I
fl
fiance la réalisalion de celle promesse.
Done: 4ö00 soldats de plus par an pour
eommencer;
Service personnel obligatoire;
Une forte réserve composée de soldats;
Une nouvelle enceinte de forts autour
d'Anvers;
Fortifications nouvelles a Liége, Namur,
Diest, Termonde, etc.;
Tel est le résumé de l'expérience et ce que
les libéraux vont imposer au pays.
Que le pays réfléchisse.
LE RÉG1CIDE.
Le régicide, qui vient d'ètre tenlé a Naples
el dont la Providence n'a point permis l'ac-
complissement, est une lecon terrible pour
les góuvernernents et les rois.
L'enquète faile par la justice a démonlré
que 1'Internationale a armé le bras de I as
sassin: {'Internationale est done unesociété
qui admel comnie moyen d'aclion Passassi-
nat et le régicide.
De toutes parts, en Europe, les puissants
s'émeuvenl. On se consulte, on sedemande
si l'heure n'est pas venue de sauvegarder la
civilisation contre une association de bri
gands, unis pour détruire el assassiner.
En Belgique aussi I'Internationale est puis-
satite.
La haine des rois est le dogme fondamen-
tal de celte désastreuse institution.
Je n'en voulais pas a Humbert, a dit le
régicide; mais je déleste les Rois.
L'Internationale épargnera-t-elle nolre
Souverain aimé, qui, lui aussi, comme Roi,
encourl les haines de VInternationale?
Voici en quels termes un journal socialisle
beige parle de Léopold II:
Léopold II est le plus fainéanl, mais le
plus grassemenl payé de tous les employés
beiges.
II a pris la peine de naitresur ce qu'on
cstconvenu d'appeler les marches d'un trone
(ici de viles paroles que nous passons sous
silence). Bien dorloté, il a attendu patiern-
ment le moment ou son père s'est vu appli-
quer la seule égalité ici bas: cinq pieds de
la terre sur son auguste carcasse. Puis 11 a
monlé les susdites marches qui lui avaient
servi de berceau; il y dort, ou a pen pi es,
depuis 13 ans, vivant grassement des tneil-
leurs morceaux de ce budget qui devrail ètre
la fortune commune.
Voila ce que la presse iniernulionulisie
peut dire en Belgique, avec Pautorisation de
la justice!
Est-ce assez épouvantable?
Concoil-on que le parti gueux, qui se pré-
tend encore a certains moments royalisteet
défenseur de Léopold II, accepte Palliance
de bêtes féroces de 1'Internationale
C'est plus que de Paveuglement.
C'est un crime de lèse-royauté el de lèse-
palrie que de ménager I'Internationale et de
n'avoir pas honle de se servir de celte société
ignoble comme d'un bélier pour renverser
la religion?
Le fait est patent.
L'Internationale médite la chute el la mort
des Rois, comme elle veul l'anéantissement
du catholicisme.
El nunc erutlimint...
On ècrit de Louvain
Le projet de créer une Société générale des
étudiants rencontre de plus en plus de sym
pathie et d'appui. Les souscriptions commen-
cent a affluer de toutes paris. Le branie est
donné el il ira s'accentuant et s'étendanl
chaque jour. Le local que NN. SS. les Evè-
ques de Belgique comptenl meltre a la dis
position des étudiants pour y installer leur
société, est silué rue des Vaches. C'est Pan-
cien hotel de M. le baron de Dieudonné, Pun
des cathohque les plus zèlés de l'arrondis-
semenl de Louvain. On sail que Pameuble-
ment de la susdite société coulera une tren-
laine de mille francs. Ce sera un vaste cercle
cathohque agrémenlé de tousles avantages
littéraires que Pon trouve dans les cercles
étudiants a Pélranger, notamment en France.
Un des avantages principaux de la société
en projel, c'esl de sonslraire Pétudiant au
contact de la libéralerie qui devient de plus
en plus msolente a Louvain, et qui est fran-
chement gueuse. De la des conllits, des rixes
et une situation intolérable.
Oü est le temps oü Pétudiant avail affaire
au Peeterman, ce type légendaire si finement
el si humoristiquement pourlraicturé par
feu M. Léon Wocquier Hélas il a disparu
ce personnagehybride, mi-hommemi-pachy-
derme, au gosier infaligable el a l'cesophage
vaste comme celui d'un hippopotame II a
disparu pour faire place a une race de saltim-
banques aussi odieux que mesquins, rivés a
la loge et a la libre-pensée, et dont l'éter-
nelle préoccupation est de chercher noise a
PUniversilè calholique et a tout ce qui y tient.
On peut en ètre sur, ('organisation de la
Société générale des étudiants marchera
rapidement.
Une liste de souscription est déposée au
Cercle calholique de celte ville.
a i
SÉANCE DE LA CHAMBRE.
Vendredi a commencé a la Clumbre la
discussion financiére, provoquée par le pa-
ragraphe du discours duTröne, relalif a
situation du Trésor.
M. Malou et M. le minis,tre des finances
ont pris successivemenl la parole.
Dés aujourd'hui, il est acquis au débat
que l'élat de nos finances n'est pas aussi
tnauvais qu'on a bien voulu le dire.
II est non moins évident que le principal
bul du gouvernementen émettant cette
appréciation pessimiste est de préparer
l'opinion aux nouveaux impöts qui seront
la conséquence de la politique scolaire et
militaire du libéralisme.
fort (te Kiiriim
celui d'A'i-
a la colonne de gauche, on n en pa
ii Ie
La colonne du centre a occupe ie
abandonee par les Afghans comme
Mlisjid
Quant
pas; on sail seulemenl qu elle opèrè dans la direc
tion de Candahar.
Mais ces rapides el faciles succes sont dus jus-
qu'ici a la relraile de reunenii qui se rrplie pres-
is combaiire dans l'tnléiieui des montagnes.
son cgraugnure el q„e
ACTES DU GOUVERNEMENT.
MM. les ministres de la justice et de 1'in
térieur viennent d'adresser aux gouverneurs
des provinces la circulaire que voici
Bruxelles, le 14 novembre 1878.
Monsieur Ie gouverneur,
Une exposition rélrosp"Ctive du mobilier
civil et religieux figure an programme des
fètes projeiées pour célèbrer le bOe anniver-
saire de l'mdèpendance nationale. Pour don-
ner suite a celte idéé, tl eonviendrait de
demander, taut aux communes qu'aux fabri-
ques d'églises el aux commissions admi-
nislralives des hospices civils de voire pro
vince la liste des objets mobiliers artistiques
qui appartiennenl a leurs étabhssements avec
une description succinte qui permette d'ap-
précier la nature et la valeur de chaque
objet. Les tapisseries, les cuirs frappés el
dorés, les dentelles, les ivoires, les cuivres,
les ferronneries, les armes, les grès, les por-
celainesles faiences, doivent figurer au
mème litre que le meuble propremenl dit
dans cette exposition, qui a pour but de
mettre en Inmiére toutes les. industries que
noire pays a cuitivées avec houneur dans le
passé el qui ont produil tant de chefs-d'oeuvre
dignes encore de servir d'exemples a I'mdus-
trie moderne.
Messieurs les membres des sous-comités
provinciaux organises en vue des fètes de
1880, ainsi que les correspondants de la
commission royale des monuments, pour-
ront, monsieur le gouverneur, ètre délégués
ulilement pour aider les autorités intéressees
dans la formation de ces lisles, que vous
voudrez bien faire parvenir a la commission
centrale avec l'avts de ces comités.
Le ministre de la justice,
J. Baua.
Le ministre de l'intérieur,
G. Rolin-Jaequemyns.
On lit dans la correspondance de la Palrie
Le 2 décembre.
Je vous ai parlé, dans une de mes derniè-
res lettres, d'une enquête a laquelle s'est livré
le ministère a l'effet de savotr approximati-
vement quel serail le résultat d'une disso
lution parlementaire. A ce que l'on m'assure,
cette enquête aurait décidé le ministère a
reculer celte dissolution jusqu'au mois de
mai oude juin prochain, afin de pouvoir
profiler de la mise en vigueur des nouvelles
lisles electorates. D'tci la le gouvernement
ferait trés-peu de chose; il déposerait un
projet de loi batard concernant la loi de
1842 et lacherait ensnile de gagner du
temps. Pas de réforme radicale, pas de lois
mililanstes afin de ne point effrayer l'élec-
teur: lel serail son programme. L'attitude
prise dans ces derniers temps par M. Frére,
son refus syslématique de répondre aux
questions qui lui ont été adressées, donnenl
a penser qu'il pourrait fort bien en ètre
comme je l'indique plus haul. Nous ne lar-
derons pas du resle a ètre édifiés plus ample-
meut a cel égard.
L'organisalion du ministère de ('instruc
tion publique est terminée.
Le nouveau département comprendra trois
directions générales, celle de l'enseignemenl
supérieur, celle de l'enseignemenl moyen et
celle de de l'inslruction primaire.
M. Sauveur est nommé secrétaire général
et conserve darts ses attributions la direction
générale de l'enseignement supérieur.
La direction générale de l'enseignement
moyen est coilfiée a M. Grey son.
M. Germain, inspecteur provincial de l'en
seignement primaire de la Flandre occiden
tale est nommé directeur général de l'ensei-
gnemeul primaire.
M. Alph. Van Camp, chef du cabinet du
ministre de l'instruclion publique, est élevé
au grade de directeur.
II est nommé secrétaire du conseilde per-
fectionnement de l'enseignement moyen en
remplacement de M. Greyson qui devient
membre de ce conseil.
Tous les fouclionnaires du nouveau dépar
tement ont prêlé serment entre les mains du
secrétaire général.
les iles, avaient pu y retourner après le déluge.
Le déluge, comme l'a remarqué le P. Pianciani,
étant, d'après la Bible, la punition des péchés des
hommes, il était nécessaire que tous les hommes
périssent pour expier leurs péchés; mais il n'était
pas de mème nécessaire que toutes les bêtes
fussent détruites. II f'aut done admettre l'univer-
salité du déluge pour l'espèce humaine-, mais rien
ne prouve qu'il faille admettre cette universalité
pour les animaux, non plus que pour le globe
terrestre. Et de mème qu'il est conforme aux
régies d'une bonne critique d'entendre par» toute
la terre dans le récit mosaïque, la terre alors
connue, il est également d'une bonne critique
d'entendre par tous les animaux ceux-lA
seulement qui étaient connus de Noé et de Moise.
Ceux que Noé ne connaissait point n'existaient
point pour lui. Nous n'avons absolument aucune
raison de supposer que Dieu avait rérélé surna-
turellement a Noé l'existence des animaux qu'il
n'a jamais eu occasion de voir et dont il n'avait
jamais entendu parler. Rien ne montre non plus
qu'il lui ordonna d'en rassembler d'autres que
ceux qui habitaient dans la même région que lui.
L'impossible ne fut pas eommandé a Noé, dit
le P. Pianciani, et Noé ne lit pas plus qu'il n'était
capable de faire. Si l'ordre de rassembler tous
les animaux avalt été donné a quelqu'un qui dis-
posat de moyens beaucoup plus grands que Noé,
par exemple, a Alexandre-le-Grand ou al'empe-
reur Auguste, ils auraient certainement réuni la
plus liche ménagerie qu'on eiit jamais vue, et
cependant tous les animaux alors inconnus en
Europe et qu'on trouve exclusivement en Ainé-
rique et en Australië y auraient manqué. La
collection géologique de Noé aurait-elle done dü
ètre plus compléte?» II est évident que si Dieu
j'avait voulu, rien ne lui était plus aisé que de nouveau continent, upe faune qui est complè-
rassembler dans l'arche, par des moyens surna-
turels, toutes les espèees animales existantes
mais, comme le re marque le P. Pianciani, il ne
l'aut pas multiplier les miracles sans raison, et
puisque les races d'animaux qui vivaient dans
les régions inhabitóes par l'homme étaient par la
mème a l'abri du déluge et n'avaient pas besoin
de se réfugier dans l'arche pour ètre sauvées,
rien ne nous oblige a les y faire entrer.
L'hypothèse que nous venons d'exposer fait
évanouir en mème temps toutes les difficultés
qu'on a soulevées contre la possibilité de renfer-
mer toutes les espèees animales dans un vaisseau
d'une capacité relativement aussi petite que celle
de l'arche. On avait calculé que l'arche pouvait
contenir, satis une gêne excessive, toutes les
espèees anciennement connues. Depuis la dé-
couverto de tant d'espèces nouvelles dans le
Nouveau-Monde, le calcul n'est plus si aisé k
faireet les dimensions de l'arche seraient a
grand'peine sullisantes. Mais il n'y a a ce sujet
pas d'objection possible, si Noé prend seulement
avec lui les animaux qui lui étaient connus.
Du mème coup tombe également la difficulté
soulevée par les naturalistes a propos du repeu-
plement du globe par. les espèees animales.
Comment, disent-ils, les bêtes renfermées dans
l'arche purent-elles se répandre sur toute la
surface de la terre Comment des mammifères
pureut-ils franchir les mers et aborder dans les
régions les plus lointaines
Voici la réponse du P. Pianciani Des races
entièrès d'animaux ne passèrent pas les mers,
dit-ilpour avoir le plaisir d'aller coloniser
1'Amérique. Assurément, les quelques individus
qui ont primitivement peuplé 1'Amérique et
l'Océanie n'ont pas emporté avec eux sur le
BULLETIN POLITIQUE.
Les journaiix de Londias enregislrent tousles
jours avec complaisance les dépêches relalant les
succès de l'ai mee anglaise conlre l'Afghanistan.
La colonne qui opère'a dioite a óccupé Dakka
dans les passes de Kaïber, el la route lui semble
ouverte sur Jellalalabad
tement différente de la nötre.
Ces races ont toujours vécu en ces lieux; Noé
ne les connaissait pas, et le déluge ne les a pas
atteintes. Elles n'avaient done pas a émi^rer de
l'Arménie, oü s'arrèta l'arche, en Amérique ou
en Océanie, d'oü elles n'ótaient pas sorties.
Quant aux animaux connus des Hébreux, rien
n'empêche d'adrnettre qu'ils purent facilement
se répandre du mont Ararat dans tous les pays
bibliques.
D'après tout ce que nous venons de dire, on
peut done admettre que le déluge n'a été univer-
sel que pour la terre habitée, et cette hypothese,
plus en harmonie avec les données des sciences
naturelles, coupe court a toutes les objections
soulevées de ce chef contre le récit de Moïse.
II nous reste seulement a observer qu'il faut
bien prendre garde de confondre l'opinion que
nous venons d'exposer avec celle qui, faisant un
pas de trop, nié l'universalité du déluge pour
l'espèce humaine, et fait remonter a une époque
antédiluvienne certaines branches des races
mongoliques et éthiopienues.
Cuvier, M. de Quatrefages et M. Schoebel ont
soutenu ce sentiment. Un savant géologue, M.
Omalius d'Halloy, l'a soutenu aussi, en 1806, dans
un Discours prononcé a la classe des scienceè
de VAcadémie de Belgique, mais nous avons vu
que, d'apfès la Genése, Dieu fit périr tous les
hommesparee qu'ils avaient tous corrompu
leurs voies, et Saint Pierre nous dit expressé-
ment dans ses deux épitres In qua (area Noe)
pauciid est octo animce salvce facta; sunt.
(I Petr. in, 20)- Octavum Noe institiccprceconem
(Deus) castodivit. (II Petr ii, 5.)
(Etudiant catholique).
que sans
II v a sur le versanl sud de celte grande chaine
qui defend l'Afghinislan un terriloire coupé de
-^elites vallées difficile a défendre conlie des
rniées légulières. C est ce lerjriloire que convoile
la Grande Breiagne puur dormer a son empire
des lodes les Ironlières scientifiques dont par-
lait lord Beaconslield: c'esl ce terntoire aussi que
l'émir a fait évacuer par ses troupes sans coup
férir.
Les difficultés cominenceront pour l'Angleterre
lorsque ses troupes voudront s'engager au cceur
du pays et rencontreronl celles de l'émir relran-
chées dans les hautes monlagnes.
La campagne d'aujourd'hui débute comme celle
de 1839, sur les mêmes routes, avec les mêmes
succes, avec la prise des mêmes forts, avec lappui
des mêmes iribus limitrophes. Mais on se souvient
de ce qui s'est passé a celte époque: les tribus voi-
siuesaprès avoir bien accueilli les Anglais, se soul
tournees contre eux, et la campagne na pas été
heureuse.
Les succès d'aujourd'hui ne présagent done
rien encore pour le résultat final de la guerre; car
nous voyons l éiiitr adopter la mème taclique qu en
1889 el concentrcr toutes ses forces dans l'inté
rieur du pays.
II est possible que les troupes anglaises poussent
jusqu'a Jallalabad; mais nous doulons que l'hiver
leur pet melle d'aller plus loin. II faudra attendee
le priulemps pour altaquer legros des forces de
l'émir; mats alors se posera la question de savoir
si la ltussie ne s'opposera pas a une marche en
avant.
Un journal fort pcu clérical de Rome, la
Liberta, parlani dernièrement, dés avant Fatten
tat de Passavanli, de la sécurité publique en Italië,
déclarait que le pays était rempii de voleurs,
d'assassins et de coquius de toute sot le.
Quelle est la cause de cette lameniahle situation?
Un autre journal italien, non suspect d'hoslihlé
contre le royaume d'Italie, ie Corriere mercan-
tile, de Gênes, l'expose en quelques mots
ii L'atlentat de Naples, dit-il, est la manifesta
tion d'une perversion morale épidémique. Tous
les liens sonl relèchés, a eommencer par ceux de
la familie. U'est le principe d'aulorilé qu'on com
bat.... L'insti uction superBcielle qui se distribue
aux classes infimes de la société, sans l'accompa-
gnement d'aueune idéé de principes religieux ou
d'éducatiou morale, jette le trouble dans les esprits
et suscite des aspirations, des ambitions indélinies,
qui cherchent un soulagement el une satisfaction
dans les plus étranges théones.
L'Opinione fait de sou cólé, toujours a propos
de l'attentat, quelques reflexions qui complèlent
les précédentes
ii II stirnage a peine quelques débris du nau-
frage du principe religieux. De quelque faqon
que le veuillent juger les esprits étroits et mes-
quius, c étail un principe d'ordre et de morale.
On a effacé le nom de Dieu; les lèvres ne s'ouvrent
plus aux prières; le regard ne s'étend plus jusqu'a
un loitilain avei.ir réparateur des misères pré-
sentes. Quelle autre tdée grande et féconde a
succédé ii la foi La morale Mais qu'est-ce que
la morale pour la foule, pour les malheureux,
pour les scélérats, quand elle est privée de sanc
tion
Voila, nous le répélons, ce qu'écrivenl aujour-
d hui des journatix italianissimes. Nous nous
permettrons d'attirer l'atlention de M. Frère sur
ces aveux de ses anus, el nous lui demanderons
nous demanderons surlout au pays s'tl est
bien opportun de transplanter en llelgique un
système qui a donné de pareils fruits en Italië.
Le comte Andrassy a prononeé avant hier de-
vant la commission tiuancière de la Délégation
cisleilhane un grand discours, dans lequel il s'est
attaché a démontrer que l'occupaliou des provin-
ces ottomanes par l'Autriche Hongrie était impé-
rieosement commaudée par les intéréts vilaux de
la monarchie, par ceux de la Turquie et par ceux
de I "Europe.
U résulle des paroles du ministre que, dans
sa pensée l'occtipation est indéfitue et quelle se
transformera tót on lard en annexion. Son Exel-
lence ne croit pas au relèvement de la Turquie.
La partie essentielle de sou discours est celle oü il
émet l'opinion que la Porte est dans l'impossibilité
d'exécliter le traité de Berlin, en ce qui concerne
le Montenegro el la Serbie. Dans celte situation,
le moindre incident peut nécessiler la solution
déGnilive de la question d'Orient. De la urgence
absolue pour l'Autriche de prendre définiiivement
pied en Turquie.
s'est haté de faire huiler
M. Gairoli, n'ayaiit pas eu celle précaution, csl
plus malade qu'on ne dit. Sa cuisse est prodigieu. I
semenl goiiflér cl il soufTre d atroces donleurs II
Chose élrange Le 101 est frappé dans la vi||e I
liit frappé son oncie Ferdinand, a vingt-deux ans I
de distance, et Gairoli reqoit une seconde blessure I
a la place même oü il requt une première blessure I
en combattant en Steile contre le même roi Fer- I
din and I
Maintenant, les journaux se disant monarchist I
joui-nt un róie d'ingénus qui inspire le dégoüt. I
lis ont conduit la société ilalienue oü nous |j I
voyons, et ils demandenloü l'on va I
M. l)ina, de l'OwwioifE, se plaint a un autre I
point de vue. Ce brave israélite ne veul pas qu'0[( I
tombe sur les internationaux. lis ne sont pas coy, I
pables, ce sont les prêtres catholiques. I
Le clergé, dit-il. devra rendie tin compit I
severe a l'humanité du trouble qui a envahi |a I
société. Car, an lieu de ratnener la religion a ses I
sources pures, il l'a changée en tin amas de tor- I
mules el de préjogés. en substituant a la foi |e I
fanatisme. Le principe religieux est devenn fen.
seigne dts cupidilés lerrestres, les apótres de
la loi out nié aux peuples la patne, aux opprimés I
la liberie.
M. Dina parle de palrie. Sa patrie est a Jeru
salem. II parle de Itberlé, et nous en recueillons
les fruits amers.
Le elergé n'a pas élevé Passanante il sort d'une
école communale et il s'est perfectionné dans la
sdcle aiili-chrétienne. j
L'Osservatore Bomais'o cede a tin mouvement
de vigoureuse indignation contre I'Oi'iniose et
lui jette ces paroles a la face
u Vous osez accuser Ie clergé de cnpidités ler
restres, vous qui l'avez dépouillé de tous ses biens,
vous qui êtes obligé de dénoncer chaque jour les
cupidilés de vos percepleurs, de vos caissiers et
de la plupart de vos affiliés et de vos frères
vous voulez rappeler le prêtre au dotix exercice
de son devoir vous qui avez peint le clergé sous
les plus odieuses couleurs, qui l'avez, avec vos
calomnics, trainé devant vos tribunaux, vous qui
en falies chaque jour 1111 spectacle de dérision et
de mépris. Ah c'en est trop... Après avoir mau-
dit l'assassin, rentrez en voiis-même et frappez
voire poitrine c'est ma faute, c'est ma faule, ma
li ès grande faule.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
AFFAIRE
DE LA BANQUE DE BELGIQUE.
La durée do procés T'Kint aura été d'un mois.
Commencé le A Novembre, il ne pourra se termi
ner, selon ton le prohabilité, que dans la riuit du
3 au 4 Decembre.
Le nombre exact des questions a résoudre par
le jury est de !59ö.
ün sa it que l'instruclion préparatoire a duré
trois ans juste, du 8 Mars 1875, date de l'arresta-
lion de T'Kint en Angletèrre, au 9 Mats 1878.
jour oü la chambre des mises en accusation l'a
rënvoyé devant les assises du Brabant.
Par suite des inderanilés de 10 et 20 francs ac-
cordées aux membres du jury et aux suppléants.
en verin de l'article II de la loi du 15 Avnl
1878 il y aura a payer de ce chef au-dela de
4,500 francs, sans compter les indeinnités li ac-
corder aux magistrals de la cour et do ministère
public, conformément a l'article 12 de la même
loi.
La totalité des frais du procés dépassera certai
nement DEUX CENT MILLE FRANCS
ITALIË.
Le poignard de Passanante était-il empoisonné
comme la baïonnette d'Agésiias Milano, ou sim
piement aimantéce qui, au dire des sectaires
qui s'y ronnaissent, empêche les blessures de se
cicatriser On l'ignore. Toujours est-il que Ie roi
('lironiquc Ittcale.
UNE RÉCLAME.
Le Progrès insérait dernièrement un com
muniqué de son abonné AX., recotnmau-
dant avec instance la reconstilution du Cercle
commercial qui ne donne plus signe de vie.
L idéé de remeltre les intéréts du com
merce el de 1'induslrie aux mams de ceux-la
mème qui doivent le mieux les connaitre et
qui ont le plus a cceur de les défendre, mé
rite certainemenld'allirer Uatlenlion publique
el nous semble devoir recueillir un assenti-
ment général. II est juste, il est temps de
soustraire le commerce et firidustrie a l'in-
fiuence nefaste de i'esprit de parti. II ne faut
pas que toutes les faveurs soient pour les uus,
les déboires pour les autres. II ne faut pas,
par exemple, qu un fabricant jaloux de sou
mdépendance personnelle et de ses droits de
ciloyen, soit de ce chef lenu en suspicion el
exposé a des iracasseries malveillantes, rn'
que la ruitte de sou industrie et la fermelure
de ses ateliers soient considérées comme utifi
bonne fortune pour le parti qui lui est con
traire. II ne faut pas non plus que les efforts
les plus dévoués, les intentions les plus loya*
les soient systémaliquement dénaturées par
d mjustes commentaires et dénigrées passion-
nément par esprit de parti.
v Neus appelons done de tous nos vceux
rmauguralion a Ypres d'une Chambre ou
Cercle de Commerce, oü les intéréts indus
tries des habitants soient sérieusemenl re-
piétentés, oü sous prélexte d'industrie on ns
fasse pas de politique, et d'oü les moindres
upparences de partialité soient sévéremenl
exclues.
Mais l abonné AX. ne l'entend pas ainsi,
et son appel d'un bout a Cautie n'est qu'une
vulgaire réclame inspirée par un mobile
lout autre que celui dont il fait parade. -
Aualysons sa prose.
Apiéa avoir conslalé que le mouvement