troisième etd'unquatrième qui avaient été enlo-
vés antérieurenient.
Ge travail des fouilles était extrèmement diffi
cile eu ce lieu a cause des tombes qui s'y trou-
vaient; des querelles violentes s'élevaient sou
vent entre les ouvriers. De nouvelles excava
tions róvélèrent la nature du monument dans
lequel 51. Rassam avait pénótré. C'était un tem.
pie, et a l'est il dócouvrit un autel, auquel ou
montait par quatre marches, placé au milieu d'un
carré pavó. Sous l'autel il trouva une grande
boite de pierre, ouverte d'un cóté dans laquelle
étaient placées l'uue a cóté de l'autre trois ta-
blettes de pierre de douzo pouces de long sur
huit de large. Cette eiste était extérieuremeut
d'environ trois pieds de long sur deux de large;
au centre se trouvait une ouverture pour per-
mettre d'y introduire les tabletteset aprés
qu'elles y eurent eté déposées un couvercle
avait été posé sur le tout pour les préserver. Le
devant du eiste portait uue longue inscription
de 50 lignes, bion gravée; eette inscription était
répétée par duplicata sur chacune des tablettes.
C'est par elles. que uous avous appris le nom da